2. Index
• introduction
• la Florence des Médicis
• questionnaire sur Florence
• la Rome des papes
• questionnaire sur Rome
3. L’EUROPE DE L’HUMANISME ET DE LA
RENAISSANCE
Dans l’Europe du XVIe
siècle, l’humanisme, parti des villes
d’Italie, est relayé par les grandes
universités, de l’Espagne à la Pologne
en passant par l’Angleterre. Dans toutes
les cours européennes, notamment en
France et en Italie, les princes, patrons
des arts, invitent les grands artistes
italiens à édifier de nouvelles résidences.
Les modèles culturels de l’Italie se
répandent d’autant plus vite que
l’imprimerie s’est elle aussi rapidement
diffusée à partir de son
berceau, l’Allemagne rhénane.
L’Europe est désormais un vaste
espace culturel où circulent les idées, les
Les foyers de l’humanisme et de la Renaissance en Europe
formes et les textes.
5. LA FLORENCE DES MEDICIS
Dès les années 1380, artistes et intellectuels florentins
imaginent un nouveau style, qui triomphe vers 1420 avec les
églises et les bâtiments construits par Brunelleschi (1377-1446)
(église San Lorenzo, le dôme de la cathédrale, l’hôpital des
Innocents).
L’art nouveau repose sur les principes définis par les
humanistes et la redécouverte de l’Antiquité. La recherche de
cette beauté pure fait l’objet de discussions parmi les
intellectuels et les artistes dans l’entourage de la famille Médicis,
et particulièrement autour du très cultivé Laurent le Magnifique
(1449-1492).
La formidable vitalité de l’art florentin pendant tout le XVe
siècle est le creuset de la Renaissance.
Rome, entièrement nourrie par Florence, reprend le flambeau
après la ruine des Médicis (entre 1494 et 1498 la famille Médicis
fut chassée du pouvoir par le moine dominicain Savonarole).
7. Santa Maria del Fiore
L’emblème de la
Renaissance
florentine est la
coupole, Duomo,
de la cathédrale
Santa Maria del
Fiore édifiée à
partir de 1423 par
Brunelleschi: nul
avant lui n’avait pu
imaginer
construire une
coupole de On peut voir le campanile de Giotto (gauche) et
quarante mètres la tour du Palazzo Vecchio (droite).
de diamètre.
8. Santa Maria Novella La façade avait été commencée au
XIIIe siècle. Elle fut reprise en 1456
par Alberti et financée par une des
plus riches familles florentines: les
banquiers Rucellai. A
l’intérieur, on peut notamment
admirer la fresque de la Trinité de
Masaccio(1425).
L’Hôpital des
Innocents, construit par
Brunelleschi à partir de 1419
9. MICHEL-ANGE, David, 1501-1504
Galerie de l‘Académie, Florence
Le personnage de
l’Ancien Testament
est représenté en
jeune homme
nu, musclé et portant
son regard au loin
comme s’il évaluait
son ennemi Goliath.
Le David, est le
symbole de
l’invincibilité de la
République
florentine.
11. La Renaissance est largement influencée par les thèmes
mythologiques et par la représentation artistique antique: elle
n’hésite pas à représenter les corps nus et de façon réaliste.
Sandro BOTTICELLI (1445-1510), Mars et Vénus,
Londres, National Gallery
S’agit-il d’un portrait de Julien de Médicis (frère de
Laurent) et de la « belle Simonetta » (Vespucci), ou d’une
allégorie des bienfaits de l’amour ?
12. Le mécénat princier est essentiel à l’épanouissement de l’art de
la Renaissance. Il est aussi un instrument politique largement
utilisé par la famille Médicis.
Détail du Cortège des Rois
Mages peint en 1459 par
Benozzo Gozzoli (1420-1497)
pour la chapelle du Palais
Médicis-Riccardi à Florence et
célébrant Laurent de Médicis
(1449-1492), surnommé le
Magnifique.
13. Sandro BOTTICELLI (1445-1510)
La fresque Le Printemps La Naissance de Vénus, qui
est réalisée en 1482 pour la présente pour la première
famille Médicis. fois une nudité féminine non
(Galerie des Offices, Florence) biblique, est peinte sur une
toile vers 1485.
http://www.polomuseale.firenze.it/uffizi/
(Galerie des Offices, Florence)
14. 1) Quelle est la place de Florence dans l’histoire de la Renaissance ? Comment l’expliquer ?
2) Quelles sont les caractéristiques de l’art de la Renaissance ?
3) Montrer en quoi ces œuvres appartiennent à la période humaniste et en quoi elles s’inspirent de l’Antiquité.
16. LA ROME DES PAPES
A partir de 1418, les papes reconstruisent la cité ruinée.
Sixte IV (1471-1484) appelle à Rome les Florentins Botticelli
et Ghirlandaio pour décorer la nouvelle chapelle du
Vatican, la Sixtine. Jules II (1503-1513) fait appel à Raphaël
(1483-1520) pour décorer les appartements pontificaux, aux
Florentins Michel-Ange (1475-1564) pour sculpter son
tombeau et Bramante (1444-1514) pour reconstruire la
basilique Saint-Pierre. Michel-Ange reprend ce chantier, ainsi
que la décoration de la Sixtine.
L’art romain, qui évolue à la fin du XVIe siècle vers le style
« baroque », devient ainsi une sorte d’« art officiel » de l’Eglise
de la Contre-Réforme. Peintres, architectes et même
musiciens étrangers viennent de toute l’Europe se former à
Rome, qui reste ainsi la capitale artistique de l’Europe
jusqu’au milieu du XVIIe siècle.
17. La cité du Vatican
Sur le chantier se succèdent en deux
siècles Bramante, Michel-Ange (la
coupole) et, plus tard, Maderno
(1556-1629) (la nef) et le Bernin (1598-
1680), dont la colonnade baroque
termine le programme. La colossale
coupole de Michel-Ange exprime la
volonté de puissance de l’Eglise
romaine.
Basilique Saint-Pierre de
Rome
MICHEL-ANGE, Pietà, 1499,
basilique Saint-Pierre de Rome
18. RAPHAEL, L’Ecole d’Athènes, 1509
fresque de la Chambre de la Signature au Vatican
Scène dans laquelle évoluent les grands philosophes de l’Antiquité.
Au centre Platon, qui pointe son doigt vers le ciel. A côté de lui, Aristote. Pythagore est au
premier plan, avec son livre. Diogène est allongé sur les marches, tandis qu’Héraclite, appuyé
à un bloc de marbre, est représenté sous les traits de Michel-Ange.
Sur la droite, Euclide enseigne la géométrie à ses élèves, Zarathoustra avec son globe céleste
et Ptolémée avec son globe terrestre. Enfin, le personnage au béret noir, tout à fait à droite, est
un autoportrait de Raphaël.
19. La chapelle Sixtine
MICHEL-ANGE, plafond de la
chapelle, 1508-1512 La Chapelle Sixtine prend son nom du Pape Sixte IV
(1471-1484). La décoration des parois remonte au XVe
siècle (1481-1482), elle fut confiée à une équipe de
peintres tels que Pietro Perugino, Sandro Botticelli,
Domenico Ghirlandaio, Cosimo Rosselli.
Jules II (1503-1513) confia en 1508 les travaux à Michel-
Ange Buonarroti qui exécuta la voûte. Les neuf scènes
centrales représentent des épisodes de la Genèse.
MICHEL-ANGE, La
Création de l’homme
Comme beaucoup d’artistes de la
Renaissance, Michel-Ange est un génie
universel, peintre, sculpteur, architecte et même poète.
On lui doit la Création de l’Homme (1508-1512) au
plafond, puis le Jugement dernier (1536-1541), sur le
mur derrière l’autel. Le sujet sacré n’empêche pas
Michel-Ange de magnifier, à travers la beauté des
corps, la dignité de l’homme.
20. Rome
Cette statue, réalisée
pour le monumental
tombeau de Jules
II, est conservée dans
l’église Saint-Pierre-
aux-Liens à Rome.
Commencé par San Gallo en 1517 pour
Alexandre Farnèse (futur pape Paul III)
et terminé par Michel-Ange, le palais
Farnèse est l’un des plus grands de
Rome. Il abrite l’ambassade de France.
MICHEL-ANGE (1513-1516), Moïse
21. 1) Expliquer la place de Rome dans l’histoire de l’art du XV e au XVIIe siècle.
2) Montrer en quoi La création de l’Homme reflète l’humanisme de Michel-Ange.
3) Pourquoi peut-on dire que Michel-Ange est un artiste complet ?