N°43 - octobre 2013
Commune info
Lettre d’information de l’Agence Technique Départementale des Bouches-du-Rhône
En ce début d’automne,
l’ATD13 lance son programme
des formations pour le second
semestre.
Comme vous le constaterez à
sa lecture, pas de réforme du
rythme des formations des élus,
mais au contraire une continuité
logique avec le programme qui
vous était proposé au semestre
précédent.
Les règles de la communication
en période électorale, le financement de la campagne électorale et les nouvelles modalités de scrutin et l’élection des
conseillers municipaux et communautaires seront trois thématiques majeures de ce programme de fin d’année 2013.
En parallèle, nous vous proposons divers ateliers de formation en lien avec le savoir être
de l’élu local : entraînements
à la prise de parole en public,
écriture et lecture d’un discours
pour convaincre, techniques
d’improvisation ou art de la négociation.
Profitez de ces perfectionnements pour mettre toutes les
chances de votre côté !
Bonne formation à toutes et
tous !
Jacky GERARD
Président délégué
de l’ATD13
Vice-Président
du Conseil général
Maire de Saint Cannat
S y n d i c at m i x t e p o u r l’ é ta n g de Berre
l’ œ i l s u r . . .
Toujours axé sur la connaissance et la maîtrise des compétences de la collectivité et le savoir
être de l’élu local, le calendrier
des formations met fortement
l’accent sur la préparation des
échéances électorales du mois
de mars 2014, avec un attachement à vous donner les
connaissances et informations
indispensables à l’exercice de
votre mandat local durant une
période juridiquement contraignante.
L e G IP R E B
Territoire d’exception à quelques encablures de la Méditerranée, l’étang
de Berre bénéficie d’un engagement des institutions scellé et signé depuis
le 16 mai dernier dans le cadre d’un contrat d’étang qui vise à sa réhabilitation.
e contrat d’étang s’inscrit dans le cadre de la loi
Histoire et investissement des élus
sur l’eau et des milieux aquatiques du 30 déL’histoire de l’étang de Berre est liée à un consensus
cembre 2006 et de plusieurs directives et autres
unanime des 10 communes du pourtour de l’étang,
schémas. Le contrat est développé sous la responunies pour défendre l’avenir du territoire en exigeant
sabilité d'un comité d'étang, instance de concertation dont
réparation pour la dégradation du milieu lagunaire par
le président est Vincent Burroni, maire de Châteuneuf-lesla centrale hydroélectrique de Saint-Chamas. La plupart
Martigues. Il est un outil de planification environnemental
de ces communes étaient des villages ruraux dans les anbasé sur un programme d’actions
nées 60. Elles ont dû faire face à une
volontaires et concertées entre tous les
mutation sans précédent et de fait
acteurs du territoire de l’étang de Berre,
devenir des villes moyennes en quelqui vise à améliorer l’état écologique
ques années. L’identité de chacune
des milieux et à valoriser le territoire.
d’entre elles reste fortement ancrée
Il constitue donc un engagement, tant
dans la mémoire et le quotidien des
au niveau financier que du programme
habitants. à l’aube de changements
d’actions, de l’ensemble des partenaires
structurels pour les 5 intercommunaconcernés à réaliser un programme
lités concernées par le territoire, les
Gipreb pour l’étang,
d’aménagement et de gestion des
élus locaux s’inscrivent aujourd’hui
4 objectifs :
écosystèmes ; 102 actions sont au proencore plus qu’hier, dans un combat
- Retrouver un fonctionnement
gramme du contrat pour les six années
pour la réhabilitation de l’étang de
équilibré des écosystèmes
à venir. D'ici 2015, 81 actions pour
Berre, « un miroir d’eau de près de
- Rétablir, voire développer
35 millions d’euros seront réalisées
16 000 hectares ».
les usages
puis de 2016 à 2018, 21 actions pour
Actualité : le GIPREB obtient
- Améliorer la gestion des rives
87 millions d’euros sous la responsale label « démarche qualité »
- Réhabiliter l’image de l’étang
bilité du Gipreb pour le suivi et l’anipour les eaux de baignade
mation.
L’équipe du Gipreb a dû améliorer
Le Gipreb et ses partenaires
quelques points dans ses procéduLe Gipreb est présidé par Serge Andréoni, Sénateur et
res, mettre en place une méthodologie encore plus
maire de Berre-l’étang. Il est dirigé par Raphaël Grisel
rigoureuse et accroître la communication avec les
qui dirige une équipe de 5 personnes. La structure en
communes riveraines de l’étang de Berre afin d’obchiffres : 300 000 e pour les études, 520 000 e pour le
€
tenir la certification qualité des eaux de baignade.
fonctionnement.
Tous ces efforts viennent d’être récompensés par
Le contrat d’étang est conclu entre l’état, l’Agence
cette gratification obtenue pour les 3 années à venir
de l’eau, la région PACA et le Conseil général 13.
et qui s’inscrit dans le contrat d’étang. La certification
Les membres du Gipreb sont le Conseil régional,
s’appuie sur des engagements que le Gipreb doit maîle Conseil général, la Chambre d’agriculture et la
triser et gérer avec les communes : des surveillances
Chambre de commerce et d’industrie avec les comquotidiennes, une information du public en temps
munes de Berre-l’étang, Rognac, Vitrolles, Marignane,
réel, la mise en place de procédures de gestion de crise.
Châteauneuf-les-Martigues, Martigues, Saint-MitreUne démarche d’excellence qui a permis au public et
les-Remparts, Istres, Miramas, Saint-Chamas.
riverains de l’étang de profiter des rives et des eaux de
baignade lors de l’été 2013 en toute sécurité.
L
www.etangdeberre.org
l’ o b s ervat o i re
l’ a c t u a l i t é j u r i d i q u e
L’ATD13 a sélectionné pour vous des sujets de l’actualité
juridique. Ils sont présentés dans cette rubrique de façon
concise. L’agence est à votre disposition pour des renseignements plus précis.
➜ éducation
Refondation de l’école : ce qui change pour les communes.
➜ Domaine public
Comment fixer le montant des redevances domaniales ?
Après avoir rappelé le principe de non-gratuité des occupations
privatives du domaine public, la Cour administrative d’appel de
Lyon dans deux décisions est venue préciser que cette redevance
doit « tenir compte des avantages de toute nature procurés au
titulaire de l’autorisation », conformément à la règle énoncée à
l’article L. 2125-3 du Code général de la propriété des personnes publiques (CAA Lyon 28 février 2013, Cté d’agglomération
Grenoble Alpes Métropole, req. n°12LY00820 – CAA Lyon, 13
déc. 2012, A/ Ville de Grenoble, req. n°12LY01167). Toutefois
le problème que rencontrent alors les gestionnaires du domaine
public est que, sauf exception, aucune grille tarifaire n’existe.
Malgré tout, la détermination du montant de la redevance doit
être calculée en fonction, d’une part, de la valeur locative d’une
propriété privée comparable à la dépendance du domaine
public, d’autre part, de l’avantage que l’occupant privatif est
susceptible de tirer de l’occupation du domaine public.
➜ Finances publiques
Les travaux de voirie sont-ils tous éligibles au FCTVA ?
Une récente réponse ministérielle (Rép. Min. n°25971 du 30
juillet 2013) vient rappeler les règles d’éligibilité des travaux
de voirie des communes au fonds de compensation pour la
TVA (FCTVA).
Interrogé sur le refus opposé par un trésorier municipal d’inscrire la réfection du bicouche d’une voirie communale en dépense d’investissement, le gouvernement rappelle qu’une circulaire interministérielle du 26 février 2002 expose les règles
d’imputation comptable des dépenses du secteur public local
et fixe les critères de distinction entre les dépenses d’investissement et celles relevant du fonctionnement. Les dépenses
qui ont pour résultat l’entrée d’un nouvel élément destiné à
rester durablement dans le patrimoine de la collectivité sont
considérées comme des dépenses d’investissement. Tel n’est
pas le cas des dépenses d’entretien ou de réparation qui ont
pour objet de maintenir le patrimoine en l’état et non d’augmenter sa valeur : « il n’est donc pas illégitime d’inscrire en
dépenses de fonctionnement le coût d’entretien de la voirie,
qui a pour effet de maintenir la valeur de l’immobilisation à
niveau constant et non de l’accroître. Tel est le cas des travaux de renouvellement de la seule couche de surface visant
à conserver les voies dans de bonnes conditions d’utilisation,
y compris lorsque ce renouvellement est effectué avec des
matériaux d’une qualité croissante ».
En revanche, sont comptabilisés en investissement, donc éligibles au FCTVA, les travaux qui entraînent des modifications
substantielles des voies ou qui améliorent leur résistance mécanique par augmentation d’épaisseur ou par le changement
de la qualité des diverses couches.
Commune info
N°43 - 0ctobre 2013
La loi Peillon du 8 juillet 2013 (loi n°2013-595 pour la refondation de l’école) faisant suite à la réforme des rythmes
scolaires, a mis en place un certain nombre de mesures touchant directement à la vie des collectivités.
Certaines d’entre elles visent ainsi à améliorer le dialogue entre les acteurs de la « communauté éducative ». Par exemple,
les départements pourront recenser les communes de plus de
10 000 habitants n’étant pas dotées d’un collège public, et
élaborer en concertation avec ces dernières un plan d’action
prioritaire pour garantir l’égalité d’accès à l’enseignement
public. Concernant la carte scolaire, celle-ci sera élaborée
en concertation avec les exécutifs locaux, et devra désormais
comptabiliser les enfants de moins de 3 ans dans les zones à
l’« environnement social défavorisé ».
à noter également que les écoles de maternelle et d’enseignement primaire ayant mis en place la réforme des rythmes
scolaires pourront bénéficier d’une aide financière de l’état,
puisque un fonds destiné à « contribuer au développement
d’une offre d’activités périscolaires » va être mis en place
pour les deux années scolaires à venir.
Mais la mesure qui aura certainement l’impact le plus immédiat reste l’obligation faite aux communes, en vertu du nouvel
article L.111-1-1 du Code de l’éducation, d’apposer sur la
façade des écoles la devise de la République, le drapeau
tricolore et le drapeau européen, et d’afficher « de manière
visible » dans les locaux scolaires la Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen du 26 août 1789.
➜ ressources
humaines
La gratification des stagiaires étendue !
La loi n° 2013-660 du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche modifie l’article L. 612-11
du code de l’éducation. Elle étend l’obligation de gratification
des stagiaires de l’enseignement supérieur, jusqu’à présent
limitée au secteur privé, à tous les organismes d’accueil, dont
les administrations publiques.
Cette gratification mensuelle auparavant facultative pour les
collectivités devra donc désormais être versée obligatoirement par ces dernières aux stagiaires qu’elles accueillent pour
un stage d’une durée supérieure à deux mois consécutifs ou,
si le stage s’inscrit dans une même année universitaire, d’une
durée supérieure à deux mois, consécutifs ou non (art. 27).
En l’absence de précision, les collectivités peuvent se référer
aux modalités de versement prévues pour le secteur privé et
les administrations de l’état. Ainsi, le montant horaire de la
gratification est fixé à 12,5% du plafond horaire de la sécurité sociale (article 5 du décret n°2009-885 et article 6-1 du
décret n°2006-1093).
La gratification versée aux stagiaires de l’enseignement supérieur est exonérée de cotisations et de contributions sociales
(patronales et salariales) si elle ne dépasse pas le seuil de
12,5% multipliée par le plafond horaire de la sécurité sociale.