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La génération Y : un nouveau public ? Mythe ou réalité ?

Jacques FOLON
    Maître de conférences Université de Liège
    Chargé de cours invité Université de Lorraine
    Chargé de cours ICHEC Brussels management School
    Jacques.folon@ichec.be


Résumé
    La génération Y est devenue un véritable sujet de recherches académiques et de
récentes méta analyses semblent démontrer que l’existence d’une nouvelle génération
est incontestable, ses caractéristiques supposées sont plus contestables. En effet le
caractère parfois peu scientifique des études a amené les chercheurs à remettre en
question ce qui semblait être devenu incontestable, à savoir que cette génération est la
cause du changement de paradigme que tant l’université que l’entreprise constatent. Or
nous ne pouvons que constater que les évolutions actuelles sont dures aux changements
technologiques et que les quatre générations qui coexistent s’y adaptent avec un degré
d’efficacité dont les différences sont nettement moindres que proposées par des
recherches antérieures. En réalité, il semble que les entreprises et universités sont
confrontées à une évolution technologique entraînant ; comme souvent une résistance
au changement. Bref, nous sommes tous la génération Y.
Mots-clés : génération Y, évolution technologique, résistance au changement, changement de paradigme.


Abstract
    Generation Y becomes a real subject of scientific researches and some recent meta
analysis seems to demonstrate that if the birth of a new generation is a fact, its
supposed characteristics are more doubtful. Some studies were developed with a short
number of subjects and as such new researches bring some questions about this
generation. Even if both universities and business faced new technologies and new
ways of working, these are more the consequence of technological changes than the
arrival of this new generation. Some recent studies demonstrate that usage of new
technologies is nearly identical trough the various generations. Moreover the
technological changes bring as usual some resistance to change. Consequently we may
say that we all are generation Y
Keywords : Generation Y, Technological evolution, resistance to change, change of paradigm.


    1. Le contexte de la génération Y
                                                                  Chaque génération s’imagine
                                                    être plus intelligente que celle qui précède
                                                     et plus sage que celle qui vient après elle.
                                                                                              G.Orwell
EUTIC’2012 : Génération Y




    L’université et le monde du travail n’ont jamais été autant face à des changements
technologiques qu’en ce début de XXIème siècle : explosion d’Internet, médias sociaux,
téléphones intelligents, Web 2.0, tablettes, cloud computing, gestion des connaissances,
intelligence collective, univers collaboratifs, e-learning, etc. Le mélange des sexes, des
origines ethniques, des générations n’a jamais été aussi important (Zemke & al, 2000 :
1) . Il ne se passe pas un jour sans qu’un quotidien, un magazine, un article, un livre ne
paraisse concernant l’arrivée de cette nouvelle génération, souvent appelée génération Y
dont les membres seraient les seuls à utiliser de façon optimale les nouveaux outils et
possibilités du Web 2.0. Notre époque est aussi la première durant laquelle quatre
générations semblant aussi différentes cohabitent côte à côte au sein des entreprises et
des universités (Hammill, 2005) Les générations successives ont chacune leurs
caractéristiques et « leur succession ne se fait pas comme la succession des lettres de
l’alphabet, mais plutôt comme la balle d’un flipper réagissant (parfois de façon
imprévisible) aux coups et chocs de notre société et de notre culture (Huntley, 2006 :
12) ».
    Un des éléments importants qui a changé les relations intergénérationnelles est le
fait que ces jeunes, contrairement à ce que certains espéraient, et ce qui fut le cas des
générations précédentes, ne « vont pas devenir comme nous ». Ce paradigme est
aujourd’hui totalement dépassé. Cette génération ne sera, ne se comportera pas comme
la précédente, qui d’ailleurs a fondamentalement adapté ses comportements, et ce
principalement parce que les outils utilisés, et en particulier les médias sociaux et le
Web 2.0, ont définitivement changé les façons de se comporter que ce soit dans
l’enseignement ou dans l’entreprise et ce pour tous.
   Il est essentiel, avant de déterminer les caractéristiques de ce que nous appellerons
par facilité, et comme il est généralement d’usage génération Y, d’analyser ce qui est
entendu par cette génération et celles qui l’ont précédé.

    2. La génération Y: mythe ou réalité ?
                                                         Chaque génération est un nouveau peuple
                                                                                         A. de Toqueville
    Pour rappel une génération est: « une variété d’hommes et de femmes au sens strict
donné par les naturalistes. Ses membres entrent dans le monde revêtus de certaines
caractéristiques typiques, qui montrent une physiognomie1 commune, les distinguant
des autres générations (Gasset, 1961 : 14). » De nombreuses études (Donnat, 2009 : 11,
Hammill, 2005, Kersten 2002, Lancaster & Stillman, 2002, Sago, 2000, Zemke & al,
2000, Walston 1999) ont été faites afin de comparer les caractéristiques de la génération
Y avec les trois générations précédentes (vétérans, baby-boom, génération X) et en
particulier en ce qui concerne leurs attitudes par rapport aux nouvelles technologies en
entreprise.
   À la lecture de ces études, il semble acquis que ces générations ont chacune leurs
caractéristiques propres, avec des tendances assez fortes qui les différencient des
1
  Vocable repris sans doute de l’ouvrage de JC Lavater :”La physiognomie ou L'art de connaitre les hommes
d'après les traits de leur physionomie, leurs rapports avec les divers animaux, leurs penchans, etc” publié en
1841




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Génération Y : un nouveau public ? Mythe ou réalité ?




précédentes. Mais si les analyses des générations anciennes peuvent se faire avec un
certain recul, il est intéressant de prendre en compte le fait que les analyses de la
génération Y manquent souvent de mise en perspective. « Nous avons souligné
(Pichault & Pleyers 2010) les précautions dont il convenait d’entourer les résultats des
recherches consacrées à la génération Y. Comme le reconnaissent Reddick &
Coggburn (2008)i, « la recherche empirique sur les valeurs au travail, l’implication et
les motivations de la génération Y est actuellement insuffisante ». De leur côté, Kim et
al.(2009)ii, estiment que « les différences générationnelles, aussi bien dans les médias
populaires que dans les publications professionnelles du management, se présentent
sous la forme de résultats très variés et conduisent souvent à des stéréotypes en guise
de conclusions. La masse croissante d’information de type anecdotique concernant les
disparités générationnelles plaide pour davantage d’investigation et de validation
empirique ». Une étude récente du LENTICiii basée sur un échantillon réellement
représentatif démontre même plus de convergences que de différences entre les
générations et démonte quelques clichés, pourtant répétés comme des dogmes par la
presse. « “Les jeunes n'ont plus d'horaires. Ils bossent chez eux, seuls, et ont un autre
rapport au travail”. C'est ce que j'entendais souvent dire de la part de directeurs des
Ressources Humaines en entreprises, souligne F. Pichault(2010) iv. Il y a un mythe
autour des nouvelles générations que l'on croit plus indépendantes et plus mobiles que
les anciennes ».
    Nous allons analyser en premier lieu les caractéristiques de la génération Y.

    3. Quelle génération ?
    On pourrait croire que la génération Y est définie de façon précise, tant dans en ce
qui concerne sa dénomination que la période qu’elle concerne et que tous les chercheurs
s’accordent quant à la définition de ce concept qui a déjà quelques années. Or, force est
de constater que, hormis l’appellation génération Y qui est la plus répandue, on appelle
aussi cette génération: Babyboomer’s childrens v, Boomersvi, Echo-boomersvii, E-
Generationviii, Digital Nativesix, Digital generationx, Dotcomsxi, Facebook Generationxii,
Gen Yxiii, Génération 2001xiv, Génération accélérationxv, Génération Internetxvi,
Génération numériquexvii, Génération texto/SMSxviii, Génération WWWxix, Generation Y
not?xx, Génération Zappingxxi, i-Generationxxii, Millenialsxxiii, Net Generationxxiv,
Nextersxxv, Next great Generationxxvi, Nintendo Generationxxvii, Paradoxical
generationxxviii, Sunshine Generationxxix, Thumb generationxxx, et j’en oublie sans doute.
    Qu’est-ce donc que cette génération qui a reçu d’elle-même ou d’autres tellement
d’appellations différentes ? Ce concept a-t-il un sens ? La définition des générations
précédentes a été nettement moins controversée. Des tentatives de dénomination aussi
nombreuses ne peuvent que démontrer un certain embarras et une confusion certaine par
rapport aux caractéristiques de cette génération et à l’évolution des comportements et
des technologies. Comme le disait Boileau: « ce qui se conçoit bien s’énonce
clairement... ».
    La définition d’une génération est basée sur des expériences, des valeurs communes,
et donc comme la vitesse des événements et des technologies s’accélère, la durée des
génération tend à diminuer. Mais si les durées sont claires pour les générations
précédentes, la période pour définir cette génération Y est, comme ses dénominations,
très variable selon les auteurs:




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EUTIC’2012 : Génération Y




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           Elle comprend ceux nés entre 1974 et 1994xxxi
           Entre 1977 et 1992xxxii
           De 1978 à 1998 pour ceux qui les caractérisent d’Echo-boomerxxxiii
           D’autres considèrent que la génération Y s’étend de 1978 à 1988xxxiv
           Ou de 1978 à 1995xxxv
           Ceux qui sont nés après 1980xxxvi
           Entre 1980 et 1995xxxvii
           De 1980 à 2000xxxviii
           Ou après 1982xxxix xl ou plus précisément de 1982 à 2003xli
           Entre 1990 et 2000xlii


     « Il n’en reste pas moins que les délimitations de la génération Y présentées par la
littérature sont loin d’être uniformes, ce qui nous montre la fragilité des bases
méthodologiques sur lesquelles cette littérature se développe. Il n’y a pas de rupture
précise, ni de signalisation routière indiquant quand une génération termine et une
autre commence. Nous prenons conscience du danger de créer des stéréotypesxliii. »
    En conclusion de l’analyse tant des dénominations que de la période sur laquelle
s’étendrait la naissance des membres de cette génération, on ne peut que constater qu’il
n’y a pas véritablement de consensus tant sur la dénomination que sur l’âge des
membres de cette génération, ce qui est sans doute une conséquence du caractère peu
scientifique des études réalisées.
    Selon notre hypothèse le caractère complexe du concept est également lié à un
phénomène de rejet tant des technologies nouvelles que de la nécessaire remise en
question indispensable pour les utiliser. Pour éviter d’avouer cette résistance au
changement, la faute en est mise sur les épaules de cette génération Y, bouc émissaire
idéal qui semble utiliser si naturellement ces technologies. Mais comme nous l’avons vu
les capacités d’utilisation des nouvelles technologies n’est pas limitée à la génération Y,
mais au contraire répartie parmi les différentes générations.

    4. Les caractéristiques de la génération Y
    Il est temps de s’intéresser à ce que semblent être les caractéristiques de cette
génération qui en font un sujet de perplexité tant au niveau des universités que des
entreprises et organisations. Or il y a également un doute sur ces caractéristiques. « Les
bases méthodologiques sur lesquelles s’appuient les études disponibles nous paraissent
peu fiables: dans de nombreux cas (Peltron & True (2004) xliv, Eisner (2005)xlv, Laizé &
Pougnet (2007)xlvi, Sullivan & Heitmeyer (2008)xlvii, Reddick & Coggburn (2008)xlviii,
Josiam et al (2009)xlix), il s’agit d’étudiants universitaires, généralement attachés à
l’institution d’origine de l’auteur de la recherche. On devine aisément le biais que
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                                                                                         4
Génération Y : un nouveau public ? Mythe ou réalité ?




présente ce type d’échantillon, survalorisant le capital économique, social et culturel
des jeunes étudiés. Certains n’hésitent pas à étayer leurs propos en recourant à des
anecdotes personnelles (Yeaton (2008)l évoque ainsi le cas de son fils !) tandis que
d’autresli en viennent à imaginer un cas fictionnel à partir duquel ils recueillent les
réactions et conseils de divers managers et consultants... De nombreux auteurs
présentent leurs considérations sur la génération Y sans aucune base empirique
sérieuse, en n’hésitant pas à recourir à des métaphores de type journalistique:
génération “zapping” ou encore génération “me”lii, composée d’individus de
“l’instant”liii , “surfant” sur la vague Internet, etc.liv »
   A titre d’exemple aux Etats-Unis, les travaux de Howe et Strauss (2000) lv qui ont
identifiés sept caractéristiques sont même proposés comme moyens de recruter de
nouveaux étudiantslvi. Ces critères ont été immédiatement critiqués par d’autres lvii,
notamment parce qu’ils ne prennent pas en compte les aspects ethniques, urbains,
multiraciaux.
    Une étude récentelviii a également repris les caractéristiques de la génération Y selon
les différentes études de façon à créer un type « idéal » de cette génération. Le vocable
« idéal » doit évidemment être pris avec une certaine distance car le caractère assez peu
scientifique des études limite le sérieux des soi-disant caractéristiques de cette
génération. Et ce d’autant plus que la même méta analyse lix démontre que les différences
entre la génération Y et ses prédécesseurs sont moins tranchées que les discours
dominants ne le laissent croire.

       Catégories                   Caractéristiques                    Références

     Recherche de              Sens moral et civique,          Eisner (2005) Yeaton (2008)
   sens au travail           besoin d’un travail avec
                                  signification

       Besoin               Intérêt pour le travail et les            Eisner (2005)
d’accomplissement          défis proposés, attentes en               Erickson (2009)
                              matière d’éducation
                          continuée, attitude positive à       Josiam et al. (2009) Laizé &
                                l’égard du travail           Pougnet (2007) Yeaton (2008)

     Recherche de              Besoin de gratification           Eisner (2005) Erickson
     feedback             rapide en termes monétaires         (2009) Josiam et al. (2009)
                         ou de promotion, une fois les              Yeaton (2008)
                         objectifs atteints, recherche de
                             feedback par rapport à
                          l’engagement professionnel




                                                                                            5
EUTIC’2012 : Génération Y




      Catégories                Caractéristiques                     Références

    Intégration vie         Indifférenciation temps de              Eisner (2005)
    privée/ vie         travail/ temps de loisir, forte            Erickson (2009)
  professionnelle      importance accordée au loisir,
                       au divertissement, aux amis, à        Josiam et al. (2009) Laizé &
                       la famille, recherche du plaisir           Pougnet (2007)
                          et de l’épanouissement au
                            travail, capacité d’être
                                   multitâche

    Opportunisme             Poursuite d’un agenda                 Erickson (2009)
                         personnel, opportunisme,           Josiam et al. (2009) Laizé &
                        agissements de freelancers,       Pougnet (2007) Yeaton (2008)
                       individualisme, estime de soi,
                            besoin de s’affirmer

       Esprit de           Intérêt pour le travail en        Josiam et al. (2009) Sullivan
      groupe            équipe et les collaborations           & Heitmeyer (2008)
                                                                    Yeaton (2008)

         Faible                Peu de sentiment                Laizé & Pougnet (2007)
     loyalisme         d’appartenance à l’entreprise,             Yeaton (2008)
   institutionnel      méfiance envers l’autorité et
                              les institutions,


    Difficulté à se         Incertitude sur l’avenir,              Erickson (2009)
  projeter dans le     difficulté à se projeter dans le         Laizé & Pougnet (2007)
    long terme         futur, difficulté à s’engager et   Pelton & True (2004)Sullivan &
                        à faire des choix, primat de             Heitmeyer (2008)
                                 l’instantané

     Technophilie               Haut degré de                       Eisner (2005)
                            familiarisation aux              Sullivan & Heitmeyer (2008)
                       technologies de l’information




   5. Peut-on croire ces typologies de la génération Y ?
    En analysant les caractéristiques telles que nous les avons reprises ci-dessus, avec
leurs contradictions et leurs certitudes et en prenant en compte la façon dont les études
qui amènent à ces conclusions ont été faites, il devient évident de se poser la question de
la réalité de ces typologies.




                                                                                          6
Génération Y : un nouveau public ? Mythe ou réalité ?




   « On ne s’étonnera donc pas qu’un tel manque de rigueur méthodologique conduise
à des résultats peu stabilisés. Ainsi Eisner (2005) lx rappelle-t-elle que, selon une
enquête Work & Education menée par Gallup Organization, la génération Y est
caractérisée par un sens aigu du loyalisme organisationnel, tout comme les générations
précédentes. Mais elle mentionne également une autre étude (What You Need to Know)
qui souligne une tendance plus affirmée de cette génération à délaisser l’entreprise en
quête d’un travail meilleur. Ces deux tendances ne sont-elles pas parfaitement
contradictoires ? Toujours selon Eisner (2005)lxi mais aussi selon Yeaton (2008)lxii, la
génération Y serait plus sensible que la génération qui la précède à la problématique
de l’équilibre vie privée-vie professionnelle. D’autres auteurs soulignent au contraire
que cette question ne revêt pas plus d’importance pour la génération Y que pour les
générations précédentes... Des exemples de ce type abondentlxiii »
    Comme le reconnaissent Reddick & Coggburn (2008)lxiv, « la recherche empirique
sur les valeurs au travail, l’implication et les motivations de la génération Y est
actuellement insuffisante ». De leur côté, Kim et al. (2009)lxv, estiment que « les
différences générationnelles, aussi bien dans les médias populaires que dans les
publications professionnelles du management, se présentent sous la forme de résultats
très variés et conduisent souvent à des stéréotypes en guise de conclusions. La masse
croissante d’information de type anecdotique concernant les disparités
générationnelles plaide pour davantage d’investigation et de validation empiriquelxvi ».
    En conclusion, notamment de la méta analyse de Pinchault et Pleyers (2010)lxvii, il
apparaît donc que les caractéristiques de la génération Y semblent nettement moins
caricaturales que celles qui circulent tant dans la littérature scientifique que dans les
médias populaires. Et donc, la question de savoir pourquoi cet acharnement à essayer de
nous convaincre que les changements sociétaux, et notamment les nécessités de
changements de modes de management ou d’enseignement sont nécessités uniquement
par l’arrivée de la génération Y se pose indubitablement.
    Nous en arrivons donc naturellement une fois de plus à notre hypothèse qui consiste
à constater que de nombreux articles et recherches ont tenté avec un certain succès de
positionner la génération Y comme la cause de tous nos maux, ce qui en fait une victime
consentante. Donc ce coupable prédéfini nous évite, face aux technologies et nouveaux
comportements, une remise en question non désirée par le plus grand nombre des
managers et des enseignants. En effet, il est tellement plus simple pour un enseignant de
se comporter comme un « lecturer » du XIVème siècle, et pour un manager de se cacher
sous l’argument d’autorité au lieu d’oser aller vers la coconstruction de savoirs qui
pourrait remettre en cause nos certitudes.

    6. Nous sommes tous la génération Y !
    Bien que de nombreuses études essayent de démontrer l’existence de cette fameuse
génération Y, qui serait caractérisée par de nombreuses caractéristiques spécifiques,
nous sommes néanmoins confrontés à plusieurs recherches qui semblent démontrer au
contraire que les différences entre les générations ne sont pas si importantes et si
tranchées. Nous considérons que cette abus de dénominations, dont certaines peuvent
constituer un rejet, en réalité ne définissent pas une génération mais sont plutôt
l’expression d’une résistance aux changements technologiques et aux comportements
nouveaux induits par ces technologies. Au lieu d’exprimer ce refus du changement, il




                                                                                        7
EUTIC’2012 : Génération Y




est tellement plus simple de rejeter la faute sur les « jeunes », nouveaux boucs
émissaires et sources de tous nos maux. On trouvait même à l’affiche d’un théâtre
parisien en décembre 2011 une pièce dont le titre était révélateur: « Je hais les
jeunes »lxviii. A part cette catégorie d’âge, quelle population pourrait être l’objet d’une
haine publique même s’il s’agit d’un spectacle comique ? La haine, même amoindrie
par le comique, des origines ethniques, des religions, des sexes ne pourraient pas être
sujets d’une telle pièce sans tomber sous la réprobation de certains et même des lois
pénales ou se trouver face à des manifestations populaires. Mais la haine des jeunes peut
s’afficher et attirer le public, comme si la pensée unique avait trouvé sa victime
expiatoire, source de tous les maux, et emblème de ces technologies qui obligent de
changer ses comportements. Les désignations multiples de cette génération comme bouc
émissaire seraient-elles donc une solution de facilité pour les générations précédentes
pour éviter de se remettre en question ou de faire évoluer leurs comportements ?
    S’il est vrai que cette génération Y existe, tout comme les précédentes et les
suivantes, est-ce son existence qui entraîne un tel changement de société, de
comportements ou n’est-ce pas plutôt les technologies et leurs utilisations par tous et
partout qui induisent de nécessaires changements tant au niveau universitaire qu’en
entreprise ? Nous constatons que les usages se rapprochent et que l’utilisation des
ressources de l’Internet, du web 2.0 et des médias sociaux deviennent de plus en plus
transgénérationnelles.
    Il devient donc « normal » de se servir des ressources mises à notre disposition. « Je
suis toujours étonné de rencontrer un écrivain qui ne sait pas utiliser un ordinateur, un
avocat mal à l’aise devant une base de donnée juridique, ou un cadre d’entreprise qui
ne peut pas parcourir une boite de messagerie sans un spécialiste informatique. Si vous
êtes un spécialiste en marketing incapable de faire valoir vos compétences au moyen
d’outils en ligne, vous êtes tout simplement captif des machines de l’entreprise. C’est
un pouvoir qu’elles ne méritent pas. le monde vous permet de prendre le contrôle sur
les moyens de production. Ne pas les maîtriser est une fautelxix. »
    Ne peut-on se poser la question de savoir si la création de cette génération Y n’est
pas une conséquence des études marketing qui ont identifié un segment du marché
intéressant et ont décidé de créer cette typologie à des fins commerciales? « L’économie
a pris un grand intérêt à étudier cette génération. Ils sont même un segment du marché
plus étudié que les générations précédentes, et ont un pouvoir d’achat significatif, mais
d’une nature différente des générations précédentes. Leurs revenus ont augmenté
depuis 15 ans surtout du fait de leurs parents, car ils ont moins de job étudiants que
leurs ainés. Cette tendance étant supportée par les parents qui privilégient le temps
d’étude aux petits boulots.lxx ».
    Pour conclure sur cette question de la réalité relative de cette génération Y, comment
résister à citer une des conclusion d’une « recherche » consacrée à l’arrivée de cette
génération à l’Universitélxxi: « Le point le plus essentiel pour comprendre les
caractéristiques de la génération du millénaire se perd parfois dans la discussion des
environnements plus complexes de la dynamique culturelle et sociétale ». Et quoi de
mieux après plusieurs centaines de pages de recherches que d’arriver à dire: « Ce point
est simplement ceci: nos étudiants ne sont pas entièrement comme nouslxxii ». Banalité
consternante que chaque enseignant, depuis Socrate, a constaté chaque jour de cours.




                                                                                         8
Génération Y : un nouveau public ? Mythe ou réalité ?




    Si la génération Y a suscité et suscite encore une littérature importante, elle semble
donc ne pas poser, par elle-même, plus de problèmes aux enseignants et aux entreprises
que les générations précédentes. Par contre l’environnement technologique a
fondamentalement changé pour tout le monde, pour l’Université et pour l’entreprise, et
certains montrent comme pour tant d’autres innovations, une résistance au changement
assez classique en entreprise. On ne peut que suivre Gérard Berry (2008) lxxiii qui déclare:
« si les gens se déclarent surpris par les progrès du numérique et les transformations
associées, c’est avant tout parce qu’ils abordent la question avec “un schéma mental
inadapté » signe d’un défaut de bon sens informatique »
    Il est donc normal de paraphraser J.F. Kennedy en déclarant: « je suis un membre de
la génération Y » quelque soit l’âge de celui qui prononce cette phrase.

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Génération Y mythe ou réalité

  • 1. La génération Y : un nouveau public ? Mythe ou réalité ? Jacques FOLON Maître de conférences Université de Liège Chargé de cours invité Université de Lorraine Chargé de cours ICHEC Brussels management School Jacques.folon@ichec.be Résumé La génération Y est devenue un véritable sujet de recherches académiques et de récentes méta analyses semblent démontrer que l’existence d’une nouvelle génération est incontestable, ses caractéristiques supposées sont plus contestables. En effet le caractère parfois peu scientifique des études a amené les chercheurs à remettre en question ce qui semblait être devenu incontestable, à savoir que cette génération est la cause du changement de paradigme que tant l’université que l’entreprise constatent. Or nous ne pouvons que constater que les évolutions actuelles sont dures aux changements technologiques et que les quatre générations qui coexistent s’y adaptent avec un degré d’efficacité dont les différences sont nettement moindres que proposées par des recherches antérieures. En réalité, il semble que les entreprises et universités sont confrontées à une évolution technologique entraînant ; comme souvent une résistance au changement. Bref, nous sommes tous la génération Y. Mots-clés : génération Y, évolution technologique, résistance au changement, changement de paradigme. Abstract Generation Y becomes a real subject of scientific researches and some recent meta analysis seems to demonstrate that if the birth of a new generation is a fact, its supposed characteristics are more doubtful. Some studies were developed with a short number of subjects and as such new researches bring some questions about this generation. Even if both universities and business faced new technologies and new ways of working, these are more the consequence of technological changes than the arrival of this new generation. Some recent studies demonstrate that usage of new technologies is nearly identical trough the various generations. Moreover the technological changes bring as usual some resistance to change. Consequently we may say that we all are generation Y Keywords : Generation Y, Technological evolution, resistance to change, change of paradigm. 1. Le contexte de la génération Y Chaque génération s’imagine être plus intelligente que celle qui précède et plus sage que celle qui vient après elle. G.Orwell
  • 2. EUTIC’2012 : Génération Y L’université et le monde du travail n’ont jamais été autant face à des changements technologiques qu’en ce début de XXIème siècle : explosion d’Internet, médias sociaux, téléphones intelligents, Web 2.0, tablettes, cloud computing, gestion des connaissances, intelligence collective, univers collaboratifs, e-learning, etc. Le mélange des sexes, des origines ethniques, des générations n’a jamais été aussi important (Zemke & al, 2000 : 1) . Il ne se passe pas un jour sans qu’un quotidien, un magazine, un article, un livre ne paraisse concernant l’arrivée de cette nouvelle génération, souvent appelée génération Y dont les membres seraient les seuls à utiliser de façon optimale les nouveaux outils et possibilités du Web 2.0. Notre époque est aussi la première durant laquelle quatre générations semblant aussi différentes cohabitent côte à côte au sein des entreprises et des universités (Hammill, 2005) Les générations successives ont chacune leurs caractéristiques et « leur succession ne se fait pas comme la succession des lettres de l’alphabet, mais plutôt comme la balle d’un flipper réagissant (parfois de façon imprévisible) aux coups et chocs de notre société et de notre culture (Huntley, 2006 : 12) ». Un des éléments importants qui a changé les relations intergénérationnelles est le fait que ces jeunes, contrairement à ce que certains espéraient, et ce qui fut le cas des générations précédentes, ne « vont pas devenir comme nous ». Ce paradigme est aujourd’hui totalement dépassé. Cette génération ne sera, ne se comportera pas comme la précédente, qui d’ailleurs a fondamentalement adapté ses comportements, et ce principalement parce que les outils utilisés, et en particulier les médias sociaux et le Web 2.0, ont définitivement changé les façons de se comporter que ce soit dans l’enseignement ou dans l’entreprise et ce pour tous. Il est essentiel, avant de déterminer les caractéristiques de ce que nous appellerons par facilité, et comme il est généralement d’usage génération Y, d’analyser ce qui est entendu par cette génération et celles qui l’ont précédé. 2. La génération Y: mythe ou réalité ? Chaque génération est un nouveau peuple A. de Toqueville Pour rappel une génération est: « une variété d’hommes et de femmes au sens strict donné par les naturalistes. Ses membres entrent dans le monde revêtus de certaines caractéristiques typiques, qui montrent une physiognomie1 commune, les distinguant des autres générations (Gasset, 1961 : 14). » De nombreuses études (Donnat, 2009 : 11, Hammill, 2005, Kersten 2002, Lancaster & Stillman, 2002, Sago, 2000, Zemke & al, 2000, Walston 1999) ont été faites afin de comparer les caractéristiques de la génération Y avec les trois générations précédentes (vétérans, baby-boom, génération X) et en particulier en ce qui concerne leurs attitudes par rapport aux nouvelles technologies en entreprise. À la lecture de ces études, il semble acquis que ces générations ont chacune leurs caractéristiques propres, avec des tendances assez fortes qui les différencient des 1 Vocable repris sans doute de l’ouvrage de JC Lavater :”La physiognomie ou L'art de connaitre les hommes d'après les traits de leur physionomie, leurs rapports avec les divers animaux, leurs penchans, etc” publié en 1841 2
  • 3. Génération Y : un nouveau public ? Mythe ou réalité ? précédentes. Mais si les analyses des générations anciennes peuvent se faire avec un certain recul, il est intéressant de prendre en compte le fait que les analyses de la génération Y manquent souvent de mise en perspective. « Nous avons souligné (Pichault & Pleyers 2010) les précautions dont il convenait d’entourer les résultats des recherches consacrées à la génération Y. Comme le reconnaissent Reddick & Coggburn (2008)i, « la recherche empirique sur les valeurs au travail, l’implication et les motivations de la génération Y est actuellement insuffisante ». De leur côté, Kim et al.(2009)ii, estiment que « les différences générationnelles, aussi bien dans les médias populaires que dans les publications professionnelles du management, se présentent sous la forme de résultats très variés et conduisent souvent à des stéréotypes en guise de conclusions. La masse croissante d’information de type anecdotique concernant les disparités générationnelles plaide pour davantage d’investigation et de validation empirique ». Une étude récente du LENTICiii basée sur un échantillon réellement représentatif démontre même plus de convergences que de différences entre les générations et démonte quelques clichés, pourtant répétés comme des dogmes par la presse. « “Les jeunes n'ont plus d'horaires. Ils bossent chez eux, seuls, et ont un autre rapport au travail”. C'est ce que j'entendais souvent dire de la part de directeurs des Ressources Humaines en entreprises, souligne F. Pichault(2010) iv. Il y a un mythe autour des nouvelles générations que l'on croit plus indépendantes et plus mobiles que les anciennes ». Nous allons analyser en premier lieu les caractéristiques de la génération Y. 3. Quelle génération ? On pourrait croire que la génération Y est définie de façon précise, tant dans en ce qui concerne sa dénomination que la période qu’elle concerne et que tous les chercheurs s’accordent quant à la définition de ce concept qui a déjà quelques années. Or, force est de constater que, hormis l’appellation génération Y qui est la plus répandue, on appelle aussi cette génération: Babyboomer’s childrens v, Boomersvi, Echo-boomersvii, E- Generationviii, Digital Nativesix, Digital generationx, Dotcomsxi, Facebook Generationxii, Gen Yxiii, Génération 2001xiv, Génération accélérationxv, Génération Internetxvi, Génération numériquexvii, Génération texto/SMSxviii, Génération WWWxix, Generation Y not?xx, Génération Zappingxxi, i-Generationxxii, Millenialsxxiii, Net Generationxxiv, Nextersxxv, Next great Generationxxvi, Nintendo Generationxxvii, Paradoxical generationxxviii, Sunshine Generationxxix, Thumb generationxxx, et j’en oublie sans doute. Qu’est-ce donc que cette génération qui a reçu d’elle-même ou d’autres tellement d’appellations différentes ? Ce concept a-t-il un sens ? La définition des générations précédentes a été nettement moins controversée. Des tentatives de dénomination aussi nombreuses ne peuvent que démontrer un certain embarras et une confusion certaine par rapport aux caractéristiques de cette génération et à l’évolution des comportements et des technologies. Comme le disait Boileau: « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement... ». La définition d’une génération est basée sur des expériences, des valeurs communes, et donc comme la vitesse des événements et des technologies s’accélère, la durée des génération tend à diminuer. Mais si les durées sont claires pour les générations précédentes, la période pour définir cette génération Y est, comme ses dénominations, très variable selon les auteurs: 3
  • 4. EUTIC’2012 : Génération Y 2  Elle comprend ceux nés entre 1974 et 1994xxxi  Entre 1977 et 1992xxxii  De 1978 à 1998 pour ceux qui les caractérisent d’Echo-boomerxxxiii  D’autres considèrent que la génération Y s’étend de 1978 à 1988xxxiv  Ou de 1978 à 1995xxxv  Ceux qui sont nés après 1980xxxvi  Entre 1980 et 1995xxxvii  De 1980 à 2000xxxviii  Ou après 1982xxxix xl ou plus précisément de 1982 à 2003xli  Entre 1990 et 2000xlii « Il n’en reste pas moins que les délimitations de la génération Y présentées par la littérature sont loin d’être uniformes, ce qui nous montre la fragilité des bases méthodologiques sur lesquelles cette littérature se développe. Il n’y a pas de rupture précise, ni de signalisation routière indiquant quand une génération termine et une autre commence. Nous prenons conscience du danger de créer des stéréotypesxliii. » En conclusion de l’analyse tant des dénominations que de la période sur laquelle s’étendrait la naissance des membres de cette génération, on ne peut que constater qu’il n’y a pas véritablement de consensus tant sur la dénomination que sur l’âge des membres de cette génération, ce qui est sans doute une conséquence du caractère peu scientifique des études réalisées. Selon notre hypothèse le caractère complexe du concept est également lié à un phénomène de rejet tant des technologies nouvelles que de la nécessaire remise en question indispensable pour les utiliser. Pour éviter d’avouer cette résistance au changement, la faute en est mise sur les épaules de cette génération Y, bouc émissaire idéal qui semble utiliser si naturellement ces technologies. Mais comme nous l’avons vu les capacités d’utilisation des nouvelles technologies n’est pas limitée à la génération Y, mais au contraire répartie parmi les différentes générations. 4. Les caractéristiques de la génération Y Il est temps de s’intéresser à ce que semblent être les caractéristiques de cette génération qui en font un sujet de perplexité tant au niveau des universités que des entreprises et organisations. Or il y a également un doute sur ces caractéristiques. « Les bases méthodologiques sur lesquelles s’appuient les études disponibles nous paraissent peu fiables: dans de nombreux cas (Peltron & True (2004) xliv, Eisner (2005)xlv, Laizé & Pougnet (2007)xlvi, Sullivan & Heitmeyer (2008)xlvii, Reddick & Coggburn (2008)xlviii, Josiam et al (2009)xlix), il s’agit d’étudiants universitaires, généralement attachés à l’institution d’origine de l’auteur de la recherche. On devine aisément le biais que 2 4
  • 5. Génération Y : un nouveau public ? Mythe ou réalité ? présente ce type d’échantillon, survalorisant le capital économique, social et culturel des jeunes étudiés. Certains n’hésitent pas à étayer leurs propos en recourant à des anecdotes personnelles (Yeaton (2008)l évoque ainsi le cas de son fils !) tandis que d’autresli en viennent à imaginer un cas fictionnel à partir duquel ils recueillent les réactions et conseils de divers managers et consultants... De nombreux auteurs présentent leurs considérations sur la génération Y sans aucune base empirique sérieuse, en n’hésitant pas à recourir à des métaphores de type journalistique: génération “zapping” ou encore génération “me”lii, composée d’individus de “l’instant”liii , “surfant” sur la vague Internet, etc.liv » A titre d’exemple aux Etats-Unis, les travaux de Howe et Strauss (2000) lv qui ont identifiés sept caractéristiques sont même proposés comme moyens de recruter de nouveaux étudiantslvi. Ces critères ont été immédiatement critiqués par d’autres lvii, notamment parce qu’ils ne prennent pas en compte les aspects ethniques, urbains, multiraciaux. Une étude récentelviii a également repris les caractéristiques de la génération Y selon les différentes études de façon à créer un type « idéal » de cette génération. Le vocable « idéal » doit évidemment être pris avec une certaine distance car le caractère assez peu scientifique des études limite le sérieux des soi-disant caractéristiques de cette génération. Et ce d’autant plus que la même méta analyse lix démontre que les différences entre la génération Y et ses prédécesseurs sont moins tranchées que les discours dominants ne le laissent croire. Catégories Caractéristiques Références Recherche de Sens moral et civique, Eisner (2005) Yeaton (2008) sens au travail besoin d’un travail avec signification Besoin Intérêt pour le travail et les Eisner (2005) d’accomplissement défis proposés, attentes en Erickson (2009) matière d’éducation continuée, attitude positive à Josiam et al. (2009) Laizé & l’égard du travail Pougnet (2007) Yeaton (2008) Recherche de Besoin de gratification Eisner (2005) Erickson feedback rapide en termes monétaires (2009) Josiam et al. (2009) ou de promotion, une fois les Yeaton (2008) objectifs atteints, recherche de feedback par rapport à l’engagement professionnel 5
  • 6. EUTIC’2012 : Génération Y Catégories Caractéristiques Références Intégration vie Indifférenciation temps de Eisner (2005) privée/ vie travail/ temps de loisir, forte Erickson (2009) professionnelle importance accordée au loisir, au divertissement, aux amis, à Josiam et al. (2009) Laizé & la famille, recherche du plaisir Pougnet (2007) et de l’épanouissement au travail, capacité d’être multitâche Opportunisme Poursuite d’un agenda Erickson (2009) personnel, opportunisme, Josiam et al. (2009) Laizé & agissements de freelancers, Pougnet (2007) Yeaton (2008) individualisme, estime de soi, besoin de s’affirmer Esprit de Intérêt pour le travail en Josiam et al. (2009) Sullivan groupe équipe et les collaborations & Heitmeyer (2008) Yeaton (2008) Faible Peu de sentiment Laizé & Pougnet (2007) loyalisme d’appartenance à l’entreprise, Yeaton (2008) institutionnel méfiance envers l’autorité et les institutions, Difficulté à se Incertitude sur l’avenir, Erickson (2009) projeter dans le difficulté à se projeter dans le Laizé & Pougnet (2007) long terme futur, difficulté à s’engager et Pelton & True (2004)Sullivan & à faire des choix, primat de Heitmeyer (2008) l’instantané Technophilie Haut degré de Eisner (2005) familiarisation aux Sullivan & Heitmeyer (2008) technologies de l’information 5. Peut-on croire ces typologies de la génération Y ? En analysant les caractéristiques telles que nous les avons reprises ci-dessus, avec leurs contradictions et leurs certitudes et en prenant en compte la façon dont les études qui amènent à ces conclusions ont été faites, il devient évident de se poser la question de la réalité de ces typologies. 6
  • 7. Génération Y : un nouveau public ? Mythe ou réalité ? « On ne s’étonnera donc pas qu’un tel manque de rigueur méthodologique conduise à des résultats peu stabilisés. Ainsi Eisner (2005) lx rappelle-t-elle que, selon une enquête Work & Education menée par Gallup Organization, la génération Y est caractérisée par un sens aigu du loyalisme organisationnel, tout comme les générations précédentes. Mais elle mentionne également une autre étude (What You Need to Know) qui souligne une tendance plus affirmée de cette génération à délaisser l’entreprise en quête d’un travail meilleur. Ces deux tendances ne sont-elles pas parfaitement contradictoires ? Toujours selon Eisner (2005)lxi mais aussi selon Yeaton (2008)lxii, la génération Y serait plus sensible que la génération qui la précède à la problématique de l’équilibre vie privée-vie professionnelle. D’autres auteurs soulignent au contraire que cette question ne revêt pas plus d’importance pour la génération Y que pour les générations précédentes... Des exemples de ce type abondentlxiii » Comme le reconnaissent Reddick & Coggburn (2008)lxiv, « la recherche empirique sur les valeurs au travail, l’implication et les motivations de la génération Y est actuellement insuffisante ». De leur côté, Kim et al. (2009)lxv, estiment que « les différences générationnelles, aussi bien dans les médias populaires que dans les publications professionnelles du management, se présentent sous la forme de résultats très variés et conduisent souvent à des stéréotypes en guise de conclusions. La masse croissante d’information de type anecdotique concernant les disparités générationnelles plaide pour davantage d’investigation et de validation empiriquelxvi ». En conclusion, notamment de la méta analyse de Pinchault et Pleyers (2010)lxvii, il apparaît donc que les caractéristiques de la génération Y semblent nettement moins caricaturales que celles qui circulent tant dans la littérature scientifique que dans les médias populaires. Et donc, la question de savoir pourquoi cet acharnement à essayer de nous convaincre que les changements sociétaux, et notamment les nécessités de changements de modes de management ou d’enseignement sont nécessités uniquement par l’arrivée de la génération Y se pose indubitablement. Nous en arrivons donc naturellement une fois de plus à notre hypothèse qui consiste à constater que de nombreux articles et recherches ont tenté avec un certain succès de positionner la génération Y comme la cause de tous nos maux, ce qui en fait une victime consentante. Donc ce coupable prédéfini nous évite, face aux technologies et nouveaux comportements, une remise en question non désirée par le plus grand nombre des managers et des enseignants. En effet, il est tellement plus simple pour un enseignant de se comporter comme un « lecturer » du XIVème siècle, et pour un manager de se cacher sous l’argument d’autorité au lieu d’oser aller vers la coconstruction de savoirs qui pourrait remettre en cause nos certitudes. 6. Nous sommes tous la génération Y ! Bien que de nombreuses études essayent de démontrer l’existence de cette fameuse génération Y, qui serait caractérisée par de nombreuses caractéristiques spécifiques, nous sommes néanmoins confrontés à plusieurs recherches qui semblent démontrer au contraire que les différences entre les générations ne sont pas si importantes et si tranchées. Nous considérons que cette abus de dénominations, dont certaines peuvent constituer un rejet, en réalité ne définissent pas une génération mais sont plutôt l’expression d’une résistance aux changements technologiques et aux comportements nouveaux induits par ces technologies. Au lieu d’exprimer ce refus du changement, il 7
  • 8. EUTIC’2012 : Génération Y est tellement plus simple de rejeter la faute sur les « jeunes », nouveaux boucs émissaires et sources de tous nos maux. On trouvait même à l’affiche d’un théâtre parisien en décembre 2011 une pièce dont le titre était révélateur: « Je hais les jeunes »lxviii. A part cette catégorie d’âge, quelle population pourrait être l’objet d’une haine publique même s’il s’agit d’un spectacle comique ? La haine, même amoindrie par le comique, des origines ethniques, des religions, des sexes ne pourraient pas être sujets d’une telle pièce sans tomber sous la réprobation de certains et même des lois pénales ou se trouver face à des manifestations populaires. Mais la haine des jeunes peut s’afficher et attirer le public, comme si la pensée unique avait trouvé sa victime expiatoire, source de tous les maux, et emblème de ces technologies qui obligent de changer ses comportements. Les désignations multiples de cette génération comme bouc émissaire seraient-elles donc une solution de facilité pour les générations précédentes pour éviter de se remettre en question ou de faire évoluer leurs comportements ? S’il est vrai que cette génération Y existe, tout comme les précédentes et les suivantes, est-ce son existence qui entraîne un tel changement de société, de comportements ou n’est-ce pas plutôt les technologies et leurs utilisations par tous et partout qui induisent de nécessaires changements tant au niveau universitaire qu’en entreprise ? Nous constatons que les usages se rapprochent et que l’utilisation des ressources de l’Internet, du web 2.0 et des médias sociaux deviennent de plus en plus transgénérationnelles. Il devient donc « normal » de se servir des ressources mises à notre disposition. « Je suis toujours étonné de rencontrer un écrivain qui ne sait pas utiliser un ordinateur, un avocat mal à l’aise devant une base de donnée juridique, ou un cadre d’entreprise qui ne peut pas parcourir une boite de messagerie sans un spécialiste informatique. Si vous êtes un spécialiste en marketing incapable de faire valoir vos compétences au moyen d’outils en ligne, vous êtes tout simplement captif des machines de l’entreprise. C’est un pouvoir qu’elles ne méritent pas. le monde vous permet de prendre le contrôle sur les moyens de production. Ne pas les maîtriser est une fautelxix. » Ne peut-on se poser la question de savoir si la création de cette génération Y n’est pas une conséquence des études marketing qui ont identifié un segment du marché intéressant et ont décidé de créer cette typologie à des fins commerciales? « L’économie a pris un grand intérêt à étudier cette génération. Ils sont même un segment du marché plus étudié que les générations précédentes, et ont un pouvoir d’achat significatif, mais d’une nature différente des générations précédentes. Leurs revenus ont augmenté depuis 15 ans surtout du fait de leurs parents, car ils ont moins de job étudiants que leurs ainés. Cette tendance étant supportée par les parents qui privilégient le temps d’étude aux petits boulots.lxx ». Pour conclure sur cette question de la réalité relative de cette génération Y, comment résister à citer une des conclusion d’une « recherche » consacrée à l’arrivée de cette génération à l’Universitélxxi: « Le point le plus essentiel pour comprendre les caractéristiques de la génération du millénaire se perd parfois dans la discussion des environnements plus complexes de la dynamique culturelle et sociétale ». Et quoi de mieux après plusieurs centaines de pages de recherches que d’arriver à dire: « Ce point est simplement ceci: nos étudiants ne sont pas entièrement comme nouslxxii ». Banalité consternante que chaque enseignant, depuis Socrate, a constaté chaque jour de cours. 8
  • 9. Génération Y : un nouveau public ? Mythe ou réalité ? Si la génération Y a suscité et suscite encore une littérature importante, elle semble donc ne pas poser, par elle-même, plus de problèmes aux enseignants et aux entreprises que les générations précédentes. Par contre l’environnement technologique a fondamentalement changé pour tout le monde, pour l’Université et pour l’entreprise, et certains montrent comme pour tant d’autres innovations, une résistance au changement assez classique en entreprise. On ne peut que suivre Gérard Berry (2008) lxxiii qui déclare: « si les gens se déclarent surpris par les progrès du numérique et les transformations associées, c’est avant tout parce qu’ils abordent la question avec “un schéma mental inadapté » signe d’un défaut de bon sens informatique » Il est donc normal de paraphraser J.F. Kennedy en déclarant: « je suis un membre de la génération Y » quelque soit l’âge de celui qui prononce cette phrase. Bibliographie DONNAT O., 2009, Les pratiques culturelles des Français à l’ère numérique, Cultures études, en ligne sur http://www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr/doc/ 08synthese.pdf GASSET J.O.Y., 1961, The Modern Theme, translated by James Cleugh, Harper and Row, New York. HAMMILL G., 2005, Mixing and managing four generations of employees, Fairleigh Dickinson University Magazine, en ligne sur http://www.fdu.edu/newspubs/ magazine/05ws/generations.htm. HUNTLEY R., 2006, The World According to Y: Inside the New Adult Generation, Allen & Unwin, Crows Nest, N.S.W.. KARP H., FULLER C.; SIRIAS, D., 2002; Bridging the Boomer Xer Gap : Creating Authentic Teams for High Performance at Work. Palo Alto, CA, Davies-Black Publishing. KERSTEN, D., 2002, « Today’s Generations Face New Communications Gap », USA Today, November 15, 2002. LANCASTER L.C., STILLMAN, D., 2002, When Generations Collide : Who They Are, Why They Clash, How to Solve the Generational Puzzle at Work. HarperCollins Publishers Inc., HarperBusiness, New York. PICHAULT F., PLEYERS M., 2010, « Pour en finir avec la génération Y..., enquête sur une représentation managériale », actes du XXIème colloque AGRH. ZEMKE R., RAINES C., FILIPCZAK B., 2000, Generations at Work: Managing the Clash of Veterans, Boomers, Xers, and Nexters in Your Workplace, Amacom, New York. ZEMKE R et al., (2000) Generations at work, AMACOM, p.1. 9
  • 10.
  • 11. i Reddick, C.G. & Coggburn, J.D. edit. (2008), Handbook of Employee Benefits and Administration, New York: CRC Press/Taylor & Francis, Series “Public Administration and Public Policy”. ii Kim, H., Knight, D.K. & Crutsinger, C. (2009), Generation Y Employees' Retail Work Experience: The Mediating Effect of Job Characteristics, Journal of Business Research, 62 :5, pp.548-556. iii Pichault, F. & Pleyers,M, (2010)pour en finir avec la génération Y, actes du colloque AGRH 2010, p.4. en ligne http://www.reims-ms.fr/agrh/03-publications/01-actes-congres.html , consulté le 14/7/2012 iv http://reflexions.ulg.ac.be/cms/c_20162/quand-les-generations-semmelent, consulté le 13/7/2012 v Toner, R., (2003), Trust in the military heightens among baby boomers children New York Times, - latrobefinancialmanagement.com en ligne : http://www.latrobefinancialmanagement.com/Research/SBH%20Outside %20Research/Reading/Trust%20in%20the%20Military%20Heightens%20Among.pdf consulté le 28 septembre 2012 vi Raines, C., (2009) Xers, Boomers and other bank customers, en ligne http://www.generationsatwork.com/articles_xers.php consulté le 24 septembre 2012 vii Alch, M.L., (2000) the echo-boom generation. Mark L. Alch. 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  • 12. xxxii Pew research center, (2010) generation 2010, en ligne :http://pewinternet.org/Reports/2010/Generations-2010.aspx consulté le 18/3/2011 xxxiii Tulgan, B & al. , (2001), Managing generation Y: global citizens born in the late seventies and early eighties, HRD Press, p.13. xxxiv Idem xxxv Vasilescu, R., (2011), The Romanian generation Y, preparing today’s stuednts for tomorrow’s job market, Annals of Spiru Haret University, Economic Series. xxxvi Palfrey J. & Gasser U., (2008) Born digital, understanding the first generation of digital natives, Basic Books. xxxvii Ewart,G., (2010) ,qu’on leur enseigne à pêcher, Journal de l’immersion / immersion Journal / Volume 32, Numéro 1, en ligne: http://acpi.ca/documents/printemps2010.pdf#page=21 consulté le 17 mars 2012 xxxviii Raines, C. & Armsparger, A., (2010) millenials at work, en ligne http://www.generationsatwork.com/articles_millennials_at_work.php consulté le 23 février 2011 xxxix Oblinger D. & J., (2005) educating the net generation, Educause, en ligne: http://www.educause.edu/educatingthenetgen consulté le 23 mars 2011 xl Howe, N & Straus, W., (2003) millenials go to college, AACRAO. xli Wilson, M. & Gerber, L.E., (2008) How generational theory can improve teaching: strategies for working with the Millenials, current in teachning and learning, vol. 1, n°1, en ligne: http://www.worcester.edu/Currents/Archives/Volume_1_Number_1/CurrentsV1N1WilsonP29.pdf consulté le 16 octobre 2011 xlii Lauzon, E, Are you ready for generation Z, Enterprise Innovation, april may 2010, p. 44. xliii Zemke, R. & al., (2000)Generations at work, AMACOM, p.4. xliv Pelton, L., & True, S. (2004), Teaching Business Ethics: Why Gen Y?, Marketing Education Review, 14(3), pp.63- 70. xlv Eisner, S. (2005), Managing Generation Y. (cover story), SAM Advanced Management Journal (07497075), 70(4), pp.4-15. xlvi Laizé, C. & Pougnet, S. (2007), Un modèle de développement des compétences sociales et relationnelles des jeunes d’aujourd’hui et managers de demain ?, Actes de l’ AGRH, Reims, http://www.reims-ms.fr/agrh/docs/actes-agrh/pdf-des-actes/2007laize-pougnet082.pdf consulté le 14 juin 2011 xlvii Sullivan, P., & Heitmeyer, J. (2008), Looking at Gen Y Shopping Preferences and Intentions: Exploring the Role of Experience and Apparel Involvement, International Journal of Consumer Studies, 32(3), pp.285-295. xlviii Reddick, C.G. & Coggburn, (2008), Handbook of Employee Benefits and Administration, New York: CRC Press/Taylor & Francis, Series “Public Administration and Public Policy”, JD Edit. xlix Josiam, B., Crutsinger, C., Reynolds, J., Dotter, T., Thozhur, S., Baum, T., et al. (2009), An Empirical Study of the Work Attitudes of Generation Y College Students in the USA: The Case of Hospitality and Merchandising Undergraduate Majors, Journal of Services Research, 9(1), pp.5-30. l Yeaton, K. (2008), Recruiting and Managing the 'Why?' Generation: Gen Y, CPA Journal, 78(4), pp.68-72. li Erickson, T., Alsop, R., Nicholson, P., & Miller, J. (2009), Gen Y in the Workforce, Harvard Business Review, 87(2), pp.43-49. lii Twenge, J. M. (2006), Generation Me: Why Today's Young Americans Are More Confident, Assertive, Entitled - and More Miserable than ever Before, New York: Free Press. liii Aubert N. (ed.), (2004), L'individu hypermoderne, Sociologie Clinique, Ramonville Saint- Agne: Erès. liv Pichault, F. & Pleyers,M, op.cit. p.4. lv Strauss, W., & Howe, N., (2000), Milenial rising: the next great generation, Vintage Books. lvi lvii Wilson, M. & Gerber, L.E., (2008) How generational theory can improve teaching: strategies for working with the Millenials, current in teachning and learning, vol. 1, n°1, en ligne: http://www.worcester.edu/Currents/Archives/Volume_1_Number_1/CurrentsV1N1WilsonP29.pdf consulté le 12 mai 2011 lviii Pichault, F. & Pleyers,M, op.cit. lix idem lx Eisner, S. (2005), Managing Generation Y. (cover story), SAM Advanced Management Journal, 70(4), pp.4-15. lxi idem lxii Yeaton, K. (2008), Recruiting and Managing the 'Why?' Generation: Gen Y, CPA Journal, 78(4), pp.68-72. lxiii Pichault, F. & Pleyers,M, pour en finir avec la génératon Y, actes du colloque AGRH 2010, p.5. en ligne http://www.reims-ms.fr/agrh/03-publications/01-actes-congres.html, consulté le 1 avril 2011 lxiv Reddick, C.G. & Coggburn, J.D. edit. (2008), Handbook of Employee Benefits and Administration, New York: CRC Press/Taylor & Francis, Series “Public Administration and Public Policy”. lxv Kim, H., Knight, D.K. & Crutsinger, C. (2009), Generation Y Employees' Retail Work Experience: The Mediating Effect of Job Characteristics, Journal of Business Research, 62 :5, pp.548-556. lxvi idem lxvii ibidem lxviii Laffont, P. Je hais les jeunes, théâtre l’Archipel, décembre 2011. lxix Godin, S., (2010) Etes-vous indispensables?, Editions Diateino, p.296.
  • 13. lxx Howe, N & Straus, W., (2003) millenials go to college, AACRAO lxxi id. lxxii id. lxxiii Berry,G., (2011)pourquoi et comment le monde devient numérique, collège de France, 2008, cité par Sillard, B. Maîtres ou esclaves du numérique, Eyrolles, p.8.