2. Le Gorafi
→ Le terme “ Pure- Player ” définit une entreprise, ici un média, opérant uniquement dans un seul
domaine, celui de l’ internet.
→ Site internet d’information parodique / satirique ( on devine d’ailleurs assez facilement que le nom est
l'anagramme de “ Le Figaro”) , créé en 2012 par Sébastien Liébus et Pablo Mira et s’inspirant du journal
satirique et de fausses informations “The Onion ”.
→ Historique: 1ère utilisation de “ Le gorafi” en février 2012 à travers un fil twitter, durant la campagne
présidentielle. Puis quelque mois plus tard ( en Mai ) apparaît un blog, qui aboutira en septembre 2012 à
une évolution en site web, que nous connaissons aujourd’hui ( + réseaux sociaux)
→ Les particularités du numérique sont celles de la gratuité, de l’interactivité, et du partage. Le
dynamisme du Gorafi s'opère donc via son site et les réseaux sociaux sur lesquels ce dernier prend
appui.
3. Présentation du média: Le Gorafi
→ Le GORAFI permet à ses internautes de réagir aux informations divulguées tout comme
les autres sites d’informations que l’on peut consulter. Le Gorafi cherche à rendre réel au
maximum son contenu et à proposer la possibilité de réagir comme les autres médias, ce
qui donne lieu à des discussions et débats d’internautes.
→ Slogan : “ Toute l’information selon des sources contradictoires ”
→ Cela nous amène à concentrer notre analyse sur l’importance qu’ont donc les
commentaires ainsi que les partages des internautes, ceux- ci étant vu comme des traces
numériques.
4. Problématique
Le site du Gorafi et le genre du pastiche en général ne
constitue t-il pas une sorte de cristallisation des problème de
fiabilité des informations sur internet ?
En outre, l’ironie et donc la mise à distance pratiquée par le
Gorafi n’est-elle pas symptomatique de notre manière de
pratiquer la démocratie ?
5. Plan
I- Présentation contextuelle
1) Dispositif, Interaction et partage
2) Une pédagogie de la prise d’information sur le net
II- Une large appropriation
1) Une distanciation symptomatique
2) #GorafiStyle, ou l’apparition de nouveaux codes
6. I- Présentation contextuelle
1) Dispositif, Interaction et partage
Les
différents
menus
Les liens
vers
Facebook
/ Twitter
Slogan
7. Ici, on peut clairement voir que c’est le site facebook qui engendre énormément de partages et de réactions de la part des
internautes, plutôt que sur le site lui - même. Les différences de nombre de partages entre le site et la page facebook
parlent d’eux même. De même l’article sur le site a été commenté 84 fois contre 742 sur Facebook.
8. Partage d’articles du Gorafi
Nombre de
personnes ayant
partagé à partir du
site vers leur
réseau social
9. Présentation de la page Facebook du Gorafi
Nombre de mentions
j’aime
Ligne éditoriale du
site
10. Présentation de la page Twitter du Gorafi
Présentation
Statistiques
de la page
11. De même, on peut voir ici qu’un article “sérieux” du Figaro entraîne beaucoup moins de likes et de partages qu’un article
satirique du Gorafi. Ceci est assez interpellant quand au pouvoir de la presse satirique lorsqu’on sait que le Figaro existe
depuis 1826, et se positionne comme 3ème journal de presse généraliste dans le top 10 français.
12. 2) Une pédagogie de la prise d’information sur Internet
Comme vous avez pu le voir dans les diapos
précédentes et vous pouvez le voir ici le
nombre de réactions de la part d’internaute est
plutôt conséquent ( 16000 likes, et 1200
partages, ici pour un article publié sur la page
facebook du Gorafi )
13. *Sondage réalisé par nos soins sur un panel de 50 personnes dont 96 % âgées de 18 à 25 ans.
On voit ici à travers cette question du sondage que le Gorafi arrive avec une certaine aisance à semer le trouble dans
l’esprit des internautes. En effet, 42% assument s’être déjà fait berner avec un article de ce média.
14. → Circulation virale de fausses informations.
→ Gorafi présente une sorte de pédagogie de la prise d’information sur le web on
peut aussi imaginer que toutes les personnes ayant répondu aux sondages n’ont
peut- être pas toutes assumées de s’être déjà fait piéger
→ Le Gorafi attache une certaine importance à la forme ce qui induit que des
individus ne connaissant pas la ligne éditoriale du Gorafi peuvent
malencontreusement se faire piéger.
→ On peut dire en cela qu’il y a un certain militantisme de la part du site envers la
propagande et la désinformation sur le net.
18. II- Une large appropriation
1) Une distanciation symptomatique
“Signes passeurs”
*
* cf :Christine Barats, Manuel d’analyse du web en Sciences Humaines et Sociales, Paris, Armand Colin, « U », 2013, 272 pages.
ISBN : 9782200286279 / Lien : <http://www.cairn.info/manuel-d analyse-du-web-en-sciences-humaines--9782200286279.htm>
Grâce à la possibilité de
commenter directement à la
suite de l’article, les
internautes peuvent débattre
en laissant un avis éclairé,
incitant ici à l’originalité et la
créativité des internautes.
19. L'internaute mime en quelque sorte la ligne éditoriale du Gorafi à travers ses réactions.
Commentaire de
l’internaute
Nombre de
personnes
ayant aimé le
commentaire
20. Ici, nous avons affaire à des commentaires suivant un article sur le site du Figaro : Comme vous pouvez le voir, le style
sarcastique propre au pastiche se retrouve utilisé également afin de commenter des articles dits “ sérieux”.
21. Certains événement relayés par des médias
sérieux tels le Figaro ou le Monde peuvent
apparaître en premier lieu comme humoristique,
tellement ces derniers sont aberrants, ce qui
pourrait expliquer le fait que l’on a de moins en
moins de facilité à croire les médias traditionnels :
ci contre, un exemple de ce type d’article.
22. 2) #GorafiStyle, ou l’apparition de nouveaux codes
→ Pour rappel, le hashtag (également mot-dièse ou mot-clic au Québec) est un marqueur de métadonnées
couramment utilisé sur Internet où il permet de marquer un contenu avec un mot-clé plus ou moins partagé.
Il a très largement était promeut par le réseau social Twitter qui, à partir de 2009, a commencé à interpréter
automatiquement les hashtags en lien hypertexte, menant alors vers une page de résultats. Facebook a suivi
quelques années plus tard, en 2013 ( la plateforme de photo et de vidéo Instagram utilise d’ailleurs aussi ce
système de hashtag)
23. Ici on voit bien que Facebook est plutôt utilisé pour
aborder sa vie personnelle à travers divers types de
publications (ici , la personne a partagée une image
provenant d’une page publiant des citations, et
l’utilisatrice y a ajouté la mention “ Ma princesse <3” en
référence très sûrement à sa future fille.
On insiste sur le fait que facebook est plus lié à la
détente, pendant que twitter propose une démarche
plus “ réflexive.” De ce fait ce ne sont pas les
mêmes sujets qui sont abordés, ( même si certains
peuvent se rejoindre tout de même ) ni le même
vocabulaire employé.
24.
25. Conclusion :
→ Essor du Gorafi tout particulier dans ce dispositif numérisé, grâce au partage ainsi qu’à la participation
active des publics.
→ Importance des réseaux sociaux est bien sûr capitale dans le gain de notoriété du pastiche, en outre,
son échec sur Canal+ pourrait signifier les difficultés du journal à exister en dehors de la toile ( En effet, la
chronique du Gorafi durant le Grand journal a durée du Printemps 2014 à Septembre 2015, celle ci n’a
ensuite pas été reconduite)
→ Nous sommes ici dans une culture du sarcasme, de la mise à distance du monde politique et de ses
joutes, à savoir si pour certains celui-ci signifie une revendication, une remise en question du véritable
sérieux de ces sphères, ou encore une incrédulité de la bonne foi de ces acteurs politiques.
26. Bibliographie / Webographie
Christine Barats, Manuel d’analyse du web en Sciences Humaines et Sociales, Paris, Armand Colin, « U », 2013,
272 pages.
ISBN : 9782200286279 Lien:<http://www.cairn.info/manuel-danalyse-du-web-en-sciences-humaines--
9782200286279.htm>
Sur les “signes passeurs”, Chapitre 6: Approches sémiologiques du web, Julia Bonaccorsi. Lien:
https://www.cairn.info/manuel-d%20analyse-du-web-en-sciences-humaines--9782200286279-p-125.htm
Sur les modes de lecture rapide, Laurent Bouvet dans un article du jounral le Monde du 04/04/2014, lien:
http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2014/04/04/infaux-en-continu_4394922_4497186.html