Conseil de quartier Château d’Eau - Lancry
Compte rendu de la réunion plénière du mercredi 27 janvier 2016
Lieu : École maternelle Bullet, 4 rue Pierre Bullet
Animateurs : Jean-Luc BARRÉ, Jacques CHEVROT, Daniel GIMENEZ, Alain HENRY
Vous pouvez contacter l'équipe via l'adresse chateaudeau_lancry@cqparis10.org
L’ordre du jour :
1) Un projet pilote : la rue Gustave Goublier, un jardin à partager
2) Végétalisation de la rue Legouvé : arbres, arbustes ou jardinières,
3) Habitant-e-s : vous avez la parole !
Les présentations du conseil de quartier "Château d'Eau - Lancry" du 05 mars ...
Compte-rendu réunion plénière du conseil de quartier "château d'eau - lancry" du mercredi 27 janvier 2016
1. Conseil de quartier Château d’Eau - Lancry
Compte rendu de la réunion plénière
du mercredi 27 janvier 2016
Lieu : École maternelle Bullet, 4 rue Pierre Bullet
Animateurs : Jean-Luc BARRÉ, Jacques CHEVROT, Daniel GIMENEZ, Alain HENRY
Vous pouvez contacter l'équipe via l'adresse chateaudeau_lancry@cqparis10.org
L’ordre du jour était le suivant :
1) Un projet pilote : la rue Gustave Goublier, un jardin à partager
2) Végétalisation de la rue Legouvé : arbres, arbustes ou jardinières,
3) Habitant-e-s : vous avez la parole !
Rue Gustave Goublier
Daniel Gimenez a indiqué que les habitants et les commerçants de la
rue Gustave Goublier se sont pris en main sur plusieurs années pour
élaborer, avec l’aide d’architectes et de paysagistes notamment, un
projet de réaménagement de la rue. Il a passé la parole à la
présidente de l’ARRGG (association des riverains de la rue Gustave
Goublier).
L’historique
Noëlle Arnault fait un rapide historique. La rue Gustave Goublier
s’étendait initialement de la rue du Faubourg Saint-Martin à la rue du
Faubourg Saint-Denis. Suite au percement du boulevard de
Strasbourg par le baron Haussmann, la rue a été séparée en deux et,
entre le boulevard et la rue du Faubourg Saint-Denis a pris le nom de
passage de l’industrie. En 1936, la rue a été ouverte à la circulation
mais a conservé son côté « passage ».
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2. En 2010, les habitants et commerçants se sont regroupés en
association, le but étant d’améliorer la qualité de la vie sans opposer
habitants et commerçants. Très vite est apparue la nécessité de la
suppression de la circulation et du stationnement automobiles.
L’association qui a regroupé rapidement une quarantaine
d’adhérents, a organisé des consultations, des sondages pour savoir
ce que les gens voulaient faire de leur rue. Il en est ressorti une forte
volonté de rendre la rue piétonne. L’association s’est rapprochée de
la mairie qui a accepté de rendre la rue piétonne pendant 8 mois à
titre d’essai, pensant que la fermeture d’une petite rue de 200
mètres de long ne nuirait pas à la circulation dans le quartier. L’essai
étant concluant, la rue est définitivement devenue piétonne en
2010.
Par ailleurs, la rue comporte côté rue du Faubourg Saint-Martin, un
porche dont les colonnes sont classées. Ce porche était un lieu
d’accueil pour des SDF, notamment pour se protéger de la pluie. Au
début, les relations étaient correctes mais ensuite la situation s’est
dégradée parce que les SDF sont devenus trop nombreux, ce qui a
entraîné des problèmes d’alcool, de drogue et de violences. Il a été
décidé de mettre en valeur le porche et ses colonnes grâce à une
serre à lumière inversée.
D’autre part, diverses activités existaient dans cette rue : un cabinet
d’architecte, un café, des salons de coiffure et The Window qui
organise des actions culturelles. Des ateliers ont été organisés pour
que chacun puisse dire comment il aimerait voir sa rue dans le futur
et déterminer comment investir cette rue, quelle est la place d’un
jardin dans une rue…
Un consensus s’est dégagé pour la création d’un jardin et, avec
l’aide de la mairie, des bacs ont été installés, l’entretien et l’arrosage
devant être réalisés par les riverains. Tout le monde s’y est mis, y
compris l’hôtel Best Western. Des tuyaux ont été achetés et
branchés sur les arrivées d’eau des copropriétés.
Catherine Baÿ a ensuite brièvement présenté « The Window »,
laboratoire d’expérimentations artistiques en milieu urbain installé
rue Gustave Goublier. De plus, elle offre à des artistes et des
chercheurs des résidences dont ont bénéficié Julien Bellenoue,
paysagiste et Nicolas Gimbert qui ont travaillé avec les riverains
pour l’élaboration du projet d’aménagement.
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3. Le projet
Julien Bellenoue a ensuite présenté le détail du projet.
Le projet a consisté dans un premier temps à installer des bacs
mobiles, déplaçables qui ont concrétisé la volonté de végétalisation
de la rue.
Dans un deuxième temps, le projet consiste à créer deux grandes
fosses de plantations aux deux extrémités de la rue, de conserver
les deux trottoirs, d’investir les anciennes places de stationnement
et de laisser une bande de circulation, notamment pour l’accès
pompiers. La ligne de crête actuelle au milieu de la chaussée
permettra de récupérer les eaux de pluie dans les deux caniveaux
existants afin d’arroser les plantes en limitant le plus possible
l’apport extérieur.
Les fosses de plantation seraient implantées sur le côté gauche de la
rue dans le sens rue du Faubourg Saint-Martin / Boulevard de
Strasbourg, à l’emplacement des places de stationnement.
Végétation foisonnante rappelant la forêt des 6 continents afin de
valoriser aussi le tissu social de la rue. Il s’agit, à partir d’une plante
d’un autre continent d’en choisir une autre, ressemblante, qui soit
capable de s’adapter à la vie dans une rue de Paris au niveau climat,
ensoleillement, froid l’hiver…
Afin de limiter les arrosages en période d’été, on réaliserait un
paillage des massifs afin de réduire l’évaporation de l’eau et les
fosses de plantation seraient plus basses que la chaussée afin de
récupérer l’eau de pluie notamment par simple gravité.
Au niveau du porche, l’idée est de créer une pépinière en cycle de
lumière inversée : à l’ombre en journée et éclairée la nuit avec une
lumière artificielle proche des caractéristiques de la lumière
naturelle. Deux versions d’aménagement ont été envisagées : des
pots de forme arrondie en phase avec les arches du porche et des
pots plus « traditionnels » de différentes hauteurs permettant une
stratification des plantes par étages successifs. C’est la deuxième
version qui a été finalement retenue. De plus, cette pépinière
fournira en plantes le jardin de la rue. Un système d’arrosage sera
installé.
L’idée générale de ce projet est le recyclage, y compris pour la
lumière sous le porche afin de favoriser la croissance des plantes.
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4. Discussion
Élise Fajgeles, en charge notamment de la voirie, indique que la
Maire de Paris, Anne Hidalgo a décidé de créer une rue végétale par
arrondissement pendant l’actuelle mandature. Elle précise que pour
le 10ème
, ce sera la rue Gustave Goublier. Il existait déjà un budget de
100 K€. Ce budget sera utilisé pour les travaux de voirie et un
budget spécifique sera alloué pour la végétalisation.
Répondant à une question, Élise Fajgeles précise que les travaux de
voirie se dérouleront en 2016. Pour la végétalisation, 2016 est aussi
l’objectif, mais des travaux en cours sur un immeuble de la rue
peuvent être à l’origine d’un décalage dans le temps.
Une personne indique souhaiter la piétonisation du passage de
l’industrie qui est dans le prolongement de la rue Gustave Goublier
entre le boulevard de Strasbourg et la rue du Faubourg Saint Denis
en inscrivant le projet sur le budget participatif. Il lui a été répondu
que la piétonisation est une contrainte forte, en particulier pour les
commerçants et qu’un temps de préparation est nécessaire afin de
mobiliser sur le projet l’ensemble des usagers de la rue, résidents et
commerçants et que donc une année ne serait pas de trop pour
cette préparation. Voir donc éventuellement sur le budget
participatif 2017.
Budget de la pépinière à lumière inversée et
participation financière du conseil de quartier
Julien Bellenoue a présenté le budget du projet de pépinière à
lumière inversée qui n’entre pas dans le budget alloué par la mairie :
Bacs : 1.900€, plantes et terre végétale : 1 800 €, chemin de câble
sous le porche : 190 €, accroches des plantes grimpantes : 70 €,
tuyaux pour l’irrigation : 600 €, éclairage : 1 260 €.
Soit un total (TTC) de 5 000 € hors irrigation et éclairage ou de
7 200 € en incluant ces 2 postes.
Le conseil de quartier propose d’allouer sur son budget un montant
de 4 000 €. Cette proposition est mise au vote de l’assemblée et
adoptée à l’unanimité.
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5. 1) Végétalisation de la rue Legouvé : arbres,
arbustes ou jardinières
Rue Legouvé, trois arbres sont morts. Deux réunions de terrain avec
Sylvain Raiffaud, les habitants et le conseil de quartier ont eu lieu.
La première proposition était de remplacer ces arbres par une
espèce qui pouvait monter jusqu’à 10 ou 12 mètres de haut et cette
proposition a été largement rejetée parce qu’elle aurait fait trop
d’ombre dans les appartements.
Après, face à une nouvelle proposition consistant à planter des
arbres qui ne pourraient se développer que jusqu’à 3 mètres
environ, les avis ont été largement partagés entre arbres, arbustes
et jardinières.
Daniel Gimenez indique que la palette végétale a été choisie par les
riverains de la rue Gustave Goublier, alors pourquoi pas la même
procédure pour la rue Legouvé.
Sylvain Raiffaud demande la parole pour présenter un document.
Daniel Gimenez précise que ce document n’a été envoyé à l’équipe
d’animation que ce jour à 17H45 et que donc l’équipe d’animation
n’a pas été en mesure d’en discuter, ce qui est regrettable.
Sylvain Raiffaud présente son document en précisant que sa
préférence va, pour les 2 arbres restant à remplacer, au choix de
cornouillers jaunes dont la hauteur maximum est de 3 mètres. Il
précise que ce choix est dicté par le problème de l’entretien pour
des jardinières qui risque de ne pas être assuré par les habitants et
par la volonté de la municipalité de planter sur Paris 10 000 arbres
pendant la mandature actuelle. Pour ce qui est des pieds d’arbres, il
propose 4 options : un muret en brique qui est un investissement
lourd d’autant plus qu’existe un candélabre entre les 2
emplacements concernés, un coffrage bois, un muret en granit
surmonté d’un petit grillage et une grille d’arbre.
Daniel Gimenez reprécise que l’ordre du jour était le choix du type
de végétalisation et non pas simplement celui des pieds d’arbres.
Les problèmes d’arrosage et plus généralement l’entretien peuvent
être assurés par les habitants et aussi par les enfants de l’école
maternelle si la hauteur de la jardinière (si cette option était choisie)
était suffisante pour que les chiens ne fassent pas leurs besoins
dedans.
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6. Une discussion assez confuse s’est ensuivie.
La proposition d’un budget de 4 000€ pour 2 bacs, la forme et le
matériau restant à définir avec les services techniques est mise au
vote. Résultat : 4 pour, 4 contre et 8 abstentions. Le budget n’est
donc pas voté.
Sylvain Raiffaud indique qu’il intègre le fait qu’il n’y aura pas de
budget du conseil de quartier et que sur le budget de la mairie, les 2
arbres seront plantés avec un encadrement si possible en bois.
2) Questions diverses
Une habitante de la rue Yves Toudic se plaint de nuisances sonores
très fréquentes place de la République, en particulier les week-ends.
Beaucoup de manifestations sont accompagnées de sonos très
puissantes. Il y a, selon elle, un problème de gouvernance parce que
les 3 mairies des 3e, 10e et 11e arrondissements se renvoient la
responsabilité de ces manifestations et donc de l’intervention pour
faire cesser ces nuisances.
Élise Fajgeles répond que les gens sont très majoritairement
contents du réaménagement de la place de la République, elle
n’ignore pas l’existence de nuisances et que c’est la raison pour
laquelle les mairies ont décidé de limiter le nombre des grandes
manifestations. Quant aux mesures du niveau de bruit, elles sont du
ressort de la préfecture de police.
Un autre habitant demande aux élus si la mise en place de
correspondants de nuit leur paraît intéressante afin de faire
respecter le « vivre ensemble ».
Fin de la réunion plénière vers 21h30
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