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PLAN D’ACTION POUR
LA RÉDUCTION DE LA
PAUVRETÉ EXTRÊME
GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE D’HAÏTI
luttons
pour
une
PLAN D’ACTION POUR
LA RÉDUCTION DE LA
PAUVRETÉ EXTRÊME
GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE D’HAÏTI
luttons
pour
une
Production graphique : Groupe IBI/DAA
SOMMAIRE DU PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ
Haïti fut l’un des 193 états à adopter en 2000 la Déclaration du Millénaire. Elle
s’engageait alors à tout mettre en œuvre pour atteindre en 2015 les 8 objectifs fixés
par les États signataires, incluant la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim.
Avec un taux de pauvreté de 78% et de pauvreté extrême de 56%, la pauvreté
concerne près de 7 millions de personnes à travers le pays. (Banque Mondiale 2011)
Un fléau qui concerne une majorité de la population se doit d’être traité comme une
priorité au plus haut niveau du Gouvernement.
C’est pour cette raison que l’administration Martelly-Lamothe place comme
priorité la lutte contre la pauvreté et met ainsi en place de nombreux projets visant
les couches les plus vulnérables de la population.
Avoir accès aux services sociaux de base est un Droit Fondamental des citoyens
et un Devoir pour le Gouvernement d’investir dans le développement des projets
sociaux.
Sur cette base, le Gouvernement a lancé de nombreux projets et présente
aujourd’hui le cadre de mise en œuvre de ces projets à travers son Plan d’Action
pour la Réduction de la Pauvreté: le PARP.
Le présent document présente :
»» La situation des OMD en Haïti en 2013
»» La situation socio-économique haïtienne et identifie les problèmes que le
gouvernement doit prendre en charge. Chacun des problèmes identifiés
trouve une réponse par les projets listés dans le plan
»» La liste des actions prioritaires mises en œuvre par le gouvernement et
présente les institutions responsables
»» Il décline les actions sur 3 années fiscales 2013-2016 en termes de nombres
de bénéficiaires et les budgets associés chaque année.
»» Il priorise les communes d’interventions et décline les interventions (nombre
de bénéficiaires) par commune en fonction de la priorité
»» Il présente les recommandations pour les axes à développer dans le future.
»» Il présente le plan de suivi et évaluation
Le document vise la coordination intersectorielle et intervient sur 4 piliers :
»» Assistance sociale pour les vulnérables
»» Développement du capital humain
»» Développement des initiatives économiques
»» Amélioration de l’habitat et de l’environnement
Le document présente les priorités du gouvernement et se veut être un point de
départ pour une coordination efficace sur le secteur social. L’ensemble des couches
de la population ont été prises en compte et un projet spécifique les concerne.
« La pauvreté n’est pas naturelle se sont les hommes
qui la créent et la tolèrent, et se sont les hommes qui
la vaincront. Vaincre la pauvreté n’est pas un acte de
charité mais un acte de justice. »
- Nelson Mandela.
INTRODUCTION /1
1	 L’ÉTAT D’AVANCEMENT DES OMD EN HAÏTI (2013) /10
2	 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL /15
2.1	 Une croissance économique faible et instable qui ne génère pas
suffisamment d’emplois décents (OMD 1) /15
2.2	 Incidence élevée de la pauvreté et des inégalités
marquées (OMD 1) /17
2.3	 Couverture limitée de l’éducation publique et faible qualité
de l’éducation (OMD 2) /18
2.4	 Déficiences dans la prestation de services de santé de premier niveau
(OMD 4,5 et 6) /20
2.5	 Une main-d’œuvre semi-qualifiée ou non, en raison de limitations dans les
programmes de formation (OMD 1 et 2) /23
2.6	 Environnement dégradé et accès limité aux services d’eau potable
et d’assainissement (OMD 7) /24
2.7	 Faible impact des interventions publiques /26
3	 FONDEMENTS DU PLAN D’ACTION POUR RÉDUIRE
LA PAUVRETÉ (PARP) /31
4	 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE-PEP /37
4.1	 Réduire les inégalités et promouvoir l’insertion sociale /38
4.2	 Promouvoir et développer le capital humain de la population /46
4.3	 Promouvoir l’insertion économique /53
4.4	 Développer un environnement plus sains et un accès
au logement décent /55
4.5	 Comment les actions du PARP viennent agir sur les
problèmes identifiés? /56
5	 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP /61
5.1	 Ancrage institutionnel de la stratégie EDE PÈP /61
5.2	 Le ciblage géographique / 69
5.3	 Le registre unique de bénéficiaire - RUB / 78
5.4	 Un réseau d’agents et la coordination communale / 79
6	 MÉCANISMES DE SUIVI ET ÉVALUATION /83
6.1	 CADRE SUIVI DES ACTIVITÉS DU (PARP ) / 84
7	 AU-DELÀ DU PARP : RECOMMANDATIONS ET PISTES DE RÉFLEXION /95
7.1	 Accès aux droits reproductifs /95
7.2	 Inadéquation des interventions d’assainissement /97
7.3	 Vers une transition énergétique pour les combustibles de cuisine /98
7.4	 La refondation économique /99
8	 QUEL AVENIR POUR HAÏTI ? /103
8.1	 Plusieurs raisons d’être optimistes /103
ANNEXES /105
TABLE DES MATIÈRES
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
INTRODUCTION
VI
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
INTRODUCTION
1
INTRODUCTION
Haïti fut l’un des 193 états en septembre de l’année 2000 à New York, à adopter la
Déclaration du Millénaire. Elle s’engageait alors à tout mettre en œuvre pour atteindre en
2015 les huit objectifs fixés par les États signataires, incluant la réduction de l’extrême
pauvreté et de la faim. Cependant, les crises socio politiques jointes aux cataclysmes
naturels qui se sont abattus sur le pays allaient compromettre sérieusement l’atteinte
de ces objectifs à l’approche de leur échéance. Malgré les catastrophes naturelles
majeures qui se sont abattues sur le pays, ralentissant sa marche vers la réalisation des
objectifs nationaux de développement, malgré la persistance des carences structurelles
qui entravent l’accès de la grande majorité aux ressources qui lui permettraient de
vivre mieux, et en dépit des difficultés inhérentes à la gouvernance d’un pays encore
en transition démocratique, tous les observateurs s’accordent à reconnaître que, pour
la première fois, peut-être depuis bien longtemps, se dessinent les perspectives d’une
croissance soutenue, d’une amélioration de la situation socio-économique et, par-dessus
tout, d’une réduction concrète de la pauvreté extrême qui demeure, malheureusement,
le lot d’une majorité de la population.
Néanmoins, l’Administration Martelly et le Gouvernement Lamothe ont redoublé leurs
efforts en créant les structures appropriées afin de s’approcher autant que possible
des cibles fixées. Trois bureaux ont été créés depuis 2012 pour renforcer les politiques
publiques contre la Pauvreté extrême : le Bureau de la ministre déléguée chargée des
Droits Humains et de la Lutte contre la Pauvreté extrême, le Bureau de la Promotion
de la Paysannerie et le Bureau de la Sécurité Énergétique. Et dans le but de renforcer
ses actions, le Gouvernement présente sa stratégie d’action visant la réduction de la
pauvreté extrême en Haïti.
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
INTRODUCTION
2
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
INTRODUCTION
3
Une stratégie qui s’appuie sur le respect
des droits économiques, sociaux et culturels
Alors que plusieurs facteurs objectifs tendent à augmenter l’écart qui
existe entre les pays pauvres et les pays riches; que l’envolée du prix
des denrées alimentaires et l’inflation rendent la vie plus difficile pour
ceux qui de plus en plus nombreux croupissent dans l’extrême pauvreté,
il existe au niveau mondiale une pression généralisée pour forcer les
gouvernements à satisfaire tout de suite les droits fondamentaux de
tous ces citoyens. C’est-à-dire : Droit à un logement décent, droit à une
nourriture de qualité et suffisante, droit à l’éducation entre autres. Ce ne
serait point exagéré de dire que du point de vue de la Communauté
Internationale, la pauvreté est frappée d’interdit.
L’idéal aurait été que ces beaux idéaux et belles paroles soient
accompagnés des moyens techniques, financiers et structurels adéquats
pour faire face au fléau de la pauvreté. Ce n’est pas tout à fait le cas.
Mais le problème est urgent et des solutions immédiates doivent
être trouvées.
Si informer une population de ses droits est positif et doit être
encouragé, quand on se trouve dans l’impossibilité pratique de lui
garantir ses droits on est à la veille d’une crise sociale qui ne peut que
déboucher sur le chaos et appauvrir d’avantage le pays Depuis quelques
décennies, les conditions sociales et économiques de la population n’ont
pas cessé de se détériorer à un rythme accéléré. Le tremblement de
terre du 12 janvier allait enfoncer le couteau de la plaie en emportant
plus de 250 000 personnes, en détruisant une économie qui était
déjà fragile, aggravant la misère et l’extrême pauvreté. C’est de cette
situation problématique qu’ont hérité l’Administration Martelly et le
gouvernement Lamothe. Loin de se laisser décourager par l’importance
des défis à relever suite à cet héritage, ils ont décidé de placer la lutte
contre la pauvreté extrême au rang de leurs priorités et de définir, avec
l’aide de pays amis, une approche pour remettre le pays sur les rails du
progrès économique et social.
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
INTRODUCTION
4
Une vision sociale qui s’appuie sur l’option préférentielle
pour les plus vulnérables
Cette approche est détaillée dans le Plan Stratégique de la Reconstruction
d’Haïti (PSDH) qui présente la vision à long terme du gouvernement
pour faire du pays une nation émergente en 2030. Cependant, prenant
conscience de l’acuité de la misère qui a toujours accablé la majorité de
la population, le gouvernement a décidé également de ne pas attendre
la relance économique pour venir en aide aux plus appauvris. Il s’est
engagé alors dans une politique sociale agressive au bénéfice des
plus démunis en y allouant des ressources. Moins de deux ans après
l’instauration de cette politique qui a été bien accueillie par la population,
le gouvernement, pour accroître son efficacité, veut systématiser
les mesures sociales, canaliser et coordonner les énergies de tous les
acteurs de la scène sociale et économique du pays pour optimaliser les
actions au moyen d’un plan triennal qui serait la dernière étape de mise
en œuvre des lignes directrices et approches élaborées dans le PSDH
et le Cadre Triennal, qui lui, vise une croissance et une réduction de la
pauvreté accélérées.
Le travail qui suit est un apport à l’édification de ce plan énergique qui
devra nous rapprocher autant que faire se peut des cibles fixés pour les
objectifs du Millénaire et faire comprendre à la population que le bonheur
est encore possible pour tous les Haïtiens et qu’ensemble nous pouvons
et nous devons l’atteindre. Mais il importe de préciser ce qui suit :
Pour que ces objectifs soient atteints en un temps record, ce qui constitue
la raison d’être de ce plan d’action; pour que les citoyens puissent jouir
de ce bonheur, il faut des changements; changements de mentalité,
changements de comportement, changements de paradigmes. Et ce,
au niveau de toute la société Haïtienne, de toutes les couches sociales.
Il faut des changements, car la pauvreté ne résulte pas d’une quelconque
fatalité. La pauvreté est le résultat de mauvaises politiques; le résultat
d’une politique d’exclusion et d’exploitation outrancière. La pauvreté
est le résultat de l’ignorance dans laquelle le peuple a été maintenu.
En identifiant et en reconnaissant les causes, armés de sincérité et de
volonté nous pouvons vaincre et nous vaincrons la pauvreté.
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
INTRODUCTION
5
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qui s
,
appuie sur
pour les
plus
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
INTRODUCTION
6
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
INTRODUCTION
7
La dimension des droits de la personne est soulignée ici parce que c’est
la meilleure base dont nous disposions, et la plus inclusive, à ce moment-
ci de l’histoire, pour ancrer une action de lutte contre la pauvreté dans
l’essentiel de notre humanité commune :
1/	 la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948, qui nous
affirme libres et égaux/égales en dignité et en droits, douées de
conscience et de raison, et en devoir de fraternité pour faire exister
vraiment cette égalité et liberté de principe;
2/	 les Pactes internationaux de 1966, sur les droits civils et politiques
(PIDCP) et sur les droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), qui
décrivent précisément des ensemble larges de droits reconnus à toute
personne et d’obligations pour les gouvernements pour les rendre
effectifs;
3/	 la Déclaration de Vienne de 1993, qui déclare que ces droits forment
un tout indissociable et qui considère la pauvreté comme une atteinte
inacceptable à ceux-ci;
4/	 plus un ensemble d’autres déclarations, comme celle sur les droits
de l’enfant, qui viennent compléter cet ensemble d’affirmations et
d’obligations.
1.
L’ÉTAT
D’AVANCEMENT
DES OMD EN HAÏTI
(2013)
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
1 L’ÉTAT D’AVANCEMENT DES OMD EN HAÏTI (2013)
10
1
ÉLIMINER L’EXTRÊME PAUVRETÉ ET LA FAIM
Haïti a atteint la cible en matière de réduction du taux de prévalence de
l’insuffisance pondérale des enfants âgés de moins de 5 ans, 3 ans avant
la date butoir1
. En 2012 le secteur informel (45 %) et l’agriculture (47 %)2
sont toujours les principaux pourvoyeurs d’emploi. En 2003, la tendance du
ratio emploi / population était décroissante, soit une faible participation au
marché du travail et un taux élevé d’emplois vulnérables (85 %).
3
PROMOUVOIR L’ÉGALITÉ DES SEXES ET
L’AUTONOMISATION DES FEMMES
Bien que la parité soit atteinte dans l’enseignement primaire et secondaire,
avec un indice de parité de 0,93 et 1,085
respectivement, les inégalités de
genre sont persistantes. Les femmes actives ont un accès limité aux emplois
sécurisés et décents, 60 % d’entre elles ayant un emploi informel 6
. La
représentation politique est parmi les plus basses au monde, avec seulement
4 % de femmes au Parlement haïtien.
2
ASSURER L’ÉDUCATION PRIMAIRE POUR TOUS
Des nets progrès ont été réalisés, le taux net de scolarisation dans le primaire
progressant continuellement, de 47 % en 1993 à 88 % en 20113
. 85 % des
jeunes de 15-24 ans sont aujourd’hui alphabétisés. Cependant, la cible de ne
sera vraisemblablement pas atteinte d’ici 2015, et les disparités demeurent
entre les zones rurales (73 %) et les zones urbaines (86 %).4
4
RÉDUIRE LA MORTALITÉ DES ENFANTS
DE MOINS DE 5 ANS
La mortalité infantile en Haïti est en baisse, mais pas assez pour atteindre
la cible. La proportion d’enfants mourant avant l’âge de 5 ans a baissé de
44 % depuis 1990, plus vite que la tendance mondiale. Cependant, la mortalité
néonatale a paradoxalement augmenté, avec 30 % décès d’enfants de moins
de 1 mois. En 2012, 45 % des enfants de 12 à 23 mois sont complètement
vaccinés7
.
1	 L’ÉTAT D’AVANCEMENT DES OMD EN HAÏTI (2013)
1	 EMMUS V, 2012
2	 ECVMAS 2012
3	 MENFP 2011
4	 Taux net de fréquentation scolaire, EMMUS V, 2012
5	 EMMUS V, 2012
6	 ECVMAS, 2012
7	 EMMUS V, 2012
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
1 L’ÉTAT D’AVANCEMENT DES OMD EN HAÏTI (2013)
11
5
AMÉLIORER LA SANTÉ MATERNELLE
Le taux de mortalité maternelle a baissé de 43 % depuis 1990, mais pas
suffisamment pour atteindre la cible, avec un taux de 35 %. Près de deux
tiers des accouchements se font sans l’assistance de personnel qualifié,
avec un écart de 46 points entre la capitale et la Grande-Anse. L’utilisation
de contraceptifs reste limitée, et 35 % des femmes ont des besoins non
satisfaits en matière de planification familiale8
.
7
ASSURER UN ENVIRONNEMENT DURABLE
La dégradation de l’environnement est préoccupante, et le pays vulnérable
aux catastrophes naturelles. La couverture forestière est passée de 5,7 % en
1990 à 1,5 % du territoire en 201210
. 93 % des ménages utilisent toujours du
bois ou du charbon pour cuisiner11
. En 2012, 73 % des ménages ont accès à une
source d’eau potable améliorée, mais seulement 26 % ont accès à un meilleur
système d’assainissement12
.
6
ENRAYER LA PROGRESSION DU VIH/SIDA
Haïti a réussi à enrayer la progression du VIH/sida, avec une prévalence de
1,3 % chez les femmes et 0,4 % chez les hommes de 15-24 ans. Néanmoins,
la proportion d’hommes ayant une connaissance approfondie de la maladie
est en forte baisse, et l’accès aux traitements antirétroviraux est de 58 %,
loin d’atteindre la cible des 100 % en 2010. La lutte contre le paludisme doit
continuer, car seulement 2,5 % des enfants ayant de la fièvre ont reçu un
traitement antipaludéen approprié9
.
8
METTRE EN PLACE UN PARTENARIAT MONDIAL
POUR LE DÉVELOPPEMENT
L’aide publique au développement en Haïti est passée de 167 millions de
dollars en 1990 à 1712 millions en 2012, avec un pic à 3 milliards de dollars en
2010, après le tremblement de terre13
. En 2011, l’APD d’Haïti représentait 23 %
du PIB, 79 % en appui à des projets et 16 % pour l’allègement de la dette. En
2011, le service de la dette d’Haïti est tombé à 0,5 %, tandis qu’il s’élevait à
15,8 % en 201014
.
8	 EMMUS V, 2012
9	 EMMUS V, 2012
10	 PNUD 2005
11	 EMMUS V, 2012
12	 EMMUS V, 2012
13	OCDE
14	 Banque Mondiale
2.
LE CONTEXTE
ÉCONOMIQUE
ET SOCIAL
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
14
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
15
L’analyse de la situation de la pauvreté en Haïti met en évidence les causes pour la
persistance de ce phénomène, malgré les efforts déployés par le gouvernement.
L’expérience récente du tremblement de terre a montré la rapidité et la profondeur
à laquelle les conditions de vie de la population se sont détériorées. L’importance
d’accélérer le processus d’implantation des interventions à haut impact et
accroître les efforts pour éliminer ou réduire les obstacles qui ont ralenti les
progrès en matière de réduction de la pauvreté en devient autant plus évidente.
2	 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
2.1	 UNE CROISSANCE ÉCONOMIQUE FAIBLE ET
INSTABLE QUI NE GÉNÈRE PAS SUFFISAMMENT
D’EMPLOIS DÉCENTS (OMD 1)
Au cours de la dernière décennie, la croissance économique était faible
et instable, avec des chutes importantes dues surtout aux évènements
socio-politiques et à l’impact des catastrophes naturelles. Tenant compte
de la croissance démographique, la décroissance moyenne du PIB par
habitant a été de 0,9 % par an, sur la même période. 15
L’affaiblissement des capacités productives de l’agriculture et la
tertiarisationdel’économiehaïtienneontmenéàunedemandeinternenon-
satisfaite et les importations sont venues à représenter, à prix constants,
environ 60 % en 2011. De plus, les pertes et les dommages occasionnés
par le séisme de 2010 ont été autour du 120 % du PIB, expliquant aussi
la dépendance de l’aide externe et des importations des produits de
première nécessité. À ces facteurs, il convient d’ajouter la libéralisation
excessive de l’économie durant des décennies et parallèlement un sous-
investissement drastique dans les différents secteurs économiques,
dont le secteur agricole, induisant une dépendance accrue vis-à-vis des
importations et des aides alimentaires.16
15	 Nathalie Lamaute-Brisson (2013), Systèmes de protection sociale en Amérique latine et dans les Caraïbes : Haïti,
Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC)
16	Idem
-15
-10
-5
0
5
10
15
201220112010200920082007200620052004200320022001200019991998199719961995199419931992
Croissance du PIB (% annuel)
SCHÉMA 1 / CROISSANCE DU PIB
Source : Banque Mondiale (http ://data.worldbank.org/)
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
16
La consommation des ménages dépend de leurs revenus et des transferts
d’argent des travailleurs émigrés; cependant, le marché du travail est incapable
d’absorber la population économiquement active, tandis que les transferts des
travailleurs émigres doublent la valeur des exportations à prix courants de 2011
et représentent plus de 30 % du PIB. En effet, le marché de l’emploi en Haïti est
caractérisé par :
»» un faible taux d’activité économique (40,8 % femmes et 55,3 % hommes);
»» un taux de chômage ouvert très élevé chez les jeunes et en milieu urbain;
»» une informalité très étendue (51,7 %), particulièrement en milieu urbain;
»» la prédominance des activités informelles de survie, et
»» une très forte présence de travailleurs indépendants aussi bien en milieu
rural (plus de 70 %) qu’en milieu urbain (plus de 50 %). 17
Plus récemment, l’enquête EMMUS V a montré que près de la moitié des
femmes (48 %) et un quart des hommes (26 %) n’ont pas travaillé au cours des
12 derniers mois; la grande majorité des femmes (71 %) déclare travailler dans le
secteur des ventes et services alors que la majorité des hommes exercent leur
activité dans l’agriculture (44%). 18
17	 IHSI (2007), Enquête sur l’emploi et l’économie informelle (EEEI)
18	 Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services (EMMUS V) Haïti 2012, p.31
Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) dans l’économie haïtienne se 
caractérisent par :
»» une inefficacité dans les pratiques de gestion;
»» l’anémie du secteur industriel avec une faible diversification des
exportations;
»» un faible taux d’accès des PME/MPME aux services de crédits et de
financement existant; et
»» l’inadéquation du système de crédits aux besoins de certains secteurs
clefs, notamment le secteur agricole.19
Par conséquent, bien qu’il soit admis que l’emploi est un facteur clé pour
atteindre une croissance inclusive, l’économie haïtienne a certaines difficultés
à établir un modèle économique qui permettrait la cohésion sociale de la
population à travers l’emploi.
19	 Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI)
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
17
2.2	 INCIDENCE ÉLEVÉE DE LA PAUVRETÉ ET
DES INÉGALITÉS MARQUÉES (OMD 1)
L’Enquête sur les Conditions de Vie en Haïti (ECVH, 2001) 20
indique que 76 % de
la population vit avec moins de 2 USD par jour et 56 % vit en situation d’extrême
pauvreté (moins de 1 USD par jour). Selon la Banque Mondiale, 78 % de la
population vit avec moins de 2 USD par jour (2011). Ces différentes estimations
sur l’incidence de la pauvreté monétaire s’accordent qu’Haïti est un pays où la
pauvreté est massive et que l’incidence de la pauvreté n’a pas reculé de manière
significative au cours de la décennie passée.
Avec un PIB par habitant de 725 USD en 2011, Haïti est classé comme étant le
plus pauvre de l’Amérique Latine et les Caraïbes et le plus inégalitaire; le 20 %
des ménages haïtiens les plus riches possèdent 80 % du revenu total des
ménages (ECVH, 2001). Bien que la pauvreté soit très répandue, la population
rurale est la plus touchée, puisqu’elle représente 70 % de la population pauvre
du pays (idem).
20	 Les résultats de l’enquête ECVMAS 2013 sont sur le point de paraître.
En considérant les critères retenus par la Banque Mondiale pour définir
la pauvreté, presque six millions des citoyens haïtiens vivent avec moins de
1 USD par jour. Mais c’est surtout en considérant la profondeur de la pauvreté
qu’on se rend compte de l’importance des défis. En 2011, selon une enquête
de l’ONPES, plus de 51 % des Haïtiens avaient un revenu journalier inférieur ou
égal à 0,83 USD, il faut donc plus que doubler le revenu moyen des ménages
extrêmement pauvres pour les sortir de l’extrême pauvreté.21
En 2011, la prévalence de l’insécurité alimentaire, indissociable de l’extrême
pauvreté, était estimée à 38 % de la population (soit 3,8 millions de personnes),
dont 8 % en situation d’insécurité alimentaire sévère. 22
Il faut cependant noter
que Haïti a atteint la cible en matière de réduction du taux de prévalence de
l’insuffisance pondérale des enfants âgés de moins de 5 ans à 3 ans de la date
butoir de 2015. En effet, le pourcentage d’enfants de moins de 5 ans présentant
une insuffisance pondérale modérée ou sévère est passé de 27,5 % en 1995 à
11,4 % en 2012, soit une réduction de 58,5 %.
La pauvreté, l’insécurité alimentaire et la malnutrition ont des causes
structurelles profondes, aggravées par une très forte densité de population
(345 habitants au km2
), la dégradation généralisée des ressources naturelles
et de l’environnement, de la fréquence des crises (catastrophes naturelles et la
crise alimentaire), qui contribuent ensemble à une précarisation des conditions
de vie des plus vulnérables.
21	 Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) cité dans Bureau de la Ministre Déléguée auprès
du Premier Ministre Chargé des droits de l’Homme et de la Lutte contre la Pauvreté Extrême, Contribution de la Ministre
Auguste à l’élaboration de la Stratégie globale de réduction accélérée de la pauvreté extrême, Novembre 2013
22	 CNSA (2011), Enquête Nationale sur la Sécurité Alimentaire (ENSA)
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
Trajectoire OMD
Tendance réelle
20152012200520001995
Prévalence de l'insuffisance pondérale chez les enfants < 5 ans
SCHÉMA 2 / PRÉVALENCE DE L’INSUFFISANCE PONDÉRALE CHEZ LES ENFANTS 5 ANS
13,75 %
27,5 %
11,4 %
22,2 %
17,3 %
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
110%
Trajectoire OMD
Taux net de scolarisation dans le primaire
20152013200319971993
Taux net de scolarisation dans le primaire
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
110%
Trajectoire OMD
Taux net de scolarisation dans le primaire
20152013200319971993
Taux net de scolarisation dans le primaire
Trajectoire réelle
Trajectoire OMD
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
18
2.3	 COUVERTURE LIMITÉE DE L’ÉDUCATION PUBLIQUE ET
FAIBLE QUALITÉ DE L’ÉDUCATION (OMD 2)
Haïti a atteint des progrès notables en termes de scolarisation dans le cycle
primaire. Selon les données du Ministère de l’Éducation, le taux net de
scolarisation (TNS) affiche ainsi depuis les années 90 une tendance continue à la
hausse, passant de 47% en 1993, à 76% en 2003 et 88% en 2011.
Cependant, à tous les niveaux du système éducatif eu égard à l’ampleur de la
demande sociale, l’offre est largement insuffisante et inégalement repartie.
Cette inégalité dans la répartition géographique de l’offre, en partie liée à la
concentration des établissements scolaires dans des zones urbaines est un
obstacle majeur à la fréquentation scolaire. En 2007, le DSNCRP a fait état de plus
d’une vingtaine de sections communales dépourvues d’infrastructures scolaires
et d’environ 145 n’ayant aucune infrastructure scolaire publique. Cette même
observation est valable pour le sous-secteur de la formation professionnelle
où avant le séisme plus de deux tiers des 115 centres professionnels supervisés
par l’Institut National de Formation Professionnelle se retrouvaient dans le
Département de l’Ouest et plus précisément dans la zone métropolitaine.
Ainsi, le taux net de fréquentation scolaire pour le niveau primaire est
plus élevé en milieu urbain (86 %) qu’en milieu rural (73 %). C’est dans l’Aire
Métropolitaine (86 %) et dans le département des Nippes (86 %) que l’on note
les taux net de fréquentation scolaire les plus élevés. À l’opposé, l’Ouest sans
l’Aire métropolitaine et l’Artibonite présentent les taux les plus faibles (70 %).
Aussi, en 2003, dans l’ensemble des deux premiers cycles du fondamental, le
taux moyen de redoublement est estimé à 14%, et le taux moyen d’abandon est
de 12 %. À tout ceci s’ajoutent le faible taux de survie estimé a 57,7 % et les faibles
taux d’achèvement respectivement au troisième cycle fondamental (33 %) et
aux deux premiers cycles (68 %).
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
110%
Trajectoire OMD
Taux net de scolarisation dans le primaire
20152013200319971993
Taux net de scolarisation dans le primaireSCHÉMA 3 / TAUX NET DE SCOLARISATION DANS LE PRIMAIRE
47 %
67 %
76 %
88 %
Source : MENFP
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
110%
Trajectoire OMD
Taux net de scolarisation dans le primaire
20152013200319971993
Taux net de scolarisation dans le primaire
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
110%
Trajectoire OMD
Taux net de scolarisation dans le primaire
20152013200319971993
Taux net de scolarisation dans le primaire
Taux net de scolarisation
dans le primaire
Trajectoire OMD
100 %
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
19
L’offre éducative à tous les niveaux - y compris dans le sous-secteur
de la formation professionnelle - est à forte prédominance privée. Le
secteur privé représente 93 % des effectifs du préscolaire, 81,5 % des
effectifs des deux premiers cycles du fondamental, 74 % des effectifs
du troisième cycle et près de 77 % des effectifs du secondaire. En termes
d’infrastructures scolaires, le parc scolaire est à plus de 90% privé. Étant
donné que l’offre des services éducatifs dans le privé est à la charge
exclusive des familles, le coût de la scolarisation s’avère prohibitif pour
les plus pauvres. En ce sens, le coût élevé de l’éducation pour les familles
devient un autre obstacle majeur qui limite sévèrement l’accès des
enfants à ce service et constitue un motif majeur d’abandon scolaire :
selon les résultats de EMMUS V, dans les ménages du quintile le plus bas,
le taux net de fréquentation scolaire au niveau primaire est de 66 %; il est
de 92 % dans les ménages classés dans le quintile le plus élevé.
Ainsi, le système éducatif haïtien accuse, entre autres, les manques
suivants :
»» une couverture scolaire insuffisante et inégalement répartie;
»» une participation au processus d’apprentissage grandement
limitée par les coûts de scolarisation élevée, en raison d’une offre
éducative largement prédominée par le secteur non public;
»» des rendements médiocres dus aux faible capacités des
enseignants, au sous-équipement des écoles et à une absence de
politique linguistique et au non respect de la situation culturelle de
la population, et
»» une faible capacité de l’État à réguler, superviser et contrôler de
manière efficiente le secteur.23
23	 MENFP, Plan Opérationnel 2010-2015
70%
75%
80%
85%
90%
CampsRuralUrbainAutres villesAire
métropolitaine
Taux net de féquentation scolaire dans le primaire -
par milieu de résidence
SCHÉMA 4 / TAUX NET DE FRÉQUENTATION SCOLAIRE DANS LE PRIMAIRE
(PAR MILIEU DE RÉSIDENCE)
Source : EMMUS V
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Le plus élevéQuatrièmeMoyenSecondLe plus bas
Taux net de féquentation scolaire dans le primaire -
par revenu du ménage
SCHÉMA 5 / TAUX NET DE FRÉQUENTATION SCOLAIRE DANS LE PRIMAIRE
(PAR REVENU DU MÉNAGE)
Source : EMMUS V
86,3 %
65,5 %
86,8 %
71,7 %
86,5 %
79,5 %
72,7 %
86,7 %
76,8 %
92,0 %
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
20
2.4	 DÉFICIENCES DANS LA PRESTATION DE SERVICES DE
SANTÉ DE PREMIER NIVEAU (OMD 4, 5 ET 6)
L’évolution vers une amélioration de l’état de santé de la population est très
lente. Les niveaux de mortalité et de morbidité par maladies infectieuses
transmissibles et nutritionnelles sont élevés. Une accessibilité limitée aux soins
de santé de base, la distribution inégale des ressources pour la santé, un faible
niveau d’assainissement de base, un niveau très bas d’éducation sanitaire
concourent à ralentir l’évolution vers une baisse rapide de la morbidité.
Des maladies comme le SIDA, le choléra, la tuberculose et la malaria constituent
un frein au développement du pays à cause de leur caractère débilitant et de
leur prévalence chez les individus en âge de travailler, alimentant ainsi le cycle
de la pauvreté. Les indicateurs de santé des femmes et des enfants ne se sont
pas améliorés de façon significative au cours des dernières années. Pis encore,
les indicateurs de santé maternelle tendent à empirer.
Quelques indicateurs éclairent la situation de la morbidité et la mortalité :
»» Mortalité infanto-juvénile (EMMUS V) : 88 pour 1000 naissances vivantes.
Depuis les années 90, le taux d’enfants mourant avant l’âge de 5 ans a
davantage baissé en Haïti qu’à l’échelle mondiale, avec une réduction de 44 %
des décès entre 1990 et 2012, passant de 156 morts pour 1 000 naissances
vivantes en 1990 à 88 en 2012. De même, la fréquence des décès de l’enfant
de moins d’un an a baissé de 52 %, passant de 122 à 59 ‰. Cependant, malgré
une réduction significative de la mortalité infantile, la cible sera difficilement
atteignable d’ici 2015, dont l’objectif est de ramener le taux de mortalité
infanto-juvénile à 52 ‰, et le taux de mortalité infantile à 36,4 ‰. D’autre
part, il est à noté que l’évolution positive de la mortalité infantile en Haïti
ne concerne pas la mortalité néonatale. En effet, au cours des dix dernières
années le taux de décès des nourrissons avant l’âge de 1 mois a augmenté,
passant de 30 à 31 décès pour 1 000 naissances vivantes.
0
20
40
60
80
100
120
Mortalité infanto-juvénile
Mortalité infantile
Mortalité néonatale
201220072002
Mortalité des enfants entre 2002-2012SCHÉMA 6 / MORTALITÉ DES ENFANTS ENTRE 2002-2012
Source : EMMUS V
0
20
40
60
80
100
120
Mortalité infanto-juvénile
Mortalité infantile
Mortalité néonatale
201220072002
Mortalité des enfants entre 2002-2012
30 %
79 %
112 %
33 %
68 %
96 %
31 %
59 %
88 %
Mortalité infantilo-juvénile
Mortalité infantile
Mortalité néonatale
0
20
40
60
80
100
120
Mortalité infanto-juvénile
Mortalité infantile
Mortalité néonatale
201220072002
Mortalité des enfants entre 2002-2012
0
20
40
60
80
100
120
Mortalité infanto-juvénile
Mortalité infantile
Mortalité néonatale
201220072002
Mortalité des enfants entre 2002-2012
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
21
»» Mortalité maternelle : 350 décès maternels pour 100 000 naissances
vivantes. Le taux de mortalité maternelle a baissé de 43 % depuis 1990,
mais pas suffisamment pour atteindre la cible d’ici 2015. Presque deux
tiers des accouchements se font toujours sans l’assistance de personnel
qualifié en obstétrique. Malgré une tendance d’accouchements assistés
nettement à la hausse, passant de 21% en 1995 à 37 % en 2012, les
disparités régionales restent frappantes. Seuls 18 % des accouchements
de la Grande-Anse sont assistés par du personnel médical formé, contre
64% dans l’Aire métropolitaine. Les raisons cités par des femmes pour
n’allaient pas aux centres de santé sont : 76 %, la disponibilité d’argent
pour le traitement, 43 % la distance pour atteindre un service de santé,
21% la crainte de devoir se rendre seule au service de santé et 9 % la
permission d’aller se faire soigner (EMMUS V).
»» Haïti a atteint la cible visant à enrayer la propagation du VIH/ sida,
mais ces efforts doivent être soutenus pour inscrire cette tendance
sur le long terme. En 2012 selon l’EMMUS, la prévalence du VIH
dans la population des 15-24 ans est de 0,4 % pour les hommes, et
de 1,30 % pour les femmes, soit une tendance à la baisse depuis 2006
(EMMUS V). Cependant, les efforts de prévention doivent continuer
en faveur d’une meilleure connaissance du VIH/sida. En effet, la
connaissance du VIH parmi les jeunes est bien en deçà de la cible OMD.
Une nette régression s’observe chez les hommes de 15-24 ans ayant
une connaissance approfondie de cette maladie. Aussi, l’OMD 6 vise à
donner l’accès à tous ceux qui en ont besoin aux traitements contre le
VIH/sida est loin d’être atteinte. En effet, seulement 58 % 24
des enfants
et adultes étant au stade avancé de l’infection par le VIH sont sous
traitements antirétroviraux, avec un taux de progression relativement
faible depuis 2006.
24	 MSPP (2008, 2010, 2012), Déclaration d’engagement sur le VIH/sida, UNGASS, Rapports de situation
nationale, Haïti
Proportion d’accouchements assistés -
par Départenement (EMMUS V)
Nord-Ouest 26%
Nord 39%
Nord-Est
38%
Artibonite
31%
Centre
26%
Grande-Anse
18%
Sud
35%
Nippes 28%
Ouest
28%
Sud-Est 25%
Aire
métropolitaine 64%
SCHÉMA 7 / PROPORTION D’ACCOUCHEMENTS
ASSISTÉS (PAR DÉPARTEMENT)
0,0%
0,5%
1,0%
1,5%
2,0%
20062002
EnsembleFemmesHommes
Prévalence du VIH chez les 15-24 ansSCHÉMA 8 / PRÉVALENCE DU VIH CHEZ LES 15-24 ANS
0%
15%
30%
45%
60%
20062002
FemmesHommes
Pourcentage d'hommes et de femmes de 15-24 ans
ayant une connaissance approfondie du sida
SCHÉMA 9 / POURCENTAGE D’HOMMES ET DE FEMMES DE 15-24 ANS
AYANT UNE CONNAISSANCE APPROFONDIE DU SIDA
0,6 %
1,5%
1,0 %
41 %
32 %
0,4 %
1,3 %
0,9% 28 %
35 %
Source : EMMUS V
0%
15%
30%
45%
60%
20062002
FemmesHommes
Pourcentage d'hommes et de femmes de 15-24 ans
ayant une connaissance approfondie du sida
0%
15%
30%
45%
60%
20062002
FemmesHommes
Pourcentage d'hommes et de femmes de 15-24 ans
ayant une connaissance approfondie du sida
2012
2006
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
22
»» Prévalence de la malaria : 4,9 %;
prévalence de la dengue classique : 0,72/100 000;25
»» Incidence de la tuberculose : 132 pour 100 000;
prévalence de la tuberculose : 306 pour 100 000.26
Le système de soins est structuré en trois niveaux :
»» Premier niveau composé de 795 structures de santé de premier échelon
(SSPE) avec et sans lit et un 2e
échelon avec 45 hôpitaux communautaires
de référence (HCR);
»» Deuxième niveau avec dix (10) hôpitaux départementaux;
»» Troisième niveau avec l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) et
quelques centres spécialisés.27
25	 PSNLMT/Plan Stratégique National de Lutte contre les Maladies Transmissibles, 2009-2013, MSPP
26	 PNLT/Plan Stratégique 2009-2015, MSPP
27	 Le système compte également 58 structures de soins qui offrent des services spécialisés ou à un niveau de complexité
ne permettant pas de les catégoriser.
Dans son ensemble, le système compte 908 structures de services et de soins
réparties comme suit : 278 institutions publiques (30,62 %), 419 institutions
privées (46,14 %) et 211 institutions mixtes (23,24 %). 28
Ce réseau formel est
théoriquement organisé en 58 Unités Communales de Santé (UCS) desservant
chacune une population de 80 000 - 140 000 habitants, avec le mandat d’assurer
la dispensation d’un paquet minimum de services (PMS) et de coordonner le
réseau sanitaire du premier niveau. 29
Haïti compte en moyenne 5,9 médecins
ou infirmières et 6,5 professionnels de santé pour 10 000 habitants, ce qui
place le pays loin de la norme minimale de l’OMS de 25 professionnels pour
10 000 habitants.
Selon EMMUS 2012, une très faible proportion de femmes et d’hommes
(4 %) ont déclaré avoir une assurance médicale. Pour cette raison, l’une des
préoccupations de l’Administration Martelly-Lamothe est d’assurer des soins de
santé grâce à la mise en œuvre d’une assurance maladie. En fait, le Président
Martelly a exprimé cette préoccupation en ces termes : « […] un Système National
de Protection Sociale en Santé qui concernera à terme tous les habitants d’Haït
[…] financé progressivement par les ressources propres du pays afin de nous
rendre maîtres de notre système de soins ».30
En définitive, l’objectif est de
développer des modèles d’assurances en santé pour éliminer progressivement
les paiements directs de la poche des citoyens.
28	 MSPP (2010), Rapport sur les institutions sanitaires
29	 Dans la pratique, ce modèle n’est pas appliqué dans tout le pays.
30	 Discours sur l’État de la Nation, 14 janvier 2013
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
23
2.5	 UNE MAIN-D’ŒUVRE SEMI-QUALIFIÉE OU NON,
EN RAISON DE LIMITATIONS DANS LES PROGRAMMES
DE FORMATION (OMD 1 ET 2)
L’éradication de l’analphabétisme est considérée comme la première étape pour
augmenter l’intégration des nouveaux alphabétisés au marché du travail et
améliorer les compétences de l’ensemble des travailleurs. Cependant, le bilan à
mi-parcours du Plan Opérationnel 2010-15 réalisé par le Ministère de l’Éducation
Nationale et de la Formation Professionnelle montre que le taux de réalisation
moyen de l’axe alphabétisation est de 2 %, en raison de l’incertitude juridique
du Bureau du Secrétaire d’État à l’Alphabétisation, qui l’empêche d’exécuter les
activités prévues dans le Plan Opérationnel, incluse la signature des protocoles
de coopération.31
31	 MENFP (2013), Bilan à mi-parcours Plan Opérationnel 2010-2015
La formation technique et professionnelle est dispensée selon deux réseaux :
le réseau formel à travers les centres ou établissements de formation
professionnelle et le réseau informel à travers le « système d’apprentis ».
400 centres regroupés en cinq catégories d’établissements auxquels l’étudiant
accède selon le nombre d’années de scolarité accomplies. Ce sont :
1/	 les établissements d’éducation technique (EET), à partir d’au moins once
années d’études;
2/	 les établissements d’éducation professionnelle (EEP) à partir de neuf ans de
scolarité pour recevoir principalement une formation pratique;
3/	 les établissements de formation agricole (EFA) exigeant au moins dix années
d’études préalables pour devenir technicien agricole (Ministère Agriculture);
4/	 les centres ménagers (CM) à partir de six années de scolarité; et
5/	 les centres de formation professionnelle (CFP), requérant le niveau
d’alphabétisation de base pour devenir ouvrier semi-qualifié.
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
FemmesHommes
45-4940-4435-3930-3425-2920-2415-19
Pourcentage d'hommes et de femmes de 15-24 ans
ayant une connaissance approfondie du sida
SCHÉMA 10 / TAUX D’ALPHABÉTISATION DES HOMMES ET DES FEMMES (PAR TRANCHE D’ÂGE)
Source : EMMUS V
82,9 %
86,2 %
85,8 %
85,6%
83,4 %
79,6 % 79,9%
69,9 % 74,2 %
60,4 %
64,0 %
52,1 % 58,5 %
40,0 %
0%
15%
30%
45%
60%
20062002
FemmesHommes
Pourcentage d'hommes et de femmes de 15-24 ans
ayant une connaissance approfondie du sida
0%
15%
30%
45%
60%
20062002
FemmesHommes
Pourcentage d'hommes et de femmes de 15-24 ans
ayant une connaissance approfondie du sida
Femmes
Hommes
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
24
Malgré l’existence d’un Institut National de Formation Professionnelle (INFP),
la formation est dispersée dans un certain nombre d’entités publiques qui
développent des programmes spécifiques sans tenir compte des règles de cette
entité. Cette situation est due à l’insuffisance des ressources d’INFP à exercer
ses fonctions de :
»» conception et élaboration des programmes de formation sur mesure;
»» l’élaboration et préparation de matériel didactique et de formation du
module pédagogique;
»» la certification et la légalisation des compétences, et
»» la surveillance et accréditation et des centres de formation
professionnelle.
En fait, en Haïti, le financement de la formation dépend entièrement de l’élève,
ce qui limite l’accès de la population dans l’extrême pauvreté, à la différence de
ce qui se passe dans la plupart des pays d’Amérique latine où les instituts de
formation professionnelle sont financé par un pourcentage de la masse salariale,
ce qui permet des coûts de formation pour les étudiants sont faibles ou nuls.32
Une nouvelle approche de la formation professionnelle, pour assurer
l’accréditation des travailleurs non certifiés qui ont une expérience dans
un métier particulier, constitue le Programme de validation des acquis de
l’Expérience Professionnelle. Cependant, ce programme ne dispose pas de
ressources budgétaires et par conséquent, a une très faible couverture.
32	 Dans le passé, l’INFP a été financée par un % de la masse salariale ; à présent, ce pourcentage a été dirigé vers le
financement des collectivités locales.
2.6	 ENVIRONNEMENT DÉGRADÉ ET ACCÈS LIMITÉ AUX
SERVICES D’EAU POTABLE ET D’ASSAINISSEMENT (OMD 7)
La déforestation causée par les activités humaines ont réduit la couverture
forestière à mois de 2 % en Haïti. Les habitats pour la faune en Haïti ont été
détruits ou gravement endommagés, et entre 25 et 30 bassins fluviaux ont été
dégradés ou gravement altérés. Ce processus de déforestation s’explique par
des pratiques agricoles intensives (défriche brûlis) et la demande d’énergie,
en particulier pour brûler du bois et fabriquer du charbon pour les besoins
domestiques de la population, surtout de la plus pauvre. En effet, l’EMMUS 2012
indique que le 84 % des ménages dans l’Aire Métropolitaine utilise le charbon de
bois et le bois comme combustible pour cuisiner, tandis que dans le milieu rural
ce pourcentage s’élève à 96,3 %.
0%
1%
2%
3%
4%
5%
6%
20122005200019901986
Proportion de zones forestières en Haiti
SCHÉMA 11 / PROPORTION DE ZONES FORESTIÈRES
EN HAÏTI
4,0 %
5,7 %
3,2 %
2,0 %
1,5 %
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
25
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Trajectoire OMD
Proportion des ménages* utilisant des infrastructures
d'assainissement améliorées
20152012200520001995
Proportion des ménages* ayant accès à un meilleur
système d'assainissement
SCHÉMA 13 / PROPORTION DES MÉNAGES AYANT ACCÈS À UN MEILLEUR
SYSTÈME D’ASSAINISSEMENT
Source : EMMUS
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Trajectoire OMD
Proportion des ménages* utilisant des infrastructures
d'assainissement améliorées
20152012200520001995
Proportion des ménages* ayant accès à un meilleur
système d'assainissement
Cette situation explique la fréquence et intensité des catastrophes naturelles et
l’importance de la population vivant dans des zones à haut risque. Le Plan de Contingence
National pour la Saison Cyclonique 2013 estime la population vivant en zones de haut
risque à 3 350 405 personnes, soit environ 33,5% de la population totale du pays, et les
communes les plus à risques totalisent 2 786 733 personnes.
À côté de la dégradation de l’environnement, les villes d’Haïti en général, l’aire
métropolitaine en particulier, vivent une situation d’insalubrité résultant de l’absence
d’un système fiable d’évacuation et de contrôle des déchets domestiques et humains.
Les amas de détritus qui trônent dans les rues de villes haïtiennes constituent un milieu
propice pour la reproduction de différents agents vecteurs de maladies.
En outre, le niveau de pauvreté humaine se mesure au degré d’accès aux services de
base (eau courante potable et assainissement) dont bénéficient les individus d’une
communauté. Les résultats du calcul de l’indice d’accès à l’eau courante (Carte de la
Pauvreté d’Haïti, 2004) montrent que 26 communes sur 133 (19,59 %) ont une accessibilité
acceptable à l’eau courante. Les données de l’EMMUS 2012 indiquent que près des deux
tiers des ménages (65 %) s’approvisionnent en eau de boisson provenant d’une source
améliorée; cette proportion est plus élevée en milieu urbain (88 %) qu’en milieu rural
(49 %).
En ce qui concerne l’assainissement, à savoir la collecte et l’épuration des eaux usées,
la collecte et la disposition finale des déchets solides et des excrétas, et l’existence de
latrines, la situation pose de sérieux problèmes environnementaux et de santé publique.
Les résultats du calcul de l’indice d’assainissement de base montrent que seulement
25 communes sur 133 bénéficient de facilités acceptables (Carte de la Pauvreté d’Haïti,
2004). L’EMMUS 2012 précise que dans l’ensemble, 44 % des ménages ne disposent pas
de toilettes améliorées et 25 % ne disposent d’aucun type de toilettes.33
33	 Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services EMMUS V Haïti 2012, page 11
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Trajectoire OMD
Proportion des ménages* utilisant une source d'eau potable améliorée
20152012200520001995
Proportion des ménages utilisant une source d’eau potableSCHÉMA 12 / PROPORTION DES MÉNAGES UTILISANT UNE SOURCE D’EAU POTABLE
Source : EMMUS
36,5 %
25,2 %
67,8 %
23,9 %
61,6 %
16,5 %
64,8 %
25,7 %
72,7 %
62,6 %
Proportion des ménages utilisant des
infrastructures d’assainissement améliorées
Trajectoire OMD
Proportion des ménages utilisant
une source d’eau potable améliorée
Trajectoire OMD
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Trajectoire OMD
Proportion des ménages* utilisant des infrastructures
d'assainissement améliorées
20152012200520001995
Proportion des ménages* ayant accès à un meilleur
système d'assainissement
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
26
2.7	 FAIBLE IMPACT DES INTERVENTIONS PUBLIQUES
La réponse du gouvernement à résoudre les nombreux problèmes des pauvres
a eu peu d’impact en raison de la faible couverture; l’offre publique de certains
services de base comme la santé et l’éducation coexiste avec une offre non-
publique, qui dans de nombreux cas fonctionne avec peu ou pas de contrôle de
l’État. Cette réalité signifie que l’État doit établir une relation avec le secteur
non-public, non seulement pour assurer la coordination de leurs actions, mais
aussi la qualité des services offerts à la population. Cependant, la limitation des
ressources dans de nombreux cas affecte les fonctions de l’État en tant que
recteur de services sociaux.
En outre, les interventions publiques ne sont pas conçues de manière globale,
de sorte que la même intervention avec des objectifs communs peut être
développée par des entités différentes. Cette situation implique qu’il y a
dispersion et duplication des interventions publiques et avec les interventions
développées par le secteur privé. Des bénéfices divergents offerts pas des
programmes similaires produisent une discrimination négative pour le même
groupe vulnérable.
Depuis lors, le Plan d’action pour la réduction de la pauvreté ne peut pas être
mis en œuvre par une entité unique, mais plutôt par un ensemble d’institutions
et suppose des efforts supplémentaires sur la gouvernance à mettre en
fonctionnement et d’intégrer un ensemble d’entités et programmes concernés.
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
27
3.
FONDEMENTS DU
PLAN D’ACTION POUR LA
RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ
(PARP)
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
3 FONDEMENT DU PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ (PARP)
30
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
3 FONDEMENT DU PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ (PARP)
31
Sur un horizon de trois ans, le Plan vise à accélérer la réduction de
la pauvreté et de parvenir à une société qui favorise la croissance
économique inclusive, avec une égalité des droits et des opportunités
pour tous et dans laquelle l’État est en mesure d’intervenir de manière
holistique et à encourager la participation des parties prenantes, y
compris les bénéficiaires des interventions de réduction de la pauvreté.
Comme le gouvernement haïtien prend déjà des mesures pour réduire
la pauvreté, la conception du Plan reconnaît que la priorité est de
réorganiser les interventions existantes afin d’accélérer leur impact
sur les indicateurs OMD. Il ne s’agit donc pas de créer de nouvelles
interventions, mais d’éliminer les goulots d’étranglement ou les
obstacles qui empêchent la réalisation des impacts souhaités et fournir
des solutions viables.
L’hypothèse de départ est que les documents élaborés dans les trois
dernières années reflètent la vision du Gouvernement et que les
manques ne peuvent se situer qu’au niveau des outils d’implémentation.
Par conséquent, l’approche adoptée à consisté à utiliser les lignes
directrices fournies par le Plan Stratégique de Développement d’Haïti
(PSDH) qui détermine le cadre actuel de planification, de programmation
et de gestion du développement d’Haïti; la vision et les orientations
stratégiques de développement du pays; les quatre Grands Chantiers à
mettre en place pour le relèvement et le développement. Le Plan d’action
gouvernemental de lutte contre la pauvreté extrême se base également
sur le Cadre de croissance triennal qui vise plus spécifiquement une
croissance accélérée de l’économie et une réduction durable de la
pauvreté. Il constitue le premier instrument de mise en œuvre du Plan
Stratégique de Développement d’Haïti et dessine la feuille de route que
se donne le gouvernement sur la période pour se placer sur le chemin
de sa cible. Le plans et programmes sectoriels qui en découlent ont
constitué la troisième source de base pour ce plan
3	 FONDEMENTS DU PLAN D’ACTION POUR
RÉDUIRE LA PAUVRETÉ (PARP)
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
3 FONDEMENT DU PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ (PARP)
32
Le Plan repose sur cinq principes fondamentaux :
L’INTÉGRALITÉ, L’ÉQUITÉ, L’EFFICACITÉ, LA COHÉRENCE ET LA
FAISABILITÉ, principes qui devraient être pris en considération comme
lignes transversales qui régissent chacune de ses interventions.
1/	 L’intégralité constitue le principe fondamental par lequel est réalisé
l’articulation de toute la gamme d’interventions dans le domaine social
impliquant les différents niveaux des institutions gouvernementales
et des programmes en cours d’exécution ainsi que les divers secteurs
de la société, l’État et la société civile, y compris les bénéficiaires eux-
mêmes.
2/	 L’équité vise à donner aux ménages les plus pauvres et vulnérables
un accès à des possibilités similaires à ceux détenus par le reste de
la population, non seulement pour garantir un niveau de revenu qui
va assurer des conditions minimales de subsistance, mais aussi en
offrant des possibilités d’augmenter leur capital humain et la qualité
des actifs complémentaires.
3/	 L’efficacité se traduit par une meilleure qualité des services sociaux,
notamment en matière de la santé et l’éducation, ainsi que le
renforcement institutionnel de programmes sociaux, ce qui nécessite
la mise en œuvre des réformes dans les procédures pour la conception,
la mise en œuvre et le suivi des programmes.
4/	 Cohérence : Le plan d’action doit être compatible non seulement avec
lesdroitssociauxdescitoyensetlePlanStratégiquedeDéveloppement
(PSDH) pour Haïti, mais aussi avec les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD).
5/	 Faisabilité : la conception des projets au niveau central demande une
adéquation aux réalités de terrain et les interventions conçues doivent
être réalisable au niveau national en tenant compte des réalités
sociales, institutionnelles et logistiques qui créent l’environnement
dans lequel les politiques publiques se mettent en œuvre.
Le présent document vise donc à poser les bases d’un système de
protection sociale pour Haïti qui permettra à chaque citoyen d’être
intégré dans un système lui permettant de pallier ses faibles ressources.
Cette stratégie portera le nom de EDE PÈP et viendra prendre en compte
l’ensemble des aspects de la protection sociale.
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
3 FONDEMENT DU PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ (PARP)
33
4.
AXES
STRATÉGIQUES
DU PARP ET
DÉFINITION
DE EDE PÈP
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
36
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
37
EDE PÈP s’articule autour de quatre axes :
1/	 Réduire les inégalités et promouvoir l’insertion sociale.
2/	 Promouvoir et développer le capital humain de la population.
3/	 Promouvoir l’insertion économique.
4/	 Promouvoir le développement d’un environnement digne.
Chaque axe définit un objectif général à atteindre. Un ensemble d’objectifs spécifiques qui contribuent à l’objectif
général est défini sur la base des carences des populations pauvres. Pour chaque objectif spécifique, plusieurs
interventions ont été identifiées en collaboration avec les responsables d’exécution. Ceci va permettre que chaque axe
soit accompagné par un ensemble d’indicateurs qualitatifs et quantitatifs qui permettront de suivre et d’évaluer les
progrès du plan.
4	 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE-PEP
EDE PÈP
INSERTION SOCIALE (4.1) CAPITAL HUMAIN (4.2) INITIATIVES
ÉCONOMIQUES (4.3)
ENVIRONNEMENT
ET HABITAT (4.4)
URGENCE (4.1.2)RÉCURRENT (4.1.1) SANTÉ (4.2.1) ÉDUCATION (4.2.2)
Panye
Solidarite (4.1.2.1)
Kore Moun Andikape
(4.1.1.1)
Kantin Mobil (4.1.2.2)
Kore Ti
Gran Moun (4.1.1.2)
Bon solidarite (4.1.2.3)
Restoran Kominote
(4.1.1.3)
Ti Manman Cheri (4.1.1.4)
Planification familiale
(4.2.1.1)
PSUGO (4.2.2.1)
Lutte contre
le Choléra (4.2.1.2)
Cantines
scolaires (4.2.2.2)
Centres de santé
communautaire (4.2.1.3)
Alphabétisation (4.2.2.3)
Kore Etidyan (4.2.2.4)Kat Solidarite (4.2.1.4)
Kore Peyizan (4.3.1)
Ti Kredi (4.3.2)
Ranje Kay Katie (4.4.1)
HIMO (4.4.2)
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
38
4.1	 RÉDUIRE LES INÉGALITÉS ET PROMOUVOIR L’INSERTION SOCIALE
La plupart des sources d’information consultées dans le cadre de la réalisation de ce Plan s’entendent que les pauvres en
Haïti n’ont pas accès aux services sociaux de base et à un revenu minimum pour leur permettre de satisfaire leurs besoins
fondamentaux. Cet axe recherche donc de réduire ces inégalités qui sont source de l’exclusion sociale des pauvres. Conscient
que l’accès aux services sociaux de base constitue un obstacle majeur et que le développement de ces services demande du
temps, le Gouvernement apporte une réponse immédiate. Qui s’articule en deux volets :
»» L’inclusion des populations vulnérables pour un bénéfice récurrent, et
»» La capacité de réaction aux urgences qui touchent le pays : famine, sécheresse, cyclone entre autres.
4.1.1	 L’INCLUSION DES POPULATIONS VULNÉRABLES POUR UN BÉNÉFICE RÉCURRENT
L’approche du plan s’appuie sur l’inclusion des personnes en s’attachant à répondre à leur besoin tout au long du cycle de vie.
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
39
CIBLE / Les ménages en extrême pauvreté contenant
une personne vivant avec au moins un handicap,
sans possibilité de travailler, ne percevant aucune
subvention et ne vivant pas dans un centre d’accueil
pour personnes handicapées, avoir entre 18 et 65 ans.
PROJET / Il s’agit d’un cash transfert mensuel attribué
aux personnes selon le degré de handicap. La
subvention est versée chaque deux mois par le biais
des institutions de transfert d’argent autorisées en
Haïti. Le numéro de CIN (carte d’identité nationale)
est demandé pour assurer le suivi et la sécurité
des transferts.
Actuellement, deux institutions prennent en charge ces
personnes, le FAES et le MAST et verse des subsides
différents, 400 HTG et 1 000 HTG, une uniformisation
devra se faire pour obtenir une subvention unique, de
500 HTG par mois et par personne. À l’échéance du plan
30 000 personnes pourraient bénéficier de ce volet.
KORE MOUN ANDIKAPE OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non rural et urbain CAS 17 000 12 000 244 800 000
Cash transfert personnes handicapées et personnes âgées, 1 000 HTG
par mois transférés
non rural et urbain FAES 2 000 5 640 13 536 000
Cash transfert de 400 HTG par mois, versé chaque 2 mois durant
12 mois
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
25 000 180 000 000
Uniformiser les transferts au handicapés, montant similaire et critères
de sélection unifiés, proposition à 500 HTG/mois
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
30 000 216 000 000 Augmentation de 5 000 personnes
4.1.1.1	 Promouvoir l’inclusion des personnes handicapées
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
40
»» Un contributif qui est pris en charge par l’ONA, il consiste en une cotisation payée
par les travailleurs du secteur formel chaque mois. Après vingt années de cotisation,
la personne peut percevoir une pension. Ce volet offre maintenant la possibilité aux
personnes du secteur informel de cotiser de façon volontaire pour leur permettre
d’entrer dans le système et leur assurer une pension dans le futur. Ce volet sera
poussé pour atteindre 1,3 millions de personnes d’ici 2016.
»» Un non contributif, qui consiste en un cash transfert mensuel de 1000 HTG
aujourd’hui versé par le MAST aux personnes. Une modification du montant sera
effectuée pour atteindre 30 000 personnes en 2016 et s’aligner sur la subvention
perçue par les personnes handicapées (500 HTG).
La sélection des bénéficiaires du volet non contributif se fera sur la base du
questionnaire de vulnérabilité. De plus, les asiles départementaux, qui accueillent
les personnes âgées seront renforcés dans le but d’améliorer la prise en charge de
ces personnes.
KORE TI GRAN MOUN OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non urbain CAS 7 500 4 800 43 200 000 Subvention aux Asiles Communaux
oui rural et urbain ONA 900 000
Pensions - assurance vieillesse, pensions pour le secteur formel et
informel et secteur public : Onapam 1 et 2. L’objectif est de faire entrer
le plus de personnes possibles dans le système
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
25 000 223 200 000
Les Asiles communaux se chargent de la prise en charge des personnes
âgées  65 ans via les asiles, si ils n'accueillent pas les personnes ils
délivrent les cash transferts de 500 HTG /mois
1 100 000
Volet contributif, les personnes reçoivent lorsqu'elles cotisent, cela
n'a pas de coût pour l'état, l'Etat poussent vers l'inclusion du secteur
formel et informel pour inclure les personnes dans le système
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
30 000 259 200 000 Augmentation de 5000 personnes
1 300 000 Pensions contributives
4.1.1.2	 Promouvoir l’inclusion des personnes âgées (contributif et non contributif)
CIBLE / Les ménages en vulnérabilité extrême qui comportent une personne âgée de plus de 65 ans et ne percevant aucune pension.
PROJET / Ce volet se divise en deux aspects :
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
41
4.1.1.3	 Promouvoir l’inclusion des populations des quartiers défavorisés (contributif)
CIBLE / Les populations vivant dans les quartiers défavorisés.
PROJET / La mise en place de 300 restaurants communautaires permettant la
distribution sur 250 jours par an de 500 plats chauds par restaurant, permettra de
distribuer 150 000 repas par jour. Chaque plat est vendu 10 HTG aux populations et
permet de maintenir le projet.
Un restaurant sera implanté dans chacune des communes du pays avec une plus
forte concentration dans les zones urbaines en raison du nombre de personnes
présentes. Des quotas seront ensuite attribués à chaque restaurant dans le but de
viser les plus vulnérables du quartier (femmes enceintes, enfants, personnes âgées,
handicapées…) et une carte de bénéficiaire leur sera attribuée.
RESTORAN KOMINOTE OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
oui urbain MAST 150 000 5 750 600 000 000
300 restaurants, sur une base que les personnes qui reçoivent sont
les mêmes, plats vendu 10 HTG, 500 plats par jour, 250 j/an, année
d'implémentation. Coût de production 23 HTG
oui urbain
FAES/ Resto
Pep
15 000 5 000 90 000 000
Distribution et vente de plats dans 30 quartiers de la zone
métropolitaine de PAP. Prix vendu 10 HTG, 500 plats par jour par zone.
100 jours de fonctionnement
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
150 000 360 000 000
Des quotas sont appliqués dans chaque restaurants pour fournir
les plus vulnérables, qui viennent prendre un plat chaque jour pour
15 HTG (augmentation graduelle du prix), 250 j /an. 500 personnes
par restaurants sur 300 restaurants. Priorité est donnée aux femmes
enceintes, personnes handicapées, âgées, enfants des rues. 1 seul des
deux programmes est conservé
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
150 000 135 000 000
Augmentation du prix du plat à 20 HTG. 300 restaurants, 250 jour de
fonctionnement, 500 plats par restaurant
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
42
4.1.1.4	 Promouvoir l’inclusion des mères dont les enfants sont scolarisés au sein
du cycle fondamental d’éducation
CIBLE / Les ménages vulnérables contenant une mère dont 1 enfant au moins est scolarisé.
PROJET / Les mères percevront un cash transfert mensuel versé chaque deux mois, d’un montant
de 400 HTG pour un enfant scolarisé, 600 HTG pour deux enfants scolarisés et 800 HTG pour
trois enfants scolarisés. Ce versement se fera sur une période de douze mois. Chaque année le
projet vise 100 000 personnes, ce qui permettra de constituer un total de 300 000 mères à la
fin de 2016.
TI MANMAN CHERI OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non rural et urbain FAES 100 000 7 680 921 600 000
Cash transfert envers les mères dont les enfants sont scolarisés au
fondamentale, de 1 a 3 enfants, versement chaque mois durant 2 mois
de 400, 600 ou 800 HTG. La subvention est versée chaque 2 mois
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
100 000 921 600 000
Chaque mère reçoit 12 subventions avant de sortir du programme, les
écoles touchées sont les écoles du PSUGO
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
100 000 921 600 000 Au final 300 000 mères auront bénéficiées du programme
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
43
4.1.2	 LA CAPACITÉ DE RÉACTION AUX URGENCES QUI TOUCHENT LE PAYS : FAMINE, SÉCHERESSE, CYCLONE ENTRE AUTRES
4.1.2.1	 Apporter un soutien ponctuel alimentaire en réponse à une décapitalisation liée aux catastrophes naturelles en milieu rural
CIBLE / Les ménages vivant dans l’extrême
pauvreté en zone rurale.
COMPOSITION DU KIT / Produits issus de la
production locale, le programme veut donner
un support alimentaire à la population tout en
supportant la production nationale en activant
les filières agricoles pour constituer les kits. On
retrouve ainsi dans les kits, riz, pois, maïs, pâte
tomate, huile, sel, spaghetti.
OBJECTIF / Il est prévu qu’une quantité de kits
équivalente à 60 % des 56 % des ménages les plus
pauvres, soit 600 000 ménages soient distribués.
SUBSIDE / Un kit alimentaire d’une valeur de
504 HTG.
À la fin 2016, c’est plus de 2 millions de kits qui
auront pu être distribués.
PANYE SOLIDARITE OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non rural FAES 600 000 504 362 880 000
Kit alimentaire d’une valeur de 504 HTG distribué une fois aux ménages
victimes famines, cyclones, sécheresse
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
600 000 362 880 000 Distribution en cas d’urgence en priorisant les zones rurales reculées
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
600 000 362 880 000 Distribution en cas d’urgence en priorisant les zones rurales reculées
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
44
KANTIN MOBIL OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non urbain FAES 1 000 000 70 84 000 000
Distribution gratuite de plat chaud d’une valeur de 70 HTG au sein des
quartiers précaires des chefs lieux, 1 cantine placée dans chaque chef
lieux
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
1 000 000 84 000 000
Distribution en cas d’urgence en priorisant les quartiers urbains très
défavorisés
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
1 000 000 84 000 000
Distribution en cas d’urgence en priorisant les quartiers urbains très
défavorisés
4.1.2.2	 Apporter un soutien alimentaire ponctuel lié à une catastrophe naturelle en milieu urbain
CIBLE / Les personnes vivant dans l’extrême pauvreté en zone urbaine.
COMPOSITION DU PLAT / Les cantines au nombre de 12, ont une capacité de
distribution de 4 000 plats chauds par jour de fonctionnement. La nourriture est
préparée sur la base du régime haïtien, riz, pois, poulet en majorité et couvre les
besoins énergétiques d’un repas pour une personne.
OBJECTIF / Il est convenu qu’une quantité de plats de 1 million sera distribuée chaque
année.
SUBSIDE Un plat chaud d’une valeur estimée à 70 HTG.
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
45
4.1.2.3	 Permettre un relèvement suite à une catastrophe naturelle
CIBLE / Un ménage déterminé comme vivant dans l’extrême pauvreté et nécessitant une intervention immédiate.
BON DIJANS OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non rural et urbain FAES 100 000 1 070 128 480 000 Cash transfert unique de 1 000 HTG, pour les familles sinistrées
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
100 000 128 480 000 Distribution en cas d’urgence
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
100 000 128 480 000 Au final 400 000 personnes auront bénéficiées
OBJECTIF / Il est déterminé que 100 000 bons seront
distribués chaque année.
SUBSIDE / 1 000 HTG de subvention versée par les
agences de transfert d’argent autorisées en Haïti.
Le numéro de CIN est indispensable.
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
46
4.2	 PROMOUVOIR ET DÉVELOPPER LE CAPITAL HUMAIN DE LA POPULATION
Le capital humain se base sur deux piliers : le secteur de la santé et le secteur de l’éducation.
4.2.1	 LE SECTEUR DE LA SANTÉ : ASSURER UNE AMÉLIORATION SIGNIFICATIVE DE LA
SANTÉ DES POPULATIONS
»» Assurer un meilleure santé des femmes
»» Lutter contre les maladies transmissibles
»» Assurer une meilleure couverture de l’offre des soins minimaux
»» Améliorer l’inclusion des populations dans un système assurantiel (Contributif)
Le secteur de la santé mettra en œuvre une large campagne de planification familiale et de prévention
au choléra. De plus, il renforcera ses structures de santé dans le but de pouvoir délivrer plus de soins
aux populations des zones prioritaires.
Le secteur développera également un volet contributif d’assurance santé avec la Kat Solidarite, chaque
personne pourra ainsi cotiser à la hauteur de ses moyens pour recevoir des soins.
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
47
4.2.1.1	 Assurer un meilleure santé des femmes
4.2.1.2	 Lutter contre les maladies transmissibles
PLANIFICATION FAMILIALE OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non rural et urbain MSPP — — —
Cibler les femmes de 15 à 49 ans, promouvoir l’accès à la planification
familiale- ce projet devra se mettre en oeuvre lors du prochain exercice
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
— — 150 000 000
L’appui doit se faire au niveau de la mise en place de centres de santé
dans chaque section de santé dans chaque section communale pour
permettre aux personnes d’avoir accès aux soins
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
— — 150 000 000
L’appui soit de faire au niveau de la mise en place des centres de santé
dans chaque section communale pour permettre aux personnes d’avoir
accès aux besoins
CAMPAGNE DE PRÉVENTION CHOLÉRA OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non rural et urbain MSPP — — 40 000 000
Mise en place de centre de santé communautaires, il faut développer
l’offre avec la coopérative cubaine
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
— — 40 000 000
L’appui doit se faire au niveau de la mise en place de centres de santé
dans chaque section de santé dans chaque section communale pour
permettre aux personnes d’avoir accès aux soins
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
— — 40 000 000
L’appui soit de faire au niveau de la mise en place des centres de santé
dans chaque section communale pour permettre aux personnes d’avoir
accès aux besoins
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
48
4.2.1.3	 Assurer une meilleure couverture de l’offre des soins minimaux
4.2.1.4	 Améliorer l’inclusion des populations dans un système assurantiel (Contributif)
CENTRE DE SOINS COMMUNAUTAIRES OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non rural et urbain MSPP — — —
Développer un projet de santé pour la mise en place de pharmacies
communautaires offrant des soins minimum
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
— — 200 000 000 Projet à développer et implémenter
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
— — 200 000 000
L’appui soit de faire au niveau de la mise en place des centres de santé
dans chaque section communale pour permettre aux personnes d’avoir
accès aux besoins
KAT SOLIDARITE OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
oui urbain OFATMA 750 000 — 190 000 000
Programme d’assurance santé contributif, cotisation avec accès à un
paquet minimum de santé. Investissement de départ pour le système
de gestion
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
1 200 000 — —
Ce projet est contributif, une fois le système mis en oeuvre, le
financement se fait sur le modèle assurantiel et ne demande pas
de fonds gouvernementaux, seulement la mise en oeuvre doit
s’accompagner d’un renforcement conséquent de l’offre de soin via les
centre de santé
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
2 500 000 — —
L’appui soit de faire au niveau de la mise en place des centres de santé
dans chaque section communale pour permettre aux personnes d’avoir
accès aux besoins
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
49
4.2.2	 LE SECTEUR DE L’ÉDUCATION : PROMOUVOIR UNE ÉDUCATION POUR TOUS
4.2.2.1	 Offrir une éducation fondamentale gratuite
CIBLE / Les 1.2 millions d’enfants scolarisés de la 1re
à la 6e année fondamentale. Ce programme vise
à subventionner les écoles pour offrir un service
d’éducation gratuite dans le but de promouvoir
l’éducation pour tous.
SUBSIDE / 3870 HTG par an et par enfant pour les
écoles privées et 250 HTG pour les enfants des écoles
publiques
PSUGO OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non rural et urbain MENFP 1 500 000 3 915 2 400 000 000
Subvention versées aux écoles nationales et privées pour atteindre
la gratuité scolaire pour le fondamental, subvention de 90$ USD par
élève pour 1 année
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
1 500 000 2 400 000 000
Couverture de 1,5 M d’enfants à 90 $ USD par enfant pour une année
scolaire- l’appui des financement internationaux est indispensable pour
soutenir ce projet
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
1 500 000 2 400 000 000
Couverture de 1,5 M d’enfants à 90 $ USD par enfant pour une année
scolaire - l’appui des financement internationaux est indispensable
pour soutenir ce projet
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
50
4.2.2.2	Promouvoir la rétention des enfants du fondamental à l’école
CIBLE / Les 1.2 millions d’enfants scolarisés doivent
trouver un plat chaud chaque jour pour les inciter à
rester à l’école et leur donner les moyens d’apprendre.
SUBSIDE / 28 HTG par plat
CANTINES SCOLAIRES OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non rural et urbain PNCS 100 000 3 900 468 000 000
Fourniture d’un repas chaud par élève pour 160 jours de classe, 0.66 $
USD par plat par jour, soit 90$ USD par élève par année
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
1 200 000 6 614 992 800
Couverture de 1,2 M d’enfants pour une année à 0,66 $ USD le repas,
sur base de 160 jours de classe, les financements internationaux
doivent intervenir pour soutenir le projet
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
1 200 000 6 614 992 800
Couverture de 1,2 M d’enfants pour une année à 0,66 $ USD le repas,
sur base de 160 jours de classe, les financements internationaux
doivent intervenir pour soutenir le projet
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
51
4.2.2.3	 Promouvoir l’alphabétisation de la population
CIBLE / Les personnes âgées de 18 à 65 ans qui ne sont pas
alphabétisées.
PROJET / Le projet vise à alphabétiser 1 million de
personnes d’ici 2016.
ALPHABÉTISATION OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non rural et urbain SEA/MENFP 150 000 1 119,01 167 852 054 Appui de la coopération cubaine pour 300 K de plus cette année
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
150 000 167 852 054 150 000 nouvelles personnes alphabétisées
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
150 000 167 852 054 Au final 750 000 personnes seront alphabétisées
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
52
4.2.2.4	Promouvoir l’éducation supérieure
KORE ETIDYAN OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non urbain FAES 30 000 18 540 667 440 000
Cash transfert au étudiants des universités d’Haïti pour promouvoir
l’éducation supérieure
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
30 000 667 440 000
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
30 000 667 440 000
CIBLE / Les ménages vulnérables contenant un étudiant
inscrit à l’université d’Haïti, âgés de moins de 30 ans, et
validant son année universitaire.
OBJECTIF / Les étudiants des universités d’État d’Haïti
représentant 30 000 personnes chaque année.
SUBSIDE / 2 000 HTG par mois durant 9 mois
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
53
CIBLE / Les ménages extrêmement vulnérables, dont le
chef de famille a une activité agricole.
OBJECTIF / Le programme vise à appuyer les agricul-
teurs en leur mettant à disposition des kits de
semences, kits de pêche, cabris, engrais, outils pour
qu’ils aient les moyens de cultiver leurs terres.
SUBSIDE / Kit semence d’une valeur de 1 850 HTG.
KORE PEYIZAN OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non rural FAES 100 000 1 850 222 000 000
Projet de distribution d’intrants agricoles, semences et kits de
pêches, une distribution lors des 3 saisons de semence
non rural MARNDR 240 000 000 Subvention engrais
non rural MARNDR 45 000 000 Subvention de semences
non rural MARNDR 1 300 Distribution de cabris à mettre en oeuvre
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
100 000 222 000 000 Appui aux agriculteurs pour relancer la production nationale
240 000 000 Appui aux agriculteurs
1 seul programme devra se mettre en oeuvre pour la distribution de
semence
46 800 000 Appui à 30 000 nouvelles familles d’éleveurs
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
100 000 222 000 000
240 000 000
46 800 000
4.3	 PROMOUVOIR L’INSERTION ÉCONOMIQUE
4.3.1	 AUGMENTER LES CAPACITÉS DE PRODUCTIONS DU SECTEUR AGRICOLE
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
54
CIBLE / Les ménages dont le chef de famille est une
femmeavecuneactivitéproductiveet/oucommerciale.
OBJECTIF / Le projet a deux volets, un rural et un urbain.
Dans le milieu urbain, des microcrédits de 5 000 à
25 000 HTG seront accordés sur des périodes de 6 à
12 mois avec un taux de 2 % annuel. Dans le milieu rural,
des microcrédits autour de 5 000 HTG seront accordés
sur des périodes maximales de 6 mois. Dans les deux
cas, des groupes de caution solidaires seront formés
par 5 personnes, garantissant les crédits et assurant
un meilleur taux de remboursement. Le projet vise à
formaliser les petites entreprises des bénéficiaires
et à leur donner un moyen de sécuriser une activité
génératrice de revenu.
TI KREDI OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non rural et urbain FAES 4 000 13 750 66 000 000
Accès au micro crédit des femmes pour faciliter l’accès à une activité
génératrice de revenu-vise les marchandes, les business informels-
initiés sur le modèle du projet similaire du FIDA
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
6 500 40 000 000
Le remboursement des prêts permet à de nouvelles personnes d’avoir
accès aux prêts sans que l’État n’ait à contribuer de nouveau. Nous
ajouterons 4 000 nouvelles personnes. De plus nous injecterons 40 M
HTG pour le secteur rural pour ajouter 2 500 bénéficiaires
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
6 500
Le remboursement des prêts permettra de donner accès à de
nouvelles personnes sans avoir besoin de rajouter de l’argent. 6 500
nouveaux bénéficiaires viendront donc grossir les bénéficiaires. Au
total c’est 17 000 personnes qui seront bénéficiaires
4.3.2	 AUGMENTER L’INCLUSION DES PLUS VULNÉRABLES DANS LES SECTEURS BANCAIRES
Dans l’ensemble de ses interventions la stratégie vise l’inclusion des personnes aux services bancaires leur
permettant d’épargner et de sécuriser leur argent. Dans la mesure des possibilités logistiques, des cartes de
débit seront fournies aux bénéficiaires pour récupérer leur transfert.
Faciliter l’accès des plus vulnérables au crédit
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
55
4.4	 DÉVELOPPER UN ENVIRONNEMENT PLUS SAINS ET UN ACCÈS AU LOGEMENT DÉCENT
4.4.1	 DÉVELOPPER LES INFRASTRUCTURES RURALES
Au cours de cette période la coordination développera une stratégie de développement des infrastructures rurales et renforcera la partie HIMO pour générer des emplois
dans les zones rurales.
CIBLE / Dans les zones urbaines, sélection de quartiers
défavorisés.
PROJET / Amélioration de l’environnement par la pause
de lampadaires solaires, la réparation de maisons, la
construction de latrines et de canaux de drainage des
eaux et tout autre construction qui sera nécessaire
selon l’évaluation du quartier.
HIMO OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non rural MARNDR
Projet à préciser pour la suite, il est nécessaire de mettre en œuvre un
volet HIMO pour appuyer les zones rurales
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
200 000 000 Projet à mettre en œuvre
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
200 000 000
RANJE KAY KARTIER/
BANM LUMIE-BANM LAVI
OBJECTIFS 2013-2014
CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES
non urbain UCLBP 25 10 875 000 326 250 000
25 quartiers à réhabiliter, enveloppe estimative pour nouveau projet à
attribuer
OBJECTIFS 2014-2015
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
25 326 250 000 Assurer la continuité du projet
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES
25 326 250 000
4.4.2	 DÉVELOPPER LES INFRASTRUCTURES URBAINES
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
56
4.5	 COMMENT LES ACTIONS DU PARP VIENNENT AGIR SUR LES PROBLÈMES IDENTIFIÉS?
OBJECTIF 2013-2014 OBJECTIF 2014-2015
LES PROBLÈMES IDENTIFIÉS OMD PROJETS BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE HTG BUDGET HTG
NOMBRE DE
BÉNÉFICIAIRES
BUDGET HTG
Manque d’emploi 1
HIMO - 200 000 000,00
Ti Kredi 4 000 13 750,00 66 000 000,00 6 500 40 000 000,00
Kore Peyizan 507 000 000,00 508 800 000,00
Taux de pauvreté et inégalité élevée 1
Kore Moun Andikape 17 000 12 000,00 258 336 000,00 25 000 180 000 000,00
Kore Ti Gran Moun 7 500 4 800,00 43 200 000,00 25 000 223 200 000,00
Resto Communautaire 150 000 5 750,00 690 000 000,00 150 000 360 000 000,00
Ti Manman Cheri 100 000 7 680,00 921 600 000,00 100 000 921 600 000,00
Panye Solidarite 600 000 504,00 362 880 000,00 600 000 362 880 000,00
Kantin Mobil 1 000 000 70,00 84 000 000,00 1 000 000 84 000 000,00
Bon Dijans 100 000 1 070,00 128 400 000,00 100 000 128 400 000,00
Manque de couverture en éducation 2
Ti Manman Cheri 100 000 7 680,00 921 600 000,00 100 000 921 600 000,00
PSUGO 1 500 000 3 915,00 2 400 000 000,00 1 500 000 2 400 000 000,00
Cantines scolaires 100 000 3 900,00 468 000 000,00 1 200 000 6 614 992 800,00
Alphabétisation 150 000 1 119,01 167 852 054,00 150 000 167 852 054,00
Kore Etidyan 30 000 18 540,00 667 440 000,00 30 000 667 440 000,00
Manque d’accès aux soins 4,5,6
Planification familliale - 150 000 000,00
campagne de prévention Choléra 40 000 000,00 40 000 000,00
Centre de soins communautaires - 200 000 000,00
Kat Solidarite 750 000 190 000 000,00 1 200 000 -
Main d’oeuvre non qualifiée 1,2
Environnement dégradé et non accès à
l’eau potable et à l’assainissement
7 Ranje Kay Kartier/ Banm Lumie- Banm Lavi 25 10 875 000,00 326 250 000,00 25 326 250 000,00
Faible impact des politiques publiques 8
RUB 500 000 200,00 120 000 000,00 1 000 000 240 000 000,00
SE 40 000 000,00 40 000 000,00
Mise en oeuvre du PARP
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP
57
OBJECTIF 2015-2016
NOMBRE DE
BÉNÉFICIAIRES
BUDGET HTG ORGANISME RESPONSIBLE COMMENTAIRES
200 000 000,00 MARNDR
Le MEF et le MARNDR doivent travailler à la création d’emploi. Une stratégie d’action devra être présentée d’ici la fin du mois de
juin 2014. Les budgets nécessaires devront étre validés par le Premier Ministre et insérés dans le budget national avant son dépot
au Parlement.
6 500 0 MEF-FAES
508 800 000,00 MARNDR
30 000 216 000 000,00 MAST
Les projets de soutien aux populations vulnérables devront etre implémentés aux populations les plus nécessiteuses. Une
harmonisation est nécessaire pour ne pas duppliquer la perception des bénéfices.
30 000 259 200 000,00 MAST-ONA
150 000 135 000 000,00 MAST
100 000 921 600 000,00 FAES
600 000 362 880 000,00 FAES
1 000 000 84 000 000,00 FAES
100 000 128 400 000,00 FAES
100 000 921 600 000,00 FAES
Les programmes visent à promouvoir l’accès à l’éducation
1 500 000 2 400 000 000,00 MENFP
1 200 000 6 614 992 800,00 MENFP
150 000 167 852 054,00 MENFP
30 000 667 440 000,00 MENFP-FAES
150 000 000,00 MSPP
Un important développement de ce secteur est demandé, un projet spécial de pharmacies communautaires ou de cliniques mobiles
40 000 000,00 MSPP
200 000 000,00 MSPP
2 500 000 0 MAST-OFATMA
MENFP-MAST L’éducation nationale et les affaires sociales doivent produire un plan d’action pour renforcer la formation professionnelle
25 326 250 000,00 UCLBP-MTPTC-DINEPA Développer l’accès a l’eau
1 000 000 240 000 000,00 MAST-FAES La sélection des vulnérables et la mise en oeuvre d’un systeme national d’information est une priorité en coordination des acteurs.
40 000 000,00 ONPES La production de données statistiques est à la charge de l’ONPES, CNSA, IHSI, CNIGS
PRIMATURE Cellule de coordination à la Primature
5.
STRATÉGIE DE LA
MISE EN ŒUVRE
DU PARP
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP
60
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP
61
Les composantes décrites plus haut s’inscrivent dans l’axe stratégique fondamental de ce plan : Réduire les inégalités
et promouvoir l’insertion sociale. Elles sont structurées et interagissent de manière à faire de cette énoncée une
réalité. Pour cela, différentes orientations qui doivent assurer des bases solides à l’édification de ce plan. Ainsi, 3 axes
fondamentaux viennent soutenir l’implémentation de ce plan.
5.1	 ANCRAGE INSTITUTIONNEL DE LA STRATÉGIE EDE PÈP
5	 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP
PRIMATURE
Coordination nationale
COMITÉ INTERMINISTÉRIEL DES DROITS DE LA PERSONNE
Pilotage
MAST-MENFP-MSPP-MPCE-MARNDR-MEF
Agences d’implémentation
MPCE
Coordination IHSI-CNIGS-CNSA-ONPES
Ciblage, suivi et évaluation
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP
LES ACTIONS DU MAST OBJECTIFS 2013-2014 OBJECTIFS 2014-2015
COMPOSANTES PROJETS BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE HTG TOTAL HTG BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG
Insertion Sociale
Récurent
Kore Moun Andikape 17 000 12 000,00 258 336 000,00 25 000 180 000 000,00
Kore Ti Gran Moun 7 500 4 800,00 43 200 000,00 25 000 223 200 000,00
Resto Communautaire 150 000 5 750,00 690 000 000,00 150 000 360 000 000,00
Ti Manman Cheri 100 000 7 680,00 921 600 000,00 100 000 921 600 000,00
URGENCE
Panye Solidarite 600 000 504,00 362 880 000,00 600 000 362 880 000,00
Kantin Mobil 1 000 000 70,00 84 000 000,00 1 000 000 84 000 000,00
Bon Dijans 100 000 1 070,00 128 400 000,00 100 000 128 400 000,00
Capital Humain SANTÉ Kat Solidarite 750 000 190 000 000,00 1 200 000 -
Systeme d’information RUB 500 000 200,00 120 000 000,00 1 000 000 240 000 000,00
TOTAL 2 798 416 000,00 2 500 080 000,00
LES ACTIONS DU MENFP OBJECTIFS 2013-2014 OBJECTIFS 2014-2015
COMPOSANTES PROJETS BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE HTG TOTAL HTG BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG
Capital Humain
PSUGO 1 500 000 3 915,00 2 400 000 000,00 1 500 000 2 400 000 000,00
Cantines scolaires 100 000 3 900,00 468 000 000,00 1 200 000 6 614 992 800,00
Alphabétisation 150 000 1 119,01 167 852 054,00 150 000 167 852 054,00
Kore Etidyan 30 000 18 540,00 667 440 000,00 30 000 667 440 000,00
TOTAL 3 703 292 054,00 9 850 284 854,00
62
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES AGENCE D’EXÉCUTION
30 000 216 000 000,00 il est nécessaire d'uniformiser les processus de paiement et les montants doivent etre reduit à 500HTG par mois CAS et FAES
30 000 259 200 000,00
Il est nécessaire de revoir les procedures et de mettre le montant à 500HTG par mois. Il faut augmenter le nombre
de cotisant de l'ONA
CAS et ONA
150 000 135 000 000,00 limiter à 300 restaurants, 500 plats par jour par restaurant, 20 jours par mois, plat vendu 10HTG MAST
100 000 921 600 000,00 100000 mères pour 12 mois de subvention FAES
600 000 362 880 000,00 distribution d'un kit une fois FAES
1 000 000 84 000 000,00 distribution de 1 plat chaud une fois gratuitement FAES
100 000 128 400 000,00 1 bon de 1000HTG versé une fois FAES
2 500 000 0 extension de l'acces à l'assurance maladie OFATMA
1 000 000 240 000 000,00 systeme d'enregistrement des personnes FAES
2 347 080 000,00
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES AGENCE D’EXÉCUTION
1 500 000 2 400 000 000,00 programme pour l'école gratuite MENFP
1 200 000 6 614 992 800,00 apport de 1 plat chaud par jour dans les écoles PNCS
150 000 167 852 054,00 alphabétiser 450 000 personnes SEA
30 000 667 440 000,00 subvention de 18000HTG par étudiant chaque année FAES
9 850 284 854,00
63
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP
LES ACTIONS DU MSPP OBJECTIFS 2013-2014 OBJECTIFS 2014-2015
COMPOSANTES PROJETS BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE HTG TOTAL HTG BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG
Capital Humain SANTÉ
Planification familliale - 150 000 000,00
campagne de
prévention Choléra
40 000 000,00 40 000 000,00
Centre de soins
communautaires
- 200 000 000,00
TOTAL 40 000 000,00 390 000 000,00
LES ACTIONS DU MPCE OBJECTIFS 2013-2014 OBJECTIFS 2014-2015
COMPOSANTES PROJETS BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE HTG TOTAL HTG BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG
Habitat-environnement
Ranje Kay Kartier/
Banm Lumie- Banm
Lavi
25 10 875 000,00 326 250 000,00 25 326 250 000,00
Systeme de suivi et évaluation SE 40 000 000,00 40 000 000,00
TOTAL 366 250 000,00 366 250 000,00
LES ACTIONS DU MARNDR OBJECTIFS 2013-2014 OBJECTIFS 2014-2015
COMPOSANTES PROJETS BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE HTG TOTAL HTG BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG
Initiatives économiques Kore Peyizan 507 000 000,00 508 800 000,00
Environnement- Habitat HIMO - 200 000 000,00
TOTAL 507 000 000,00 708 800 000,00
LES ACTIONS DU MEF OBJECTIFS 2013-2014 OBJECTIFS 2014-2015
COMPOSANTES PROJETS BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE HTG TOTAL HTG BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG
Initiatives économiques Ti Kredi 4 000 13 750,00 66 000 000,00 6 500 40 000 000,00
TOTAL 66 000 000,00 40 000 000,00
64
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES AGENCE D’EXÉCUTION
150 000 000,00 Renforcer le volet de planification familiale, definir des objectifs clairs et les lieux d'action MSPP
40 000 000,00 Renforcer le volet de planification familiale, definir des objectifs clairs et les lieux d'action MSPP
200 000 000,00
Développer un projet d'acces aux soins, pharmacies communautaires ou cliniques mobilesà implémenter à travers
le pays
MSPP
390 000 000,00
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES AGENCE D’EXÉCUTION
25 326 250 000,00 25 quartiers par an à rénover UCLBP
40 000 000,00 Production des rapports et suivi des projets ONPES
366 250 000,00
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES AGENCE D’EXÉCUTION
508 800 000,00
Programme de distribution de semences, engrais, kits de pêche, outils, cabrits à répartir entre FAES et MARNDR.
Uniformiser les actions
FAES et MARNDR
200 000 000,00 Développer pour l'exercice prochain le projet d'emploi rural et le mettre en oeuvre MARNDR
708 800 000,00
OBJECTIFS 2015-2016
BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES AGENCE D’EXÉCUTION
6 500 0 Développer le micro crédit en zone rurale et urbaine FAES+ autres
-
65
PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME
5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP
66
5.1.1	 CONSOLIDATION DU SYSTÈME NATIONAL, DÉPARTEMENTAL, COMMUNAL
D’INFORMATION
»» Axe I : Connaissance plus précise des contraintes et des potentialités du territoire par les
décideurs
»» Axe II : Cartographies plus appropriées afin de garantir de bonnes délimitations administratives
géographiques des Collectivités locales concernées par les moyens et méthodes.
»» Axe III : Développement d’un système d’information national à l’échelle communale pour la
planification et la prise de décision stratégique.
»» Axe IV : Assistance et formation sur les concepts de la politique de sortie de la pauvreté et
mobilité.
Ce point vise à consolider les compétences et qualifications de l’administration des collectivités
territoriales afin qu’elles soient aptes à remplir leurs fonctions de façon efficace, en effet, le rôle des
collectivités territoriales est centrale dans l’implémentation du plan pour répondre aux besoins des
populations locales. Ce programme a lieu dans le cadre du plan national de décentralisation qui est une
condition essentielle du développement. Les transferts se feront au fur et à mesure que leur niveau de
compétence leur permettra de gérer efficacement leur territoire. Ces formations se feront sur les axes
suivants et seront assurés dans les 140 communes.
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Plan d'action pour la réduction de la pauvreté.

  • 1. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE D’HAÏTI luttons pour une
  • 2.
  • 3. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE D’HAÏTI luttons pour une Production graphique : Groupe IBI/DAA
  • 4. SOMMAIRE DU PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ Haïti fut l’un des 193 états à adopter en 2000 la Déclaration du Millénaire. Elle s’engageait alors à tout mettre en œuvre pour atteindre en 2015 les 8 objectifs fixés par les États signataires, incluant la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim. Avec un taux de pauvreté de 78% et de pauvreté extrême de 56%, la pauvreté concerne près de 7 millions de personnes à travers le pays. (Banque Mondiale 2011) Un fléau qui concerne une majorité de la population se doit d’être traité comme une priorité au plus haut niveau du Gouvernement. C’est pour cette raison que l’administration Martelly-Lamothe place comme priorité la lutte contre la pauvreté et met ainsi en place de nombreux projets visant les couches les plus vulnérables de la population. Avoir accès aux services sociaux de base est un Droit Fondamental des citoyens et un Devoir pour le Gouvernement d’investir dans le développement des projets sociaux. Sur cette base, le Gouvernement a lancé de nombreux projets et présente aujourd’hui le cadre de mise en œuvre de ces projets à travers son Plan d’Action pour la Réduction de la Pauvreté: le PARP. Le présent document présente : »» La situation des OMD en Haïti en 2013 »» La situation socio-économique haïtienne et identifie les problèmes que le gouvernement doit prendre en charge. Chacun des problèmes identifiés trouve une réponse par les projets listés dans le plan »» La liste des actions prioritaires mises en œuvre par le gouvernement et présente les institutions responsables »» Il décline les actions sur 3 années fiscales 2013-2016 en termes de nombres de bénéficiaires et les budgets associés chaque année. »» Il priorise les communes d’interventions et décline les interventions (nombre de bénéficiaires) par commune en fonction de la priorité »» Il présente les recommandations pour les axes à développer dans le future. »» Il présente le plan de suivi et évaluation Le document vise la coordination intersectorielle et intervient sur 4 piliers : »» Assistance sociale pour les vulnérables »» Développement du capital humain »» Développement des initiatives économiques »» Amélioration de l’habitat et de l’environnement Le document présente les priorités du gouvernement et se veut être un point de départ pour une coordination efficace sur le secteur social. L’ensemble des couches de la population ont été prises en compte et un projet spécifique les concerne. « La pauvreté n’est pas naturelle se sont les hommes qui la créent et la tolèrent, et se sont les hommes qui la vaincront. Vaincre la pauvreté n’est pas un acte de charité mais un acte de justice. » - Nelson Mandela.
  • 5. INTRODUCTION /1 1 L’ÉTAT D’AVANCEMENT DES OMD EN HAÏTI (2013) /10 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL /15 2.1 Une croissance économique faible et instable qui ne génère pas suffisamment d’emplois décents (OMD 1) /15 2.2 Incidence élevée de la pauvreté et des inégalités marquées (OMD 1) /17 2.3 Couverture limitée de l’éducation publique et faible qualité de l’éducation (OMD 2) /18 2.4 Déficiences dans la prestation de services de santé de premier niveau (OMD 4,5 et 6) /20 2.5 Une main-d’œuvre semi-qualifiée ou non, en raison de limitations dans les programmes de formation (OMD 1 et 2) /23 2.6 Environnement dégradé et accès limité aux services d’eau potable et d’assainissement (OMD 7) /24 2.7 Faible impact des interventions publiques /26 3 FONDEMENTS DU PLAN D’ACTION POUR RÉDUIRE LA PAUVRETÉ (PARP) /31 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE-PEP /37 4.1 Réduire les inégalités et promouvoir l’insertion sociale /38 4.2 Promouvoir et développer le capital humain de la population /46 4.3 Promouvoir l’insertion économique /53 4.4 Développer un environnement plus sains et un accès au logement décent /55 4.5 Comment les actions du PARP viennent agir sur les problèmes identifiés? /56 5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP /61 5.1 Ancrage institutionnel de la stratégie EDE PÈP /61 5.2 Le ciblage géographique / 69 5.3 Le registre unique de bénéficiaire - RUB / 78 5.4 Un réseau d’agents et la coordination communale / 79 6 MÉCANISMES DE SUIVI ET ÉVALUATION /83 6.1 CADRE SUIVI DES ACTIVITÉS DU (PARP ) / 84 7 AU-DELÀ DU PARP : RECOMMANDATIONS ET PISTES DE RÉFLEXION /95 7.1 Accès aux droits reproductifs /95 7.2 Inadéquation des interventions d’assainissement /97 7.3 Vers une transition énergétique pour les combustibles de cuisine /98 7.4 La refondation économique /99 8 QUEL AVENIR POUR HAÏTI ? /103 8.1 Plusieurs raisons d’être optimistes /103 ANNEXES /105 TABLE DES MATIÈRES
  • 6. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME INTRODUCTION VI
  • 7. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME INTRODUCTION 1 INTRODUCTION Haïti fut l’un des 193 états en septembre de l’année 2000 à New York, à adopter la Déclaration du Millénaire. Elle s’engageait alors à tout mettre en œuvre pour atteindre en 2015 les huit objectifs fixés par les États signataires, incluant la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim. Cependant, les crises socio politiques jointes aux cataclysmes naturels qui se sont abattus sur le pays allaient compromettre sérieusement l’atteinte de ces objectifs à l’approche de leur échéance. Malgré les catastrophes naturelles majeures qui se sont abattues sur le pays, ralentissant sa marche vers la réalisation des objectifs nationaux de développement, malgré la persistance des carences structurelles qui entravent l’accès de la grande majorité aux ressources qui lui permettraient de vivre mieux, et en dépit des difficultés inhérentes à la gouvernance d’un pays encore en transition démocratique, tous les observateurs s’accordent à reconnaître que, pour la première fois, peut-être depuis bien longtemps, se dessinent les perspectives d’une croissance soutenue, d’une amélioration de la situation socio-économique et, par-dessus tout, d’une réduction concrète de la pauvreté extrême qui demeure, malheureusement, le lot d’une majorité de la population. Néanmoins, l’Administration Martelly et le Gouvernement Lamothe ont redoublé leurs efforts en créant les structures appropriées afin de s’approcher autant que possible des cibles fixées. Trois bureaux ont été créés depuis 2012 pour renforcer les politiques publiques contre la Pauvreté extrême : le Bureau de la ministre déléguée chargée des Droits Humains et de la Lutte contre la Pauvreté extrême, le Bureau de la Promotion de la Paysannerie et le Bureau de la Sécurité Énergétique. Et dans le but de renforcer ses actions, le Gouvernement présente sa stratégie d’action visant la réduction de la pauvreté extrême en Haïti.
  • 8. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME INTRODUCTION 2
  • 9. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME INTRODUCTION 3 Une stratégie qui s’appuie sur le respect des droits économiques, sociaux et culturels Alors que plusieurs facteurs objectifs tendent à augmenter l’écart qui existe entre les pays pauvres et les pays riches; que l’envolée du prix des denrées alimentaires et l’inflation rendent la vie plus difficile pour ceux qui de plus en plus nombreux croupissent dans l’extrême pauvreté, il existe au niveau mondiale une pression généralisée pour forcer les gouvernements à satisfaire tout de suite les droits fondamentaux de tous ces citoyens. C’est-à-dire : Droit à un logement décent, droit à une nourriture de qualité et suffisante, droit à l’éducation entre autres. Ce ne serait point exagéré de dire que du point de vue de la Communauté Internationale, la pauvreté est frappée d’interdit. L’idéal aurait été que ces beaux idéaux et belles paroles soient accompagnés des moyens techniques, financiers et structurels adéquats pour faire face au fléau de la pauvreté. Ce n’est pas tout à fait le cas. Mais le problème est urgent et des solutions immédiates doivent être trouvées. Si informer une population de ses droits est positif et doit être encouragé, quand on se trouve dans l’impossibilité pratique de lui garantir ses droits on est à la veille d’une crise sociale qui ne peut que déboucher sur le chaos et appauvrir d’avantage le pays Depuis quelques décennies, les conditions sociales et économiques de la population n’ont pas cessé de se détériorer à un rythme accéléré. Le tremblement de terre du 12 janvier allait enfoncer le couteau de la plaie en emportant plus de 250 000 personnes, en détruisant une économie qui était déjà fragile, aggravant la misère et l’extrême pauvreté. C’est de cette situation problématique qu’ont hérité l’Administration Martelly et le gouvernement Lamothe. Loin de se laisser décourager par l’importance des défis à relever suite à cet héritage, ils ont décidé de placer la lutte contre la pauvreté extrême au rang de leurs priorités et de définir, avec l’aide de pays amis, une approche pour remettre le pays sur les rails du progrès économique et social.
  • 10. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME INTRODUCTION 4 Une vision sociale qui s’appuie sur l’option préférentielle pour les plus vulnérables Cette approche est détaillée dans le Plan Stratégique de la Reconstruction d’Haïti (PSDH) qui présente la vision à long terme du gouvernement pour faire du pays une nation émergente en 2030. Cependant, prenant conscience de l’acuité de la misère qui a toujours accablé la majorité de la population, le gouvernement a décidé également de ne pas attendre la relance économique pour venir en aide aux plus appauvris. Il s’est engagé alors dans une politique sociale agressive au bénéfice des plus démunis en y allouant des ressources. Moins de deux ans après l’instauration de cette politique qui a été bien accueillie par la population, le gouvernement, pour accroître son efficacité, veut systématiser les mesures sociales, canaliser et coordonner les énergies de tous les acteurs de la scène sociale et économique du pays pour optimaliser les actions au moyen d’un plan triennal qui serait la dernière étape de mise en œuvre des lignes directrices et approches élaborées dans le PSDH et le Cadre Triennal, qui lui, vise une croissance et une réduction de la pauvreté accélérées. Le travail qui suit est un apport à l’édification de ce plan énergique qui devra nous rapprocher autant que faire se peut des cibles fixés pour les objectifs du Millénaire et faire comprendre à la population que le bonheur est encore possible pour tous les Haïtiens et qu’ensemble nous pouvons et nous devons l’atteindre. Mais il importe de préciser ce qui suit : Pour que ces objectifs soient atteints en un temps record, ce qui constitue la raison d’être de ce plan d’action; pour que les citoyens puissent jouir de ce bonheur, il faut des changements; changements de mentalité, changements de comportement, changements de paradigmes. Et ce, au niveau de toute la société Haïtienne, de toutes les couches sociales. Il faut des changements, car la pauvreté ne résulte pas d’une quelconque fatalité. La pauvreté est le résultat de mauvaises politiques; le résultat d’une politique d’exclusion et d’exploitation outrancière. La pauvreté est le résultat de l’ignorance dans laquelle le peuple a été maintenu. En identifiant et en reconnaissant les causes, armés de sincérité et de volonté nous pouvons vaincre et nous vaincrons la pauvreté.
  • 11. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME INTRODUCTION 5 une qui s , appuie sur pour les plus
  • 12. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME INTRODUCTION 6
  • 13. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME INTRODUCTION 7 La dimension des droits de la personne est soulignée ici parce que c’est la meilleure base dont nous disposions, et la plus inclusive, à ce moment- ci de l’histoire, pour ancrer une action de lutte contre la pauvreté dans l’essentiel de notre humanité commune : 1/ la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948, qui nous affirme libres et égaux/égales en dignité et en droits, douées de conscience et de raison, et en devoir de fraternité pour faire exister vraiment cette égalité et liberté de principe; 2/ les Pactes internationaux de 1966, sur les droits civils et politiques (PIDCP) et sur les droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), qui décrivent précisément des ensemble larges de droits reconnus à toute personne et d’obligations pour les gouvernements pour les rendre effectifs; 3/ la Déclaration de Vienne de 1993, qui déclare que ces droits forment un tout indissociable et qui considère la pauvreté comme une atteinte inacceptable à ceux-ci; 4/ plus un ensemble d’autres déclarations, comme celle sur les droits de l’enfant, qui viennent compléter cet ensemble d’affirmations et d’obligations.
  • 14.
  • 16. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 1 L’ÉTAT D’AVANCEMENT DES OMD EN HAÏTI (2013) 10 1 ÉLIMINER L’EXTRÊME PAUVRETÉ ET LA FAIM Haïti a atteint la cible en matière de réduction du taux de prévalence de l’insuffisance pondérale des enfants âgés de moins de 5 ans, 3 ans avant la date butoir1 . En 2012 le secteur informel (45 %) et l’agriculture (47 %)2 sont toujours les principaux pourvoyeurs d’emploi. En 2003, la tendance du ratio emploi / population était décroissante, soit une faible participation au marché du travail et un taux élevé d’emplois vulnérables (85 %). 3 PROMOUVOIR L’ÉGALITÉ DES SEXES ET L’AUTONOMISATION DES FEMMES Bien que la parité soit atteinte dans l’enseignement primaire et secondaire, avec un indice de parité de 0,93 et 1,085 respectivement, les inégalités de genre sont persistantes. Les femmes actives ont un accès limité aux emplois sécurisés et décents, 60 % d’entre elles ayant un emploi informel 6 . La représentation politique est parmi les plus basses au monde, avec seulement 4 % de femmes au Parlement haïtien. 2 ASSURER L’ÉDUCATION PRIMAIRE POUR TOUS Des nets progrès ont été réalisés, le taux net de scolarisation dans le primaire progressant continuellement, de 47 % en 1993 à 88 % en 20113 . 85 % des jeunes de 15-24 ans sont aujourd’hui alphabétisés. Cependant, la cible de ne sera vraisemblablement pas atteinte d’ici 2015, et les disparités demeurent entre les zones rurales (73 %) et les zones urbaines (86 %).4 4 RÉDUIRE LA MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS La mortalité infantile en Haïti est en baisse, mais pas assez pour atteindre la cible. La proportion d’enfants mourant avant l’âge de 5 ans a baissé de 44 % depuis 1990, plus vite que la tendance mondiale. Cependant, la mortalité néonatale a paradoxalement augmenté, avec 30 % décès d’enfants de moins de 1 mois. En 2012, 45 % des enfants de 12 à 23 mois sont complètement vaccinés7 . 1 L’ÉTAT D’AVANCEMENT DES OMD EN HAÏTI (2013) 1 EMMUS V, 2012 2 ECVMAS 2012 3 MENFP 2011 4 Taux net de fréquentation scolaire, EMMUS V, 2012 5 EMMUS V, 2012 6 ECVMAS, 2012 7 EMMUS V, 2012
  • 17. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 1 L’ÉTAT D’AVANCEMENT DES OMD EN HAÏTI (2013) 11 5 AMÉLIORER LA SANTÉ MATERNELLE Le taux de mortalité maternelle a baissé de 43 % depuis 1990, mais pas suffisamment pour atteindre la cible, avec un taux de 35 %. Près de deux tiers des accouchements se font sans l’assistance de personnel qualifié, avec un écart de 46 points entre la capitale et la Grande-Anse. L’utilisation de contraceptifs reste limitée, et 35 % des femmes ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale8 . 7 ASSURER UN ENVIRONNEMENT DURABLE La dégradation de l’environnement est préoccupante, et le pays vulnérable aux catastrophes naturelles. La couverture forestière est passée de 5,7 % en 1990 à 1,5 % du territoire en 201210 . 93 % des ménages utilisent toujours du bois ou du charbon pour cuisiner11 . En 2012, 73 % des ménages ont accès à une source d’eau potable améliorée, mais seulement 26 % ont accès à un meilleur système d’assainissement12 . 6 ENRAYER LA PROGRESSION DU VIH/SIDA Haïti a réussi à enrayer la progression du VIH/sida, avec une prévalence de 1,3 % chez les femmes et 0,4 % chez les hommes de 15-24 ans. Néanmoins, la proportion d’hommes ayant une connaissance approfondie de la maladie est en forte baisse, et l’accès aux traitements antirétroviraux est de 58 %, loin d’atteindre la cible des 100 % en 2010. La lutte contre le paludisme doit continuer, car seulement 2,5 % des enfants ayant de la fièvre ont reçu un traitement antipaludéen approprié9 . 8 METTRE EN PLACE UN PARTENARIAT MONDIAL POUR LE DÉVELOPPEMENT L’aide publique au développement en Haïti est passée de 167 millions de dollars en 1990 à 1712 millions en 2012, avec un pic à 3 milliards de dollars en 2010, après le tremblement de terre13 . En 2011, l’APD d’Haïti représentait 23 % du PIB, 79 % en appui à des projets et 16 % pour l’allègement de la dette. En 2011, le service de la dette d’Haïti est tombé à 0,5 %, tandis qu’il s’élevait à 15,8 % en 201014 . 8 EMMUS V, 2012 9 EMMUS V, 2012 10 PNUD 2005 11 EMMUS V, 2012 12 EMMUS V, 2012 13 OCDE 14 Banque Mondiale
  • 18.
  • 20. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 14
  • 21. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 15 L’analyse de la situation de la pauvreté en Haïti met en évidence les causes pour la persistance de ce phénomène, malgré les efforts déployés par le gouvernement. L’expérience récente du tremblement de terre a montré la rapidité et la profondeur à laquelle les conditions de vie de la population se sont détériorées. L’importance d’accélérer le processus d’implantation des interventions à haut impact et accroître les efforts pour éliminer ou réduire les obstacles qui ont ralenti les progrès en matière de réduction de la pauvreté en devient autant plus évidente. 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 2.1 UNE CROISSANCE ÉCONOMIQUE FAIBLE ET INSTABLE QUI NE GÉNÈRE PAS SUFFISAMMENT D’EMPLOIS DÉCENTS (OMD 1) Au cours de la dernière décennie, la croissance économique était faible et instable, avec des chutes importantes dues surtout aux évènements socio-politiques et à l’impact des catastrophes naturelles. Tenant compte de la croissance démographique, la décroissance moyenne du PIB par habitant a été de 0,9 % par an, sur la même période. 15 L’affaiblissement des capacités productives de l’agriculture et la tertiarisationdel’économiehaïtienneontmenéàunedemandeinternenon- satisfaite et les importations sont venues à représenter, à prix constants, environ 60 % en 2011. De plus, les pertes et les dommages occasionnés par le séisme de 2010 ont été autour du 120 % du PIB, expliquant aussi la dépendance de l’aide externe et des importations des produits de première nécessité. À ces facteurs, il convient d’ajouter la libéralisation excessive de l’économie durant des décennies et parallèlement un sous- investissement drastique dans les différents secteurs économiques, dont le secteur agricole, induisant une dépendance accrue vis-à-vis des importations et des aides alimentaires.16 15 Nathalie Lamaute-Brisson (2013), Systèmes de protection sociale en Amérique latine et dans les Caraïbes : Haïti, Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) 16 Idem -15 -10 -5 0 5 10 15 201220112010200920082007200620052004200320022001200019991998199719961995199419931992 Croissance du PIB (% annuel) SCHÉMA 1 / CROISSANCE DU PIB Source : Banque Mondiale (http ://data.worldbank.org/)
  • 22. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 16 La consommation des ménages dépend de leurs revenus et des transferts d’argent des travailleurs émigrés; cependant, le marché du travail est incapable d’absorber la population économiquement active, tandis que les transferts des travailleurs émigres doublent la valeur des exportations à prix courants de 2011 et représentent plus de 30 % du PIB. En effet, le marché de l’emploi en Haïti est caractérisé par : »» un faible taux d’activité économique (40,8 % femmes et 55,3 % hommes); »» un taux de chômage ouvert très élevé chez les jeunes et en milieu urbain; »» une informalité très étendue (51,7 %), particulièrement en milieu urbain; »» la prédominance des activités informelles de survie, et »» une très forte présence de travailleurs indépendants aussi bien en milieu rural (plus de 70 %) qu’en milieu urbain (plus de 50 %). 17 Plus récemment, l’enquête EMMUS V a montré que près de la moitié des femmes (48 %) et un quart des hommes (26 %) n’ont pas travaillé au cours des 12 derniers mois; la grande majorité des femmes (71 %) déclare travailler dans le secteur des ventes et services alors que la majorité des hommes exercent leur activité dans l’agriculture (44%). 18 17 IHSI (2007), Enquête sur l’emploi et l’économie informelle (EEEI) 18 Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services (EMMUS V) Haïti 2012, p.31 Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) dans l’économie haïtienne se  caractérisent par : »» une inefficacité dans les pratiques de gestion; »» l’anémie du secteur industriel avec une faible diversification des exportations; »» un faible taux d’accès des PME/MPME aux services de crédits et de financement existant; et »» l’inadéquation du système de crédits aux besoins de certains secteurs clefs, notamment le secteur agricole.19 Par conséquent, bien qu’il soit admis que l’emploi est un facteur clé pour atteindre une croissance inclusive, l’économie haïtienne a certaines difficultés à établir un modèle économique qui permettrait la cohésion sociale de la population à travers l’emploi. 19 Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI)
  • 23. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 17 2.2 INCIDENCE ÉLEVÉE DE LA PAUVRETÉ ET DES INÉGALITÉS MARQUÉES (OMD 1) L’Enquête sur les Conditions de Vie en Haïti (ECVH, 2001) 20 indique que 76 % de la population vit avec moins de 2 USD par jour et 56 % vit en situation d’extrême pauvreté (moins de 1 USD par jour). Selon la Banque Mondiale, 78 % de la population vit avec moins de 2 USD par jour (2011). Ces différentes estimations sur l’incidence de la pauvreté monétaire s’accordent qu’Haïti est un pays où la pauvreté est massive et que l’incidence de la pauvreté n’a pas reculé de manière significative au cours de la décennie passée. Avec un PIB par habitant de 725 USD en 2011, Haïti est classé comme étant le plus pauvre de l’Amérique Latine et les Caraïbes et le plus inégalitaire; le 20 % des ménages haïtiens les plus riches possèdent 80 % du revenu total des ménages (ECVH, 2001). Bien que la pauvreté soit très répandue, la population rurale est la plus touchée, puisqu’elle représente 70 % de la population pauvre du pays (idem). 20 Les résultats de l’enquête ECVMAS 2013 sont sur le point de paraître. En considérant les critères retenus par la Banque Mondiale pour définir la pauvreté, presque six millions des citoyens haïtiens vivent avec moins de 1 USD par jour. Mais c’est surtout en considérant la profondeur de la pauvreté qu’on se rend compte de l’importance des défis. En 2011, selon une enquête de l’ONPES, plus de 51 % des Haïtiens avaient un revenu journalier inférieur ou égal à 0,83 USD, il faut donc plus que doubler le revenu moyen des ménages extrêmement pauvres pour les sortir de l’extrême pauvreté.21 En 2011, la prévalence de l’insécurité alimentaire, indissociable de l’extrême pauvreté, était estimée à 38 % de la population (soit 3,8 millions de personnes), dont 8 % en situation d’insécurité alimentaire sévère. 22 Il faut cependant noter que Haïti a atteint la cible en matière de réduction du taux de prévalence de l’insuffisance pondérale des enfants âgés de moins de 5 ans à 3 ans de la date butoir de 2015. En effet, le pourcentage d’enfants de moins de 5 ans présentant une insuffisance pondérale modérée ou sévère est passé de 27,5 % en 1995 à 11,4 % en 2012, soit une réduction de 58,5 %. La pauvreté, l’insécurité alimentaire et la malnutrition ont des causes structurelles profondes, aggravées par une très forte densité de population (345 habitants au km2 ), la dégradation généralisée des ressources naturelles et de l’environnement, de la fréquence des crises (catastrophes naturelles et la crise alimentaire), qui contribuent ensemble à une précarisation des conditions de vie des plus vulnérables. 21 Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) cité dans Bureau de la Ministre Déléguée auprès du Premier Ministre Chargé des droits de l’Homme et de la Lutte contre la Pauvreté Extrême, Contribution de la Ministre Auguste à l’élaboration de la Stratégie globale de réduction accélérée de la pauvreté extrême, Novembre 2013 22 CNSA (2011), Enquête Nationale sur la Sécurité Alimentaire (ENSA) 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% Trajectoire OMD Tendance réelle 20152012200520001995 Prévalence de l'insuffisance pondérale chez les enfants < 5 ans SCHÉMA 2 / PRÉVALENCE DE L’INSUFFISANCE PONDÉRALE CHEZ LES ENFANTS 5 ANS 13,75 % 27,5 % 11,4 % 22,2 % 17,3 % 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% 110% Trajectoire OMD Taux net de scolarisation dans le primaire 20152013200319971993 Taux net de scolarisation dans le primaire 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% 110% Trajectoire OMD Taux net de scolarisation dans le primaire 20152013200319971993 Taux net de scolarisation dans le primaire Trajectoire réelle Trajectoire OMD
  • 24. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 18 2.3 COUVERTURE LIMITÉE DE L’ÉDUCATION PUBLIQUE ET FAIBLE QUALITÉ DE L’ÉDUCATION (OMD 2) Haïti a atteint des progrès notables en termes de scolarisation dans le cycle primaire. Selon les données du Ministère de l’Éducation, le taux net de scolarisation (TNS) affiche ainsi depuis les années 90 une tendance continue à la hausse, passant de 47% en 1993, à 76% en 2003 et 88% en 2011. Cependant, à tous les niveaux du système éducatif eu égard à l’ampleur de la demande sociale, l’offre est largement insuffisante et inégalement repartie. Cette inégalité dans la répartition géographique de l’offre, en partie liée à la concentration des établissements scolaires dans des zones urbaines est un obstacle majeur à la fréquentation scolaire. En 2007, le DSNCRP a fait état de plus d’une vingtaine de sections communales dépourvues d’infrastructures scolaires et d’environ 145 n’ayant aucune infrastructure scolaire publique. Cette même observation est valable pour le sous-secteur de la formation professionnelle où avant le séisme plus de deux tiers des 115 centres professionnels supervisés par l’Institut National de Formation Professionnelle se retrouvaient dans le Département de l’Ouest et plus précisément dans la zone métropolitaine. Ainsi, le taux net de fréquentation scolaire pour le niveau primaire est plus élevé en milieu urbain (86 %) qu’en milieu rural (73 %). C’est dans l’Aire Métropolitaine (86 %) et dans le département des Nippes (86 %) que l’on note les taux net de fréquentation scolaire les plus élevés. À l’opposé, l’Ouest sans l’Aire métropolitaine et l’Artibonite présentent les taux les plus faibles (70 %). Aussi, en 2003, dans l’ensemble des deux premiers cycles du fondamental, le taux moyen de redoublement est estimé à 14%, et le taux moyen d’abandon est de 12 %. À tout ceci s’ajoutent le faible taux de survie estimé a 57,7 % et les faibles taux d’achèvement respectivement au troisième cycle fondamental (33 %) et aux deux premiers cycles (68 %). 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% 110% Trajectoire OMD Taux net de scolarisation dans le primaire 20152013200319971993 Taux net de scolarisation dans le primaireSCHÉMA 3 / TAUX NET DE SCOLARISATION DANS LE PRIMAIRE 47 % 67 % 76 % 88 % Source : MENFP 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% 110% Trajectoire OMD Taux net de scolarisation dans le primaire 20152013200319971993 Taux net de scolarisation dans le primaire 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% 110% Trajectoire OMD Taux net de scolarisation dans le primaire 20152013200319971993 Taux net de scolarisation dans le primaire Taux net de scolarisation dans le primaire Trajectoire OMD 100 %
  • 25. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 19 L’offre éducative à tous les niveaux - y compris dans le sous-secteur de la formation professionnelle - est à forte prédominance privée. Le secteur privé représente 93 % des effectifs du préscolaire, 81,5 % des effectifs des deux premiers cycles du fondamental, 74 % des effectifs du troisième cycle et près de 77 % des effectifs du secondaire. En termes d’infrastructures scolaires, le parc scolaire est à plus de 90% privé. Étant donné que l’offre des services éducatifs dans le privé est à la charge exclusive des familles, le coût de la scolarisation s’avère prohibitif pour les plus pauvres. En ce sens, le coût élevé de l’éducation pour les familles devient un autre obstacle majeur qui limite sévèrement l’accès des enfants à ce service et constitue un motif majeur d’abandon scolaire : selon les résultats de EMMUS V, dans les ménages du quintile le plus bas, le taux net de fréquentation scolaire au niveau primaire est de 66 %; il est de 92 % dans les ménages classés dans le quintile le plus élevé. Ainsi, le système éducatif haïtien accuse, entre autres, les manques suivants : »» une couverture scolaire insuffisante et inégalement répartie; »» une participation au processus d’apprentissage grandement limitée par les coûts de scolarisation élevée, en raison d’une offre éducative largement prédominée par le secteur non public; »» des rendements médiocres dus aux faible capacités des enseignants, au sous-équipement des écoles et à une absence de politique linguistique et au non respect de la situation culturelle de la population, et »» une faible capacité de l’État à réguler, superviser et contrôler de manière efficiente le secteur.23 23 MENFP, Plan Opérationnel 2010-2015 70% 75% 80% 85% 90% CampsRuralUrbainAutres villesAire métropolitaine Taux net de féquentation scolaire dans le primaire - par milieu de résidence SCHÉMA 4 / TAUX NET DE FRÉQUENTATION SCOLAIRE DANS LE PRIMAIRE (PAR MILIEU DE RÉSIDENCE) Source : EMMUS V 0% 20% 40% 60% 80% 100% Le plus élevéQuatrièmeMoyenSecondLe plus bas Taux net de féquentation scolaire dans le primaire - par revenu du ménage SCHÉMA 5 / TAUX NET DE FRÉQUENTATION SCOLAIRE DANS LE PRIMAIRE (PAR REVENU DU MÉNAGE) Source : EMMUS V 86,3 % 65,5 % 86,8 % 71,7 % 86,5 % 79,5 % 72,7 % 86,7 % 76,8 % 92,0 %
  • 26. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 20 2.4 DÉFICIENCES DANS LA PRESTATION DE SERVICES DE SANTÉ DE PREMIER NIVEAU (OMD 4, 5 ET 6) L’évolution vers une amélioration de l’état de santé de la population est très lente. Les niveaux de mortalité et de morbidité par maladies infectieuses transmissibles et nutritionnelles sont élevés. Une accessibilité limitée aux soins de santé de base, la distribution inégale des ressources pour la santé, un faible niveau d’assainissement de base, un niveau très bas d’éducation sanitaire concourent à ralentir l’évolution vers une baisse rapide de la morbidité. Des maladies comme le SIDA, le choléra, la tuberculose et la malaria constituent un frein au développement du pays à cause de leur caractère débilitant et de leur prévalence chez les individus en âge de travailler, alimentant ainsi le cycle de la pauvreté. Les indicateurs de santé des femmes et des enfants ne se sont pas améliorés de façon significative au cours des dernières années. Pis encore, les indicateurs de santé maternelle tendent à empirer. Quelques indicateurs éclairent la situation de la morbidité et la mortalité : »» Mortalité infanto-juvénile (EMMUS V) : 88 pour 1000 naissances vivantes. Depuis les années 90, le taux d’enfants mourant avant l’âge de 5 ans a davantage baissé en Haïti qu’à l’échelle mondiale, avec une réduction de 44 % des décès entre 1990 et 2012, passant de 156 morts pour 1 000 naissances vivantes en 1990 à 88 en 2012. De même, la fréquence des décès de l’enfant de moins d’un an a baissé de 52 %, passant de 122 à 59 ‰. Cependant, malgré une réduction significative de la mortalité infantile, la cible sera difficilement atteignable d’ici 2015, dont l’objectif est de ramener le taux de mortalité infanto-juvénile à 52 ‰, et le taux de mortalité infantile à 36,4 ‰. D’autre part, il est à noté que l’évolution positive de la mortalité infantile en Haïti ne concerne pas la mortalité néonatale. En effet, au cours des dix dernières années le taux de décès des nourrissons avant l’âge de 1 mois a augmenté, passant de 30 à 31 décès pour 1 000 naissances vivantes. 0 20 40 60 80 100 120 Mortalité infanto-juvénile Mortalité infantile Mortalité néonatale 201220072002 Mortalité des enfants entre 2002-2012SCHÉMA 6 / MORTALITÉ DES ENFANTS ENTRE 2002-2012 Source : EMMUS V 0 20 40 60 80 100 120 Mortalité infanto-juvénile Mortalité infantile Mortalité néonatale 201220072002 Mortalité des enfants entre 2002-2012 30 % 79 % 112 % 33 % 68 % 96 % 31 % 59 % 88 % Mortalité infantilo-juvénile Mortalité infantile Mortalité néonatale 0 20 40 60 80 100 120 Mortalité infanto-juvénile Mortalité infantile Mortalité néonatale 201220072002 Mortalité des enfants entre 2002-2012 0 20 40 60 80 100 120 Mortalité infanto-juvénile Mortalité infantile Mortalité néonatale 201220072002 Mortalité des enfants entre 2002-2012
  • 27. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 21 »» Mortalité maternelle : 350 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes. Le taux de mortalité maternelle a baissé de 43 % depuis 1990, mais pas suffisamment pour atteindre la cible d’ici 2015. Presque deux tiers des accouchements se font toujours sans l’assistance de personnel qualifié en obstétrique. Malgré une tendance d’accouchements assistés nettement à la hausse, passant de 21% en 1995 à 37 % en 2012, les disparités régionales restent frappantes. Seuls 18 % des accouchements de la Grande-Anse sont assistés par du personnel médical formé, contre 64% dans l’Aire métropolitaine. Les raisons cités par des femmes pour n’allaient pas aux centres de santé sont : 76 %, la disponibilité d’argent pour le traitement, 43 % la distance pour atteindre un service de santé, 21% la crainte de devoir se rendre seule au service de santé et 9 % la permission d’aller se faire soigner (EMMUS V). »» Haïti a atteint la cible visant à enrayer la propagation du VIH/ sida, mais ces efforts doivent être soutenus pour inscrire cette tendance sur le long terme. En 2012 selon l’EMMUS, la prévalence du VIH dans la population des 15-24 ans est de 0,4 % pour les hommes, et de 1,30 % pour les femmes, soit une tendance à la baisse depuis 2006 (EMMUS V). Cependant, les efforts de prévention doivent continuer en faveur d’une meilleure connaissance du VIH/sida. En effet, la connaissance du VIH parmi les jeunes est bien en deçà de la cible OMD. Une nette régression s’observe chez les hommes de 15-24 ans ayant une connaissance approfondie de cette maladie. Aussi, l’OMD 6 vise à donner l’accès à tous ceux qui en ont besoin aux traitements contre le VIH/sida est loin d’être atteinte. En effet, seulement 58 % 24 des enfants et adultes étant au stade avancé de l’infection par le VIH sont sous traitements antirétroviraux, avec un taux de progression relativement faible depuis 2006. 24 MSPP (2008, 2010, 2012), Déclaration d’engagement sur le VIH/sida, UNGASS, Rapports de situation nationale, Haïti Proportion d’accouchements assistés - par Départenement (EMMUS V) Nord-Ouest 26% Nord 39% Nord-Est 38% Artibonite 31% Centre 26% Grande-Anse 18% Sud 35% Nippes 28% Ouest 28% Sud-Est 25% Aire métropolitaine 64% SCHÉMA 7 / PROPORTION D’ACCOUCHEMENTS ASSISTÉS (PAR DÉPARTEMENT) 0,0% 0,5% 1,0% 1,5% 2,0% 20062002 EnsembleFemmesHommes Prévalence du VIH chez les 15-24 ansSCHÉMA 8 / PRÉVALENCE DU VIH CHEZ LES 15-24 ANS 0% 15% 30% 45% 60% 20062002 FemmesHommes Pourcentage d'hommes et de femmes de 15-24 ans ayant une connaissance approfondie du sida SCHÉMA 9 / POURCENTAGE D’HOMMES ET DE FEMMES DE 15-24 ANS AYANT UNE CONNAISSANCE APPROFONDIE DU SIDA 0,6 % 1,5% 1,0 % 41 % 32 % 0,4 % 1,3 % 0,9% 28 % 35 % Source : EMMUS V 0% 15% 30% 45% 60% 20062002 FemmesHommes Pourcentage d'hommes et de femmes de 15-24 ans ayant une connaissance approfondie du sida 0% 15% 30% 45% 60% 20062002 FemmesHommes Pourcentage d'hommes et de femmes de 15-24 ans ayant une connaissance approfondie du sida 2012 2006
  • 28. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 22 »» Prévalence de la malaria : 4,9 %; prévalence de la dengue classique : 0,72/100 000;25 »» Incidence de la tuberculose : 132 pour 100 000; prévalence de la tuberculose : 306 pour 100 000.26 Le système de soins est structuré en trois niveaux : »» Premier niveau composé de 795 structures de santé de premier échelon (SSPE) avec et sans lit et un 2e échelon avec 45 hôpitaux communautaires de référence (HCR); »» Deuxième niveau avec dix (10) hôpitaux départementaux; »» Troisième niveau avec l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) et quelques centres spécialisés.27 25 PSNLMT/Plan Stratégique National de Lutte contre les Maladies Transmissibles, 2009-2013, MSPP 26 PNLT/Plan Stratégique 2009-2015, MSPP 27 Le système compte également 58 structures de soins qui offrent des services spécialisés ou à un niveau de complexité ne permettant pas de les catégoriser. Dans son ensemble, le système compte 908 structures de services et de soins réparties comme suit : 278 institutions publiques (30,62 %), 419 institutions privées (46,14 %) et 211 institutions mixtes (23,24 %). 28 Ce réseau formel est théoriquement organisé en 58 Unités Communales de Santé (UCS) desservant chacune une population de 80 000 - 140 000 habitants, avec le mandat d’assurer la dispensation d’un paquet minimum de services (PMS) et de coordonner le réseau sanitaire du premier niveau. 29 Haïti compte en moyenne 5,9 médecins ou infirmières et 6,5 professionnels de santé pour 10 000 habitants, ce qui place le pays loin de la norme minimale de l’OMS de 25 professionnels pour 10 000 habitants. Selon EMMUS 2012, une très faible proportion de femmes et d’hommes (4 %) ont déclaré avoir une assurance médicale. Pour cette raison, l’une des préoccupations de l’Administration Martelly-Lamothe est d’assurer des soins de santé grâce à la mise en œuvre d’une assurance maladie. En fait, le Président Martelly a exprimé cette préoccupation en ces termes : « […] un Système National de Protection Sociale en Santé qui concernera à terme tous les habitants d’Haït […] financé progressivement par les ressources propres du pays afin de nous rendre maîtres de notre système de soins ».30 En définitive, l’objectif est de développer des modèles d’assurances en santé pour éliminer progressivement les paiements directs de la poche des citoyens. 28 MSPP (2010), Rapport sur les institutions sanitaires 29 Dans la pratique, ce modèle n’est pas appliqué dans tout le pays. 30 Discours sur l’État de la Nation, 14 janvier 2013
  • 29. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 23 2.5 UNE MAIN-D’ŒUVRE SEMI-QUALIFIÉE OU NON, EN RAISON DE LIMITATIONS DANS LES PROGRAMMES DE FORMATION (OMD 1 ET 2) L’éradication de l’analphabétisme est considérée comme la première étape pour augmenter l’intégration des nouveaux alphabétisés au marché du travail et améliorer les compétences de l’ensemble des travailleurs. Cependant, le bilan à mi-parcours du Plan Opérationnel 2010-15 réalisé par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle montre que le taux de réalisation moyen de l’axe alphabétisation est de 2 %, en raison de l’incertitude juridique du Bureau du Secrétaire d’État à l’Alphabétisation, qui l’empêche d’exécuter les activités prévues dans le Plan Opérationnel, incluse la signature des protocoles de coopération.31 31 MENFP (2013), Bilan à mi-parcours Plan Opérationnel 2010-2015 La formation technique et professionnelle est dispensée selon deux réseaux : le réseau formel à travers les centres ou établissements de formation professionnelle et le réseau informel à travers le « système d’apprentis ». 400 centres regroupés en cinq catégories d’établissements auxquels l’étudiant accède selon le nombre d’années de scolarité accomplies. Ce sont : 1/ les établissements d’éducation technique (EET), à partir d’au moins once années d’études; 2/ les établissements d’éducation professionnelle (EEP) à partir de neuf ans de scolarité pour recevoir principalement une formation pratique; 3/ les établissements de formation agricole (EFA) exigeant au moins dix années d’études préalables pour devenir technicien agricole (Ministère Agriculture); 4/ les centres ménagers (CM) à partir de six années de scolarité; et 5/ les centres de formation professionnelle (CFP), requérant le niveau d’alphabétisation de base pour devenir ouvrier semi-qualifié. 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% FemmesHommes 45-4940-4435-3930-3425-2920-2415-19 Pourcentage d'hommes et de femmes de 15-24 ans ayant une connaissance approfondie du sida SCHÉMA 10 / TAUX D’ALPHABÉTISATION DES HOMMES ET DES FEMMES (PAR TRANCHE D’ÂGE) Source : EMMUS V 82,9 % 86,2 % 85,8 % 85,6% 83,4 % 79,6 % 79,9% 69,9 % 74,2 % 60,4 % 64,0 % 52,1 % 58,5 % 40,0 % 0% 15% 30% 45% 60% 20062002 FemmesHommes Pourcentage d'hommes et de femmes de 15-24 ans ayant une connaissance approfondie du sida 0% 15% 30% 45% 60% 20062002 FemmesHommes Pourcentage d'hommes et de femmes de 15-24 ans ayant une connaissance approfondie du sida Femmes Hommes
  • 30. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 24 Malgré l’existence d’un Institut National de Formation Professionnelle (INFP), la formation est dispersée dans un certain nombre d’entités publiques qui développent des programmes spécifiques sans tenir compte des règles de cette entité. Cette situation est due à l’insuffisance des ressources d’INFP à exercer ses fonctions de : »» conception et élaboration des programmes de formation sur mesure; »» l’élaboration et préparation de matériel didactique et de formation du module pédagogique; »» la certification et la légalisation des compétences, et »» la surveillance et accréditation et des centres de formation professionnelle. En fait, en Haïti, le financement de la formation dépend entièrement de l’élève, ce qui limite l’accès de la population dans l’extrême pauvreté, à la différence de ce qui se passe dans la plupart des pays d’Amérique latine où les instituts de formation professionnelle sont financé par un pourcentage de la masse salariale, ce qui permet des coûts de formation pour les étudiants sont faibles ou nuls.32 Une nouvelle approche de la formation professionnelle, pour assurer l’accréditation des travailleurs non certifiés qui ont une expérience dans un métier particulier, constitue le Programme de validation des acquis de l’Expérience Professionnelle. Cependant, ce programme ne dispose pas de ressources budgétaires et par conséquent, a une très faible couverture. 32 Dans le passé, l’INFP a été financée par un % de la masse salariale ; à présent, ce pourcentage a été dirigé vers le financement des collectivités locales. 2.6 ENVIRONNEMENT DÉGRADÉ ET ACCÈS LIMITÉ AUX SERVICES D’EAU POTABLE ET D’ASSAINISSEMENT (OMD 7) La déforestation causée par les activités humaines ont réduit la couverture forestière à mois de 2 % en Haïti. Les habitats pour la faune en Haïti ont été détruits ou gravement endommagés, et entre 25 et 30 bassins fluviaux ont été dégradés ou gravement altérés. Ce processus de déforestation s’explique par des pratiques agricoles intensives (défriche brûlis) et la demande d’énergie, en particulier pour brûler du bois et fabriquer du charbon pour les besoins domestiques de la population, surtout de la plus pauvre. En effet, l’EMMUS 2012 indique que le 84 % des ménages dans l’Aire Métropolitaine utilise le charbon de bois et le bois comme combustible pour cuisiner, tandis que dans le milieu rural ce pourcentage s’élève à 96,3 %. 0% 1% 2% 3% 4% 5% 6% 20122005200019901986 Proportion de zones forestières en Haiti SCHÉMA 11 / PROPORTION DE ZONES FORESTIÈRES EN HAÏTI 4,0 % 5,7 % 3,2 % 2,0 % 1,5 %
  • 31. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 25 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% Trajectoire OMD Proportion des ménages* utilisant des infrastructures d'assainissement améliorées 20152012200520001995 Proportion des ménages* ayant accès à un meilleur système d'assainissement SCHÉMA 13 / PROPORTION DES MÉNAGES AYANT ACCÈS À UN MEILLEUR SYSTÈME D’ASSAINISSEMENT Source : EMMUS 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% Trajectoire OMD Proportion des ménages* utilisant des infrastructures d'assainissement améliorées 20152012200520001995 Proportion des ménages* ayant accès à un meilleur système d'assainissement Cette situation explique la fréquence et intensité des catastrophes naturelles et l’importance de la population vivant dans des zones à haut risque. Le Plan de Contingence National pour la Saison Cyclonique 2013 estime la population vivant en zones de haut risque à 3 350 405 personnes, soit environ 33,5% de la population totale du pays, et les communes les plus à risques totalisent 2 786 733 personnes. À côté de la dégradation de l’environnement, les villes d’Haïti en général, l’aire métropolitaine en particulier, vivent une situation d’insalubrité résultant de l’absence d’un système fiable d’évacuation et de contrôle des déchets domestiques et humains. Les amas de détritus qui trônent dans les rues de villes haïtiennes constituent un milieu propice pour la reproduction de différents agents vecteurs de maladies. En outre, le niveau de pauvreté humaine se mesure au degré d’accès aux services de base (eau courante potable et assainissement) dont bénéficient les individus d’une communauté. Les résultats du calcul de l’indice d’accès à l’eau courante (Carte de la Pauvreté d’Haïti, 2004) montrent que 26 communes sur 133 (19,59 %) ont une accessibilité acceptable à l’eau courante. Les données de l’EMMUS 2012 indiquent que près des deux tiers des ménages (65 %) s’approvisionnent en eau de boisson provenant d’une source améliorée; cette proportion est plus élevée en milieu urbain (88 %) qu’en milieu rural (49 %). En ce qui concerne l’assainissement, à savoir la collecte et l’épuration des eaux usées, la collecte et la disposition finale des déchets solides et des excrétas, et l’existence de latrines, la situation pose de sérieux problèmes environnementaux et de santé publique. Les résultats du calcul de l’indice d’assainissement de base montrent que seulement 25 communes sur 133 bénéficient de facilités acceptables (Carte de la Pauvreté d’Haïti, 2004). L’EMMUS 2012 précise que dans l’ensemble, 44 % des ménages ne disposent pas de toilettes améliorées et 25 % ne disposent d’aucun type de toilettes.33 33 Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services EMMUS V Haïti 2012, page 11 10 20 30 40 50 60 70 80 90 Trajectoire OMD Proportion des ménages* utilisant une source d'eau potable améliorée 20152012200520001995 Proportion des ménages utilisant une source d’eau potableSCHÉMA 12 / PROPORTION DES MÉNAGES UTILISANT UNE SOURCE D’EAU POTABLE Source : EMMUS 36,5 % 25,2 % 67,8 % 23,9 % 61,6 % 16,5 % 64,8 % 25,7 % 72,7 % 62,6 % Proportion des ménages utilisant des infrastructures d’assainissement améliorées Trajectoire OMD Proportion des ménages utilisant une source d’eau potable améliorée Trajectoire OMD 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% Trajectoire OMD Proportion des ménages* utilisant des infrastructures d'assainissement améliorées 20152012200520001995 Proportion des ménages* ayant accès à un meilleur système d'assainissement
  • 32. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 26 2.7 FAIBLE IMPACT DES INTERVENTIONS PUBLIQUES La réponse du gouvernement à résoudre les nombreux problèmes des pauvres a eu peu d’impact en raison de la faible couverture; l’offre publique de certains services de base comme la santé et l’éducation coexiste avec une offre non- publique, qui dans de nombreux cas fonctionne avec peu ou pas de contrôle de l’État. Cette réalité signifie que l’État doit établir une relation avec le secteur non-public, non seulement pour assurer la coordination de leurs actions, mais aussi la qualité des services offerts à la population. Cependant, la limitation des ressources dans de nombreux cas affecte les fonctions de l’État en tant que recteur de services sociaux. En outre, les interventions publiques ne sont pas conçues de manière globale, de sorte que la même intervention avec des objectifs communs peut être développée par des entités différentes. Cette situation implique qu’il y a dispersion et duplication des interventions publiques et avec les interventions développées par le secteur privé. Des bénéfices divergents offerts pas des programmes similaires produisent une discrimination négative pour le même groupe vulnérable. Depuis lors, le Plan d’action pour la réduction de la pauvreté ne peut pas être mis en œuvre par une entité unique, mais plutôt par un ensemble d’institutions et suppose des efforts supplémentaires sur la gouvernance à mettre en fonctionnement et d’intégrer un ensemble d’entités et programmes concernés.
  • 33. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 2 LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 27
  • 34.
  • 35. 3. FONDEMENTS DU PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ (PARP)
  • 36. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 3 FONDEMENT DU PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ (PARP) 30
  • 37. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 3 FONDEMENT DU PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ (PARP) 31 Sur un horizon de trois ans, le Plan vise à accélérer la réduction de la pauvreté et de parvenir à une société qui favorise la croissance économique inclusive, avec une égalité des droits et des opportunités pour tous et dans laquelle l’État est en mesure d’intervenir de manière holistique et à encourager la participation des parties prenantes, y compris les bénéficiaires des interventions de réduction de la pauvreté. Comme le gouvernement haïtien prend déjà des mesures pour réduire la pauvreté, la conception du Plan reconnaît que la priorité est de réorganiser les interventions existantes afin d’accélérer leur impact sur les indicateurs OMD. Il ne s’agit donc pas de créer de nouvelles interventions, mais d’éliminer les goulots d’étranglement ou les obstacles qui empêchent la réalisation des impacts souhaités et fournir des solutions viables. L’hypothèse de départ est que les documents élaborés dans les trois dernières années reflètent la vision du Gouvernement et que les manques ne peuvent se situer qu’au niveau des outils d’implémentation. Par conséquent, l’approche adoptée à consisté à utiliser les lignes directrices fournies par le Plan Stratégique de Développement d’Haïti (PSDH) qui détermine le cadre actuel de planification, de programmation et de gestion du développement d’Haïti; la vision et les orientations stratégiques de développement du pays; les quatre Grands Chantiers à mettre en place pour le relèvement et le développement. Le Plan d’action gouvernemental de lutte contre la pauvreté extrême se base également sur le Cadre de croissance triennal qui vise plus spécifiquement une croissance accélérée de l’économie et une réduction durable de la pauvreté. Il constitue le premier instrument de mise en œuvre du Plan Stratégique de Développement d’Haïti et dessine la feuille de route que se donne le gouvernement sur la période pour se placer sur le chemin de sa cible. Le plans et programmes sectoriels qui en découlent ont constitué la troisième source de base pour ce plan 3 FONDEMENTS DU PLAN D’ACTION POUR RÉDUIRE LA PAUVRETÉ (PARP)
  • 38. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 3 FONDEMENT DU PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ (PARP) 32 Le Plan repose sur cinq principes fondamentaux : L’INTÉGRALITÉ, L’ÉQUITÉ, L’EFFICACITÉ, LA COHÉRENCE ET LA FAISABILITÉ, principes qui devraient être pris en considération comme lignes transversales qui régissent chacune de ses interventions. 1/ L’intégralité constitue le principe fondamental par lequel est réalisé l’articulation de toute la gamme d’interventions dans le domaine social impliquant les différents niveaux des institutions gouvernementales et des programmes en cours d’exécution ainsi que les divers secteurs de la société, l’État et la société civile, y compris les bénéficiaires eux- mêmes. 2/ L’équité vise à donner aux ménages les plus pauvres et vulnérables un accès à des possibilités similaires à ceux détenus par le reste de la population, non seulement pour garantir un niveau de revenu qui va assurer des conditions minimales de subsistance, mais aussi en offrant des possibilités d’augmenter leur capital humain et la qualité des actifs complémentaires. 3/ L’efficacité se traduit par une meilleure qualité des services sociaux, notamment en matière de la santé et l’éducation, ainsi que le renforcement institutionnel de programmes sociaux, ce qui nécessite la mise en œuvre des réformes dans les procédures pour la conception, la mise en œuvre et le suivi des programmes. 4/ Cohérence : Le plan d’action doit être compatible non seulement avec lesdroitssociauxdescitoyensetlePlanStratégiquedeDéveloppement (PSDH) pour Haïti, mais aussi avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). 5/ Faisabilité : la conception des projets au niveau central demande une adéquation aux réalités de terrain et les interventions conçues doivent être réalisable au niveau national en tenant compte des réalités sociales, institutionnelles et logistiques qui créent l’environnement dans lequel les politiques publiques se mettent en œuvre. Le présent document vise donc à poser les bases d’un système de protection sociale pour Haïti qui permettra à chaque citoyen d’être intégré dans un système lui permettant de pallier ses faibles ressources. Cette stratégie portera le nom de EDE PÈP et viendra prendre en compte l’ensemble des aspects de la protection sociale.
  • 39. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 3 FONDEMENT DU PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ (PARP) 33
  • 40.
  • 42. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 36
  • 43. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 37 EDE PÈP s’articule autour de quatre axes : 1/ Réduire les inégalités et promouvoir l’insertion sociale. 2/ Promouvoir et développer le capital humain de la population. 3/ Promouvoir l’insertion économique. 4/ Promouvoir le développement d’un environnement digne. Chaque axe définit un objectif général à atteindre. Un ensemble d’objectifs spécifiques qui contribuent à l’objectif général est défini sur la base des carences des populations pauvres. Pour chaque objectif spécifique, plusieurs interventions ont été identifiées en collaboration avec les responsables d’exécution. Ceci va permettre que chaque axe soit accompagné par un ensemble d’indicateurs qualitatifs et quantitatifs qui permettront de suivre et d’évaluer les progrès du plan. 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE-PEP EDE PÈP INSERTION SOCIALE (4.1) CAPITAL HUMAIN (4.2) INITIATIVES ÉCONOMIQUES (4.3) ENVIRONNEMENT ET HABITAT (4.4) URGENCE (4.1.2)RÉCURRENT (4.1.1) SANTÉ (4.2.1) ÉDUCATION (4.2.2) Panye Solidarite (4.1.2.1) Kore Moun Andikape (4.1.1.1) Kantin Mobil (4.1.2.2) Kore Ti Gran Moun (4.1.1.2) Bon solidarite (4.1.2.3) Restoran Kominote (4.1.1.3) Ti Manman Cheri (4.1.1.4) Planification familiale (4.2.1.1) PSUGO (4.2.2.1) Lutte contre le Choléra (4.2.1.2) Cantines scolaires (4.2.2.2) Centres de santé communautaire (4.2.1.3) Alphabétisation (4.2.2.3) Kore Etidyan (4.2.2.4)Kat Solidarite (4.2.1.4) Kore Peyizan (4.3.1) Ti Kredi (4.3.2) Ranje Kay Katie (4.4.1) HIMO (4.4.2)
  • 44. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 38 4.1 RÉDUIRE LES INÉGALITÉS ET PROMOUVOIR L’INSERTION SOCIALE La plupart des sources d’information consultées dans le cadre de la réalisation de ce Plan s’entendent que les pauvres en Haïti n’ont pas accès aux services sociaux de base et à un revenu minimum pour leur permettre de satisfaire leurs besoins fondamentaux. Cet axe recherche donc de réduire ces inégalités qui sont source de l’exclusion sociale des pauvres. Conscient que l’accès aux services sociaux de base constitue un obstacle majeur et que le développement de ces services demande du temps, le Gouvernement apporte une réponse immédiate. Qui s’articule en deux volets : »» L’inclusion des populations vulnérables pour un bénéfice récurrent, et »» La capacité de réaction aux urgences qui touchent le pays : famine, sécheresse, cyclone entre autres. 4.1.1 L’INCLUSION DES POPULATIONS VULNÉRABLES POUR UN BÉNÉFICE RÉCURRENT L’approche du plan s’appuie sur l’inclusion des personnes en s’attachant à répondre à leur besoin tout au long du cycle de vie.
  • 45. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 39 CIBLE / Les ménages en extrême pauvreté contenant une personne vivant avec au moins un handicap, sans possibilité de travailler, ne percevant aucune subvention et ne vivant pas dans un centre d’accueil pour personnes handicapées, avoir entre 18 et 65 ans. PROJET / Il s’agit d’un cash transfert mensuel attribué aux personnes selon le degré de handicap. La subvention est versée chaque deux mois par le biais des institutions de transfert d’argent autorisées en Haïti. Le numéro de CIN (carte d’identité nationale) est demandé pour assurer le suivi et la sécurité des transferts. Actuellement, deux institutions prennent en charge ces personnes, le FAES et le MAST et verse des subsides différents, 400 HTG et 1 000 HTG, une uniformisation devra se faire pour obtenir une subvention unique, de 500 HTG par mois et par personne. À l’échéance du plan 30 000 personnes pourraient bénéficier de ce volet. KORE MOUN ANDIKAPE OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non rural et urbain CAS 17 000 12 000 244 800 000 Cash transfert personnes handicapées et personnes âgées, 1 000 HTG par mois transférés non rural et urbain FAES 2 000 5 640 13 536 000 Cash transfert de 400 HTG par mois, versé chaque 2 mois durant 12 mois OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 25 000 180 000 000 Uniformiser les transferts au handicapés, montant similaire et critères de sélection unifiés, proposition à 500 HTG/mois OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 30 000 216 000 000 Augmentation de 5 000 personnes 4.1.1.1 Promouvoir l’inclusion des personnes handicapées
  • 46. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 40 »» Un contributif qui est pris en charge par l’ONA, il consiste en une cotisation payée par les travailleurs du secteur formel chaque mois. Après vingt années de cotisation, la personne peut percevoir une pension. Ce volet offre maintenant la possibilité aux personnes du secteur informel de cotiser de façon volontaire pour leur permettre d’entrer dans le système et leur assurer une pension dans le futur. Ce volet sera poussé pour atteindre 1,3 millions de personnes d’ici 2016. »» Un non contributif, qui consiste en un cash transfert mensuel de 1000 HTG aujourd’hui versé par le MAST aux personnes. Une modification du montant sera effectuée pour atteindre 30 000 personnes en 2016 et s’aligner sur la subvention perçue par les personnes handicapées (500 HTG). La sélection des bénéficiaires du volet non contributif se fera sur la base du questionnaire de vulnérabilité. De plus, les asiles départementaux, qui accueillent les personnes âgées seront renforcés dans le but d’améliorer la prise en charge de ces personnes. KORE TI GRAN MOUN OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non urbain CAS 7 500 4 800 43 200 000 Subvention aux Asiles Communaux oui rural et urbain ONA 900 000 Pensions - assurance vieillesse, pensions pour le secteur formel et informel et secteur public : Onapam 1 et 2. L’objectif est de faire entrer le plus de personnes possibles dans le système OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 25 000 223 200 000 Les Asiles communaux se chargent de la prise en charge des personnes âgées 65 ans via les asiles, si ils n'accueillent pas les personnes ils délivrent les cash transferts de 500 HTG /mois 1 100 000 Volet contributif, les personnes reçoivent lorsqu'elles cotisent, cela n'a pas de coût pour l'état, l'Etat poussent vers l'inclusion du secteur formel et informel pour inclure les personnes dans le système OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 30 000 259 200 000 Augmentation de 5000 personnes 1 300 000 Pensions contributives 4.1.1.2 Promouvoir l’inclusion des personnes âgées (contributif et non contributif) CIBLE / Les ménages en vulnérabilité extrême qui comportent une personne âgée de plus de 65 ans et ne percevant aucune pension. PROJET / Ce volet se divise en deux aspects :
  • 47. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 41 4.1.1.3 Promouvoir l’inclusion des populations des quartiers défavorisés (contributif) CIBLE / Les populations vivant dans les quartiers défavorisés. PROJET / La mise en place de 300 restaurants communautaires permettant la distribution sur 250 jours par an de 500 plats chauds par restaurant, permettra de distribuer 150 000 repas par jour. Chaque plat est vendu 10 HTG aux populations et permet de maintenir le projet. Un restaurant sera implanté dans chacune des communes du pays avec une plus forte concentration dans les zones urbaines en raison du nombre de personnes présentes. Des quotas seront ensuite attribués à chaque restaurant dans le but de viser les plus vulnérables du quartier (femmes enceintes, enfants, personnes âgées, handicapées…) et une carte de bénéficiaire leur sera attribuée. RESTORAN KOMINOTE OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES oui urbain MAST 150 000 5 750 600 000 000 300 restaurants, sur une base que les personnes qui reçoivent sont les mêmes, plats vendu 10 HTG, 500 plats par jour, 250 j/an, année d'implémentation. Coût de production 23 HTG oui urbain FAES/ Resto Pep 15 000 5 000 90 000 000 Distribution et vente de plats dans 30 quartiers de la zone métropolitaine de PAP. Prix vendu 10 HTG, 500 plats par jour par zone. 100 jours de fonctionnement OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 150 000 360 000 000 Des quotas sont appliqués dans chaque restaurants pour fournir les plus vulnérables, qui viennent prendre un plat chaque jour pour 15 HTG (augmentation graduelle du prix), 250 j /an. 500 personnes par restaurants sur 300 restaurants. Priorité est donnée aux femmes enceintes, personnes handicapées, âgées, enfants des rues. 1 seul des deux programmes est conservé OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 150 000 135 000 000 Augmentation du prix du plat à 20 HTG. 300 restaurants, 250 jour de fonctionnement, 500 plats par restaurant
  • 48. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 42 4.1.1.4 Promouvoir l’inclusion des mères dont les enfants sont scolarisés au sein du cycle fondamental d’éducation CIBLE / Les ménages vulnérables contenant une mère dont 1 enfant au moins est scolarisé. PROJET / Les mères percevront un cash transfert mensuel versé chaque deux mois, d’un montant de 400 HTG pour un enfant scolarisé, 600 HTG pour deux enfants scolarisés et 800 HTG pour trois enfants scolarisés. Ce versement se fera sur une période de douze mois. Chaque année le projet vise 100 000 personnes, ce qui permettra de constituer un total de 300 000 mères à la fin de 2016. TI MANMAN CHERI OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non rural et urbain FAES 100 000 7 680 921 600 000 Cash transfert envers les mères dont les enfants sont scolarisés au fondamentale, de 1 a 3 enfants, versement chaque mois durant 2 mois de 400, 600 ou 800 HTG. La subvention est versée chaque 2 mois OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 100 000 921 600 000 Chaque mère reçoit 12 subventions avant de sortir du programme, les écoles touchées sont les écoles du PSUGO OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 100 000 921 600 000 Au final 300 000 mères auront bénéficiées du programme
  • 49. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 43 4.1.2 LA CAPACITÉ DE RÉACTION AUX URGENCES QUI TOUCHENT LE PAYS : FAMINE, SÉCHERESSE, CYCLONE ENTRE AUTRES 4.1.2.1 Apporter un soutien ponctuel alimentaire en réponse à une décapitalisation liée aux catastrophes naturelles en milieu rural CIBLE / Les ménages vivant dans l’extrême pauvreté en zone rurale. COMPOSITION DU KIT / Produits issus de la production locale, le programme veut donner un support alimentaire à la population tout en supportant la production nationale en activant les filières agricoles pour constituer les kits. On retrouve ainsi dans les kits, riz, pois, maïs, pâte tomate, huile, sel, spaghetti. OBJECTIF / Il est prévu qu’une quantité de kits équivalente à 60 % des 56 % des ménages les plus pauvres, soit 600 000 ménages soient distribués. SUBSIDE / Un kit alimentaire d’une valeur de 504 HTG. À la fin 2016, c’est plus de 2 millions de kits qui auront pu être distribués. PANYE SOLIDARITE OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non rural FAES 600 000 504 362 880 000 Kit alimentaire d’une valeur de 504 HTG distribué une fois aux ménages victimes famines, cyclones, sécheresse OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 600 000 362 880 000 Distribution en cas d’urgence en priorisant les zones rurales reculées OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 600 000 362 880 000 Distribution en cas d’urgence en priorisant les zones rurales reculées
  • 50. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 44 KANTIN MOBIL OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non urbain FAES 1 000 000 70 84 000 000 Distribution gratuite de plat chaud d’une valeur de 70 HTG au sein des quartiers précaires des chefs lieux, 1 cantine placée dans chaque chef lieux OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 1 000 000 84 000 000 Distribution en cas d’urgence en priorisant les quartiers urbains très défavorisés OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 1 000 000 84 000 000 Distribution en cas d’urgence en priorisant les quartiers urbains très défavorisés 4.1.2.2 Apporter un soutien alimentaire ponctuel lié à une catastrophe naturelle en milieu urbain CIBLE / Les personnes vivant dans l’extrême pauvreté en zone urbaine. COMPOSITION DU PLAT / Les cantines au nombre de 12, ont une capacité de distribution de 4 000 plats chauds par jour de fonctionnement. La nourriture est préparée sur la base du régime haïtien, riz, pois, poulet en majorité et couvre les besoins énergétiques d’un repas pour une personne. OBJECTIF / Il est convenu qu’une quantité de plats de 1 million sera distribuée chaque année. SUBSIDE Un plat chaud d’une valeur estimée à 70 HTG.
  • 51. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 45 4.1.2.3 Permettre un relèvement suite à une catastrophe naturelle CIBLE / Un ménage déterminé comme vivant dans l’extrême pauvreté et nécessitant une intervention immédiate. BON DIJANS OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non rural et urbain FAES 100 000 1 070 128 480 000 Cash transfert unique de 1 000 HTG, pour les familles sinistrées OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 100 000 128 480 000 Distribution en cas d’urgence OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 100 000 128 480 000 Au final 400 000 personnes auront bénéficiées OBJECTIF / Il est déterminé que 100 000 bons seront distribués chaque année. SUBSIDE / 1 000 HTG de subvention versée par les agences de transfert d’argent autorisées en Haïti. Le numéro de CIN est indispensable.
  • 52. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 46 4.2 PROMOUVOIR ET DÉVELOPPER LE CAPITAL HUMAIN DE LA POPULATION Le capital humain se base sur deux piliers : le secteur de la santé et le secteur de l’éducation. 4.2.1 LE SECTEUR DE LA SANTÉ : ASSURER UNE AMÉLIORATION SIGNIFICATIVE DE LA SANTÉ DES POPULATIONS »» Assurer un meilleure santé des femmes »» Lutter contre les maladies transmissibles »» Assurer une meilleure couverture de l’offre des soins minimaux »» Améliorer l’inclusion des populations dans un système assurantiel (Contributif) Le secteur de la santé mettra en œuvre une large campagne de planification familiale et de prévention au choléra. De plus, il renforcera ses structures de santé dans le but de pouvoir délivrer plus de soins aux populations des zones prioritaires. Le secteur développera également un volet contributif d’assurance santé avec la Kat Solidarite, chaque personne pourra ainsi cotiser à la hauteur de ses moyens pour recevoir des soins.
  • 53. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 47 4.2.1.1 Assurer un meilleure santé des femmes 4.2.1.2 Lutter contre les maladies transmissibles PLANIFICATION FAMILIALE OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non rural et urbain MSPP — — — Cibler les femmes de 15 à 49 ans, promouvoir l’accès à la planification familiale- ce projet devra se mettre en oeuvre lors du prochain exercice OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES — — 150 000 000 L’appui doit se faire au niveau de la mise en place de centres de santé dans chaque section de santé dans chaque section communale pour permettre aux personnes d’avoir accès aux soins OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES — — 150 000 000 L’appui soit de faire au niveau de la mise en place des centres de santé dans chaque section communale pour permettre aux personnes d’avoir accès aux besoins CAMPAGNE DE PRÉVENTION CHOLÉRA OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non rural et urbain MSPP — — 40 000 000 Mise en place de centre de santé communautaires, il faut développer l’offre avec la coopérative cubaine OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES — — 40 000 000 L’appui doit se faire au niveau de la mise en place de centres de santé dans chaque section de santé dans chaque section communale pour permettre aux personnes d’avoir accès aux soins OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES — — 40 000 000 L’appui soit de faire au niveau de la mise en place des centres de santé dans chaque section communale pour permettre aux personnes d’avoir accès aux besoins
  • 54. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 48 4.2.1.3 Assurer une meilleure couverture de l’offre des soins minimaux 4.2.1.4 Améliorer l’inclusion des populations dans un système assurantiel (Contributif) CENTRE DE SOINS COMMUNAUTAIRES OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non rural et urbain MSPP — — — Développer un projet de santé pour la mise en place de pharmacies communautaires offrant des soins minimum OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES — — 200 000 000 Projet à développer et implémenter OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES — — 200 000 000 L’appui soit de faire au niveau de la mise en place des centres de santé dans chaque section communale pour permettre aux personnes d’avoir accès aux besoins KAT SOLIDARITE OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES oui urbain OFATMA 750 000 — 190 000 000 Programme d’assurance santé contributif, cotisation avec accès à un paquet minimum de santé. Investissement de départ pour le système de gestion OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 1 200 000 — — Ce projet est contributif, une fois le système mis en oeuvre, le financement se fait sur le modèle assurantiel et ne demande pas de fonds gouvernementaux, seulement la mise en oeuvre doit s’accompagner d’un renforcement conséquent de l’offre de soin via les centre de santé OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 2 500 000 — — L’appui soit de faire au niveau de la mise en place des centres de santé dans chaque section communale pour permettre aux personnes d’avoir accès aux besoins
  • 55. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 49 4.2.2 LE SECTEUR DE L’ÉDUCATION : PROMOUVOIR UNE ÉDUCATION POUR TOUS 4.2.2.1 Offrir une éducation fondamentale gratuite CIBLE / Les 1.2 millions d’enfants scolarisés de la 1re à la 6e année fondamentale. Ce programme vise à subventionner les écoles pour offrir un service d’éducation gratuite dans le but de promouvoir l’éducation pour tous. SUBSIDE / 3870 HTG par an et par enfant pour les écoles privées et 250 HTG pour les enfants des écoles publiques PSUGO OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non rural et urbain MENFP 1 500 000 3 915 2 400 000 000 Subvention versées aux écoles nationales et privées pour atteindre la gratuité scolaire pour le fondamental, subvention de 90$ USD par élève pour 1 année OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 1 500 000 2 400 000 000 Couverture de 1,5 M d’enfants à 90 $ USD par enfant pour une année scolaire- l’appui des financement internationaux est indispensable pour soutenir ce projet OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 1 500 000 2 400 000 000 Couverture de 1,5 M d’enfants à 90 $ USD par enfant pour une année scolaire - l’appui des financement internationaux est indispensable pour soutenir ce projet
  • 56. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 50 4.2.2.2 Promouvoir la rétention des enfants du fondamental à l’école CIBLE / Les 1.2 millions d’enfants scolarisés doivent trouver un plat chaud chaque jour pour les inciter à rester à l’école et leur donner les moyens d’apprendre. SUBSIDE / 28 HTG par plat CANTINES SCOLAIRES OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non rural et urbain PNCS 100 000 3 900 468 000 000 Fourniture d’un repas chaud par élève pour 160 jours de classe, 0.66 $ USD par plat par jour, soit 90$ USD par élève par année OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 1 200 000 6 614 992 800 Couverture de 1,2 M d’enfants pour une année à 0,66 $ USD le repas, sur base de 160 jours de classe, les financements internationaux doivent intervenir pour soutenir le projet OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 1 200 000 6 614 992 800 Couverture de 1,2 M d’enfants pour une année à 0,66 $ USD le repas, sur base de 160 jours de classe, les financements internationaux doivent intervenir pour soutenir le projet
  • 57. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 51 4.2.2.3 Promouvoir l’alphabétisation de la population CIBLE / Les personnes âgées de 18 à 65 ans qui ne sont pas alphabétisées. PROJET / Le projet vise à alphabétiser 1 million de personnes d’ici 2016. ALPHABÉTISATION OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non rural et urbain SEA/MENFP 150 000 1 119,01 167 852 054 Appui de la coopération cubaine pour 300 K de plus cette année OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 150 000 167 852 054 150 000 nouvelles personnes alphabétisées OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 150 000 167 852 054 Au final 750 000 personnes seront alphabétisées
  • 58. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 52 4.2.2.4 Promouvoir l’éducation supérieure KORE ETIDYAN OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non urbain FAES 30 000 18 540 667 440 000 Cash transfert au étudiants des universités d’Haïti pour promouvoir l’éducation supérieure OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 30 000 667 440 000 OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 30 000 667 440 000 CIBLE / Les ménages vulnérables contenant un étudiant inscrit à l’université d’Haïti, âgés de moins de 30 ans, et validant son année universitaire. OBJECTIF / Les étudiants des universités d’État d’Haïti représentant 30 000 personnes chaque année. SUBSIDE / 2 000 HTG par mois durant 9 mois
  • 59. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 53 CIBLE / Les ménages extrêmement vulnérables, dont le chef de famille a une activité agricole. OBJECTIF / Le programme vise à appuyer les agricul- teurs en leur mettant à disposition des kits de semences, kits de pêche, cabris, engrais, outils pour qu’ils aient les moyens de cultiver leurs terres. SUBSIDE / Kit semence d’une valeur de 1 850 HTG. KORE PEYIZAN OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non rural FAES 100 000 1 850 222 000 000 Projet de distribution d’intrants agricoles, semences et kits de pêches, une distribution lors des 3 saisons de semence non rural MARNDR 240 000 000 Subvention engrais non rural MARNDR 45 000 000 Subvention de semences non rural MARNDR 1 300 Distribution de cabris à mettre en oeuvre OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 100 000 222 000 000 Appui aux agriculteurs pour relancer la production nationale 240 000 000 Appui aux agriculteurs 1 seul programme devra se mettre en oeuvre pour la distribution de semence 46 800 000 Appui à 30 000 nouvelles familles d’éleveurs OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 100 000 222 000 000 240 000 000 46 800 000 4.3 PROMOUVOIR L’INSERTION ÉCONOMIQUE 4.3.1 AUGMENTER LES CAPACITÉS DE PRODUCTIONS DU SECTEUR AGRICOLE
  • 60. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 54 CIBLE / Les ménages dont le chef de famille est une femmeavecuneactivitéproductiveet/oucommerciale. OBJECTIF / Le projet a deux volets, un rural et un urbain. Dans le milieu urbain, des microcrédits de 5 000 à 25 000 HTG seront accordés sur des périodes de 6 à 12 mois avec un taux de 2 % annuel. Dans le milieu rural, des microcrédits autour de 5 000 HTG seront accordés sur des périodes maximales de 6 mois. Dans les deux cas, des groupes de caution solidaires seront formés par 5 personnes, garantissant les crédits et assurant un meilleur taux de remboursement. Le projet vise à formaliser les petites entreprises des bénéficiaires et à leur donner un moyen de sécuriser une activité génératrice de revenu. TI KREDI OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non rural et urbain FAES 4 000 13 750 66 000 000 Accès au micro crédit des femmes pour faciliter l’accès à une activité génératrice de revenu-vise les marchandes, les business informels- initiés sur le modèle du projet similaire du FIDA OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 6 500 40 000 000 Le remboursement des prêts permet à de nouvelles personnes d’avoir accès aux prêts sans que l’État n’ait à contribuer de nouveau. Nous ajouterons 4 000 nouvelles personnes. De plus nous injecterons 40 M HTG pour le secteur rural pour ajouter 2 500 bénéficiaires OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 6 500 Le remboursement des prêts permettra de donner accès à de nouvelles personnes sans avoir besoin de rajouter de l’argent. 6 500 nouveaux bénéficiaires viendront donc grossir les bénéficiaires. Au total c’est 17 000 personnes qui seront bénéficiaires 4.3.2 AUGMENTER L’INCLUSION DES PLUS VULNÉRABLES DANS LES SECTEURS BANCAIRES Dans l’ensemble de ses interventions la stratégie vise l’inclusion des personnes aux services bancaires leur permettant d’épargner et de sécuriser leur argent. Dans la mesure des possibilités logistiques, des cartes de débit seront fournies aux bénéficiaires pour récupérer leur transfert. Faciliter l’accès des plus vulnérables au crédit
  • 61. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 55 4.4 DÉVELOPPER UN ENVIRONNEMENT PLUS SAINS ET UN ACCÈS AU LOGEMENT DÉCENT 4.4.1 DÉVELOPPER LES INFRASTRUCTURES RURALES Au cours de cette période la coordination développera une stratégie de développement des infrastructures rurales et renforcera la partie HIMO pour générer des emplois dans les zones rurales. CIBLE / Dans les zones urbaines, sélection de quartiers défavorisés. PROJET / Amélioration de l’environnement par la pause de lampadaires solaires, la réparation de maisons, la construction de latrines et de canaux de drainage des eaux et tout autre construction qui sera nécessaire selon l’évaluation du quartier. HIMO OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non rural MARNDR Projet à préciser pour la suite, il est nécessaire de mettre en œuvre un volet HIMO pour appuyer les zones rurales OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 200 000 000 Projet à mettre en œuvre OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 200 000 000 RANJE KAY KARTIER/ BANM LUMIE-BANM LAVI OBJECTIFS 2013-2014 CONTRIBUTIF MILIEU INSTITUTION BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE (HTG) TOTAL (HTG) COMMENTAIRES non urbain UCLBP 25 10 875 000 326 250 000 25 quartiers à réhabiliter, enveloppe estimative pour nouveau projet à attribuer OBJECTIFS 2014-2015 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 25 326 250 000 Assurer la continuité du projet OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES 25 326 250 000 4.4.2 DÉVELOPPER LES INFRASTRUCTURES URBAINES
  • 62. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 56 4.5 COMMENT LES ACTIONS DU PARP VIENNENT AGIR SUR LES PROBLÈMES IDENTIFIÉS? OBJECTIF 2013-2014 OBJECTIF 2014-2015 LES PROBLÈMES IDENTIFIÉS OMD PROJETS BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE HTG BUDGET HTG NOMBRE DE BÉNÉFICIAIRES BUDGET HTG Manque d’emploi 1 HIMO - 200 000 000,00 Ti Kredi 4 000 13 750,00 66 000 000,00 6 500 40 000 000,00 Kore Peyizan 507 000 000,00 508 800 000,00 Taux de pauvreté et inégalité élevée 1 Kore Moun Andikape 17 000 12 000,00 258 336 000,00 25 000 180 000 000,00 Kore Ti Gran Moun 7 500 4 800,00 43 200 000,00 25 000 223 200 000,00 Resto Communautaire 150 000 5 750,00 690 000 000,00 150 000 360 000 000,00 Ti Manman Cheri 100 000 7 680,00 921 600 000,00 100 000 921 600 000,00 Panye Solidarite 600 000 504,00 362 880 000,00 600 000 362 880 000,00 Kantin Mobil 1 000 000 70,00 84 000 000,00 1 000 000 84 000 000,00 Bon Dijans 100 000 1 070,00 128 400 000,00 100 000 128 400 000,00 Manque de couverture en éducation 2 Ti Manman Cheri 100 000 7 680,00 921 600 000,00 100 000 921 600 000,00 PSUGO 1 500 000 3 915,00 2 400 000 000,00 1 500 000 2 400 000 000,00 Cantines scolaires 100 000 3 900,00 468 000 000,00 1 200 000 6 614 992 800,00 Alphabétisation 150 000 1 119,01 167 852 054,00 150 000 167 852 054,00 Kore Etidyan 30 000 18 540,00 667 440 000,00 30 000 667 440 000,00 Manque d’accès aux soins 4,5,6 Planification familliale - 150 000 000,00 campagne de prévention Choléra 40 000 000,00 40 000 000,00 Centre de soins communautaires - 200 000 000,00 Kat Solidarite 750 000 190 000 000,00 1 200 000 - Main d’oeuvre non qualifiée 1,2 Environnement dégradé et non accès à l’eau potable et à l’assainissement 7 Ranje Kay Kartier/ Banm Lumie- Banm Lavi 25 10 875 000,00 326 250 000,00 25 326 250 000,00 Faible impact des politiques publiques 8 RUB 500 000 200,00 120 000 000,00 1 000 000 240 000 000,00 SE 40 000 000,00 40 000 000,00 Mise en oeuvre du PARP
  • 63. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 4 AXES STRATÉGIQUES DU PARP ET DÉFINITION DE EDE PÈP 57 OBJECTIF 2015-2016 NOMBRE DE BÉNÉFICIAIRES BUDGET HTG ORGANISME RESPONSIBLE COMMENTAIRES 200 000 000,00 MARNDR Le MEF et le MARNDR doivent travailler à la création d’emploi. Une stratégie d’action devra être présentée d’ici la fin du mois de juin 2014. Les budgets nécessaires devront étre validés par le Premier Ministre et insérés dans le budget national avant son dépot au Parlement. 6 500 0 MEF-FAES 508 800 000,00 MARNDR 30 000 216 000 000,00 MAST Les projets de soutien aux populations vulnérables devront etre implémentés aux populations les plus nécessiteuses. Une harmonisation est nécessaire pour ne pas duppliquer la perception des bénéfices. 30 000 259 200 000,00 MAST-ONA 150 000 135 000 000,00 MAST 100 000 921 600 000,00 FAES 600 000 362 880 000,00 FAES 1 000 000 84 000 000,00 FAES 100 000 128 400 000,00 FAES 100 000 921 600 000,00 FAES Les programmes visent à promouvoir l’accès à l’éducation 1 500 000 2 400 000 000,00 MENFP 1 200 000 6 614 992 800,00 MENFP 150 000 167 852 054,00 MENFP 30 000 667 440 000,00 MENFP-FAES 150 000 000,00 MSPP Un important développement de ce secteur est demandé, un projet spécial de pharmacies communautaires ou de cliniques mobiles 40 000 000,00 MSPP 200 000 000,00 MSPP 2 500 000 0 MAST-OFATMA MENFP-MAST L’éducation nationale et les affaires sociales doivent produire un plan d’action pour renforcer la formation professionnelle 25 326 250 000,00 UCLBP-MTPTC-DINEPA Développer l’accès a l’eau 1 000 000 240 000 000,00 MAST-FAES La sélection des vulnérables et la mise en oeuvre d’un systeme national d’information est une priorité en coordination des acteurs. 40 000 000,00 ONPES La production de données statistiques est à la charge de l’ONPES, CNSA, IHSI, CNIGS PRIMATURE Cellule de coordination à la Primature
  • 64.
  • 65. 5. STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP
  • 66. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP 60
  • 67. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP 61 Les composantes décrites plus haut s’inscrivent dans l’axe stratégique fondamental de ce plan : Réduire les inégalités et promouvoir l’insertion sociale. Elles sont structurées et interagissent de manière à faire de cette énoncée une réalité. Pour cela, différentes orientations qui doivent assurer des bases solides à l’édification de ce plan. Ainsi, 3 axes fondamentaux viennent soutenir l’implémentation de ce plan. 5.1 ANCRAGE INSTITUTIONNEL DE LA STRATÉGIE EDE PÈP 5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP PRIMATURE Coordination nationale COMITÉ INTERMINISTÉRIEL DES DROITS DE LA PERSONNE Pilotage MAST-MENFP-MSPP-MPCE-MARNDR-MEF Agences d’implémentation MPCE Coordination IHSI-CNIGS-CNSA-ONPES Ciblage, suivi et évaluation
  • 68. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP LES ACTIONS DU MAST OBJECTIFS 2013-2014 OBJECTIFS 2014-2015 COMPOSANTES PROJETS BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE HTG TOTAL HTG BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG Insertion Sociale Récurent Kore Moun Andikape 17 000 12 000,00 258 336 000,00 25 000 180 000 000,00 Kore Ti Gran Moun 7 500 4 800,00 43 200 000,00 25 000 223 200 000,00 Resto Communautaire 150 000 5 750,00 690 000 000,00 150 000 360 000 000,00 Ti Manman Cheri 100 000 7 680,00 921 600 000,00 100 000 921 600 000,00 URGENCE Panye Solidarite 600 000 504,00 362 880 000,00 600 000 362 880 000,00 Kantin Mobil 1 000 000 70,00 84 000 000,00 1 000 000 84 000 000,00 Bon Dijans 100 000 1 070,00 128 400 000,00 100 000 128 400 000,00 Capital Humain SANTÉ Kat Solidarite 750 000 190 000 000,00 1 200 000 - Systeme d’information RUB 500 000 200,00 120 000 000,00 1 000 000 240 000 000,00 TOTAL 2 798 416 000,00 2 500 080 000,00 LES ACTIONS DU MENFP OBJECTIFS 2013-2014 OBJECTIFS 2014-2015 COMPOSANTES PROJETS BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE HTG TOTAL HTG BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG Capital Humain PSUGO 1 500 000 3 915,00 2 400 000 000,00 1 500 000 2 400 000 000,00 Cantines scolaires 100 000 3 900,00 468 000 000,00 1 200 000 6 614 992 800,00 Alphabétisation 150 000 1 119,01 167 852 054,00 150 000 167 852 054,00 Kore Etidyan 30 000 18 540,00 667 440 000,00 30 000 667 440 000,00 TOTAL 3 703 292 054,00 9 850 284 854,00 62
  • 69. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES AGENCE D’EXÉCUTION 30 000 216 000 000,00 il est nécessaire d'uniformiser les processus de paiement et les montants doivent etre reduit à 500HTG par mois CAS et FAES 30 000 259 200 000,00 Il est nécessaire de revoir les procedures et de mettre le montant à 500HTG par mois. Il faut augmenter le nombre de cotisant de l'ONA CAS et ONA 150 000 135 000 000,00 limiter à 300 restaurants, 500 plats par jour par restaurant, 20 jours par mois, plat vendu 10HTG MAST 100 000 921 600 000,00 100000 mères pour 12 mois de subvention FAES 600 000 362 880 000,00 distribution d'un kit une fois FAES 1 000 000 84 000 000,00 distribution de 1 plat chaud une fois gratuitement FAES 100 000 128 400 000,00 1 bon de 1000HTG versé une fois FAES 2 500 000 0 extension de l'acces à l'assurance maladie OFATMA 1 000 000 240 000 000,00 systeme d'enregistrement des personnes FAES 2 347 080 000,00 OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES AGENCE D’EXÉCUTION 1 500 000 2 400 000 000,00 programme pour l'école gratuite MENFP 1 200 000 6 614 992 800,00 apport de 1 plat chaud par jour dans les écoles PNCS 150 000 167 852 054,00 alphabétiser 450 000 personnes SEA 30 000 667 440 000,00 subvention de 18000HTG par étudiant chaque année FAES 9 850 284 854,00 63
  • 70. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP LES ACTIONS DU MSPP OBJECTIFS 2013-2014 OBJECTIFS 2014-2015 COMPOSANTES PROJETS BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE HTG TOTAL HTG BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG Capital Humain SANTÉ Planification familliale - 150 000 000,00 campagne de prévention Choléra 40 000 000,00 40 000 000,00 Centre de soins communautaires - 200 000 000,00 TOTAL 40 000 000,00 390 000 000,00 LES ACTIONS DU MPCE OBJECTIFS 2013-2014 OBJECTIFS 2014-2015 COMPOSANTES PROJETS BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE HTG TOTAL HTG BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG Habitat-environnement Ranje Kay Kartier/ Banm Lumie- Banm Lavi 25 10 875 000,00 326 250 000,00 25 326 250 000,00 Systeme de suivi et évaluation SE 40 000 000,00 40 000 000,00 TOTAL 366 250 000,00 366 250 000,00 LES ACTIONS DU MARNDR OBJECTIFS 2013-2014 OBJECTIFS 2014-2015 COMPOSANTES PROJETS BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE HTG TOTAL HTG BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG Initiatives économiques Kore Peyizan 507 000 000,00 508 800 000,00 Environnement- Habitat HIMO - 200 000 000,00 TOTAL 507 000 000,00 708 800 000,00 LES ACTIONS DU MEF OBJECTIFS 2013-2014 OBJECTIFS 2014-2015 COMPOSANTES PROJETS BÉNÉFICIAIRES COÛT UNITAIRE HTG TOTAL HTG BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG Initiatives économiques Ti Kredi 4 000 13 750,00 66 000 000,00 6 500 40 000 000,00 TOTAL 66 000 000,00 40 000 000,00 64
  • 71. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES AGENCE D’EXÉCUTION 150 000 000,00 Renforcer le volet de planification familiale, definir des objectifs clairs et les lieux d'action MSPP 40 000 000,00 Renforcer le volet de planification familiale, definir des objectifs clairs et les lieux d'action MSPP 200 000 000,00 Développer un projet d'acces aux soins, pharmacies communautaires ou cliniques mobilesà implémenter à travers le pays MSPP 390 000 000,00 OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES AGENCE D’EXÉCUTION 25 326 250 000,00 25 quartiers par an à rénover UCLBP 40 000 000,00 Production des rapports et suivi des projets ONPES 366 250 000,00 OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES AGENCE D’EXÉCUTION 508 800 000,00 Programme de distribution de semences, engrais, kits de pêche, outils, cabrits à répartir entre FAES et MARNDR. Uniformiser les actions FAES et MARNDR 200 000 000,00 Développer pour l'exercice prochain le projet d'emploi rural et le mettre en oeuvre MARNDR 708 800 000,00 OBJECTIFS 2015-2016 BÉNIFICIAIRES BUDGET HTG COMMENTAIRES AGENCE D’EXÉCUTION 6 500 0 Développer le micro crédit en zone rurale et urbaine FAES+ autres - 65
  • 72. PLAN D’ACTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EXTRÊME 5 STRATÉGIE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PARP 66 5.1.1 CONSOLIDATION DU SYSTÈME NATIONAL, DÉPARTEMENTAL, COMMUNAL D’INFORMATION »» Axe I : Connaissance plus précise des contraintes et des potentialités du territoire par les décideurs »» Axe II : Cartographies plus appropriées afin de garantir de bonnes délimitations administratives géographiques des Collectivités locales concernées par les moyens et méthodes. »» Axe III : Développement d’un système d’information national à l’échelle communale pour la planification et la prise de décision stratégique. »» Axe IV : Assistance et formation sur les concepts de la politique de sortie de la pauvreté et mobilité. Ce point vise à consolider les compétences et qualifications de l’administration des collectivités territoriales afin qu’elles soient aptes à remplir leurs fonctions de façon efficace, en effet, le rôle des collectivités territoriales est centrale dans l’implémentation du plan pour répondre aux besoins des populations locales. Ce programme a lieu dans le cadre du plan national de décentralisation qui est une condition essentielle du développement. Les transferts se feront au fur et à mesure que leur niveau de compétence leur permettra de gérer efficacement leur territoire. Ces formations se feront sur les axes suivants et seront assurés dans les 140 communes.