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Eurobaromètre Standard 81
Printemps 2014
L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UNION
EUROPÉENNE
RAPPORT
Terrain : juin 2014
Cette étude a été commandée et coordonnée par la Commission européenne,
Direction générale Communication.
http://ec.europa.eu/public_opinion/index_fr.htm
Le présent document ne représente pas le point de vue de la Commission européenne.
Les interprétations et les opinions qu’il contient n’engagent que les auteurs.
Eurobaromètre Standard 81 / Printemps 2014 – TNS opinion & social
 
 
Eurobaromètre Standard 81
Printemps 2014
L’opinion publique dans l’Union européenne
Étude réalisée par TNS opinion & social à la demande de
la Commission européenne, Direction générale Communication
Étude coordonnée par la Commission européenne,
Direction générale Communication
(DG COMM Unité "Stratégie, actions de
communication corporate et Eurobaromètre")
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
1 
 
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION.................................................................................................... 3 
I.  LA VIE DANS L’UNION EUROPÉENNE .............................................................. 6 
1.  LES ASPECTS PERSONNELS ................................................................................. 7 
1.1.  La situation actuelle personnelle des Européens................................... 7 
1.2.  L’évaluation de la situation professionnelle et financière.................... 14 
1.2.1.  La situation financière du foyer ......................................................... 14 
1.2.2.  La situation professionnelle............................................................... 16 
1.3.  Les préoccupations des Européens...................................................... 19 
2.  LES ASPECTS ÉCONOMIQUES ............................................................................. 26 
2.1.  L’évaluation de la situation économique actuelle ................................ 26 
2.1.1.  La situation nationale et européenne.................................................. 26 
2.1.2.  La situation de l’emploi .................................................................... 29 
2.2.  Les attentes pour les douze prochains mois........................................ 31 
2.2.1.  La situation nationale et européenne.................................................. 31 
2.2.2.  La situation de l’emploi .................................................................... 37 
2.3.  Les principales préoccupations au niveau national.............................. 38 
2.4.  Les principales préoccupations au niveau européen............................ 44 
3.  LA QUALITÉ DE VIE ......................................................................................... 51 
3.1.  L’évaluation de la qualité de vie nationale .......................................... 51 
3.2.  L’évaluation de la qualité de vie européenne ...................................... 53 
4.  LES ASPECTS POLITIQUES ................................................................................ 59 
4.1.  L’intérêt pour la politique.................................................................... 59 
4.2.  La confiance accordée aux institutions................................................ 61 
4.3.  La direction dans laquelle vont les choses........................................... 67 
II. L’UNION EUROPÉENNE ET SES CITOYENS...................................................... 75 
1.  L’ATTACHEMENT À L’UNION EUROPÉENNE ............................................................ 75 
1.1.  Que signifie l’Union européenne ?....................................................... 75 
1.2.  Le soutien à l’appartenance (pays candidats) et les bénéfices perçus de
l’appartenance ............................................................................................. 81 
1.3.  Plus facile d’être hors de l’UE pour faire face au futur ?...................... 83 
2.  LES INSTITUTIONS EUROPÉENNES ...................................................................... 85 
2.1.  Notoriété des institutions européennes et confiance qu’elles inspirent85 
2.2.  La confiance dans l’Union européenne ................................................ 91 
2.3.  L’image de l’Union européenne ........................................................... 95 
3.  LA CONNAISSANCE DE L’UNION EUROPÉENNE ..................................................... 115 
3.1.  La connaissance du fonctionnement de l’Union européenne ............. 115 
3.2.  La connaissance objective de l’Union européenne............................. 118 
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
2 
 
4.  LA DÉMOCRATIE DANS L’UNION EUROPÉENNE ..................................................... 122 
4.1.  La manière dont la démocratie fonctionne ........................................ 122 
4.2.  Les intérêts personnels sont-ils bien pris en compte au niveau national
et par l’UE ?................................................................................................ 129 
5.  LES EUROPÉENS ET LA MONDIALISATION ........................................................... 132 
5.1.  La mondialisation, une opportunité de croissance économique ? ...... 132 
III. L’UNION EUROPÉENNE AUJOURD’HUI ET DEMAIN ..................................... 135 
1.  LE SOUTIEN AUX POLITIQUES EUROPÉENNES....................................................... 135 
2.  UNE UNION EUROPÉENNE PLUS FORTE ?............................................................ 143 
3.  L’OBJECTIF DE LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE .................................................. 144 
3.1.  Les objectifs perçus de la construction européenne .......................... 144 
3.2.  Les objectifs souhaitables de la construction européenne................. 147 
4.  LE FUTUR DE L’UNION EUROPÉENNE ................................................................. 149 
4.1.  L’opinion sur une fédération d’États-nations..................................... 149 
4.2.  Le futur de l’Union européenne ......................................................... 151 
ANNEXES
Spécifications techniques
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
3 
 
INTRODUCTION
Cette enquête Eurobaromètre Standard a été conduite entre le 31 mai et le 14 juin 20141
dans 34 pays ou territoires : les 28 Etats membres de l’Union européenne (UE)2
, les cinq
pays candidats (l’ancienne République yougoslave de Macédoine, la Turquie, l’Islande, le
Monténégro et la Serbie), et la communauté chypriote turque dans la partie du pays qui
n’est pas contrôlée par le gouvernement de la République de Chypre.
L'enquête a été conduite juste après les huitièmes élections européennes qui se sont
tenues entre le 22 et le 25 mai 2014 dans l'UE. Le taux de participation a été de 42,54%.
Le Parti Populaire Européen (PPE) a obtenu 29,4% des suffrages, ce qui représente 221
sièges. Avec 25,4% des suffrages, les Socialistes et Démocrates (S&D) arrivent en
deuxième position avec 191 sièges3
. Ces élections ont été marquées par l'avancée des
partis eurosceptiques dans plusieurs Etats membres (notamment la France, le Royaume-
Uni et le Danemark).
Le travail de terrain a également été mené quelques semaines après la publication par la
Commission européenne des prévisions économiques du printemps 20144
: la croissance
du PIB pour l'année 2014 devrait s'élever à 1,6% dans l'UE et à 1,2% dans la zone euro.
Ces prévisions sont légèrement supérieures à celles présentées à l'automne 2013. Dans
le même temps, les statistiques sur l'emploi se sont également améliorées5
: le taux de
chômage dans l'UE28 en avril 2014 est de 10,4%, ce qui représente une légère baisse de
-0,1 points depuis mars 2014 (10,5%), et une baisse plus nette de -0.5 points par
rapport à avril 2013 (10,9%). Cette tendance à la baisse est également observée au sein
de la zone euro (11,7%, en baisse par rapport à 11,8% en mars 2014 et 12% en avril
2013), même si le recul est moins net. Malgré l'amélioration générale de la situation
économique de l'Union européenne, des disparités importantes subsistent entre les Etats
membres.
Depuis la dernière enquête de l'Eurobaromètre Standard à l'automne 2013 (EB80), des
élections nationales se sont tenues en Slovaquie, Hongrie, Lituanie et Belgique.
Dans le voisinage de l'UE, une élection présidentielle s'est tenue en Ukraine le 25 mai.
M. Porochenko, partisan du rapprochement avec l'UE, a été élu au premier tour. Le 27
juin, l'accord d'association Union européenne – Ukraine était signé à Bruxelles.
                                                            
1
Veuillez consulter les spécifications techniques pour connaître les dates exactes des entretiens dans chaque
pays.
2
C’est le deuxième Eurobaromètre Standard depuis l’adhésion de la Croatie à l’UE le 1er
juillet 2013. Les
résultats UE28 présentés dans ce rapport représentent donc la moyenne pondérée pour les 28 Etats membres.
3
http://www.resultats-elections2014.eu/fr/election-results-2014.html
4
http://ec.europa.eu/economy_finance/publications/european_economy/2014/pdf/ee3_en.pdf
(en anglais)
5
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/3-03062014-BP/FR/3-03062014-BP-FR.PDF
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
4 
 
Le rapport complet de l’enquête Eurobaromètre Standard 81 est composé de plusieurs
volumes. Le premier volume présente les principales tendances de l’opinion publique
dans l’Union européenne. Quatre autres volumes présentent l’opinion des Européens sur
d’autres thèmes : la citoyenneté européenne ; la crise financière et économique ; la
stratégie Europe 2020 ; les conditions de vie dans l’Union européenne. Le présent
volume concerne l’état de l’opinion publique dans l’Union européenne.
Ce volume consacré aux principales tendances de l’opinion publique dans l’Union
européenne est organisé en trois parties. Dans la première partie, on s’intéresse à la vie
dans l’Union européenne telle qu’elle est perçue par ses citoyens dans les domaines liés
aux aspects personnels, économiques et politiques. On y examine : la situation financière
et personnelle des citoyens ; leurs sentiments à l'égard des situations économiques
nationale et européenne ; leurs principales préoccupations ; et leurs attentes pour le
futur. Ce volume explore également l’intérêt pour la politique, l’opinion des citoyens sur
la direction dans laquelle vont les choses dans leur pays ainsi que dans l’Union
européenne, tout en analysant la confiance des citoyens dans les institutions.
La deuxième partie du rapport présente les principaux indicateurs d’image et de
confiance dans l’Union européenne et ses institutions. On s’y intéresse dans un premier
temps à l’attachement des Européens à l’Union européenne. Puis, la notoriété et la
confiance des Européens dans les institutions européennes et dans l’Union européenne
sont analysées, avant d’étudier leur connaissance de l’UE. On s’intéresse ensuite au
sentiment des Européens sur la manière dont la démocratie fonctionne, et sur la manière
dont leurs intérêts personnels et nationaux sont pris en compte par l’Union européenne.
Cette partie du rapport s’intéresse enfin aux attitudes des Européens à l’égard de la
mondialisation.
La troisième partie du rapport analyse dans un premier temps le soutien des Européens
aux différentes politiques européennes. Elle examine ensuite l’opinion des Européens sur
les principaux objectifs de la construction européenne, tels qu’ils les perçoivent, mais
également tels qu’ils les souhaitent. Enfin, on s’intéresse à l’opinion des Européens à
l’égard du futur de l’Union européenne.
Ces questions ont déjà été posées lors des précédentes enquêtes Eurobaromètre
Standard, ce qui permet d’analyser les tendances de l’opinion.
L’analyse générale ainsi que les analyses sociodémographiques se basent sur les
résultats au niveau de la moyenne des 28 Etats membres. Cette moyenne est pondérée
afin de refléter la population de chacun des Etats membres. Les moyennes pour les
enquêtes précédentes représentent les résultats obtenus dans tous les Etats membres de
l’Union européenne telle qu’elle était composée au moment où l’étude a été menée.
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
5 
 
La méthodologie utilisée est celle des sondages Eurobaromètre de la Direction générale
Communication (Unité « Stratégie, actions de communication corporate et
Eurobaromètre»)6
. Une note technique sur la manière de mener les interviews par les
instituts du réseau de TNS opinion & social est annexée à ce rapport. Cette note indique
également les intervalles de confiance7
, qui permettent d’évaluer la précision des
résultats d’un sondage, en fonction de la taille de l’échantillon interrogé par rapport à la
taille totale de la population étudiée.
Les abréviations utilisées dans ce rapport et leurs correspondances sont les suivantes :
ABRÉVIATIONS
BE Belgique LV Lettonie
BG Bulgarie LU Luxembourg
CZ République tchèque HU Hongrie
DK Danemark MT Malte
DE Allemagne NL Pays-Bas
EE Estonie AT Autriche
EL Grèce PL Pologne
ES Espagne PT Portugal
FR France RO Roumanie
HR Croatie SI Slovénie
IE Irlande SK Slovaquie
IT Italie FI Finlande
CY République de Chypre* SE Suède
LT Lituanie UK Royaume-Uni
CY
(tcc)
Communauté chypriote turque UE28
Union européenne – moyenne pondérée
pour les 28 Etats membres
TR Turquie
Zone
euro
BE, FR, IT, LU, DE, AT, ES, PT, IE, NL, FI, EL, EE, SI, CY,
MT, SK, LV
MK
Ancienne République yougoslave de
Macédoine **
Hors
zone
euro
BG, CZ, DK, HR, HU, LT, PL, RO, SE, UK
IS Islande
ME Monténégro
RS Serbie
* Chypre dans son ensemble est l’un des 28 Etats membres de l’Union européenne. Toutefois, l’« acquis
communautaire » est suspendu dans la partie du pays qui n’est pas contrôlée par le Gouvernement de la
République de Chypre. Pour des raisons pratiques, seuls les entretiens réalisés dans la partie du pays contrôlée
par le Gouvernement de la République de Chypre sont repris dans la catégorie « CY » et compris dans la
moyenne de l’UE28. Les entretiens réalisés dans la partie du pays non contrôlée par le Gouvernement de la
République de Chypre sont repris dans la catégorie « CY(tcc) » [tcc : communauté chypriote turque]
** Abréviation provisoire ne préjugeant pas de la nomenclature définitive de ce pays qui sera convenue après
la conclusion de négociations actuellement en cours aux Nations unies
* * * * *
Nous tenons à remercier toutes les personnes interrogées à travers l’Europe
qui ont pris le temps de participer à ce sondage.
Sans leur participation active, cette enquête n’aurait pas été possible.
                                                            
6
http://ec.europa.eu/public_opinion/index_fr.htm
7
Les tableaux de résultats sont joints en annexe. Il convient de noter que le total des pourcentages indiqué
dans les tableaux de ce rapport peut dépasser 100% dans les cas où les personnes interrogées avaient la
possibilité de choisir plusieurs réponses à une question.
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
6 
 
I. LA VIE DANS L’UNION EUROPÉENNE
Cette enquête Eurobaromètre Standard 81 du printemps 2014 mesure une amélioration
de plusieurs indicateurs par rapport à l’Enquête Eurobaromètre Standard de l’automne
2013 (EB80) :
- Si les jugements sur les questions économiques à l’échelle nationale ou
européenne ainsi que sur l’emploi restent majoritairement négatifs, les opinions
positives progressent ;
- On enregistre également un recul important du pessimisme pour l’avenir, que l’on
parle de la situation personnelle des Européens, mais aussi des projections
économiques pour le pays et l’UE ;
- Les questions économiques restent les plus préoccupantes à l’échelle personnelle,
nationale et européenne, mais dans une intensité moindre que dans les
précédentes vagues ;
- La confiance accordée aux institutions nationales reste très minoritaire mais
connaît elle aussi une légère amélioration.
Au final, si on ne peut pas parler de vrai retour de l’optimisme, on enregistre tout de
même une forme de décrispation des jugements et des perspectives des Européens.
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
7 
 
1. LES ASPECTS PERSONNELS
1.1. La situation actuelle personnelle des Européens
- La satisfaction personnelle des Européens et leur optimisme pour l’avenir se
renforcent -
La satisfaction des Européens à l’égard de leur vie personnelle est nettement majoritaire
et en hausse par rapport à l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2013
(EB80)8
: 80% se disent satisfaits de la vie qu’ils mènent, soit une hausse de cinq points
de pourcentage. Près d’un quart des Européens se disent « très satisfaits » (24%, +4).
Seuls deux Européens sur dix se disent « insatisfaits » (20%, -5).
Ce niveau de satisfaction personnelle n’avait plus été atteint depuis l’enquête
Eurobaromètre Standard de l’automne 2007 (EB68).
La satisfaction personnelle est majoritaire dans 25 Etats membres (contre 23 à l’automne
2013). Elle est particulièrement forte au Danemark (98%, +1 point de pourcentage par
rapport à l’automne 2013), en Suède (98%, +1), au Luxembourg (96%, +3), aux
Pays-Bas (95%, +1) et en Finlande (95%, +1).
L’insatisfaction l’emporte dans deux Etats membres : en Bulgarie (44% pour le total
« satisfaits », +9 points de pourcentage contre 56% pour le total « pas satisfaits », -8)
et en Grèce (43%, +5 contre 57%, -5). Les jugements sont à l’équilibre au Portugal,
après une forte évolution positive (50%, +11 contre 50%, -11).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
8 
 
La satisfaction personnelle a progressé dans une majorité de pays par rapport à
l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2013 et plus particulièrement en
Hongrie (62%, +13 points de pourcentage), à Chypre (82%, +13), en Italie
(66%, +12 points) et au Portugal (50%, +11).
L’écart entre la satisfaction la plus élevée (98% au Danemark et en Suède) et la
satisfaction la plus en retrait (43% en Grèce) reste très important, mais se réduit donc
sensiblement par rapport à l’automne 2013 (55 points de pourcentage, -7 points).
Regroupements « Total ‘Satisfait(e)’ = Très satisfait(e) + Plutôt satisfait(e)» et
« Total ‘Pas satisfait(e)’ = Plutôt pas satisfait(e) + Pas du tout satisfait(e) »
Résultats détaillés
                                                                                                                                                                                          
8
D'une façon générale, êtes-vous très satisfait(e), plutôt satisfait(e), plutôt pas satisfait(e) ou pas du tout
satisfait(e) de la vie que vous menez ?
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
9 
 
Dans les pays candidats :
- La satisfaction est désormais majoritaire dans les cinq pays candidats, du fait
d’une amélioration des jugements dans la plupart d’entre eux ;
- Elle est particulièrement élevée en Islande (98%, sans changement) et dépasse
désormais les 70% en Turquie (72%, +5 points de pourcentage) et dans
l’ancienne République yougoslave de Macédoine (71%, +7) ;
- La satisfaction personnelle devient majoritaire au Monténégro (62%, +18) et en
Serbie (51%, +10).
Invités à se projeter dans les douze prochains mois, les Européens témoignent
d’un optimisme en hausse continue depuis l’enquête Eurobaromètre Standard
de l’automne 2012 (EB78)9
: 27% des Européens pensent que les douze prochains
mois seront « meilleurs » s’agissant de leur situation personnelle (+2 points de
pourcentage par rapport à l’automne 2013, et +5 par rapport à l’automne 2012).
L’opinion majoritaire reste que les douze prochains mois seront « sans changement »
(59%, +2 par rapport à l’automne 2013). Le pessimisme recule sensiblement : 10% des
Européens pensent que les douze prochains mois seront « moins bons » (-5).
                                                            
9
QA3a.1 : Quelles sont vos attentes pour les douze prochains mois : les douze prochains mois seront-ils
meilleurs, moins bons ou sans changement, en ce qui concerne … ? La situation économique en (NOTRE PAYS)
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
10 
 
Les pays dans lesquels l’optimisme est le plus marqué sont la Suède (47% des personnes
interrogées dans ce pays pensent que les douze prochains mois seront « meilleurs »),
l’Irlande (41%) et le Royaume-Uni (41%).
Le pessimisme reste nettement au-dessus de la moyenne en Grèce, malgré un recul
sensible par rapport à l’automne 2013 (33% pensent que les douze prochains mois
seront « moins bons », -9 points de pourcentage).
L’optimisme pour les douze prochains mois progresse dans une majorité d’Etat membres
et particulièrement à Chypre (24%, +13 points de pourcentage), en Irlande (41%, +10)
et en Bulgarie (20%, +8).
L’optimisme se situe au-dessus de la moyenne européenne dans les cinq pays
candidats. Il est le plus marqué au Monténégro (52% des personnes interrogées
pensent que les douze prochains mois seront meilleurs), devant l’Islande (49%).
Viennent ensuite la Serbie (38%), l’ancienne République yougoslave de Macédoine
(35%) et la Turquie (30%).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
11 
 
L’indice d’optimisme pour les douze prochains
mois10
est à +17 points, soit une hausse de sept
points de pourcentage par rapport à l’automne
2013 et de 14 points par rapport à l’automne
2012.
Il est désormais positif dans 26 Etats membres
(contre 20 à l’automne 2013), avec les valeurs
les plus importantes en Suède (+45), à Malte
(+37) et au Royaume-Uni (+35). Malgré de
sensibles améliorations, l’indice d’optimisme pour
la vie personnelle reste en effet négatif au
Portugal (-4, après une hausse de 17 points de
pourcentage) et en Grèce (-13, +14 points de
pourcentage).
Les pays dans lesquels l’amélioration de l’indice
d’optimisme est la plus spectaculaire sont Chypre
(+35 points), l’Irlande (+17 points), le Portugal
(+17 points), la Slovénie (+16 points), la Grèce
(+14 points), la Bulgarie (+13 points), l’Italie
(+13 points) et la République tchèque
(+12 points).
                                                            
10
Différence entre la part de personnes interrogées qui donnent la réponse « meilleurs » et celle de réponses «
moins bons ».
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
12 
 
En termes de catégories sociodémographiques, on note un certain nombre de
différences. La satisfaction avec la vie menée est la plus importante chez les jeunes
(91% des 15-24 ans, 92% des étudiants), ceux qui ont continué leurs études jusqu’à
l’âge de 20 ans ou au-delà (87%), les cadres (93%) et ceux qui n’ont pratiquement
jamais de problèmes pour payer leurs factures (90%).
Les plus optimistes pour les douze mois à venir sont les jeunes (50% des 15-24 ans
pensent que les douze prochains mois seront meilleurs) et les étudiants (48%), mais
aussi les chômeurs (36%).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
13 
 
Le tableau suivant fait apparaître les résultats par critères sociodémographiques dans
l’ensemble de l’Union européenne (UE28) en moyenne, dans les six plus grands pays de
l’UE, ainsi que dans quatre pays particulièrement touchés par la crise économique.
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
14 
 
1.2. L’évaluation de la situation professionnelle et financière
- Les jugements et perspectives des Européens sur leur situation financière et
professionnelle s’améliorent légèrement –
1.2.1. La situation financière du foyer
La perception qu’ont les Européens de la situation financière de leur ménage
s’améliore par rapport à l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 201311
: 66% la
jugent « bonne », soit une hausse de trois points de pourcentage
(contre 31% « mauvaise », -4 points).
La satisfaction est majoritaire dans 22 Etats membres et dépasse les trois-quarts des
personnes interrogées dans dix d’entre eux : le Danemark (91%), le Luxembourg (90%),
la Suède (90%), la Finlande (88%), les Pays-Bas (85%), Malte (82%), la Belgique
(79%), l’Allemagne (79%), le Royaume-Uni (79%) et l’Autriche (76%).
Le sentiment que la situation financière de leur ménage est « mauvaise » l’emporte chez
les personnes interrogées en Grèce (67%), en Bulgarie (57%), en Hongrie (57%), au
Portugal (53%) et en Croatie (51%). Les avis sont à l’équilibre en Roumanie
(50% « bonne » contre 50% « mauvaise »).
Amenés à se projeter dans les douze prochains mois, les Européens sont moins
pessimistes : une large majorité d’entre eux, plus forte encore qu’à l’automne 2013,
estime que la situation financière de leur ménage restera « sans changement »
(62%, +3 points de pourcentage) ; mais l’optimisme progresse également (21% des
Européens interrogés pensent que les douze prochains mois seront « meilleurs », +2). La
part d’Européens pensant que les douze prochains mois seront « moins bons » recule
sensiblement (14%, -5).
L’indice d’optimisme est particulièrement fort à Malte (+27) et en Suède (+26). Il est à
l’inverse nettement négatif en Grèce (-24), qui fait partie des quatre Etats membres
ayant un indice négatif avec le Portugal (-9), la République tchèque (-4) et la Croatie
(-3).
Comme à l’automne 2013, l’indice d’optimisme s’est pourtant amélioré dans une majorité
de pays (22 au total, contre 18 à l’automne 2013), et principalement à Chypre
(+47 points), en Slovénie (+22 points), au Portugal (+21 points) et en Italie
(+21 points).
                                                            
11
QA3a.3 : Quelles sont vos attentes pour les douze prochains mois : les douze prochains mois seront-ils
meilleurs, moins bons ou sans changement, en ce qui concerne … ?
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
15 
 
L’indice d’optimisme est positif dans l’ensemble des pays candidats et particulièrement
fort au Monténégro (+42) où il a sensiblement progressé par rapport à l’automne 2013
(+15 points). L’indice d’optimisme s’est aussi fortement amélioré en Serbie
(+14 points à +21), mais également, à un degré moindre, dans l’ancienne République
yougoslave de Macédoine (+6 points à +11), en Islande (+4 points à +27) et en Turquie
(+4 points à +4).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
16 
 
1.2.2. La situation professionnelle
La satisfaction des Européens à l’égard de leur situation professionnelle12
reste
légèrement moins marquée que celle à l’égard de la situation financière de leur ménage
mais progresse elle aussi : 56% jugent leur situation professionnelle « bonne »
(+2 points de pourcentage par rapport à l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne
2013, contre 26% « mauvaise », -3).
L’optimisme pour l’avenir se renforce légèrement : une majorité continue de penser que
les douze prochains mois seront sans changement (60%, -2 points de pourcentage par
rapport à l’automne 2013), et c’est désormais un Européen sur cinq qui pense que les
douze prochains mois seront meilleurs s’agissant de leur situation professionnelle
(20%, +2). Le pessimisme recule sous la barre symbolique des 10% (7%, -3).
La satisfaction à l’égard de leur situation professionnelle est majoritaire dans un nombre
croissant d’Etats membres (23 pour 20 l’automne 2013). Elle est particulièrement élevée
au Danemark (85%), en Suède (81%), en Autriche (76%) et au Luxembourg (75%). Elle
est la plus faible en Grèce (30%), en Hongrie (32%) et en Roumanie (32%).
La satisfaction professionnelle progresse sensiblement à Chypre (40%, +13), au Portugal
(45%, +10), en Bulgarie (42%, +9), en Irlande (60%, +9) et en Grèce (30%, +8).
                                                            
12
QA2a: Comment jugez-vous la situation actuelle de chacun des domaines suivants ? Votre situation
professionnelle/La situation financière de votre ménage
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
17 
 
Dans les pays candidats, les situations sont très contrastées :
- La satisfaction professionnelle l’emporte nettement en Islande (81%, stable) et
dans une moindre mesure en Turquie (56%, +7 points de pourcentage) ;
- Les avis sont partagés au Monténégro (33% contre 32% « pas satisfaits », et
35% de « ne sait pas ») et dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine
(45% contre 46%). La satisfaction est minoritaire en Serbie (25% contre 35%) où
ce sont les personnes qui ne se prononcent pas qui sont majoritaires (40%).
L’indice d’optimisme pour la situation professionnelle est majoritaire dans 24 Etats
membres (contre 21 à l’automne 2013). Il est en hausse dans une grande majorité de
pays et plus fortement à Chypre (+20 points par rapport à l’automne 2013), en Italie
(+15), au Portugal (+13), en Slovénie (+12 points), en Grèce (+11 points) et en Irlande
(+10 points). Cet indice est en baisse dans cinq pays, le plus fortement en Estonie (-4),
au Luxembourg (-4) et en Autriche (-4).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
18 
 
L’indice d’optimisme est positif dans l’ensemble des pays candidats et s’est sensiblement
amélioré en Turquie (+14 points à +6) et au Monténégro (+12 points à +27).
La satisfaction à l’égard de la situation financière et professionnelle varie en
fonction des catégories sociodémographiques : elle est plus marquée chez les
Européens ayant étudié le plus longtemps (jusqu’à l’âge de 20 ans et plus tard), les
cadres et ceux disant se situer dans le haut de l’échelle sociale.
Comme c’était le cas dans les enquêtes précédentes, les jeunes, les étudiants et les
chômeurs sont ceux qui envisagent le plus une amélioration de leur situation financière
et de leur situation professionnelle dans les douze mois à venir.
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
19 
 
1.3. Les préoccupations des Européens
- La hausse des prix reste la principale préoccupation personnelle des
Européens, mais elle décroît fortement -
La hiérarchie des problèmes auxquels les Européens se disent personnellement
confrontés n’apparaît pas profondément modifiée par rapport à l’automne 2013 mais
connaît quelques évolutions13
.
La hausse des prix reste la principale préoccupation personnelle des Européens. Elle
est pourtant nettement moins citée qu’à l’automne 2013 (32%, -8 points de
pourcentage).
Le chômage reste lui fortement cité (21%, +1), devant les impôts
(17%, sans changement) et la situation financière du foyer (16%, =).
La situation économique du pays, si elle reste dans les principales préoccupations
personnelles des Européens, est un peu moins citée qu’à l’automne 2013 : avec 15%
(-2), cet item est désormais au même niveau que le système de santé et de sécurité
sociale (15%, =), mais aussi que les retraites, qui elles progressent dans les sujets
d’inquiétude des Européens (15%, +2).
Le système éducatif est cité dans des proportions similaires à l’automne 2013
(10%, =), devant les questions d’environnement, de climat et d’énergie (7%, +1)
et le logement (6%, =).
Viennent ensuite l’insécurité (5%, =), l’immigration (4%, +1) et très en retrait le
terrorisme (1%, =).
Enfin, la proportion de personnes interrogées qui répondent spontanément ne faire face à
aucun problème augmente légèrement (7%, +2).
                                                            
13
QA5a : Et personnellement, quels sont les deux problèmes les plus importants auxquels vous faites face
actuellement ?
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
20 
 
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
21 
 
Les écarts de réponses entre les personnes interrogées dans les pays de la zone euro et
hors zone euro existent mais se sont réduits par rapport à l’automne 2013 :
- La hausse des prix arrive en tête des inquiétudes personnelles dans des
proportions similaires (32%, -7 points de pourcentage dans les pays de la zone
euro, et 33%, -10 hors zone euro) ;
- Le chômage fait partie du trio de tête des sujets d’inquiétude dans les deux cas
(21%, sans changement dans la zone euro, et 19%, +1 hors zone euro) ;
- Les personnes interrogées dans les pays de la zone euro se disent cependant plus
préoccupées par les impôts (22%, =) et par la situation économique du pays
(16%, -2), quand celles interrogées dans les pays hors zone euro citent
davantage le système de santé et de sécurité sociale (18%, -1) et les
retraites (16%, +2).
Cinq items les plus cités dans la zone euro et hors zone euro
La hausse des prix arrive en tête des préoccupations personnelles dans 19 Etats
membres. Elle reste très fortement citée en Lituanie (56%, -4 points de pourcentage), au
Portugal (47%, sans changement), en République tchèque (45%, -12), en Estonie
(45%, -12) et en Roumanie (45%, -5). Le sujet est à l’inverse beaucoup moins cité en
Suède (3%, =), au Danemark (15%, -3) et aux Pays-Bas (16%, -6).
L’inquiétude pour la hausse des prix enregistre de nets reculs dans plusieurs Etats
membres : en Pologne (30%, -21 points de pourcentage), en Slovaquie (41%, -19), en
Autriche (35%, -19), à Malte (26%, -15), en Hongrie (36%, -14), en Italie (29%, -12),
en Estonie (45%, -12) et en République tchèque (45%, -12).
Le chômage arrive en tête des inquiétudes dans deux Etats membres : l’Espagne
(40%, +1 point de pourcentage) et la Slovénie (23%, sans changement). Le sujet est
également cité par plus d’un quart des personnes interrogées à Chypre (36%, -2), en
Italie (34%, +9), au Portugal (29%, =), en Grèce (28%, -2), en Croatie (28%, -2), en
Pologne (27%, +5) et en Hongrie (26%, +2).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
22 
 
Il progresse sensiblement par rapport à l’automne 2013 en Italie (34%, +9 points). A
l’inverse, cette préoccupation recule fortement en Irlande (25%, -8).
Les impôts arrivent en tête des sujets de préoccupation personnels en Italie
(40%, +2 points de pourcentage) et en Grèce (33%, -3). Ils sont bien moins cités qu’à
l’automne 2013 en France (21%, -9) et en Lituanie (30%, -7).
La situation financière du foyer est la préoccupation principale à Chypre
(40%, -3 points de pourcentage), où la situation économique du pays est également
fortement citée (35%, +4). Cette dernière arrive en tête en Bulgarie (28%, sans
changement), à égalité avec la hausse des prix (28%, -7).
Le système de santé et de sécurité sociale arrive en tête des inquiétudes
personnelles dans quatre Etats membres : la Finlande (37%, -2 points de pourcentage),
la Suède (37%, -6), les Pays-Bas (35%, +5) et le Danemark (17%, sans changement).
Mais le sujet progresse également dans les sujets d’inquiétude en Grèce (18%, +7) et en
Slovénie (17%, +7).
Les retraites sont plus fortement citées que la moyenne en Estonie (20%, +2 points de
pourcentage), en Slovénie (19%, +2), mais aussi en Lettonie (19%, +9) et en Roumanie
(19%, +5) où le sujet a fortement progressé dans les inquiétudes par rapport à
l’automne 2013.
La Suède continue de se démarquer par une préoccupation beaucoup plus marquée que
la moyenne pour les questions d’environnement, de climat et d’énergie
(31%, +7 points de pourcentage) et d’éducation (27%, -8).
Le logement reste plus cité que la moyenne au Luxembourg (16%,
-2 points de pourcentage) et l’insécurité en Hongrie (12%, +6).
L’immigration est citée par deux personnes sur dix à Malte (20%,
+6 points de pourcentage).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
23 
 
Dans les pays candidats :
- Le chômage arrive en tête des sujets de préoccupations personnels dans quatre
pays : l’ancienne République yougoslave de Macédoine (44%,
-2 points de pourcentage), la Turquie (41%, +4), le Monténégro (39%, +10) et la
Serbie (35%, +3) ;
- En Islande, c’est la hausse des prix qui arrive en tête des inquiétudes (35%,
-3 points de pourcentage), mais les systèmes de santé (28%, sans changement)
et d’éducation (23%, +6) sont aussi fortement cités ;
- En Turquie, le terrorisme occupe la deuxième place des sujets d’inquiétude
personnelle après le chômage (23%, +5 points de pourcentage).
Maximum deux réponses possibles
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
24 
 
Maximum deux réponses possibles
L’analyse par critères sociodémographiques laisse apparaître quelques différences
de réponses selon la catégorie d’appartenance :
- Les jeunes se disent avant tout préoccupés par le système éducatif (28%) et
sont plus inquiets que la moyenne par le chômage (25%) ;
- La hausse des prix préoccupe plus que la moyenne les Européens ayant arrêté
leurs études à 15 ans ou plus tôt (35% pour 29% des Européens ayant continué
leurs études jusqu’à 20 ans ou plus tard) et disant se situer dans le bas de
l’échelle sociale (36%) ;
- Les cadres se disent plus préoccupés que la moyenne par les impôts (21%) et le
système éducatif (18%) et beaucoup moins par le chômage (8%). Les
indépendants citent fortement les impôts (33%) et la hausse des prix (31%).
Le chômage arrive logiquement très en tête des préoccupations personnelles
pour les chômeurs (75%). Les retraités citent plus que la moyenne les retraites
(33%) et le système de santé (25%).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
 
25 
 
Les tableaux suivants font apparaître les résultats par critères sociodémographiques dans l’ensemble de l’Union européenne (UE28) en
moyenne, dans les six plus grands pays de l’UE, ainsi que dans quatre pays particulièrement touchés par la crise économique.
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
 
26 
 
2. LES ASPECTS ÉCONOMIQUES
2.1. L’évaluation de la situation économique actuelle
2.1.1. La situation nationale et européenne
- Les jugements sur la situation économique et de l’emploi s’améliorent même
s’ils restent globalement négatifs -
Une large majorité d’Européens porte un regard négatif sur la situation économique de
leur pays et de celle de l’Union européenne14
. Cependant les opinions positives
continuent de s’améliorer.
La situation de l’économie nationale est désormais jugée « bonne » par plus d’un
tiers des Européens interrogés (34%, soit +3 points de pourcentage par rapport à
l’automne 2013, et +8 points par rapport au printemps 2013). Il s’agit du niveau
d’opinions positives le plus haut enregistré sur cet indicateur depuis l’enquête
Eurobaromètre Standard de l’automne 2007 (EB68). Les jugements négatifs restent
cependant majoritaires malgré un nouveau recul (63%, -5 et -9 par rapport au
printemps).
Les jugements portés sur la situation économique de l’Union européenne restent
plus sévères qu’à l’échelle nationale mais s’améliorent eux aussi : 31% des Européens
interrogés jugent « bonne » la situation économique de l’UE, soit une hausse de trois
points de pourcentage par rapport à l’automne 2013 et de dix points par rapport au
printemps 2013. Les jugements négatifs restent majoritaires mais reculent sensiblement
(56%, -9 et -16 par rapport au printemps 2013).
                                                            
14
QA2a : Comment jugez-vous la situation actuelle de chacun des domaines suivants ? La situation de
l’économie (NATIONALITE) / La situation de l’économie européenne
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
27 
 
Dans l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2013 (EB80), les jugements portés
sur la situation économique nationale étaient plus positifs dans les pays hors zone euro
que dans ceux de la zone euro. La tendance se confirme et se renforce : 38% des
personnes interrogées dans les pays hors zone euro (+5 points de pourcentage) jugent
positivement leur situation économique, pour 32% (+2) de celles de la zone euro. L’écart
est plus important quand il s’agit d’évaluer la situation économique de l’Union
européenne (38%, +2 dans les pays hors zone euro, pour 27%, +4 dans la zone euro).
La perception de la situation économique nationale varie toujours fortement d’un pays à
l’autre : 79 points de pourcentage séparent l’Allemagne, pays où l’appréciation de la
situation économique est plus positive (83%), du Portugal, de la Grèce et de l’Espagne,
où elle reste très mauvaise (4% dans les trois pays). Cet écart s’est légèrement réduit
depuis l’automne 2013, où il était de 83 points.
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
28 
 
En termes d’évolutions, les opinions sur la situation économique nationale se sont
améliorées dans 19 Etats membres, le plus fortement aux Pays-Bas (60%,
+20 points de pourcentage), en République tchèque (26%, +11) et en Lituanie (37%,
+10). A l’inverse, les personnes interrogées en Finlande se distinguent, avec une forte
baisse de la proportion de réponses « bonnes » (36%, -11, après une chute de 6 points
entre le printemps et l’automne 2013).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
29 
 
2.1.2. La situation de l’emploi
Les jugements portés par les Européens sur la situation de l’emploi dans leur pays
restent très majoritairement négatifs, mais s’améliorent légèrement, poursuivant ainsi la
tendance amorcée à l’automne 201315
: 74% jugent la situation « mauvaise »
(soit -4 points de pourcentage par rapport à l’automne 2013, et -6 par rapport au
printemps 2013). Près d’un quart des Européens jugent désormais la situation de
l’emploi à l’échelle nationale « bonne » (23%, +3 et +4 par rapport au printemps 2013).
Plus d’un tiers des Européens continuent cependant de qualifier la situation de l’emploi
de « très mauvaise » (37%, -2).
Une majorité de personnes interrogée juge « bonne » la situation de l’emploi à l’échelle
nationale dans quatre Etats membres, les mêmes que dans l’enquête Eurobaromètre
Standard de l’automne 2013 (EB80) : l’Allemagne (67%), le Danemark (60%), le
Luxembourg (53%) et Malte (53%).
Les opinions négatives l’emportent dans tous les autres pays de l’UE et
dépassent même les 90% dans onze d’entre eux : la Grèce (98%), l’Espagne (98%), la
Croatie (97%), le Portugal (97%), la Bulgarie (95%), la Slovénie (95%), la France
(94%), la Slovaquie (94%), l’Italie (93%), Chypre (92%) et la Roumanie (91%).
                                                            
15
QA2a : Comment jugez-vous la situation actuelle de chacun des domaines suivants ? La situation de l’emploi
en (NOTRE PAYS)
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
30 
 
Dans les évolutions marquantes par rapport à l’automne 2013 on note une amélioration
des jugements dans deux pays où ils étaient déjà majoritairement positifs - le Danemark
(60%, +8 points de pourcentage) et l’Allemagne (67%, +7) - mais aussi au
Royaume-Uni (33%, +7). A l’inverse les opinions positives se dégradent en Suède
(38%, -6) et en Belgique (26%, -6).
Dans les pays candidats, l’Islande reste le seul pays dans lequel une majorité de
personnes interrogée juge positivement la situation de l’emploi (65%), avec une nette
amélioration par rapport à l’automne 2013 (+13 points de pourcentage). S’ils restent
très majoritairement négatifs, les jugements s’améliorent également dans l’ancienne
République yougoslave de Macédoine (25%, +11, contre 72%, -12).
L’évaluation de la situation de l’emploi est un peu meilleure chez les hommes (26%) que
chez les femmes (21%), mais elle varie peu selon l’âge des interviewés. Les différences
sont plus nettes selon la catégorie socioprofessionnelle : les cadres sont plus positifs que
la moyenne (39%, pour 23% des indépendants, 26% des employés et 23% des
ouvriers). Les chômeurs sont particulièrement sévères (91% qualifient la situation de
« mauvaise »).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
31 
 
2.2. Les attentes pour les douze prochains mois
- Une forte baisse du pessimisme pour l’évolution de la situation économique
comme pour celle de l’emploi -
2.2.1. La situation nationale et européenne
Amenés à se projeter dans les douze prochains mois, les Européens se montrent un peu
plus optimistes quant à l’évolution de la situation économique de leur pays et de l’Union
européenne16
.
S’agissant de la situation économique de leur pays, près d’un quart des Européens
interrogées pensent que les douze prochains mois seront « meilleurs » (24%), une
proportion en hausse de trois points de pourcentage par rapport à l’automne 2013
(EB80) et de six points au total par rapport au printemps 2013 (EB79). Mais surtout, cet
optimisme dépasse désormais le pessimisme qui enregistre un recul assez net
(23% anticipent une dégradation de la situation, -7).
Une analyse sur le plus long terme révèle que c’est la première fois que la proportion
d’optimistes l’emporte sur celles des pessimistes depuis l’enquête Eurobaromètre
Standard du printemps 2007 (EB67) en ce qui concerne les attentes concernant la
situation économique nationale.
Le mouvement est identique sur les projections pour l’Union européenne : l’optimisme
(24%, +3) l’emporte désormais sur le pessimisme (18%, -9), pour la première fois
depuis l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2009 (EB72).
Plus de quatre Européens sur dix pensent
que les douze prochains mois seront « sans
changement » s’agissant de la situation
économique de leur pays (47%, +2) ou de
celle de l’UE (42%, -1) : dans les deux
cas, cela reste l’opinion majoritaire.
S’agissant de la situation économique de
l’UE, la part de personnes interrogées
répondant « ne sait pas » progresse
sensiblement par rapport à l’automne 2013
(16%, +7).
                                                            
16
QA3a : Quelles sont vos attentes pour les douze prochains mois : les douze prochains mois seront-ils
meilleurs, moins bons ou sans changement, en ce qui concerne … ? La situation économique en (NOTRE PAYS)
/ La situation économique dans l’UE
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
32 
 
L’optimisme pour la situation économique du pays l’emporte sur le pessimisme
dans douze Etats membres. Il est particulièrement marqué au Danemark
(53%, +9 points de pourcentage par rapport à l’automne 2013), aux Pays-Bas
(52%, +10), à Malte (46%, +4), en Irlande (43%, +15) et au Royaume-Uni (40%, +7).
Dans ces cinq pays, l’optimisme est l’opinion majoritaire, alors que ce n’était le cas qu’à
Malte et aux Pays-Bas à l’automne 2013.
L’optimisme progresse dans une majorité d’Etats membres par rapport à l’automne 2013
et de dix points ou plus dans cinq d’entre eux : Chypre (26%, +19 points de
pourcentage), l’Irlande (43%, +15), l’Espagne (30%, +10), les Pays-Bas (52%, +10) et
la Slovénie (22%, +10).
Le pessimisme pour les douze mois à venir l’emporte très nettement en Grèce
(49% pensent qu’ils seront « moins bons, -14 points de pourcentage) et en Croatie
(42%, sans changement). Il recule de manière spectaculaire à Chypre (36%, -36).
L’Autriche est le seul pays dans lequel le pessimisme progresse sensiblement par rapport
à l’automne 2013 (30%, +9 points de pourcentage, contre 19% d’optimistes, -8).
Dans les pays candidats :
- L’optimisme l’emporte sur le pessimisme en Islande où il progresse sensiblement
(43%, +16 points de pourcentage), au Monténégro (41%, +9) et en Serbie
(33%, +11) ;
- Le pessimisme l’emporte légèrement sur l’optimisme en Turquie (30% anticipent
une dégradation, -6 contre 25% une amélioration, sans changement) et dans
l’ancienne République yougoslave de Macédoine (29%, -8 contre 27%, +4).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
33 
 
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
34 
 
S’agissant des pronostics pour la situation économique de l’Union européenne,
on retrouve dans les pays les plus optimistes le Danemark (37% pensent que les douze
prochains mois seront « meilleurs », +5 points de pourcentage depuis l’automne 2013),
Malte (36%, +5) et les Pays-Bas (35%, +1), même si les projections positives sont un
peu moins marquées que pour l’échelle nationale.
L’optimisme l’emporte sur le pessimisme dans 19 pays. Font exception la Belgique, la
République tchèque, l’Allemagne, la Grèce, la France, le Luxembourg, l’Autriche et le
Portugal, mais aussi Chypre où optimisme et pessimisme sont à égalité (à 21%).
En termes d’évolutions, on mesure des reculs parfois spectaculaires du pessimisme par
rapport à l’automne 2013, comme au Portugal (21% pensent que la situation
économique de l’UE se dégradera dans les douze prochains mois, -22 points de
pourcentage), à Chypre (21%, -22), en Italie (19%, -18), en Grèce (29%, -16) ou en
Irlande (11%, -11). Pour autant il n’y a qu’à Chypre que cette évolution se traduit par
une forte montée de l’optimisme (21%, +14).
L’optimisme l’emporte sur le pessimisme s’agissant de la situation économique de
l’UE dans l’ensemble des pays candidats. C’est surtout le cas au Monténégro (44%,
+6 contre 9% de pessimistes, -9) et en Serbie où il a fortement progressé
(37%, +13 points de pourcentage, contre 8%, -13).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
35 
 
L’analyse par catégories sociodémographiques montre que les jeunes sont les plus
optimistes, tant au niveau de l’économie nationale (29% des 15-24 ans pensent que les
douze prochains mois seront meilleurs contre 22% chez les 55 ans et plus), qu’au niveau
de l’économie de l’Union européenne (29% contre 20%). Les étudiants sont d’ailleurs les
plus optimistes quant à la situation de l’économie nationale (30%), juste après les
indépendants (31%). Et ils sont dans le trio de tête en ce qui concerne leurs attentes par
rapport à l’évolution de la situation économique de l’Union européenne : les
indépendants sont les plus optimistes (32%, +6), suivis des cadres (30%, +3) et des
étudiants dont l’optimisme progresse (29% contre 25% en automne 2013).
L’optimisme est plus marqué chez les Européens disant n’avoir jamais ou pratiquement
jamais de difficultés à payer leurs factures (27% contre 17% chez les personnes ayant la
plupart du temps des difficultés à payer leurs factures) et chez les Européens se
positionnant eux-mêmes en haut de l’échelle sociale (32% contre 18% de ceux se
positionnant en bas de l’échelle sociale).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
36 
 
Le tableau suivant fait apparaître les résultats par critères sociodémographiques dans
l’ensemble de l’Union européenne (UE28) en moyenne, dans les six plus grands pays de
l’UE, ainsi que dans quatre pays particulièrement touchés par la crise économique.
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
37 
 
2.2.2. La situation de l’emploi
Les attentes des Européens à l’égard de
l’évolution de la situation de l’emploi
s’améliorent elles aussi légèrement17
: près
d’un quart des personnes interrogées pensent
que les douze prochains mois seront
« meilleurs » (24%, +4 points de pourcentage
par rapport à l’EB 80 de l’automne 2013, et
+7 par rapport au printemps 2013). Le
pessimisme reste légèrement supérieur mais
recule sensiblement (26%, -9 par rapport à
l’automne 2013, et -13 par rapport au
printemps 2013). Le sentiment que la
situation de l’emploi national va rester
inchangée reste majoritaire (44%, +3).
Les pays dans lesquels l’optimisme pour l’emploi est le plus marqué, avec souvent des
améliorations sensibles par rapport à l’automne 2013, sont le Danemark
(60%, +13 points de pourcentage), l’Irlande (46%, +17), Malte (44%, +5) et les Pays-
Bas (43%, +10). Les autres Etats membres dans lesquels l’optimisme se renforce
sensiblement sont Chypre (21%, +16) et l’Espagne (32%, +12).
L’Autriche se distingue à nouveau, en étant le seul pays dans lequel le pessimisme pour
la situation de l’emploi progresse fortement par rapport à l’automne 2013 (37%, +11).
Dans les pays candidats, l’optimisme pour l’emploi remonte fortement en Islande
après avoir chuté à l’automne 2013 (46%, +10) et progresse aussi sensiblement en
Serbie (28%, +10), au Monténégro (38%, +9) et dans l’ancienne République yougoslave
de Macédoine (28%, +6). En revanche, il reste inchangé, au niveau de la moyenne
européenne en Turquie (24%, sans changement).
                                                            
17
QA3a.4 : Quelles sont vos attentes pour les douze prochains mois : les douze prochains mois seront-ils
meilleurs, moins bons ou sans changement, en ce qui concerne … ? La situation de l’emploi en (NOTRE PAYS)
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
38 
 
2.3. Les principales préoccupations au niveau national
- Le chômage toujours en tête des préoccupations nationales ; l’inquiétude à
l’égard de l’immigration continue de progresser -
La hiérarchie des préoccupations des Européens pour leur pays n’apparaît pas
profondément modifiée par rapport à l’automne 2013, mais certaines tendances sont à
souligner18
.
Ainsi, le chômage arrive toujours en tête des inquiétudes des Européens pour leur pays,
malgré un léger tassement (48%, -1 point de pourcentage).
La situation économique du pays occupe toujours le deuxième rang des inquiétudes,
mais apparaît de moins en moins citée (29%, -4 par rapport à l’enquête Eurobaromètre
Standard de l’automne 2013, mais surtout -13 par rapport à l’automne 2011 (EB76), où
c’était la première préoccupation nationale des Européens). Le recul continu de
l’inquiétude touche aussi à la hausse des prix (16%, -4 et -11 par rapport au
printemps 2011, EB75).
Tout en restant en tête des préoccupations des Européens au niveau national, les
thématiques économiques continuent donc de reculer.
Une autre tendance se confirme cependant : la montée de l’inquiétude des Européens
pour l’immigration, qui arrive désormais au 4ème rang des sujets de préoccupation
nationaux (15%, +3 par rapport à l’automne 2013 et +8 par rapport à l’automne 2011),
et pourrait même intégrer le trio de tête des préoccupations nationales si le même
phénomène (hausse de la préoccupation à l’égard de l’immigration, et baisse de celle sur
la hausse des prix) se confirme dans la prochaine enquête.
Le système de santé et de sécurité sociale est lui aussi légèrement plus cité qu’à
l’automne 2013 (14%, +2), passant devant « la dette publique » (13%, -1).
Dans des proportions plutôt stables viennent ensuite l’insécurité (12%, +1), les
impôts (11%, sans changement) et les retraites (11%, +1).
Sous la barre des 10% de citations on trouve le système éducatif (9%, +1), le
logement (5%, =) et les questions d’environnement, de climat et d’énergie
(5%, =). Le terrorisme reste en retrait dans les inquiétudes (2%, =).
                                                            
18
QA4a: A votre avis, quels sont les deux problèmes les plus importants auxquels doit faire face (NOTRE PAYS)
actuellement ?
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
39 
 
C’est donc l’ensemble des thèmes sociaux et de société qui progressent ou restent
stables.
Maximum deux réponses possibles
Les questions économiques arrivent en tête des préoccupations dans les pays de la zone
euro comme hors de la zone euro (chômage et situation économique notamment). On
note cependant que l’immigration progresse dans les inquiétudes et qu’elle est un peu
plus citée dans les pays hors zone euro (19%, +4 points de pourcentage, au troisième
rang à égalité avec la hausse des prix) que dans la zone euro (13%, +3, au cinquième
rang).
Cinq items les plus cités dans la zone euro et hors zone euro
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
40 
 
Cinq items les plus cités
L’analyse par pays montre que s’ils reculent, les thèmes économiques continuent de
dominer les inquiétudes nationales dans une large majorité des pays.
Ainsi, le chômage arrive en tête des sujets de préoccupation nationaux dans 23 Etats
membres.
C’est en Espagne que le chômage est le plus fortement cité (79%,
+5 points de pourcentage), mais il est aussi jugé très préoccupant à Chypre (75%, -2),
au Portugal (70%, -1) et en Croatie (70%, -4).
L’inquiétude pour le chômage connaît d’importants reculs en Irlande (52%,
-13 points de pourcentage), en Lettonie (36%, -12) et au Danemark (35%, -10). Elle
progresse à l’inverse en Slovénie (61%, +11).
La situation économique arrive en tête à la fois à Chypre (75%, +1 point de
pourcentage, à égalité avec le chômage), mais aussi en Roumanie (36%, -5). En Estonie,
c’est l’inquiétude pour la hausse des prix qui domine (40%, -10). En Allemagne, c’est
la dette publique (24%, +1).
L’immigration est le premier sujet de préoccupation à l’échelle nationale à Malte
(64%, +1 point de pourcentage), mais aussi désormais au Royaume-Uni où elle passe
devant le chômage (41%, +8). L’inquiétude pour l’immigration progresse aussi
sensiblement en Italie (16%, +8). Elle gagne également six points en Allemagne (22%)
et aux Pays-Bas (10%). L’immigration recule à l’inverse fortement dans les sujets de
préoccupation en Bulgarie (7%, -16).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
41 
 
On note par ailleurs que :
- Les impôts sont fortement cités en Italie (25%, -2 points de pourcentage, au
troisième rang) et les retraites en Allemagne (21%, +2) ;
- L’insécurité reste fortement citée en Croatie (25%, sans changement, au
troisième rang) ;
- Le Luxembourg continue de se démarquer avec une préoccupation très au-dessus
de la moyenne pour le logement (35%, -3 points de pourcentage, au deuxième
rang) ;
- En Suède, le système éducatif (37%, +6 points de pourcentage, au deuxième
rang) et les questions environnementales (26%, +5, au quatrième rang) font
partie des principales préoccupations nationales.
Dans les pays candidats :
- Le chômage arrive en tête des préoccupations nationales dans l’ancienne
République yougoslave de Macédoine (65%, +1 point de pourcentage), au
Monténégro (64%, +16), en Serbie (62%, +7) et en Turquie (51%, +8). Il est
bien plus cité qu’à l’automne 2013 au Monténégro (64%, +16), en Turquie
(51%, +8) et en Serbie (62%, +7) ;
- En Islande, c’est le système de santé et de sécurité sociale qui préoccupe le plus
(45%, -14 points de pourcentage) ;
- On constate également que la préoccupation pour le terrorisme reste forte en
Turquie (41%, +5, points de pourcentage, au deuxième rang).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
 
42 
 
Maximum deux réponses possibles
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
 
43 
 
Maximum deux réponses possibles
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
 
44 
 
2.4. Les principales préoccupations au niveau européen
- Les questions économiques continuent de dominer à l’échelle européenne,
tandis que la préoccupation pour l’immigration progresse -
Les tendances mesurées sur les préoccupations nationales se confirment à l’échelle
européenne : les questions économiques restent les plus préoccupantes, mais celles-ci
enregistrent de nouveaux reculs19
.
La situation économique reste le principal sujet auquel l’Union européenne doit faire
face selon les Européens, mais avec un niveau de citations en baisse sensible par rapport
à l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2013 (39%, -6 points de pourcentage,
et-20 points par rapport à l’automne 2011).
Le chômage reste au deuxième rang des inquiétudes malgré un léger recul des citations
par rapport à l’automne 2013 (34%, -2).
Un quart des Européens continuent par ailleurs de citer l’état des finances publiques
des Etats membres (25%, -1, soit -9 par rapport au printemps 2012). Plus en retrait, on
trouve également la hausse des prix (10%, -2).
La montée de la préoccupation à l’égard de l’immigration, déjà observée dans les
enquêtes précédentes, se confirme : cet item est cité par plus d’un cinquième des
Européens (21%, soit une hausse de +5 points par rapport à l’automne 2013 et de +12
par rapport à l’automne 2011). On retrouve donc un niveau de préoccupation similaire à
celui observé au printemps 2011 (20%), avant que l’attention des Européens ne se
concentre sur les questions économiques.
L’influence de l’UE dans le monde arrive au sixième rang des préoccupations à
l’échelle européenne, avec une légère hausse des citations (8%, +2).
Viennent ensuite dans des proportions assez similaires et stables : l’insécurité (7%, -1)
et le terrorisme (6%, sans changement) ; l’approvisionnement en énergie
(6%, +2), le changement climatique (5%, +1) et l’environnement (5%, +1) ; et
enfin les impôts (5%, -2), devant les retraites (3%, -1).
                                                            
19
QA6 : A votre avis, quels sont les deux problèmes les plus importants auxquels doit faire face l’UE
actuellement ?
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
45 
 
Maximum deux réponses possibles
La situation économique et le chômage arrivent en tête des sujets de préoccupation pour
l’UE dans les pays membres et non membres de la zone euro, même si personnes
interrogées dans les premiers citent les deux sujets bien plus fortement (42% pour la
situation économique pour 31% dans les pays hors zone euro, et 38% pour le chômage
pour 26% hors zone euro).
Les personnes interrogées dans les pays de la zone euro citent ensuite l’état des finances
publiques des Etats membres (28%) quand celles interrogées dans les pays hors zone
euro placent l’immigration au troisième rang de leurs inquiétudes (22%).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
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EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
47 
 
Cinq items les plus mentionnés
La situation économique arrive en tête des problèmes identifiés pour l’Union
européenne dans 21 Etats membres, dont trois dans lesquels le chômage est jugé tout
aussi préoccupant (à Chypre, 54%, -3 points de pourcentage ; au Danemark, 42%, -11 ;
et en Pologne, 26%, -10). Le chômage arrive lui en tête des préoccupations à l’échelle
européenne dans trois Etats membres (l’Italie, 53%, +4 ; le Luxembourg, 48%, sans
changement ; et le Portugal, 47%, -1).
Les deux sujets ont tendance à être moins cités qu’à l’automne 2013 dans une grande
majorité d’Etats membres.
L’état des finances publiques des Etats membres est identifié comme le principal
problème auquel l’UE doit faire face en Allemagne (42%, -1 points de pourcentage), en
Autriche (35%, -13) et en République tchèque (30%, -7).
L’immigration arrive en tête des sujets de préoccupation (comme à l’échelle nationale)
à Malte, avec une hausse sensible des citations par rapport à l’automne 2013
(55%, +15 points de pourcentage). Mais le sujet progresse aussi sensiblement aux
Pays-Bas (27%, +15), en Italie (25%, +9), en Hongrie (19%, +9), en République
tchèque (21%, +8), et en Lituanie (21%, +7).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
48 
 
D’autres particularités nationales sont également à souligner :
- L’influence de l’UE dans le monde est plus citée que la moyenne comme un
sujet de préoccupation en Estonie (16%, +8 points de pourcentage) et aux Pays-
Bas (15%, +4) ;
- L’insécurité est davantage citée en Belgique (16%, +5 points de pourcentage) et
en Roumanie (16%, -3) parmi les problèmes auxquels l’UE doit faire face ;
- Le terrorisme préoccupe aussi en Belgique (11%, +4 points de pourcentage) et
en République tchèque (11%, +3) ;
- L’approvisionnement en énergie est un sujet de préoccupation plus marqué
que la moyenne en Pologne (11%, +8 points de pourcentage), en Estonie
(11%, +6) et en Lituanie (11%, +5) et;
- Les impôts sont davantage cités en Italie (16%, -5 points de pourcentage) ;
- C’est en Suède que l’on trouve la plus grande attention à l’environnement
(25%, +7 points de pourcentage) et au changement climatique (25%, +4).
Maximum deux réponses possibles
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
49 
 
Maximum deux réponses possible
L’analyse comparée des principales préoccupations des Européens sur les plans
personnel, national et à l’échelle de l’Europe, révèle un certain nombre
d’enseignements :
- La hausse des prix, parce qu’elle touche directement les individus, est très
fortement citée parmi les sujets de préoccupation au niveau personnel (32%),
plus qu’à l’échelle nationale (16%) ou européenne (10%). Il en va de même des
impôts (17%/11%/5%) ;
- Le phénomène est inverse s’agissant de la situation économique qui est jugée
plus préoccupante à l’échelle européenne (39%), et nationale (29%)
qu’individuelle (15%) ;
- Le chômage, très présent dans les inquiétudes quelle que soit l’échelle abordée,
est tout de même jugé plus inquiétant pour le pays (48%), que lorsqu’on se
projette au niveau de l’UE (34%), ou à titre individuel (21%) ;
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
50 
 
- De manière transversale, les sujets économiques continuent d’être jugés les plus
préoccupants et devancent nettement les thématiques sociales et
environnementales. Ils enregistrent cependant des reculs quasi continus après
avoir fortement progressé, notamment à partir des enquêtes Eurobaromètre
Standard du printemps (EB75) et de l’automne 2011 (EB76) ;
- On remarque par ailleurs la confirmation de la montée de la préoccupation pour
l’immigration à l’échelle européenne et nationale. Mais plus généralement, c’est
l’ensemble des préoccupations sociales et environnementales qui continuent de
progresser.
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
51 
 
3. LA QUALITÉ DE VIE
- Plus d’un Européen sur deux juge bonne la qualité de vie dans son pays et à
l’échelle européenne -
3.1. L’évaluation de la qualité de vie nationale
Plus d’un Européen sur deux qualifie de « bonne » la qualité de vie dans son pays : 56%,
un résultat stable par rapport à l’enquête Eurobaromètre Spécial de mars 2014, EB81.220
(contre 42% « mauvaise », -1 point de pourcentage)21
.
Le sentiment de bénéficier d’une bonne qualité de vie est majoritaire dans 13 Etats
membres. Il atteint ou dépasse les 90% dans six d’entre eux, essentiellement situés
dans le Nord de l’Europe : le Danemark (92%, dont 33% qualifient la qualité de vie dans
leur pays de « très bonne »), le Luxembourg (92%, dont 35% de « très bonne »), les
Pays-Bas (92%, 32%), la Finlande (92%, 22%), la Suède (91%, 30%) et l’Allemagne
(90%, 25%).
L’écart avec les pays dans lesquels ce sentiment est le plus en retrait est cependant
considérable : 6% seulement des personnes interrogées jugent bonne la qualité de vie
en Bulgarie (une personne sur deux y jugeant la qualité de vie « très mauvaise »), 15%
en Croatie et 18% en Roumanie.
Les jugements se dégradent par ailleurs légèrement par rapport au mois de mars en
Pologne (33%, -8 points de pourcentage), en Roumanie (18%, -7) et en Espagne
(35%, -6).
                                                            
20
Eurobaromètre Spécial 415 Les Européens en 2014
21
QA2a.6 : Comment jugez-vous la situation actuelle de chacun des domaines suivants ? La qualité de vie en
(NOTRE PAYS)
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
52 
 
Les écarts de perceptions entre les pays candidats sont eux aussi considérables :
- L’Islande est le seul pays dans lequel une majorité, d’ailleurs très nette, de
personnes interrogées jugent bonne leur qualité de vie (84%) ;
- Les avis sont partagés en Turquie (48%, contre 49% « mauvaise ») ;
- L’insatisfaction l’emporte nettement en Serbie (87% jugent la qualité de vie
« mauvaise »), au Monténégro (75%) et dans l’ancienne République yougoslave
de Macédoine (61%).
Si l’on croise ces résultats sur le jugement de la qualité de vie au niveau national avec
ceux sur la satisfaction par rapport à la vie que l’on mène, on constate que près des deux
tiers des Européens satisfaits de la vie qu’ils mènent jugent également que la qualité de
vie dans leur pays est bonne (65%, pour 23% de ceux qui ne sont pas satisfaits de leur
vie) ; en revanche, les trois quarts des personnes non satisfaites de leur vie considèrent
que la qualité de vie dans leur pays est mauvaise (75%, contre 33% de celles qui sont
satisfaites).
Par ailleurs, les cinq pays où la satisfaction par rapport à la vie que l’on mène est la plus
forte sont également ceux où la qualité de vie nationale est jugée la meilleure :
Danemark (98% de satisfaction sur la vie que l’on mène, et 92% de jugements positifs
sur la qualité de vie nationale), Suède (98% et 91%), Luxembourg (96% et 92%), Pays-
Bas (95% et 92%) et Finlande (95% et 92%).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
53 
 
3.2. L’évaluation de la qualité de vie européenne
La qualité de vie à l’échelle européenne est elle aussi jugée bonne par une majorité
d’Européens (54% contre 29%)22
.
Les opinions positives ont cependant tendance à reculer par rapport l’enquête
Eurobaromètre spécial de mars 2014 (-4 points de pourcentage par rapport à l’EB81.2).
Les opinions négatives restent stables (29%, =) mais c’est la part de « ne sait pas » qui
progresse (17%, +4).
Les opinions positives sur la qualité de vie européenne l’emportent sur les
opinions négatives dans la quasi-totalité des Etats membres à l’exception de
l’Italie (38%, contre 43% qui la qualifient de « mauvaise »).
Les écarts de réponses sont alors moins marqués que pour l’échelle nationale entre les
pays dans lesquels les personnes interrogées sont les plus positives (79% en Lituanie,
74% en Bulgarie, 73% en Finlande et 72% en Estonie), et ceux dans lesquels elles sont
le plus critiques (38% en Italie, 45% au Royaume-Uni, 47% au Portugal et 49% en
Espagne).
Les opinions positives sur la qualité de vie dans l’Union européenne perdent quelques
points dans la plupart des Etats membres et au premier chef en République tchèque
(58%, -9 points de pourcentage) et en Autriche (63%, -8).
                                                            
22
QA2a.7 : Comment jugez-vous la situation actuelle de chacun des domaines suivants ? La qualité de vie dans
l’UE
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
54 
 
Dans les pays candidats, les opinions positives sur la qualité de vie à l’échelle
européenne sont également majoritaires (variant de 57% au Monténégro à 66% dans
l’ancienne République yougoslave de Macédoine).
Le croisement des résultats sur la qualité de vie dans l’Union européenne avec ceux
portant sur la satisfaction quant à la vie menée actuellement montre que ces deux
questions sont moins étroitement liées que le sont la qualité de vie au niveau national et
la satisfaction quant à la vie menée. Ainsi, si près de trois Européens sur cinq se
déclarant satisfaits de la vie qu’ils mènent jugent que la qualité de vie dans l’UE est
bonne (58%, pour 40% de ceux qui ne sont pas satisfaits de leur vie), seules deux
personnes sur cinq non satisfaites de leur vie considèrent que la qualité de vie dans leur
pays est mauvaise (41%, pour 26% de celles qui sont satisfaites).
Par ailleurs, les réponses au niveau national varient entre ces deux questions : ainsi, les
personnes interrogées en Bulgarie se classent en deuxième position des jugements
positifs sur la qualité de vie dans l’UE (74%), alors qu’elles arrivent en avant-dernière
position quant à la satisfaction par rapport à la vie qu’elles mènent (44%).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
55 
 
Les jugements portés sur la qualité de vie à l’échelle européenne sont plus
positifs que ceux portés sur la qualité de vie au niveau national dans 15 Etats
membres.
Parmi eux, on retrouve les 14 Etats membres dans lesquels les jugements portés sur la
qualité de vie nationale sont majoritairement négatifs. Mais on trouve aussi l’Estonie, où
une majorité de personnes interrogée juge bonne la qualité de vie dans le pays (51%),
mais où une majorité plus nette est de cet avis s’agissant de l’UE (72%).
Les pays dans lesquels les écarts de jugement sont les plus marqués sont la Bulgarie
(6% d’opinions positives sur la qualité de vie dans le pays, pour 74% s’agissant de l’UE),
la Croatie (15/64) et la Roumanie (18/65). 
Mis à part en Estonie, dans tous les Etats
membres où la qualité de vie au niveau
national est jugée bonne par une majorité
de personnes interrogées, les jugements
sont meilleurs que pour l’échelle
européenne. Les écarts les plus nets sont
visibles en Allemagne (90% jugent bonne
la qualité de vie dans le pays et 57% dans
l’UE), au Luxembourg (92/60), au
Royaume-Uni (75/45), en Suède (91/62) et
au Danemark (92/63).
A Chypre, la moitié des personnes
interrogées est satisfaite de la qualité de
vie dans leur pays (50% contre 50%), et
une proportion identique de la qualité de
vie dans l’UE (50% contre 32%).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
56 
 
L’analyse par critères sociodémographiques montre que :
- Les hommes sont plus positifs que les femmes sur la qualité de vie dans leur pays
(61% pour 54% des femmes) et dans l’UE (59% pour 50%) ;
- Les jeunes sont également plus positifs que leurs aînés (65% chez les 15-24 ans
sur la qualité de vie nationale pour 56% chez les 55 ans et plus, et 62% chez les
75 ans et plus, et 66% pour 46% et 42% pour la qualité de vie dans l’UE). On
constate que les Européens âgés de 25 à 39 ans jugent plus positivement la
qualité de vie dans l’UE (60%) que dans leur pays (55%) ;
- Si l’appartenance générationnelle n’a que peu d’impact sur l’appréciation de la
qualité de vie nationale (les personnes nées entre 1928 et 1945 étant les plus
positives, à 59%, pour 54% à 56% dans toutes les autres générations), elle créé
des différences plus marquées quant à la qualité de vie dans l’UE : les personnes
nées entre 1928 et 1945 sont cette fois les moins positives (42%, pour au moins
50% dans toutes les autres générations, et notamment 56% chez les personnes
nées entre 1965 et 1980) ;
- Chez les Européens ayant arrêté leurs études à 15 ans ou plus tôt, la satisfaction
est minoritaire quant à la qualité de vie dans le pays (47% de satisfaits contre
51%), mais également s’agissant de la qualité de vie à l’échelle européenne (37%
contre 39%). A l’inverse, les opinions positives l’emportent nettement chez les
Européens ayant continué leurs études jusqu’à 20 ans ou plus tard (64% pour la
qualité de vie dans le pays et 63% dans l’UE) ;
- L’insatisfaction domine nettement chez les Européens disant avoir le plus souvent
des difficultés à payer leurs factures (32% jugent la qualité de vie dans le pays
bonne contre 67% mauvaise). La qualité de vie dans l’UE fait alors l’objet de
jugements moins sévères (42% contre 40%). Le rapport est inverse chez les
Européens disant n’avoir pratiquement jamais de difficultés à payer leurs
factures : 67% jugent bonne la qualité de vie dans le pays et 58% seulement la
qualité de vie dans l’UE.
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
57 
 
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
 
58 
 
Les tableaux suivants font apparaître les résultats par critères sociodémographiques dans l’ensemble de l’Union européenne (UE28) en
moyenne, dans les six plus grands pays de l’UE, ainsi que dans quatre pays particulièrement touchés par la crise économique.
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
 
59 
 
4. LES ASPECTS POLITIQUES
4.1. L’intérêt pour la politique
L’indice d’intérêt des citoyens européens pour la politique23
reste stable depuis la
dernière mesure dans l’enquête Eurobaromètre standard du printemps 2013 (EB79) et
depuis sa création au printemps 2010 :
- Six Européens sur dix s’intéressent à la politique : fortement (16%, sans
changement) ou moyennement (44%, =) ;
- Un peu moins d’un quart s’y intéressent « faiblement » (22%, -1 point de
pourcentage) et 18% « pas du tout » (+1).
L’intérêt que les Européens portent à la politique reste légèrement plus fort pour l’échelle
nationale (76%, +1) et locale (74%, +1) que pour l’échelle européenne (62%, =).
Les personnes interrogées en Grèce se distinguent en étant les plus nombreuses à
déclarer discuter fréquemment de politique, que ce soit au niveau local (45%,
+14 points de pourcentage depuis l’enquête Eurobaromètre du printemps 2013), national
(43%, +3), ou européen (29%, +3). La Grèce est ainsi le seul pays dans lequel plus d’un
tiers de la population à un indice d’intérêt pour la politique fort (37%, +6 pour 16% au
niveau européen), assez loin devant les personnes interrogées aux Pays-Bas (26%, +1).
A l’inverse, c’est en Roumanie (10%, +1), au Portugal (11%, +1), en Hongrie (11%, -3),
et en République tchèque (11%, -3) que l’intérêt fort pour la politique est le moins
marqué.
                                                            
23
La question : Quand vous vous retrouvez avec des amis ou des proches, diriez-vous que vous discutez
fréquemment, occasionnellement ou jamais à propos … ? De sujets de politique nationale / De sujets de
politique européenne / De sujets de politique locale. A chaque réponse est attribuée un score : « Jamais » = 0 ;
« Occasionnellement » = 1 ; « Souvent » = 2. Un indice est ensuite construit en faisant la somme de ces trois
dimensions (locale, nationale, européenne). Chaque groupe correspond à un niveau d’indice différent : « ne
s’intéresse pas du tout à la politique » = 0 ; « faiblement » = 1 à 2 ; « moyennement » = 3 à 4 ;
« fortement » = 5 à 6.
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
60 
 
L’intérêt pour la politique apparaît très différent selon l’appartenance
sociodémographique :
- Il est plus prononcé chez les hommes (19% ont un indice d’intérêt « fort » pour la
politique) que chez les femmes (14%) ;
- Il croît également avec l’âge puisque 10% des 15-24 ans ont un intérêt fort pour
la politique, pour 19% des Européens âgés de 55 ans et plus ;
- Il est nettement plus marqué chez les Européens ayant poursuivi leurs études
jusqu’à l’âge de 20 ans et plus tard (23%) que chez les Européens ayant arrêté
leurs études à 15 ans ou plus tôt (12%) ;
- Enfin, les indépendants (23%) et les cadres (21%) sont plus nombreux à avoir un
indice d’intérêt pour la politique « fort » que les personnes au foyer (12%) ou les
chômeurs (13%).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
61 
 
4.2. La confiance accordée aux institutions
- La confiance accordée aux institutions reste faible, mais remonte légèrement -
La confiance que les Européens accordent à
leur gouvernement national24
remonte par
rapport à l’enquête Eurobaromètre Standard
de l’automne 2013 (27%, +4 points de
pourcentage), même si elle reste nettement
minoritaire (68% de défiance, -4).
Il en va de même pour la confiance accordée
au Parlement national (28%, +3, contre
65%, -4).
                                                            
24
QA9: Je voudrais maintenant vous poser une question à propos de la confiance que vous inspirent certains
médias et certaines institutions. Pour chacun des médias suivants et chacune des institutions suivantes,
pourriez-vous me dire si vous avez plutôt confiance ou plutôt pas confiance en lui/elle.
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
62 
 
La confiance accordée au Gouvernement et au Parlement est majoritaire dans six Etats
membres : en Finlande où elle progresse (56% pour le Gouvernement, +6 points de
pourcentage depuis l’automne 2013 ; 66% pour le Parlement, +8), en Suède (54%, -3 ;
67%, -3), à Malte (52%, +4 ; 49%, -2), au Luxembourg (50%, -1 ; 43%, +2), aux
Pays-Bas qui enregistre une des plus fortes améliorations (50%, +13 ; 54%, +13) et en
Allemagne où la confiance accordée au Gouvernement remonte fortement (48%, +10 ;
51%, +7).
En Estonie, la confiance accordée au Gouvernement est désormais majoritaire du fait
d’une nette amélioration (52%, +14 points de pourcentage) mais pas celle accordée au
Parlement (42%, +7, contre 46%, -15). Au Danemark, la confiance dans les deux
institutions politiques nationales s’améliore également, mais elle n’est majoritaire que
pour le Parlement national (46%, +6 pour le Gouvernement, contre 51%, -6, et 61%, +3
pour la Parlement).
La confiance accordée au Gouvernement s’améliore par ailleurs fortement en Lituanie
(32%, +12) et en République tchèque (26%, +10), tout en restant très minoritaire. A
l’inverse, la confiance dans le Gouvernement national se détériore sévèrement en
Autriche (33%, -17), où elle devient donc minoritaire.
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
63 
 
Celle pour le Parlement progresse le plus fortement aux Pays-Bas (54%, +13) et en
Finlande (66%, +8), mais se dégrade de manière spectaculaire en Autriche (35%, -19) ;
conséquence de cette chute, la confiance dans le Parlement devient elle aussi minoritaire
en Autriche.
Les pays dans lesquels la confiance accordée aux institutions politiques nationales est la
plus faible sont l’Espagne (10%, +1 point de pourcentage pour le Gouvernement ; et
8%, sans changement pour le Parlement) et la Slovénie (8%, -2 ; et 6%, =).
Dans les pays candidats :
- La Turquie est le seul pays dans lequel la confiance accordée aux institutions
politiques nationales est majoritaire du fait d’une nette amélioration des
jugements par rapport à l’automne 2013 : 52%, +16 points de pourcentage pour
le Gouvernement, et 54%, +16 pour le Parlement. Rappelons que cette confiance
s’était fortement dégradée dans l’enquête précédente (avec des chutes de -12
pour le Gouvernement et -7 pour le Parlement entre le printemps et l’automne
2013) ;
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
64 
 
- Les jugements se sont aussi sensiblement améliorés en Serbie, mais seul le
Gouvernement bénéficie d’une confiance majoritaire (47%, +17 ; et 36%, +15
pour le Parlement) ;
- En Islande, le Parlement bénéficie d’une majorité d’opinions positives (52%,
+12), mais la confiance dans le Gouvernement national est minoritaire (38%, +8
contre 59%, -8).
Les partis politiques continuent de faire l’objet d’une défiance nettement majoritaire
dans l’ensemble des Etats membres, même si les jugements s’améliorent légèrement :
17% seulement des Européens interrogés leur font confiance, soit une hausse de trois
points de pourcentage par rapport à l’automne 2013, contre 78% de défiance (-4 points).
La défiance dépasse les 80% dans treize Etats membres et particulièrement en Slovénie
(93%) et en Espagne (92%).
La confiance dépasse les 40% dans trois Etats membres : les Pays-Bas, où elle connaît
une forte progression (41%, +13 points de pourcentage), le Danemark (41%, +8) et la
Finlande (41%, +9). A l’inverse, la confiance accordée aux partis politiques se dégrade
sensiblement en Autriche (23%, -11).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
65 
 
La confiance accordée aux autorités publiques régionales ou locales reste tout
juste minoritaire dans l’Union européenne (44%, sans changement, contre 48%, -2
points de pourcentage).
Les opinions positives l’emportent dans 13 Etats membres (contre 15 à l’automne 2013),
avec une confiance qui dépasse les 60% au Danemark (73%), en Finlande (68%), au
Luxembourg (67%), en Allemagne (66%), en Suède (65%) et aux Pays-Bas (61%). La
défiance est, elle, particulièrement marquée en Espagne (79%), en Croatie (75%), en
Italie (69%) et en Grèce (68%).
La confiance à l’égard des autorités régionales et locales progresse le plus fortement à
Chypre (48%, +13 points de pourcentage) et en Grèce (31%, +8). A l’inverse, on
enregistre des pertes de confiance sensibles en Autriche (58%, -13), en Hongrie
(44%, -13) et en Pologne (34%, -13).
Quatre Européens sur dix ont confiance dans l’organisation des Nations Unies
(40%, -2 points de pourcentage, contre 43%, -1). Une part importante des Européens
répondent « ne sait pas » (17%, +3).
La confiance l’emporte pourtant dans 17 Etats membres (contre 19 à l’automne 2013)
aux premiers rangs desquels on retrouve le Danemark (74%), la Suède (70%) et la
Finlande (69%).
La défiance l’emporte dans dix Etats membres et très fortement en Grèce (75%), en
Espagne (68%) et à Chypre (61%).
Dans les évolutions marquantes par rapport à l’automne 2013, on note une hausse
sensible de la confiance accordée aux Nations Unies à Chypre (29%, +11) et aux Pays-
Bas (60%, +10) et un recul important en Slovaquie (37%, -15) et en Hongrie
(42%, -10).
Dans les pays candidats, la confiance accordée à l’ONU est très nettement majoritaire
en Islande (83%, +4 points de pourcentage par rapport à l’automne 2013), plus
modérée dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (48%, sans changement
contre 38% « pas confiance », +2). Trois pays lui témoignent une défiance majoritaire :
la Turquie (59%, -11), la Serbie (49%, -4) et le Monténégro (41%, -17), malgré une
chute spectaculaire.
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
66 
 
De façon générale, l’analyse par critères sociodémographiques montre que les
Européens les plus jeunes et ceux qui appartiennent aux catégories les plus favorisées
(notamment en termes de formation et de positionnement sur l’échelle sociale) sont les
plus à-mêmes d’accorder leur confiance à la plupart des six items testés :
- Ainsi, l’Union européenne se voit accordée une confiance supérieure à la
moyenne par les 15-24 ans (42%, pour 28% des 40 ans et plus), par les
Européens ayant continué leurs études jusqu’à 20 ans ou plus tard (37%, pour
21% chez ceux ayant arrêté leurs études à 15 ans ou plus tôt), par les étudiants
(46%, pour 26% des ouvriers et 23% des chômeurs) et par les Européens se
situant eux-mêmes dans le haut de l’échelle sociale (39%, pour 23% de ceux se
situant dans le bas de l’échelle sociale) ;
- Pour le Gouvernement national et le Parlement national, on trouve des
niveaux de confiance supérieurs chez les Européens ayant continué leurs études
jusqu’à 20 ans ou plus tard (respectivement 32% et 35%), chez les cadres (36%
et 40%) et les étudiants (32% et 34%), et chez les Européens disant n’avoir
pratiquement jamais de difficultés à payer leurs factures (33% et 35%).
Cependant, on note que ce sont les personnes âgées de 55 ans et plus qui ont
davantage confiance dans ces deux institutions (30% dans les deux cas) ;
- La confiance dans les partis politiques est plus élevée chez les personnes âgées
de 15 à 24 ans ou de plus de 55 ans (19%, pour 15% chez les 25-54 ans), mais
aussi chez les Européens ayant continué leurs études jusqu’à 20 ans ou plus tard
(20%, pour 15% chez ceux ayant arrêté leurs études à 15 ans ou plus tôt), les
étudiants (23%) et les cadres (22%, pour 14% des ouvriers et 8% des chômeurs)
et chez les Européens disant n’avoir pratiquement jamais de difficultés à payer
leurs factures (21%, pour 7% de ceux disant avoir le plus souvent des difficultés
à payer leurs factures) ;
- Les Européens âgés de 15 à 24 ans font également davantage confiance aux
autorités publiques régionales ou locales (48%, pour 42% des 25-39 ans)
tout comme les Européens ayant continué leurs études jusqu’à 20 ans ou plus
tard (50%, pour 37% chez ceux ayant arrêté leurs études à 15 ans ou plus tôt),
les cadres (55%) et les étudiants (50%, pour 37% des personnes au foyer et
29% des chômeurs) et les Européens disant n’avoir pratiquement jamais de
difficultés à payer leurs factures (52%, pour 25% de ceux disant avoir le plus
souvent des difficultés à payer leurs factures) ;
- Les hommes sont plus nombreux à accorder leur confiance à l’Organisation des
Nations Unies (43%, pour 37% des femmes), ce qui est également le cas des
Européens âgés de 15 à 24 ans (46%, pour 38% des 55 ans et plus), de ceux
ayant continué leurs études jusqu’à 20 ans ou plus tard (49%, pour 26% chez
ceux ayant arrêté leurs études à 15 ans ou plus tôt), des étudiants (51%) et des
cadres (50%, pour 38% des ouvriers et 29% des chômeurs) et des Européens
disant appartenir à la classe sociale supérieure (60%, pour 32% de ceux disant
appartenir à la classe ouvrière).
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
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4.3. La direction dans laquelle vont les choses
- Les jugements des Européens se font moins sévères à l’égard de la direction
prise par leur pays et par l’Union européenne -
Le sentiment qu’ont les Européens que les choses vont dans la bonne direction dans
leur pays reste minoritaire mais continue de progresser25
: 28% sont de cet avis, soit
une hausse de deux points de pourcentage par rapport à l’enquête Eurobaromètre
Standard de l’automne 2013 et de quatre points par rapport à celle de l’automne 2012
(EB78). Le sentiment que les choses vont « dans la mauvaise direction » reste
majoritaire (47%) malgré un recul de neuf points par rapport à l’automne 2013 et un
niveau qui n’avait plus été atteint depuis l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne
2009 (EB72).
La proportion d’Européens déclarant spontanément que les choses ne vont « ni dans la
bonne ni dans la mauvaise direction » progresse également fortement, atteignant son
plus haut niveau depuis l’enquête Eurobaromètre spécial de février-mars 200626
(21%, +6 points de pourcentage).
                                                            
25
D73a.1 : En ce moment, diriez-vous que, d’une manière générale, les choses vont dans la bonne direction ou
dans la mauvaise direction … ? En (NOTRE PAYS)
26
Eurobaromètre Spécial 251: Le futur de l’Europe
http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/ebs/ebs_251_en.pdf
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
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Les jugements sont aussi moins sévères à l’égard de l’Union européenne27
: s’il reste
majoritaire, le sentiment que les choses vont dans la mauvaise direction chute
sensiblement (38%, -9 points de pourcentage), confirmant le recul progressif enclenché
depuis l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2011 (-17 points au total sur la
période, de 55% à 38%). Un quart des Européens pensent que les choses vont dans la
bonne direction dans l’UE, une proportion plutôt stable par rapport à l’automne 2013
(25%, -1). Les proportions de personnes interrogées disant spontanément que « les
choses ne vont ni dans la bonne ni dans la mauvaise direction » (23%, +5) ou « ne sait
pas » (14%, +5) progressent également.
Les personnes interrogées dans les pays membres de la zone euro sont un peu
plus critiques sur la direction prise par leur pays (50% pensent que les choses vont
dans la mauvaise direction, contre 26% dans la bonne) que dans les pays hors zone euro
(42% contre 31%). Mais la différence est encore plus marquée quand il s’agit de
juger la direction prise par l’Union européenne (43% d’opinions négatives contre
23% dans les pays de la zone euro, pour 30% contre 29% dans les pays hors zone
euro).
Les jugements portés sur la direction prise par le pays varient fortement selon les
Etats membres. Une majorité absolue de personnes interrogées juge que les choses vont
dans la bonne direction dans trois Etat membres, avec parfois des améliorations
sensibles par rapport à l’automne 2013 : le Danemark (64%, +8 points de pourcentage),
Malte (63%, +5) et les Pays-Bas (57%, +13). Au total, ce sentiment est majoritaire dans
10 Etats membres.
                                                            
27
D73a.2 : En ce moment, diriez-vous que, d’une manière générale, les choses vont dans la bonne direction ou
dans la mauvaise direction … ? Dans l’Union européenne
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
69 
 
Cette opinion selon laquelle les choses vont dans la bonne direction dans le pays
progresse par ailleurs fortement en Lituanie (37%, +13), à Chypre (25%, +12) et en
Estonie (42%, +11).
Tri sur réponse « Les choses vont dans la bonne direction »
A l’inverse, le sentiment que les choses vont dans la mauvaise direction atteint ou
dépasse les 70% dans trois Etats membres : la Grèce, malgré un net recul (70%, -11),
la France (73%, -5) et la Croatie où ce sentiment progresse même par rapport à
l’automne 2013 (79%, +9). On constate également que la crispation des jugements
mesurée sur de nombreux sujets en Autriche se confirme sur cette question puisque la
part de personnes interrogées jugeant que les choses vont dans la mauvaise direction
dans le pays progresse fortement (44%, +15).
Tri sur réponse « Les choses vont dans la mauvaise direction »
EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014
70 
 
Les écarts de réponses entre Etats membres sont un peu moins marqués quand il s’agit
d’évaluer la direction prise par l’Union européenne : le sentiment que les choses
vont dans la bonne direction varie entre 15% et 49%. Les opinions positives dépassent
les 40% dans quatre Etats membres : Lituanie (49%), Roumanie (46%), Bulgarie (43%)
et Pays-Bas (41%). Au final, elles dépassent les opinions négatives dans 13 Etats
membres.
Tri sur « Les choses vont dans la bonne direction »
Le sentiment que les choses vont dans la mauvaise direction dans l’Union européenne
reste très au-dessus de la moyenne malgré un recul en Grèce (60%, -12 points de
pourcentage) et en France (55%, -8). Il progresse par ailleurs légèrement en Autriche
(47%, +4). Mais en tendance, ce sentiment enregistre plutôt des reculs pour certains
spectaculaires comme à Chypre (42%,-18), au Royaume-Uni (36%, -15), en Italie
(40%, -15), aux Pays-Bas (31%, -14) et en Croatie (25% -13).
Tri sur « Les choses vont dans la mauvaise direction »
Eurobaromètre 2014
Eurobaromètre 2014
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Eurobaromètre 2014

  • 1. Eurobaromètre Standard 81 Printemps 2014 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UNION EUROPÉENNE RAPPORT Terrain : juin 2014 Cette étude a été commandée et coordonnée par la Commission européenne, Direction générale Communication. http://ec.europa.eu/public_opinion/index_fr.htm Le présent document ne représente pas le point de vue de la Commission européenne. Les interprétations et les opinions qu’il contient n’engagent que les auteurs. Eurobaromètre Standard 81 / Printemps 2014 – TNS opinion & social
  • 2.     Eurobaromètre Standard 81 Printemps 2014 L’opinion publique dans l’Union européenne Étude réalisée par TNS opinion & social à la demande de la Commission européenne, Direction générale Communication Étude coordonnée par la Commission européenne, Direction générale Communication (DG COMM Unité "Stratégie, actions de communication corporate et Eurobaromètre")
  • 3. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 1    TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION.................................................................................................... 3  I.  LA VIE DANS L’UNION EUROPÉENNE .............................................................. 6  1.  LES ASPECTS PERSONNELS ................................................................................. 7  1.1.  La situation actuelle personnelle des Européens................................... 7  1.2.  L’évaluation de la situation professionnelle et financière.................... 14  1.2.1.  La situation financière du foyer ......................................................... 14  1.2.2.  La situation professionnelle............................................................... 16  1.3.  Les préoccupations des Européens...................................................... 19  2.  LES ASPECTS ÉCONOMIQUES ............................................................................. 26  2.1.  L’évaluation de la situation économique actuelle ................................ 26  2.1.1.  La situation nationale et européenne.................................................. 26  2.1.2.  La situation de l’emploi .................................................................... 29  2.2.  Les attentes pour les douze prochains mois........................................ 31  2.2.1.  La situation nationale et européenne.................................................. 31  2.2.2.  La situation de l’emploi .................................................................... 37  2.3.  Les principales préoccupations au niveau national.............................. 38  2.4.  Les principales préoccupations au niveau européen............................ 44  3.  LA QUALITÉ DE VIE ......................................................................................... 51  3.1.  L’évaluation de la qualité de vie nationale .......................................... 51  3.2.  L’évaluation de la qualité de vie européenne ...................................... 53  4.  LES ASPECTS POLITIQUES ................................................................................ 59  4.1.  L’intérêt pour la politique.................................................................... 59  4.2.  La confiance accordée aux institutions................................................ 61  4.3.  La direction dans laquelle vont les choses........................................... 67  II. L’UNION EUROPÉENNE ET SES CITOYENS...................................................... 75  1.  L’ATTACHEMENT À L’UNION EUROPÉENNE ............................................................ 75  1.1.  Que signifie l’Union européenne ?....................................................... 75  1.2.  Le soutien à l’appartenance (pays candidats) et les bénéfices perçus de l’appartenance ............................................................................................. 81  1.3.  Plus facile d’être hors de l’UE pour faire face au futur ?...................... 83  2.  LES INSTITUTIONS EUROPÉENNES ...................................................................... 85  2.1.  Notoriété des institutions européennes et confiance qu’elles inspirent85  2.2.  La confiance dans l’Union européenne ................................................ 91  2.3.  L’image de l’Union européenne ........................................................... 95  3.  LA CONNAISSANCE DE L’UNION EUROPÉENNE ..................................................... 115  3.1.  La connaissance du fonctionnement de l’Union européenne ............. 115  3.2.  La connaissance objective de l’Union européenne............................. 118 
  • 4. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 2    4.  LA DÉMOCRATIE DANS L’UNION EUROPÉENNE ..................................................... 122  4.1.  La manière dont la démocratie fonctionne ........................................ 122  4.2.  Les intérêts personnels sont-ils bien pris en compte au niveau national et par l’UE ?................................................................................................ 129  5.  LES EUROPÉENS ET LA MONDIALISATION ........................................................... 132  5.1.  La mondialisation, une opportunité de croissance économique ? ...... 132  III. L’UNION EUROPÉENNE AUJOURD’HUI ET DEMAIN ..................................... 135  1.  LE SOUTIEN AUX POLITIQUES EUROPÉENNES....................................................... 135  2.  UNE UNION EUROPÉENNE PLUS FORTE ?............................................................ 143  3.  L’OBJECTIF DE LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE .................................................. 144  3.1.  Les objectifs perçus de la construction européenne .......................... 144  3.2.  Les objectifs souhaitables de la construction européenne................. 147  4.  LE FUTUR DE L’UNION EUROPÉENNE ................................................................. 149  4.1.  L’opinion sur une fédération d’États-nations..................................... 149  4.2.  Le futur de l’Union européenne ......................................................... 151  ANNEXES Spécifications techniques
  • 5. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 3    INTRODUCTION Cette enquête Eurobaromètre Standard a été conduite entre le 31 mai et le 14 juin 20141 dans 34 pays ou territoires : les 28 Etats membres de l’Union européenne (UE)2 , les cinq pays candidats (l’ancienne République yougoslave de Macédoine, la Turquie, l’Islande, le Monténégro et la Serbie), et la communauté chypriote turque dans la partie du pays qui n’est pas contrôlée par le gouvernement de la République de Chypre. L'enquête a été conduite juste après les huitièmes élections européennes qui se sont tenues entre le 22 et le 25 mai 2014 dans l'UE. Le taux de participation a été de 42,54%. Le Parti Populaire Européen (PPE) a obtenu 29,4% des suffrages, ce qui représente 221 sièges. Avec 25,4% des suffrages, les Socialistes et Démocrates (S&D) arrivent en deuxième position avec 191 sièges3 . Ces élections ont été marquées par l'avancée des partis eurosceptiques dans plusieurs Etats membres (notamment la France, le Royaume- Uni et le Danemark). Le travail de terrain a également été mené quelques semaines après la publication par la Commission européenne des prévisions économiques du printemps 20144 : la croissance du PIB pour l'année 2014 devrait s'élever à 1,6% dans l'UE et à 1,2% dans la zone euro. Ces prévisions sont légèrement supérieures à celles présentées à l'automne 2013. Dans le même temps, les statistiques sur l'emploi se sont également améliorées5 : le taux de chômage dans l'UE28 en avril 2014 est de 10,4%, ce qui représente une légère baisse de -0,1 points depuis mars 2014 (10,5%), et une baisse plus nette de -0.5 points par rapport à avril 2013 (10,9%). Cette tendance à la baisse est également observée au sein de la zone euro (11,7%, en baisse par rapport à 11,8% en mars 2014 et 12% en avril 2013), même si le recul est moins net. Malgré l'amélioration générale de la situation économique de l'Union européenne, des disparités importantes subsistent entre les Etats membres. Depuis la dernière enquête de l'Eurobaromètre Standard à l'automne 2013 (EB80), des élections nationales se sont tenues en Slovaquie, Hongrie, Lituanie et Belgique. Dans le voisinage de l'UE, une élection présidentielle s'est tenue en Ukraine le 25 mai. M. Porochenko, partisan du rapprochement avec l'UE, a été élu au premier tour. Le 27 juin, l'accord d'association Union européenne – Ukraine était signé à Bruxelles.                                                              1 Veuillez consulter les spécifications techniques pour connaître les dates exactes des entretiens dans chaque pays. 2 C’est le deuxième Eurobaromètre Standard depuis l’adhésion de la Croatie à l’UE le 1er juillet 2013. Les résultats UE28 présentés dans ce rapport représentent donc la moyenne pondérée pour les 28 Etats membres. 3 http://www.resultats-elections2014.eu/fr/election-results-2014.html 4 http://ec.europa.eu/economy_finance/publications/european_economy/2014/pdf/ee3_en.pdf (en anglais) 5 http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/3-03062014-BP/FR/3-03062014-BP-FR.PDF
  • 6. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 4    Le rapport complet de l’enquête Eurobaromètre Standard 81 est composé de plusieurs volumes. Le premier volume présente les principales tendances de l’opinion publique dans l’Union européenne. Quatre autres volumes présentent l’opinion des Européens sur d’autres thèmes : la citoyenneté européenne ; la crise financière et économique ; la stratégie Europe 2020 ; les conditions de vie dans l’Union européenne. Le présent volume concerne l’état de l’opinion publique dans l’Union européenne. Ce volume consacré aux principales tendances de l’opinion publique dans l’Union européenne est organisé en trois parties. Dans la première partie, on s’intéresse à la vie dans l’Union européenne telle qu’elle est perçue par ses citoyens dans les domaines liés aux aspects personnels, économiques et politiques. On y examine : la situation financière et personnelle des citoyens ; leurs sentiments à l'égard des situations économiques nationale et européenne ; leurs principales préoccupations ; et leurs attentes pour le futur. Ce volume explore également l’intérêt pour la politique, l’opinion des citoyens sur la direction dans laquelle vont les choses dans leur pays ainsi que dans l’Union européenne, tout en analysant la confiance des citoyens dans les institutions. La deuxième partie du rapport présente les principaux indicateurs d’image et de confiance dans l’Union européenne et ses institutions. On s’y intéresse dans un premier temps à l’attachement des Européens à l’Union européenne. Puis, la notoriété et la confiance des Européens dans les institutions européennes et dans l’Union européenne sont analysées, avant d’étudier leur connaissance de l’UE. On s’intéresse ensuite au sentiment des Européens sur la manière dont la démocratie fonctionne, et sur la manière dont leurs intérêts personnels et nationaux sont pris en compte par l’Union européenne. Cette partie du rapport s’intéresse enfin aux attitudes des Européens à l’égard de la mondialisation. La troisième partie du rapport analyse dans un premier temps le soutien des Européens aux différentes politiques européennes. Elle examine ensuite l’opinion des Européens sur les principaux objectifs de la construction européenne, tels qu’ils les perçoivent, mais également tels qu’ils les souhaitent. Enfin, on s’intéresse à l’opinion des Européens à l’égard du futur de l’Union européenne. Ces questions ont déjà été posées lors des précédentes enquêtes Eurobaromètre Standard, ce qui permet d’analyser les tendances de l’opinion. L’analyse générale ainsi que les analyses sociodémographiques se basent sur les résultats au niveau de la moyenne des 28 Etats membres. Cette moyenne est pondérée afin de refléter la population de chacun des Etats membres. Les moyennes pour les enquêtes précédentes représentent les résultats obtenus dans tous les Etats membres de l’Union européenne telle qu’elle était composée au moment où l’étude a été menée.
  • 7. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 5    La méthodologie utilisée est celle des sondages Eurobaromètre de la Direction générale Communication (Unité « Stratégie, actions de communication corporate et Eurobaromètre»)6 . Une note technique sur la manière de mener les interviews par les instituts du réseau de TNS opinion & social est annexée à ce rapport. Cette note indique également les intervalles de confiance7 , qui permettent d’évaluer la précision des résultats d’un sondage, en fonction de la taille de l’échantillon interrogé par rapport à la taille totale de la population étudiée. Les abréviations utilisées dans ce rapport et leurs correspondances sont les suivantes : ABRÉVIATIONS BE Belgique LV Lettonie BG Bulgarie LU Luxembourg CZ République tchèque HU Hongrie DK Danemark MT Malte DE Allemagne NL Pays-Bas EE Estonie AT Autriche EL Grèce PL Pologne ES Espagne PT Portugal FR France RO Roumanie HR Croatie SI Slovénie IE Irlande SK Slovaquie IT Italie FI Finlande CY République de Chypre* SE Suède LT Lituanie UK Royaume-Uni CY (tcc) Communauté chypriote turque UE28 Union européenne – moyenne pondérée pour les 28 Etats membres TR Turquie Zone euro BE, FR, IT, LU, DE, AT, ES, PT, IE, NL, FI, EL, EE, SI, CY, MT, SK, LV MK Ancienne République yougoslave de Macédoine ** Hors zone euro BG, CZ, DK, HR, HU, LT, PL, RO, SE, UK IS Islande ME Monténégro RS Serbie * Chypre dans son ensemble est l’un des 28 Etats membres de l’Union européenne. Toutefois, l’« acquis communautaire » est suspendu dans la partie du pays qui n’est pas contrôlée par le Gouvernement de la République de Chypre. Pour des raisons pratiques, seuls les entretiens réalisés dans la partie du pays contrôlée par le Gouvernement de la République de Chypre sont repris dans la catégorie « CY » et compris dans la moyenne de l’UE28. Les entretiens réalisés dans la partie du pays non contrôlée par le Gouvernement de la République de Chypre sont repris dans la catégorie « CY(tcc) » [tcc : communauté chypriote turque] ** Abréviation provisoire ne préjugeant pas de la nomenclature définitive de ce pays qui sera convenue après la conclusion de négociations actuellement en cours aux Nations unies * * * * * Nous tenons à remercier toutes les personnes interrogées à travers l’Europe qui ont pris le temps de participer à ce sondage. Sans leur participation active, cette enquête n’aurait pas été possible.                                                              6 http://ec.europa.eu/public_opinion/index_fr.htm 7 Les tableaux de résultats sont joints en annexe. Il convient de noter que le total des pourcentages indiqué dans les tableaux de ce rapport peut dépasser 100% dans les cas où les personnes interrogées avaient la possibilité de choisir plusieurs réponses à une question.
  • 8. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 6    I. LA VIE DANS L’UNION EUROPÉENNE Cette enquête Eurobaromètre Standard 81 du printemps 2014 mesure une amélioration de plusieurs indicateurs par rapport à l’Enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2013 (EB80) : - Si les jugements sur les questions économiques à l’échelle nationale ou européenne ainsi que sur l’emploi restent majoritairement négatifs, les opinions positives progressent ; - On enregistre également un recul important du pessimisme pour l’avenir, que l’on parle de la situation personnelle des Européens, mais aussi des projections économiques pour le pays et l’UE ; - Les questions économiques restent les plus préoccupantes à l’échelle personnelle, nationale et européenne, mais dans une intensité moindre que dans les précédentes vagues ; - La confiance accordée aux institutions nationales reste très minoritaire mais connaît elle aussi une légère amélioration. Au final, si on ne peut pas parler de vrai retour de l’optimisme, on enregistre tout de même une forme de décrispation des jugements et des perspectives des Européens.
  • 9. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 7    1. LES ASPECTS PERSONNELS 1.1. La situation actuelle personnelle des Européens - La satisfaction personnelle des Européens et leur optimisme pour l’avenir se renforcent - La satisfaction des Européens à l’égard de leur vie personnelle est nettement majoritaire et en hausse par rapport à l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2013 (EB80)8 : 80% se disent satisfaits de la vie qu’ils mènent, soit une hausse de cinq points de pourcentage. Près d’un quart des Européens se disent « très satisfaits » (24%, +4). Seuls deux Européens sur dix se disent « insatisfaits » (20%, -5). Ce niveau de satisfaction personnelle n’avait plus été atteint depuis l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2007 (EB68). La satisfaction personnelle est majoritaire dans 25 Etats membres (contre 23 à l’automne 2013). Elle est particulièrement forte au Danemark (98%, +1 point de pourcentage par rapport à l’automne 2013), en Suède (98%, +1), au Luxembourg (96%, +3), aux Pays-Bas (95%, +1) et en Finlande (95%, +1). L’insatisfaction l’emporte dans deux Etats membres : en Bulgarie (44% pour le total « satisfaits », +9 points de pourcentage contre 56% pour le total « pas satisfaits », -8) et en Grèce (43%, +5 contre 57%, -5). Les jugements sont à l’équilibre au Portugal, après une forte évolution positive (50%, +11 contre 50%, -11).
  • 10. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 8    La satisfaction personnelle a progressé dans une majorité de pays par rapport à l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2013 et plus particulièrement en Hongrie (62%, +13 points de pourcentage), à Chypre (82%, +13), en Italie (66%, +12 points) et au Portugal (50%, +11). L’écart entre la satisfaction la plus élevée (98% au Danemark et en Suède) et la satisfaction la plus en retrait (43% en Grèce) reste très important, mais se réduit donc sensiblement par rapport à l’automne 2013 (55 points de pourcentage, -7 points). Regroupements « Total ‘Satisfait(e)’ = Très satisfait(e) + Plutôt satisfait(e)» et « Total ‘Pas satisfait(e)’ = Plutôt pas satisfait(e) + Pas du tout satisfait(e) » Résultats détaillés                                                                                                                                                                                            8 D'une façon générale, êtes-vous très satisfait(e), plutôt satisfait(e), plutôt pas satisfait(e) ou pas du tout satisfait(e) de la vie que vous menez ?
  • 11. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 9    Dans les pays candidats : - La satisfaction est désormais majoritaire dans les cinq pays candidats, du fait d’une amélioration des jugements dans la plupart d’entre eux ; - Elle est particulièrement élevée en Islande (98%, sans changement) et dépasse désormais les 70% en Turquie (72%, +5 points de pourcentage) et dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (71%, +7) ; - La satisfaction personnelle devient majoritaire au Monténégro (62%, +18) et en Serbie (51%, +10). Invités à se projeter dans les douze prochains mois, les Européens témoignent d’un optimisme en hausse continue depuis l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2012 (EB78)9 : 27% des Européens pensent que les douze prochains mois seront « meilleurs » s’agissant de leur situation personnelle (+2 points de pourcentage par rapport à l’automne 2013, et +5 par rapport à l’automne 2012). L’opinion majoritaire reste que les douze prochains mois seront « sans changement » (59%, +2 par rapport à l’automne 2013). Le pessimisme recule sensiblement : 10% des Européens pensent que les douze prochains mois seront « moins bons » (-5).                                                              9 QA3a.1 : Quelles sont vos attentes pour les douze prochains mois : les douze prochains mois seront-ils meilleurs, moins bons ou sans changement, en ce qui concerne … ? La situation économique en (NOTRE PAYS)
  • 12. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 10    Les pays dans lesquels l’optimisme est le plus marqué sont la Suède (47% des personnes interrogées dans ce pays pensent que les douze prochains mois seront « meilleurs »), l’Irlande (41%) et le Royaume-Uni (41%). Le pessimisme reste nettement au-dessus de la moyenne en Grèce, malgré un recul sensible par rapport à l’automne 2013 (33% pensent que les douze prochains mois seront « moins bons », -9 points de pourcentage). L’optimisme pour les douze prochains mois progresse dans une majorité d’Etat membres et particulièrement à Chypre (24%, +13 points de pourcentage), en Irlande (41%, +10) et en Bulgarie (20%, +8). L’optimisme se situe au-dessus de la moyenne européenne dans les cinq pays candidats. Il est le plus marqué au Monténégro (52% des personnes interrogées pensent que les douze prochains mois seront meilleurs), devant l’Islande (49%). Viennent ensuite la Serbie (38%), l’ancienne République yougoslave de Macédoine (35%) et la Turquie (30%).
  • 13. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 11    L’indice d’optimisme pour les douze prochains mois10 est à +17 points, soit une hausse de sept points de pourcentage par rapport à l’automne 2013 et de 14 points par rapport à l’automne 2012. Il est désormais positif dans 26 Etats membres (contre 20 à l’automne 2013), avec les valeurs les plus importantes en Suède (+45), à Malte (+37) et au Royaume-Uni (+35). Malgré de sensibles améliorations, l’indice d’optimisme pour la vie personnelle reste en effet négatif au Portugal (-4, après une hausse de 17 points de pourcentage) et en Grèce (-13, +14 points de pourcentage). Les pays dans lesquels l’amélioration de l’indice d’optimisme est la plus spectaculaire sont Chypre (+35 points), l’Irlande (+17 points), le Portugal (+17 points), la Slovénie (+16 points), la Grèce (+14 points), la Bulgarie (+13 points), l’Italie (+13 points) et la République tchèque (+12 points).                                                              10 Différence entre la part de personnes interrogées qui donnent la réponse « meilleurs » et celle de réponses « moins bons ».
  • 14. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 12    En termes de catégories sociodémographiques, on note un certain nombre de différences. La satisfaction avec la vie menée est la plus importante chez les jeunes (91% des 15-24 ans, 92% des étudiants), ceux qui ont continué leurs études jusqu’à l’âge de 20 ans ou au-delà (87%), les cadres (93%) et ceux qui n’ont pratiquement jamais de problèmes pour payer leurs factures (90%). Les plus optimistes pour les douze mois à venir sont les jeunes (50% des 15-24 ans pensent que les douze prochains mois seront meilleurs) et les étudiants (48%), mais aussi les chômeurs (36%).
  • 15. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 13    Le tableau suivant fait apparaître les résultats par critères sociodémographiques dans l’ensemble de l’Union européenne (UE28) en moyenne, dans les six plus grands pays de l’UE, ainsi que dans quatre pays particulièrement touchés par la crise économique.
  • 16. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 14    1.2. L’évaluation de la situation professionnelle et financière - Les jugements et perspectives des Européens sur leur situation financière et professionnelle s’améliorent légèrement – 1.2.1. La situation financière du foyer La perception qu’ont les Européens de la situation financière de leur ménage s’améliore par rapport à l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 201311 : 66% la jugent « bonne », soit une hausse de trois points de pourcentage (contre 31% « mauvaise », -4 points). La satisfaction est majoritaire dans 22 Etats membres et dépasse les trois-quarts des personnes interrogées dans dix d’entre eux : le Danemark (91%), le Luxembourg (90%), la Suède (90%), la Finlande (88%), les Pays-Bas (85%), Malte (82%), la Belgique (79%), l’Allemagne (79%), le Royaume-Uni (79%) et l’Autriche (76%). Le sentiment que la situation financière de leur ménage est « mauvaise » l’emporte chez les personnes interrogées en Grèce (67%), en Bulgarie (57%), en Hongrie (57%), au Portugal (53%) et en Croatie (51%). Les avis sont à l’équilibre en Roumanie (50% « bonne » contre 50% « mauvaise »). Amenés à se projeter dans les douze prochains mois, les Européens sont moins pessimistes : une large majorité d’entre eux, plus forte encore qu’à l’automne 2013, estime que la situation financière de leur ménage restera « sans changement » (62%, +3 points de pourcentage) ; mais l’optimisme progresse également (21% des Européens interrogés pensent que les douze prochains mois seront « meilleurs », +2). La part d’Européens pensant que les douze prochains mois seront « moins bons » recule sensiblement (14%, -5). L’indice d’optimisme est particulièrement fort à Malte (+27) et en Suède (+26). Il est à l’inverse nettement négatif en Grèce (-24), qui fait partie des quatre Etats membres ayant un indice négatif avec le Portugal (-9), la République tchèque (-4) et la Croatie (-3). Comme à l’automne 2013, l’indice d’optimisme s’est pourtant amélioré dans une majorité de pays (22 au total, contre 18 à l’automne 2013), et principalement à Chypre (+47 points), en Slovénie (+22 points), au Portugal (+21 points) et en Italie (+21 points).                                                              11 QA3a.3 : Quelles sont vos attentes pour les douze prochains mois : les douze prochains mois seront-ils meilleurs, moins bons ou sans changement, en ce qui concerne … ?
  • 17. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 15    L’indice d’optimisme est positif dans l’ensemble des pays candidats et particulièrement fort au Monténégro (+42) où il a sensiblement progressé par rapport à l’automne 2013 (+15 points). L’indice d’optimisme s’est aussi fortement amélioré en Serbie (+14 points à +21), mais également, à un degré moindre, dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (+6 points à +11), en Islande (+4 points à +27) et en Turquie (+4 points à +4).
  • 18. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 16    1.2.2. La situation professionnelle La satisfaction des Européens à l’égard de leur situation professionnelle12 reste légèrement moins marquée que celle à l’égard de la situation financière de leur ménage mais progresse elle aussi : 56% jugent leur situation professionnelle « bonne » (+2 points de pourcentage par rapport à l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2013, contre 26% « mauvaise », -3). L’optimisme pour l’avenir se renforce légèrement : une majorité continue de penser que les douze prochains mois seront sans changement (60%, -2 points de pourcentage par rapport à l’automne 2013), et c’est désormais un Européen sur cinq qui pense que les douze prochains mois seront meilleurs s’agissant de leur situation professionnelle (20%, +2). Le pessimisme recule sous la barre symbolique des 10% (7%, -3). La satisfaction à l’égard de leur situation professionnelle est majoritaire dans un nombre croissant d’Etats membres (23 pour 20 l’automne 2013). Elle est particulièrement élevée au Danemark (85%), en Suède (81%), en Autriche (76%) et au Luxembourg (75%). Elle est la plus faible en Grèce (30%), en Hongrie (32%) et en Roumanie (32%). La satisfaction professionnelle progresse sensiblement à Chypre (40%, +13), au Portugal (45%, +10), en Bulgarie (42%, +9), en Irlande (60%, +9) et en Grèce (30%, +8).                                                              12 QA2a: Comment jugez-vous la situation actuelle de chacun des domaines suivants ? Votre situation professionnelle/La situation financière de votre ménage
  • 19. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 17    Dans les pays candidats, les situations sont très contrastées : - La satisfaction professionnelle l’emporte nettement en Islande (81%, stable) et dans une moindre mesure en Turquie (56%, +7 points de pourcentage) ; - Les avis sont partagés au Monténégro (33% contre 32% « pas satisfaits », et 35% de « ne sait pas ») et dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (45% contre 46%). La satisfaction est minoritaire en Serbie (25% contre 35%) où ce sont les personnes qui ne se prononcent pas qui sont majoritaires (40%). L’indice d’optimisme pour la situation professionnelle est majoritaire dans 24 Etats membres (contre 21 à l’automne 2013). Il est en hausse dans une grande majorité de pays et plus fortement à Chypre (+20 points par rapport à l’automne 2013), en Italie (+15), au Portugal (+13), en Slovénie (+12 points), en Grèce (+11 points) et en Irlande (+10 points). Cet indice est en baisse dans cinq pays, le plus fortement en Estonie (-4), au Luxembourg (-4) et en Autriche (-4).
  • 20. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 18    L’indice d’optimisme est positif dans l’ensemble des pays candidats et s’est sensiblement amélioré en Turquie (+14 points à +6) et au Monténégro (+12 points à +27). La satisfaction à l’égard de la situation financière et professionnelle varie en fonction des catégories sociodémographiques : elle est plus marquée chez les Européens ayant étudié le plus longtemps (jusqu’à l’âge de 20 ans et plus tard), les cadres et ceux disant se situer dans le haut de l’échelle sociale. Comme c’était le cas dans les enquêtes précédentes, les jeunes, les étudiants et les chômeurs sont ceux qui envisagent le plus une amélioration de leur situation financière et de leur situation professionnelle dans les douze mois à venir.
  • 21. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 19    1.3. Les préoccupations des Européens - La hausse des prix reste la principale préoccupation personnelle des Européens, mais elle décroît fortement - La hiérarchie des problèmes auxquels les Européens se disent personnellement confrontés n’apparaît pas profondément modifiée par rapport à l’automne 2013 mais connaît quelques évolutions13 . La hausse des prix reste la principale préoccupation personnelle des Européens. Elle est pourtant nettement moins citée qu’à l’automne 2013 (32%, -8 points de pourcentage). Le chômage reste lui fortement cité (21%, +1), devant les impôts (17%, sans changement) et la situation financière du foyer (16%, =). La situation économique du pays, si elle reste dans les principales préoccupations personnelles des Européens, est un peu moins citée qu’à l’automne 2013 : avec 15% (-2), cet item est désormais au même niveau que le système de santé et de sécurité sociale (15%, =), mais aussi que les retraites, qui elles progressent dans les sujets d’inquiétude des Européens (15%, +2). Le système éducatif est cité dans des proportions similaires à l’automne 2013 (10%, =), devant les questions d’environnement, de climat et d’énergie (7%, +1) et le logement (6%, =). Viennent ensuite l’insécurité (5%, =), l’immigration (4%, +1) et très en retrait le terrorisme (1%, =). Enfin, la proportion de personnes interrogées qui répondent spontanément ne faire face à aucun problème augmente légèrement (7%, +2).                                                              13 QA5a : Et personnellement, quels sont les deux problèmes les plus importants auxquels vous faites face actuellement ?
  • 22. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 20   
  • 23. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 21    Les écarts de réponses entre les personnes interrogées dans les pays de la zone euro et hors zone euro existent mais se sont réduits par rapport à l’automne 2013 : - La hausse des prix arrive en tête des inquiétudes personnelles dans des proportions similaires (32%, -7 points de pourcentage dans les pays de la zone euro, et 33%, -10 hors zone euro) ; - Le chômage fait partie du trio de tête des sujets d’inquiétude dans les deux cas (21%, sans changement dans la zone euro, et 19%, +1 hors zone euro) ; - Les personnes interrogées dans les pays de la zone euro se disent cependant plus préoccupées par les impôts (22%, =) et par la situation économique du pays (16%, -2), quand celles interrogées dans les pays hors zone euro citent davantage le système de santé et de sécurité sociale (18%, -1) et les retraites (16%, +2). Cinq items les plus cités dans la zone euro et hors zone euro La hausse des prix arrive en tête des préoccupations personnelles dans 19 Etats membres. Elle reste très fortement citée en Lituanie (56%, -4 points de pourcentage), au Portugal (47%, sans changement), en République tchèque (45%, -12), en Estonie (45%, -12) et en Roumanie (45%, -5). Le sujet est à l’inverse beaucoup moins cité en Suède (3%, =), au Danemark (15%, -3) et aux Pays-Bas (16%, -6). L’inquiétude pour la hausse des prix enregistre de nets reculs dans plusieurs Etats membres : en Pologne (30%, -21 points de pourcentage), en Slovaquie (41%, -19), en Autriche (35%, -19), à Malte (26%, -15), en Hongrie (36%, -14), en Italie (29%, -12), en Estonie (45%, -12) et en République tchèque (45%, -12). Le chômage arrive en tête des inquiétudes dans deux Etats membres : l’Espagne (40%, +1 point de pourcentage) et la Slovénie (23%, sans changement). Le sujet est également cité par plus d’un quart des personnes interrogées à Chypre (36%, -2), en Italie (34%, +9), au Portugal (29%, =), en Grèce (28%, -2), en Croatie (28%, -2), en Pologne (27%, +5) et en Hongrie (26%, +2).
  • 24. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 22    Il progresse sensiblement par rapport à l’automne 2013 en Italie (34%, +9 points). A l’inverse, cette préoccupation recule fortement en Irlande (25%, -8). Les impôts arrivent en tête des sujets de préoccupation personnels en Italie (40%, +2 points de pourcentage) et en Grèce (33%, -3). Ils sont bien moins cités qu’à l’automne 2013 en France (21%, -9) et en Lituanie (30%, -7). La situation financière du foyer est la préoccupation principale à Chypre (40%, -3 points de pourcentage), où la situation économique du pays est également fortement citée (35%, +4). Cette dernière arrive en tête en Bulgarie (28%, sans changement), à égalité avec la hausse des prix (28%, -7). Le système de santé et de sécurité sociale arrive en tête des inquiétudes personnelles dans quatre Etats membres : la Finlande (37%, -2 points de pourcentage), la Suède (37%, -6), les Pays-Bas (35%, +5) et le Danemark (17%, sans changement). Mais le sujet progresse également dans les sujets d’inquiétude en Grèce (18%, +7) et en Slovénie (17%, +7). Les retraites sont plus fortement citées que la moyenne en Estonie (20%, +2 points de pourcentage), en Slovénie (19%, +2), mais aussi en Lettonie (19%, +9) et en Roumanie (19%, +5) où le sujet a fortement progressé dans les inquiétudes par rapport à l’automne 2013. La Suède continue de se démarquer par une préoccupation beaucoup plus marquée que la moyenne pour les questions d’environnement, de climat et d’énergie (31%, +7 points de pourcentage) et d’éducation (27%, -8). Le logement reste plus cité que la moyenne au Luxembourg (16%, -2 points de pourcentage) et l’insécurité en Hongrie (12%, +6). L’immigration est citée par deux personnes sur dix à Malte (20%, +6 points de pourcentage).
  • 25. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 23    Dans les pays candidats : - Le chômage arrive en tête des sujets de préoccupations personnels dans quatre pays : l’ancienne République yougoslave de Macédoine (44%, -2 points de pourcentage), la Turquie (41%, +4), le Monténégro (39%, +10) et la Serbie (35%, +3) ; - En Islande, c’est la hausse des prix qui arrive en tête des inquiétudes (35%, -3 points de pourcentage), mais les systèmes de santé (28%, sans changement) et d’éducation (23%, +6) sont aussi fortement cités ; - En Turquie, le terrorisme occupe la deuxième place des sujets d’inquiétude personnelle après le chômage (23%, +5 points de pourcentage). Maximum deux réponses possibles
  • 26. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 24    Maximum deux réponses possibles L’analyse par critères sociodémographiques laisse apparaître quelques différences de réponses selon la catégorie d’appartenance : - Les jeunes se disent avant tout préoccupés par le système éducatif (28%) et sont plus inquiets que la moyenne par le chômage (25%) ; - La hausse des prix préoccupe plus que la moyenne les Européens ayant arrêté leurs études à 15 ans ou plus tôt (35% pour 29% des Européens ayant continué leurs études jusqu’à 20 ans ou plus tard) et disant se situer dans le bas de l’échelle sociale (36%) ; - Les cadres se disent plus préoccupés que la moyenne par les impôts (21%) et le système éducatif (18%) et beaucoup moins par le chômage (8%). Les indépendants citent fortement les impôts (33%) et la hausse des prix (31%). Le chômage arrive logiquement très en tête des préoccupations personnelles pour les chômeurs (75%). Les retraités citent plus que la moyenne les retraites (33%) et le système de santé (25%).
  • 27. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014   25    Les tableaux suivants font apparaître les résultats par critères sociodémographiques dans l’ensemble de l’Union européenne (UE28) en moyenne, dans les six plus grands pays de l’UE, ainsi que dans quatre pays particulièrement touchés par la crise économique.
  • 28. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014   26    2. LES ASPECTS ÉCONOMIQUES 2.1. L’évaluation de la situation économique actuelle 2.1.1. La situation nationale et européenne - Les jugements sur la situation économique et de l’emploi s’améliorent même s’ils restent globalement négatifs - Une large majorité d’Européens porte un regard négatif sur la situation économique de leur pays et de celle de l’Union européenne14 . Cependant les opinions positives continuent de s’améliorer. La situation de l’économie nationale est désormais jugée « bonne » par plus d’un tiers des Européens interrogés (34%, soit +3 points de pourcentage par rapport à l’automne 2013, et +8 points par rapport au printemps 2013). Il s’agit du niveau d’opinions positives le plus haut enregistré sur cet indicateur depuis l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2007 (EB68). Les jugements négatifs restent cependant majoritaires malgré un nouveau recul (63%, -5 et -9 par rapport au printemps). Les jugements portés sur la situation économique de l’Union européenne restent plus sévères qu’à l’échelle nationale mais s’améliorent eux aussi : 31% des Européens interrogés jugent « bonne » la situation économique de l’UE, soit une hausse de trois points de pourcentage par rapport à l’automne 2013 et de dix points par rapport au printemps 2013. Les jugements négatifs restent majoritaires mais reculent sensiblement (56%, -9 et -16 par rapport au printemps 2013).                                                              14 QA2a : Comment jugez-vous la situation actuelle de chacun des domaines suivants ? La situation de l’économie (NATIONALITE) / La situation de l’économie européenne
  • 29. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 27    Dans l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2013 (EB80), les jugements portés sur la situation économique nationale étaient plus positifs dans les pays hors zone euro que dans ceux de la zone euro. La tendance se confirme et se renforce : 38% des personnes interrogées dans les pays hors zone euro (+5 points de pourcentage) jugent positivement leur situation économique, pour 32% (+2) de celles de la zone euro. L’écart est plus important quand il s’agit d’évaluer la situation économique de l’Union européenne (38%, +2 dans les pays hors zone euro, pour 27%, +4 dans la zone euro). La perception de la situation économique nationale varie toujours fortement d’un pays à l’autre : 79 points de pourcentage séparent l’Allemagne, pays où l’appréciation de la situation économique est plus positive (83%), du Portugal, de la Grèce et de l’Espagne, où elle reste très mauvaise (4% dans les trois pays). Cet écart s’est légèrement réduit depuis l’automne 2013, où il était de 83 points.
  • 30. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 28    En termes d’évolutions, les opinions sur la situation économique nationale se sont améliorées dans 19 Etats membres, le plus fortement aux Pays-Bas (60%, +20 points de pourcentage), en République tchèque (26%, +11) et en Lituanie (37%, +10). A l’inverse, les personnes interrogées en Finlande se distinguent, avec une forte baisse de la proportion de réponses « bonnes » (36%, -11, après une chute de 6 points entre le printemps et l’automne 2013).
  • 31. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 29    2.1.2. La situation de l’emploi Les jugements portés par les Européens sur la situation de l’emploi dans leur pays restent très majoritairement négatifs, mais s’améliorent légèrement, poursuivant ainsi la tendance amorcée à l’automne 201315 : 74% jugent la situation « mauvaise » (soit -4 points de pourcentage par rapport à l’automne 2013, et -6 par rapport au printemps 2013). Près d’un quart des Européens jugent désormais la situation de l’emploi à l’échelle nationale « bonne » (23%, +3 et +4 par rapport au printemps 2013). Plus d’un tiers des Européens continuent cependant de qualifier la situation de l’emploi de « très mauvaise » (37%, -2). Une majorité de personnes interrogée juge « bonne » la situation de l’emploi à l’échelle nationale dans quatre Etats membres, les mêmes que dans l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2013 (EB80) : l’Allemagne (67%), le Danemark (60%), le Luxembourg (53%) et Malte (53%). Les opinions négatives l’emportent dans tous les autres pays de l’UE et dépassent même les 90% dans onze d’entre eux : la Grèce (98%), l’Espagne (98%), la Croatie (97%), le Portugal (97%), la Bulgarie (95%), la Slovénie (95%), la France (94%), la Slovaquie (94%), l’Italie (93%), Chypre (92%) et la Roumanie (91%).                                                              15 QA2a : Comment jugez-vous la situation actuelle de chacun des domaines suivants ? La situation de l’emploi en (NOTRE PAYS)
  • 32. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 30    Dans les évolutions marquantes par rapport à l’automne 2013 on note une amélioration des jugements dans deux pays où ils étaient déjà majoritairement positifs - le Danemark (60%, +8 points de pourcentage) et l’Allemagne (67%, +7) - mais aussi au Royaume-Uni (33%, +7). A l’inverse les opinions positives se dégradent en Suède (38%, -6) et en Belgique (26%, -6). Dans les pays candidats, l’Islande reste le seul pays dans lequel une majorité de personnes interrogée juge positivement la situation de l’emploi (65%), avec une nette amélioration par rapport à l’automne 2013 (+13 points de pourcentage). S’ils restent très majoritairement négatifs, les jugements s’améliorent également dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (25%, +11, contre 72%, -12). L’évaluation de la situation de l’emploi est un peu meilleure chez les hommes (26%) que chez les femmes (21%), mais elle varie peu selon l’âge des interviewés. Les différences sont plus nettes selon la catégorie socioprofessionnelle : les cadres sont plus positifs que la moyenne (39%, pour 23% des indépendants, 26% des employés et 23% des ouvriers). Les chômeurs sont particulièrement sévères (91% qualifient la situation de « mauvaise »).
  • 33. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 31    2.2. Les attentes pour les douze prochains mois - Une forte baisse du pessimisme pour l’évolution de la situation économique comme pour celle de l’emploi - 2.2.1. La situation nationale et européenne Amenés à se projeter dans les douze prochains mois, les Européens se montrent un peu plus optimistes quant à l’évolution de la situation économique de leur pays et de l’Union européenne16 . S’agissant de la situation économique de leur pays, près d’un quart des Européens interrogées pensent que les douze prochains mois seront « meilleurs » (24%), une proportion en hausse de trois points de pourcentage par rapport à l’automne 2013 (EB80) et de six points au total par rapport au printemps 2013 (EB79). Mais surtout, cet optimisme dépasse désormais le pessimisme qui enregistre un recul assez net (23% anticipent une dégradation de la situation, -7). Une analyse sur le plus long terme révèle que c’est la première fois que la proportion d’optimistes l’emporte sur celles des pessimistes depuis l’enquête Eurobaromètre Standard du printemps 2007 (EB67) en ce qui concerne les attentes concernant la situation économique nationale. Le mouvement est identique sur les projections pour l’Union européenne : l’optimisme (24%, +3) l’emporte désormais sur le pessimisme (18%, -9), pour la première fois depuis l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2009 (EB72). Plus de quatre Européens sur dix pensent que les douze prochains mois seront « sans changement » s’agissant de la situation économique de leur pays (47%, +2) ou de celle de l’UE (42%, -1) : dans les deux cas, cela reste l’opinion majoritaire. S’agissant de la situation économique de l’UE, la part de personnes interrogées répondant « ne sait pas » progresse sensiblement par rapport à l’automne 2013 (16%, +7).                                                              16 QA3a : Quelles sont vos attentes pour les douze prochains mois : les douze prochains mois seront-ils meilleurs, moins bons ou sans changement, en ce qui concerne … ? La situation économique en (NOTRE PAYS) / La situation économique dans l’UE
  • 34. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 32    L’optimisme pour la situation économique du pays l’emporte sur le pessimisme dans douze Etats membres. Il est particulièrement marqué au Danemark (53%, +9 points de pourcentage par rapport à l’automne 2013), aux Pays-Bas (52%, +10), à Malte (46%, +4), en Irlande (43%, +15) et au Royaume-Uni (40%, +7). Dans ces cinq pays, l’optimisme est l’opinion majoritaire, alors que ce n’était le cas qu’à Malte et aux Pays-Bas à l’automne 2013. L’optimisme progresse dans une majorité d’Etats membres par rapport à l’automne 2013 et de dix points ou plus dans cinq d’entre eux : Chypre (26%, +19 points de pourcentage), l’Irlande (43%, +15), l’Espagne (30%, +10), les Pays-Bas (52%, +10) et la Slovénie (22%, +10). Le pessimisme pour les douze mois à venir l’emporte très nettement en Grèce (49% pensent qu’ils seront « moins bons, -14 points de pourcentage) et en Croatie (42%, sans changement). Il recule de manière spectaculaire à Chypre (36%, -36). L’Autriche est le seul pays dans lequel le pessimisme progresse sensiblement par rapport à l’automne 2013 (30%, +9 points de pourcentage, contre 19% d’optimistes, -8). Dans les pays candidats : - L’optimisme l’emporte sur le pessimisme en Islande où il progresse sensiblement (43%, +16 points de pourcentage), au Monténégro (41%, +9) et en Serbie (33%, +11) ; - Le pessimisme l’emporte légèrement sur l’optimisme en Turquie (30% anticipent une dégradation, -6 contre 25% une amélioration, sans changement) et dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (29%, -8 contre 27%, +4).
  • 35. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 33   
  • 36. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 34    S’agissant des pronostics pour la situation économique de l’Union européenne, on retrouve dans les pays les plus optimistes le Danemark (37% pensent que les douze prochains mois seront « meilleurs », +5 points de pourcentage depuis l’automne 2013), Malte (36%, +5) et les Pays-Bas (35%, +1), même si les projections positives sont un peu moins marquées que pour l’échelle nationale. L’optimisme l’emporte sur le pessimisme dans 19 pays. Font exception la Belgique, la République tchèque, l’Allemagne, la Grèce, la France, le Luxembourg, l’Autriche et le Portugal, mais aussi Chypre où optimisme et pessimisme sont à égalité (à 21%). En termes d’évolutions, on mesure des reculs parfois spectaculaires du pessimisme par rapport à l’automne 2013, comme au Portugal (21% pensent que la situation économique de l’UE se dégradera dans les douze prochains mois, -22 points de pourcentage), à Chypre (21%, -22), en Italie (19%, -18), en Grèce (29%, -16) ou en Irlande (11%, -11). Pour autant il n’y a qu’à Chypre que cette évolution se traduit par une forte montée de l’optimisme (21%, +14). L’optimisme l’emporte sur le pessimisme s’agissant de la situation économique de l’UE dans l’ensemble des pays candidats. C’est surtout le cas au Monténégro (44%, +6 contre 9% de pessimistes, -9) et en Serbie où il a fortement progressé (37%, +13 points de pourcentage, contre 8%, -13).
  • 37. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 35    L’analyse par catégories sociodémographiques montre que les jeunes sont les plus optimistes, tant au niveau de l’économie nationale (29% des 15-24 ans pensent que les douze prochains mois seront meilleurs contre 22% chez les 55 ans et plus), qu’au niveau de l’économie de l’Union européenne (29% contre 20%). Les étudiants sont d’ailleurs les plus optimistes quant à la situation de l’économie nationale (30%), juste après les indépendants (31%). Et ils sont dans le trio de tête en ce qui concerne leurs attentes par rapport à l’évolution de la situation économique de l’Union européenne : les indépendants sont les plus optimistes (32%, +6), suivis des cadres (30%, +3) et des étudiants dont l’optimisme progresse (29% contre 25% en automne 2013). L’optimisme est plus marqué chez les Européens disant n’avoir jamais ou pratiquement jamais de difficultés à payer leurs factures (27% contre 17% chez les personnes ayant la plupart du temps des difficultés à payer leurs factures) et chez les Européens se positionnant eux-mêmes en haut de l’échelle sociale (32% contre 18% de ceux se positionnant en bas de l’échelle sociale).
  • 38. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 36    Le tableau suivant fait apparaître les résultats par critères sociodémographiques dans l’ensemble de l’Union européenne (UE28) en moyenne, dans les six plus grands pays de l’UE, ainsi que dans quatre pays particulièrement touchés par la crise économique.
  • 39. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 37    2.2.2. La situation de l’emploi Les attentes des Européens à l’égard de l’évolution de la situation de l’emploi s’améliorent elles aussi légèrement17 : près d’un quart des personnes interrogées pensent que les douze prochains mois seront « meilleurs » (24%, +4 points de pourcentage par rapport à l’EB 80 de l’automne 2013, et +7 par rapport au printemps 2013). Le pessimisme reste légèrement supérieur mais recule sensiblement (26%, -9 par rapport à l’automne 2013, et -13 par rapport au printemps 2013). Le sentiment que la situation de l’emploi national va rester inchangée reste majoritaire (44%, +3). Les pays dans lesquels l’optimisme pour l’emploi est le plus marqué, avec souvent des améliorations sensibles par rapport à l’automne 2013, sont le Danemark (60%, +13 points de pourcentage), l’Irlande (46%, +17), Malte (44%, +5) et les Pays- Bas (43%, +10). Les autres Etats membres dans lesquels l’optimisme se renforce sensiblement sont Chypre (21%, +16) et l’Espagne (32%, +12). L’Autriche se distingue à nouveau, en étant le seul pays dans lequel le pessimisme pour la situation de l’emploi progresse fortement par rapport à l’automne 2013 (37%, +11). Dans les pays candidats, l’optimisme pour l’emploi remonte fortement en Islande après avoir chuté à l’automne 2013 (46%, +10) et progresse aussi sensiblement en Serbie (28%, +10), au Monténégro (38%, +9) et dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (28%, +6). En revanche, il reste inchangé, au niveau de la moyenne européenne en Turquie (24%, sans changement).                                                              17 QA3a.4 : Quelles sont vos attentes pour les douze prochains mois : les douze prochains mois seront-ils meilleurs, moins bons ou sans changement, en ce qui concerne … ? La situation de l’emploi en (NOTRE PAYS)
  • 40. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 38    2.3. Les principales préoccupations au niveau national - Le chômage toujours en tête des préoccupations nationales ; l’inquiétude à l’égard de l’immigration continue de progresser - La hiérarchie des préoccupations des Européens pour leur pays n’apparaît pas profondément modifiée par rapport à l’automne 2013, mais certaines tendances sont à souligner18 . Ainsi, le chômage arrive toujours en tête des inquiétudes des Européens pour leur pays, malgré un léger tassement (48%, -1 point de pourcentage). La situation économique du pays occupe toujours le deuxième rang des inquiétudes, mais apparaît de moins en moins citée (29%, -4 par rapport à l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2013, mais surtout -13 par rapport à l’automne 2011 (EB76), où c’était la première préoccupation nationale des Européens). Le recul continu de l’inquiétude touche aussi à la hausse des prix (16%, -4 et -11 par rapport au printemps 2011, EB75). Tout en restant en tête des préoccupations des Européens au niveau national, les thématiques économiques continuent donc de reculer. Une autre tendance se confirme cependant : la montée de l’inquiétude des Européens pour l’immigration, qui arrive désormais au 4ème rang des sujets de préoccupation nationaux (15%, +3 par rapport à l’automne 2013 et +8 par rapport à l’automne 2011), et pourrait même intégrer le trio de tête des préoccupations nationales si le même phénomène (hausse de la préoccupation à l’égard de l’immigration, et baisse de celle sur la hausse des prix) se confirme dans la prochaine enquête. Le système de santé et de sécurité sociale est lui aussi légèrement plus cité qu’à l’automne 2013 (14%, +2), passant devant « la dette publique » (13%, -1). Dans des proportions plutôt stables viennent ensuite l’insécurité (12%, +1), les impôts (11%, sans changement) et les retraites (11%, +1). Sous la barre des 10% de citations on trouve le système éducatif (9%, +1), le logement (5%, =) et les questions d’environnement, de climat et d’énergie (5%, =). Le terrorisme reste en retrait dans les inquiétudes (2%, =).                                                              18 QA4a: A votre avis, quels sont les deux problèmes les plus importants auxquels doit faire face (NOTRE PAYS) actuellement ?
  • 41. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 39    C’est donc l’ensemble des thèmes sociaux et de société qui progressent ou restent stables. Maximum deux réponses possibles Les questions économiques arrivent en tête des préoccupations dans les pays de la zone euro comme hors de la zone euro (chômage et situation économique notamment). On note cependant que l’immigration progresse dans les inquiétudes et qu’elle est un peu plus citée dans les pays hors zone euro (19%, +4 points de pourcentage, au troisième rang à égalité avec la hausse des prix) que dans la zone euro (13%, +3, au cinquième rang). Cinq items les plus cités dans la zone euro et hors zone euro
  • 42. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 40    Cinq items les plus cités L’analyse par pays montre que s’ils reculent, les thèmes économiques continuent de dominer les inquiétudes nationales dans une large majorité des pays. Ainsi, le chômage arrive en tête des sujets de préoccupation nationaux dans 23 Etats membres. C’est en Espagne que le chômage est le plus fortement cité (79%, +5 points de pourcentage), mais il est aussi jugé très préoccupant à Chypre (75%, -2), au Portugal (70%, -1) et en Croatie (70%, -4). L’inquiétude pour le chômage connaît d’importants reculs en Irlande (52%, -13 points de pourcentage), en Lettonie (36%, -12) et au Danemark (35%, -10). Elle progresse à l’inverse en Slovénie (61%, +11). La situation économique arrive en tête à la fois à Chypre (75%, +1 point de pourcentage, à égalité avec le chômage), mais aussi en Roumanie (36%, -5). En Estonie, c’est l’inquiétude pour la hausse des prix qui domine (40%, -10). En Allemagne, c’est la dette publique (24%, +1). L’immigration est le premier sujet de préoccupation à l’échelle nationale à Malte (64%, +1 point de pourcentage), mais aussi désormais au Royaume-Uni où elle passe devant le chômage (41%, +8). L’inquiétude pour l’immigration progresse aussi sensiblement en Italie (16%, +8). Elle gagne également six points en Allemagne (22%) et aux Pays-Bas (10%). L’immigration recule à l’inverse fortement dans les sujets de préoccupation en Bulgarie (7%, -16).
  • 43. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 41    On note par ailleurs que : - Les impôts sont fortement cités en Italie (25%, -2 points de pourcentage, au troisième rang) et les retraites en Allemagne (21%, +2) ; - L’insécurité reste fortement citée en Croatie (25%, sans changement, au troisième rang) ; - Le Luxembourg continue de se démarquer avec une préoccupation très au-dessus de la moyenne pour le logement (35%, -3 points de pourcentage, au deuxième rang) ; - En Suède, le système éducatif (37%, +6 points de pourcentage, au deuxième rang) et les questions environnementales (26%, +5, au quatrième rang) font partie des principales préoccupations nationales. Dans les pays candidats : - Le chômage arrive en tête des préoccupations nationales dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (65%, +1 point de pourcentage), au Monténégro (64%, +16), en Serbie (62%, +7) et en Turquie (51%, +8). Il est bien plus cité qu’à l’automne 2013 au Monténégro (64%, +16), en Turquie (51%, +8) et en Serbie (62%, +7) ; - En Islande, c’est le système de santé et de sécurité sociale qui préoccupe le plus (45%, -14 points de pourcentage) ; - On constate également que la préoccupation pour le terrorisme reste forte en Turquie (41%, +5, points de pourcentage, au deuxième rang).
  • 44. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014   42    Maximum deux réponses possibles
  • 45. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014   43    Maximum deux réponses possibles
  • 46. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014   44    2.4. Les principales préoccupations au niveau européen - Les questions économiques continuent de dominer à l’échelle européenne, tandis que la préoccupation pour l’immigration progresse - Les tendances mesurées sur les préoccupations nationales se confirment à l’échelle européenne : les questions économiques restent les plus préoccupantes, mais celles-ci enregistrent de nouveaux reculs19 . La situation économique reste le principal sujet auquel l’Union européenne doit faire face selon les Européens, mais avec un niveau de citations en baisse sensible par rapport à l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2013 (39%, -6 points de pourcentage, et-20 points par rapport à l’automne 2011). Le chômage reste au deuxième rang des inquiétudes malgré un léger recul des citations par rapport à l’automne 2013 (34%, -2). Un quart des Européens continuent par ailleurs de citer l’état des finances publiques des Etats membres (25%, -1, soit -9 par rapport au printemps 2012). Plus en retrait, on trouve également la hausse des prix (10%, -2). La montée de la préoccupation à l’égard de l’immigration, déjà observée dans les enquêtes précédentes, se confirme : cet item est cité par plus d’un cinquième des Européens (21%, soit une hausse de +5 points par rapport à l’automne 2013 et de +12 par rapport à l’automne 2011). On retrouve donc un niveau de préoccupation similaire à celui observé au printemps 2011 (20%), avant que l’attention des Européens ne se concentre sur les questions économiques. L’influence de l’UE dans le monde arrive au sixième rang des préoccupations à l’échelle européenne, avec une légère hausse des citations (8%, +2). Viennent ensuite dans des proportions assez similaires et stables : l’insécurité (7%, -1) et le terrorisme (6%, sans changement) ; l’approvisionnement en énergie (6%, +2), le changement climatique (5%, +1) et l’environnement (5%, +1) ; et enfin les impôts (5%, -2), devant les retraites (3%, -1).                                                              19 QA6 : A votre avis, quels sont les deux problèmes les plus importants auxquels doit faire face l’UE actuellement ?
  • 47. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 45    Maximum deux réponses possibles La situation économique et le chômage arrivent en tête des sujets de préoccupation pour l’UE dans les pays membres et non membres de la zone euro, même si personnes interrogées dans les premiers citent les deux sujets bien plus fortement (42% pour la situation économique pour 31% dans les pays hors zone euro, et 38% pour le chômage pour 26% hors zone euro). Les personnes interrogées dans les pays de la zone euro citent ensuite l’état des finances publiques des Etats membres (28%) quand celles interrogées dans les pays hors zone euro placent l’immigration au troisième rang de leurs inquiétudes (22%).
  • 48. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 46   
  • 49. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 47    Cinq items les plus mentionnés La situation économique arrive en tête des problèmes identifiés pour l’Union européenne dans 21 Etats membres, dont trois dans lesquels le chômage est jugé tout aussi préoccupant (à Chypre, 54%, -3 points de pourcentage ; au Danemark, 42%, -11 ; et en Pologne, 26%, -10). Le chômage arrive lui en tête des préoccupations à l’échelle européenne dans trois Etats membres (l’Italie, 53%, +4 ; le Luxembourg, 48%, sans changement ; et le Portugal, 47%, -1). Les deux sujets ont tendance à être moins cités qu’à l’automne 2013 dans une grande majorité d’Etats membres. L’état des finances publiques des Etats membres est identifié comme le principal problème auquel l’UE doit faire face en Allemagne (42%, -1 points de pourcentage), en Autriche (35%, -13) et en République tchèque (30%, -7). L’immigration arrive en tête des sujets de préoccupation (comme à l’échelle nationale) à Malte, avec une hausse sensible des citations par rapport à l’automne 2013 (55%, +15 points de pourcentage). Mais le sujet progresse aussi sensiblement aux Pays-Bas (27%, +15), en Italie (25%, +9), en Hongrie (19%, +9), en République tchèque (21%, +8), et en Lituanie (21%, +7).
  • 50. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 48    D’autres particularités nationales sont également à souligner : - L’influence de l’UE dans le monde est plus citée que la moyenne comme un sujet de préoccupation en Estonie (16%, +8 points de pourcentage) et aux Pays- Bas (15%, +4) ; - L’insécurité est davantage citée en Belgique (16%, +5 points de pourcentage) et en Roumanie (16%, -3) parmi les problèmes auxquels l’UE doit faire face ; - Le terrorisme préoccupe aussi en Belgique (11%, +4 points de pourcentage) et en République tchèque (11%, +3) ; - L’approvisionnement en énergie est un sujet de préoccupation plus marqué que la moyenne en Pologne (11%, +8 points de pourcentage), en Estonie (11%, +6) et en Lituanie (11%, +5) et; - Les impôts sont davantage cités en Italie (16%, -5 points de pourcentage) ; - C’est en Suède que l’on trouve la plus grande attention à l’environnement (25%, +7 points de pourcentage) et au changement climatique (25%, +4). Maximum deux réponses possibles
  • 51. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 49    Maximum deux réponses possible L’analyse comparée des principales préoccupations des Européens sur les plans personnel, national et à l’échelle de l’Europe, révèle un certain nombre d’enseignements : - La hausse des prix, parce qu’elle touche directement les individus, est très fortement citée parmi les sujets de préoccupation au niveau personnel (32%), plus qu’à l’échelle nationale (16%) ou européenne (10%). Il en va de même des impôts (17%/11%/5%) ; - Le phénomène est inverse s’agissant de la situation économique qui est jugée plus préoccupante à l’échelle européenne (39%), et nationale (29%) qu’individuelle (15%) ; - Le chômage, très présent dans les inquiétudes quelle que soit l’échelle abordée, est tout de même jugé plus inquiétant pour le pays (48%), que lorsqu’on se projette au niveau de l’UE (34%), ou à titre individuel (21%) ;
  • 52. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 50    - De manière transversale, les sujets économiques continuent d’être jugés les plus préoccupants et devancent nettement les thématiques sociales et environnementales. Ils enregistrent cependant des reculs quasi continus après avoir fortement progressé, notamment à partir des enquêtes Eurobaromètre Standard du printemps (EB75) et de l’automne 2011 (EB76) ; - On remarque par ailleurs la confirmation de la montée de la préoccupation pour l’immigration à l’échelle européenne et nationale. Mais plus généralement, c’est l’ensemble des préoccupations sociales et environnementales qui continuent de progresser.
  • 53. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 51    3. LA QUALITÉ DE VIE - Plus d’un Européen sur deux juge bonne la qualité de vie dans son pays et à l’échelle européenne - 3.1. L’évaluation de la qualité de vie nationale Plus d’un Européen sur deux qualifie de « bonne » la qualité de vie dans son pays : 56%, un résultat stable par rapport à l’enquête Eurobaromètre Spécial de mars 2014, EB81.220 (contre 42% « mauvaise », -1 point de pourcentage)21 . Le sentiment de bénéficier d’une bonne qualité de vie est majoritaire dans 13 Etats membres. Il atteint ou dépasse les 90% dans six d’entre eux, essentiellement situés dans le Nord de l’Europe : le Danemark (92%, dont 33% qualifient la qualité de vie dans leur pays de « très bonne »), le Luxembourg (92%, dont 35% de « très bonne »), les Pays-Bas (92%, 32%), la Finlande (92%, 22%), la Suède (91%, 30%) et l’Allemagne (90%, 25%). L’écart avec les pays dans lesquels ce sentiment est le plus en retrait est cependant considérable : 6% seulement des personnes interrogées jugent bonne la qualité de vie en Bulgarie (une personne sur deux y jugeant la qualité de vie « très mauvaise »), 15% en Croatie et 18% en Roumanie. Les jugements se dégradent par ailleurs légèrement par rapport au mois de mars en Pologne (33%, -8 points de pourcentage), en Roumanie (18%, -7) et en Espagne (35%, -6).                                                              20 Eurobaromètre Spécial 415 Les Européens en 2014 21 QA2a.6 : Comment jugez-vous la situation actuelle de chacun des domaines suivants ? La qualité de vie en (NOTRE PAYS)
  • 54. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 52    Les écarts de perceptions entre les pays candidats sont eux aussi considérables : - L’Islande est le seul pays dans lequel une majorité, d’ailleurs très nette, de personnes interrogées jugent bonne leur qualité de vie (84%) ; - Les avis sont partagés en Turquie (48%, contre 49% « mauvaise ») ; - L’insatisfaction l’emporte nettement en Serbie (87% jugent la qualité de vie « mauvaise »), au Monténégro (75%) et dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (61%). Si l’on croise ces résultats sur le jugement de la qualité de vie au niveau national avec ceux sur la satisfaction par rapport à la vie que l’on mène, on constate que près des deux tiers des Européens satisfaits de la vie qu’ils mènent jugent également que la qualité de vie dans leur pays est bonne (65%, pour 23% de ceux qui ne sont pas satisfaits de leur vie) ; en revanche, les trois quarts des personnes non satisfaites de leur vie considèrent que la qualité de vie dans leur pays est mauvaise (75%, contre 33% de celles qui sont satisfaites). Par ailleurs, les cinq pays où la satisfaction par rapport à la vie que l’on mène est la plus forte sont également ceux où la qualité de vie nationale est jugée la meilleure : Danemark (98% de satisfaction sur la vie que l’on mène, et 92% de jugements positifs sur la qualité de vie nationale), Suède (98% et 91%), Luxembourg (96% et 92%), Pays- Bas (95% et 92%) et Finlande (95% et 92%).
  • 55. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 53    3.2. L’évaluation de la qualité de vie européenne La qualité de vie à l’échelle européenne est elle aussi jugée bonne par une majorité d’Européens (54% contre 29%)22 . Les opinions positives ont cependant tendance à reculer par rapport l’enquête Eurobaromètre spécial de mars 2014 (-4 points de pourcentage par rapport à l’EB81.2). Les opinions négatives restent stables (29%, =) mais c’est la part de « ne sait pas » qui progresse (17%, +4). Les opinions positives sur la qualité de vie européenne l’emportent sur les opinions négatives dans la quasi-totalité des Etats membres à l’exception de l’Italie (38%, contre 43% qui la qualifient de « mauvaise »). Les écarts de réponses sont alors moins marqués que pour l’échelle nationale entre les pays dans lesquels les personnes interrogées sont les plus positives (79% en Lituanie, 74% en Bulgarie, 73% en Finlande et 72% en Estonie), et ceux dans lesquels elles sont le plus critiques (38% en Italie, 45% au Royaume-Uni, 47% au Portugal et 49% en Espagne). Les opinions positives sur la qualité de vie dans l’Union européenne perdent quelques points dans la plupart des Etats membres et au premier chef en République tchèque (58%, -9 points de pourcentage) et en Autriche (63%, -8).                                                              22 QA2a.7 : Comment jugez-vous la situation actuelle de chacun des domaines suivants ? La qualité de vie dans l’UE
  • 56. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 54    Dans les pays candidats, les opinions positives sur la qualité de vie à l’échelle européenne sont également majoritaires (variant de 57% au Monténégro à 66% dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine). Le croisement des résultats sur la qualité de vie dans l’Union européenne avec ceux portant sur la satisfaction quant à la vie menée actuellement montre que ces deux questions sont moins étroitement liées que le sont la qualité de vie au niveau national et la satisfaction quant à la vie menée. Ainsi, si près de trois Européens sur cinq se déclarant satisfaits de la vie qu’ils mènent jugent que la qualité de vie dans l’UE est bonne (58%, pour 40% de ceux qui ne sont pas satisfaits de leur vie), seules deux personnes sur cinq non satisfaites de leur vie considèrent que la qualité de vie dans leur pays est mauvaise (41%, pour 26% de celles qui sont satisfaites). Par ailleurs, les réponses au niveau national varient entre ces deux questions : ainsi, les personnes interrogées en Bulgarie se classent en deuxième position des jugements positifs sur la qualité de vie dans l’UE (74%), alors qu’elles arrivent en avant-dernière position quant à la satisfaction par rapport à la vie qu’elles mènent (44%).
  • 57. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 55    Les jugements portés sur la qualité de vie à l’échelle européenne sont plus positifs que ceux portés sur la qualité de vie au niveau national dans 15 Etats membres. Parmi eux, on retrouve les 14 Etats membres dans lesquels les jugements portés sur la qualité de vie nationale sont majoritairement négatifs. Mais on trouve aussi l’Estonie, où une majorité de personnes interrogée juge bonne la qualité de vie dans le pays (51%), mais où une majorité plus nette est de cet avis s’agissant de l’UE (72%). Les pays dans lesquels les écarts de jugement sont les plus marqués sont la Bulgarie (6% d’opinions positives sur la qualité de vie dans le pays, pour 74% s’agissant de l’UE), la Croatie (15/64) et la Roumanie (18/65).  Mis à part en Estonie, dans tous les Etats membres où la qualité de vie au niveau national est jugée bonne par une majorité de personnes interrogées, les jugements sont meilleurs que pour l’échelle européenne. Les écarts les plus nets sont visibles en Allemagne (90% jugent bonne la qualité de vie dans le pays et 57% dans l’UE), au Luxembourg (92/60), au Royaume-Uni (75/45), en Suède (91/62) et au Danemark (92/63). A Chypre, la moitié des personnes interrogées est satisfaite de la qualité de vie dans leur pays (50% contre 50%), et une proportion identique de la qualité de vie dans l’UE (50% contre 32%).                    
  • 58. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 56    L’analyse par critères sociodémographiques montre que : - Les hommes sont plus positifs que les femmes sur la qualité de vie dans leur pays (61% pour 54% des femmes) et dans l’UE (59% pour 50%) ; - Les jeunes sont également plus positifs que leurs aînés (65% chez les 15-24 ans sur la qualité de vie nationale pour 56% chez les 55 ans et plus, et 62% chez les 75 ans et plus, et 66% pour 46% et 42% pour la qualité de vie dans l’UE). On constate que les Européens âgés de 25 à 39 ans jugent plus positivement la qualité de vie dans l’UE (60%) que dans leur pays (55%) ; - Si l’appartenance générationnelle n’a que peu d’impact sur l’appréciation de la qualité de vie nationale (les personnes nées entre 1928 et 1945 étant les plus positives, à 59%, pour 54% à 56% dans toutes les autres générations), elle créé des différences plus marquées quant à la qualité de vie dans l’UE : les personnes nées entre 1928 et 1945 sont cette fois les moins positives (42%, pour au moins 50% dans toutes les autres générations, et notamment 56% chez les personnes nées entre 1965 et 1980) ; - Chez les Européens ayant arrêté leurs études à 15 ans ou plus tôt, la satisfaction est minoritaire quant à la qualité de vie dans le pays (47% de satisfaits contre 51%), mais également s’agissant de la qualité de vie à l’échelle européenne (37% contre 39%). A l’inverse, les opinions positives l’emportent nettement chez les Européens ayant continué leurs études jusqu’à 20 ans ou plus tard (64% pour la qualité de vie dans le pays et 63% dans l’UE) ; - L’insatisfaction domine nettement chez les Européens disant avoir le plus souvent des difficultés à payer leurs factures (32% jugent la qualité de vie dans le pays bonne contre 67% mauvaise). La qualité de vie dans l’UE fait alors l’objet de jugements moins sévères (42% contre 40%). Le rapport est inverse chez les Européens disant n’avoir pratiquement jamais de difficultés à payer leurs factures : 67% jugent bonne la qualité de vie dans le pays et 58% seulement la qualité de vie dans l’UE.
  • 59. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 57   
  • 60. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014   58    Les tableaux suivants font apparaître les résultats par critères sociodémographiques dans l’ensemble de l’Union européenne (UE28) en moyenne, dans les six plus grands pays de l’UE, ainsi que dans quatre pays particulièrement touchés par la crise économique.
  • 61. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014   59    4. LES ASPECTS POLITIQUES 4.1. L’intérêt pour la politique L’indice d’intérêt des citoyens européens pour la politique23 reste stable depuis la dernière mesure dans l’enquête Eurobaromètre standard du printemps 2013 (EB79) et depuis sa création au printemps 2010 : - Six Européens sur dix s’intéressent à la politique : fortement (16%, sans changement) ou moyennement (44%, =) ; - Un peu moins d’un quart s’y intéressent « faiblement » (22%, -1 point de pourcentage) et 18% « pas du tout » (+1). L’intérêt que les Européens portent à la politique reste légèrement plus fort pour l’échelle nationale (76%, +1) et locale (74%, +1) que pour l’échelle européenne (62%, =). Les personnes interrogées en Grèce se distinguent en étant les plus nombreuses à déclarer discuter fréquemment de politique, que ce soit au niveau local (45%, +14 points de pourcentage depuis l’enquête Eurobaromètre du printemps 2013), national (43%, +3), ou européen (29%, +3). La Grèce est ainsi le seul pays dans lequel plus d’un tiers de la population à un indice d’intérêt pour la politique fort (37%, +6 pour 16% au niveau européen), assez loin devant les personnes interrogées aux Pays-Bas (26%, +1). A l’inverse, c’est en Roumanie (10%, +1), au Portugal (11%, +1), en Hongrie (11%, -3), et en République tchèque (11%, -3) que l’intérêt fort pour la politique est le moins marqué.                                                              23 La question : Quand vous vous retrouvez avec des amis ou des proches, diriez-vous que vous discutez fréquemment, occasionnellement ou jamais à propos … ? De sujets de politique nationale / De sujets de politique européenne / De sujets de politique locale. A chaque réponse est attribuée un score : « Jamais » = 0 ; « Occasionnellement » = 1 ; « Souvent » = 2. Un indice est ensuite construit en faisant la somme de ces trois dimensions (locale, nationale, européenne). Chaque groupe correspond à un niveau d’indice différent : « ne s’intéresse pas du tout à la politique » = 0 ; « faiblement » = 1 à 2 ; « moyennement » = 3 à 4 ; « fortement » = 5 à 6.
  • 62. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 60    L’intérêt pour la politique apparaît très différent selon l’appartenance sociodémographique : - Il est plus prononcé chez les hommes (19% ont un indice d’intérêt « fort » pour la politique) que chez les femmes (14%) ; - Il croît également avec l’âge puisque 10% des 15-24 ans ont un intérêt fort pour la politique, pour 19% des Européens âgés de 55 ans et plus ; - Il est nettement plus marqué chez les Européens ayant poursuivi leurs études jusqu’à l’âge de 20 ans et plus tard (23%) que chez les Européens ayant arrêté leurs études à 15 ans ou plus tôt (12%) ; - Enfin, les indépendants (23%) et les cadres (21%) sont plus nombreux à avoir un indice d’intérêt pour la politique « fort » que les personnes au foyer (12%) ou les chômeurs (13%).
  • 63. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 61    4.2. La confiance accordée aux institutions - La confiance accordée aux institutions reste faible, mais remonte légèrement - La confiance que les Européens accordent à leur gouvernement national24 remonte par rapport à l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2013 (27%, +4 points de pourcentage), même si elle reste nettement minoritaire (68% de défiance, -4). Il en va de même pour la confiance accordée au Parlement national (28%, +3, contre 65%, -4).                                                              24 QA9: Je voudrais maintenant vous poser une question à propos de la confiance que vous inspirent certains médias et certaines institutions. Pour chacun des médias suivants et chacune des institutions suivantes, pourriez-vous me dire si vous avez plutôt confiance ou plutôt pas confiance en lui/elle.
  • 64. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 62    La confiance accordée au Gouvernement et au Parlement est majoritaire dans six Etats membres : en Finlande où elle progresse (56% pour le Gouvernement, +6 points de pourcentage depuis l’automne 2013 ; 66% pour le Parlement, +8), en Suède (54%, -3 ; 67%, -3), à Malte (52%, +4 ; 49%, -2), au Luxembourg (50%, -1 ; 43%, +2), aux Pays-Bas qui enregistre une des plus fortes améliorations (50%, +13 ; 54%, +13) et en Allemagne où la confiance accordée au Gouvernement remonte fortement (48%, +10 ; 51%, +7). En Estonie, la confiance accordée au Gouvernement est désormais majoritaire du fait d’une nette amélioration (52%, +14 points de pourcentage) mais pas celle accordée au Parlement (42%, +7, contre 46%, -15). Au Danemark, la confiance dans les deux institutions politiques nationales s’améliore également, mais elle n’est majoritaire que pour le Parlement national (46%, +6 pour le Gouvernement, contre 51%, -6, et 61%, +3 pour la Parlement). La confiance accordée au Gouvernement s’améliore par ailleurs fortement en Lituanie (32%, +12) et en République tchèque (26%, +10), tout en restant très minoritaire. A l’inverse, la confiance dans le Gouvernement national se détériore sévèrement en Autriche (33%, -17), où elle devient donc minoritaire.
  • 65. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 63    Celle pour le Parlement progresse le plus fortement aux Pays-Bas (54%, +13) et en Finlande (66%, +8), mais se dégrade de manière spectaculaire en Autriche (35%, -19) ; conséquence de cette chute, la confiance dans le Parlement devient elle aussi minoritaire en Autriche. Les pays dans lesquels la confiance accordée aux institutions politiques nationales est la plus faible sont l’Espagne (10%, +1 point de pourcentage pour le Gouvernement ; et 8%, sans changement pour le Parlement) et la Slovénie (8%, -2 ; et 6%, =). Dans les pays candidats : - La Turquie est le seul pays dans lequel la confiance accordée aux institutions politiques nationales est majoritaire du fait d’une nette amélioration des jugements par rapport à l’automne 2013 : 52%, +16 points de pourcentage pour le Gouvernement, et 54%, +16 pour le Parlement. Rappelons que cette confiance s’était fortement dégradée dans l’enquête précédente (avec des chutes de -12 pour le Gouvernement et -7 pour le Parlement entre le printemps et l’automne 2013) ;
  • 66. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 64    - Les jugements se sont aussi sensiblement améliorés en Serbie, mais seul le Gouvernement bénéficie d’une confiance majoritaire (47%, +17 ; et 36%, +15 pour le Parlement) ; - En Islande, le Parlement bénéficie d’une majorité d’opinions positives (52%, +12), mais la confiance dans le Gouvernement national est minoritaire (38%, +8 contre 59%, -8). Les partis politiques continuent de faire l’objet d’une défiance nettement majoritaire dans l’ensemble des Etats membres, même si les jugements s’améliorent légèrement : 17% seulement des Européens interrogés leur font confiance, soit une hausse de trois points de pourcentage par rapport à l’automne 2013, contre 78% de défiance (-4 points). La défiance dépasse les 80% dans treize Etats membres et particulièrement en Slovénie (93%) et en Espagne (92%). La confiance dépasse les 40% dans trois Etats membres : les Pays-Bas, où elle connaît une forte progression (41%, +13 points de pourcentage), le Danemark (41%, +8) et la Finlande (41%, +9). A l’inverse, la confiance accordée aux partis politiques se dégrade sensiblement en Autriche (23%, -11).
  • 67. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 65    La confiance accordée aux autorités publiques régionales ou locales reste tout juste minoritaire dans l’Union européenne (44%, sans changement, contre 48%, -2 points de pourcentage). Les opinions positives l’emportent dans 13 Etats membres (contre 15 à l’automne 2013), avec une confiance qui dépasse les 60% au Danemark (73%), en Finlande (68%), au Luxembourg (67%), en Allemagne (66%), en Suède (65%) et aux Pays-Bas (61%). La défiance est, elle, particulièrement marquée en Espagne (79%), en Croatie (75%), en Italie (69%) et en Grèce (68%). La confiance à l’égard des autorités régionales et locales progresse le plus fortement à Chypre (48%, +13 points de pourcentage) et en Grèce (31%, +8). A l’inverse, on enregistre des pertes de confiance sensibles en Autriche (58%, -13), en Hongrie (44%, -13) et en Pologne (34%, -13). Quatre Européens sur dix ont confiance dans l’organisation des Nations Unies (40%, -2 points de pourcentage, contre 43%, -1). Une part importante des Européens répondent « ne sait pas » (17%, +3). La confiance l’emporte pourtant dans 17 Etats membres (contre 19 à l’automne 2013) aux premiers rangs desquels on retrouve le Danemark (74%), la Suède (70%) et la Finlande (69%). La défiance l’emporte dans dix Etats membres et très fortement en Grèce (75%), en Espagne (68%) et à Chypre (61%). Dans les évolutions marquantes par rapport à l’automne 2013, on note une hausse sensible de la confiance accordée aux Nations Unies à Chypre (29%, +11) et aux Pays- Bas (60%, +10) et un recul important en Slovaquie (37%, -15) et en Hongrie (42%, -10). Dans les pays candidats, la confiance accordée à l’ONU est très nettement majoritaire en Islande (83%, +4 points de pourcentage par rapport à l’automne 2013), plus modérée dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (48%, sans changement contre 38% « pas confiance », +2). Trois pays lui témoignent une défiance majoritaire : la Turquie (59%, -11), la Serbie (49%, -4) et le Monténégro (41%, -17), malgré une chute spectaculaire.
  • 68. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 66    De façon générale, l’analyse par critères sociodémographiques montre que les Européens les plus jeunes et ceux qui appartiennent aux catégories les plus favorisées (notamment en termes de formation et de positionnement sur l’échelle sociale) sont les plus à-mêmes d’accorder leur confiance à la plupart des six items testés : - Ainsi, l’Union européenne se voit accordée une confiance supérieure à la moyenne par les 15-24 ans (42%, pour 28% des 40 ans et plus), par les Européens ayant continué leurs études jusqu’à 20 ans ou plus tard (37%, pour 21% chez ceux ayant arrêté leurs études à 15 ans ou plus tôt), par les étudiants (46%, pour 26% des ouvriers et 23% des chômeurs) et par les Européens se situant eux-mêmes dans le haut de l’échelle sociale (39%, pour 23% de ceux se situant dans le bas de l’échelle sociale) ; - Pour le Gouvernement national et le Parlement national, on trouve des niveaux de confiance supérieurs chez les Européens ayant continué leurs études jusqu’à 20 ans ou plus tard (respectivement 32% et 35%), chez les cadres (36% et 40%) et les étudiants (32% et 34%), et chez les Européens disant n’avoir pratiquement jamais de difficultés à payer leurs factures (33% et 35%). Cependant, on note que ce sont les personnes âgées de 55 ans et plus qui ont davantage confiance dans ces deux institutions (30% dans les deux cas) ; - La confiance dans les partis politiques est plus élevée chez les personnes âgées de 15 à 24 ans ou de plus de 55 ans (19%, pour 15% chez les 25-54 ans), mais aussi chez les Européens ayant continué leurs études jusqu’à 20 ans ou plus tard (20%, pour 15% chez ceux ayant arrêté leurs études à 15 ans ou plus tôt), les étudiants (23%) et les cadres (22%, pour 14% des ouvriers et 8% des chômeurs) et chez les Européens disant n’avoir pratiquement jamais de difficultés à payer leurs factures (21%, pour 7% de ceux disant avoir le plus souvent des difficultés à payer leurs factures) ; - Les Européens âgés de 15 à 24 ans font également davantage confiance aux autorités publiques régionales ou locales (48%, pour 42% des 25-39 ans) tout comme les Européens ayant continué leurs études jusqu’à 20 ans ou plus tard (50%, pour 37% chez ceux ayant arrêté leurs études à 15 ans ou plus tôt), les cadres (55%) et les étudiants (50%, pour 37% des personnes au foyer et 29% des chômeurs) et les Européens disant n’avoir pratiquement jamais de difficultés à payer leurs factures (52%, pour 25% de ceux disant avoir le plus souvent des difficultés à payer leurs factures) ; - Les hommes sont plus nombreux à accorder leur confiance à l’Organisation des Nations Unies (43%, pour 37% des femmes), ce qui est également le cas des Européens âgés de 15 à 24 ans (46%, pour 38% des 55 ans et plus), de ceux ayant continué leurs études jusqu’à 20 ans ou plus tard (49%, pour 26% chez ceux ayant arrêté leurs études à 15 ans ou plus tôt), des étudiants (51%) et des cadres (50%, pour 38% des ouvriers et 29% des chômeurs) et des Européens disant appartenir à la classe sociale supérieure (60%, pour 32% de ceux disant appartenir à la classe ouvrière).
  • 69. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 67    4.3. La direction dans laquelle vont les choses - Les jugements des Européens se font moins sévères à l’égard de la direction prise par leur pays et par l’Union européenne - Le sentiment qu’ont les Européens que les choses vont dans la bonne direction dans leur pays reste minoritaire mais continue de progresser25 : 28% sont de cet avis, soit une hausse de deux points de pourcentage par rapport à l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2013 et de quatre points par rapport à celle de l’automne 2012 (EB78). Le sentiment que les choses vont « dans la mauvaise direction » reste majoritaire (47%) malgré un recul de neuf points par rapport à l’automne 2013 et un niveau qui n’avait plus été atteint depuis l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2009 (EB72). La proportion d’Européens déclarant spontanément que les choses ne vont « ni dans la bonne ni dans la mauvaise direction » progresse également fortement, atteignant son plus haut niveau depuis l’enquête Eurobaromètre spécial de février-mars 200626 (21%, +6 points de pourcentage).                                                              25 D73a.1 : En ce moment, diriez-vous que, d’une manière générale, les choses vont dans la bonne direction ou dans la mauvaise direction … ? En (NOTRE PAYS) 26 Eurobaromètre Spécial 251: Le futur de l’Europe http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/ebs/ebs_251_en.pdf
  • 70. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 68    Les jugements sont aussi moins sévères à l’égard de l’Union européenne27 : s’il reste majoritaire, le sentiment que les choses vont dans la mauvaise direction chute sensiblement (38%, -9 points de pourcentage), confirmant le recul progressif enclenché depuis l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2011 (-17 points au total sur la période, de 55% à 38%). Un quart des Européens pensent que les choses vont dans la bonne direction dans l’UE, une proportion plutôt stable par rapport à l’automne 2013 (25%, -1). Les proportions de personnes interrogées disant spontanément que « les choses ne vont ni dans la bonne ni dans la mauvaise direction » (23%, +5) ou « ne sait pas » (14%, +5) progressent également. Les personnes interrogées dans les pays membres de la zone euro sont un peu plus critiques sur la direction prise par leur pays (50% pensent que les choses vont dans la mauvaise direction, contre 26% dans la bonne) que dans les pays hors zone euro (42% contre 31%). Mais la différence est encore plus marquée quand il s’agit de juger la direction prise par l’Union européenne (43% d’opinions négatives contre 23% dans les pays de la zone euro, pour 30% contre 29% dans les pays hors zone euro). Les jugements portés sur la direction prise par le pays varient fortement selon les Etats membres. Une majorité absolue de personnes interrogées juge que les choses vont dans la bonne direction dans trois Etat membres, avec parfois des améliorations sensibles par rapport à l’automne 2013 : le Danemark (64%, +8 points de pourcentage), Malte (63%, +5) et les Pays-Bas (57%, +13). Au total, ce sentiment est majoritaire dans 10 Etats membres.                                                              27 D73a.2 : En ce moment, diriez-vous que, d’une manière générale, les choses vont dans la bonne direction ou dans la mauvaise direction … ? Dans l’Union européenne
  • 71. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 69    Cette opinion selon laquelle les choses vont dans la bonne direction dans le pays progresse par ailleurs fortement en Lituanie (37%, +13), à Chypre (25%, +12) et en Estonie (42%, +11). Tri sur réponse « Les choses vont dans la bonne direction » A l’inverse, le sentiment que les choses vont dans la mauvaise direction atteint ou dépasse les 70% dans trois Etats membres : la Grèce, malgré un net recul (70%, -11), la France (73%, -5) et la Croatie où ce sentiment progresse même par rapport à l’automne 2013 (79%, +9). On constate également que la crispation des jugements mesurée sur de nombreux sujets en Autriche se confirme sur cette question puisque la part de personnes interrogées jugeant que les choses vont dans la mauvaise direction dans le pays progresse fortement (44%, +15). Tri sur réponse « Les choses vont dans la mauvaise direction »
  • 72. EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UE – PRINTEMPS 2014 70    Les écarts de réponses entre Etats membres sont un peu moins marqués quand il s’agit d’évaluer la direction prise par l’Union européenne : le sentiment que les choses vont dans la bonne direction varie entre 15% et 49%. Les opinions positives dépassent les 40% dans quatre Etats membres : Lituanie (49%), Roumanie (46%), Bulgarie (43%) et Pays-Bas (41%). Au final, elles dépassent les opinions négatives dans 13 Etats membres. Tri sur « Les choses vont dans la bonne direction » Le sentiment que les choses vont dans la mauvaise direction dans l’Union européenne reste très au-dessus de la moyenne malgré un recul en Grèce (60%, -12 points de pourcentage) et en France (55%, -8). Il progresse par ailleurs légèrement en Autriche (47%, +4). Mais en tendance, ce sentiment enregistre plutôt des reculs pour certains spectaculaires comme à Chypre (42%,-18), au Royaume-Uni (36%, -15), en Italie (40%, -15), aux Pays-Bas (31%, -14) et en Croatie (25% -13). Tri sur « Les choses vont dans la mauvaise direction »