3. Histologie oesophagienne
• SSO : strié
• 1/3 sup de l’œsophage :
strié
• 2/3 inf de l’œsophage:
lisse
• SIO: lisse (s’ouvre pour
permettre le passage
des aliments, se ferme
pour éviter le reflux
acide)
4. Physiologie œsophagienne
• But : assurer la propulsion des aliments de la
bouche vers l’estomac
• La gravité ne permet pas la propulsion des
aliments : P abdominale > P oeso ( ∆ 10
mmHg)
• Transfert des aliments vers l’estomac assuré
par peristaltisme
5. Physiologie oesophagienne : repos
• Corps : pas de contraction spontanée en
l’absence de déglutition (contrairement au
reste du tube digestif)
• SIO : tonus de repos spontané d’origine
myogène (contraction tonique du muscle lisse
circulaire)
6. Physiologie œsophagienne :
déglutition
• Corps : onde péristaltique parcourant
l’oesophage de haut en bas (3 à 4 cm/s)
strié : mécanisme extrinsèque bulbaire (X)
lisse : contraction péristaltique réflexe (SNI) même
si la commande centrale joue un rôle prédominant
notamment dans l’initiation de l’onde péristaltique
en cas de vagotomie, paralysie de l’œsophage
strié mais pas d’abolition du péristaltisme dans
l’œsophage lisse
7. Physiologie œsophagienne :
déglutition
• SIO : relâchement avant l’arrivée de l’onde
puis contraction pour permettre de prolonger
l’onde péristaltique
• Relaxation assurée par des fibres inhibitrices
non adrénergiques non cholinergiques
• Neuropeptides sécrétés par une partie du
tube digestif (VIP, NO,CCK…) ont également un
rôle dans la relaxation du SIO
8. Manométrie conventionnelle normale
1. Déglutition : relaxation
du SSO puis fermeture
2. Onde de contraction
puissante propagée (3
à 4 cm/s)
3. Relaxation du SIO
précédant l’arrivée des
aliments
4. Fermeture du SIO
13. TMO : Diagnostic
• Explorations complémentaires
1. ENDOSCOPIE
Examen de base , surtout après 40 ans
Obstacle (tumeur, sténose…)
Stase alimentaire, lésions d’oesophagite
NORMALE
14. TMO : Diagnostic
• Explorations complémentaires
2. MANOMETRIE OESOPHAGIENNE
Examen clé du diagnostic
Sonde munie de 6 capteurs dans la lumière
de l’œsophage qui étudient l’activité
contractile
Enregistre la pression du corps de
l’œsophage et du SIO au repos et lors de la
déglutition
15. TMO : Diagnostic
• Explorations complémentaires
3. BILAN CARDIOLOGIQUE
Eliminer une cause cardiaque aux douleurs
thoraciques
16. ACHALASIE
• TMO primitif le plus connu
• Age moyen du diagnostic : 53 ans
• Prévalence : 0,8 cas / 100000 habitants
(maladie rare)
17. ACHALASIE : Physiopathologie
• Destruction progressive des
neurones inhibiteurs
• Hypothèses :
Lésions induites par un agent
infectieux (virus de la famille HSV)
Entrainant une réponse
inflammatoire auto-immune
Sur un terrain génétique
particulier
• Diminution de l’innervation
inhibitrice (notamment des
contingents neuronaux sous la
dépendance du NO et du VIP)
19. ACHALASIE : définition manométrique
• Absence de
péristaltisme du corps
de l’œsophage
• Tonus de repos du SIO
augmenté
• Absence de relaxation
ou relaxation
incomplète du SIO lors
des déglutitions
commandées
23. Maladie de Chagas (ou
trypanosomiase américaine)
• Parasitose sévissant en
Amérique latine et du Sud
due au protozoaire
Trypanosoma Cruzi,
transmis par les déjections
d’une punaise, le triatome
(kissing-bug)
• Transfusion de sang infecté
= 2ème mode de
transmission
• Cardiomyopathies, TMO
24. Maladie des spasmes diffus de
l’œsophage (MSDO)
• Ondes de contractions non coordonnées
• Etiologie indéterminée
• Epaississement des couches musculaires,
notamment la circulaire interne
26. MSDO : Manométrie œsophagienne
• Contractions
simultanées et
répétitives, non
propagées survenant
pour plus de 10% des
déglutitions humides
• Persistance de façon
intermittente d’un
péristaltisme normal
• Amplitude des ondes
supérieure à 30 mmHg
28. TMO et Sclérodermie
• Collagénose
• Atteinte œsophagienne dans le cadre d’une
sclérodermie systémique
• Physiopathologie : atrophie + fibrose des
fibres musculaires lisses, notamment la
circulaire interne
30. TMO et Sclérodermie
• Manométrie :
Hypotonie du SIO
Apéristaltisme du corps
de l’œsophage
+/- anomalie de
relaxation
sphinctérienne
31. Manométrie haute résolution (MHR)
• Développée à partir des années 1990
• Devenue l’examen de référence pour le
diagnostic des TMO (outre-Atalantique)
• Sonde munie de 21 à 36 capteurs mesure
rapprochée des pressions sur toute la hauteur
de l’œsophage
• Sert de base à la nouvelle classification de
Chicago des TMO (2012)
32. Déroulement de l’examen
• Débute par une période de 30 sec où le
patient ne doit pas déglutir pression de
repos du SSO et de la JOG
• Puis 10 déglutitions de 5 ml d’eau
34. Hépato Gastro 2012; 19 : 316-328
TOPOGRAPHIE NORMALE DES PRESSIONS OESOPHAGIENNES.
Temps en abscisse. Distance en ordonnées. Amplitude de pression codée par
une échelle de couleur. SSO et JOG = zones de haute pression. Contour
isobarique 30 mmHg représenté par le trait noir
35. Outils de mesure en MHR
• PRI = pression de relaxation intégrée
• ICD = intégrale de la contraction distale
• PDC = point de décélération de la contraction
• VFC = vitesse du front de contraction
• LD = latence distale
36. Contraction œsophagienne normale
• Zone de transition entre les
1/3 sup et inf (strié/lisse)
• PDC = pt d’inflexion du front
de contraction (ralentissement
de la vitesse du péristaltisme)
• VFC = pente à la tangente au
contour isobarique 30mmHg
entre la zone de transition et
le PDC (N < 9 cm/s)
• LD = temps entre le début de
la relaxation du SSO et le PDC
(N > 4,5 s)
• ICD = volume des pressions
entre la zone de transition et
la JOG (N < 5000 mmHg.s.cm)
37. Pression de relaxation intégrée
• PRI (mmHg)
• Evalue la relaxation de la JOG
• Par un manchon électronique dont la hauteur est
délimitée par le bord supérieur du SIO et le bord
inférieur de la pince diaphragmatique
• Plus faible pression moyenne sur 4 secondes
contiguës dans la fenêtre de déglutition
• Valeurs de référence dépendent du type de
capteurs utilisés
• Toujours sup à la normale dans l’achalasie
40. Hépato gastro 2013 ; 20 : 32-45
Achalasie en MHR. PRI supérieure à la normale dans tous les types (= défaut de relaxation de
la JOG). Type 1 : aucune augmentation de pression dans l’œsophage en réponse à une
déglutition. Type 2 : pressurisation pan-oesophagienne dans plus de 20% des déglutitions.
Type 3 : dite spastique, avec ondes prématurées dans plus de 20% des déglutitions.
41. Achalasie et MHR
• PRI > normale
• 3 types
• Réponse au traitement par dilatation
Type 2 : 91%
Type 1 : 56%
Type 3 : 29%
42. Spasmes œsophagiens et MHR
Relaxation de la JOG normale
LD réduite ( <4,5 sec) = contractions prématurées
Spasmes œsophagiens = PRI normale + 20% de contractions prématurées
43. Œsophage marteau-piqueur
Forme extrême de péristaltisme hypertonique
Clinique : dysphagie, signes de RGO, douleurs thoraciques
MHR : ICD > 8000 mmHg.cm.s
45. Conclusion
• TMO primitifs/secondaires
• Achalasie = le plus connu
• Manométrie conventionnelle : reste l’examen
de référence du diagnostic
• MHR : intérêt pour les dysphagies
inexpliquées