5. La qualité de l’air à Paris – Année 2013 3
LA QUALITE DE L'AIR À PARIS
EN 2013
1 – Généralités
Ce document présente une synthèse départementale des niveaux de pollution en 2013, au regard des normes
de qualité de l'air. Les résultats sont présentés de la façon suivante :
‐ Bilan météorologique annuel
‐ Rappel des normes de qualité de l'air
‐ Carte des stations de mesure du réseau en petite couronne et à Paris
‐ Pour les principaux polluants réglementés (NO2, PM10, PM2.5, ozone, benzène) : cartes de répartition
spatiale des concentrations moyennes annuelles en µg/m
3
, à l’échelle de la petite couronne (75, 92,
93, 94) et à l’échelle départementale
‐ Tableau des statistiques annuelles par station pour tous les polluants réglementés
‐ Bilan départemental annuel des indices de qualité de l'air
‐ Bilan régional annuel des déclenchements de la procédure d’information et d’alerte, zoom sur les
stations du département
1.1 – Bilan météorologique de 2013 en Ile‐de‐France
Du point de vue de la météorologie, l’année 2013 est une année sans excès : les conditions météorologiques
ont été globalement assez favorables à des niveaux modérés de pollution, avec peu de périodes durables
propices aux épisodes de pollution intenses. L’été a été chaud et très ensoleillé, sans pour autant atteindre des
températures caniculaires.
1.2 – Normes de qualité de l'air
Afin de juger de la qualité de l’air d’une année, la réglementation s’appuie sur plusieurs notions.
Les valeurs limites sont définies par la réglementation européenne et reprises dans la réglementation
française. Elles correspondent à un niveau fixé dans le but d’éviter, de prévenir, ou de réduire les effets nocifs
sur la santé humaine et/ou l’environnement dans son ensemble, à atteindre dans un délai donné et à ne pas
dépasser une fois atteint. Ce sont donc des valeurs réglementaires contraignantes. Elles doivent être
respectées chaque année. Un dépassement de valeur limite doit être déclaré au niveau européen. Dans ce cas,
des plans d’actions motivés doivent être mis en œuvre afin de conduire à une diminution rapide des teneurs en
dessous du seuil de la valeur limite. La persistance d'un dépassement peut conduire à un contentieux avec
l'Union Européenne. La plupart des valeurs limites voyaient leurs seuils diminuer d'année en année. Pour les
particules PM10 et le dioxyde de soufre, les valeurs limites ont atteint leur niveau définitif en 2005. Pour le
dioxyde d'azote et le benzène, le seuil des valeurs limites a achevé sa décroissance au 1
er
janvier 2010. Pour les
particules PM2.5, la décroissance se poursuit jusqu’au 1
er
janvier 2015.
Les objectifs de qualité sont définis par la réglementation française. Ils correspondent à une qualité de l’air
jugée acceptable ou satisfaisante.
Les valeurs cibles, définies par les directives européennes, correspondent à un niveau fixé dans le but d'éviter,
de prévenir ou de réduire les effets nocifs sur la santé humaine et l'environnement dans son ensemble, à
atteindre dans la mesure du possible sur une période donnée. Elles se rapprochent dans l’esprit des objectifs
de qualité français puisqu’il n’y a pas de contraintes contentieuses associées à ces valeurs. Elles ont été
introduites fin 2008 dans la réglementation française.
6. La qualité de l’air à Paris – Année 2013 4
Les objectifs à long terme concernent spécifiquement l’ozone. Ils sont définis par la réglementation
européenne. Ils correspondent à un niveau à atteindre à long terme (> 10 ans), sauf lorsque cela n'est pas
réalisable par des mesures proportionnées, afin d'assurer une protection efficace de la santé humaine et de
l'environnement dans son ensemble. Comme pour les valeurs cibles, ces valeurs sont assimilables aux objectifs
de qualité français.
Au regard des normes européennes et françaises de la qualité de l'air, des polluants restent problématiques
dans certaines zones d’Ile‐de‐France, en raison du dépassement récurrent des seuils fixés par ces normes. Il
s’agit notamment du dioxyde d'azote, des particules (PM10 et PM2.5), du benzène et de l’ozone.
Le détail de l'ensemble des normes de qualité de l'air européennes et françaises applicables en 2013 est fourni
en annexe 1.
1.3. ‐ Le réseau de mesure à Paris et en petite couronne francilienne
La carte de la Figure 1 présente l’implantation des stations de mesure à Paris et en petite couronne.
Figure 1 : carte des stations de mesure du réseau Airparif à Paris et en petite couronne francilienne en 2013
Boulevard Soult
7. La qualité de l’air à Paris – Année 2013 5
Le réseau de mesure régional est dimensionné pour répondre aux exigences réglementaires
1
mais aussi aux
problématiques de qualité de l’air liées au contexte local comme par exemple la présence d’un réseau routier
dense dans une zone fortement peuplée.
Le dispositif de surveillance est composé d’un réseau de mesures fixes continues, complété de mesures
discontinues et d’outils de modélisation. A l’aide de ces derniers, des cartes des niveaux moyens annuels sont
réalisées chaque année pour les principaux polluants réglementés. Ces cartes permettent d’estimer les niveaux
de pollution en tout point de la région, à la fois en situation de fond et de proximité au trafic routier. Les
résultats de ce dispositif sont affinés par des campagnes de mesures ponctuelles en différents points de la
région.
Le tableau suivant détaille les paramètres par station à Paris, avec leur date d’ouverture.
La définition des typologies des stations est présentée en annexe 2. Selon les références françaises et
européennes, une distinction est faite entre les situations de fond (points de mesure éloignés des sources et
représentant le niveau de pollution général d’un secteur géographique) et les situations de proximité au trafic,
le long des axes de circulation.
NB : les résultats de la station d’observation de la Tour Eiffel 3
ème
étage sont présentés à titre indicatif ; en
effet, les stations d’observation ont une vocation expérimentale et ne sont pas assujetties aux normes
réglementaires.
Une nouvelle station trafic a été ouverte en façade d’immeuble Boulevard Soult, dans le 12
ème
arrondissement
le 9 décembre 2013. Cette station ayant été mise en service en toute fin d’année, les résultats de l’année 2013
ne sont pas représentatifs statistiquement.
Plusieurs points de mesure du benzène par tubes à diffusion actifs ont été instrumentés fin 2012 afin de se
mettre en conformité avec le nombre minimum de stations requis par la directive européenne dans
l’agglomération parisienne. La mesure du benzène de la station Boulevard périphérique Porte d’Auteuil a été
transférée à la station BP Est
1
Les directives européennes fixent notamment un nombre minimum de capteurs dans les différentes zones de surveillance, défini en
fonction du nombre d’habitants et des concentrations relevées.
Station Typologie NO et NO2 PM10 PM2.5 Benzène O3 CO SO2 HAP (1) Métaux (2)
Paris Centre (3) Urbaine 01/01/2011 01/01/2011 09/12/2011 03/01/2011 09/12/2011 14/12/2011
Paris 7ème Urbaine 27/02/1992
Paris 12ème Urbaine 11/09/1991
Paris 13ème Urbaine 11/09/1991 11/09/1991 13/04/2010
Paris 18ème Urbaine 17/09/1993 17/07/1998 23/12/2002 08/04/1998 13/04/2010
Paris 6ème* Urbaine 21/09/1995 (4)
Avenue des Champs Elysées Trafic 24/12/1990 02/01/2005
Rue Bonaparte Trafic 04/05/1994 31/12/2012
Boulevard périphérique Auteuil Trafic 01/04/1993 13/04/1996 01/01/1999 01/04/1993 11/12/1995
Boulevard périphérique Est Trafic 25/12/2012 25/12/2012 25/12/2012 07/01/2013
Quai des Célestins Trafic 24/08/1993
Place Victor Basch Trafic 23/11/1990 05/09/2001 03/09/2001 23/11/1990
Place de l'Opéra Trafic 19/02/2011 19/02/2011
05/02/2007 *
31/12/2012
Boulevard Haussmann Trafic 13/02/2010 13/02/2010 10/03/2008 *
Rue de Rivoli * Trafic 05/02/2007 05/02/2007
Place de la Bastille * Trafic 05/02/2007 05/02/2007
Place Vaugirard ‐ Convention * Trafic 26/02/2007
Porte de Clignancourt * Trafic 19/02/2007
Tour Eiffel 3ème étage Observation 25/06/1993 25/06/1993 12/04/1994
(1) : Hydrocarbures aromatiques polycycliques, 12 composés mesurés, dont seul le benzo(a)pyrène est réglementé. En raison des travaux sur la station Paris 1er les Halles, mesures
transférées sur la station Paris 13ème le 13/04/2010.
(2) : Mesure des 4 métaux réglementés : plomb, arsenic, cadmium, nickel. En raison des travaux sur la station Paris 1er les Halles, mesures transférées sur la station Paris 18ème
le 13/04/2010.
(3) : Pendant les travaux de réhabilitation du jardin des Halles (jusqu'en 2017), les mesures du centre de Paris sont réalisées provisoirement sur la station Paris Centre
(4) : Fermeture définitive du paramètre automatique au 30/04/2012, dans le cadre de la réorientation de la surveillance vers la proximité au trafic routier, remplacé par une mesure
discontinue par tubes à diffusion passive
* : Mesures discontinues par tubes à diffusion (14 semaines réparties sur l'année). Pour les NOx, cette méthode ne fournit que le NO2.
Polluants mesurés ‐ Dates d'ouverture
8. La qualité de l’air à Paris – Année 2013 6
2 – La qualité de l'air à Paris
Particules PM10 et PM2.5
Les particules sont constituées d’un mélange de différents composés chimiques et peuvent être de différentes
tailles. On distingue les particules PM10, de diamètre inférieur à 10 µm et les PM2.5, de diamètre inférieur à
2.5 µm. Les particules PM10 sont majoritairement formées de particules PM2.5 : en moyenne annuelle, les
PM2.5 représentent environ 60 à 70 % des PM10.
Les sources de particules sont multiples.
On observe d’une part des rejets directs dans l'atmosphère. A Paris, en 2010, les
principaux secteurs d'émission des particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10) sont
le trafic routier (56%), le secteur résidentiel‐tertiaire (24%), les chantiers et carrières (9%).
En Ile‐de‐France, ces mêmes secteurs d'émission sont représentés à 25% pour le trafic,
29% pour le résidentiel et tertiaire et 20% pour les chantiers.
Pour les particules de diamètre inférieur à 2,5 µm (PM2.5), on retrouve les même secteurs
prédominants : dans Paris, les émissions sont réparties principalement sur les 2 secteurs
du trafic routier (58%), du résidentiel et tertiaire (27%). Les autres secteurs d’activités
présents dans Paris contribuent pour moins de 10% chacun. En Ile‐de‐France, ces mêmes
secteurs d'émission sont représentés à 30% pour le trafic, 39% pour le résidentiel et
tertiaire. [Airparif, 2013].
Les sources de particules sont également indirectes : transformations chimiques de
polluants gazeux (NO2, SO2, NH3, COV...) qui réagissent entre eux pour former des
particules, transport de particules à travers l'Europe, ou encore remise en suspension des
poussières déposées au sol.
A proximité du trafic routier, on estime que 45 % des particules PM2.5 proviennent de
l’impact du trafic local, 15 % de la pollution ambiante de l’agglomération et 40 % de
l’import (transport et réactions chimiques) [Airparif‐LSCE, 2011].
Effets sur la santé :
Aux concentrations auxquelles sont exposées la plupart des populations urbaines et
rurales des pays développés et en développement, les particules ont des effets nuisibles
sur la santé. L'exposition chronique contribue à augmenter le risque de contracter des
maladies cardiovasculaires et respiratoires, ainsi que des cancers pulmonaires [OMS,
2011]. Les particules fines peuvent véhiculer des substances toxiques capables de passer
la barrière air/sang au niveau des alvéoles pulmonaires [ORS, 2007].
Des études récentes montrent sur le long terme des associations entre concentrations de
particules et mortalité à des niveaux bien en dessous du niveau de la ligne directrice
actuelle annuelle de l'OMS (10 μg/m
3
en PM2.5) [OMS, 2013]. De plus, plusieurs études se
sont intéressées à l’effet de seuil et à la relation dose‐réponse aux PM2,5. Les données
indiquent clairement l’absence d’un seuil en dessous duquel personne ne serait affecté.
Effets sur l’environnement :
- ‐ Dégradation des bâtiments
- ‐ Les particules ont un impact direct sur le climat par absorption/diffusion du
rayonnement solaire, et un effet indirect par leur rôle dans la formation des nuages.
9. La qualité de l’air à Paris – Année 2013 7
Particules PM10
Valeur limite annuelle Protection de la santé 40 µg/m
3
en moyenne annuelle
Valeur limite journalière Protection de la santé
50 µg/m
3
en moyenne horaire, à ne
pas dépasser plus de 35 fois par an
Objectif de qualité Protection de la santé 30 µg/m
3
en moyenne annuelle
Particules PM2.5
Valeur limite annuelle Protection de la santé 2013 : 26 µg/m
3
en moy annuelle
Valeur cible Protection de la santé 20 µg/m
3
en moyenne annuelle
Objectif de qualité Protection de la santé 10 µg/m
3
en moyenne annuelle
Tendances
1999 ‐ 2013 2007 ‐ 2013
Loin du trafic
Le long du trafic
Normes à respecter
Norme
non contraignante
PM10 Valeur limite
annuelle
Valeur limite
journalière
Objectif
de qualité
Loin du trafic Respectée Respectée Respecté
Le long du trafic Dépassée Dépassée Dépassé
Normes à respecter Normes non contraignantes
PM2.5 Valeur limite
annuelle
Valeur cible
Objectif
de qualité
Loin du trafic Respectée Respectée Dépassé
Le long du trafic Dépassée Dépassée Dépassé
11. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 9
Figure 2 : nombre de jours de dépassement de la valeur limite journalière européenne en particules PM10 sur la petite
couronne francilienne, fond et proximité au trafic routier, de 2007 à 2013
Ces cartes mettent en évidence de fortes variations interannuelles, qui s’expliquent principalement par
l’évolution des niveaux de fond, très dépendante des conditions météorologiques. L’année 2013 présente un
nombre de dépassements sensiblement plus faible que 2012, essentiellement sur le début d’année (janvier à
avril). En effet, même si le mois de février a été très froid avec des conditions très peu dispersives, cette période
est moins intense et durable qu’en 2012. De même, les conditions météorologiques du printemps ont conduit à
moins d’épisodes de pollution. Malgré un épisode durable en décembre 2013, les deux années sont relativement
proches de septembre à décembre. Il est à noter que de 2007 à 2009, le calcul est réalisé en considérant un
dépassement lorsque les concentrations atteignent ou dépassent le seuil, et lorsqu’elles dépassent strictement
le seuil depuis 2010.
Par ailleurs, le tracé des axes à forte circulation apparait clairement sur les cartes. C’est aux abords de ces axes
que les concentrations sont les plus élevées, et que le dépassement des seuils est le plus important.
En 2013, le nombre de jours de dépassement en situation de fond est largement inférieur à 35 sur l’ensemble de
la région. Néanmoins la valeur limite journalière (35 jours supérieurs à 50 µg/m
3
autorisés) est toujours
dépassée le long de la majorité des axes de l’agglomération parisienne et des axes de circulation majeurs de la
grande couronne, ainsi que dans leur zone d’influence. Dans Paris, le dépassement de la valeur limite
journalière est constaté en 2013 sur près de 70 % du réseau routier parisien modélisé soit environ 500 km de
voirie. En 2007, 96 % du réseau parisien (700 km) était concerné, et environ 90 % en 2009 (670 km)(Figure 3).
Ces valeurs doivent être considérées comme des ordres de grandeur compte tenu des origines multiples des
particules : émissions locales, remise en suspension, chimie atmosphérique, transport longue distance, et du
degré de précision associée à la modélisation de certains de ces paramètres.
Figure 3 : évolution du kilométrage cumulé de voies dépassant la valeur limite journalière PM10 dans Paris de 2007 à 2013
720
570
670
520
650 610
510
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1 000
2007* 2008* 2009* 2010 2011 2012 2013
Nombre de kilomètres de voies
* dépassement calculé avec seuils inclus
12. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 10
Les Figure 4 et Figure 5 représentent l'évolution de la superficie et du nombre d'habitants soumis à un
dépassement potentiel de la valeur limite journalière en PM10 de 2007 à 2013.
La superficie concernée par le dépassement des 35 jours est estimée à environ 40 km
2
, soit environ 40 % de la
superficie parisienne (Figure 4). Environ 900 000 personnes sont potentiellement exposées à un
dépassement
2
, soit environ 40 % des parisiens (Figure 5).
Figure 4 : évolution de la superficie concernée par un dépassement de la valeur limite journalière en particules PM10 dans
Paris de 2007 à 2013
Figure 5 : évolution du nombre d’habitants concernés par un dépassement de la valeur limite journalière en particules
PM10 à Paris de 2007 à 2013
Les cartes de la Figure 6 présentent la concentration moyenne annuelle de particules PM10 de 2007 à 2013 sur
la petite couronne, ainsi qu’un zoom sur Paris. Les cartographies intègrent à la fois la pollution de fond et la
pollution liée à l’influence directe du trafic routier (proximité et voisinage des voies de circulation).
Une évolution méthodologique a eu lieu fin 2012 afin d’améliorer l’estimation de l’impact du trafic routier. Ces
évolutions méthodologiques entraînent une augmentation de la plupart des indicateurs associés aux
dépassements des valeurs réglementaires qui sont estimés grâce à ces cartographies. Elles induiraient donc une
rupture dans l’historique de ces indicateurs. Afin de reconstituer un historique comparable, l’ensemble des
cartographies ont été réalisées depuis 2007 en prenant en compte ces évolutions méthodologiques et les
indicateurs associés ont été recalculés.
2
exposition des personnes qui respireraient en permanence l'air extérieur au niveau de leur domicile
70
40
60
40
60
50
40
0
20
40
60
80
100
2007* 2008* 2009* 2010 2011 2012 2013
Superficie en km2
* dépassement calculé avec seuil inclus
1.6
1.0 1.5
0.9
1.4 1.2 0.9
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
2007*2008* 2009* 2010 2011 2012 2013
Nombre d'habitants en millions
* dépassement calculé avec seuil inclus
14. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 12
Figure 6 : concentration moyenne annuelle de particules PM10 sur Paris et la petite couronne francilienne, fond et
proximité au trafic routier, de 2007 à 2013
Comme pour le nombre de jours de dépassement, il y apparait clairement que les concentrations sont
sensiblement plus élevées aux abords des principaux axes de circulation régionaux et parisiens, et que la valeur
limite annuelle est fréquemment dépassée près des axes à fort trafic, voire dans certaines zones du centre de
l’agglomération.
Les cartes mettent également en évidence l’influence des variations des conditions météorologiques d’une
année sur l’autre sur les niveaux de particules. L’effet des conditions météorologiques particulièrement
défavorables tant en hiver qu’au printemps pour les particules apparaît ainsi nettement sur la carte de l’année
2007 et, dans une moindre mesure, de 2009. En 2008, les niveaux de particules plus faibles traduisaient une
météorologie plus favorable sur l'ensemble de l'année. L’année 2013 présente la situation la plus faible depuis
2007, notamment dans Paris.
En 2013, le dépassement de l’objectif de qualité annuel (30 µg/m
3
) concerne près de 300 km d’axes routiers
parisiens, soit environ 35 % du réseau routier modélisé (Figure 7). En 2013, près de 400 000 habitants sont
potentiellement exposés
3
à un air excédant l’objectif de qualité annuel pour les particules PM10 (Figure 8).
Figure 7 : évolution du kilométrage cumulé de voies dépassant l’objectif de qualité annuel en particules PM10 à Paris de
2007 à 2013
3
exposition des personnes qui respireraient en permanence l'air extérieur de leur domicile
710
460 630
390 470 340 290
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
2007* 2008* 2009* 2010 2011 2012 2013
Nombre de kilomètres de voies
* dépassement calculé avec seuil inclus
15. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 13
Figure 8 : évolution du nombre d’habitants concernés par un dépassement de l’objectif de qualité annuel en particules
PM10 à Paris de 2007 à 2013
La superficie et le nombre d’habitants concernés par un dépassement de la valeur limite annuelle en PM10
(40 µg/m
3
) sont très faibles. Compte‐tenu des incertitudes de la méthode d’estimation employée, ces chiffres ne
sont pas significatifs.
Ces valeurs doivent être considérées comme des ordres de grandeur, compte‐tenu des origines multiples des
particules : émissions locales, remise en suspension, chimie atmosphérique, transport longue distance, et du
degré de précision associé à certains de ces paramètres pour la modélisation.
Zoom sur les stations de mesure
Le tableau suivant présente les éléments statistiques pour les particules PM10 à Paris en 2013 (glossaire en
annexe 3).
En situation de fond, les stations urbaines de Paris Centre et de Paris 18
ème
mesurent une moyenne annuelle
équivalente, égale à 26 µg/m
3
Elles sont inférieures à la valeur limite annuelle (40 µg/m
3
en moyenne annuelle)
et à l’objectif de qualité (30 µg/m
3
en moyenne annuelle). Elles sont également inférieures à la valeur limite
journalière (maximum de 35 dépassements de 50 µg/m
3
en moyenne journalière) : le seuil de 50 µg/m
3
en
moyenne journalière a été dépassé 22 fois à Paris Centre, et 26 fois à Paris 18
ème
.
Les moyennes des stations de fond de Paris sont légèrement supérieures à la moyenne de l’ensemble des
stations de fond de l’agglomération parisienne (24 µg/m
3
).
En situation de proximité au trafic routier, deux stations dépassent la valeur limite annuelle et l’objectif de
qualité, toutes les deux en bordure du périphérique parisien, avec des moyennes annuelles de 41 µg/m
3
sur la
station Boulevard périphérique Est et de 47 µg/m
3
à la Porte d’Auteuil. La station de la Place Victor Basch atteint
la valeur limite sans la dépasser, et les stations de la Place de l’Opéra, du Boulevard Haussmann et de l’Avenue
des Champs Elysées respectent cette valeur limite (33, 34 et 39 µg/m
3
respectivement).
La valeur limite journalière est largement dépassée sur les 6 stations, qui ont dépassé le seuil journalier de
50 µg/m
3
de 40 à 118 fois (maximum de dépassements autorisé : 35). Les résultats de la station du boulevard
périphérique Porte d’Auteuil sont sensiblement supérieurs aux autres stations parisiennes, en raison d’un débit
de trafic plus élevé (plus de 200 000 véhicules par jour). On note néanmoins en 2013 une diminution sensible de
ce paramètre sur cette station par rapport à 2012 (135 jours). La nouvelle station implantée en bordure du
boulevard périphérique intérieur, entre la porte de Saint‐Mandé et la Porte Dorée, est plus faible que la station
de la Porte d’Auteuil du fait d’un éloignement plus important par rapport à la voie et d’une configuration plus
favorable à la dispersion des polluants.
Les normes européennes et françaises de qualité de l'air relatives aux particules PM10 sont donc respectées
en situation de fond. Elles sont en revanche largement dépassées en situation de proximité au trafic routier.
1.8
0.8
1.3
0.6 0.9 0.6 0.4
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
2007*2008*2009* 2010 2011 2012 2013
Nombre d'habitants en millions
* dépassement calculé avec seuil inclus
17. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 15
Figure 9 : évolution de la concentration moyenne annuelle en particules PM10 de 2000 à 2013 en fond dans Paris, en
estimant la hausse des concentrations induite par le changement de méthode de mesure avant 2007, échantillon évolutif
de stations
En proximité au trafic routier
La station trafic du Boulevard périphérique Porte d’Auteuil dispose de mesures de PM10 depuis 1998 et Place
Victor Bach depuis 2003. La Figure 10 montre une légère baisse des niveaux de PM10 sur ces deux stations de
proximité au trafic routier, de l’ordre de 15% Place Victor Basch et ‐6% Porte d’Auteuil entre 2005 et 2013. Sur
cette dernière, la baisse est de l’ordre de ‐15% entre 1998‐2000 et 2011‐2013. Cette baisse peut s’expliquer par
une diminution plus importante des émissions de particules par le trafic routier dans Paris, d’environ ‐60 % entre
2000 et 2010, notamment liée à l’introduction des filtres à particules sur les véhicules diesel.
Figure 10 : évolution de la concentration moyenne annuelle en particules PM10 de 2000 à 2013 en proximité au trafic
(orange) dans Paris, en estimant la hausse des concentrations induite par le changement de méthode de mesure avant
2007
56 54 52 53 52 52 50 52
49 49 48 50 49 4949 47 46 44 43 42 43 42 41
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
60
65
70
1998‐
2000
1999‐
2001
2000‐
2002
2001‐
2003
2002‐
2004
2003‐
2005
2004‐
2006
2005‐
2007
2006‐
2008
2007‐
2009
2008‐
2010
2009‐
2011
2010‐
2012
2011‐
2013
µg/m3
En bleu : boulevard périphérique Porte d'Auteuil
En vert : Place Victor Basch
Moyenne estimée à partir des TEOM
Moyenne TEOM‐FDMS
19. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 17
Figure 11 : concentration moyenne annuelle de particules PM2.5 sur Paris et la petite couronne francilienne, fond et
proximité au trafic routier, de 2007 à 2013
La totalité du territoire parisien et des habitants sont concernés par un dépassement de l’objectif de qualité
(10 µg/m
3
) (Figure 12). Les cartes à l’échelle de la région montrent que ce seuil est également dépassé en tout
point de la région.
En 2013, environ 30 % des parisiens, soit environ 600 000 habitants, sont potentiellement exposés
4
à un air
excédant la valeur cible annuelle pour les particules PM2.5 (Figure 12). Ce nombre est plus de deux fois plus
faible qu’en 2010.
Figure 12 : évolution du nombre d’habitants concernés par un dépassement de la valeur cible annuelle en particules PM2.5
dans Paris de 2007 à 2013
4
exposition des personnes qui respireraient en permanence l'air extérieur de leur domicile
2.2
0.6
1.5
0.9
0.7
0.4 0.6
0
1
2
3
4
5
2007*2008*2009* 2010 2011 2012 2013
Nombre d'habitants en millions
* dépassement calculé avec seuil inclus
21. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 19
Evolution des niveaux sur le moyen terme
En situation de fond
Comme pour les PM10, les teneurs annuelles de particules PM2.5 fluctuent du fait des conditions
météorologiques. Néanmoins, si l’on s’affranchit de ces variations météorologiques (Figure 13), les niveaux
moyens annuels de PM2.5 baissent très légèrement entre 2000/2002 et 2009/2011.
Figure 13 : évolution, sur un échantillon évolutif de stations urbaines de fond, des concentrations moyennes sur 3 ans en
particules PM2.5 dans l’agglomération parisienne de 2000‐2002 à 2011‐2013, intégrant la hausse induite par le changement
de méthode de mesure en 2007
En proximité au trafic routier
La baisse des concentrations en PM2.5 est plus marquée sur la station trafic du Boulevard périphérique Porte
d’Auteuil (Figure 14). Une baisse de l’ordre de 30% est ainsi relevée entre 1999/2001 et 2011/2013. Comme
pour les PM10, cette baisse s’explique par la diminution des particules émises à l’échappement des véhicules
diesel (environ ‐63 % entre 2000 et 2010). La baisse est plus importante que pour les PM10 car la majorité des
PM2.5 sont émises à l’échappement. Les particules PM10 comprennent une fraction importante liée à l’abrasion
de la route, du moteur et des freins ainsi qu’à la remise en suspension.
23. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 21
Dioxyde d’azote (NO2)
Le dioxyde d’azote est un polluant indicateur des activités de transport, notamment le
trafic routier. À Paris, les émissions directes ou « primaires » d’oxydes d'azote sont dues en
grande majorité au trafic routier (66%) et au secteur résidentiel et tertiaire (31%). A
l’échelle de l’Ile‐de‐France, ces deux secteurs représentent respectivement 55% et 20% des
émissions [Inventaire 2010, Airparif, 2013].
Il est également produit dans l’atmosphère à partir des émissions de monoxyde d’azote,
(NO) sous l’effet de leur transformation chimique en NO2 (polluant « secondaire »). Les
processus de formation du NO2 sont étroitement liés à la présence d’ozone et d’autres
oxydants dans l’air.
(NO + O3 ↔ NO2 + O2).
A la différence du NO2, le NO n’est pas considéré comme un polluant dangereux pour la
santé.
Effets sur la santé :
Les études épidémiologiques ont montré que les symptômes bronchitiques chez l'enfant
asthmatique augmentent avec une exposition de longue durée au NO2. On associe
également une diminution de la fonction pulmonaire aux concentrations actuellement
mesurées dans les villes d'Europe et d'Amérique du Nord.
A des concentrations dépassant 200 μg/m
3
, sur de courtes durées, c'est un gaz toxique
entraînant une inflammation importante des voies respiratoires [OMS, 2011].
Effets sur l’environnement :
‐ Contribution au phénomène des pluies acides, qui appauvrissent les milieux naturels (sols
et végétaux)
‐ Contribution à la formation de l'ozone
Valeur limite annuelle
Objectif de qualité
Protection de la santé 40 µg/m
3
en moyenne annuelle
Valeur limite horaire Protection de la santé
200 µg/m
3
moyenne horaire, à ne pas
dépasser plus de 18 fois par an
Tendances Normes à respecter
1996
2013
2007
2013
Valeur limite
annuelle
Valeur limite horaire
Loin du trafic
Dépassée Respectée
Le long du trafic Dépassée Dépassée
27. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 25
Zoom sur les stations de mesure
Le tableau page suivante présente les éléments statistiques pour le NO2 à Paris en 2013. Le glossaire est
présenté en annexe 3.
En situation de fond, les moyennes annuelles de NO2 des stations urbaines et périurbaines sont comprises entre
35 µg/m
3
et 43 µg/m
3
. Les stations de Paris 7
ème
et Paris 18
ème
sont supérieures à la valeur limite annuelle et à
l’objectif de qualité (40 µg/m
3
en moyenne annuelle). Les quatre stations sont inférieures à 40 µg/m
3
.
La valeur limite horaire (maximum de 18 dépassements de 200 µg/m
3
en moyenne horaire) est respectée sur
tous les sites de fond de Paris. Le seuil de 200 µg/m
3
en moyenne horaire n’a pas été dépassé en 2013.
Les moyennes des stations de fond à Paris sont sensiblement supérieures à la moyenne de l’ensemble des
stations de l’agglomération parisienne (33 µg/m
3
), en raison de la densité d’émissions et des conditions de
dispersion moins favorables.
En situation de proximité au trafic routier, les moyennes annuelles vont de 60 µg/m
3
(Place Vaugirard) à
105 µg/m
3
(Boulevard périphérique Auteuil). Tous les sites trafic dépassent la valeur limite annuelle et l’objectif
de qualité. Comme pour les particules, la nouvelle station implantée en bordure du boulevard périphérique
intérieur, entre la porte de Saint‐Mandé et la Porte Dorée, est sensiblement plus faible que la station de la Porte
d’Auteuil du fait d’un éloignement plus important par rapport à la voie et d’une configuration plus favorable à la
dispersion des polluants.
La valeur limite horaire (maximum de 18 dépassements de 200 µg/m
3
en moyenne horaire) est dépassée sur
deux stations : boulevard périphérique Porte d’Auteuil et Place Victor Basch, qui ont dépassé le seuil de
200 µg/m
3
respectivement 115 fois et 27 fois en 2013. En 2012, une seule station parisienne dépassait ce seuil.
NB : la méthode de mesure des 5 sites de mesures par tubes à diffusion passive (mesures hebdomadaires 14
semaines en discontinu sur l’année ‐ Cf. tableau ci‐dessous) ne permet pas de positionner ces sites par rapport à
la valeur limite horaire.
NOx équiv NO2 DIOXYDE D'AZOTE (NO2)
Stations
Typo.
Fréquence
de mesure
Moy an (µg/m
3
) Moy an (µg/m
3
)
Max J
(µg/m
3
)
Date max J
(aaaammjj)
Max H
(µg/m
3
)
Date max H
(aaaammjj)
H max
(H TU)
Nb Dép 200 H Nb Dép 400 H
Méthode
de mesure
Couverture
temporelle
Taux de
saisie des
données
Directives Européennes
Niveau critique
30 µg/m
3
(Protection végétation ‐
Stations rurales)
Valeur limite
annuelle
40 µg/m
3
Valeur limite
horaire
18 dép.
Seuil d'alerte
(3 heures
consécutives)
MF : CEN
MF : 100%
MI : >= 14%
> 90%
Réglementation Française
Niveau critique
30 µg/m
3
(Protection végétation ‐
Stations rurales)
‐ Valeur limite
annuelle
40 µg/m
3
‐ Objectif de qualité
40 µg/m
3
‐ Valeur limite horaire 18
dép.
‐ Seuil d'information
‐ Seuil d'alerte pour le jour J
si dépassement de
200 µg/m
3
à J‐1 et risque
pour J+1
Seuil d'alerte
(3 heures
consécutives)
STATIONS DE FOND
Paris Centre (4ème) U H 58 39 81 20131209 164 20130425 24 0 0 A / CEN 100% 90.72%
Paris 6ème U 7J 36 TDP 27% 100%
Paris 7ème U H 63 41 91 20130925 195 20130925 19 0 0 A / CEN 100% 97.61%
Paris 12ème U H 60 39 85 20130925 137 20130425 23 0 0 A / CEN 100% 98.84%
Paris 13ème U H 50 35 81 20130925 140 20130905 20 0 0 A / CEN 100% 94.71%
Paris 18ème U H 67 43 89 20130117 151 20131203 13 0 0 A / CEN 100% 94.92%
Moyenne agglomération parisienne 51 33
(1) : Pendant les travaux de réhabilitation du jardin des Halles (jusqu'en 2017), les mesures du centre de Paris sont réalisées provisoirement sur la station Paris Centre
Tour Eiffel 3ème étage Obs H 21 17 56 20130219 120 20130925 20 0 0 A / CEN 100% 75.18%
STATIONS TRAFIC
Avenue des Champs Elysées U H 157 61 116 20130925 230 20130904 21 2 0 A / CEN 100% 97.03%
Rue Bonaparte U H 148 58 117 20130925 239 20131209 10 2 0 A / CEN 100% 88.81%
Boulevard périphérique Auteuil U H 357 105 171 20130717 367 20130924 18 115 0 A / CEN 100% 96.83%
Boulevard périphérique Est U H 256 76 142 20130823 245 20130823 18 14 0 A / CEN 100% 94.92%
Quai des Célestins U H 184 67 152 20130925 268 20130925 18 14 0 A / CEN 100% 90.98%
Place Victor Basch U H 260 81 162 20130905 274 20130905 16 27 0 A / CEN 100% 97.09%
Boulevard Haussmann U H 130 57 117 20130425 209 20130425 19 1 0 A / CEN 100% 98.48%
Place de l'Opéra U H 219 77 145 20130925 245 20130905 18 10 0 A / CEN 100% 95.86%
Boulevard Soult U A / CEN
Rue de Rivoli U 7J 83 TDP 27% 85.71%
Place de la Bastille U 7J 70 TDP 27% 100%
Place Vaugirard ‐ Convention U 7J 60 TDP 27% 100%
Porte de Clignancourt U 7J 65 TDP 27% 100%
(1
28. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 26
Evolution des niveaux sur le moyen terme
A proximité du trafic routier
La Figure 18 représente l’évolution de la concentration moyenne sur 3 ans en dioxyde d’azote sur 5 stations
trafic parisiennes. En lissant les effets météorologiques avec des moyennes sur 3 ans, il apparaît clairement
que la moyenne de la concentration sur les 5 stations trafic parisiennes, indiquées en bleu sur le graphique ci‐
dessous, est globalement stable dans Paris depuis 2000. Néanmoins, le détail des moyennes par stations
montre que les tendances sont différentes selon les stations. Ainsi, sur la station Boulevard périphérique Porte
d’Auteuil, les niveaux sont en augmentation entre 1998 et 2013 (+14%). En revanche, les stations parisiennes
enregistrent une baisse de ‐11 à ‐17%.Une légère baisse est observée sur l’ensemble des stations ces deux
dernières années sur l’ensemble des stations, la moyenne globale 2011‐2013 étant la plus faible de l’historique.
Figure 18 : évolution, à échantillon constant de cinq stations trafic, de la concentration moyenne sur 3 ans en dioxyde
d’azote (NO2) en situation de proximité au trafic dans Paris de 1996‐1998 à 2011‐2013
Ces différences peuvent s’expliquer d’une part par les aménagements réalisés dans Paris ayant abouti à une
diminution générale du trafic (15 à 20%) [Airparif, 2013]. D’autre part, la composition du parc routier dans Paris
intra‐muros est différente de celle des grandes voies de circulation, avec en particulier moins de véhicules diesel
sur les axes parisiens.
A l’inverse du NO2, une diminution sensible des concentrations moyennes est observée pour les oxydes d’azote
5
(NOx) à proximité du trafic, comme l’illustre la Figure 19. Entre 2000 et 2013, cette diminution est égale à ‐29 %
dans Paris.
5
Les oxydes d’azote représentent le principal indicateur de la pollution liée aux transports, et en tout premier lieu le trafic routier (voir
Inventaire des émissions en Ile‐de‐France http://www.airparif.asso.fr/_pdf/publications/Rinventaire‐2008‐120217.pdf). Les oxydes d'azote
représentent la somme du monoxyde d'azote (NO) et du dioxyde d'azote (NO2). Alors que le dioxyde d'azote est un polluant nocif pour la
santé, le monoxyde d'azote n'est pas normé dans l’air ambiant car aucun effet de ce polluant sur la santé n'est reconnu. En revanche, les
émissions de NOx par les véhicules le sont dans les Normes Euros.
95 95 94 94 94 96 100 103 102 103 103 107 111 113 111 108
100 99 97 97 93 94 91 92 91 93 94 94 94 93 89 84
73 72 72 71 70 70 70 69 67 68 67 67 67 68 67 65
69 72 73 73 72 70 67 66 66 68 66 66 65 65 63 61
16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 15 14 14 14 14
13
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
1996‐
1998
1997‐
1999
1998‐
2000
1999‐
2001
2000‐
2002
2001‐
2003
2002‐
2004
2003‐
2005
2004‐
2006
2005‐
2007
2006‐
2008
2007‐
2009
2008‐
2010
2009‐
2011
2010‐
2012
2011‐
2013
µg/m3
Bd périphérique Porte d'Auteuil Place Victor Basch
Champs‐Elysées Rue Bonaparte
Quai des Célestins
84 83 83 81 82 81 83 81 82 81 81 81 82 80
77
84
29. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 27
Figure 19 : évolution, à échantillon constant de cinq stations trafic, de la concentration moyenne sur 3 ans en oxydes
d’azote (NOx) en situation de proximité au trafic dans Paris de 1996‐1998 à 2011‐2013
Le dioxyde d’azote est un polluant complexe, lié pour une part aux émissions directes (secteur des transports,
industries) et pour une autre part aux équilibres chimiques avec d’autres polluants dans l’air, en particulier
l’ozone. La stabilité, voire la légère progression des niveaux (Figure 18) s’explique par différents facteurs :
- Bien qu’en diminution depuis plusieurs années, les teneurs élevées de monoxyde d’azote (NO) et de NOx,
polluant émis par les véhicules routiers, en bordure de voies de circulation, associées à un niveau de fond
d’ozone toujours soutenu (NO + O3 = NO2 + O2), conduisent au maintien de niveaux soutenus de dioxyde
d’azote le long des grands axes de circulation.
- La baisse importante des teneurs en NOx enregistrée au début des années 2000, aussi bien en situation de
fond qu’à proximité immédiate du trafic routier, s’explique notamment par l’importance prise
progressivement par le nombre de véhicules catalysés dans le parc roulant. La relative stabilité observée
depuis quelques années pourrait s’expliquer par un parc roulant catalysé déjà prédominant. Les gains obtenus
pour des normes Euro plus récentes sont à présent plus faibles.
- Autre facteur défavorable pour le NO2 le long du trafic : d’après de nombreuses études [Afsset, 2009], les
filtres à particules à catalyse d’oxydation équipant les véhicules diesel particuliers ou utilitaires les plus
récents, s’ils diminuent les émissions de particules, augmentent en revanche la part du dioxyde d’azote dans
les émissions d’oxydes d’azote. Or, la part de ces véhicules augmente d'année en année avec le
renouvellement du parc.
En situation de fond
En moyennes sur 3 ans, la Figure 20 montre que les niveaux de NO2 observent une baisse de 1998 à 2007, qui
s’explique par les améliorations technologiques des véhicules, notamment la généralisation progressive des pots
catalytiques. Après une courte période de stabilité de 2008 à 2010, une baisse, plus lente, semble de nouveau
s’amorcer sur les deux dernières années.
395 383
362
340
319 303 298 285
267 252 239 236 230 229 225 223
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
1996‐
1998
1997‐
1999
1998‐
2000
2000‐
2001
2000‐
2002
2001‐
2003
2002‐
2004
2003‐
2005
2004‐
2006
2005‐
2007
2006‐
2008
2007‐
2009
2008‐
2010
2009‐
2011
2010‐
2012
2011‐
2013
µg/m3
31. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 29
Ozone (O3)
L’ozone n’est pas directement émis dans l’atmosphère, il s’agit d’un polluant secondaire. Il
est principalement formé par réaction chimique entre des gaz « précurseurs », le dioxyde
d’azote (NO2) et les Composés Organiques Volatils (COV), sous l’effet du rayonnement
solaire (UV).
L’ozone réagit chimiquement avec le monoxyde d’azote, émis en grande partie par le trafic
routier. Les teneurs en ozone sont donc très faibles à proximité immédiate du trafic routier.
C’est pourquoi ce polluant n’est mesuré que sur les stations de fond et pas sur les stations
trafic.
La formation de l’ozone nécessite un certain temps durant lequel les masses d'air se
déplacent. C’est pourquoi les niveaux moyens d'ozone sont plus soutenus en zone rurale
que dans l'agglomération où leurs précurseurs ont été produits.
Effets sur la santé :
À des concentrations élevées, l'ozone a des effets marqués sur la santé de l'homme :
problèmes respiratoires, déclenchement de crises d'asthme, diminution de la fonction
pulmonaire et apparition de maladies respiratoires. Plusieurs études européennes ont
signalé un accroissement de la mortalité quotidienne de 0,3% et des maladies cardiaques de
0,4% pour chaque augmentation de 10 μg/m
3
de la concentration en ozone [OMS, 2011].
Effets sur l’environnement :
‐ perturbation de la photosynthèse, conduisant à une baisse du rendement des cultures,
‐ nécroses sur les feuilles et les aiguilles d’arbres,
‐ dégradation des matériaux de construction,
‐ contribution à l’effet de serre.
Objectif de qualité
Objectif à long terme
Protection de
la santé
120 µg/m
3
en moyenne sur 8 heures
Objectif de qualité
Objectif à long terme
Protection de
la végétation
AOT40* = 6000 µg/m
3
.h sur une année
Valeur cible
Protection de
la santé
120 µg/m
3
en moyenne sur 8 heures, à ne pas
dépasser + de 25 jours par an en moy sur 3 ans
Valeur cible
Protection de
la végétation
AOT40* = 18000 µg/m
3
.h en moyenne sur 5 ans
* pour « Accumulation Over Threshold », correspond à la somme des différences entre les
mesures horaires d'ozone supérieures à 80 µg/m
3
et la valeur de 80 µg/m
3
, relevées entre 9
et 21h légales, du 1er mai au 31 juillet de l'année considérée
Tendances Normes non contraignantes
1992
2013
2003
2013
OQ / OLT
santé
Valeur Cible
santé
OQ / OLT
végétation
Valeur Cible
végétation
Loin du trafic Dépassé Respectée Dépassé Respectée
33. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 31
Figure 22 : situation de l’Ile‐de‐France au regard de la valeur cible en ozone (O3) pour la santé (seuil de 120 µg/m3
sur
8 heures) – période 2011‐2013
Zoom sur les stations de mesure
Les deux tableaux suivants présentent les éléments statistiques pour l’ozone à Paris en 2013 (glossaire en
annexe 3).
Pour la protection de la santé, l’objectif de qualité (seuil de 120 µg/m
3
en moyenne 8 heures à ne pas
dépasser en cours d’année) est dépassé sur toutes les stations parisiennes, de même que sur toutes les
stations franciliennes. A Paris, Il est dépassé au cours de 5 à 12 journées en fond selon les stations (19 journées
sur la station d’observation).
OZONE (O3)
Stations
Typo.
Date de
début
Fréquence
de mesure
Moy an
(µg/m
3
)
Max H
(µg/m
3
)
Date max H
(aaaammjj)
H max H
(H TU)
Max 8H
(µg/m
3
)
Date
max 8H
(aaaammjj)
H max
8H
(H TU)
Nb Dép
120 8H
Nb J avec
8H > 120
2013
Nb J avec
8H > 120
2011‐2013
Directives Européennes
Objectif à
long terme (0
j)
Valeur cilble (25 j)
Réglementation Française
Objectif de
qualité pour la
santé (0 j)
Valeur cilble pour la
santé (25 j)
STATIONS DE FOND
Paris Centre (4ème) U 01‐janv H 37 170 20130717 13 151 20130722 18 48 8 nr
Paris 6ème U
Paris 7ème U
Paris 12ème U
Paris 13ème U 01‐janv H 40 177 20130722 16 157 20130722 18 66 12 11
Paris 18ème U 01‐janv H 36 167 20130717 13 144 20130722 17 35 5 4
Moyenne agglomération parisienne 43
(1) : Pendant les travaux de réhabilitation du jardin des Halles (jusqu'en 2017), les mesures du centre de Paris sont réalisées provisoirement sur la station Paris Centre
(2) : Valeur cible calculée en moyenne sur 3 ans
Tour Eiffel 3ème étage Obs 01‐janv H 58 169 20130823 15 156 20130721 19 102 17 14
STATIONS TRAFIC
Pas de mesures d'ozone sur les stations trafic
(1
(2)
(2)
2011 ‐ 2013
Valeur cible :
25 jours en
moyenne sur 3 ans
34. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 32
En revanche, la valeur cible (seuil de 120 µg/m
3
en moyenne 8 heures, à ne pas dépasser plus de 25 jours en
moyenne sur 3 ans) est respectée dans Paris, de même que sur l’ensemble de la région Ile‐de‐France : le
nombre de jours de dépassement de ce seuil en moyenne sur 2011‐2013 est de 4 à Paris 18
ème
et 11 à
Paris 13
ème
.
Pour la végétation, l’objectif de qualité (AOT40 de 6000 µg/m
3
.h) est dépassé sur toutes les stations
parisiennes, comme sur toutes les stations franciliennes. En revanche, la valeur cible (AOT40 de
18000 µg/m
3
.h en moyenne sur les 5 dernières années) est respectée à Paris, de même que sur l’ensemble de
la région Ile‐de‐France.
Il y a, à l’échelle de la région, un dépassement récurrent de l’objectif de qualité en ozone, tant pour la santé
que pour la végétation.
En situation urbaine de fond, les moyennes annuelles d’ozone à Paris sont comprises entre 36 µg/m
3
et
40 µg/m
3
. La moyenne de l’ensemble des stations de l’agglomération est de 43 µg/m
3
.
A l’inverse des polluants précédents, les concentrations d’ozone ont tendance à augmenter à mesure que l’on
s’éloigne du centre de l’agglomération (effet de titration par le monoxyde d'azote, fortement émis dans le
centre de l’agglomération et temps de formation de l’ozone).
Sur la station d’observation de la Tour Eiffel 3
ème
étage, éloignée verticalement du trafic routier (hauteur
300 m), la moyenne annuelle d’ozone est de 58 µg/m
3
.
OZONE (O3)
Taux de saisie des données
Stations
Typo.
Dépt.
AOT40
forêt
AOT40
végétation
2013
AOT40
végétation
2009‐2013
Couverture
temporelle
H été hiver
Directives Européennes
Objectif à long
terme (6000
µg/m
3
.h)
Valeur cible (18000
µg/m
3
.h)
MF : 100% MI > 90% MF > 90% MF > 75%
Réglementation Française
Objectif de qualité
pour la végétation
(6000 µg/m
3
.h)
Valeur cible pour la
végétation (18000
µg/m
3
.h)
STATIONS DE FOND
Paris Centre (4ème) U 75 11911 8095 nr 100% 97.24% 96.99% 97.50%
Paris 6ème U 75
Paris 7ème U 75
Paris 12ème U 75
Paris 13ème U 75 13977 9046 8449 100% 97.76% 99.39% 96.15%
Paris 18ème U 75 10969 7013 6408 100% 98.41% 98.06% 98.79%
(1) : Pendant les travaux de réhabilitation du jardin des Halles (jusqu'en 2017), les mesures du centre de Paris sont réalisées sur la station Paris Centre
(3) : Valeur cible calculée en moyenne sur 5 ans
Tour Eiffel 3ème étage Obs 75 14688 9211 7363 100% 93.44% 97.63% 89.24%
STATIONS TRAFIC
Pas de mesures d'ozone sur les stations trafic
(3)
(3)
(1)
35. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 33
Benzène (C6H6)
Le benzène est un Hydrocarbure Aromatique Monocyclique (HAM). C'est un polluant émis
majoritairement par le trafic routier, plus particulièrement les véhicules à motorisation
essence dont les Deux Roues Motorisés.
Effets sur la santé :
Le benzène est cancérogène pour l’homme [IARC, 2012]. De plus, sa dégradation dans
l’atmosphère produit des composés de type phénols, nitrophénols, nitrobenzène,
péroxyacetyl nitrate qui ont également des effets toxiques et/ou cancérogènes.
Effets sur l’environnement :
Le benzène a un effet indirect sur l’environnement puisque c’est un précurseur d’ozone
qui perturbe la photosynthèse et a un impact négatif sur la végétation.
Valeur limite Protection de la santé 5 µg/m
3
en moyenne annuelle
Objectif de qualité Protection de la santé 2 µg/m
3
en moyenne annuelle
Tendances Normes à respecter
Normes
non contraignantes
1994
2012
2007
2013
Valeur limite
annuelle
Objectif de qualité
Loin du trafic Respectée Respecté
Le long du trafic
Respectée Dépassé
38. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 36
Les outils de modélisation permettent d'estimer que l’objectif de qualité en benzène est dépassé, en 2013, sur
environ de 160 km de voirie dans Paris, soit environ 20 % du réseau parisien modélisé (Figure 24). Le
dépassement de l’objectif de qualité à Paris représente une superficie d’environ 10 km
2
et concerne
approximativement 200 000 habitants
6
, soit environ un Parisien sur dix (Figure 25).
Figure 24 : évolution du kilométrage cumulé de voies dépassant l’objectif de qualité annuel en benzène à Paris de 2007 à
2013
Figure 25 : évolution du nombre d’habitants concernés par un dépassement de l’objectif de qualité annuel en benzène à
Paris de 2007 à 2013
La valeur limite en benzène n’est pas atteinte sur le réseau routier modélisé. Ce constat se base sur les
résultats de la modélisation et les observations du réseau de mesure notamment sur les axes parisiens chargés
(Rue de Rivoli, Place Victor Basch,…).
6
exposition des personnes qui respireraient en permanence l'air extérieur au niveau de leur domicile
580 560
450
400 430
230
160
0
200
400
600
800
1 000
2007* 2008* 2009* 2010 2011 2012 2013
Nombre de kilomètres de voies
* dépassements calculés avec le seuil inclus
1.1
1.0
0.7
0.6 0.6
0.3
0.2
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
1.2
1.4
1.6
1.8
2.0
2007* 2008* 2009* 2010 2011 2012 2013
Nombre d'habitants en millions
* dépassement calculé avec le seuil inclus
39. _________________________________________________________________________________
La qualité de l'air à Paris – Année 2013 37
Zoom sur les stations de mesure
Le tableau suivant présente les éléments statistiques pour le benzène à Paris en 2013 (glossaire en annexe 3).
En situation de fond, la moyenne annuelle des stations urbaines est de 1.1 µg/m3
sur les stations de Paris
Centre et Paris 18
ème
. Elles sont inférieures à la valeur limite annuelle (5 µg/m
3
en moyenne annuelle), et à
l’objectif de qualité (2 µg/m
3
en moyenne annuelle).
Elles sont équivalentes à la moyenne de l’ensemble des stations de l’agglomération parisienne (1.1 µg/m
3
).
En situation de proximité au trafic routier, les moyennes annuelles sont comprises entre 1.6 µg/m
3
et
3.5 µg/m
3
. Elles dépassent l’objectif de qualité, mais restent inférieures à la valeur limite annuelle. C’est sur
les stations du boulevard périphérique Est et de la rue Bonaparte que les moyennes sont les plus faibles. Pour
le périphérique, il s’agit de l’axe sur lequel la vitesse des véhicules peut potentiellement être la plus élevée (80
km/h au lieu de 50 km/h sur les autres sites). Pour la rue Bonaparte, ce résultat peut s’expliquer par un nombre
de véhicules circulant sur l’axe plus faible que sur les autres sites.
Les normes européennes et françaises de qualité de l'air relatives au benzène sont respectées en situation de
fond. En situation de proximité au trafic routier, la valeur limite annuelle est respectée, mais l’objectif de
qualité est dépassé.
HYDROCARBURES AROMATIQUES MONOCYCLIQUES (HAM) ‐ BENZENE
Stations
Typo.
Fréquence
de mesure
Moy an (µg/m3
)
Méthode
de mesure
Couverture
temporelle
Taux de
saisie des
données
Directives Européennes
Valeur limite
annuelle
5 µg/m
3
MF : CEN
MF : 35%
MI : >= 14%
> 90%
Réglementation Française
Valeur limite
annuelle
5 µg/m
3
Objectif de qualité
2 µg/m
3
STATIONS DE FOND
Paris Centre (4ème) U 7J 1.1 TDA / CEN 100% 100%
Paris 6ème U
Paris 7ème U
Paris 12ème U
Paris 13ème U
Paris 18ème U 7J 1.1 TDA / CEN 100% 100%
Moyenne agglomération parisienne 1.1
STATIONS TRAFIC
Avenue des Champs Elysées U
Rue Bonaparte U 7J 1.6 TDA / CEN 100% 94.23%
Boulevard périphérique Auteuil U
Boulevard périphérique Est U 7J 1.6 TDA / CEN 100% 98.08%
Quai des Célestins U
Place Victor Basch U 7J 2.8 TDA / CEN 100% 96.15%
Boulevard Haussmann U 7J 1.8 TDA / CEN 100% 98.08%
Place de l'Opéra U 7J 2.7 TDA / CEN 100% 96.15%
Boulevard Soult U
Rue de Rivoli U 7J 3.5 TDP 27% 78.57%
Place de la Bastille U 7J 3.1 TDP 27% 100%
Place Vaugirard ‐ Convention U
Porte de Clignancourt U
(1) : Pendant les travaux de réhabilitation du jardin des Halles (jusqu'en 2017), les mesures du centre de Paris sont réalisées sur la
station Paris Centre
(1)