2. ROIS RÉFORMISME
POLITIQUE
POLITIQUE
INTERNATIONALE
RÉFORMISME
ÉCONOMIQUE
TRANSFORMATIONS
ÉCONOMIQUES
LES LUMIÈRES
DESPOTISME
ÉCLAIRÉ
DES PROFONDES
TRANSFORMATIONS
ÉCONOMIQUES
RÉVOLUTIONS
POLITIQUES
Qu'est-ce qui se passe
au monde ?
- Révolution agraire
- Révolution industrielle
- Guerre d' indépendance
des EE.UU.
- Révolution française
- Application des idées
des Lumières
- Sans creuser les bases
de l'Ancien Régime
- Montesquieu
(division des pouvoirs)
-Rousseau
(contrat social)
RÉFORMISME DES
BOURBONS
Qu'est-ce qui se passe en Espagne?
Felipe V
(1700-1746)
Fernando VI
(1746-1759)
Carlos III
(1759-1788)
Carlos IV
(1788-1808)
Monarchie
absolue
Centralisation
polítique (Decretos
de Nueva Planta,
1707-1716)
Supression des
“virreinatos” et
création des
“provincias”
Nouvelles figures:
capitaine général et
intendente
TRAITÉ
d' UTRECHT
PACTES DE FAMILLE
(Politique extérieure
espagnole reliée à la
française)
AGRICULTURE:
Restriction des
privilèges de la Mesta,
colonisation de terres
et projets de réforme
agraire
Amélioration des
infrastructures et
libéralisation du
commerce colonial
CHANGEMENTS
DÉMOGRAPHIQUES
PROMOTION DE L'INDUSTRIE
INÉGAL
DÉVELOPPEMENT DU
COMMERCE
Source: elauladedreyfus.blogspot.com
3. “Comme les autres pays européens, l’Espagne du XVIIIe
siècle a connu un mouvement
intellectuel qui a entrepris la réforme et la modernisation de la société d’Ancien Régime.
Si la IlustraciónIlustración a subi des influences étrangères, notamment celles de MontesquieuMontesquieu, de
VoltaireVoltaire et des encyclopédistesencyclopédistes, elle n’en conserve pas moins des caractères qui lui sont
propres, tels que la critique sociale inspirée des arbitristasarbitristas du XVIIe
siècle,
l’interprétation humaniste de la foi chrétienneinterprétation humaniste de la foi chrétienne et la protection de la monarchie contreprotection de la monarchie contre
les ennemis de la «nouveauté»les ennemis de la «nouveauté».”
http://meticebeta.univ-montp3.fr/lexique.
Ilustración
Mouvement
intellectuel
qui se propose
de moderniser la culturemoderniser la culture
et de réformer la sociétéréformer la société
Raison, nature
et progrès
Réforme universitaire
et création
d'académies
Extension des
consulats à
différentes
villes portuaires
Apparition des
Sociétés Economiques
d’Amis du Pays
Les grands courants
de réforme
DespotismeDespotisme
éclairééclairé
L’Etat doit accorder priorité
à la promotion de lapromotion de la
manufacturemanufacture grâce à une politique
douanière cohérente,
l’accroissement de la flotteaccroissement de la flotte
marchandemarchande et le
resserrement des liensresserrement des liens
commerciaux avec lescommerciaux avec les
colonies américainescolonies américaines
RégalismeRégalisme
4. Une composition de texte
historique
Introduction:
Peut-être une phrase qui va caractériser le sujet général et les idées force.
Il faut indiquer le type de document (économique, politique, juridique,...),
la nature (publique, privée), documentaire / historiographique.
Il faut caractériser aussi le contexte historique.
Développement:
Il faudra bien ranger à tous égardsranger à tous égards les idées des documents.
Il faudra définir les procédures et les sujetsdéfinir les procédures et les sujets des documents.
Conclusion:
Faire allusion à l'idée principale des documents et aux conséquences
historiques de ceux-ci.
Il faudra aussi évaluer les documents, son importance et portée historiqueévaluer les documents, son importance et portée historique.
5. “Attendu que les Royaumes d’Aragon et de Valence, et tousles Royaumes d’Aragon et de Valence, et tous
leurs habitants avec eux, du fait de leur rébellion,leurs habitants avec eux, du fait de leur rébellion, ont
entièrement manqué à la fidélité qu’ils m’avaient jurée commefidélité qu’ils m’avaient jurée comme
à leur légitime Roi et seigneurà leur légitime Roi et seigneur ;
Attendu qu’ils ont de ce fait perdu tous les fors, privilèges,
exemptions et libertés dont ils jouissaient, qui leur avait été
si généreusement octroyés par moi-même et par les rois mes
prédécesseurs, leurs seigneurs… ;
Attendu que j’ai pouvoir absolu sur les dits royaumes d’Aragonj’ai pouvoir absolu sur les dits royaumes d’Aragon
et de Valenceet de Valence puisque, outre le fait qu’ils font partie de ceux
que je possède en toute légitimité dans cette Monarchie,
j’exerce maintenant sur eux un juste droit de conquête…juste droit de conquête…
Attendu que l’imposition et la dérogation des lois est l’un desl’imposition et la dérogation des lois est l’un des
principaux attributs de la souverainetéprincipaux attributs de la souveraineté ; que des circonstances
nouvelles et l’évolution des mœurs m’autorisaient à les
modifier même si ne s’étaient produits les graves événements,
qui donnent un si juste fondement à l’exercice de ce droit…
Attendu que je désire réduire uniformément tous mesje désire réduire uniformément tous mes
royaumes d’Espagne aux lois, institutions us et coutumes deroyaumes d’Espagne aux lois, institutions us et coutumes de
CastilleCastille, dont l’Univers entier loue la justesse… ;”
Philippe V se présente
comme héritier de
Charles II,
d'après le testament
de celui-ci
Référence à la guerre
de succession
À conséquence de
la défaite, les privilèges
des soulevés sont
disparus. Le roi
manifeste son autorité
Référence à la victoire
de Philippe V dans la
guerre de succession, et
aussi de son pouvoir absolu
Le roi met en place la
doctrine de l'absolutisme,
héritée de son grand-père,
Louis XIV
La volonté du roi est celle
de soumettre tous les
royaumes et d'uniformiser
l'administration, suivant
le modèle de la Castille
6. “Je déclare entièrement abolis et annulés la totalité des susditsJe déclare entièrement abolis et annulés la totalité des susdits
fors, privilèges, pratiques, et coutumes jusqu’ici observés dans lesfors, privilèges, pratiques, et coutumes jusqu’ici observés dans les
dits royaumes d’Aragon et de Valencedits royaumes d’Aragon et de Valence; je les réduis aux lois de
Castille, aux usages, pratiques et formes de gouvernement qui ont et
ont toujours eu cours en celle-ci et en ses tribunaux, sans distinction
aucune, car telle est ma volontéma volonté.
En conséquence de quoi, mes fidélissimes sujets castillansmes fidélissimes sujets castillans
pourront exercer tout office et emplois en Aragon et à Valence, depourront exercer tout office et emplois en Aragon et à Valence, de
même que les Aragonais et Valenciens en Castille, sans distinctionmême que les Aragonais et Valenciens en Castille, sans distinction
aucuneaucune. Aux uns je montre ainsi ma gratitudema gratitude pour leur parfaite
fidélité… Aux autres je donne des preuves de ma bénignitéma bénignité, en les
habilitant pour ce à quoi même la liberté dont ils jouissaient sous les
fors maintenant abolis ne leur donnait pas accès.
Ainsi ai-je résolu que l’AudienceAudience qui vient de se former à Valence et
celle que j’ai ordonné de former à Saragosse auront la même
organisation et obéiront en tout et pour tout aux mêmes règles que
les deux chancelleries de Valladolid et de Grenade. Elles observeront
à la lettre les mêmes droits régaliensmêmes droits régaliens, les mêmes loismêmes lois, la mêmemême
pratiquepratique, les mêmes ordonnances et coutumesmêmes ordonnances et coutumes que celles-ci, sans la
moindre différence en rien, sauf en ce qui concerne lessauf en ce qui concerne les
controverses de juridiction avec les tribunaux ecclésiastiquescontroverses de juridiction avec les tribunaux ecclésiastiques et la
procédure correspondante [où l’on conservera la pratique antérieure
des deux royaumes, même en ce qu’elle a de contraire aux lois de
Castille].”
Abolition des privilèges
par les décrets de
Nueva Planta
Uniformisation en
utilisant le modèle
castillan
Une autre fois, le
roi montre son
pouvoir absolu
Évaluation positive
du soutien castillan
de la part du roi et
uniformisation
administrative
Préférence par la
Castille et pouvoir
absolu (le roi
devient “généreux”)
Création des
Audiences partout,
avec les mêmes
lois.
L'Église reste
indépendante
Voici un texte juridiquetexte juridique, signé par
Philippe V.
7. La guerre de successionguerre de succession fournit à Philippe V l’occasion d’unifier les territoiresl’occasion d’unifier les territoires
hispaniqueshispaniques. Le rassemblement crée par les Rois CatholiquesLe rassemblement crée par les Rois Catholiques consistait en une
juxtaposition de territoires dont chacun gardait sa personnalité juridique, ses lois, son
organisation financière, sa monnaie, ses privilèges et « fors », parfois même son organisation
militaire. La seule unité venait de la communauté de souverain, de la présence deLa seule unité venait de la communauté de souverain, de la présence de
quelques organismes communs de gestion et de l’installation d’hommes dequelques organismes communs de gestion et de l’installation d’hommes de
confiance du monarque aux postes clefsconfiance du monarque aux postes clefs, qui permettaient de tenir en main chacun des
pays concernés. Philippe V, usant du droit de conquête, réalisaPhilippe V, usant du droit de conquête, réalisa, à quelques réserves
près, l’unité administrative du royaume, en imposant le droit et les institutionsl’unité administrative du royaume, en imposant le droit et les institutions
castillanes aux pays de la Couronne d’Aragon.castillanes aux pays de la Couronne d’Aragon. Ces dispositions, quiCes dispositions, qui
s’échelonnèrent de 1707 à 1715, sont connues sous le nom de Nueva Planta, la «s’échelonnèrent de 1707 à 1715, sont connues sous le nom de Nueva Planta, la «
Nouvelle organisation »Nouvelle organisation ».
Les territoires de la Couronne d’Aragon perdent ainsi leur spécificité. Leurs Cortès
disparaissent et les représentants de l’Aragon, de Valence et de la Catalogne siègent
maintenant à côté de ceux de la Castille dans les Cortès générales. Les vice-rois sontLes vice-rois sont
remplacés par des capitaines générauxremplacés par des capitaines généraux qui reçoivent des pouvoirs accrus et président de
droit les audiences, institutions originales qui sont plus que de cours de justice puisqu’en
principe elles sont associées à l’administration des territoires. En fait, le capitaine généralle capitaine général
concentre l’essential des pouvoirsconcentre l’essential des pouvoirs. La fiscalité aussi changeLa fiscalité aussi change. Sont supprimées lesSont supprimées les
douanes entre la Castille et l’ancienne Couronne d’Aragondouanes entre la Castille et l’ancienne Couronne d’Aragon.
8. “La première Société ÉconomiqueSociété Économique fondée en Espagne fut
la Société Royale Basque des Amis du PaysSociété Royale Basque des Amis du Pays; issue de
l'initiative privée en 1763 de Javier María Munibe e
Idiáquez, comte de Peñaflorida, elle fut adoptée en 1765.
Pour cette initiative le comte de Peñafloridacomte de Peñaflorida put compter
sur le soutien d'autres nobles.
Ces institutions étaient le produit de cerclescercles
culturelsculturels, ce qui a fait que les secteurs chargés de leur
création aient aussi été considérés comme les «plus
dynamiques» de la société du moment: des nobles, desdes nobles, des
membres de l'Église, des personnes investies d'unemembres de l'Église, des personnes investies d'une
fonction publique, des représentants du monde desfonction publique, des représentants du monde des
affaires ainsi que des artisans reconnusaffaires ainsi que des artisans reconnus. Elles naissaient
comme des organismes non étatiquesorganismes non étatiques dont l'objectif
était de promouvoir le développement. Leurs initiatives se
basaient sur des études préalables de la situation
économique locale, à partir desquelles on essayait de
trouver une solution via des projets différents destinés à
promouvoir l'agriculture, le commerce et l'industriepromouvoir l'agriculture, le commerce et l'industrie, en
s'appuyant toujours sur les idées de la physiocratiephysiocratie, des
LumièresLumières et même du libéralismelibéralisme naissant.”
Les Sociétés
Économiques des Amis
du Pays sont un exemple
d'associations promues à
l'époque du despotisme éclairé
Le comte est fondateur
d'une académie en 1748,
qui donnera lieu à la
Real Sociedad Bascongada
de Amigos del País
Les élites de la société
essayent de dynamiserdynamiser
l'économiel'économie, mais sans
questionner la division sociale
La physiocratiephysiocratie est une
école de pensée économique
et politique fondée par
Quesnay, qui va faire reposer
la source de la richesse
sur la capacité « miraculeuse »
de la terrela terre à produire de la
nourriture à chaque printemps
Le libéralisme économiquelibéralisme économique estime que les libertés économiques (libre-échange, liberté d'entreprendre,
libre choix de consommation, de travail, etc.) sont nécessaires au bon fonctionnement de l'économie
et que l’intervention de l’État doit y être aussi limitée que possiblel’intervention de l’État doit y être aussi limitée que possible.
Voici un textetexte
historiographiquehistoriographique.
9. “Les Demerson et Aguilar Piñal recensent cent sept demandes de créations deent sept demandes de créations de
Sociétés qui s'échelonnent de 1763 à 1808.Sociétés qui s'échelonnent de 1763 à 1808. Dix-neuf de ces demandes n'ont pas abouti.
Donc, on peut supposer qu'en réalité, il y a eu création en Espagne entre 1765entre 1765 (Vergara,
Pays Basque) et 1802et 1802 (Ocaña, Castille), de quatre-vingt-huit Sociétés Économiquesquatre-vingt-huit Sociétés Économiques.
Historiquemente, trois Sociétés précédèrent celles de Madrid: Vergara en 1765, Tudela
de la Navarra et Baeza en 1775. (…)
Chronologiquement et historiquement, les créations coïncidèrent presqueles créations coïncidèrent presque
parfaitement avec les quinze dernières années du règne de Charles IIIparfaitement avec les quinze dernières années du règne de Charles III. Celui de son
successeur en connut que six fondations en tout et pour tout. (...)
À la mort de Charles III, le changement d'équipe ministérielle contribuaÀ la mort de Charles III, le changement d'équipe ministérielle contribua
certainement au déclin des Sociétéscertainement au déclin des Sociétés, qui, à partir des années 1790, commencèrent à
s'éloigner de plus en plus de la politique gouvernementale. L'impact de la révolution
française, coupant court à toutes tentatives réformistes, ne fit certainement qu'aggraver la
situation. Les structures continuèrent à exister mais leur rôle s'écarta de l'idée originelle. La
rupture de 1808 confirma la tendance; les institutions qui avaient continué à fonctionnerles institutions qui avaient continué à fonctionner
s'étaient éloignées de l'idéologie interventionniste pour s'orienter vers uns'étaient éloignées de l'idéologie interventionniste pour s'orienter vers un libéralismelibéralisme
de plus en plus marquéde plus en plus marqué. (…)
Gonzalo Anes a fait remarquer que les fondateurs des Sociétés Économiques étaientles fondateurs des Sociétés Économiques étaient
avant tout les bénéficiaires du revenu foncier, mais aussi ceux qui avaient des intérêtsavant tout les bénéficiaires du revenu foncier, mais aussi ceux qui avaient des intérêts
dans la production manufacturièredans la production manufacturière.
Ce sont aussi bien des nobles et des ecclésiastiquesdes nobles et des ecclésiastiques que des roturiersdes roturiers; l'union des
états s'explique par la conjoncture économique favorable. (…)
Cependant, toutes les fondations n'étaient pas spontanées. L'État centralisé pouvaitL'État centralisé pouvait
facilement, par le biais de ses fonctionnaires et intendants, lancer et créer une Sociétélancer et créer une Société
ÉconomiqueÉconomique comme ce fut par exemple le cas à Murcie.”
Source: Marc Martí: “Emblèmes et devises des Sociétés Économiques d'Amis du Pays : analyse d'un discours d'intention.”
10. “(...) CampomanesCampomanes ne tarde pas à dénoncer l'âme du
complot dans “ce corps dangereux qui cherche de toutes
parts à subjuguer le trône, qui estime que tout es licite
pour parvenir à ses fins et n'a présentement cherché à
s'unir à d'autres que pour soutenir la machination ourdie”
- en un mot: les jésuitesjésuites. Dans son volumineux
réquisitoire final, le procureur fait flèche de tout bois
contre la Compagnie: n'a-t-elle pas cherché longtemps àn'a-t-elle pas cherché longtemps à
circonvenir le souverain en monopolisant les fonctions decirconvenir le souverain en monopolisant les fonctions de
confesseurconfesseur?? N'a-t-elle pas dans le passé la légitimité dulégitimité du
régiciderégicide? N'a-t-elle pas cherché à constituer au ParaguayN'a-t-elle pas cherché à constituer au Paraguay
un État théocratique, soustrait à l'autorité royale?un État théocratique, soustrait à l'autorité royale? N'a-t-N'a-t-
elle pas accumulé des richesses imposanteselle pas accumulé des richesses imposantes aux dépens
de l'État et du royaume, comme le montrent ses constants
litiges avec les autres ordres religieux et certains évêques,
notamment du fait qu'elle prétendait ne pas payer de dîme
sus ses terres? N'entretient-elle pas plusieursN'entretient-elle pas plusieurs
imprimeries, d'où a pu se propager une bonne part de laimprimeries, d'où a pu se propager une bonne part de la
littérature séditieuse?littérature séditieuse? Ce faisceau d'accusations, à défaut
de preuves matérielles convaincantes, suffit à faire des
jésuites les instigateurs de l'émeute de 1766émeute de 1766. À ce
comportement subversif, un seul remède: l'expulsion pure
et simple d'Espagne, suivant l'exemple donné par le
Portugal en 1759 et la France en 1764. En signant la
Pragmatique du 2 avril 1767Pragmatique du 2 avril 1767, le roi ratifie la proposition
de Campomanes, entérinée par le Conseil extraordinaire.”
Campomanes était ministre
des Finances (1760) et fiscal
du Conseil de Castille (1762),
ministre aussi de Charles IV
en 1788. C'est un des principaux
éclairés espagnols.
La Compagnie de JésusCompagnie de Jésus était
créée au XVIème
siècle; ses membre
professent les vœux de pauvreté,
chasteté et d’obéissance, et aussi
prononcent un quatrième vœuun quatrième vœu
qui leur est proprepropre, celui de
l'obéissance spéciale au Papel'obéissance spéciale au Pape en
ce qui concerne les missionsmissionsLa révolte contre Esquilacherévolte contre Esquilache
Est un ensemble de révoltes qui
eurent lieu à Madrid et d'autres villes
d'Espagne en 1766. La crise se déclench
après la publication d'un
règlement municipal sur lesrèglement municipal sur les
vêtements des madrilènesvêtements des madrilènes, mais les
causes sont la récurrence des disettesrécurrence des disettes
des hausses de prix des produits dehausses de prix des produits de
première nécessitépremière nécessité et le rejet desrejet des
ministres étrangers de Charles IIIministres étrangers de Charles III
par la population espagnole. La révolte
se conclut par l'éloignementéloignement
Voici un textetexte
historiographiquehistoriographique.
11. “Les réformateurs n'aiment guère le clergé régulierLes réformateurs n'aiment guère le clergé régulier sur lequel ils n'ont aucune prise.
Ils le voient soumis à une puissance étrangère. La Compagnie de JésusLa Compagnie de Jésus, surtout, suscitesuscite
leur méfianceleur méfiance à cause du voeu d'obéissance aveugle au pape. Ils ont tendance à s'exagérer
son influence dans l'Étatson influence dans l'État -le confesseur du roi est souvent un jésuite-, dans la société -en
raison de leur place dans l'enseignementleur place dans l'enseignement- et en Amériqueet en Amérique -les missions du Paraguay, par
exemple, forment un territoire immense sur lequel les jésuites exercent une autorité jugée
incompatible avec celle du roi. Des considérations analogues avaient déjà conduit Choiseul
à obtenier de Louis XV, en 1764, la dissolution de la Compagnie de Jésus, mais les jésuites
français avaient été autorisés à rester dans le royaume à titre privé. En 1767, l'Espagne vaEn 1767, l'Espagne va
plus loin. C'est l'émeute de l'année précédente contre Esquilache qui fournit le prétexte.plus loin. C'est l'émeute de l'année précédente contre Esquilache qui fournit le prétexte.
L'affaire a longtemps paru mystérieuse. On attribuait l'expulsion des jésuites à des
puissances occultes -la francmaçonnerie- et au comte d'Aranda qu'on tenait pour franc-
maçon et pour voltairien. (…) Aranda, qui du reste, n'était franc-maçon ni voltairien, n'est
pour rien dans l'expulsion dont le véritable inspirateur est Campomanesle véritable inspirateur est Campomanes.”
Source: Joseph Pérez: Histoire de l'Espagne.
Goya: “LarévoltecontreEsquilache”“LarévoltecontreEsquilache”
12. “Simultanément, le Conseil de Castille était le théâtre d'un débat virulent, qui recoupait
sur plus d'un point les textes promulgués en matière de politique agrairepolitique agraire. Dès 1764, une
plainte formulée par les villes d'Estrémadure avait été le point de départ d'une offensiveoffensive
contre les privilèges séculaires de lacontre les privilèges séculaires de la MestaMesta. Leurs arguments ne manquaient pas de
poids: c'est précisément au cours des années 1760-1780 que les effectifs des troupeaux
transhumants, dépassant pour la première fois 5 millions de têtes, atteignent leur
maximum historique. Leur séjour hivernal, qui se fait pour une grande part en
Estrémadure, y exige des pâturages de plus en plus étendus, au détriment des cultures et
de l'élevage sédentere. D'où la double requête formulée par les oligarchies urbaines de la
région: libération du loyer des dehesas louées par les éleveurs transhumants, autorisation
de la mise en culture -a labor- des dehesas a pasto exclusivement destinées au pâturage en
vertu du privilège de “possession”. Ces revendications sont à l'origine de la loi prévoyant laloi prévoyant la
repartition des terres municipalesrepartition des terres municipales, mais elles vont bien au-delà. En demandant au
souverain de “corriger les abus des éleveurs transhumants”, elles attaquent de front un
corps privilégié, vieux de cinq siècles, dont la puissance est grande à Madrid. (…) En 1786,En 1786,
un décret abolit le droit de “possession” de laun décret abolit le droit de “possession” de la MestaMesta sur les pâturages occupés par sessur les pâturages occupés par ses
troupeauxtroupeaux. [La Mesta sera définitivement abolie en 1836]. (…)
L'ambition des ministres “éclairés”des ministres “éclairés” va plus loin encore: au-delà des mesures
législatives appelées par les circonstances, ils manifestent le désir d'apporter une solutionmanifestent le désir d'apporter une solution
globale à la crise structurelle qui paralyse les progrès de l'agricultureglobale à la crise structurelle qui paralyse les progrès de l'agriculture. (…) JovellanosJovellanos
mit lui-même plusieurs années à achever son fameux Informe sobre la ley agrariaInforme sobre la ley agraria, publié, publié
en 1795en 1795 (…) il sera une référence inévitable à l'appui des grandes desamortizaciones du
XIXe
.”
Source: Bartolomé Bennassar: Histoire des espagnols.
13. Les problèmes de l'Espagne contemporaine,
enracinés du XVIIIème
siècle
Problème
politique:
réforme /vs/
tradition Problème
agraire
Influence
de la
religion
Problème
politique:
centralisation
/vs/
“autonomie”
Retard
de
développement
économique
Faible
production
manufacturière
14. Les Lumières en Espagne avec Charles III
Un bilanUn bilan
Le pouvoir absolu se renforceLe pouvoir absolu se renforce:
les Cortès en sont convoqués
qu'une fois au cours du règne,
en 1760
L'esprit régalienesprit régalien se manifeste
dans la lutte de Charles III
contre Rome
L'amélioration des financesamélioration des finances
permet de moderniser l'armée
et la flotte... Mais le projet
de réforme fiscale, qui visait
à établir un impôt général,
n'aboutit pas
Un réseau routier étoilé est
construit à partir de Madrid
et des manufactures royalesdes manufactures royales
sont établies autour de Madridsont établies autour de Madrid,
en Andalousie, à Valence,
en Galice et en Catalogne
Abolition du monopole duAbolition du monopole du
commerce colonialcommerce colonial détenu par
Cadix, en 1778
La réforme desLa réforme des latifundialatifundia estest
abandonnéeabandonnée et la dénonciation
de l'Inquisition reste
incantatoire.
Les structures socialesLes structures sociales
emeurent bloquéesemeurent bloquées.
La paysannerie est parmi
Les plus pauvres d'Europe