Egalité filles - garçons : ce que les sanctions nous en disent
1. ROUEN, le 29 janvier 2014
Egalité filles - garçons : ce que les sanctions
nous en disent
Sylvie AYRAL
La fabrique des garçons. Sanctions et genre au collège, PUF, 2011
sylvie.ayral@ac-bordeaux.fr
2. Une asymétrie sexuée gênante dans un contexte
égalitaire…
→ Enquête quantitative à partir des registres de sanctions de 5 collèges aux
caractéristiques géographiques, territoriales et socioculturelles différentes
N=5842 sanctions scolaires
Les garçons représentent 80% des élèves punis (tous motifs
confondus)
3. Au-delà des chiffres…
Mettre à jour les processus par lesquels on arrive à cette asymétrie sexuée et à l’impensé qui
l’entoure…
Comment fonctionne l’appareil disciplinaire ?
Par quelles voies?
Par quels moyens?
Pour quels effets?
Aller chercher du sens…
au cœur des représentations
au cœur des interactions transgressions/sanctions
→ Enquête qualitative : 340 questionnaires écrits, 26 entretiens, rapports d’incidents…
5. Asymétrie sexuée: les explications de la communauté
éducative…
A - Essentialisation : c’est « la faute aux hormones »
« L’instinct masculin refait toujours surface».
« Une question de gènes ou d’hormones ».
« Les garçons sont naturellement plus turbulents que les filles.
Pour avoir élevé des quantités d’animaux, j’ai pu observer que les mâles sont
naturellement plus agressifs ».
« Des études scientifiques prouvent que l’apport d’hormones mâles augmente l’agressivité
».
6. B - Relativisation
Le sexe n’est pas envisagé en soi comme une variable explicative des problèmes de
comportements mais, tout au plus, comme une variable susceptible de renforcer les
déterminants sociaux (classes sociales) ou culturels (origines étrangères, ethnicité).
C - Négation
« On en fait tout un plat », « C’est politiquement correct », « De toutes façons ça change : il
y a de plus en plus de filles violentes mais elles sont plus malines et font leurs coups en
douce… ». « Les garçons sont plus francs, eux au moins ils font les choses par devant… ».
7. A. LA SANCTION : DISCOURS DE LÉGITIMATION…
« La vie en collectivité nécessite des règles clairement définies. Ce règlement intérieur a pour but de
donner des repères pour créer et maintenir un climat de travail / favoriser l’éducation à l’autonomie,
à la responsabilité, à la solidarité / favoriser le respect mutuel » ; « Les élèves y reçoivent l’éducation
qui fera d’eux les citoyens de demain » ; « il [le règlement intérieur] place l’élève en situation
d’apprentissage de la vie en société, de la citoyenneté. Sa raison d’être est de favoriser d’une part, la
réussite scolaire des élèves et d’autre part, leur insertion professionnelle »
8. La sanction « éducative »
La sanction doit être intégrée à l’acte d’éducation, être un moyen de promouvoir un sujet
responsable en lui imputant les conséquences de ses actes (cf. nouveaux textes/mesures
de réparation, TIG).
Elle doit lui rappeler le sens et l’utilité de la Loi (fin éthique, politique, sociale)
9. « Vu les traités internationaux ratifiés par la France en matière d’éducation et de protection des individus /
Vu la constitution de la V° République / Vu la loi d’orientation 89-406 du 10 juillet 1989 / Vu le code de l’éducation
[…] le règlement intérieur définit les règles…»
« L’inscription d’un élève au collège vaut pour lui-même, comme pour sa famille, adhésion aux dispositions
du présent règlement et engagement de s’y conformer pleinement » ; « La signature apposée OBLIGATOIREMENT
page suivante signifie que les familles, lors de l’inscription au collège B ont pris connaissance avec leur(s) enfant(s) du
RÈGLEMENT INTÉRIEUR dudit collège et qu’ils s’engagent à en accepter tous les termes ».
10. Dérives…
► externalisation du traitement des problèmes. Adultes juges et partie
► le système de sanctions s’autonomise du domaine pédagogique
►Lexique juridico-judiciaire, citation du code pénal, intimidation, menaces…
« En acceptant un stylo qui à l’origine a été volé, R. s’est mis dans une situation contraire
à la loi : Art. 311-3 du Code Pénal» ; La mesure d’exclusion est assortie du sursis avec une période
probatoire de 3 mois » ; « L’élève L. J. s’est rendu coupable de menaces avec extorsion de résultats
d’interrogation écrite » ; « S’est rendu coupable de faux témoignage » ; « S’est rendu coupable
d’insolence aggravée » ; « Comportement perturbateur et provocateur avec attitude récidiviste ».
11. C. EXTERNALISATION DES CAUSES DE
DYSFONCTIONNEMENT
Responsabilité des problèmes imputée aux individus, à la famille, à la culture, à la
société etc. (tout « fout le camp ») :
►
►
►
►
►
►
« crise d’adolescence »
criminalisation des familles « démissionnaires », enfant « roi »
pathologisation des familles monoparentales (Père absent)
ethnicisation des « problèmes » de comportement
diabolisation d’internet, de la télé
société de consommation
12. II. Par le petit bout de la lorgnette : les
interactions transgressions/sanctions
13. Incidence du contexte sur l’asymétrie sexuée…
privé centre
ville
Type
d’établissement
Très favorisé
périurbain
Gens du voyage
1 an de retard en
6ème : 12,7%
PCS défavorisées
8,5%
PCS défavorisées
22,3%
75,7%
76,7%
centre ville
Environ 60% issus
de l’immigration
(tous pays)
Favorisé
1 an de retard en
6ème : 8,5%
Proportion de
garçons chez les
élèves
punis
rural
1 an de retard en
6ème : 18,8%
1 an de retard en
6ème : 22,7%
PCS défavorisées
42,2%
PCS défavorisées
45,5%
80,3%
82,7%
rural ZEP
Environ
20% issus de
l’immigration du
Maghreb
1 an de retard en
6ème : 25%
PCS défavorisées
59,8%
84,2%
14. Répartition par sexe des punitions et sanctions pour
indiscipline ou insolence (N=1982)
Collège A
Collège B
Collège C
Collège D
Collège E
Rural
N=374
Périurbain
N=491
Urbain ≈ 60%
d’élèves issus de
l’immigration
N=335
Semirural classé
ZEP
N=295
Privé centre ville
N=487
Filles
9,1%
21,2%
20%
12,9%
21,6%
Garçons
90,9%
78,8%
80%
87,1%
78,4%
Les garçons représentent 83% des élèves sanctionnés pour
indiscipline ou insolence
15. Répartition par sexe des punitions et sanctions pour actes relevant
d’ « atteinte aux biens et aux personnes » (N=433)
Collège A
Collège B
Collège C
Collège D
Collège E
Rural
N=374
Périurbain
N=491
Urbain ≈ 60%
d’élèves issus de
l’immigration
N=335
Semirural classé
ZEP
N=295
Privé centre ville
N=487
Filles
3,9%
7%
16,7%
6%
7,7%
Garçons
96,1%
93%
83,3%
94%
92,3%
Les garçons représentent 91,7% des élèves sanctionnés pour des actes
relevant d’ « atteinte aux biens et aux personnes »
16. Influence des facteurs explicatifs traditionnels
retard scolaire
famille défavorisée
L’incidence de la variable genre dans la répression menée par
l’institution est massive et première, quel que soit le type
d’établissement.
17. La tentation masculiniste
Les garçons responsables ou premières victimes de l’inégalité entre les sexes?
Le danger de l’ instrumentalisation des statistiques et de la recherche
Crise de la masculinité?
La « faute aux femmes »…
« Ces garçons-là [ceux qui posent des problèmes] sont dans un milieu très féminisé, le taux de
féminisation de l’Éducation nationale c’est énorme, l’école primaire c’est fantastique, et dans le secondaire c’est
pas mal non plus. Il faudrait voir, il faudrait voir le nombre d’enfants qui ne voient leur père
qu’occasionnellement. Je ne parle pas seulement des enfants de divorcés, mais on a aussi encore beaucoup
d’enfants dont le père s’en va le matin à huit heures et revient le soir à huit heures : donc ils ne le voient
pas, en fait , et c’est la mère qui s’occupe de tout ». (professeur d’histoire géographie)
18. A. COMMENT LES ÉLÈVES PUNIS VIVENT-ILS LES
PUNITIONS?
« D’avoir des punitions ou d’être renvoyé, c’est…, […], ça donne des adrénalines et ça
donne des pulsations au cœur […] donc, ça nous fait quelque chose vraiment de fort ». (garçon
5ème )
« Les filles, quand elles sont collées, elles pleurent… Nous on n’a pas peur de faire des
bêtises » (garçon 4ème).
« On a d’abord un sentiment de fierté, oui, ça y est euh… j’ai… fait chier la prof si on peut dire.
[…] On a un sentiment aussi oui ben voilà je deviens de plus en plus fort, maintenant je suis un
rebelle » (garçon 5ème).
19. Des filles interviewées déclarent :
« Lui, il a des couilles, enfin… en quelque sorte, il ose » (fille 4ème).
« C’est une bonne capacité pour eux parce que tu peux avoir toutes les nanas» (fille 3ème).
20. Un « script masculin » en quatre points
(Robert Brannon, 1976 « The male sex role ») :
« Sois un chef »► Compétition, performance y compris sexuelle, « être à la hauteur »,
défi de l’autorité, distance vis à vis des valeurs scolaires
« Sois un chêne vigoureux » ► Refus de « perdre la face », de la faiblesse physique,
de la plainte dans la douleur, de l’aveu de ses affects, de montrer qu’on a peur
« Si tu me cherches, tu me trouves » ► Savoir se battre, montrer sa force, son
agressivité, prendre des risques pour montrer son refus d’être dominé
« On n’est pas des gonzesses » ► Se démarquer hiérarchiquement des filles/femmes
et « avoir le dessus » sur elles. Faire corps avec le groupe des garçons ou des hommes
(la fameuse « fraternité »), ne pas considérer les filles/femmes comme des « pairs »,
condition pour les dominer.
►Se distinguer des homosexuels et accessoirement
des « intellectuels » supposés « efféminés
21. L’injonction à la virilité et à l’hétérosexualité faite aux garçons encourage chez eux
le défi, la transgression, les comportements homophobes, sexistes et
violents → Performances de genre
22. Sexisme…
Les filles un peu trop en chair disent se faire régulièrement traiter de « grosse », de « gros tas », de
« gros cul », de « grosse vache », de « boulette », d’« éléphant ». À l’inverse, si elles sont un peu trop
minces elles se voient alors qualifier d’« anorexique » ou de « squelettor » (enquête en collège).
« C’est les gars, comme je disais tout à l’heure, c’est les hormones, si t’as des seins, si t’as des jolies
fesses [rires], t’es foutue ! Ils touchent les fesses, ils veulent qu’on leur montre les seins en cours, des
trucs comme ça voilà alors » (filles de 4ème).
« Des garçons m’ont dit "retourne sur ton trottoir » ; « Des garçons nous traitent de "pute" »; « Il y en
a un qui m’a dit "suce-moi la bite" » ; « Des garçons nous ont forcées à les embrasser » ; « Quand des
garçons se permettent de me toucher les fesses et si je les repousse ils me menacent ou prennent un
air supérieur » ; « Il y a des garçons qui nous touchent ».
23. Homophobie…
Deux exemples de déclenchement de bagarre entre garçons
« -Vas-y, gros pédé, passe-moi ton stylo.
- Va te faire enculer, la dernière fois tu me l’as pas rendu
- Putain, tu me casses les couilles gros bâtard ».
J. s’aperçoit que son blouson a été Sali par A.
- « Espèce de gros pédé, je vais te niquer, tu me casses les couilles »
Source : rapports d’AE (1) et d’enseignante (2)
24. « Des garçons me tapent les fesses » ; « Ils me cognent la tête contre les carreaux des
toilettes » ; « Ils m’ont mis tout nu » (6ème) ; « Un garçon, il voulait prendre la pissotière
pendant que je faisais pipi » ; « J’ai plusieurs fois subi des attouchements, simplement par
amusement, d’autres garçons » (4ème).
Source : enquête de victimation dans collège rural
25. LA SANCTION, RITE DE VIRILITÉ
Rite différenciateur de sexe : la sanction marque l’affirmation de la différence avec l’autre sexe. La
sanction est sexuée et sexuante.
Rite fusionnel : elle consacre la conformité aux normes de la virilité
Rite de passage : elle signe l’accession à un statut réputé supérieur : c’est une épreuve qui implique
une certaine souffrance mais permet de se démarquer hiérarchiquement du « féminin », y
compris à l’intérieur de la catégorie « garçons ».
26. Exemple : rapport d’incident
« L’attitude de Jérémy mercredi 29 janvier, en cours d’éducation musicale a été odieuse. Il a
commencé à dire en entrant qu’il n’enlèverait pas son blouson (ce qu’il n’a évidemment pas fait). Après
plusieurs remarques sur ses bavardages (dont il ne tenait pas compte), je l’ai changé de place. Il a cherché à
perdre le plus de temps possible. Quand j’ai voulu évaluer son travail en flûte, il a dans un premier temps
refusé. Je lui ai donc fait comprendre qu’il n’avait pas à refuser une évaluation ; il a alors pris sa flûte pour
jouer une seule note le plus fort possible puis l’a posée avec un « voilà » provocant et arrogant ».
Je pense qu’une heure de colle lui ferait le plus grand bien… ».
(Professeure d’éducation musicale)
27. B. LES RAPPORTS SOCIAUX DE SEXE TRAVERSENT LA RELATION
PÉDAGOGIQUE
« Au cours de la récréation de 16h00, A. C. était au grillage du collège et s’amusait avec un papier.
Comme je lui ai fait une remarque et je lui ai demandé de jeter le papier à la poubelle, il est venu me
demander si « j’avais mes règles » devant ses amis. Je trouve ce propos inacceptable et demande des
excuses de la part d’A. »
(assistante d’éducation)
28. Conflits garçons/hommes: à viril, viril et demi!
Les dessous de l’autorité masculine…
« Un garçon qui me provoque, […] je vais faire bien comprendre que s’il veut s’inscrire
sur un rapport de force, bien il va avoir quelque chose en face. […]. Je vais avoir un vocabulaire
beaucoup plus grossier, vulgaire avec les garçons, de façon à ce qu’ils comprennent bien, que, en
face d’eux, il va y avoir une autorité. […] dans ces rapports de force, dans ces rapports d’autorité,
euh…cette idée, ce fantasme que ils pourraient se battre contre moi, je l’entretiens ».
(Professeur d’histoire-géographie)
29. Morceau choisi…
J’avais une fois dans une classe un grand. C’était une classe de 4 ème. Un grand, vraiment, qui était, qui avait fait
sa, sa poussée de croissance et qui était imposant et qui martyrisait les autres garçons. […]. Je lui ai dit
‘écoute, ça suffit, si tu veux avoir un adversaire à ta taille je suis là ! Et on va faire un jeu’. Et on l’a fait devant la
classe. C’était un truc où je savais que je gagnerais. C’était un jeu très simple : on se prend les mains comme ça,
pour faire plier l’autre avec les poignets. J’ai de la force dans les poignets donc je savais que je gagnerais. Et je
l’ai fait plier, je l’ai fait mettre à genoux. Et ça a été euh… un peu dans l’amusement, un peu genre arènes de
théâtre, arènes de… euh… romaines et donc il a perdu. Il m’avait demandé une revanche qu’on a faite. Il a
encore perdu. Et mais du coup il a arrêté. Il avait perdu son statut d’homme […]. C’était pour l’émousser vis-àvis des autres garçons ».
(professeur de technologie)
30. Conclusions principales
La plupart des transgressions au collège ne relèvent pas de conduites déviantes ou de
« problèmes » de comportement mais sont, au contraire, des conduites sociales de virilité.
Rites virils et rites punitifs se renforcent mutuellement pour construire du sens sexué et du
sens sexuant.
La punition a le plus souvent un effet contreproductif : elle consacre les garçons dans une
identité virile caricaturale et offre un terreau à la violence de domination, au sexisme et à
l’homophobie.
31. 96,5% de la population pénitentiaire est masculine (Insee, 2012)
83.6% des auteurs de crimes conjugaux sont des hommes et 50% des 16.4% de femmes
meurtrières étaient victimes des violences de leur conjoint (Ministère du droit des femmes, 2013)
69% des tués en voiture sont des hommes [40% des femmes tuées sont des passagères]
(Prévention routière, 2012)
94% des tués en deux-roues sont des hommes [sur les 6% de femmes tuées en deux roues une sur
deux était passagère], (Prévention routière, 2012)
74% des personnes décédées par noyade accidentelle sont des hommes (Ministère de l’intérieur/
Invs 2012)
88% décès traumatiques liés à la pratique sportive concernent des hommes (Invs, 2010)
90% des 1500 sportifs et sportives décédé.e.s de mort subite sont des hommes (CHU PitiéSalpêtrière, 2012)
75% des décès dus à l’alcool concernent des hommes (European Journal of Health, 2009)
82% des décès dus au tabac concernent des hommes (Institut Gustave Roussy, 2010)
80% des personnes décédées par overdose sont des hommes (Insee, 2009)
75% des personnes décédées par suicide sont des hommes (Insee, 2009)
32. Extrait de « Récréations » de Claire Simon (1993)
33. On n’atteindra jamais l’égalité entre les sexes si l’on n’en finit
pas d’abord avec « La Fabrique des garçons »
Asymétrie massive dans la prise en charge éducative des garçons et des filles (+ péri-
éducatif, sport, culture, loisirs) ► Lutter contre les préjugés, situations et mécanismes
bicatégorisants et hiérarchisants
Les hommes et le masculin, « sont et restent encore, en grande partie, un impensé de la
réflexion critique sur le genre et ses constructions hiérarchisées, que la hiérarchie
concerne la domination masculine sur les femmes ou la construction homophobe des
rapports entre hommes ». (D. Welzer Lang et C. Zaouche-Gaudron, 2011)
Il nous faut réfléchir, travailler, éduquer dans une perspective résolument féministe
d’égalité des sexes, c'est-à-dire d’égalité des individus quel que soit leur sexe ou
l’adéquation de leur comportement aux normes liées à celui-ci.
► Non pas en réplique aux acquis réalisés par les filles et les femmes ces
dernières années mais en complémentarité.
34. Comment?
Œuvrer
Pour une mixité active dans l’enseignement et les loisirs des jeunes
Pour que les jeunes filles et les jeunes garçons s’émancipent des contraintes imposées par les déterminismes
sexués et deviennent acteurs dans le processus
Pour le renforcement d’une éducation à la sexualité et à la vie affective, pour la lutte contre le sexisme,
l’homophobie et les rapports de force entre les sexes
Privilégier
Les espaces d’échanges, de mise en mots des émotions, de la relation à l’Autre et à soi-même (groupes de
parole, ateliers philo ou psycho, analyse de situations, pratiques artistiques et littéraires favorisant
l’expression de la sensibilité, des émotions, l’écoute, l’empathie)
Les activités qui favorisent l’entraide plutôt que la compétition, l’agressivité ou le défi
Valoriser
La sollicitude, l’attention aux autres et les parcours professionnels correspondants, notamment chez les
garçons
35. Ressources vidéos
« Ondskan », de Mikael Håfström (2003), adaptation cinématographique de « La fabrique de violence » de Jan Guillou
(sur les rapports de domination entre garçons en internat)
« La domination masculine » de Patric Jean (2007)
Dossier pédagogique : http://www.ladominationmasculine.net/dossier.html
« Récréations » de Claire Simon (1993), sur les rapports de domination en maternelle.
Sexy inc. Nos enfants sous influence, sur l’hypersexualisation des filles et les medias
http://www.youtube.com/watch?v=6kW8huwiLt0
« Tomboy », de Céline Sciamma (2011), sur une petite fille qui aurait voulu être un garçon
« Les roses noires » de Hélène Milano (2012), sur les filles des quartiers de Marseille et Paris
Je, tu, il… « Cet autre que moi » de Bertrand Bertrémieux et Virginie Dumont (2006), (scénarii pédagogiques sur les
relations filles-garçons à travailler avec les élèves)
« Joue-la comme Beckham » de Gurinder Chadha (2003), (une jeune fille indienne rêve de devenir footballeuse
professionnelle)
« Ne dis rien », de Icíar Bollaín (2004) sur la violence conjugale.
« A tous les coups on gagne à en parler » de l’association toulousaine Contact, sur la prévention de l’homophobie et
de ses conséquences (www.asso-contact.org)
Notes de l'éditeur
Performances de genre, conduites sociales, sexuées