2. Partenariat
public - privé
en résumé :
Type de promoteur:
Université.
Partenariat:
Industriel.
Objet:
L’appel annuel s’adresse aux unités de
recherche universitaires qui doivent
obligatoirement se faire accompagner
par un partenaire industriel. Le soutien
industriel à un partenariat public-privé
est accessible à toute société ayant
un siège d’exploitation en Wallonie.
Le consortium d’un projet déposé peut
comprendre 1 ou 2 unités de recherche
universitaire soutenue par une seule
entreprise (PPP 1+1). L’objectif de cet
appel est de permettre l’acquisition
de connaissances scientifiques pour
un développement futur d’un produit,
d’un procédé ou d’un service nouveau
par l’industriel concerné. Les résultats
obtenus devront avoir un haut poten-
tiel de valorisation.
Taux d'intervention:
L'intensité maximale de l'aide varie
entre 40 et 60% des dépenses admis-
sibles pour le Service public, de 15 à
35% pour l'entreprise partenaire et
25% sont amenés par l'université.
Dépenses éligibles:
• les dépenses de personnel -
• les dépenses de fonctionnement
• le coût du matériel utilisé
• les dépenses de sous-traitance
Propriété des résultats:
La protection de la propriété intellec-
tuelle et la valorisation des résultats
sont conditionnées par l’accord de
partenariat établi entre partenaires.
dans ce secteur. Nous sommes ici dans la
recherche fondamentale, mais avec des
applications dans le domaine des micro-
batteriespourlemarchédel'électronique.»
1,6 MILLION APPORTÉ
PAR LA WALLONIE
Le projet PHOSPHAGEL est un par-
tenariat public-privé co-financé pour
un montant de 2,8 millions d'euros par
la Wallonie, l'ULg et Prayon S.A. Une part
importante du budget est consacrée
à l'acquisition d'équipement, notam-
ment pour la synthèse en atmosphère
contrôlée, pour la caractérisation
électrochimique de batteries lithium-ion
etpourledépôtdecouchesderevêtement.
Si25%dumontantestapportéparPrayon
et autant par l'ULg, 50% sont financés
par la Région wallonne, soit 1,6 million
d'euros. «Cette aide nous permet de payer
4 chercheurs de l'ULg et le matériel ser-
vant à réaliser le coating (revêtement de
substrats divers), précise le coordinateur
du projet. Nous avons développé un labo-
ratoire de coating, du matériel de caracté-
risation et nous travaillons en atmosphère
contrôlée.» L'équipe a également conçu
et construit une installation de dopage
des phosphates en milieu corrosif pour
obtenir l'un des matériaux nécessaires
aux micro-batteries lithium-ion.
La collaboration étroite entre les dépar-
tements Recherche et Développement
et Innovation de Prayon et l'équipe du
Laboratoire de génie chimique de l'ULg
a permis de développer un ensemble
de compétences complémentaires.
«Dans la part apportée par l'Univer-
sité, plusieurs thèses de doctorat sont en
cours. Elles alimentent le projet ou sont
elles-mêmes alimentées par le projet.
Une excellente relation s'est instaurée
entre Prayon et le Laboratoire. Celui-ci
est en train de développer des produits
dans le cadre d'autres projets et il fait
appel à Prayon pour la phase pilote. Un
des ingénieurs du groupe de travail a été
embauché par Prayon.» Par ailleurs, des
contacts fructueux ont été établis avec
plusieurs acteurs industriels wallons en
vue d'applications nouvelles des techno-
logies développées au cours du projet.
Deux experts étrangers ont examiné
les résultats de la recherche obtenus
après 18 mois. «Ils ont validé les voies de
synthèse originales choisies par l'équipe
de chercheurs et ont jugé les résultats
très encourageants. Ils ont aussi souligné
l'intérêt de l'approche collaborative entre
industrie et université dans un domaine
scientifique de pointe.»
Deux brevets d'inventions ont été dépo-
sés à l'échelle mondiale. «Ces inventions
concernent des procédés de dépôt de
couches minces de divers oxydes sur des
substratsdivers.Ilspourraientapporterdes
solutions adéquates à plusieurs industriels
wallons.» Ces brevets sont suffisamment
convaincants pour l'instant pour pouvoir
imaginer une suite à la recherche qui
aille vers l'application dans le secteur de
la microélectronique, sur fonds propres
de Prayon et ses clients. «Nos produits à
très haute valeur ajoutée sont aujourd'hui
intégrés dans des micro-batteries chez
le client de Prayon pour des tests comme
prototypes.» Le projet s'achève fin 2014. Il
devrait donner naissance à une spin-out
de Prayon. L'histoire de PHOSPHAGEL ne
fait que commencer. „
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Jacqueline REMITS · FOCUS
Plus d'infos:
Département des
Programmes de Recherche
Direction des Programmes
régionaux
Tél.: 081 33 45 21
paul.coucke@spw.wallonie.be
http://recherche-technologie.
wallonie.be/go/ppp
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