Dans le cadre de son projet de construction de la LGV SEA, LISEA-COSEA a obtenu un arrêté portant dérogation à l'interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées (préfectures de Gironde, de Vienne, de Charente, des Deux-Sèvres, de Charente-Maritime et d’Indre-et-Loire).
Par cet arrêté daté du 24 février 2012, la société LISEA est autorisée, et sous réserve des conditions énoncées aux articles suivants, à déroger aux interdictions suivantes :
destruction, altération ou dégradation de sites de reproduction ou d'aires de repos (espèces animales) ;
capture ou enlèvement, destruction, perturbation intentionnelle (espèces animales) ;
coupe, cueillette, arrachage, enlèvement (espèces végétales).
Dans le département de la Vienne, une espèce protégée de mulette est concernée : la Mulette épaisse (Unio crassus). L’article 11.1.2 de l’arrêté présente les mesures imposées réglementairement au préalable à la destruction, altération des habitats d’espèces et notamment la réalisation d’un déplacement des individus impactés. Ce déplacement a été réalisé le 08/06/2012 par les malacologues du bureau d’études BIOTOPE.
Ce rapport présente les résultats du suivi sur l’année 2014.
2. Réalisation des mesures de déplacement de Mulettes protégées dans le cadre de la LGV SEA, cas du Palais (Vienne)
BIOTOPE – août 20142
Introduction
Dans le cadre de son projet de construction de la LGV SEA, LISEA-COSEA a obtenu un arrêté portant
dérogation à l'interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et
de destruction d’espèces végétales protégées (préfectures de Gironde, de Vienne, de Charente, des
Deux-Sèvres, de Charente-Maritime et d’Indre-et-Loire).
Par cet arrêté daté du 24 février 2012, la société LISEA est autorisée, et sous réserve des conditions
énoncées aux articles suivants, à déroger aux interdictions suivantes :
destruction, altération ou dégradation de sites de reproduction ou d'aires de repos (espèces
animales) ;
capture ou enlèvement, destruction, perturbation intentionnelle (espèces animales) ;
coupe, cueillette, arrachage, enlèvement (espèces végétales).
Dans le département de la Vienne, une espèce protégée de mulette est concernée : la Mulette
épaisse (Unio crassus). L’article 11.1.2 de l’arrêté présente les mesures imposées
réglementairement au préalable à la destruction, altération des habitats d’espèces et notamment la
réalisation d’un déplacement des individus impactés. Ce déplacement a été réalisé le 08/06/2012
par les malacologues du bureau d’études BIOTOPE.
Ce rapport présente les résultats du suivi sur l’année 2014.
3. Suivi des mesures de déplacement de Mulettes protégées dans le cadre de la LGV SEA, cas du Palais (Vienne)
BIOTOPE – août 2014 3
Sommaire
I. Rappels concernant le déplacement et la méthode de suivi 4
I.1 Rappel du site de déplacement et des effectifs déplacés 4
I.1.1 Site de déplacement 4
I.1.2 Effectifs déplacés 4
I.2 Conditions de réalisation du suivi 5
I.2.1 Méthodes et dates de suivi 5
I.2.2 Equipe 6
II. Résultats du suivi 7
II.1 Suivi des placettes 7
III. Conclusion du suivi 8
4. Réalisation des mesures de déplacement de Mulettes protégées dans le cadre de la LGV SEA, cas du Palais (Vienne)
BIOTOPE – août 20144
I. Rappels concernant le déplacement et
la méthode de suivi
I.1 Rappel du site de déplacement et des
effectifs déplacés
I.1.1 Site de déplacement
Le site de déplacement se situe au lieu-dit « La Chaume », sur la route reliant Marçay (86) au
hameau de Fouilloux, soit environ 2.5 km du site d’origine. Le site de réimplantation se situe une
dizaine de mètres en amont du pont sur un secteur de radier.
Carte de localisation de la station de réception (source : Géoportail)
I.1.2 Effectifs déplacés
L’opération de déplacement s’est déroulée dans de bonnes conditions le 08 juin 2012. Dix individus
de Mulette épaisse (Unio crassus) dont quatre jeunes et sept de Mulette méridionale (Unio
mancus) ont été déplacés depuis le tronçon coupé par la LGV SEA jusqu’à la station de réception.
Tableau 1 : Effectifs réimplantés sur les 2 placettes de suivi
Espèce déplacées Placette n°1 (amont) Placette n°2 (aval)
Mulette épaisse (Unio crassus) 10 (dont 4 juvéniles) 0
Mulette méridionale (Unio mancus) 0 7
Les détails de l’opération sont disponibles dans le rapport suivant :
20120817_BIOTOPE_CR_DEPLACEMENT_PALAIS.pdf.
8. Réalisation des mesures de déplacement de Mulettes protégées dans le cadre de la LGV SEA, cas du Palais (Vienne)
BIOTOPE – août 20148
Placette
amont
Placette
aval
1
2
3
Des prospections complémentaires ont été réalisées en aval, en amont et entre les placettes comme
figuré sur le schéma suivant afin de mieux appréhender les changements d’effectifs observés sur les
placettes :
Tableau 4 : résultats des prospections menées en
périphérie des placettes
Situation Ind. Vivants* Ind. Morts*
Site 1
Placette de 2x2m
en amont de la
placette amont
1 3 individus
Site 2
Placette de 2x2m
entre les
placettes de
suivi
13 7
Site 3
Placette de 2x2m
entre le pont et
la placette de
suivi aval
1 9
*Aucun individu marqué n’a été recensé
L’ensemble des zones prospectées montre des effectifs de
coquilles témoignant d’une mortalité en 2013. Néanmoins, la
présence de quelques juvéniles suggère des recrutements de
l’espèce sur le site.
III. Conclusion du suivi
En 2014, un seul individu déplacé a été relevé au sein de la parcelle de suivi amont. Le second
individu théoriquement présent (non relevé à t+2) n’a cependant pas été observé en aval de celle-
ci.
Suite à la forte mortalité observée à t+2 (suivi 2012), les résultats du suivi t+14 (2013) montrait une
recolonisation de l’espèce sur la zone autant par des stades adultes que juvéniles (reproduction sur
la zone). Les résultats 2014 illustrent le fait que les effectifs varient d’une année à l’autre et que
cette variabilité a pour origine plusieurs facteurs. Zieritz et al, 2014 montrent que la Mulette
épaisse montre une grande mobilité, qui peut se déplacer aussi bien horizontalement que
verticalement dans le sédiment. Ce trait comportemental permettrait d’expliquer une partie des
variations annuelles d’abondance d’individus sur les placettes de suivi. Les crues permettraient
d’expliquer, quant à elles, l’apport de coquilles mortes dérivant depuis l’amont.
Sens du courant