1. Fiche Philosophie : Méthodologie Virginie A.
Méthodologie
I] La dissertation
Qu’est-ce que la dissertation philosophique ?
C’est une présentation d’idées, d’exemples et de références autour d’un problème qu’on aurait
révélé à la suite d’un processus d’analyse du sujet.
(Le problème n’est pas le sujet, il est dans le sujet. Le sujet c’est la question écrite sur la feuille. Il
faudra y répondre dans la conclusion.)
Le but de la dissertation est d’exercer son sens critique, montrer qu’on est capable de mener une
réflexion à propos d’un sujet précis par une analyse de concepts. Il faut s’étonner des mots, de leur
sens.
Par exemple dans le sujet « faut-il être libre pour être heureux ? » il faudra s’interroger sur le sens de
l’expression « être libre », et sur le sens de l’expression « être heureux », que signifient ces deux
expressions ? Est-ce qu’il existe un lien causal entre la liberté et le bonheur ? Ca supposerait donc
que sans liberté il n’y aurait pas de bonheur, or qu’est-ce que la liberté ? Si c’est faire ce que je veux
quand je veux alors je ne suis jamais libre et de ce fait, jamais heureux. Cependant, si être libre c’est
le contraire d’être en prison alors dans ce cas toutes les personnes qui ne sont pas en prison
devraient être heureuses.
Le travail au brouillon
Analyse du sujet et recherche de la problématique
Le travail au brouillon correspond à la plus grosse partie du devoir. Il doit rendre attentif à tous les
éléments du sujet tout en veillant à ne pas les analyser indépendamment les uns des autres.
L’analyse des notions : Comment pourrait-on traduire le sujet dans le langage courant ? Dans quel
domaine de la Philosophie se trouve-t-on : psychologie, politique, morale, esthétique, éthique,
épistémologie (sciences), anthropologie, ethnologie, sociologie, ou métaphysique ? Quels exemples,
dans la vie de tous les jours, permettraient de rendre la réflexion concrète ? Quel sens philosophique
donner à ces termes ?
Par exemple, dans le sujet « Que vaut une preuve contre un préjugé ? » Par analyse des notions on
notera que la preuve est rationnelle, objective, impartiale, tandis que le préjugé est un tenu pour
vrai, c’est totalement passif, c’est un jugement sans savoir. Il conviendrait donc de savoir si la preuve
est un préjugé, et, par exemple, puisqu’on est incapable de définir le mot vérité, est ce que la vérité,
pourrait être un préjugé ?
L’analyse des termes : Contrairement à l’analyse des notions qui consiste à analyser la phrase
entière, l’analyse des termes consiste à analyser précisément les mots dans la phrases (encore une
fois la dissertation a pour but de clarifier, de dérouler, au maximum, une question afin d’en trouver
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une réponse ferme). Il faut donc être attentif à tous les éléments du sujet, indépendamment les uns
des autres et les uns par rapports aux autres.
Par exemple, en reprenant le sujet précédent, il conviendra d’analyser le sens de « que vaut »,c’est
l’établissement d’une relation, non pas quantitative, mais qualitative. Chaque mot est important. Si
on parle de « l’homme », ce n’est pas pareil que si on dit « un homme ». Il faudra donc analyser au
maximum les différents termes du sujet pour dégager un maximum de problèmes contenus dans le
sujet.
Si les notions paraissent évidentes, par exemple dans le sujet « peut-on vivre en marge de la
société ? », il faudra se méfier et trouver des définitions un peu plus pertinentes que celles des lieux-
communs.
Le travail au brouillon consiste à questionner le sujet, à le dérouler, afin d’en dégager les tensions, les
difficultés, et les alternatives qu’il aura révélé. La problématique sera la formulation de cette tension.
Par exemple dans le sujet « Dieu est-il mort ? » on ne s’attend pas à recevoir une réponse positive ou
négative, mais plutôt à chercher la difficulté que ce sujet pose : « L’homme peut-il vivre sans Dieu ? »
Après avoir analysé de façon croisé les notions et les termes, il faudra dégager le problème. Et à
partir du problème, il faudra se demander comment on pourra le résoudre.
On veillera à ne pas rédiger de développement s’en s’être au préalable fixé un projet précis qui est de
se demander ce qu’on va faire dans la dissertation : chercher les éléments de réponse au sujet.
Mise au propre et rédaction du devoir
1) L’introduction
Il est conseillé de rédiger intégralement l’introduction et la conclusion au brouillon.
L’introduction d’une dissertation a pour fonction :
i) de montrer la nécessité d’une réflexion philosophique sur le sujet proposé, en attirant l’attention
sur un problème. Il conviendra pour ce faire de mettre au jour les tensions, paradoxes ou
contradictions du sujet qu’on aura vu au brouillon – ou encore les tensions/paradoxes/contradictions
qui naissent d’une compréhension naïve de l’énoncé, ou, dans le cas du sujet-question, d’une
réponse naïve à la question posée ;
ii) d’introduire au contenu de la dissertation, en présentant les différents problèmes qui seront
examinés et la méthode qui sera suivie pour les résoudre.
Structure de l’introduction :
1) Introduction du sujet (champ(s) dans le(s)quel(s) il s’inscrit : politique, morale, esthétique, etc.),
éventuellement au moyen de l’analyse d’une situation ou d’un exemple précis (accroche littéraire ou
d’actualité).
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2) Analyse du sujet et construction du problème : produire une analyse de l’énoncé qui s’attache à
mettre en relation ses termes, dans leur compréhension commune (celle du sens commun) et leur
sens proprement philosophique et conceptuel [=> éléments de définition].
Cette analyse a pour fonction de questionner/remettre en cause les évidences premières, de faire
apparaître les difficultés/tensions/paradoxes/contradictions qui habitent le sujet, ou encore de
mettre au jour les problèmes qui se posent lorsqu’on tente de prendre position sur le sujet ou de
répondre immédiatement à la question posée.
Attention : définir un terme, c’est avant tout en délimiter les contours, en le distinguant d’autres
termes – proches ou voisins (synonymes), ou encore opposés. Il sera donc très utile de s’appuyer sur
de telles distinctions dans son entreprise de définition des termes du sujet en introduction et tout au
long de la dissertation.
3) La problématique : formuler (éventuellement sous forme de question) le problème général qui
sera l’axe directeur de la dissertation. Une fois ce problème énoncé, il pourra être utile de formuler
les sous-problèmes qui lui sont attachés et qui permettent de dégager tous les aspects du problème
général ou d’en rendre plus explicites les termes.
Attention : ce n’est pas en formulant des questions que l’on met au jour l’existence d’un problème.
Toute formule interrogative doit, ou bien annoncer, ou bien récapituler un problème, qu’il faut
prendre le temps d’énoncer clairement.
4) La problématique s’enrichira de l’énoncé des enjeux philosophiques de la réflexion sur le sujet.
Il s’agit ici de faire apparaître l’intérêt de cette réflexion, en dégageant sa portée sur le plan 2
théorique et/ou pratique.
5) L’annonce du plan (facultative, on peut le faire en même temps que la problématique) : il s'agit
moins d'énoncer les thèses qui seront défendues que de présenter les points (ou questions, ou
problèmes) qui seront successivement abordés pour résoudre le problème général.
Longueur de l'introduction : une page environ, tout écrit dans un seul paragraphe, puis sauter 6
lignes.
2) Le développement
Il comprend deux ou trois parties, elles-mêmes divisées en sous-parties (2 à 4 sous-parties). Chaque
sous-partie présente un argument, permettant de progresser dans le traitement du sujet et dans la
résolution du problème abordé.
Chaque partie (ou sous-partie) se compose comme suit :
- Une ou deux phrases d’introduction, dans lesquelles on présente le problème qui sera examiné et la
position que l’on entend défendre sur ce problème (annonce de la thèse).
La thèse avancée peut être conceptuelle (il s’agit alors de défendre une certaine analyse/définition
des concepts de l’énoncé) ET/OU méthodologique (il s’agit de défendre une certaine méthode
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d’analyse de l’énoncé : recherche d’une définition, enquête sur les causes, critique d’un présupposé,
etc.).
- Argumentation en faveur de cette thèse.
Il convient de s’appuyer ici sur des définitions, des exemples (empruntés aux textes philosophiques,
aux différentes sciences, à l’art, à la littérature, et non pas à son expérience personnelle), des
références philosophiques.
Concernant les références philosophiques : il faut moins se référer à des auteurs qu’à des textes
philosophiques précis, dont on maîtrise parfaitement l’argumentation, et qu’il faut être capable de
situer dans les ouvrages auxquels ils appartiennent (toute référence doit être accompagnée du titre
de l’ouvrage et du chapitre, de la partie, ou de la section dont le texte est tiré). Ces références ne
doivent pas être développées pour elles-mêmes, mais être mises au service de la réflexion sur le
sujet.
- Quelques lignes de transition (ou, dans le cas de la dernière partie, de synthèse).
Une transition comporte deux moments :
1) un moment de synthèse : il s’agit de conclure la partie qui s’achève, en dégageant les apports de
ses analyses pour le traitement du sujet et pour la résolution du problème abordé (l’enjeu est ici de
mettre au jour les avancées de son argumentation et de sa réflexion sur le sujet) ;
2) un moment de relativisation ou de problématisation des acquis : il s’agit de montrer, à l’aide d’un
exemple ou d’un argument que l’on prendra soin de développer, que tous les problèmes n’ont pas
été résolus ou qu’un nouveau problème émerge de l’analyse qui vient d’être faite, et qu’il faut par
conséquent procéder à une nouvelle recherche, que l’on annonce (l’enjeu est ici de faire apparaître
la nécessité du raisonnement à venir).
Attention : on montre qu’il est nécessaire de poursuivre le raisonnement en soulevant un problème 3
qui ne doit pas surgir de façon artificielle (= être sans aucun lien avec ce qui précède) et qui doit être
formulé clairement. On ne saurait se contenter ici d’une simple question.
Les transitions peuvent d’une certaine manière être conçues comme la dernière sous-partie de la
partie qui s’achève ; c’est la raison pour laquelle il est préférable de les rattacher à cette dernière. Il
est en outre conseillé de rédiger entièrement les transitions au brouillon.
En résumé, une transition c’est : « Puisque nous venons de démontrer ça, il faudra nécessairement
faire ça pour répondre à ce problème. »
La conclusion
Sa fonction est de clore la réflexion, en apportant une réponse précise et unifiée aux problèmes
formulés en introduction. Il faudra être radical mais lucide Elle comporte 2 moments :
1) réponse aux problèmes énoncés en introduction et, dans le cas du sujet-question, à la question du
sujet, en revenant sur les points forts de l’argumentation (rappel des points successivement acquis
dans le développement et qui permettent de parvenir à la réponse proposée) ;
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2) retour sur les enjeux philosophiques du problème abordé (quelle est la portée de la réflexion qui a
été menée ?).
Attention : la conclusion ne doit pas comporter d’ouverture (pas de glissement vers un nouveau
problème, pas de retournement de situation, et le devoir ne doit pas se terminer par une question).
Longueur de la conclusion : 10 lignes environ.
Présentation du devoir :
- Laisser la première page vierge et faire une marge supplémentaire de 2 carreaux au moins pour les
corrections.
- Sauter 6 carreaux (au moins) entre l’introduction et la première partie, et entre la dernière partie et
la conclusion, et 3 carreaux (au moins) entre chaque partie de la dissertation.
- Soigner la présentation de sa copie (utiliser une règle pour souligner les titres d’ouvrage, soigner
son écriture, etc.).
Rappel : les titres d’ouvrages et les locutions en langue étrangère doivent être soulignés.
Conseils pour l’épreuve écrite (4h) :
- Au brouillon, prendre 1h30 - 2 heures (maximum !) pour :
(i) analyser le sujet et dégager le problème général ;
(ii) construire le plan détaillé de la dissertation et rédiger les transitions ;
(iii) rédiger l’essentiel de l’introduction et de la conclusion.
- Le reste du temps sera utilisé pour la rédaction au propre de son travail.
- Garder 10-15 min pour la relecture (correction des fautes d’orthographe, de syntaxe, etc.).
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II] Méthodologie de l’explication de texte
1) Lecture et travail au brouillon
La doctrine de l’auteur n’est JAMAIS requise. Cependant, la première cause d’échec à cet exercice est
toujours due à une lecture trop hâtive du texte.
Numérotez les lignes du texte de façon à pouvoir vous y référer au moment du découpage du texte
en introduction et au cours de l’explication.
1ere lecture : De quelle notion est-il question ? Quel domaine philosophique est concerné ? Qu’est-
ce que l’auteur cherche à démontrer ?
2eme lecture : Relever les connecteurs logiques afin de comprendre le mouvement du texte.
3eme lecture : Découper le texte en deux, trois ou quatre parties et titrer les différentes parties.
Au bout de la 3eme lecture vous devez être capable de résumer le texte au brouillon sans vous servir
du texte. Si vous n’y arrivez pas, il faudra approfondir les incompréhensions en relisant encore le
texte et en soulignant puis définissant les mots qui vous semblent les plus importants.
A la fin de vos lectures vous devez dégager :
1) l’objet ou le thème du texte (de quoi est-il question dans ce texte ?) ;
2) la thèse principale de l’auteur (quelle est la position défendue par l’auteur quant à l’objet de la
réflexion ?) ;
3) le problème du texte (qu’est-ce qui fait ici problème et qui vise à être résolu ?) ;
4) les enjeux de la réflexion (pourquoi est-il nécessaire d’aborder ce problème ? qu’est-ce qui est
impliqué par le problème posé et par sa résolution ?) ;
4) la structure argumentative du texte.
Attention : il arrive que les différents moments du texte correspondent aux coupures des différents
alinéas, mais ce n’est pas nécessairement le cas. Il conviendra, pour bien découper un texte, de
prêter plutôt attention aux connecteurs logiques, aux changements de régime argumentatif, etc., le
but étant de dégager les grandes étapes de l’argumentation (= étapes par lesquelles on passe
progressivement du début à la fin du texte et qui permettent à l’auteur d’atteindre le but, implicite
ou explicite, qu’il s’est fixé).
S’attacher ensuite au détail du texte : souligner ou surligner tous les mots et groupes de mots à
expliquer (= ceux qui ont un sens et une fonction dans l’argumentation) de la première à la dernière
ligne, en opérant des hiérarchies, et jeter sur le papier tous les éléments d’explication qui seront à
développer lors de la rédaction au propre du devoir.
L’explication ne doit pas être rédigée intégralement au brouillon.
L’introduction
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L’introduction a trois fonctions :
- présenter le texte à expliquer ;
- montrer la nécessité philosophique du problème abordé (pourquoi est-il nécessaire de parler de ce
dont on parle ?) ;
- présenter sommairement la structure argumentative du texte, quel sera le plan de l’explication.
Structure de l’introduction :
1) Introduire le texte à expliquer (ouvrage dont le texte est tiré, situation du texte dans cet ouvrage –
la règle est de ne donner que les informations qui permettent d’entrer dans le vif du sujet, c’est-à-
dire d’en venir à la présentation de l’objet du texte et de son problème) (pas de préalable sur la vie
de l’auteur, si vous le connaissez, il vaut mieux éviter que le correcteur s’en rende compte) ;
2) énoncer le thème ou l’objet du texte ;
3) formuler le problème du texte ;
4) annoncer la thèse de l’auteur ;
5) dégager les enjeux de la réflexion ;
6) dégager la structure argumentative du texte, en indiquant les lignes pour chaque moment (=
annonce de plan).
Il ne s’agit pas là d’une structure rigide. Il est également possible de procéder comme suit :
1) présentation du texte ;
2) objet (ou thème) ;
3) problème posé ;
4) enjeux d’une réflexion sur ce problème ;
4) thèse ;
6) structure argumentative.
Longueur :
Une page environ.
Le développement
L’explication est linéaire et non thématique. Elle est organisée en parties, qui suivent les
mouvements du texte dégagés en introduction (ex. : 3 moments du texte = 3 parties dans
l’explication). Chaque partie du développement correspondra à une partie du texte. Elle ne comporte
pas de partie critique.
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Chaque partie de l’explication se compose comme suit :
- Une ou deux phrases d’introduction, dans lesquelles on présente le statut et la fonction
argumentative du moment qui va être expliqué (= que fait l’auteur dans ce premier, deuxième ou
troisième moment du texte ? comment procède-t-il ? Concernant le statut du passage : l’auteur
présente-t-il sa thèse ? développe-t-il un argument ? répond-il à des objections explicites ou
implicites ?) ;
- L’explication proprement dite, ligne après ligne, phrase après phrase, en prenant soin de rattacher
ses analyses à la fonction argumentative du moment et plus généralement au problème et aux
enjeux du texte.
Pour expliquer le texte : définir les notions centrales, déterminer le statut et la fonction de chaque
énoncé (thèse, argument, exemple, objection, digression, nuance, etc.), dégager les thèses implicites
ou les présupposés, les thèses impliquées par telle ou telle affirmation, énoncer les difficultés
lorsqu’il y en a (ex. : énoncé paradoxal, ambigu, etc.), proposer des solutions pour lever ces
difficultés (formuler les différentes possibilités d’interprétation ou d’explication de l’énoncé qui fait
difficulté et se prononcer éventuellement en faveur de la meilleure hypothèse, en argumentant),
justifier les énoncés en formulant des hypothèses explicatives, analyser les arguments et les
exemples, rendre compte des articulations (liens logiques entre les énoncés), etc.
Ces analyses ont pour but d’expliciter la pensée de l’auteur d’une part, de mettre en évidence la
singularité/l’intérêt/l’originalité de cette pensée d’autre part. Cet intérêt ou cette
singularité/originalité peuvent être dégagés des positions défendues (parce qu’elles sont
surprenantes, radicales, inhabituelles, etc.) et/ou de la méthode utilisée par l’auteur pour les
défendre.
Attention : si l’ensemble du texte doit être expliqué, certains passages sont cependant plus
importants que d’autres (du point de vue, par exemple, de l’argumentation ou de la densité
conceptuelle de l’analyse). On veillera ainsi à ne pas « aplatir » le texte dans l’explication, en faisant
comme si tout se situait au même niveau.
- Quelques lignes de synthèse qui joueront, entre les parties, le rôle de transition.
Les transitions comportent deux phases : il faut tout d’abord revenir sur les acquis du moment qui a
été expliqué, en les rattachant à la fonction argumentative de ce dernier (à quoi la réflexion de
l’auteur a-t-elle abouti ? qu’a-t-elle permis d’établir ?). Il faut ensuite annoncer le moment à venir, en
faisant apparaître sa nécessité dans l’argumentation générale du texte (quelle est la fonction du
moment suivant ? qu’apporte-t-il au moment précédent ? quel manque est-il destiné à combler ?).
Règles générales concernant les analyses critiques, les références à d’autres auteurs et les citations :
- Il est possible d’adresser des objections au texte, à condition que celles-ci soient justifiées (l’auteur
affirme par exemple quelque chose de paradoxal ou qui ne va pas de soi), argumentées (énoncé des
raisons pour lesquelles on peut s’étonner face à telle ou telle affirmation) et qu’elles servent de point
de départ à la formulation d’hypothèses permettant d’expliquer le texte (de rendre compte du
propos de l’auteur, en adoptant son point de vue).
9. Fiche Philosophie : Méthodologie Virginie A.
- Les références à d’autres auteurs doivent être limitées aux deux cas suivants :
i) si l’auteur du texte fait lui-même explicitement référence à d’autres auteurs ;
ii) si l’auteur se réfère implicitement à d’autres, que l’on parvient à identifier.
Dans les deux cas, ces références ne doivent pas être développées pour elles-mêmes, mais être
mises au service de l’explication (règle générale : on ne dit que ce qui est directement utile à la
compréhension du texte).
- Il convient de s’appuyer constamment sur le texte dans l’explication, en y faisant explicitement
référence, soit au moyen de citations, soit en se référant à telle ou telle ligne du texte. Les citations
doivent être correctement intégrées aux phrases (respect des règles de syntaxe, de grammaire, etc.).
Attention : éviter de citer des phrases entières, surtout lorsqu’elles sont longues ; il est préférable de
ne citer que des mots ou groupes de mots. L’explication de texte ne doit par ailleurs jamais prendre
la forme suivante :
Citation de la phrase 1 : explication.
Citation de la phrase 2 : explication, etc.
La conclusion
La conclusion doit clore la réflexion. Il ne faut donc pas, à ce moment du travail, découvrir des choses
nouvelles sur le texte, ou encore poursuivre l’explication. La conclusion ne doit pas non plus se
contenter de proposer un résumé du texte ou de l’explication (« l’auteur a dit cela, puis cela, puis
cela »).
Sa fonction est de dégager l’intérêt philosophique de la réflexion menée dans le texte et de montrer
comment l’auteur a atteint le but (implicite ou explicite) qu’il s’était fixé. La conclusion doit donc
revenir sur le problème et sur les enjeux du texte, en faisant apparaître les implications
philosophiques de la position défendue par l’auteur et, éventuellement, l’originalité de cette
dernière.
Attention : il est superflu et même nuisible de vouloir « ouvrir » ou « élargir » sur une autre question.
Préférer à cela un court développement sur le rôle joué par le texte dans l’ouvrage dont il est extrait
et, le cas échéant, sur le rôle qu’il a joué dans l’histoire de la philosophie (si l’on a une culture
philosophique qui le permet).
Longueur de la conclusion : 10 lignes environ.
Présentation globale du devoir :
- Laisser la première page vierge et faire une marge supplémentaire de 2 carreaux au moins pour les
corrections.
10. Fiche Philosophie : Méthodologie Virginie A.
- Sauter 3 carreaux (au moins) entre chaque partie et 6 carreaux (au moins) entre l’introduction et la
première partie, et entre la dernière partie et la conclusion.
- Soigner la présentation de sa copie (utiliser une règle pour souligner les titres d’ouvrage, soigner
son écriture, etc.).
Rappel : les titres d’ouvrages et les locutions en langue étrangère doivent être soulignés.
Conseils pour l’épreuve écrite (4h) :
- Au brouillon, prendre 1h30-2h (maximum !) pour :
(i) lire le texte et dégager son objet, la thèse de l’auteur, le problème et l’enjeu du texte, sa structure
;
(ii) s’attacher au détail du texte en jetant sur le papier (sous forme de notes) les éléments
d’explication à développer lors de la rédaction au propre du devoir ;
(iii) rédiger l’essentiel de l’introduction et de la conclusion.
- Le reste du temps sera utilisé pour la rédaction au propre de l’introduction, de l’explication et de la
conclusion.
- Garder 10-15 min pour la relecture et la correction des fautes d’orthographe, de syntaxe, etc