1. La santé en Île-de-France
les chiffres clés de la santé
en Île-de-France
2. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
3. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
1
LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ
EN ILE-DE-FRANCE
L’Ile-de-France est globalement plus riche et plus jeune que les autres régions françaises. En général,
ses indicateurs de santé sont aussi meilleurs.
Mais la région se caractérise par la présence de populations particulièrement touchées par des
difficultés spécifiques :
♦ précarité des ressources économiques et des conditions de travail, temps de transports longs,
♦ difficultés de logement ou insalubrité, exposition au bruit ou à la pollution, vulnérabilités liées à la
migration.
Tous ces déterminants sociaux ou économiques ont un impact négatif et inégalitaire sur la santé.
LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE ..................................................................1
1 SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DE L’ILE-DE-FRANCE..............................................................2
1.1 UNE REGION URBAINE, RICHE ET JEUNE .............................................................................................2
1.2 DES INDICATEURS FORTEMENT CONTRASTES PAR DES INEGALITES SOCIO-ECONOMIQUES ....................3
2 SITUATION SANITAIRE EN ILE-DE-FRANCE...................................................................................5
2.1 ESPERANCE DE VIE ...........................................................................................................................5
2.2 FOCUS : LES MAUX FRANCILIENS .......................................................................................................7
2.3 MALADIES INFECTIEUSES ................................................................................................................10
2.4 DES RISQUES LIES A L’ENVIRONNEMENT...........................................................................................12
3 L’OFFRE DE SANTE ........................................................................................................................15
3.1 DEMOGRAPHIE DES PROFESSIONS DE SANTE : LES GRANDES TENDANCES FRANCILIENNES ................15
3.2 DES MODES D’EXERCICE ALTERNATIFS.............................................................................................18
3.3 L’OFFRE EN PREVENTION ET EN SANTE PUBLIQUE .............................................................................19
4 FINANCEMENT PUBLIC DU SYSTEME DE SANTE DE L’ILE DE FRANCE...................................22
4.1 L’ETAT FINANCIER EN SANTE DE LA REGION ILE-DE-FRANCE ............................................................22
4.2 DEPENSES CONSACREES AUX ETABLISSEMENTS SANITAIRES ............................................................23
4.3 DEPENSES DE SOINS DE VILLE .........................................................................................................24
4.4 FINANCEMENT DU SECTEUR MEDICO-SOCIAL ....................................................................................24
GLOSSAIRE, SIGLES ET ABREVIATIONS.............................................................................................25
4. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
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2
1 SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DE L’ILE-
DE-FRANCE
1.1 Une région urbaine, riche et jeune
♦ 11 746 000 habitants au 1er janvier 2009, soit environ19 % environ de la population française
♦ 15,4‰ naissances en 2007, contre 12,7 en moyenne en France métropolitaine
♦ 28,7% de la richesse nationale alors que la région représente moins de 20% de la population
♦ PIB/habitant (plus de 44 000 €) le plus élevé de toutes les régions.
♦ 800 000 entreprises
♦ l’un des premiers bassins d’emplois européens
♦ surreprésentation des cadres et professions intellectuelles supérieures
Agriculteurs,exploitants
Artisans,commerçants,chefs
d'entreprise
Cadres,professions
intellectuellessupérieures
Professionsintermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Autres,sansactivité
professionnelle
Ile-de-France
France
1,4
4,6
11
14,6
11,9
17,8
32
6,8
0,1
4,1
21,3
17,4
14,2
12,7
24,4
5,8
0
5
10
15
20
25
30
35
Répartition des ménages selon la CSP de la personne de référence en 2006 (%)
Ile-de-France
France
* CSP : catégorie socio-professionnelle - Source Insee – Recensement de la population 2006
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3
1.2 Des indicateurs fortement contrastés par des inégalités
socio-économiques
La structure urbaine francilienne est fortement contrastée du point de vue de l’environnement. La zone
centrale fortement urbanisée et densément peuplée s’oppose à la périphérie, où les espaces agricoles
et naturels prédominent. Au centre, l’agglomération parisienne regroupe 83% de la population sur 23%
du territoire de la région, tandis que le pourcentage d’espaces ruraux atteint plus de 80% en périphérie.
La région se caractérise par des inégalités très marquées, au plan économique et social.
Ecarts de revenus :
Le revenu minimum (avec impôt) des 10 % les plus riches est 7 fois supérieur au revenu maximum des
10 % les plus démunis.
Plusieurs indicateurs socio-économiques montrent que les inégalités infrarégionales tendent à
augmenter depuis 25 ans, opposant de plus en plus un groupe de territoires aisés composé de Paris,
des Hauts-de-Seine et des Yvelines, au reste de la région. Les habitants de Seine-Saint-Denis ont des
revenus parmi les plus bas de France1
.
1
L.Auzet et al., “Niveaux de vie et pauvreté en France”, INSEE Première, n°1162, octobre 2007
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4
Précarité, pauvreté :
653 000 ménages vivent en dessous du seuil de pauvreté régional (moins de 760 € par mois de revenu
par unité de consommation), soit 14 % des ménages franciliens2. En Seine-Saint-Denis, c’est 1 enfant
sur 4 qui vit sous le seuil de pauvreté.
La région concentre en outre les trois quarts des bénéficiaires de l’Aide médicale d’Etat.
Part des bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC) dans la population IDF
au 31/12/2009.
2
Enquête logement de l’INSEE 2002
Source : Assurance Maladie
Traitement : ARS Ile de France
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5
2 SITUATION SANITAIRE EN ILE-DE-FRANCE
2.1 Espérance de vie
On vit en moyenne plus vieux dans la région que dans le reste de la France mais l’espérance de vie est
très contrastée d’un département à l’autre.
Avec une espérance de vie à la naissance de 79 ans chez les hommes et 84,9 ans chez les femmes en
2007, l’Ile-de-France se caractérise par une durée de vie moyenne supérieure à celle constatée sur
l’ensemble du territoire métropolitain (77,5 ans pour les hommes et 84,3 ans pour les femmes).
Cependant l’espérance de vie est très inégalitaire. On vit en moyenne deux ans plus vieux dans les
Hauts-de-Seine qu’en Seine-Saint-Denis. En 2007, les espérances de vie à la naissance les plus
élevées sont observées à Paris, dans les Yvelines et dans les Hauts-de-Seine, tandis que les moins
élevées sont observées en Seine-et-Marne, dans le Val-d’Oise et en Seine-Saint-Denis. Dans ces trois
derniers départements, l’espérance de vie des femmes est même inférieure à la moyenne nationale.
On observe en Ile-de-France une mortalité inférieure à celle de la France.
Entre 2005 et 2007, la région enregistre de meilleurs résultats toutes causes de mortalité confondues,
pour les deux sexes et à chaque âge de la vie, hormis la petite enfance.
79,1
78,9
77,4
79,9
79,6
79,7
78,4
77,9
84,9
85,0
83,5
85,4
85,5
85,6
84,0
84,1
Hommes IdF : 79,0 ans
France métro : 77,5 ans
Femmes IdF : 84,9 ans
France métro : 84,3 ans
Source : Insee – Exploitation ORS Ile-de-France
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6
Causes des décès :
Avec des spécificités régionales, en particulier liées aux pathologies infectieuses qui frappent de façon
particulière l’Ile-de-France, le poids des causes de décès varie selon le sexe et l’âge.
Mortalité des franciliens pour les principales causes de décès Mortalité des franciliennes pour les principales causes de décès
Inégalités face à la mortalité périnatale et infantile :
Le taux de mortalité infantile francilien, est aujourd’hui supérieur à la moyenne nationale (3,9 ‰, vs 3,6
‰ en France métropolitaine) ; le taux de mortalité néonatale (au premier mois de la vie) est de 2,7‰
vivantes, vs 2,3 ‰ en France.
Pour ces deux taux, on observe de fortes disparités entre départements ; la Seine-Saint-Denis conjugue
les taux les plus élevés pour la mortalité infantile (5,4‰) et néonatale (3,6 ‰), la mortalité des 28
premiers jours dans ce département étant équivalente à la mortalité sur l’ensemble de la première année
en France.
Principales composantes de la mortalité infantile en 2006-2008 selon les départements (taux pour 1000 naissances vivantes).
0,61
0,87
0,80
0,80
0,93
0,89
0,91
0,92
0,85
0,87
Causes externes
cardiopathies ischémiques
dont cérébro-vasculaires
Cardio-vasculaires
poumon
colo-rectal
dont prostate
Tous cancers
dont prématurée
Mortalité générale
ICM 2005-2007
Base 1
France métro
0,80
0,86
0,78
0,81
1,20
0,94
1,06
1,01
0,95
0,92
Causes externes
cardiopathies ischémiques
dont cérébro-vasculaires
Cardio-vasculaires
poumon
colo-rectal
dont sein
Tous cancers
dont prématurée
Mortalité générale
ICM2005-2007
Base 1
France métro
Source : Insee, Inserm CépiDc – Exploitation ORS Ile-de-France
Source : Insee Etat-civil, exploitation FNORS, ORS Ile-de-France, 2010
9. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
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2.2 Focus : les maux franciliens
Cancers :
Globalement, en Ile-de-France comme en France, si l’incidence tous cancers confondus augmente
régulièrement depuis 1990, la mortalité recule, grâce aux progrès du dépistage et de la prévention et
aux progrès réalisés en matière de prise en charge.
Les hommes franciliens sont notamment moins touchés qu’au niveau national, par le cancer du poumon
et le cancer colorectal, qui représentent, en France, les deux cancers les plus mortels.
Moins mortel mais très répandu, le cancer de la prostate (7 % des décès sur la France entière en 2008)
entraîne 11 % de décès de moins en Ile-de-France que sur la France entière.
De même, le nombre de cas mortels de cancer du poumon est inférieur de 7 % en Ile-de-France, pour la
période 2005-2007, à celui constaté sur l’ensemble de la métropole. Il est de 11 % inférieur pour le
cancer colorectal.
La situation des Franciliennes face au cancer est moins favorable que celle des hommes : l’incidence
des cancers féminins tend à augmenter dans la région depuis 1990. Surtout, l’Ile-de-France se
caractérise par une surmortalité des femmes par cancer. La mortalité par cancer des femmes
franciliennes est supérieure à la moyenne nationale, essentiellement liée à une forte surmortalité par
cancer du poumon (écart de 20 % par rapport à la moyenne nationale), et, dans une moindre mesure,
par cancer du sein (écart de 6 %). La mortalité féminine par cancer est supérieure à la moyenne
métropolitaine dans plusieurs départements franciliens (77, 93, 95).
Niveau de mortalité tous cancers chez les femmes, par rapport à la moyenne régionale et sur la période 2004-2007
10. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
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8
Maladies cardiovasculaires :
L’Ile-de-France se distingue par une sous-mortalité par maladies cardiovasculaires pour les deux sexes :
145,1 décès pour 100 000 hommes et 84,8 pour 100 000 femmes contre, respectivement, 177 et 103,1
au niveau de la métropole en 2005-2007.
Cette situation régionale présente néanmoins de forts déséquilibres entre départements. Si Paris, le Val-
de-Marne et les Hauts-de-Seine affichent, tous sexes confondus, un niveau de mortalité par maladies
cérébro-vasculaires très inférieur à la moyenne régionale, le Val-d’Oise, la Seine-Saint-Denis, la Seine-
et-Marne et l’Essonne connaissent une situation de surmortalité très significative.
Niveau de mortalité liée aux maladies cardio-vasculaires :
L’Ile-de-France est la région métropolitaine la plus touchée par le
VIH/sida
L’Ile-de-France concentre près de la moitié des nouveaux diagnostics de séropositivité enregistrés
chaque année en métropole. Le nombre annuel de découvertes de séropositivité rapporté à la
population y est 2,6 fois supérieur à celui observé sur la métropole (en 2008, 26,5 pour 100 000
habitants contre 10,3).
L’épidémie touche de façon inégale la région : le nombre de nouveaux diagnostics de séropositivité pour
100 000 habitants varie, en 2008, entre 8,0 dans les Yvelines et 58,8 à Paris. La Seine-Saint-Denis est
le deuxième département le plus affecté (35,3).
11. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
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9
Taux de découvertes de séropositivité en Ile-de-France en 2008 pour 100 000 habitants
Sources : InVS, Insee. Exploitation ORS.
Sexualité : une prise de risque précoce
La région présente certaines spécificités s’agissant notamment des comportements sexuels des
adolescents : chez les filles, l’utilisation du préservatif est significativement moins élevée (18 % d’entre
elles n’ont pas utilisé de préservatif au premier rapport, contre 10 % des filles résidant en province).
En Ile-de-France, 7 % des Franciliennes de 15-17 ans sexuellement actives ont eu recours au moins
une fois à une interruption volontaire de grossesse. Elles recourent davantage à la contraception
d’urgence et au dépistage VIH que les jeunes filles de province, ce qui indique davantage de prises de
risques sexuels en Ile-de-France3
.
Santé mentale : les jeunes fragilisés
La région francilienne diffère de la province par un risque plus élevé de tentatives de suicide : la
proportion de jeunes filles déclarant avoir fait une tentative de suicide a fortement augmenté et est
passée de 6 % à 8 % entre 1997 et 2005 en Ile-de-France4
.
3
ORS, « Jeunes en Ile-de-France », mars 2007
4
ORS, « La mortalité des jeunes de 10 à 29 ans en Ile-de-France », 2000
58,8
12,1
8
17,9
35,3
21,7
26,5
10,3
0
10
20
30
40
50
60
75
Paris
77
Seine-et-
Marne
78
Yvelines
91
Essonne
92
Hauts-de-
Seine
93
Seine-Saint-
Denis
94
Val-de-Marne
95
Val-d'Oise
IdF France
12. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
10
Obésité des enfants :
Si le nombre d’enfants obèses ou en surpoids en grande section de maternelle a baissé sur les périodes
considérées, il n’en reste pas moins que ce nombre est significativement plus élevé en Ile-de-France
qu’en France. Ce constat se vérifie en CM2.
Une étude récente de l'ORS et de la Mairie de Paris (2009) ne permet pas d'affirmer que la prévalence
de l'excès de poids est en réelle diminution. Cette étude souligne par ailleurs des disparités infra
régionales importantes. Si les enfants de Paris se caractérisent par une prévalence d'excès de poids
moindre que ceux de la région Ile de France et de la France (3,3% d'enfants en grande section de
maternelle en surpoids ou obèses en moins par rapport à la moyenne régionale et 1,7% en moins par
rapport à la moyenne nationale), l'étude met en évidence de fortes disparités entre quartiers prioritaires
(défavorisés) et quartiers non prioritaires. Le taux d'obésité infantile est 2 fois supérieur dans les
quartiers prioritaires (5,5% des enfants en CE2) que dans les autres quartiers (2,7% des enfants en
CE2)."
2.3 Maladies infectieuses
Rougeole :
La recrudescence de la maladie est observée en France depuis 2008 : 1525 cas déclarés en 2009 et
plus de 5000 en 2010, alors qu'environ 40 cas par an étaient déclarés jusqu'en 2007. Pour l’Ile-de-
France, le nombre de cas déclarés de rougeole est passé de 13 en 2006 à 773 en 2010.
L’épidémie de rougeole est alarmante. Alors qu’en 2006 et 2007, une quarantaine de cas annuels de
rougeole était déclarée en France, on a assisté en 2008 à l’apparition de flambées épidémiques
… et en CM2
Source : DREES, cycle triennal en santé scolaire en grande section de maternelle et en CM2
Surpoids
3,6% 3,8% 4,1% 3,7%
15,7% 15,8% 15,8% 16,0%
2001-2002 2004-2005 2001-2002 2004-2005
Ile-de-France France
Obésité
4,7% 3,7% 3,4% 3,1%
11,3%
9,9% 11,0%
9,0%
1999-2000 2005-2006 1999-2000 2005-2006
Ile-de-France France
Proportions d’enfants atteints
en grande section de maternelle…
13. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
11
principalement dans des écoles ou camps de vacances, où des enfants étaient incomplètement
vaccinés. Cette épidémie s’est ensuite étendue et intensifiée.
Il en est de même, en Ile-de-France, où le nombre de cas annuels déclarés de rougeole est en nette
progression : 13 cas en 2006, 35 en 2008, 162 en 2009 et 773 en 2010. Les données récentes montrent
une épidémie encore en augmentation cette année : 471 cas sont déclarés pour les 3 premiers mois de
2011.
Les professionnels de santé ont un rôle primordial dans l’arrêt de la progression de la rougeole : la seule
façon d’interrompre l’épidémie repose sur la vaccination des personnes âgées de 1 à 31 ans en
s’assurant qu’elles ont bien reçu au total deux doses de vaccin trivalent (ROR).
Epidémie de rougeole en Ile-de-France
Tuberculose :
La région recense 35 % du total des cas déclarés en France. La tuberculose reste un sujet de
préoccupation. En effet, avec 15,8 cas de tuberculose avec symptômes pour 100 000 habitants et par an
alors que la moyenne nationale est de 8,2 cas pour 100 000 habitants, l’Ile-de-France fait partie des
régions à plus forte incidence et la vaccination par le BCG y est fortement recommandée.
Ces chiffres s’expliquent en partie par une forte représentation dans la région des populations les plus à
risque de tuberculose : personnes originaires de pays où l’endémie tuberculeuse est importante et
personnes en situation de précarité économique et sociale.
13 35
162
773
471
0
100
200
300
400
500
600
700
800
2006 2008 2009 2010 1er trimestre
2011
Source : Inpes
14. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
12
Ratio de
mortalité
1,2 - 2,0
2,1 - 2,5
2,6 - 3,3
Limites
agglomération Paris
2.4 Des risques liés à l’environnement
Des particularités propres à la région en matière de pollution, de
températures et de bruit :
Airparif recense ainsi jusqu’à 4 millions de personnes qui, à Paris et en proche couronne, sont exposées
à des niveaux de dioxyde d’azote supérieurs à la valeur limite.
Les températures extrêmes sont une des conséquences de l’hyper-concentration urbaine. La canicule
de l’été 2003 a durement frappé la région et la mortalité des personnes âgées a atteint un pic
suffisamment significatif pour laisser une trace durable dans la pyramide des âges régionale. Cette
mortalité apparaît comme la résultante de l’accumulation de chaleur dans des ilots spécifiques couplée
avec des caractéristiques socio-économiques défavorables.
Canicule de l’été 2003
Le bruit est cité comme la première nuisance environnementale par les Franciliens. Ses effets sur la
santé sont suffisamment connus pour mettre au premier plan la lutte contre cette nuisance. L’Ile-de-
France est la première région à s’être dotée d’un observatoire du bruit (Bruitparif) et avoir développé des
études autour des plateformes aéroportuaires.
Sources : AirParif, 2009
15. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
13
Risques liés à l’habitat insalubre :
L’Ile-de-France se caractérise par une problématique spécifique liée à l’insalubrité des logements ou à
leur caractère indigne. Cela représente 5 % des résidences privées, soit 200 000 logements
potentiellement indignes5
. Les trois quarts d’entre eux sont concentrés dans les zones urbaines
centrales et concernent particulièrement les populations en situation de précarité économique. En 2008,
705 arrêtés d’insalubrité ont été pris en Ile-de-France, et près de 3 000 arrêtés plus anciens sont encore
en cours.
Les cas de saturnisme (intoxication au plomb), d’intoxications au monoxyde de carbone (utilisation de
chaudières ou de chauffages d’appoints défectueux) ou de la tuberculose sont en outre favorisés par la
sur-occupation des logements. Le taux de sur-occupation en Ile-de-France s’établit à 19% contre 11 %
en moyenne nationale.
Le saturnisme infantile frappe prioritairement Paris et la Seine-Saint-Denis qui comptent le plus grand
parc de logements anciens et dégradés où subsiste encore une proportion importante de peinture au
plomb :
Présence d’amiante :
Pour les professionnels du bâtiment mais également pour la population générale, l'exposition à l'amiante
constitue un risque avéré.
Ainsi il est estimé qu'en 2003, sur l'Ile-de-France, environ 460 cas de cancers étaient dûs à l'amiante
(400 cancers du poumon et 60 mésothéliomes).
5
IAU, Le logement : Un champ d’étude et d’action pour Paris Métropole, juin 2010
85
30
99
16
1
4
0
11
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Répartitiondesnouveaux cas de saturnisme chez les jeunes
de moins de 18 ans en Ile-de-France en 2006
Proche couronne Grandecouronne
75 92 93 94 77 78 91 95
Nombredenouveauxcasdesaturnisme
Source: InVS – Systèmenationalde surveillance(mis à jour: mai2009)
16. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
14
Transports en Ile-de-France :
Les salariés franciliens ont un temps de trajet domicile-travail généralement plus important que dans les
autres régions. Les aléas des transports en commun ont des effets sur la santé, la vie professionnelle et
privée de ces salariés.
Un temps de trajet moyen domicile-travail aller-retour évalué à 2 heures en moyenne6
:
Des conditions de trajets difficiles :
Les trajets domicile-travail sont source de désagréments pour 60 % des Franciliens interrogés
6 Enquête de l’Observatoire Régional de Santé au Travail d’Ile-de-France (ORSTIF) réalisée d’octobre à décembre 2009
17. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
15
moins de 57
entre 57 et 64,8
entre 64,8 et 87,3
entre 87,3 et 106
plus de 106
Densité d’omnipraticiens pour 100 000 habitants
3 L’OFFRE DE SANTE
3.1 Démographie des professions de santé : les grandes
tendances franciliennes 7
La densité médicale moyenne place actuellement l’Ile-de-France au deuxième rang des régions les
mieux dotées, derrière la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Avec, 47 054 médecins, la densité
moyenne est de 405 médecins pour 100 000 habitants, loin devant la densité moyenne nationale qui est
de 336.
La caractéristique francilienne est de compter une proportion de médecins spécialistes plus importante
(57,21 %) qu’au plan national (51,25 %).
C’est sur la médecine générale, spécialité centrale pour l’offre de soins de premier recours, que se
concentrent dans notre région les plus grandes difficultés.
7
Pour une information plus détaillée, voir ARS, « Eléments de diagnostic de l’offre de santé en Ile-de-France », 30/03/11, sur http://www.sante-
iledefrance.fr/
Sources : FNPS 2010 – INSEE 2008
18. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
16
La densité d’omnipraticiens libéraux francilienne est plus faible que la moyenne nationale (87 pour
100 000 habitants contre 99). Sur les 24 336 médecins généralistes franciliens inscrits à l’Ordre de
médecins au 1er
janvier 2009, dont environ 18 000 médecins en activité régulière, seuls 10 000 environ
ont un exercice régulier libéral en cabinet (57 %), et 19 % exercent en centres de santé, alors que 18 %
choisissent des exercices particuliers, avec pour conséquence une offre de médecine générale en
premier recours assurée pour la région par environ 8 000 professionnels actifs hors médecines à
exercice particulier, soit une offre bien moindre qu’en province.
La profession infirmière présente une densité deux fois plus faible que le niveau national : 82 930
infirmiers en exercice dont 78 % dans le secteur hospitalier. Avec moins de 40 infirmiers libéraux pour
100 000 habitants ; ce mode d’exercice représente 8,7 % des professionnels infirmiers, contre 15 % au
plan national.
La région compte l’une des plus fortes densités de chirurgiens-dentistes (60 pour 100 000
habitants contre 54,6 en France) et ce malgré une diminution des effectifs (-6,6 % en Ile-de-France entre
2009 et 2 000 versus -2,1 % en France).
Mode d'exercice des médecins généralistes
franciliens (2009)
exercice libéral en cabinet
exercice en centre de
santé
exercices particuliers
non précisé
19. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
17
moins de 1,25
entre 1,25 et 1,50
entre 1,50 et 1,75
entre 1,75 et 2
plus de 2
Densité d’officines pour 5 000 habitants
Sources : FNPS 2009 – INSEE 2008
Le recours aux officines est fragilisé : on note des disparités entre, d'une part, Paris, qui connaît une
forte concentration d'officines et, d'autre part, les marges rurales de la région telles que l’Essonne Sud et
la Seine-et-Marne ainsi que les zones urbaines sensibles. Par ailleurs, cette concentration de l’offre
engendre également des faiblesses financières qui se traduisent dans les chiffres de fermetures
d’officines en Ile-de-France.
Au sein de la région, la répartition de la ressource médicale est caractérisée par une très forte
disparité entre territoires.
Tous modes d’exercice confondus, la densité varie de 231 médecins pour 100 000 habitants en Seine-
et-Marne, à 849 à Paris.
La répartition des professionnels paramédicaux épouse le plus souvent la répartition des médecins
et fait, là encore, de certains départements des territoires moins bien desservis que ceux de province.
La densité régionale en spécialistes cache de fortes disparités entre territoires. Conséquence de
la très forte concentration de l’offre dans le centre de la région, plus de 71 % des communes
franciliennes ne recensaient aucun médecin spécialiste en 2010. Ainsi, si, à Paris, les deux tiers des
médecins libéraux sont des spécialistes, cette proportion tombe à moins de la moitié en Seine-et-Marne.
20. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
18
3.2 Des modes d’exercice alternatifs
Coordination des soins : l’expérience des réseaux
Avec plus de 90 réseaux de santé, l’Ile-de-France est la région qui compte le plus grand nombre
d’organisations de ce type en France. Le tiers des réseaux financés sur la région est concentré sur Paris
et les Yvelines.
Les réseaux de santé mènent des actions en faveur de la qualité des prises en charge : coordination des
parcours de soins, maintien à domicile, gestion des urgences, entrées et sorties d’hospitalisation, liens
avec les services sociaux, etc. et en matière d’éducation pour la santé.
Maisons de santé pluri-professionnelles et pôles de santé :
En Ile-de-France, il semble que ce mode d’exercice se diffuse peu : 12 dossiers ont été déposés dans
l’appel à projets 2010.
Les maisons de santé sont des lieux de regroupement de professionnels de santé exerçant, en
interdisciplinarité, sur un territoire constituant un bassin de vie.
75
92
93
94
95
91
78
77
MSP de Pamfou
MSP de Paris 19ème
Pôle Santé Saint-Exupéry
Grigny
MSP de Créteil
Pour un projet de santé
aux Mureaux
Cabinet Médical Val-de-France
Villiers-le-Bel
MSP de Saint-Denis
MSP d'Evry
MSP d'Othis
MSP de Bagneux
MSP de Champeaux
MSP de Fleury Mérogis
MSP de Drancy
MSP de Chanteloup-les-Vignes MSP de Saint-Mard
MSP de La Ferté-sous-Jouarrre
MSP de la Courneuve
MSP de Charonne
Paris 11ème
MSP de Forges-les-Bains
MSP de Garges-lès-Gonesse
MSP de Brie-Comte-Robert
MSP de Mesnil-le-Roi
MSP de Couvray
MSP de l'Ourcq et du Clignon
Crouy-sur-Ourcq
Pôle de Santé Universitaire Pluridsciplinaire
et Pluri-professionnel de Coulommiers
MSP du Genji
Provins
MSP des Tarterêts
Corbeil-Essonnes
MSP de Saint-Chéron
Maisons et Pôles de Santé Pluridisciplinaires
Projets financés et/ou accompagnés par
l'Agence Régionale de Santé d'Ile-de-France
Situation au 1er janvier 2011
Zone urbaine
(*) Plan MSP rurales- Circulaire du 27/07/2010. Appel à projets novembre 2010: Ouverture prévue fin 2011
(**) Ouverture prévue fin 2011
MSP en fonctionnement financée FIQCS
MSP en fonctionnement financée FIQCS+Etat *
MSP en projet financée FIQCS **
MSP en projet non financée FIQCS à ce jour
21. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
19
Les centres de santé sont fortement implantés en Ile-de-France :
La région compte 300 centres actifs au 1er
janvier 2010, salariant plus de 9 000 professionnels, 91
centres médicaux exclusifs, 51 centres dentaires exclusifs, 133 centres polyvalents (dentaire + médical)
et 22 centres de soins infirmiers.
Les centres de santé se concentrent en quasi totalité à Paris, dans la petite couronne et dans des chefs
lieux de département, laissant de côté des secteurs entiers urbanisés depuis 1960, surtout en
périphérie, où des populations en difficulté sont pourtant mal dotées en offre de soins libérale.
3.3 L’offre en prévention et en santé publique
Le bilan des actions conduites révèle l’importante proportion de projets portés par des petites structures,
avec, en 2010, 603 promoteurs d’actions de promotion et de prévention de la santé soutenus par
l’Agence pour près de 1 000 projets présentés.
L’offre de prévention et de promotion de la santé de 2010 est déclinée en 30 objectifs spécifiques et 2
axes transverses (Education Pour la Santé et Programmes Etudes et Statistiques) issus du Plan
Régional de Santé Publique 2006-2010.
Source : DRASSIF - mars 2009
22. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
20
S’agissant des montants de subventions attribués, l’offre de prévention est fortement centrée sur les
trois thématiques suivantes :
♦ VIH/Sida, Hépatite C et autres infections sexuellement transmissibles (25.2%)
♦ Tuberculose (16.7%)
♦ Cancer (13%)
S’agissant en revanche du nombre d’actions développées, les 5 thématiques suivantes sont
particulièrement représentées:
♦ Santé des personnes vulnérables (19,6%)
♦ VIH/Sida, VHC et IST (14.9%)
♦ Santé mentale (11.8%)
♦ Addictions (11.8%)
♦ Nutrition (11.7%)
L’offre des établissements de santé :
L’offre de soins en médecine, chirurgie et obstétrique est globalement au plus près de la population, le
temps médian pour accéder à cette offre y étant de 15 minutes alors qu’elle est de plus de 20 minutes
dans la quasi-totalité des autres régions françaises8
.
L’Ile-de-France compte :
♦ 97 sites d’accueil des urgences
♦ 107 centres périnatals
♦ 330 structures traitant de la psychiatrie
♦ 420 établissements de santé :
- 70 établissements publics
- 150 établissements privés à but non lucratif
- 180 établissements privés commerciaux
8
F.Evain, « A quelle distance de chez soin se fait-on hospitaliser ? », DREES, Etudes et résultats, n°754, février 2011
5 principales thématiques d'actions développées en
prévention (2010)
Santé des personnes
vulnérables
VIH et IST
Santé mentale
Addictions
Nutrition
Actions diverses
23. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
21
200 établissements proposent des activités de chirurgie et 230 en médecine, 240 établissements
proposent des soins de suite et de réadaptation une centaine d'établissements sont autorisés à la
pratique de médecine d'urgence, une centaine de structures se répartissent à la pratique des activités de
gynécologie-obstétrique, et la région compte 80 unités de réanimation.
L’offre médico-sociale :
Malgré une offre médico-sociale importante et variée l’Ile-de-France paraît sous-dotée comparée à
d’autres régions.
Prise en charge des personnes âgées
La part des Franciliens de 75 ans et plus devrait augmenter et passer de 6,1 % de la population totale
en 2005 à 7,3 % en 2020.
On compte actuellement dans la région :
♦ 56 450 places en EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées
dépendantes)
♦ 644 EHPAD
♦ 440 EHPA (établissement d’Hébergement pour Personnes Agées)
♦ 231 unités Alzheimer
Ces équipements, inégalement répartis sur le territoire régional, font l’objet d’une politique volontariste
pour la création de places notamment en Seine-Saint-Denis et à Paris mais elle se heurte à de fortes
contraintes immobilières.
Prise en charge des personnes handicapées
Le taux d’équipement en places pour enfants handicapés au 31 décembre 2010 est de 7 places
pour 1 000 jeunes de moins de 20 ans, par rapport à la moyenne nationale qui est de 8 places. Les
21 200 places offertes se répartissent entre des établissements de type IME ( institut médico-éducatif) et
Instituts Thérapeutiques, Educatifs et Pédagogiques (ITEP) et des services à domicile : Services
d’Education Spéciale et de Soins A Domicile (SESSAD, 6 818 places). Les structures telles que les
Centre d’Accueil Médico-Social Précoce (CAMSP) et Centre Médico-Psycho-Pédagogiques (CMPP) ne
sont pas comptabilisées dans ce bilan, le nombre de places n’étant pas significatif et l’offre devant
s’évaluer en nombre d’enfants suivis.
Pour les adultes handicapés, les Maisons d’Accueil Spécialisé (MAS) accueillent les personnes
nécessitant des soins constants sur 3 299 places (soit un taux de 0,51 pour 1 000 habitants, versus 0,64
pour la moyenne nationale).
Les foyers d’accueil médicalisés offrent 2 507 places à des personnes très dépendantes.
Le travail protégé repose sur 16 406 places en Etablissements d’Aide par le Travail (ESAT), soit un taux
de 2,53 places pour 1 000 habitants, versus 3,28 pour la moyenne nationale.
Les Services d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés (SAMSAH) dont les créations
sont récentes, totalisent 1 177 places sur la région.
24. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
22
4 FINANCEMENT PUBLIC DU SYSTEME DE
SANTE DE L’ILE DE FRANCE9
4.1 L’Etat financier en Santé de la Région Ile-de-France
Les montants présentés portent sur le financement des acteurs de santé par l’Assurance Maladie et
l’Etat. Ils ne prennent pas en compte l’ensemble des dépenses de santé, dont la part de financement qui
reste à la charge des usagers.
En comparant la situation de la région à celle de la France et de trois autres régions aux profils variés
(Rhône Alpes, Picardie et Languedoc Roussillon), on observe que l’Ile-de-France représente 18,2% de
la dépense nationale.
La dépense de l’Ile-de-France représente 18,2 % de la dépense nationale :
Réalisé 2009 (M€)
ILE-DE-FRANCE France
Part de la région
dans la ligne de
dépenses nationale
DEPENSES DE SANTE
PUBLIQUE (Crédits Etat
et fonds prévention
assurance maladie)
97,88 588,47 16,6%
REMBOURSEMENTS
DE SOINS DE VILLE
11 764,18 71 309,42 16,5%
REMBOURSEMENTS
DES ETABLISSEMENTS
DE SANTE
13 718,99 69 296,88 19,8%
VERSEMENTS DES
ETBS ET SERVICES
MEDICO-SOCIAUX
2 372,37 17 723,29 13,4%
AUTRES PRESTATIONS 1 553,07 9 092,09 17,1%
AUTRES DEPENSES
DE SANTE
1 428,50 2 196,15 65,0%
TOTAL 30 934,98 170 206,29 18,2%
9
Les données sont issues en grande partie d’un outil, encore en phase de test, développé au niveau national avec la contribution des
détenteurs de données. Les conventions de description des dépenses sont issues d’un travail entre le ministère de la santé, les régimes
d’assurance maladie et les agences (CNSA, ATIH).
Il s’agit d’états statistiques qui permettent de cibler les grandes caractéristiques de l’Ile de France en matière de dépenses publiques. Ils seront
complétés d’analyses plus fines issues des systèmes d’information de l’assurance maladie ou des agences.
L’état présenté dans cette note n’inclut pas les financements alloués par le Conseil Régional et les Conseils Généraux ou encore les communes
sur lesquels les données ne sont pas disponibles.
25. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
23
4.2 Dépenses consacrées aux établissements sanitaires
La part hospitalière est plus importante dans la région francilienne que dans d’autres régions.
En ce qui concerne les établissements de santé on constate le poids de l’hospitalisation de
court séjour, probablement dû à l’attractivité de la région. La répartition des dépenses entre
hospitalisation privée et hospitalisation publique est proche de la répartition nationale, au
contraire d’une autre région témoin.
41,9% 38,0%
40,7%
44,3%
10,4% 7,7%
5,3%
5,0%
4,6%
1,3%
0,35% 0,32%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
120%
France ILE-DE-
FRANCE
DEPENSES DE SANTE PUBLIQUE
(Crédits Etat et fonds prévention
assurance maladie)
AUTRES DEPENSES DE SANTE
AUTRES PRESTATIONS
VERSEMENTS DES ETBS ET
SERVICES MEDICO-SOCIAUX
REMBOURSEMENTS DES
ETABLISSEMENTS DE SANTE
REMBOURSEMENTS DE SOINS
DE VILLE
POSTES Prestations en Etablissements de Santé
30,2%
33,2%
4,2%
5,0%
5,1%
5,2%0,7%
0,7%
0,0%
5,0%
10,0%
15,0%
20,0%
25,0%
30,0%
35,0%
40,0%
45,0%
50,0%
National ILE-DE-FRANCE
Activité de SLD
Activité de PSY
Activité de SSR
Activité de MCO
26. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
24
4.3 Dépenses de soins de ville
L’étude des dépenses de soins de ville fait apparaître l’importance des médicaments dans la
dépense régionale : au total, plus de 10% sont consacrés au financement direct des
médicaments.
4.4 Financement du secteur médico-social
L’analyse de la structure de financement des établissements médicaux sociaux montre que
globalement la région consacre une part moindre des financements aux établissements
médico-sociaux et en particuliers pour ceux accueillant des personnes âgées.
POSTES DES SOINS DE VILLE
10,6% 9,7%
4,5%
2,9%
1,9%
1,9%
1,8%
1,2%
11,7%
10,9%
2,5%
2,0%
7,5%
0,3%
0,6%
1,2%
6,9%
1,5%
0,0%
5,0%
10,0%
15,0%
20,0%
25,0%
30,0%
35,0%
40,0%
45,0%
50,0%
National ILE-DE-FRANCE
Autres remboursements de
soins de ville
Fonds d'intervention pour la
qualité et la coordination des
soins (FIQCS)
Centres de santé
Indemnités journalières
Dispositifs médicaux (LPP)
Médicaments
Transports de malades
Biologie médicale
Honoraires paramédicaux
Honoraires privés
Versements Etablissements Médico-Sociaux
4,3%
2,7%
4,6%
3,9%
0,2%
1,1%
0,0%
2,0%
4,0%
6,0%
8,0%
10,0%
12,0%
National ILE-DE-FRANCE
Etablissements et Services
d'Aide par le Travail
Etablissements et services
pour personnes handicapées
Etablissements et services
pour personnes âgées
27. LES CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ EN ILE-DE-FRANCE
Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France – Mai 2011
25
Glossaire, sigles et abréviations
Mortalité- Morbidité
La mortalité, ou taux de mortalité, est le nombre de décès annuels rapportés au nombre
d'habitants d’un territoire donné. Elle se distingue du taux de morbidité, qui est le nombre de
malades annuels rapporté à la population, et du taux de létalité, qui est le nombre de décès
rapporté au nombre de malades.
♦ PIB : produit intérieur brut
♦ CSP : catégorie socio-professionnelle
♦ INSEE : institut national de la statistique et des études économiques
♦ IDF : Ile-de-France
♦ ARS : agence régionale de santé
♦ CMU : couverture maladie universelle complémentaire
♦ ORS : observatoire régional de la santé
♦ INSERM : institut national de la santé et de la recherche médicale
♦ FNORS : fédération nationale des observatoires régionaux de la santé
♦ InVS : institut de veille sanitaire
♦ VIH : virus de l'immunodéficience humaine
♦ CM2 : cours moyen 2e année
♦ DREES : direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques
♦ CE2 : cours élémentaire 2e année
♦ ROR : répertoire opérationnel des ressources
♦ INPES : institut national de prévention et d'éducation pour la santé
♦ BCG : (vaccin de) bilié de Calmette et Guérin
♦ ORSTIF : observatoire régional de la santé au travail d'Ile-de-France
♦ FNPS : fichier national des professionnels de santé
♦ FIQCS : fonds d'intervention pour la qualité et la coordination des soins
♦ DRASSIF : direction régionale des affaires sanitaires et sociales d’Ile-de-France
♦ VHC : virus de l'hépatite C
♦ IST : infections sexuellement transmissibles
♦ EHPAD : établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes
♦ EHPA : établissements d’hébergement pour personnes âgées
♦ ITEP : instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques
♦ IME : institut médico-éducatif
♦ SESSAD : service d'éducation spécialisée et de soins à domicile
♦ CAMSP : centre d’accueil médico-social précoce
♦ CMPP : centre médico-psycho-pédagogique
♦ MAS : maison d’accueil spécialisée
♦ ESAT : établissements et services d’aide par le travail
♦ SAMSAH : services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés
♦ CNSA : caisse nationale de solidarité pour l'autonomie
♦ ATIH : agence technique de l'information sur l'hospitalisation
♦ MCO : médecine, chirurgie, obstétrique
♦ SLD : soins de longue durée
♦ PSY : psychiatrie
♦ SSR : soins de suite et de réadaptation
♦ LPP : liste des produits et prestations ( soins de ville)
28. 35 rue de la Gare - 75935 Paris Cedex 19
Tél. : 01 44 02 00 00 Fax : 01 44 02 01 04
www.ars.iledefrance.sante.fr