SlideShare ist ein Scribd-Unternehmen logo
1 von 74
GRR6535 Erikursus prantsuse 
keele lingvistikast
La lexicologie française et la 
lexicographie
La lexicologie est l’étude du lexique, du 
vocabulaire d’une langue, dans ses relations 
avec les autres composants de la langue, 
phonologiques et syntaxiques, et avec les 
facteurs sociaux, culturels et psychologiques
• Le terme apparaît la première fois dans 
l’Encyclopédie en 1765, ainsi que le terme 
lexicographie 
• C’est à partir de Ferdinand de Saussure que la 
lexicologie acquiert son autonomie
• Étymologie : 
• Léxis › léxikon › lexicon › lexique m. 
• Léxis : « mot, récit », ne pas confondre avec 
logos, la même racine que lego en grec ancien 
et en latin : ramasser, recueillir, cueillir ; 
enlever, réunir ; lire (à haute voix)
Objet de la lexicologie 
1) La lexicologie a pour tâche d’établir la liste 
des unités qui constituent le lexique, et de 
décrire les relations entre ces unités 
D’autre part, on va plus loin, le lexique 
s’organise sur les deux plans du sens et de la 
forme :
• La sémantique lexicale qui analyse le sens 
des mots et les relations de sens qu’ils 
entretiennent entre eux 
• La morphologie lexicale qui analyse la 
structure des mots et les relations de forme 
qui existe entre eux
• La forme des mots variables est liée à leur 
emploi dans la phrase 
• Cette variation est appelée flexion : 
conjugaison, déclinaison (en français chez les 
pronoms uniquement de façon rudimentaire), 
nombre, genre 
• La flexion est l’objet de la morphologie 
flexionnelle
Domaines voisins 
1) Le lexique est partiellement représenté et 
décrit dans les dictionnaires 
La fabrication/composition et l’études des 
dictionnaires est la lexicographie 
2) On distingue le lexique général, appelé aussi 
lexique commun et les lexiques de spécialités. 
L’étude des lexiques des spécialités est la 
terminologie
3) Les mots sont attestés dans des textes, donc, 
la lexicologie est liée à la stylistique et l’analyse 
du discours 
4) La lexicométrie ou statistique lexicale mesure 
la fréquence des mots dans un texte ou dans un 
ensemble de textes que l’on appelle le corpus
LE MOT 
• Le mot est l’unité lexicale 
• L’identité d’un mot est constituée de trois 
éléments : 
- une forme 
- un sens 
- une classe grammaticale ou partie du discours
Les classes grammaticales/parties du 
discours 
Il en existe neuf, selon le rôle syntaxique : 
- noms 
- pronoms 
- verbes 
- adjectifs 
- déterminants 
- adverbes 
- prépositions 
- conjonctions 
- interjections
D’après la présence ou l’absence de flexion, on 
distingue les : 
- variables : noms, pronoms, adjectifs, verbes, 
déterminants 
- invariables : prépositions, conjonctions, 
interjections
Les unités constituantes de la phrase 
• Noms : désignent des personnes, des objets, 
des créations de la pensée ou des lieux, se 
sont des substantif 
• Verbes et adjectifs, groupés sous le nom de 
verbaux, désignent des procès et des états
• Adverbes représentent une propriété de 
même nature que l’adjectif, pais concernant le 
procès, lié au verbe ou un état, lié à l’adjectif 
(on ne peut pas les lier au nom : très table) 
• Prépositions et conjonctions indiquent une 
relation logique entre les parties du discours 
et les phrases
• Articles déterminent les substantifs 
• Pronoms se substituent aux noms ou se 
réfèrent aux actants de la communication 
• NB! Interjections sont des mots qui sont des 
phrases ou des mots-phrases et non des 
constituants de la phrase
• On oppose aussi les parties du discours 
majeures : noms, verbes, adjectifs et 
adverbes, celles qui ont un sens, et 
• les parties du discours mineures : celles qui 
ne signifient rien elles-mêmes
• NB ! Parfois on dit pour classes 
grammaticales/parties du discours, catégorie 
grammaticale 
• Les catégories grammaticales définissent les 
modifications que peuvent subir les parties du 
discours : le temps, la personne, le nombre, le 
genre
La forme 
• Les mots variables, qui ont une flexion : 
conjugaison, déclinaison, genre, nombre, ont 
plusieurs formes 
Ex : parler, parles, parlent etc. 
Je, me, moi etc. 
Chat, chatte, chats, chattes
• On utilise, et cela conventionnellement, l’une 
des formes du mot pour le nommer en tant 
qu’unité lexicale : 
- le masc sg des noms (pas dans toutes les 
langues) 
- l’infinitif des verbes (pas dans toutes les 
langues)
• NB ! Tous les mots graphiques ne sont pas 
nécessairement des unités lexicales 
Exemple : leu ne signifie plus rien en français 
moderne, entre uniquement dans la locution à 
la queue leu leu 
D’un autre côté : 3 unités lexicales : pomme, de, 
terre peuvent en former une quatrième : 
pomme de terre
Le problème existe dans la nature-même du mot 
français. Il est beaucoup plus aisé de définir un 
phonème et un morphème en français qu’un 
mot !
Le sens 
• En principe, il y a autant de mots qu’il y a des 
sens, donc : 
Bise „vent du nord“ 
Bise „baiser“, sont deux mots différents
Le lexique 
• L’ensemble de mots d’une langue constitue 
son lexique 
• La statistique lexicale oppose lexique et 
vocabulaire (ne pas confondre avec le sens 
dans la langue de tous les jours !) 
• Cette opposition correspond à celle entre la 
langue et le discours
• Les unités du lexique (unités lexicales) sont 
appelées aussi les lexèmes [unités (virtuelles) 
qui composent le lexique] 
• les unités du discours sont les vocables (un 
lexème dans le discours) 
• les mots (n’importe quelle réalisation en 
parole)
• Exemple : 
Le petit garçon caresse le petit chat, comporte 7 
mots, 5 vocables
• D’après cette formulation, le lexème est une 
unité lexicale faisant partie du lexique – le 
stock potentiel de l’individu ou de toute une 
langue 
• Le vocable et le mot sont des unités de 
vocabulaire, unités effectivement employées 
dans un acte de communication donné
Les sous-ensembles du lexique 
• Le lexique général est commun à tous les 
locuteurs 
• Les lexiques de spécialités sont liés à des 
domaines précis. L’étude des lexiques de 
spécialités est la terminologie
• Le lexique varie partiellement selon trois facteurs 
principaux : le temps, l’espace, le registre 
• Le temps : la variation diachronique 
• L’espace : la variation diatopique 
• Le registre : la variation diastratique 
familier (langue parlée), littéraire (dans des textes 
littéraires), argotique (langue parlée spécifique), 
vulgaire (jugement moral ou esthétique) etc. 
• La détermination reste difficile
• Souvent, on sous-entend sous „registre“ 
toutes les variations possibles!
• La fréquence : Un petit nombre de mots très 
fréquents constituent un noyau autour duquel 
se superposent des couches de fréquence 
moindre, jusqu’aux très rares et hapax, (‛άπαξ 
λεγόμενον) attestés une seule fois 
• La fréquence peut être contestée, sauf, si elle 
est tirée d’un corpus
Les mots problématiques 
Les noms propres 
• En principe, ils ne sont pas des mots de la 
langue, il n’ont pas de sens 
• Beaucoup de noms de villes et de pays ont 
une forme française, qui doit être répertoriée 
dans le lexique du français : Londres, Milan, 
Gênes, Nouvelle-Orléans etc.
Les noms de personnes entrent dans le lexique 
dans les cas suivants : 
• Les noms de personnes désignant une classe 
d’individus : tartuffe, don Juan 
• Cela s’appelle antonomase 
• Elle peut être très cachée par l’évolution du 
language : renard, c’était Renart du «Roman 
de Renart », au lieu de « goupil »‹ vulpiculus ‹ 
vulpes
• NB ! Certains linguistes les placent sous le 
phénomène de métonymie – une figure de 
rhétorique consistant à désigner un objet ou 
une notion par un terme autre que celui qu’il 
faudrait : 
un Picasso = un tableau de Pablo Picasso 
Le Robert etc.
• Les noms de personnes entrent également 
dans des comparaisons figées à valeur 
intensive : riche comme Crésus, vieux comme 
Hérode 
• Ces noms propres ne sont pas normalement 
considérés comme des unités lexicales, ils 
n’entrent pas dans Le Robert par exemple
Des produits fabriqués sont nommés par le nom 
de leur inventeur : 
• poubelle (d’après le nom du préfet de la Seine 
qui imposa ce récipient destiné aux ordures en 
1884) 
• guillotine (d’après le docteur Guillotin, qui 
préconisa l’usage de ce moyen d’exécution)
Des produits fabriqués ont un nom de marque : 
• frigidaire (‹ frigidarium « glacière ») 
• velcro [‹ vel(ours) + cro(chet)], deux rubans 
qui s’agrippent 
• sopalin, calepin etc. 
• L’emploi de noms de marque est souvent 
critiqué
• Le nom propre peut être intégré 
complètement dans la langue, une minorité 
connaît de quoi il s’agissait au départ : 
poubelle
Les noms propres entrent massivement dans le 
lexique par leurs dérivés: 
• par les noms de lieux : français, parisien etc. 
• par les noms d’auteurs ou de personnages : 
marxisme, proustien, gargantuesque etc.
Les mots „virtuels“ 
• On peut improviser des mots, qui ne sont pas 
nécessairement parties intégrantes du lexique 
• Tel ou tel mot „virtuel“ peut se lexicaliser au fur 
et à mesure que l’usage l’impose - il est 
lexicalisé ; tel autre ne le sera peut être jamais, 
parce que les mécanismes de la formation n’ont 
pas été respectés 
• Ces mécanismes ne sont pas encore totalement 
décrits
Les mots étrangers 
• Les emprunt ont de différents niveaux 
d’intégration : 
- ils peuvent être assimilés quand ils sont 
conformes aux structures du français : 
sentimental (un anglicisme, qui devrait être 
*sentimentel), mais convient quand-même
- les emprunts qui coulent, un peu changés 
parfois, à peu près dans les moules phonétiques, 
orthographiques et morphologiques : bifteck ‹ 
beeftsteak, relooker ‹ look 
- les emprunts qui ne peuvent pas tout à fait 
appartenir à la langue française par leur 
phonétisme (ou l’orthographe) : apartheid, 
tchador, building etc.
• Emprunt : tout élément provenant d’une autre 
langue 
• Calque : l’emprunt qui résulte d’une traduction 
littérale soit d’une expression : 
col blanc ‹ white-collar 
soit d’une acception : 
souris „boîtier connecté à un ordinateur“ ‹ mouse 
• Xénisme : l’emprunt qui correspond à une réalité 
étrangère : toundra, steppe, kolkhose etc.
Le signe linguistique 
• La sémantique lexicale a pour objet l’étude du 
sens des unités lexicales
Le signe linguistique et le référent 
• Ferdinand de Saussure définit le signe comme 
une entité à double face 
- l’une sensible, qui est son signifiant, 
- l’autre abstraite, qui est son signifié
• Le signifiant est l’aspect formel du signe qui 
évoque un contenu sémantique 
• Le signifié est le contenu sémantique évoqué 
par le signifiant 
• L’opposition expression/contenu est parfois 
équivalente à signifiant/signifié
• Au signifiant orale et graphique pomme est 
associé le signifié (sens) « fruit du pommier » 
• Les signes linguistiques permettent au 
locuteur de parler de la réalité qui l’entoure 
• Un locuteur a la propriété de pouvoir renvoyer 
aux objets du monde qui sont extérieurs à la 
langue, ces objets sont les référents
• Il ne faut pas confondre les signes 
linguistiques et les référents 
• On mange la pomme, le fruit, et non le mot ou 
signifiant pomme, ni le signifié de pomme
• Les référents peuvent être matériels ou 
conceptuels : êtres, objets, lieux, processus, 
propriétés, événements etc. 
• Ils peuvent relever du monde complètement 
fictif, contesté par certains
Extension et intension 
• Il existe deux possibilités pour définir une 
classe d’objets : 
- définition en extension, quand on énumère les 
éléments dont se compose la classe ; 
- définition en intension, quand on définie la 
classe à l’aide des propriétés communes aux 
objets de la classe
• Sur le plan lexical : 
- l’extension d’un signe est l’ensemble des 
référents auxquels il s’applique 
- l’intension d’un signe est l’ensemble des traits 
qui constituent son signifié
• Exemple : 
- l’extension de fleur est l’ensemble des différentes 
fleurs 
- l’intension de fleur est le sens de fleur composé 
des traits sémantiques : colorée, des végétaux, 
odorantes etc. 
• Extension et intension sont complémentaire : par 
exemple la couleur jaune, par définition en 
intension « coloré », après, on devrait continuer 
en extension « couleur de crocus, de soleil etc.
Dénotation et connotation 
• La dénotation est l’élément stable, non 
subjectif et analysable hors du discours, de la 
signification d’une unité lexicale
• La connotation représente les valeurs 
sémantiques secondes, subjectives ou 
variables selon le contexte, qui viennent se 
greffer sur le sens dénotatif. Les valeurs 
connotatives sont variables selon les locuteurs 
• Les valeurs connotatives ne sont pas faciles à 
définir, parce que les informations qu’elles 
fournissent portent sur autre chose que le 
référent
• Exemple : 
Nuit : 
- Dénotation : opposé de jour, intervalle entre 
coucher et lever du soleil etc. 
- connotation (pour certains locuteurs, dans 
certains contextes) : « tristesse, deuil, période 
lointaine du temps (la nuit des temps) etc.
La définition par inclusion 
• Cela veut dire à peu près « ce qui fait partie » 
et est répandue dans les dictionnaires 
• Effectivement, il est possible de répondre à la 
question « Qu’est-ce que Z ? » en reformulant 
en plusieurs mots ce qui a été exprimé en un 
seul
• La définition par inclusion est une définition 
en intension du signe 
• Le modèle aristotélicien 
Cette représentation du sens lexical a été établi 
par Aristote, selon les catégories logiques genre 
et espèce
• La définition selon Aristote consiste à désigner 
d’abord le genre (la classe générale), dont 
relève le référent du nom à définir, puis à 
spécifier ce qui le différencie des autres 
espèces appartenant au même genre 
• Exemple : 
bronze : alliage de cuivre et d’étain
• Cette définition (du Robert) se compose de 
l’incluant, alliage, qui nomme la catégorie 
générale à laquelle appartient le référent et 
deux traits différenciateurs, cuivre et étain qui 
le distinguent des autres alliages, c’est-à-dire 
des autres référents de la catégorie 
• Alliage est l’incluant ou l’hyperonyme de 
bronze : mot qui lui sert de classificateur
Exemples : 
- pastis : boisson alcoolisée à l’anis 
- oreille : l’un des deux organes constituant 
l’appareil auditif 
- fauteuil : siège à dossier et à bras, à une seul 
place 
• La lecture de la définition peut s’arréter après 
l’incluant : le fauteuil est un siège
• Aristote recommandait le genre prochain : 
siège est le genre prochain à fauteuil ; meuble 
est le genre prochain à siège etc.
• On peut vérifier la relation d’identité à l’aide 
de la double question, c’est alors que la visée 
référentielle apparaît
• Si la réponse est affirmative dans les deux cas, 
la définition est juste : 
- Est-ce que tous les objets appelés bronze sont 
des alliages qui sont constitués de cuivre et 
d’étain ? 
- Est-ce que tous les alliages qui sont constitués 
de cuivre et d’étain sont du bronze ?
• Les substantifs conviennent mieux au modèle 
aristotélicien de la définition, mais peut il 
s’appliquer également pour les verbes et les 
adjectifs 
• Exemples : 
- sauter : quitter le sol, abandonner tout appui 
pendant un instant, par un ensemble de 
mouvements… 
- minime : très petit…
Définitions hypospécifiques, 
suffisantes et hyperspécifiques 
• La définition est hypospécifique quand le 
nombre de traits spécifiques est insuffisant, 
seule la première question reçoit une réponse 
positive :
• Croissant : petite pâtisserie feuilletée 
• Est-ce que tous les croissants sont des petites 
pâtisseries feuilletées ? 
• Est-ce que toutes les petites pâtisseries 
feuilletées sont des croissants ? 
• La définition ne permet pas de différencier 
l’entité dénotée des entités partageant le 
même genre prochain
• La définition est suffisante quand elle répond 
positivement à la double question et on peut 
isoler de façon distinctive la classe des 
référents à laquelle renvoie le signe : 
• Croissant : petite pâtisserie feuilletée, en 
forme de croissant
• La définition est hyperspécifique quand elle 
énumère trop de traits, allant au-delà de la 
description nécessaire, elles sont appelées 
traditionnellement des définitions 
encyclopédiques :
• Sauterelle : insecte orthoptère sauteur, aux 
très longues pattes postérieures, aux larges 
ailes, aux longues antennes fines, dont une 
espèce, la sauterelle verte, est commune en 
été dans les prairies. (Le mâle fait entendre à 
la fin du jour et la nuit une stridulation très 
forte.)
• La définition par inclusion présente une grande 
variété du contenu. Il est difficile de sélectionner 
l’incluant et les traits différenciateurs. Déjà, 
l’incluant qui correspond au genre prochain 
risque d’être peu connu : insecte orthoptère, de 
l’autre côté, il n’est pas toujours facile de trouver 
l’incluant adéquat. 
• Dans la langue parlée, nous utilisons fait, objet, 
truc, machin, chose etc.
• NB ! Deux catégories de mots entrent 
difficilement dans l’analyse par inclusion: 
- les mots primitifs 
- les mots grammaticaux
• Mots primitifs : sont souvent les mots à quoi 
on aboutit en remontant la chaîne des 
inclusions : être, chose, personne, objet etc. 
• Leur analyse est quasi impossible, parce que 
en analysant il faut utiliser des unités 
sémantiquement plus pauvres, or elles 
n’existent pas 
• On dit qu’ils subissent la circularité de type : A 
est définit par B lequel est défini par A
• Mots grammaticaux : ont un contenu pauvre, 
quasi réduit à leur fonction : car, que, si etc. : 
- que : pronom relatif désignant une personne 
ou une chose 
- pronom n’est pas un incluant de l’univers des 
référents mais un incluant de l’univers des 
signes
• Il y a un autre groupe de mots, appelés 
termes collectifs, qui entrent difficilement 
dans le système de l’inclusion, ils attirent le 
soi-disant « faux-incluant » : 
troupeau : réunion d’animaux domestiques 
qu’on élève, nourrit ensemble

Weitere ähnliche Inhalte

Was ist angesagt?

Exposé variation sémantique b.sara et l.zakarya
Exposé variation sémantique b.sara et l.zakaryaExposé variation sémantique b.sara et l.zakarya
Exposé variation sémantique b.sara et l.zakaryaNajlaa Zouaoui
 
Tema 36: El lenguaje-literario. Los géneros literarios. La crítica literaria
Tema 36: El lenguaje-literario. Los géneros literarios. La crítica literariaTema 36: El lenguaje-literario. Los géneros literarios. La crítica literaria
Tema 36: El lenguaje-literario. Los géneros literarios. La crítica literariaMiguel Barrera Lyx
 
Ferdinand de saussure
Ferdinand de saussureFerdinand de saussure
Ferdinand de saussureJaveria Zia
 
Frances linguistica letras_e_artes
Frances linguistica letras_e_artesFrances linguistica letras_e_artes
Frances linguistica letras_e_artesrosiwhindson1000
 
Les racines indo-europeenes et la trajectoire semantique du marqueur discursi...
Les racines indo-europeenes et la trajectoire semantique du marqueur discursi...Les racines indo-europeenes et la trajectoire semantique du marqueur discursi...
Les racines indo-europeenes et la trajectoire semantique du marqueur discursi...DeAndr Espree-Conaway
 
Les Registres De Langue
Les Registres De LangueLes Registres De Langue
Les Registres De Langueguestbb7e3f
 
Alain de benoist - origine des indo-europeens -- race blanche -- clan9
Alain de benoist  - origine des indo-europeens -- race blanche -- clan9Alain de benoist  - origine des indo-europeens -- race blanche -- clan9
Alain de benoist - origine des indo-europeens -- race blanche -- clan9freemens
 
Registres de langue (dans les dictionnaires)
Registres de langue (dans les dictionnaires)Registres de langue (dans les dictionnaires)
Registres de langue (dans les dictionnaires)kimo063
 
Exposé messaoudi le reflet
Exposé messaoudi le refletExposé messaoudi le reflet
Exposé messaoudi le refletNajlaa Zouaoui
 
Variation Diatopique Le Parler Jbli
Variation Diatopique Le Parler JbliVariation Diatopique Le Parler Jbli
Variation Diatopique Le Parler Jbliguest4e68fd8
 

Was ist angesagt? (16)

Exposé variation sémantique b.sara et l.zakarya
Exposé variation sémantique b.sara et l.zakaryaExposé variation sémantique b.sara et l.zakarya
Exposé variation sémantique b.sara et l.zakarya
 
Tema 36: El lenguaje-literario. Los géneros literarios. La crítica literaria
Tema 36: El lenguaje-literario. Los géneros literarios. La crítica literariaTema 36: El lenguaje-literario. Los géneros literarios. La crítica literaria
Tema 36: El lenguaje-literario. Los géneros literarios. La crítica literaria
 
Exposé dictinnaire
Exposé dictinnaireExposé dictinnaire
Exposé dictinnaire
 
Ferdinand de saussure
Ferdinand de saussureFerdinand de saussure
Ferdinand de saussure
 
Frances linguistica letras_e_artes
Frances linguistica letras_e_artesFrances linguistica letras_e_artes
Frances linguistica letras_e_artes
 
Analyse du discours
Analyse du discoursAnalyse du discours
Analyse du discours
 
Les Dictionnaires
Les DictionnairesLes Dictionnaires
Les Dictionnaires
 
Les racines indo-europeenes et la trajectoire semantique du marqueur discursi...
Les racines indo-europeenes et la trajectoire semantique du marqueur discursi...Les racines indo-europeenes et la trajectoire semantique du marqueur discursi...
Les racines indo-europeenes et la trajectoire semantique du marqueur discursi...
 
Les Registres De Langue
Les Registres De LangueLes Registres De Langue
Les Registres De Langue
 
Alain de benoist - origine des indo-europeens -- race blanche -- clan9
Alain de benoist  - origine des indo-europeens -- race blanche -- clan9Alain de benoist  - origine des indo-europeens -- race blanche -- clan9
Alain de benoist - origine des indo-europeens -- race blanche -- clan9
 
Registres de langue (dans les dictionnaires)
Registres de langue (dans les dictionnaires)Registres de langue (dans les dictionnaires)
Registres de langue (dans les dictionnaires)
 
Exposé messaoudi le reflet
Exposé messaoudi le refletExposé messaoudi le reflet
Exposé messaoudi le reflet
 
Pptmap05.04
Pptmap05.04Pptmap05.04
Pptmap05.04
 
Mione de rien j'ecrit
Mione de rien j'ecritMione de rien j'ecrit
Mione de rien j'ecrit
 
Variation Diatopique Le Parler Jbli
Variation Diatopique Le Parler JbliVariation Diatopique Le Parler Jbli
Variation Diatopique Le Parler Jbli
 
Presentation1
Presentation1Presentation1
Presentation1
 

Ähnlich wie Grr6535 erikursus prantsuse keele lingvistikast

Article lgge 0458-726x_2000_num_34_139_2377
Article lgge 0458-726x_2000_num_34_139_2377Article lgge 0458-726x_2000_num_34_139_2377
Article lgge 0458-726x_2000_num_34_139_2377Ghita Lola
 
Le structuralisme.pptx
Le structuralisme.pptxLe structuralisme.pptx
Le structuralisme.pptxKhalilRebbali
 
Germain, Picoche, Vocabulaire et enseignement
Germain, Picoche, Vocabulaire et enseignementGermain, Picoche, Vocabulaire et enseignement
Germain, Picoche, Vocabulaire et enseignementChris Tof
 
Analyse du discours et de l’énonciation.pptx
Analyse du discours et de l’énonciation.pptxAnalyse du discours et de l’énonciation.pptx
Analyse du discours et de l’énonciation.pptxilyasmerjik
 
Nelly flaux dejan stosic interpréter les temps verbaux
Nelly flaux dejan stosic interpréter les temps verbauxNelly flaux dejan stosic interpréter les temps verbaux
Nelly flaux dejan stosic interpréter les temps verbauxBaudosky Konnigui
 
La stylistique
La stylistiqueLa stylistique
La stylistiqueMansour1
 
Enseigner le vocabulaire
Enseigner le vocabulaireEnseigner le vocabulaire
Enseigner le vocabulaireClaire Doz
 
Anticipation ou Extraction Cataphorique, Dans La Phrase en Contexte
Anticipation ou Extraction Cataphorique,  Dans La Phrase en ContexteAnticipation ou Extraction Cataphorique,  Dans La Phrase en Contexte
Anticipation ou Extraction Cataphorique, Dans La Phrase en ContexteEditions La Dondaine
 
DivLing - Les personnes chez Benveniste
DivLing - Les personnes chez BenvenisteDivLing - Les personnes chez Benveniste
DivLing - Les personnes chez Benvenistekimo063
 
La formation des mots
La formation des motsLa formation des mots
La formation des motsDanMartnez9
 
Introduction à la phonétique générale et corrective du fle - chapitre 2
Introduction à la phonétique générale et corrective du fle - chapitre 2Introduction à la phonétique générale et corrective du fle - chapitre 2
Introduction à la phonétique générale et corrective du fle - chapitre 2Michel Billières
 
Insecurite 090416061237-phpapp02
Insecurite 090416061237-phpapp02Insecurite 090416061237-phpapp02
Insecurite 090416061237-phpapp02AGELLID Bucama
 
LE DICTIONNAIRE DES CHAMPS SÉMANTIQUES DANS LA TRADITION DE LA LANGUE ESPAGNOLE
LE DICTIONNAIRE DES CHAMPS SÉMANTIQUES DANS LA TRADITION DE LA  LANGUE ESPAGNOLELE DICTIONNAIRE DES CHAMPS SÉMANTIQUES DANS LA TRADITION DE LA  LANGUE ESPAGNOLE
LE DICTIONNAIRE DES CHAMPS SÉMANTIQUES DANS LA TRADITION DE LA LANGUE ESPAGNOLEEL ESPAÑOL Y OTRAS LENGUAS
 
Écriture idéographiques
Écriture idéographiquesÉcriture idéographiques
Écriture idéographiquesMansour1
 
Deixis temporelle argumentative: remarques sur le français "maintenant" et le...
Deixis temporelle argumentative: remarques sur le français "maintenant" et le...Deixis temporelle argumentative: remarques sur le français "maintenant" et le...
Deixis temporelle argumentative: remarques sur le français "maintenant" et le...Louis de Saussure
 

Ähnlich wie Grr6535 erikursus prantsuse keele lingvistikast (20)

Conférence 1 lex.pptx
Conférence 1 lex.pptxConférence 1 lex.pptx
Conférence 1 lex.pptx
 
Article lgge 0458-726x_2000_num_34_139_2377
Article lgge 0458-726x_2000_num_34_139_2377Article lgge 0458-726x_2000_num_34_139_2377
Article lgge 0458-726x_2000_num_34_139_2377
 
Le structuralisme.pptx
Le structuralisme.pptxLe structuralisme.pptx
Le structuralisme.pptx
 
Germain, Picoche, Vocabulaire et enseignement
Germain, Picoche, Vocabulaire et enseignementGermain, Picoche, Vocabulaire et enseignement
Germain, Picoche, Vocabulaire et enseignement
 
Fle et structuralisme
Fle et structuralismeFle et structuralisme
Fle et structuralisme
 
Recherche semantique
Recherche semantique Recherche semantique
Recherche semantique
 
Analyse du discours et de l’énonciation.pptx
Analyse du discours et de l’énonciation.pptxAnalyse du discours et de l’énonciation.pptx
Analyse du discours et de l’énonciation.pptx
 
Nelly flaux dejan stosic interpréter les temps verbaux
Nelly flaux dejan stosic interpréter les temps verbauxNelly flaux dejan stosic interpréter les temps verbaux
Nelly flaux dejan stosic interpréter les temps verbaux
 
Dichotomies saussuriennes
Dichotomies saussuriennesDichotomies saussuriennes
Dichotomies saussuriennes
 
La stylistique
La stylistiqueLa stylistique
La stylistique
 
Enseigner le vocabulaire
Enseigner le vocabulaireEnseigner le vocabulaire
Enseigner le vocabulaire
 
Anticipation ou Extraction Cataphorique, Dans La Phrase en Contexte
Anticipation ou Extraction Cataphorique,  Dans La Phrase en ContexteAnticipation ou Extraction Cataphorique,  Dans La Phrase en Contexte
Anticipation ou Extraction Cataphorique, Dans La Phrase en Contexte
 
DivLing - Les personnes chez Benveniste
DivLing - Les personnes chez BenvenisteDivLing - Les personnes chez Benveniste
DivLing - Les personnes chez Benveniste
 
La formation des mots
La formation des motsLa formation des mots
La formation des mots
 
Introduction à la phonétique générale et corrective du fle - chapitre 2
Introduction à la phonétique générale et corrective du fle - chapitre 2Introduction à la phonétique générale et corrective du fle - chapitre 2
Introduction à la phonétique générale et corrective du fle - chapitre 2
 
1143
11431143
1143
 
Insecurite 090416061237-phpapp02
Insecurite 090416061237-phpapp02Insecurite 090416061237-phpapp02
Insecurite 090416061237-phpapp02
 
LE DICTIONNAIRE DES CHAMPS SÉMANTIQUES DANS LA TRADITION DE LA LANGUE ESPAGNOLE
LE DICTIONNAIRE DES CHAMPS SÉMANTIQUES DANS LA TRADITION DE LA  LANGUE ESPAGNOLELE DICTIONNAIRE DES CHAMPS SÉMANTIQUES DANS LA TRADITION DE LA  LANGUE ESPAGNOLE
LE DICTIONNAIRE DES CHAMPS SÉMANTIQUES DANS LA TRADITION DE LA LANGUE ESPAGNOLE
 
Écriture idéographiques
Écriture idéographiquesÉcriture idéographiques
Écriture idéographiques
 
Deixis temporelle argumentative: remarques sur le français "maintenant" et le...
Deixis temporelle argumentative: remarques sur le français "maintenant" et le...Deixis temporelle argumentative: remarques sur le français "maintenant" et le...
Deixis temporelle argumentative: remarques sur le français "maintenant" et le...
 

Grr6535 erikursus prantsuse keele lingvistikast

  • 1. GRR6535 Erikursus prantsuse keele lingvistikast
  • 2. La lexicologie française et la lexicographie
  • 3. La lexicologie est l’étude du lexique, du vocabulaire d’une langue, dans ses relations avec les autres composants de la langue, phonologiques et syntaxiques, et avec les facteurs sociaux, culturels et psychologiques
  • 4. • Le terme apparaît la première fois dans l’Encyclopédie en 1765, ainsi que le terme lexicographie • C’est à partir de Ferdinand de Saussure que la lexicologie acquiert son autonomie
  • 5. • Étymologie : • Léxis › léxikon › lexicon › lexique m. • Léxis : « mot, récit », ne pas confondre avec logos, la même racine que lego en grec ancien et en latin : ramasser, recueillir, cueillir ; enlever, réunir ; lire (à haute voix)
  • 6. Objet de la lexicologie 1) La lexicologie a pour tâche d’établir la liste des unités qui constituent le lexique, et de décrire les relations entre ces unités D’autre part, on va plus loin, le lexique s’organise sur les deux plans du sens et de la forme :
  • 7. • La sémantique lexicale qui analyse le sens des mots et les relations de sens qu’ils entretiennent entre eux • La morphologie lexicale qui analyse la structure des mots et les relations de forme qui existe entre eux
  • 8. • La forme des mots variables est liée à leur emploi dans la phrase • Cette variation est appelée flexion : conjugaison, déclinaison (en français chez les pronoms uniquement de façon rudimentaire), nombre, genre • La flexion est l’objet de la morphologie flexionnelle
  • 9. Domaines voisins 1) Le lexique est partiellement représenté et décrit dans les dictionnaires La fabrication/composition et l’études des dictionnaires est la lexicographie 2) On distingue le lexique général, appelé aussi lexique commun et les lexiques de spécialités. L’étude des lexiques des spécialités est la terminologie
  • 10. 3) Les mots sont attestés dans des textes, donc, la lexicologie est liée à la stylistique et l’analyse du discours 4) La lexicométrie ou statistique lexicale mesure la fréquence des mots dans un texte ou dans un ensemble de textes que l’on appelle le corpus
  • 11. LE MOT • Le mot est l’unité lexicale • L’identité d’un mot est constituée de trois éléments : - une forme - un sens - une classe grammaticale ou partie du discours
  • 12. Les classes grammaticales/parties du discours Il en existe neuf, selon le rôle syntaxique : - noms - pronoms - verbes - adjectifs - déterminants - adverbes - prépositions - conjonctions - interjections
  • 13. D’après la présence ou l’absence de flexion, on distingue les : - variables : noms, pronoms, adjectifs, verbes, déterminants - invariables : prépositions, conjonctions, interjections
  • 14. Les unités constituantes de la phrase • Noms : désignent des personnes, des objets, des créations de la pensée ou des lieux, se sont des substantif • Verbes et adjectifs, groupés sous le nom de verbaux, désignent des procès et des états
  • 15. • Adverbes représentent une propriété de même nature que l’adjectif, pais concernant le procès, lié au verbe ou un état, lié à l’adjectif (on ne peut pas les lier au nom : très table) • Prépositions et conjonctions indiquent une relation logique entre les parties du discours et les phrases
  • 16. • Articles déterminent les substantifs • Pronoms se substituent aux noms ou se réfèrent aux actants de la communication • NB! Interjections sont des mots qui sont des phrases ou des mots-phrases et non des constituants de la phrase
  • 17. • On oppose aussi les parties du discours majeures : noms, verbes, adjectifs et adverbes, celles qui ont un sens, et • les parties du discours mineures : celles qui ne signifient rien elles-mêmes
  • 18. • NB ! Parfois on dit pour classes grammaticales/parties du discours, catégorie grammaticale • Les catégories grammaticales définissent les modifications que peuvent subir les parties du discours : le temps, la personne, le nombre, le genre
  • 19. La forme • Les mots variables, qui ont une flexion : conjugaison, déclinaison, genre, nombre, ont plusieurs formes Ex : parler, parles, parlent etc. Je, me, moi etc. Chat, chatte, chats, chattes
  • 20. • On utilise, et cela conventionnellement, l’une des formes du mot pour le nommer en tant qu’unité lexicale : - le masc sg des noms (pas dans toutes les langues) - l’infinitif des verbes (pas dans toutes les langues)
  • 21. • NB ! Tous les mots graphiques ne sont pas nécessairement des unités lexicales Exemple : leu ne signifie plus rien en français moderne, entre uniquement dans la locution à la queue leu leu D’un autre côté : 3 unités lexicales : pomme, de, terre peuvent en former une quatrième : pomme de terre
  • 22. Le problème existe dans la nature-même du mot français. Il est beaucoup plus aisé de définir un phonème et un morphème en français qu’un mot !
  • 23. Le sens • En principe, il y a autant de mots qu’il y a des sens, donc : Bise „vent du nord“ Bise „baiser“, sont deux mots différents
  • 24. Le lexique • L’ensemble de mots d’une langue constitue son lexique • La statistique lexicale oppose lexique et vocabulaire (ne pas confondre avec le sens dans la langue de tous les jours !) • Cette opposition correspond à celle entre la langue et le discours
  • 25. • Les unités du lexique (unités lexicales) sont appelées aussi les lexèmes [unités (virtuelles) qui composent le lexique] • les unités du discours sont les vocables (un lexème dans le discours) • les mots (n’importe quelle réalisation en parole)
  • 26. • Exemple : Le petit garçon caresse le petit chat, comporte 7 mots, 5 vocables
  • 27. • D’après cette formulation, le lexème est une unité lexicale faisant partie du lexique – le stock potentiel de l’individu ou de toute une langue • Le vocable et le mot sont des unités de vocabulaire, unités effectivement employées dans un acte de communication donné
  • 28. Les sous-ensembles du lexique • Le lexique général est commun à tous les locuteurs • Les lexiques de spécialités sont liés à des domaines précis. L’étude des lexiques de spécialités est la terminologie
  • 29. • Le lexique varie partiellement selon trois facteurs principaux : le temps, l’espace, le registre • Le temps : la variation diachronique • L’espace : la variation diatopique • Le registre : la variation diastratique familier (langue parlée), littéraire (dans des textes littéraires), argotique (langue parlée spécifique), vulgaire (jugement moral ou esthétique) etc. • La détermination reste difficile
  • 30. • Souvent, on sous-entend sous „registre“ toutes les variations possibles!
  • 31. • La fréquence : Un petit nombre de mots très fréquents constituent un noyau autour duquel se superposent des couches de fréquence moindre, jusqu’aux très rares et hapax, (‛άπαξ λεγόμενον) attestés une seule fois • La fréquence peut être contestée, sauf, si elle est tirée d’un corpus
  • 32. Les mots problématiques Les noms propres • En principe, ils ne sont pas des mots de la langue, il n’ont pas de sens • Beaucoup de noms de villes et de pays ont une forme française, qui doit être répertoriée dans le lexique du français : Londres, Milan, Gênes, Nouvelle-Orléans etc.
  • 33. Les noms de personnes entrent dans le lexique dans les cas suivants : • Les noms de personnes désignant une classe d’individus : tartuffe, don Juan • Cela s’appelle antonomase • Elle peut être très cachée par l’évolution du language : renard, c’était Renart du «Roman de Renart », au lieu de « goupil »‹ vulpiculus ‹ vulpes
  • 34. • NB ! Certains linguistes les placent sous le phénomène de métonymie – une figure de rhétorique consistant à désigner un objet ou une notion par un terme autre que celui qu’il faudrait : un Picasso = un tableau de Pablo Picasso Le Robert etc.
  • 35. • Les noms de personnes entrent également dans des comparaisons figées à valeur intensive : riche comme Crésus, vieux comme Hérode • Ces noms propres ne sont pas normalement considérés comme des unités lexicales, ils n’entrent pas dans Le Robert par exemple
  • 36. Des produits fabriqués sont nommés par le nom de leur inventeur : • poubelle (d’après le nom du préfet de la Seine qui imposa ce récipient destiné aux ordures en 1884) • guillotine (d’après le docteur Guillotin, qui préconisa l’usage de ce moyen d’exécution)
  • 37. Des produits fabriqués ont un nom de marque : • frigidaire (‹ frigidarium « glacière ») • velcro [‹ vel(ours) + cro(chet)], deux rubans qui s’agrippent • sopalin, calepin etc. • L’emploi de noms de marque est souvent critiqué
  • 38. • Le nom propre peut être intégré complètement dans la langue, une minorité connaît de quoi il s’agissait au départ : poubelle
  • 39. Les noms propres entrent massivement dans le lexique par leurs dérivés: • par les noms de lieux : français, parisien etc. • par les noms d’auteurs ou de personnages : marxisme, proustien, gargantuesque etc.
  • 40. Les mots „virtuels“ • On peut improviser des mots, qui ne sont pas nécessairement parties intégrantes du lexique • Tel ou tel mot „virtuel“ peut se lexicaliser au fur et à mesure que l’usage l’impose - il est lexicalisé ; tel autre ne le sera peut être jamais, parce que les mécanismes de la formation n’ont pas été respectés • Ces mécanismes ne sont pas encore totalement décrits
  • 41. Les mots étrangers • Les emprunt ont de différents niveaux d’intégration : - ils peuvent être assimilés quand ils sont conformes aux structures du français : sentimental (un anglicisme, qui devrait être *sentimentel), mais convient quand-même
  • 42. - les emprunts qui coulent, un peu changés parfois, à peu près dans les moules phonétiques, orthographiques et morphologiques : bifteck ‹ beeftsteak, relooker ‹ look - les emprunts qui ne peuvent pas tout à fait appartenir à la langue française par leur phonétisme (ou l’orthographe) : apartheid, tchador, building etc.
  • 43. • Emprunt : tout élément provenant d’une autre langue • Calque : l’emprunt qui résulte d’une traduction littérale soit d’une expression : col blanc ‹ white-collar soit d’une acception : souris „boîtier connecté à un ordinateur“ ‹ mouse • Xénisme : l’emprunt qui correspond à une réalité étrangère : toundra, steppe, kolkhose etc.
  • 44. Le signe linguistique • La sémantique lexicale a pour objet l’étude du sens des unités lexicales
  • 45. Le signe linguistique et le référent • Ferdinand de Saussure définit le signe comme une entité à double face - l’une sensible, qui est son signifiant, - l’autre abstraite, qui est son signifié
  • 46. • Le signifiant est l’aspect formel du signe qui évoque un contenu sémantique • Le signifié est le contenu sémantique évoqué par le signifiant • L’opposition expression/contenu est parfois équivalente à signifiant/signifié
  • 47. • Au signifiant orale et graphique pomme est associé le signifié (sens) « fruit du pommier » • Les signes linguistiques permettent au locuteur de parler de la réalité qui l’entoure • Un locuteur a la propriété de pouvoir renvoyer aux objets du monde qui sont extérieurs à la langue, ces objets sont les référents
  • 48. • Il ne faut pas confondre les signes linguistiques et les référents • On mange la pomme, le fruit, et non le mot ou signifiant pomme, ni le signifié de pomme
  • 49. • Les référents peuvent être matériels ou conceptuels : êtres, objets, lieux, processus, propriétés, événements etc. • Ils peuvent relever du monde complètement fictif, contesté par certains
  • 50. Extension et intension • Il existe deux possibilités pour définir une classe d’objets : - définition en extension, quand on énumère les éléments dont se compose la classe ; - définition en intension, quand on définie la classe à l’aide des propriétés communes aux objets de la classe
  • 51. • Sur le plan lexical : - l’extension d’un signe est l’ensemble des référents auxquels il s’applique - l’intension d’un signe est l’ensemble des traits qui constituent son signifié
  • 52. • Exemple : - l’extension de fleur est l’ensemble des différentes fleurs - l’intension de fleur est le sens de fleur composé des traits sémantiques : colorée, des végétaux, odorantes etc. • Extension et intension sont complémentaire : par exemple la couleur jaune, par définition en intension « coloré », après, on devrait continuer en extension « couleur de crocus, de soleil etc.
  • 53. Dénotation et connotation • La dénotation est l’élément stable, non subjectif et analysable hors du discours, de la signification d’une unité lexicale
  • 54. • La connotation représente les valeurs sémantiques secondes, subjectives ou variables selon le contexte, qui viennent se greffer sur le sens dénotatif. Les valeurs connotatives sont variables selon les locuteurs • Les valeurs connotatives ne sont pas faciles à définir, parce que les informations qu’elles fournissent portent sur autre chose que le référent
  • 55. • Exemple : Nuit : - Dénotation : opposé de jour, intervalle entre coucher et lever du soleil etc. - connotation (pour certains locuteurs, dans certains contextes) : « tristesse, deuil, période lointaine du temps (la nuit des temps) etc.
  • 56. La définition par inclusion • Cela veut dire à peu près « ce qui fait partie » et est répandue dans les dictionnaires • Effectivement, il est possible de répondre à la question « Qu’est-ce que Z ? » en reformulant en plusieurs mots ce qui a été exprimé en un seul
  • 57. • La définition par inclusion est une définition en intension du signe • Le modèle aristotélicien Cette représentation du sens lexical a été établi par Aristote, selon les catégories logiques genre et espèce
  • 58. • La définition selon Aristote consiste à désigner d’abord le genre (la classe générale), dont relève le référent du nom à définir, puis à spécifier ce qui le différencie des autres espèces appartenant au même genre • Exemple : bronze : alliage de cuivre et d’étain
  • 59. • Cette définition (du Robert) se compose de l’incluant, alliage, qui nomme la catégorie générale à laquelle appartient le référent et deux traits différenciateurs, cuivre et étain qui le distinguent des autres alliages, c’est-à-dire des autres référents de la catégorie • Alliage est l’incluant ou l’hyperonyme de bronze : mot qui lui sert de classificateur
  • 60. Exemples : - pastis : boisson alcoolisée à l’anis - oreille : l’un des deux organes constituant l’appareil auditif - fauteuil : siège à dossier et à bras, à une seul place • La lecture de la définition peut s’arréter après l’incluant : le fauteuil est un siège
  • 61. • Aristote recommandait le genre prochain : siège est le genre prochain à fauteuil ; meuble est le genre prochain à siège etc.
  • 62. • On peut vérifier la relation d’identité à l’aide de la double question, c’est alors que la visée référentielle apparaît
  • 63. • Si la réponse est affirmative dans les deux cas, la définition est juste : - Est-ce que tous les objets appelés bronze sont des alliages qui sont constitués de cuivre et d’étain ? - Est-ce que tous les alliages qui sont constitués de cuivre et d’étain sont du bronze ?
  • 64. • Les substantifs conviennent mieux au modèle aristotélicien de la définition, mais peut il s’appliquer également pour les verbes et les adjectifs • Exemples : - sauter : quitter le sol, abandonner tout appui pendant un instant, par un ensemble de mouvements… - minime : très petit…
  • 65. Définitions hypospécifiques, suffisantes et hyperspécifiques • La définition est hypospécifique quand le nombre de traits spécifiques est insuffisant, seule la première question reçoit une réponse positive :
  • 66. • Croissant : petite pâtisserie feuilletée • Est-ce que tous les croissants sont des petites pâtisseries feuilletées ? • Est-ce que toutes les petites pâtisseries feuilletées sont des croissants ? • La définition ne permet pas de différencier l’entité dénotée des entités partageant le même genre prochain
  • 67. • La définition est suffisante quand elle répond positivement à la double question et on peut isoler de façon distinctive la classe des référents à laquelle renvoie le signe : • Croissant : petite pâtisserie feuilletée, en forme de croissant
  • 68. • La définition est hyperspécifique quand elle énumère trop de traits, allant au-delà de la description nécessaire, elles sont appelées traditionnellement des définitions encyclopédiques :
  • 69. • Sauterelle : insecte orthoptère sauteur, aux très longues pattes postérieures, aux larges ailes, aux longues antennes fines, dont une espèce, la sauterelle verte, est commune en été dans les prairies. (Le mâle fait entendre à la fin du jour et la nuit une stridulation très forte.)
  • 70. • La définition par inclusion présente une grande variété du contenu. Il est difficile de sélectionner l’incluant et les traits différenciateurs. Déjà, l’incluant qui correspond au genre prochain risque d’être peu connu : insecte orthoptère, de l’autre côté, il n’est pas toujours facile de trouver l’incluant adéquat. • Dans la langue parlée, nous utilisons fait, objet, truc, machin, chose etc.
  • 71. • NB ! Deux catégories de mots entrent difficilement dans l’analyse par inclusion: - les mots primitifs - les mots grammaticaux
  • 72. • Mots primitifs : sont souvent les mots à quoi on aboutit en remontant la chaîne des inclusions : être, chose, personne, objet etc. • Leur analyse est quasi impossible, parce que en analysant il faut utiliser des unités sémantiquement plus pauvres, or elles n’existent pas • On dit qu’ils subissent la circularité de type : A est définit par B lequel est défini par A
  • 73. • Mots grammaticaux : ont un contenu pauvre, quasi réduit à leur fonction : car, que, si etc. : - que : pronom relatif désignant une personne ou une chose - pronom n’est pas un incluant de l’univers des référents mais un incluant de l’univers des signes
  • 74. • Il y a un autre groupe de mots, appelés termes collectifs, qui entrent difficilement dans le système de l’inclusion, ils attirent le soi-disant « faux-incluant » : troupeau : réunion d’animaux domestiques qu’on élève, nourrit ensemble