4. Les drones civils ont beaucoup fait parler d’eux en 2015. Si la réglementation de leurs vols reste un sujet épineux,
les entreprises n’ont pas abandonné pour autant l’idée de les utiliser à des fins professionnelles. Au mois de mai
dernier, c’est la société de services à l’énergie Dalkia, filiale d’EDF qui a expérimenté pendant deux jours l’utilisation
d’un drone équipé d’une caméra thermographique, pour surveiller les effets de la corrosion sur son réseau de
chaleur à Mazamet (Tarn). Cette solution a permis de remplacer des moyens plus lourds tels que l’hélicoptère ou
l’avion "dont l’utilisation ne répond pas toujours à nos besoin de flexibilité", a indiqué Bertrand Guillemot, Directeur
Adjoint Innovation chez Dalkia.
"La phase de test a été très satisfaisante", décrit le responsable. « Les images obtenues étaient d’une bonne qualité
et la météo – un vent de 30 km/h en milieu urbain – n’a pas été un obstacle ». Pour Dalkia, cette phase
d’expérimentation était aussi un test administratif puisqu'il a nécessité le passage par toutes les démarches
d’autorisations de vol.
Désormais les équipes de Dalkia réfléchissent aux moyens de développer de tels outils à plus grande échelle. En
effet le groupe présente au total 300 réseaux de chaleur à surveiller sur le territoire français et l’utilisation de drones
pourraient considérablement réduire les coûts de maintenance associés. Dalkia réfléchit également à utiliser les
drones pour d’autres missions comme la réalisation d’études thermographiques de bâtiments.
Comme EDF d’autres entreprises font désormais appel aux drones pour leurs opérations de maintenance préventive.
La SNCF s’était associée au début de l’année à la start-up française opératrice de drones civils Redbird pour
effectuer des missions de monitoring de la végétation le long de ses 30,000km de ligne ferroviaire. Satisfaite de
l’expérience, la SNCF a signé dans la foulée un partenariat avec l’Onera, l’Office National des Etudes et de la
Recherche Aérospatiale, pour développer de nouvelles solutions de surveillance de son réseau. L’entreprise
finlandaise Nokia, spécialiste des infrastructures pour réseaux mobiles, a également testé le déploiement de drones
pour étudier la performance des réseaux télécoms. L'entreprise finlandaise, a testé à Dubaï l’envoi de drones
équipés de smartphones à des points clés du réseau pour en tester la qualité. Les téléphones embarqués
disposaient d'un logiciel analysant en temps réel la performance du réseau mobile. Ces relevés automatisés étaient
plus rapides et efficaces que des relevés manuels effectués par des techniciens. "Les données sont envoyées au fur
et à mesure vers nos serveurs pour être immédiatement analysées. Les actions correctrices peuvent donc être
mises en œuvre plus rapidement » expliquait-on du côté de Nokia Networks.
Plus rapide, plus efficace et moins chers, les drones civils ont un bel avenir devant eux. A suivre donc avec intérêt !
Analyse
thermographique
du réseau de
chaleur
Remplacer l’avion
ou l’hélicoptère
EDF, SNCF, Nokia
et bien d’autres
testent
l’utilisation des
drones en
maintenance
préventive
#drone
#Dalkia
#maintenance
http://www.usine-digitale.fr/article/dalkia-experimente-la-thermographie-par-drone.N341665
http://www.usine-digitale.fr/article/nokia-networks-experimente-l-usage-des-drones-pour-evaluer-les-performances-des-reseaux-telecoms.N341098
https://fr.finance.yahoo.com/actualites/dalkia-exp%C3%A9rimente-thermographie-drone-233012872.html
http://www.usine-digitale.fr/article/drones-civils-redbird-ouvre-son-capital-a-gdf-suez.N322247
6. On parle souvent du potentiel des robots dans les milieux industriels. Ils peuvent soulever des charges bien plus
lourdes et ne risquent pas d’être blessés. Panasonic innove et propose une toute autre solution : la firme japonaise a
récemment présenté le Assist Suit AWN-03, un modèle d’exosquelette pour venir en aide aux travailleurs. Cet
exosquelette est une sorte de combinaison à la « Iron Man » qui aidera les ouvriers à transporter près de 15 kilos
supplémentaires en limitant fortement les risques des blessures (notamment au dos).
La combinaison a été imaginée en collaboration avec la filiale ActiveLink. Elle pèse 6 kilos et s’attache au niveau du
dos, des cuisses et des pieds. Elle comprend un moteur léger en fibre de carbone qui s’active dès que l’utilisateur
soulève ou porte un objet. L’exosquelette a déjà été testé par les gérants d’un entrepôt à Osaka et des essais sont
menés, en ce moment, sur des travailleurs de la forêt au Japon.
Ce produit fait partie d’un mouvement plus large de commercialisation des exosquelettes. La compagnie ReWalk, par
exemple, commercialise un exosquelette pour aider les personnes victimes d’une lésion de la médula espinal. Cet
appareil permet aux personnes qui ne peuvent normalement pas se déplacer sans fauteuil roulant, de marcher avec
des béquilles.
Mais aujourd’hui, les exosquelettes sortent des niches, telles que le médical et le militaire, pour s’ouvrir à un plus
grand public. Le fabricant de voiture allemand, BMW, a fourni à ses employés des appareils imprimés en 3D et faits
sur mesure à placer sur le pouce pour les aider à réaliser les tâches répétitives. Audi s’est aussi lancé et a équipé
ses employés d’un appareil qui permet de les aider à faire les tâches répétitives accroupies.
Les progrès technologiques permettront de populariser les exosquelettes et d’augmenter les capacités d’un plus
grand nombre de personnes. Selon Mio Yamaka, le porte-parole de Panasonic, la firme pense que « les
exosquelettes et les combinaisons assistées électriquement seront très largement utilisés par la population dans 15
ans. Ils seront utilisés pour les taches qui nécessitent de la force : déplacement de charges, livraisons, travaux
publics, construction, agriculture et sylviculture »
Un exosquelette
pour aider les
ouvriers à porter
des charges
lourdes
Exosquelettes se
développent dans
différents
secteurs
Populariser leur
utilisation à
horizon 15 ans
#exosquelette
#Panasonic
#ActiveLink
#industrie
http://www.geek.com/news/panasonic-gives-factory-workers-superhuman-strength-using-an-exoskeleton-1628342/
http://www.dealstreetasia.com/stories/panasonic-to-release-commercial-exoskeleton-to-market-in-4q-2015-9269/
http://www.technologyreview.com/news/539251/the-exoskeletons-are-coming/?utm_campaign=newsletters&utm_source=newsletter-weekly-
robotics&utm_medium=email&utm_content=20150722
7. Rémy Martin lance sa bouteille
connectée pour lutter contre la
contrefaçon sur le marché chinois
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8. Comment lutter contre le fléau de la contrefaçon sur le marché des vins & spiritueux ? Les experts du Wine
Spectator évaluent que 20% des vins consommés dans le monde seraient contrefaits. La Chine est plus
particulièrement touchée par le phénomène où l’on estime entre 25 et 50% le ratio de produits étrangers contrefaits.
L’enjeu est de taille, d’autant plus que la Chine est passée aujourd’hui cinquième consommateur de vin dans le
monde et même premier consommateur de vin rouge devant la France et l’Italie ! Fausses bouteilles, fausses
étiquettes, problématiques de re-remplissage et marchés gris sont autant de pratiques criminelles qui engendrent
des pertes économiques directes et une atteinte à l’image de l’industrie des vins et spiritueux.
Pour lutter contre ce fléau, l’entreprise française Rémy Martin, l’une des plus grandes sociétés de cognac du monde,
a développé en partenariat avec la start-up belge Selinko un modèle de bouteille connectée pour garantir
l’authenticité de ses produits. Il serait en fait plus exact de parler de bouchon connecté puisque toute l’innovation
réside dans ce dernier. Il contient en effet une puce NFC, combinée à une technologie de cryptage asymétrique.
Celle-ci permet d'assurer l'intégrité de l'objet : le consommateur peut vérifier simplement que la bouteille n'a pas été
ouverte et qu'il s'agit bien d'un modèle authentique et non d'une contrefaçon. Grâce à cette technologie, la bouteille
peut également être "scannée" par l'acheteur. En lien avec l'application pour smartphone de Rémy Martin ("Centaur
Connect"), il pourra ainsi accéder à un programme de fidélité, et à des offres ciblées (promotions, invitation à des
événements). La bouteille est spécialement conçue pour le marché chinois où elle devrait être commercialisée dans
les prochains mois.
Rémy Martin n’est pas la seule entreprise à prendre le sujet de la contrefaçon très au sérieux et à préparer sa riposte
grâce aux nouveaux moyens technologiques. Le groupe britannique de spiritueux Diageo, propriétaire de la marque
de whisky Johnnie Walker, de la vodka Smirnoff et de la bière Guiness, a développé un programme d'innovation
spécial baptisé Diageo Technology Ventures, chargé de plancher sur des moyens de créer de nouvelles expériences
autour de ses produits grâce au numérique. Cette structure met en relation des start-ups et entrepreneurs avec les
ingénieurs et équipes marketing du groupe. Diageo avait ainsi présenté au début de l’année en partenariat avec la
start-up suédoise Thinfilm, une bouteille communicante pour sa marque Johnnie Walker. Dotée d'une étiquette NFC,
celle-ci permettait à l’acheteur de suivre la bouteille à travers la supply chain et de garantir ainsi son authenticité.
Espérons que ce genre d’initiatives se multiplie pour garantir au consommateur une expérience conforme à ce qu’il
attend !
20% des vins
consommés dans
le monde sont
contrefaits
La Chine 1er
consommateur
de vin rouge dans
le monde
Une bouteille
avec une puce
NFC pour garantir
son authenticité
#contrefaçon
#Rémy Martin
#NFC
#bouteille connectée
http://selinko.com/fr/presse/etude-anti-contrefacon-vins-et-spiritueux/
http://www.usine-digitale.fr/editorial/remy-martin-sortira-sa-bouteille-connectee-cet-automne-sur-le-marche-chinois.N339403
http://www.usine-digitale.fr/editorial/au-mobile-world-congress-johnnie-walker-devoile-sa-bouteille-de-whisky-connectee-avec-ou-sans-
glacon.N316157
10. Si le Quantified Self est déjà bien répandu parmi les humains, il commence aujourd’hui à s’attaquer au monde de
l’élevage. Aux Etats-Unis, plusieurs startups se sont mis en tête de tracker les élevages et plus particulièrement le
bétail. C’est ce qu’on appelle Quantified Cow. Pour ces startups, cette solution pourrait économiser de nombreuses
dépenses aux agriculteurs et limiter les risques pour les consommateurs de viande. En effet, les vaches sont
régulièrement victimes de maladies : on estime que chaque année, 40% des vaches à lait tombent malades. Un
système de tracking permettrait d’éviter rapidement la contagion des autres bêtes.
Traditionnellement, les éleveurs observaient les troupeaux pour repérer les animaux malades qui se promenaient
avec moins de vivacité. Ils devaient alors savoir les identifier visuellement pour ensuite pouvoir séparer la vache
malade de son troupeau.
Certains ont essayé d’automatiser la détection d’animaux malades grâce à des drones qui survolent les élevages.
Les drones étaient capables de repérer les animaux qui se comportaient de façon inhabituelle, mais ils ne savaient
pas reconnaître la bête. Hors, si l’on ne reconnaît pas l’animal, il est impossible de l’isoler. Par ailleurs, les vaches
ont aussi tendance à vouloir cacher leurs maladies pour que les humains ne les séparent pas du troupeau. Ceci
limite donc l’observation des troupeaux comme moyen de détection des animaux malades. Le tracking apporte une
véritable solution à ces problèmes.
La startup américaine Quantified Ag a développé un trackeur pour les vaches. Celui-ci se place sur l’oreille de la bête
comme les étiquettes de marquages traditionnelles. Ce trackeur surveille ensuite la température de la vache ainsi
que d’autres signes vitaux tels que les mouvements de l’animal. Les données sont transmises directement au
serveur central et analysées à la recherche de la moindre irrégularité. Lorsque les données d’un animal sortent des
normes, il peut immédiatement être isolé du troupeau et examiné.
Une autre startup américaine, Vital Herd, a trouvé un autre moyen de suivre attentivement le bétail. La jeune pousse
a créé une pilule qui, une fois avalée s’installe dans l’estomac de la vache. La pilule utilise une technologie de sonar
(autrefois utilisée par les militaires) qui capte les battements de cœur, la respiration, l’acidité, le pH de l’estomac,
etc… L’éleveur est prévenu par texto si la moindre irrégularité est détectée.
40% des vaches à
lait tombent
malades chaque
année.
Un tracker à
placer sur l’oreille
de la vache
Indique à
l’éleveur la
moindre
irrégularité
#Quantified Cow
#Quantified Ag
#vaches
#médecine
http://www.bbc.com/news/business-26424338
http://www.fastcoexist.com/3048171/the-quantified-cow-wearables-will-monitor-animals-as-closely-as-humans
http://quantifiedag.com/
11. Le MESH Tag de SONY
remportera-t-il la guerre des
boutons (connectés) ?
6
12. Les start-ups développant des boutons connectés se multiplient. Buttn, Flic, Droplet, Hiku… il y en a pour tous les
goûts et il est difficile de savoir qui sortira vainqueur de cette guerre des boutons ! Pour nous le MESH Tag proposé
par Sony tire son épingle du jeu. Le MESH Tag (acronyme de Make Experiment SHare) est un petit module qui
contient plusieurs capteurs. Associé à d'autres blocs mono-tache (un micro, une LED, un haut-parleur), il permet de
créer des objets connectés basiques ou des prototypes sans avoir besoin de s'y connaitre en code ou en
électronique. Pour avoir une meilleure idée du concept, allez voir la vidéo de présentation du produit.
Ce qui est intéressant avec le MESH Tag, c’est surtout le côté “do-it-yourself” qui rend le concept très ludique. La
petite taille des modules permet de les intégrer à des objets de tous les jours, pour les rendre connectés. Il est
ensuite possible d’établir des connexions entre les différents MESH Tags via une application dédiée. Il devient alors
très facile, de fabriquer un "bouton d'alerte", sorte de sonnette d'alarme connectée, ou un déclencheur d'appareil
photo ou de caméra, par exemple. Pour l’instant , les fonctionnalités du MESH Tag sont encore assez basiques :
détecteur de mouvement, bouton pressoir, LED, enregistreur vocal… mais l’idée de Sony et d’augmenter la liste des
fonctionnalités au fur et à mesure que la communauté d’utilisateurs se développe.
Le projet MESH est également intéressant par la manière dont il est piloté par Sony. Le projet avait en effet déjà été
lancé l’année dernière mais a connu une deuxième vie avec le lancement par la firme japonaise de First Flight, une
plateforme de crowdfunding pour stimuler la créativité de ses équipes. En effet, pour insuffler de nouveau l'envie
d'innover parmi les employés, la firme japonaise a eu l'idée de créer une plate-forme web pour promouvoir les
meilleures idées de ses salariés. First Flight présente ainsi des projets et produits développés par des employés de
Sony. Les internautes sont invités à financer ceux qu'ils jugent les plus prometteurs. Une façon de tester l'appétit du
public pour ces concepts novateurs.
Dans la guerre des boutons MESH devra toutefois faire face à de nombreux adversaires. La start-up finlandaise
Buttn mise sur la simplicité avec son bouton pressoir semblable un buzzer de jeu télévisé dont l'activation peut
déclencher tout type d'interaction : envoi de tweet, de SMS, etc. Les suédois de Flic ont aussi misé sur le « do-it-
yourself » et leur bouton couvre un grand nombre d'usages : déclenchement d'appareil photo ou de musique,
contrôle de lampes ou d'objets de la smart home, partage de localisation, commande une pizza, lanceur d'alerte… Il
permet même de faire sonner son portable pour prétexter un appel afin de s'éclipser lors d'un rendez-vous qui tourne
mal ! Dans un autre style le bouton de la start-up américaine Hiku se présente sous la forme d’un magnet à poser
sur la porte du frigo et permet d'enregistrer une liste de course grâce à la reconnaissance vocale. Les produits sont
alors automatiquement ajoutés à la liste de course du client.
Les boutons connectés présentent rarement des concepts révolutionnaires mais leur utilisation est simple, adaptable
immédiatement à notre quotidien et simplifient /ludifient des tâches parfois rébarbatives. Alors qui remportera la
guerre des boutons ?
Une série de
petits modules
interconnectés
qui permettent
de créer des
objets connectés
basiques
First Flight une
plateforme de
crowdfunding
pour promouvoir
l’esprit
d’innovation au
sein de Sony
Une guerre des
boutons en cours
#IoT
#Mesh Tag
#Sony
#crowdfunding
#bouton connecté
http://www.usine-digitale.fr/article/bttn-flic-droplet-hiku-ils-veulent-mettre-des-boutons-connectes-partout.N339190
http://www.usine-digitale.fr/article/mesh-des-boutons-connectes-pour-tout-prototyper.N339610
http://www.electronicsweekly.com/gadget-master/wireless/sony-mesh-tag-plug-play-prototyping-comes-age-2015-07/
14. En dévoilant au mois de juin dernier l’état d’avancement de son Projet Soli, Google a une nouvelle fois frappé un
grand coup dans l’univers médiatique technologique. Nouveau projet issu des laboratoires ATAP de Google
(souvenez vous, cette branche dédiée aux projets novateurs à qui l’on doit aussi les projets Tango, Ara et Jacquard
dont nous vous avions parlé dans nos précédentes éditions), le Projet Soli a pour objectif de transformer votre main
en contrôleur pour vos différents appareils.
Concrètement plutôt que de contrôler un objet en le touchant physiquement (que ce soit un écran tactile, une souris,
un clavier…) vous pourrez le contrôler avec des simples gestes de la main. Eteindre la lumière d’un claquement de
doigt, monter le son de la télé en tournant un bouton imaginaire ou bien envoyer des textos sans même toucher son
téléphone, cela sera peut être bientôt possible grâce au Projet Soli Le plus simple pour comprendre de quoi il s’agit
est sans doute de regarder la vidéo de présentation du projet.
La grande innovation apportée par l’équipe du projet Soli est l’utilisation de la technologie radar pour capter les
mouvements. Le contrôle gestuel des appareils n’est pas une idée nouvelle. Des entreprises comme Leap Motion ou
plus récemment Intel avec RealSense s’y sont déjà essayées. Mais jusque là ces entreprises utilisaient un autre type
de technologie, la reconnaissance de mouvement par caméra. Pour Carste Schwesig, ingénieur en charge du projet,
Soli présente « une approche fondamentalement différente. » « Les capteurs Soli peuvent détecter des mouvements
à une fréquence de 10,000 images par seconde, une fréquence largement supérieure aux systèmes utilisant les
caméras, ce qui fait de Soli une technologie plus précise et plus fiable que les précédentes tentatives. » ajoute-t-il.
L’autre avantage énorme du projet Soli est que toute la technologie est concentrée dans une puce de la taille d’une
carte SD. Cette puce peut donc facilement être intégrée à n’importe quel appareil : téléphone, smartwatch ou tout
autre objet connecté qui pourrait utiliser une fonctionnalité de reconnaissance gestuelle pour fluidifier l’expérience
utilisateur. D’ailleurs pour Ivan Poupyrev, le responsable du projet, Soli aura un grand rôle à jouer dans le
développement des smartwatchs dont la petite taille des écrans peut rendre l’utilisation compliquée.
ATAP a prévu de sortir prochainement un kit pour les développeurs qui souhaiteraient intégrer leurs propres
applications de la technologie Soli. Etant donné la taille de la puce et sa précision annoncée, les possibilités sont
immenses et le projet Soli pourrait bien révolutionner la manière dont nous interagissons avec notre environnement !
Interagir avec ses
équipements
sans même les
toucher
Utilisation de la
technologie radar
pour capter les
micro-
mouvements de
la main
Une puce de la
taille d’une carte
SD
#Google ATAP
#Projet Soli
#hand gesture control
#Radar
http://mashable.com/2015/05/30/google-project-soli-analysis/
http://www.engadget.com/2015/05/29/atap-project-soli/
http://www.abavala.com/google-project-soli-controle-haptique-finesse/
15. Amazon à la conquête de
la reconnaissance vocale
avec Echo et Alexa
4
16. En novembre dernier le géant du e-commerce américain Amazon avait fait beaucoup parler de lui en lançant
Amazon Echo, un haut parleur bluetooth qui servait aussi d’assistant de maison grâce à la technologie de
reconnaissance vocale qui y était intégré. Concrètement Amazon Echo ressemble à ce qu’on peut retrouver sur les
smartphones avec Siri par exemple, sauf que Echo est fait pour être placé dans la maison et assister les habitants
dans leurs tâches quotidiennes. Le module de reconnaissance vocale baptisé Alexa interprète les questions ou
requêtes de l'utilisateur et une synthèse vocale répond en fonction, ou lance des commandes comme la lecture de
musique, les données météo, ou même préparer un fichier texte comme une liste de courses. Pour vous donner une
meilleure idée de ce à quoi ressemble le produit vous pouvez jeter un œil à la vidéo de présentation.
La nouveauté annoncée par Amazon au mois de juillet est le détachement du module Alexa de reconnaissance
vocale du produit Amazon Echo. En effet Amazon met désormais à disposition de quiconque un kit baptisé Alexa
Skills Kit qui permet à n’importe quelle entreprise ou particulier de récupérer la technologie Alexa pour l’intégrer à ses
propres créations. En plus du kit Amazon a annoncé la mise à disposition d’un fond de 100 millions de dollars pour
les développeurs aves les meilleurs projets d’intégration du module Alexa.
C’est un choix très stratégique qu’opère ici Amazon pour étendre et populariser la technologie de reconnaissance
vocale. On peut ainsi imaginer voir fleurir très prochainement des réveils , des radios, ou bien même des
distributeurs automatiques contrôlables par la voix seule des utilisateurs. Amazon a par ailleurs déjà annoncé des
partenariats pour ce service comme avec Scout, le fabricant d’alarmes américain qui va intégrer Alexa à ses
produits. Amazon a également annoncé un partenariat avec Toymail, qui intégrera Alexa à ses jouets connectés.
Nous ne sommes encore qu’au début du développement de la technologie de reconnaissance vocale et cette
dernière demeure encore balbutiante par certains côtés. Mais avec Alexa, Amazon Echo est le premier appareil à
vraiment montrer le potentiel de cette technologie. Le système est performant et fiable et les fonctionnalités qu’il offre
aux utilisateurs sont précieuses. Le tactile avait révolutionné notre manière d’interagir avec la technologie, il pourrait
bien en être de même avec la reconnaissance vocale. Dans un monde où on veut aller toujours plus vite, la
commande vocale répond parfaitement au besoin d’immédiateté des utilisateurs !
En tout cas Amazon entend bien se positionner sur le créneau et il faudra suivre avec beaucoup d’attention les
évolutions du secteur !
Une enceinte
bluetooth qui sert
d’assistant
personnel à la
maison
Fonctionne par
reconnaissance
vocale
Possibilité
d’intégrer Alexa,
le module de
reconnaissance
vocale, à
n’importe quel
autre appareil
#Amazon Echo
#Alexa
#reconnaissance vocale
http://techcrunch.com/2015/06/24/amazon-echo-proves-the-viability-of-voice-based-home-computing/#.1evhua:0d6S
http://techcrunch.com/2015/07/13/fly-or-die-amazon-echo/
http://techcrunch.com/2015/06/25/amazon-unbundles-alexa-virtual-assistant-from-echo-with-new-dev-tools/
18. Le 29 mai dernier, en Suisse, se tenait une course un peu particulière : plusieurs courageux avaient accepté de
passer leur journée poursuivis par une « voiture tueuse » dans les rues de Zurich ! Qu’on se rassure la voiture ne
tuait pas véritablement. Il s’agissait d’un jeu de mixed-reality réalisé par Mercedes en partenariat avec le studio
Gbanga et Jeff Communications. Ces dernières ont transformé la ville en véritable terrain de chasse à l’homme. Plus
de 3 200 joueurs se sont retrouvés dans les rues, pourchassés par un « tueur à gage » conduisant une Mercedes-
Benz CLA Shooting Brake.
Chacun des participants était connecté à une application spécialement développée pour cette « Urban Hunt ».
L’application trackait les participants en utilisant leurs coordonnées GPS. Lorsque l’un des participants se trouvait
trop prêt de la Mercedes, sa jauge de vie chutait. Un participant dont la jauge de vie arrivait à zéro était considéré
comme mort.
L’application permettait aussi aux participants de se repérer est d’éviter la voiture et les bombes posées par les
autres joueurs. A cela s’ajoutaient d’autres difficultés : des catastrophes naturelles retirent des PVs aux vugitifs tout
au long de la chasse et les frontières du terrain de jeu se réduisent au fur et à mesure, ce qui laisse moins d’espace
aux derniers joueurs pour se cacher. Mais vous pouviez aussi tomber sur des bonus : récupérer des PVs, tomber sur
des capes d’invisibilité temporaires, réduire le rayon d’action de la voiture tueuse et tomber sur des bâtiments
« refuges ».
Le tout dernier joueur « vivant » s’est vu attribuer le titre de vainqueur et a remporté la fameuse Mercedes qui l’avait
poursuivi dans la ville. C’est Markus Lietchi qui fut nommé champion du jeu après plus de 3h de course poursuite et
seulement 2,8% de sa jauge de vie.
Ce dernier a du mérite. En effet, d’après Gbanga, les participants ont parcourus, en cumulé, près de 5 000 km. Le
jeu a été pensé de manière à ce que, même les joueurs les plus rusés n’aient que peu d’astuces pour s’échapper.
Curieusement, cette « Urban Hunt » qui requiert beaucoup de logique et d’organisation, n’a nécessité aucun accord
avec la ville. Le trafic n’a pas été dévié ce qui a permis au joueur de s’approprier réellement la ville en empruntant
par exemple des rues bloquées par la circulation pour échapper au chasseur.
3200 participants
qui devaient
échapper à la
voiture tueuse
Chaque
participant muni
d’un smartphone
avec l’appli
dédiée
Exploitation du
système de
géolocalisation à
des fins ludiques
Une Mercedes
offerte au
vainqueur
#Mercedes
#Urban Hunt
#gamification
#publicité
http://www.wired.com/2015/07/mixed-reality-game-killer-mercedes-chasing-people-irl/
http://www.gamasutra.com/blogs/ChrisSolarski/20150608/245373/Crossover_Strategies_A_BoardGamers_Experience_Playing_a_MixedReality_GPS_G
ame.php
http://www.trendhunter.com/trends/urban-hunt
20. L’agence M&C Saatchi est à l’origine d’une campagne de pub pour le moins originale. Ceux qui ont eu le plaisir de se
promener à Oxford Street ces derniers jours auront certainement remarqué des panneaux publicitaires un peu
spéciaux. Il s’agit de panneaux qui évoluent en fonction de vos émotions. « Evolution » est bien le terme approprié
puisque leur fonctionnement s’appuie sur des techniques d’Intelligence Artificielle appelées « Algorithmes
Génétiques ».
La campagne créée pour la marque de café, Bahio, s’appuie sur des algorithmes qui testent l’impact des différents
paramètres de l’affiche publicitaire (police, couleur et image). Le panneau publicitaire diffuse plusieurs affiches en
faisant varier les paramètres. Grâce à des caméras placées autour du panneau, le système mesure l’impact de
l’affiche sur les passants. Leurs expressions du visage (neutre, heureuse, triste etc…) permettent d’identifier si une
publicité est marquante ou non.
C’est à ce moment qu’interviennent les algorithmes génétiques. Ces algorithmes adoptent une approche
Darwinienne du problème. Afin de trouver l’affiche optimale, ces algorithmes vont appliquer la notion de sélection
naturelle sur un ensemble d’affiches potentielles (avec images, polices et couleurs différentes). Les affiches qui ne
réussiront pas à marquer les passants seront laissées de côté. Celles qui, au contraire, réussiront à capter
l’attention, seront gardées et amenées à se « reproduire ». En effet, deux affiches qui ont bien marché seront mixées
pour produire une nouvelle affiche qui conservera leurs paramètres forts, à la manière des gènes forts.
Pour lancer l’opération, environ 1 000 images différentes combinées avec divers autres paramètres ont été
présentées aléatoirement aux passants avant de lancer le processus d’évolution des affiches. La publicité testait
aussi la taille de la police, la mise en page, le wording utilisé qui était ensuite réagencé grâce à un analyseur
syntaxique.
La campagne est censée durer 3 à 4 semaines avant d’obtenir l’affiche de publicité la plus marquante. Il y a
cependant des chances pour que l’algorithme ne finisse pas avec une seule solution optimale mais plusieurs. En
effet selon les périodes de l’année, ou le temps qu’il fait dehors, l’affiche idéale n’est pas nécessairement la même.
Selon David Cox, Chief Innovation Officer chez M&C Saatchi, cette campagne, qui n’est pour l’instant qu’au stade
d’expérimentation, soulève les possibilités d’utilisation de l’Intelligence Artificielle comme aide à la créativité dans le
secteur de la Pub. Il est vrai que l’heure est à la créativité pour l’Intelligence Artificielle : le mois dernier, on a vu les
algorithmes de Google qui créaient de véritables fresques psychédéliques et le robot e-David programmé pour
peindre des images en en choisissant lui-même ses pinceaux et les couleurs. Il est en tout cas instructif d’observer
les évolutions que suivent les affiches au cours de ces quelques semaines.
Une affiche
publicitaire qui
évolue selon la
réaction des
passants
Images, polices
et couleurs
différentes sont
testées auprès
des passants
Un algorithme
capable de
trouver l’affiche
la plus
marquante
#M&C Saatchi
#Intelligence Artificielle
#publicité
#innovation
http://www.mirror.co.uk/news/uk-news/saatchis-intelligent-billboard-can-tell-6125060
http://www.fastcocreate.com/3048944/this-worlds-first-artificially-intelligent-ad-is-a-test-of-automated-creativity
23. La start-up brésilienne Descomplica a levé au mois de juillet 8 millions de dollars supplémentaires pour se donner
les moyens d’accomplir son rêve : révolutionner le système éducatif brésilien !
Descomplica est comme une de classe préparatoire en ligne, qui fournit aux étudiants des tests pour les préparer à
l’examen d’entrée à l’université. Descomplica dispose également d’une bibliothèque de 15,000 vidéos et retransmet
8h/jour et 7j/7 des cours en live stream sur Internet à plus de huit millions d’étudiants ! Aujourd’hui, un étudiant passe
en moyenne 1h20 sur le site de Descomplica à chaque visite et se connecte environ tous les 3 jours. La start-up
dispose donc d’un engagement énorme de la part de ses utilisateurs ! D’autant plus que 78% d’entre eux
surperforment à l’examen d’entrée à l’université. Et tout ça pour la modique somme de 3$/mois, soit cent fois moins
qu’un cours classique de préparation à l’examen dans le pays !
Si les meilleures universités sont toutes gratuites au Brésil, une forte sélection se fait lors de l’examen d’entrée. Tout
un business s’est donc créé autour des classes préparatoires à l’examen, business qui profite bien évidemment aux
populations les plus riches. A l’heure actuelle les classes préparatoires sont quasiment exclusivement réservées aux
élites, et uniquement disponibles dans les grandes villes. Le fondateur de Descomplica Marco Fishben est d’ailleurs
un ancien professeur de physique dans l’une de ces classes prépas dont les frais d’inscription peuvent varier entre
500 et 1,000$/mois. A comparer avec le revenu moyen au Brésil qui est de 250$/mois…
Avec ce nouvel investissement Descomplica compte investir massivement dans la production de contenu et
l’expansion du service à un maximum d’étudiants. Chaque mois Descomplica produit 1,000 vidéos supplémentaires
en essayant à chaque fois de mélanger fun et pédagogie. « Part of thios fundraise is to start to understand how we
can push the limits of what we consider gaming, entertainment, media and education. Not to make a bridge between
them, but to mix them all up. » explique Marco Fishben. Un média digital, du contenu différent et plus ludique que les
cours traditionnels, ce sont probablement là les ingrédients du succès de la start-up. Et surtout une alternative
crédible au poids des frais de scolarité qui pèsent sur les étudiants, véritable enjeu mondial !
Aux Etats-Unis aujourd’hui la dette cumulée des prêts étudiants (la « student loan debt ») s’élève à la somme
astronomique de mille milliards de dollars ! Une grande partie de cette dette en incombe aux établissements à but
lucratif qui rassemblent 11% des étudiants américains mais qui totalisent 44% de la dette totale. Pour ces
établissements les frais de scolarité payés par les étudiants représentent la première source de revenus. Pourtant
Descomplica l’affirme haut et fort, la start-up est également un établissement à but lucratif, et c’est ainsi qu’elle
compte révolutionner le système éducatif brésilien. « We are a for-profit, and that’s good, because it means we have
managed to construct a business model that is healthy for our investors, and is extremely affordable for our users,”
clame Fishben “But we don’t want to put anyone in debt.”
A quand le développement à grande échelle d’intiatives similaires dans d’autres pays ?
Des cours en live
stream 7j/7 et
des vidéos
éducatives pour
3$/mois
8 millions
d’utilisateurs
actifs
Mêler des
contenus funs,
digitaux et
pédagogiques
Une alternative
crédible à la
« student loan
debt »
#Descomplica
#Education
#Brésil
#start-up
#student loan
http://techcrunch.com/2015/07/19/is-for-profit-the-future-of-education-in-brazil/
24. Be loud…be proud!
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If you don’t tell
them…who will?
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Août 2015