1. Mutuelle Les Solidaires
COMMUNIQUE DE PRESSE MUTUELLE LES SOLIDAIRES – 26 MAI 2020 1/7
Mutuelle Les Solidaires – 12 place des Victoires – 75002 PARIS
Paris, le 26 mai 2020
COMMUNIQUE DE PRESSE
Crise sanitaire : LES 5 INITIATIVES
DE LA MUTUELLE LES SOLIDAIRES
PREAMBULE
« Le monde d’après est déjà là, mais il faut, demain, et après-demain, l'écouter et lui
permettre de s'exprimer !
Cette crisesanitairemondialeobligeà repensernosvisions et nosactionspour demain.
Tout le monde le clame mais les propositions que nous entendons sont trop souvent du
recyclage des idées d'avant. La mutualité, pourtant au cœur du sujet, n'échappe pas à
la règle.
Pendant ces deux mois de confinement, la Mutuelle Les Solidaires a, bien évidemment,
accéléré le développement de ses services (Téléconsultation, mise en pilulier ...) à
destination des acteurs de la complémentaire santé. Mais elle a aussi entrepris un
travail de réflexion en profondeur sur la façon d'incarner "autrement" les valeurs
mutualistes qu'elle porte : démocratie, engagement, solidarité.
Aujourd'hui, nous pouvons annoncer une série d'initiatives qui ont un seul objectif :
créer les conditions pour bâtir le monde d'après en s’appuyant sur les magnifiques
élans de solidarité et d'innovation qui se font manifestés "à la base" ».
Jean SAMMUT et Christian OYARBIDE –Mutuelle Les Solidaires
1/ Concertation digitale à grande échelle : avec ses partenaires ECA et Toguna, la
Mutuelle Les Solidaires, consulte 10 000 assurés en complémentaire santé pour faire émerger
leurs attentes d'accompagnement dans une telle crise.
« Donner la parole à ceux qui savent parce qu'ils vivent les situations, c’est le fondement de
notre engagement mutualiste ».
www.toguna.io
2/ Participation à l'initiative “Après, Maintenant ! » : en faveur du partage en open
source des données recueillies sur la crise.
« Les postures de repli et de compétition ne sont pas à la hauteur des enjeux de cette crise. »
www.apresmaintenant.org
3/ Lancement d’une pétition pour une distribution mondiale du vaccin en
priorité aux populations vulnérables quelles que soient leurs nationalités : un
asthmatique péruvien, bengali, australien, roumain, français ou béninois doit être prioritaire sur
un quadra marathonien français, américain ...
« Cette pandémie mondiale, à développement rapide, impose une réponse solidaire mondiale
à développement rapide. »
Pétition en ligne et texte en annexe 1
2. Mutuelle Les Solidaires
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Mutuelle Les Solidaires – 12 place des Victoires – 75002 PARIS
4/ Réponse à la consultation de la Commission Européenne sur le Socle
Européen des Droits Sociaux pour rééquilibrer la hiérarchie des normes européennes au
profit de ces droits en extrayant les organismes à but non lucratif des directives organisant la
concurrence.
« Une ESS réinventée doit être désencastrée des normes d'avant et notamment, pour ce qui
concerne les mutuelles, de Solvabilité 2. »
Contribution en annexe 2
5 /Questionnement sur l'appel de Nicolas Hulot : La Mutuelle Les Solidaires ouvre
le débat et interroge cette démarche solitaire, dans une période qui appelle des réponses
collectives.
Contribution en annexe 3
A PROPOS
Lancée en juin 2018, la Mutuelle Les Solidaires se construit
autour d’une « ambition » faire mutualité. Ambition qui
s’incarne dans la construction de parcours d’accès à la santé
(digitaux et physiques) pilotés par les valeurs de solidarité,
démocratie et engagement.
Ses projets de santé sont portés par trois « exigences » :
l’accès de tous, l’autonomie des citoyens, l’émergence de
communautés actives et inclusives.
Toutes ces initiatives et prises de position (et d'autres)
se retrouvent sur son blog :
https://mutuelle-les-solidaires.fr/blog/
Contact presse Mutuelle Les Solidaires : Ana Volsy
Tel : 06 14 03 90 93
Email : ana.volsy@gmail.com
www.mutuelle-les-solidaires.fr
3. Mutuelle Les Solidaires
COMMUNIQUE DE PRESSE MUTUELLE LES SOLIDAIRES – 26 MAI 2020 3/7
Mutuelle Les Solidaires – 12 place des Victoires – 75002 PARIS
Annexe 1 : Pétition de La Mutuelle Les Solidaire
Distribution des vaccins anti Covid : appel à la solidarité mondiale
contre le nationalisme vaccinal !
Le débat autour de la déclaration de Sanofi affirmant (avant de démentir face au tollé) qu’il
allait donner la priorité aux Etats-Unis dans la distribution d’un futur vaccin anti-covid fait
resurgir les réflexes du monde d’avant.
Indignation de notre classe politique : « Sanofi est une entreprise française et donc il n’y a pas
de raison que la France (et l’Europe, ajoutent ceux qui craignent de paraître étroitement
nationalistes) passe après les Etats-Unis. »
Résurrection de la vieille idée de nationaliser ces grands groupes français dits « stratégiques »,
sur le thème : « Ils sont à nous ! Et leurs vaccins aussi ! »
Pourtant, des voix se sont élevées, et non des moindres, pour poser le problème dans les bons
termes : « Un vaccin contre le Covid est un bien public mondial. » Personne (ou
presque) n’a osé s’opposer publiquement à cette évidence.
Après les bonnes paroles, que fait-on maintenant ?
Oui le vaccin est « un bien public mondial » ! Et nous, citoyens, signataires de cette pétition,
appelons tous les dirigeants nationaux et toutes les organisations internationales à se mettre
au travail autour d’un objectif très simple : organiser dès maintenant la distribution du
(ou des) futur(s) vaccin(s) pour qu’elle profite, en priorité absolue, aux humains
qui en ont le plus besoin, les plus vulnérables, sans distinction de nationalité.
Nous, signataires de cette pétition, appelons corrélativement ces mêmes dirigeants à organiser
un processus mondial coordonné mais agile d’autorisation de mise en marché de ce vaccin qui
respecte les règles de sécurité indispensable.
Le nationalisme sanitaire n’est pas à la hauteur d’une pandémie mondiale à développement
rapide ! Le nationalisme sanitaire n’est pas à la hauteur de la mobilisation de toutes celles et
ceux qui, en première ou deuxième ligne, ont permis et permettent encore, partout dans le
monde, aux populations de faire face à cette crise. Les lois du marché ne sont pas à la hauteur
de la nécessaire solidarité face à une catastrophe internationale.
Mesdames et Messieurs les dirigeants du monde, soyez à la hauteur des exigences de sécurité
de 8 milliards d’êtres humains !
4. Mutuelle Les Solidaires
COMMUNIQUE DE PRESSE MUTUELLE LES SOLIDAIRES – 26 MAI 2020 4/7
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Annexe 2 : Contribution à la consultation
européenne sur les droits sociaux
Cette contribution doit être comprise d’un double point de vue.
Sur les droits eux-mêmes : nous pensons inutile de rouvrir les discussions sur ce que
pourraient être les droits sociaux et sur les champs d’application déjà définis par la
Commission. Ils nous paraissent couvrir l’essentiel des préoccupations. Bien entendu,
certaines formulations, certains angles de vue, pourraient être discutés et nul doute qu’ils le
seront. Rappelons également que les Droits Economiques Sociaux et Culturels de l’ONU
constituent un cadre de référence.
Sur les garanties de mise en œuvre qui sont l’objet de notre contribution, nous pouvons aller
droit au but : nous ne pensons pas souhaitable, ni même efficace, de développer des directives
copieuses, des règlements complexes qui, même s’ils étaient contraignants pour les Etats,
manqueraient, selon nous, leur cible, c’est-à-dire l’amélioration concrète de la condition des
citoyens en situation de fragilité.
Pourquoi pensons-nous que les formes réglementaires habituelles rateraient cette cible ?
Il est depuis longtemps avéré, dans les cadres nationaux, que la solution n’est pas d’égrener
chaque jour plus de droits sociaux, de les appuyer sur des règles, des normes. Les besoins des
populations les plus éloignées de ces droits passent très largement sous les radars de la loi.
Selon nous, toute démarche de mise en mouvement pour une meilleure garantie, doit
considérer deux leçons de l’histoire :
• Les droits sociaux sont d’autant mieux garantis qu’ils font l’objet d’un large consensus
parmi les citoyens. Faute de quoi ces droits – consubstantiellement « collectifs » –
mutent en revendications de « droits pour soi » et ouvrent ainsi la porte à un double
mouvement : leur marchandisation consumériste d’une part (qui exclut les « hors
marché », précisément les plus concernés) ; la critique anti-démocratique des Etats qui
ne savent pas reconnaître ce qui est bon « pour moi » d’autre part (critique qui fait le
lit de tous les populismes),
• Les droits sociaux ne deviennent effectifs que si les besoins auxquels ils prétendent
répondre et les voies d’accès aux solutions ont été identifiés et qualifiés au plus près
des populations. Rappelons rapidement ici que les droits sociaux en vigueur dans les
différents Etats ont été « conquis par » ou « construits avec » les populations
concernées et leurs représentants.
Pour répondre à la double problématique ci-dessus, nous proposons deux principes,
indissolublement liés :
• Les droits sociaux ne sont pas la réparation des dégâts du développement mais la
condition même de celui-ci dans une société démocratique. A cet égard, ils doivent être
portés par l’Union Européenne au même titre que sont portées la défense de la
concurrence et celle du marché. Dit autrement, au nom de l’effectivité des droits
sociaux, il doit être possible de mettre en question, voire de désencastrer l’activité des
organismes qui y répondent des directives organisant la concurrence, mais aussi de
toutes les directives collatérales. (Solvabilité 2, par exemple pour ce qui concerne
l’accès à la santé).
5. Mutuelle Les Solidaires
COMMUNIQUE DE PRESSE MUTUELLE LES SOLIDAIRES – 26 MAI 2020 5/7
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• Ce « désencastrement » doit être évidemment justifié et ne sera recevable que si trois
conditions sont remplies simultanément :
o Les organisations qui le revendiquent doivent s’extraire elles-mêmes du
marché pour l’activité concernée, c’est à dire faire la démonstration que celle-
ci est isolée et exercée en non-lucrativité totale (nous ne soutenons pas l’idée
de lucrativité limitée qui laisserait la porte ouverte à des acteurs
concurrentiels). (pilier1)
o Ces mêmes organisations doivent apporter la preuve que, sur l’activité
concernée, non seulement les besoins et les solutions ont été identifiés avec (et
pour) les populations, mais également que l’activité est organisée de façon que
celles-ci aient une voix prépondérante dans la gouvernance l’activité. (pilier 2)
o L’activité est pilotée par des indices d’efficience (non nécessairement chiffrés,
d’où l’abandon du terme « indicateurs ») au regard de l’accès des populations
à la couverture des besoins identifiés. (pilier 3)
Nous n’avons pas ici le temps, ni les moyens, de mobiliser des compétences pour trouver les
voies de l’inscription de ces propositions dans le corpus du droit européen et de sa déclinaison
par chaque Etat mais nous sommes attachés à quelques modalités « dures », destinées à
garantir les objectifs ci-dessus.
1. Il serait inutile, voire contre-productif, de rajouter de la réglementation à la
réglementation pour préciser très au-delà la description des trois piliers ci-dessus.
L’obésité réglementaire ferait courir un risque majeur : l’introduction de complexités
qui excluraient les acteurs de terrains – les plus utiles et engagés – de cette ouverture
majeure que serait la levée des freins issus des autres directives. Ces acteurs savent
mieux que quiconque ce qui les entrave et c’est à eux qu’il appartient de faire la
démonstration qu’ils sont légitimes à s’en extraire sans qu’il soit besoin de le spécifier
dans le détail a priori.
2. Pour favoriser l’appropriation, ou ré-appropriation, de la notion de Droits Sociaux par
les citoyens des Etats, c’est à leur niveau (des Etats), qu’il appartiendra de juger si ce
« désencastrement » est légitime. En effet, chacun a des traditions en la matière qu’il
serait, non seulement présomptueux, mais dangereux pour l’Union de vouloir
bousculer.
3. Pour de multiples raisons – trop longues à détailler ici – dont la première est que
l’engagement des citoyens est essentiel dans cette acceptation, l’organisme en charge
de l’autoriser devra œuvrer sous la tutelle d’institutions politiques démocratiquement
élues (les parlements a priori) et donner une voix délibérative significative aux corps
intermédiaires, aux élus, mais aussi à des citoyens indépendants (le tirage au sort
pourrait être une option pour leur désignation).
4. Chaque Etat aura une large marge de manœuvre dans l’organisation de cet organisme ;
l’Union Européenne – plus spécifiquement via son Parlement pour rester cohérent –
aura à veiller à ce que les principes ci-dessus soient respectés et que le
« désencastrement » ne devienne pas un outil de compétition économique.
Les Droits Sociaux « effectifs », comme le reconnaissait la Conférence de Philadelphie, sont
les piliers de nos démocraties. Plus leur application sera en proximité et sous le regard des
citoyens, plus nous pouvons espérer une saine émulation entre Etats dans leur mise en œuvre.
L’Union européenne est légitime à organiser cette émulation et cette légitimité sera réflexive
dans le rapport des citoyens européens à l’Union.
par Christian Oyarbide
6. Mutuelle Les Solidaires
COMMUNIQUE DE PRESSE MUTUELLE LES SOLIDAIRES – 26 MAI 2020 6/7
Mutuelle Les Solidaires – 12 place des Victoires – 75002 PARIS
Annexe 3 : Nicolas Hulot face à la crise :
donneur ou tireur de leçons ?
Nicolas Hulot lance un appel à tirer les leçons de la crise actuelle et met en
avant 100 idées. Buzz stérile ou début de quelque chose ? La Mutuelle Les
Solidaires ouvre le débat avec Jean Sammut et Christian Oyarbide.
MLS : Nicolas Hulot nous invite à tirer les leçons de cette crise. Mais, au fond,
tout le monde dit cela. Que pensez-vous de son appel ? Un de plus ?
C.O. : Très franchement, pour moi ce n’est qu’un appel de plus. Un appel de plus de quelqu’un
qui use – je n’ose pas dire « abuse » – de son accès aux médias pour occuper l’espace. Mais
quel espace ? C’est la première question. Tout seul ou avec qui ? Voilà la deuxième question.
J. S. : La crise que nous vivons est d’une violence inouïe, non seulement par le nombre de
morts, par l’arrêt de l’économie mondiale, mais aussi par la manière mondialisée et
individualisée dont nous la vivons. Elle intervient à un moment où la question de
l’accroissement insupportable des inégalités, la question de l’urgence climatique, trouvent un
véritable écho dans la nouvelle génération et, à travers elle, dans toute la population. Alors,
peu importe qui parle avec qui ?! L’important est de mettre le projecteur sur le véritable
combat : le rejet de l’excès ! Décréter la bataille contre l’Ubris ! Et autour d’elle, il peut y
avoir des débats, des rencontres, un mouvement fédérateur.
MLS : Vous semblez penser que le débat de fond reste à faire. Or, Nicolas
Hulot met déjà en avant 100 idées. 100, ce n’est pas rien!
C.O. : J’y vois, moi, 100 proclamations de bonnes intentions. Les bonnes intentions de Nicolas
Hulot. Je n’en prends qu’une : « le temps est venu du travail qui épanouit ». A ce niveau de
généralité, qui peut être contre ? A ce niveau de généralité, tout le monde a 100 idées à
formuler. Sans vouloir nous mettre en avant (quoique), sur le blog de la Mutuelle Les
Solidaires, nous faisons l’effort – à rebours de tous les conseils des communicants – de
proposer des analyses longues. Peut-être trop longues pour être lues ; mais même ceux qui ne
les liront pas comprendront que, pour nous, les slogans, les raccourcis simplistes, les
proclamations de bonnes intentions, ne sont pas à la hauteur des questions que pose cette
crise.
J. S. : Sans doute et il ne faut pas gommer « le coup politique » de Nicolas Hulot. Mais au-delà
de la recherche du symbole et des déclarations d’intentions, il y a un intérêt à montrer le lien,
– les liens – entre travail, vie personnelle, santé, marché, planète… Mais, en effet, ce qui doit
interpeller, chacun de nous, chaque organisation – et qui va nécessiter de nombreux débats et
approfondissements – c’est comment s’interroger et être interrogé sur son rapport à « la
société de marché », au « tout concurrentiel ». Face à la complexité de tels questionnements,
il s’agira d’être précis et « essentiels ». Pour ce qui concerne notre secteur
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Mutuelle Les Solidaires – 12 place des Victoires – 75002 PARIS
de l’ESS, que signifie lutter contre l’Ubris ? Que veut dire la revendication d’une sortie du
marché ? Comment y parvenir sans un mouvement de la population elle-même et sans sa
compréhension des enjeux ?
MLS : Christian Oyarbide, vous êtes très critique sur la démarche de N. Hulot
et pourtant la proposition 62 dit : « le temps est venu de l’économie sociale et
solidaire » . Il va dans votre sens de militant mutualiste.
C.O. : En effet, certains de nos amis se sont réjouis de cette 62e idée. Pas moi. Je suis très
réservé sur une démarche où un homme seul « proclame ». Pour nous, le temps est venu où
l’ESS, et singulièrement la mutualité, doivent faire proclamer les citoyens en revenant vers
eux. Le temps est venu où ces 100 idées doivent émerger de la population et où l’ESS doit
s’effacer devant la délibération pour ensuite se mettre au service des 100 idées qui en
sortiront. Alors, la démarche d’un homme seul, aussi pétrie de bonnes intentions soit-elle, très
peu pour moi !
J. S. : Cette proposition 62 peut être un vœu pieux ou le point de départ d’un renouveau de la
pensée. Notre génération a été confrontée à l’échec du socialisme totalitaire et nous tous à
l’échec du néolibéralisme. Qu’est-ce qu’on fait après ? On ne construit pas, on n’avance pas
sans savoir où on veut aller. Et ce débat est très peu ouvert, notamment par le refus de se
confronter à une partie de l’histoire de la pensée. Le temps d’après est-il celui de l’ESS ? Oui,
l’ESS pourrait s’inscrire comme « le mode de vie «économique structurant », aux côtés de et
en corrélation avec l’Etat, en concurrence avec les formes économiques marchandes dans une
société qui reconnaîtrait l’importance de rompre avec le tout marché. Cette utopie existe déjà
dans les associations, les initiatives solidaires, dans les réalisations des mutuelles, dans les
formes de travail en commun des coopératives. Le décisif, c’est de prendre conscience du
caractère ontologique de ces « futurs présents ». Et, en effet, la question de la méthode pour y
parvenir est déterminante : ce ne peut pas être un homme seul. Ce questionnement est celui de
la société et il est celui de chaque organisation ; il ne peut pas être mené à l’emporte-pièce. Il
doit être alimenté par un désir sincère de s’informer, de se cultiver. S’il doit être profondément
démocratique au point de remettre en cause les fausses démocraties représentatives, il doit
également être expert, car la société s’est considérablement complexifiée. C’est à cette
construction que MLS veut apporter sa contribution.