Les entreprises technologiques de notre pays accusent une baisse de production de 2,5 % en 2012. Pour l’année prochaine, la fédération technologique Agoria prévoit une reprise limitée. « Le ralentissement international de la croissance pèse sur les commandes et la rentabilité de nos entreprises est également sous pression », indique Paul Soete, CEO d’Agoria. Ainsi, la part des salaires dans la structure de coûts des entreprises technologiques augmente à nouveau, notamment du fait de l’inflation élevée. Et cela a des conséquences pour l’emploi. En 2012, un total de 6.750 emplois seront passés à la trappe. Et pour 2013, Agoria prévoit la perte de quelque 3.000 emplois supplémentaires. Car sans croissance, pas de création d’emplois possible. Heureusement, les entreprises technologiques continuent à beaucoup investir dans notre pays, avec des investissements pour un montant total de 1,8 milliard d’euros en 2012. Il s’agit maintenant d’endiguer la perte de compétitivité afin de pouvoir lancer plus de nouveaux projets d’investissement.
5. Léger repli de la production au 1er semestre 2012
2010 2011 2012 6m
2009 2010 2011 6m
Métaux & matériaux 20,7% 15,9% -7,9%
Transformation du métal 8,0% 4,9% 7,5%
Produits de construction 2,4% 10,8% -9,0%
Mécatronique 7,0% 16,8% 2,5%
Electrotechnique, Industrial Automation 2,9% 2,5% -4,0%
TIC (production et services) 2,0% 4,8% 1,7%
Automobile 19,0% 15,8% -0,1%
Aérospatiale et défense -2,0% 5,0% 24,7%
Total 8,5% 9,1% -0,8%
Source : Agoria
5
6. Léger recul au premier semestre
Arrêt d’activités au sein du secteur Métaux & matériaux
Transformation du métal : la croissance est due à la finalisation de
commandes et à des projets d’énergie verte
Mécatronique : légère croissance mais très divergente d’un sous-secteur
à l’autre
TIC : bonnes performances “Imaging” (Barco, EVS, ..) et sous-traitance
automobile, TIC-services : croissance modérée
Automobile :
❙ Croissance chez Audi et léger recul chez Volvo Cars et Ford en raison de
la conjoncture et du cycle des modèles
❙ Camions : satisfaisant étant donné la mauvaise conjoncture
Aéronautique : reste un secteur à croissance structurelle
Produits pour la construction et la maison : marché intérieur difficile et
exportations en baisse
6
7. Evolution des exportations de l’industrie technologique depuis le début
de la crise (2008 = 100)
150
200 Exportations hors UE Exportations UE
175
125
150
125 100
100
75
75
50 50
2008 2009 2010 2011 2012 2008 2009 2010 2011 2012
Pays de croissance (BRIC, Turquie,Indonesie,…)
USA & Japon Pays voisins et Europe du Nord
Reste du monde Europe du Sud
Bron : NBB
7
8. Arrêt de la croissance des exportations de l’industrie technologique
Union européenne : repli considérable depuis le 2e trimestre,
également dans les pays forts de la zone euro
Croissance des exportations hors UE pratiquement à l’arrêt
au 2e trimestre
Nouveau ralentissement de la croissance du commerce
mondial attendu au 3e trimestre
8
9. Baisse de l’emploi au 1er semestre 2012
2011 2012 juin
2010 2011 déc.
Métaux & matériaux 1,0% -3,5%
Transformation du métal 0,6% -0,3%
Produits de construction 0,5% 0,0%
Mécatronique 0,5% -0,6%
Electrotechnique, Industrial Automation 0,1% -4,3%
TIC 2,2% -1,1%
Automobile 2,5% 0,1%
Contracting & Maintenance 2,8% -1,3%
Aérospatiale et défense 1,6% 1,0%
Total 1,4% - 1,4%
* provisoire Source Agoria
9
11. Augmentation des investissements dans l’industrie technologique
Mio EUR
2.500
2.000
1.500
1.000
500
0 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012*
Industriele activiteiten zonder auto Automobiel
* Prévisions
Source : 2000-2010: TVA; 2011: enquête BNB-Agoria, mai 2012
11
12. Thèmes
• Conjoncture et emploi
– 1er sem 2012
– Perspectives
• Rentabilité
• Conclusions
w w w. a g o r i a . b e
w w w. a g o r i a . b e
13. Confiance des chefs d’entreprise en baisse
Baromètre de conjoncture de la BNB pour l’industrie technologique
30
15
0
-15
-30
-45
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
13
14. Recul important des perspectives d’emploi en août et septembre
20
10
0
-10
-20
-30
-40
-50
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Afgevlakte reeks Brutoreeks
Source : BNB
14
15. Résultats sondage express d’Agoria : 2e semestre
2012
Chiffre d’affaires : 46% des entreprises attendent un recul au 2e semestre,
24% une stabilisation et 30% une croissance
Emploi : 27% prévoient une baisse, seulement 20% une hausse
Chiffre d’affaires Emploi
Baisse = Hausse Baisse = Hausse
Activités de production 51% 22% 26% 32% 51% 17%
TIC, Industrial automation,
33% 29% 39% 13% 61% 26%
Contracting and Maintenance
Industrie technologique 46% 24% 30% 26% 54% 20%
15
16. L’activité reste faible au 2e semestre
Le ralentissement international de la croissance continue à peser
sur les commandes (mines, agriculture, construction,
investissements des entreprises)
Les problèmes dans la zone euro ne sont toujours pas résolus
❙ La confiance des chefs d’entreprise en Allemagne continue à baisser
❙ Les pays de l’Europe du Sud ne se sont pas encore redressés
Baisse des ventes de voitures en Europe
Les investissements dans la production d’électricité et l’efficacité
énergétique sont à l’arrêt
L’octroi de crédit difficile pèse sur les investissements des PME et
sur la demande de machines
16
17. Résultats sondage express d’Agoria : une reprise en 2013 ?
45% n’attendent pas de reprise et pas de nouvelle baisse non plus
30% prévoient une reprise
25% s’attendent à un nouveau recul
Reprise Reprise Stabilisation Baisse Baisse
vigoureuse modérée modérée importante
Activités de production 1,6% 25,1% 45,9% 20,2% 7,1%
ICT, Industrial
automation, Contracting 1,3% 36,7% 43,0% 15,2% 3,8%
& Maintenance
Industrie technologique 1,5% 28,6% 45,0% 18,7% 6,1%
17
18. 2012 sera une mauvaise année
2012 :
❙ Agoria s’attendait à un recul de la production de ± 2,5%
❙ L’emploi se contracte de ± 6.750 emplois.
❙ Le chômage temporaire grimpe à ± 5,5%
❙ Les investissements restent relativement élevés et de
nouveaux projets sont annoncés
2013 :
❙ Tout au plus une reprise limitée
❙ La perte de compétitivité et la croissance moindre de
l’économie mondiale conduisent à une croissance limitée au
cours des années ultérieures
18
19. Thèmes
• Conjoncture :
• Rentabilité
• Conclusions
w w w. a g o r i a . b e
w w w. a g o r i a . b e
20. Echantillon 2011
Membres qui ont déposé des comptes complets chaque
année de la période 2006-2011
717 entreprises
144.313 emplois
20
21. Pas de nouvelle amélioration de la rentabilité en 2011, recul en 2012
Médiane en % des ventes
9,0
7,6 7,7
8,0 7,1 7,0
7,0 6,4
6,0 6,0
6,0 5,0
4,7 4,4
5,0 3,9 3,8 3,4
4,0 3,1
3,0
2,0 2,9 3,1
2,6 2,5 2,5
1,0 1,8 1,9
0,0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
EBITDA EBIT Nettowinst
21
22. 2011 : pas de nouvelle amélioration de la rentabilité malgré un CA record
Le CA en 2011 augmente de 9,6% jusqu’au niveau d’avant-crise
La rentabilité ne s’améliore pas :
1. La marge de vente brute diminue malgré l’augmentation du CA
❙ Augmentation limitée des prix de vente
❙ Les achats de composants, matières premières et services
augmentent :
❙ Lesprix de l’acier augmentent de 12%, les prix du gaz de 15%
❙ Reconstitution des stocks
❙ Davantage appel à l’outsourcing, à l’intérim, …
2. La compétitivité salariale se redresse, mais de façon insuffisante
3. La pression fiscale augmente
22
23. Rentabilité largement en dessous de celle de l’Allemagne
EBIT-marge in 2010
EBITDA-marge in 2010 ROCE in 2010
Marge EBIT en 2010
EBITDA en ROCE en 2010
8,0% 5,0%
7,0% 14,0%
6,0% 4,0% 12,0%
5,0% 3,0% 10,0%
4,0% 8,0%
3,0% 2,0% 6,0%
2,0%
1,0% 4,0%
1,0%
2,0%
0,0% 0,0%
BE DE NL FR 0,0%
DE Nl BE FR
DE FR BE
Source : prof. J. Konings & Vanormelingen
23
24. Redressement insuffisant de la compétitivité salariale
La part salariale dans la valeur Médiane en % de la valeur ajoutée
ajoutée recule pour une 85%
deuxième année, mais se situe
encore au-dessus du niveau
d’avant la crise 80%
79,3%
77,9% 78,0%
2012 : nouvelle augmentation de 76,6%
la part des salaires : 74,8% 75,0%
75% 73,7%
Nouveau recul du CA
L’indexation entraîne une
augmentation du coût salarial 70%
horaire de 3,1%
La part du coût salarial non 65%
liée à la production
(notamment pour la R&D)
augmente 60%
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
24
25. Part du salaire trop élevée pour pouvoir créer des emplois
15.000 80,0%
10.000 79,0%
5.000 78,0%
0
77,0%
-5.000
76,0%
-10.000
-15.000 75,0%
-20.000 74,0%
-25.000 73,0%
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
verandering werkgelegenheid loonaandeel
L’emploi n’augmente que si la part du salaire tombe en dessous de 77%
25
26. L’impôt des sociétés réellement payé augmente
2010 2011
Résultat avant impôts 3.604 3.623
Impôts sur le résultat de l'exercice 638 655
Taux d’imposition implicite moyen 17,70 18,09
Taux d’imposition implicite médian 23,62 24,65
Le résultat avant impôt des entreprises en bénéfice est stable en 2011
L'impôt sur le résultat de l’exercice augmente de 2,7%.
En conséquence, le taux d’impôt moyen passe de 17,70% en 2010 à
18,09% en 2011.
Le taux d’imposition médian passe de 23,6% à 24,7%
Nouvelle augmentation jusqu’à ± 27% attendue en 2012 en raison des
mesures gouvernementales relatives à l’intérêt notionnel, principalement à
cause de la suppression de la possibilité de report.
26
27. Impôt des sociétés dans l’industrie technologique belge en 2010
plus élevé que dans les pays voisins
Source : prof. J. Konings & Vanormelingen
27
28. Impact de la crise sur le financement des entreprises
Le volume du crédit commercial diminue par rapport à la période avant la
crise : les clients paient en moyenne 7 jours plus vite, les fournisseurs sont
payés en moyenne 11 jours plus vite
Le financement bancaire diminue :
❙- 40% par rapport au plafond de 2008 (soit 1,7 mia euros)
❙ 8% des entreprises ne recourent plus à l’emprunt auprès des banques
Conclusion : le crédit bancaire perd de son importance en tant que source de
financement, de bonnes alternatives sont les bienvenues :
❙ Accès direct au marché de l’épargne, également pour les entreprises moins
importantes, project bonds, closed-end funds,…
❙ Financement des exportations : mettre en œuvre le plan de relance : simplifier
l’accès au financement et aux mécanismes d’assurance pour les entreprises
exportatrices
❙ Moderniser et simplifier les procédures douanières : un plan concret est
élaboré
28
29. Conclusions
La crise dans la zone euro pèse lourdement sur la production et
l’emploi
Le moteur de la croissance, à savoir les exportations hors UE, un
élément important de la reprise en 2011, est à l’arrêt en raison du
ralentissement de la conjoncture mondiale
Les entreprises continuent à investir : annonce de projets
d’investissements et nouvelles activités près de centres de recherche
La rentabilité se dégrade en raison de :
❙ la hausse des prix de l’énergie et de l’acier
❙ l’inflation élevée et l’indexation concomitante
❙ l’augmentation de la pression fiscale sur les entreprises qui font des
investissements en raison de la suppression de la possibilité de report de
l’intérêt notionnel
29