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N°6 Janvier - Mars 2013
Le magazine marocain des Technologies de l’Information et de la CommunicationLe magazine marocain des Technologies de l’Information et de la CommunicationLe magazine marocain des Technologies de l’Information et de la Communication
Comment gérer
l’explosion de trafic
de données tout en
restant profitables?
p:14
Six Marocaines
à la Silicon Valley
p:26
p:10
Adoption du Cloud
SPECIAL
p:26
Profil pro
Jeune, mais vieux routier
Mohammed Chakib Rifi, DG de Data Plus Group
N°6Janvier-Mars2013Cenuméronepeutêtrevendu
Pages: 16 - 25
P: 10
Leaders
Liquid Net de NSN
Fait marquant
Techwoman 2012
Ce numéro est téléchargeable gratuitement sur
www.ticmagazine.net
p:14
Pages: 16 - 25
Fait marquantFait marquant
Techwoman 2012Techwoman 2012
de données tout en
restant profitables?Adoption du Cloud
Adoption du Cloud
SPECIAL
Pages: 16 - 25
Fait marquantFait marquant
Techwoman 2012Techwoman 2012
Une décision
stratégique
N°6 Janvier - Mars 2013
N°6 Janvier - Mars 2013
’abord, joyeuse année 2013. Une année que l’on vous
souhaite prospère, contrairement à 2012 qui a connu un
ralentissement notoire au niveau des investissements IT.
Les raisons de ce ralentissement, on les connaît. Entre une
conjoncture internationale difficile, les élections ayant porté un
nouveau gouvernement au pouvoir et la loi de finance qui a connu
un retard plus que désolant, le secteur des nouvelles technologies
n’a pas continué sur sa lancée conformément aux attentes dans la
mesure où le principal client qui tire la locomotive du business IT,
c’est-à-dire l’Etat, avait gelé les marchés pour un bon bout de temps.
Une certaine relance a été relevée, heureusement, lors du second
semestre 2012.
L’année qu’on vient d’entamer, c’est aussi la dernière ligne droite
du Plan Maroc Numeric 2013. Et qui dit ligne droite, dit vitesse
supérieure.Verra-t-on les parties concernées s’activer,afin d’atteindre
les objectifs de ce Plan louable ou assistera-t-on à la fin de cette
année à un bilan mi-figue mi-raisin ? Réponse, d’ici douze mois.
Par ailleurs, il serait objectif de saluer les efforts des différentes
parties, publiques et privées, afin que le Maroc devienne un véritable
hub régional dans les Nouvelles Technologies de l’Information et de
la Communication. Des efforts, qui ont permis à notre pays de se
doter d’entités et d’infrastructures que bien des pays à économies
similaires peuvent nous envier. Mais, cela ne doit pas nous voiler la
face, parce que des actions encore plus importantes doivent être
menées à bien dans les plus brefs délais, si on veut réellement faire
des TIC un vecteur de croissances socioéconomique. On parle ici,
entre autres, de la loi 08-09 ; du développement du capital humain;
de l’amélioration de la qualité des services publics en ligne... Et la
liste est longue.
Concernant ce dernier point, il est, d’ailleurs, important de noter
qu’en octobre dernier, le Forum des Centraliens, dans sa troisième
édition, a mis à la disposition des parties concernées une étude
englobant quatorze recommandations nécessaires pour améliorer,
de manière effective, lesdits services. Ces recommandations
intéressantes seront-elles prises en compte ? On l’espère.
On espère aussi que 2013 apportera son lot de belles satisfactions
quant au développement de notre pays dans le secteur des nouvelles
technologies et qu’on n’accuse pas un retard qu’on finira par
regretter dans les années à venir. 
DD
Les retardataires
ont toujours tort
K. Lahkim
Directrice de la Publication
03
E D I T O
• TIC Magazine
Le magazine marocain des
Technologies de l’Information et de
la Communication
• Edité par IT COMMUNITY
7, Rue BECKMANS, Rés. Valrose 4,
Q. des Hôpitaux, 20360, Casablanca
• Tél.: +212 (0) 526 080 000 / 090 000
• Fax.: 05 22 27 48 81
• Mail: contact@ticmagazine.net
• Web: www.ticmagazine.net
• Maquette, Conception & Conseil
Editorial: Com’Pacte
• Directrice de la Publication
Kaoutar Lahkim
• Rédacteur en chef
Said Zinnid
• Journalistes
N. Mounouar, O. Lahlim , S. Zinnid
• Experts IT
A Elouafiq, H. El Alloussi
• Impression: Edit Imprimerie
• Dossier de Presse: 2010 c11
• Dépôt légal: 2011PE0101
• ISSN: 2028 - 6449
• Tirage: 10.000 Exemplaires
N°6 Janvier - Mars 2013
Leaders
Liquid Net de NSN
Comment gérer l’explo-
sion du trafic de données
tout en restant profita-
bles? p:14
SOMMAIRE
Enquete
Virtualisation SI
To be or not to be
p:16
Profil pro
Mohammed Chakib Rifi
DG Dataplus Group
Jeune, mais vieux
routier p:10
Carriere
Outsourcia
le made
in Morocco
p:44
Carriere
04
Plus de quatorze millions d’internautes au Maroc. Cela ne peut pas laisser les
annonceurs indifférents. Une telle aubaine a permis à la communication digitale
au Maroc de percer, lentement, mais sûrement. Cependant, certaines questions
méritent le détour afin de cerner au mieux une communication qui a de beaux
jours devant elle.
p: 34-38
Dossier
Communication digitale: du potentiel, mais...
Actus
RMA Watanya : lance son application mobile........................................p:5
Soft Center : promeut l’innovation logicielle...............................p:6
L’ANRT : guète la qualité de service Internet 3G ...........................p:8
EMC: LesTIC au cœur de la stratégie de croissance......................p:9
ANALYSE
Adopter le Cloud: une stratégie efficiente pour la DSI ............p:24
FOCUS
Technologies stratégiques en 2013:
Les dix tendances à connaitre............................................................................p:30
SECURITE
Domaines «.post» : Quant Internet devient plus sûr ..............p:32
NETWORKING
Réseaux sociaux: Faits marquants 2012 ............................... p: 40
COACHING
Trouver sens à son travail : le secret du bonheur au boulot ...........p: 42
Solutions
Windows 8 : Lancée officielle au Maroc...................................p: 46
Nouveau Nexus 4: le nouveau bébé de LG et de Google......................p: 47
Acer Aspire M3 : Une technologie qui tient ses promesses....................p: 48
Fujifilm X-E1 et X-F1: on dirait des reflex ..........................................p: 49
HP Deskjet Ink Advantage 2515: un Cost-Killer chez HP...................p: 49
Zoom sur info
Med-IT 2012: Vivement l’année prochaine ...............................p:50
Fait marquant
Six Marocaines
à la...
Silicon Valley
p:26
Business
Datacenter:
Optimisez vos environ-
nements virtualisés
p: 22
N°6 Janvier - Mars 2013
rofitant de l’expansion
grandissante du marché mobile
et des Smartphones au Maroc,
RMA Watanya lance sa
nouvelle application mobile confirmant,
une fois de plus, son positionnement en
tant qu’assureur précurseur et innovant.
Comme l’explique Yassine Lahlou,
Directeur Général Adjoint de RMA
Watanya, ce lancement s’inscrit dans le
cadre du développement de la stratégie
multicanale de la compagnie. Il précise
à cet effet qu’« avec le besoin croissant de
mobilité des citoyens et le développement des
réseaux mobiles à haut débit, utiliser son
Smartphonepourrechercherdesinformations
pratiques est devenu aujourd’hui un geste
naturel ». Cette application constitue
ainsi une opportunité sérieuse pour
RMA Wataniya afin d’exploiter le
canal mobile, devenu un vecteur de
communication incontournable. Simple
etfaciled’utilisation,l’applicationdonne
accès à plusieurs fonctionnalités, allant
de la simulation de devis d’assurance à
la géolocalisation des points d’intérêt, en
passantparlaconsultationdesprocédures
à suivre en cas de sinistre. Compatible
avec iOS d’Apple ainsi qu’Android
de Google, cette application offre un
accès gratuit à une multitude de services
pratiques pour une large population de
détenteurs de Smartphones au Maroc.
A ce titre, Yassine Lahlou explique que
« l’application mobile RMA Watanya offre
gratuitement une panoplie d’informations
utilespourlesutilisateurs,qu’ilssoientassurés
chez RMA WATANYA ou non. C’est aussi
un outil rassurant qui permet à nos clients
d’avoir accès aux numéros d’urgence et
conseils pratiques en cas de sinistre ». Parmi
ses fonctionnalités phares, l’application
mobile RMA Wataniya permet
d’accéder aux dernières nouveautés et
aux offres de produits de la compagnie,
simuler des devis d’assurance auto
et multirisques habitation, identifier
les coordonnées (géolocalisation)
des cliniques agréées, garages agréés,
pharmacies et pharmacies de garde, etc.
tout en fournissant un tat d’informations
pratiques, notamment, le prix du neuf
automobile, des guides de sécurité auto
et multirisques habitation, des conseils
en cas de sinistre, les numéros d’urgence
(Police, gendarmerie, assistance)… 
05
ACTUALITES
n réponse au besoin croissant
de protection des données et
de sécurité des informations au
Maroc, Symantec Corp a fait le
choixdes’implanterauMaroc.D’abord
pour plus de proximité avec ses clients
et partenaires, mais aussi en tant que
hub régional pour aborder l’Algérie et
la Tunisie. A ce propos, Johnny Karam,
directeur régional de Symantec pour le
Moyen-Orient & l’Afrique francophone
déclare que « la hausse des menaces
posées à la cyber-sécurité et l’importance de
l’efficacité des stratégies de protection des
données sont en place éminente sur l’agenda
de nombreuses organisations depuis les
petites jusqu’aux grandes entreprises et
entités gouvernementales au Maroc ». Il
rajoute qu’« étant donné que le Maroc
occupe une place régionale centrale pour
les entreprises, au carrefour de l’Afrique du
Nord, de l’Europe et du Moyen-Orient, nous
nous rendons compte de l’importance du
fait de rapprocher Symantec de nos clients
pour les aider à répondre aux nombreux
défis informatiques auxquels ils sont
confrontés aujourd’hui et dans le futur».
Et pour actionner cette proximité,
Symantec a tenu une journée de veille,
à l’honneur de ses clients, partenaires
et experts sectoriels, dans le cadre du
«Technology Day» Casablanca. Ce fut
une occasion propice pour dévoiler
les toutes dernières nouveautés et
tendances technologiques en matière
de sécurité TI, notamment, dans les
domaines de la Cyber-sécurité, la
mobilité, la sauvegarde des données,
la protection des postes de travail, etc.
A ce titre, Johnny Karam explique que
«Symantec comprend les besoins en matière
de protection des informations et les défis
auxquels sont confrontées les organisations
au Maroc. Dans ce cadre, nous développons
notre équipe de terrain et travaillons en
étroite collaboration avec nos partenaires
afin de rapprocher nos solutions de pointe
de ces entreprises pour les aider à relever ces
défis».
E
… et tient sonTechnology Day à Casablanca
Symantec s’installe au Maroc...
lance son application mobile
RMA Watanya
P
Nord, de l’Europe et du Moyen-Orient, nous
Johnny Karam,
Dir. régional de Symantec pour
le Moyen-Orient & l’Afrique francophone
N°6 Janvier - Mars 2013
cteur de référence sur le marché
des solutions informatiques
et analytiques pour les
télécommunications, les banques
et les PME, le Groupe HLi France poursuit
son développement à l’international par
l’ouverture d’un bureau au Maroc. Après
la création de HLi Consulting Tunisie en
2004 et de HLi Iberica (Espagne) en 2006,
cette nouvelle implantation constitue un
évènement marquant dans la vie du groupe
quisoulignesavolontéd’exportersonsavoir-
faire à l’international. A ce propos, Michèle
Loison, PDG du Groupe HLi a déclaré qu’«
en ouvrant une entité au Maroc, HLi affirme sa
volonté de se développer en Afrique et d’y être un
acteur local reconnu, détenteur d’une offre globale
deservicesquis’appuiesurdespôlesdecompétences
spécifiques composés de consultants expérimentés
capable de répondre aux attentes et exigences de
ce marché». Cette implantation marocaine
s’inscrit dans la stratégie d’expansion
géographique du Groupe HLi, menée pour
exporter et consolider son expertise sur le
Maghreb et l’Afrique subsaharienne par
Fakher Zouaoui, Directeur Général de HLi
Consulting Tunisie. 
06
verty Market Research & Intel-
ligence, institut d’enquêtes et de
sondages d’opinion, a réalisé une
enquête sur l’utilisation d’Internet
et des réseaux sociaux au Maroc. Opérée
en partenariat avec Maroc Numeric Clus-
ter, cette enquête a duré pendant les mois
d’Octobre et de Novembre derniers et a mo-
bilisé 1021 répondants répartis sur 38 villes
du Maroc, dont plus de 40% de Casablanca,
et trois profils différents, dont plus de 42%
d’étudiants. Cette enquête a révélé que
57,4% des répondants passent une durée
moyenne supérieure à 4h par jour sur inter-
net et l’ordinateur portable reste l’équipe-
ment le plus utilisé (88%), suivi du télépho-
ne mobile (55%) qui dépasse l’ordinateur de
bureau (41%). ADSL est utilisé chez 75%
des interrogés comme principale source de
connexion à internet, suivi de la connexion
3G. Les répondants se connectent majori-
tairement depuis leur foyer (94%) alors que
42% accèdent à internet au travail. Internet
est utilisé d’abord pour envoyer et recevoir
des emails chez 66% des répondants, pour
s’informer (62%), pour un usage profession-
nel (45%) et pour rester en contact avec ses
proches (40%). L’acte d’achat en ligne quant
à lui totalise 7% d’adeptes. En termes d’usa-
ge d’internet, les réseaux sociaux représen-
tent la 1ère destination des répondants sur
internet, suivis respectivement par les mo-
teurs de recherche, la presse électronique
et les sites de partage de vidéo. Par ailleurs,
91,8% des répondants ont déclaré que leur
utilisation d’internet a eu un impact néga-
tif sur eux. Cet impact touche en premier
lieu les activités de divertissement (Sport,
détente, etc.) chez 33% de l’échantillon, la
vie familiale (22%) et la vie professionnelle
(18%). Les services de l’administration en
ligne les plus connus chez les répondants
sont le portail du passeport biométrique
(69%), le portail de l’ANAPEC (43%) ainsi
que le portail des services consulaires (28%).
Facebook est le réseau social le plus utilisé
(97%) suivi de Google+ (49%) et Twitter
(41%). Quant aux réseaux professionnels,
Linkedin domine (39%) Viadeo (33%). Par
ailleurs, 23% des répondants passent une
durée moyenne supérieure à 4 heures par
jour sur les réseaux sociaux, 26% y passent
entre 2h et 4h et 22% de 1h à 2h. 
Averty enquête.
Web et réseaux sociaux au Maroc
Confronté à la compétition mondiale
et à l’urgence de créer un nombre
massif d’emplois pour absorber
une main d’œuvre toujours plus
qualifiée, le Maroc a fait le choix du
soutien des PME, de la création et
de l’innovation. De nouveaux outils
se mettent en place au service de
politiques publiques ambitieuses pour
faire émerger de nouvelles sociétés à
fort potentiel de développement.
A cet effet, le Soft Centre (Centre
de R&D logiciel) est intervenu au
MED IT 2012, lors de la table ronde
sur l’innovation, afin de présenter
les apports de son Business Model
quant à la promotion de l’innovation
logicielle au Maroc. Son Directeur,
Jamal Benhamou, a présenté
comment le mode de fonctionnement
du Soft Centre a permis l’émergence
de premières solutions logicielles
innovantes «Made in Morocco» à
fort potentiel de développement à
l’international; et ce sur la base de
résultatstangibles.Pourrappel,leSoft
Centre – en sa qualité de centre de
recherche et développement logiciel
appliqué – a été créé dans l’ambition
d’accélérer le développement de
l’industrie nationale du logiciel. Et
ce, dans une logique de dynamisation
de l’économie locale par la création
de champions nationaux dans
l’industrie du logiciel, tout en
améliorant l’attractivité du Maroc à
l’international. A date d’aujourd’hui,
cet outil s’est réellement positionné
en tant que plateforme de mise en
relation entre le monde des affaires du
secteur IT et le milieu universitaire,
afin de faire naitre des découvertes
capitales sans précédent, dans le
domaine de l’innovation logicielle.
A
ACTUALITES
Soft Center
promeut l’innovation
logicielle au Maroc
A
ouvre sa filiale Marocaine
Le groupe HLi
deservicesquis’appuiesurdespôlesdecompétences
internet, suivis respectivement par les mo-
N°6 Janvier - Mars 2013
BECAUSE THERE IS NO PATCH FOR HUMAN CRUEL INTENTIONS
YOU DON’T HAVE TO WORRY ABOUT YOUR DATA
WE ARE LOOKING AFTER THEM
DATAPROTECT
http://www.dataprotect.ma
http://www.dataprotect-institute.com
N°6 Janvier - Mars 2013
a date du 12/12/2012 sera mémorable
pour toujours pour Kerensen Consul-
ting qui s’est vu décerner les trophées
«Performance Commerciale» et «Inno-
vation» par le jury du DevCom Maroc 2012
pour ses très réussies «Speed Démos» autour
de la solution CRM salesforce.com ainsi
que la solution de gestion de l’e-réputation
Radian6. A propos de cette consécration,
Zoubida Haloui, Country Manager chez
Kerensen Consulting Maroc a déclaré : « ces
trophées soulignent notre volonté d’offrir des solu-
tions CRM et métier adaptées et novatrices qui réa-
lisent les objectifs d’entreprise les plus essentiels ».
L’objectif des deux trophées est d’identifier et
de récompenser les meilleurs outils, cas réels
ou innovations, permettant aux directions
commerciales de développer leurs ventes et
leur communication. Pour le trophée de la
Performance Commerciale, Kerensen a mis
l’accent sur la collaboration commerciale
avec l’outil Chatter de Salesforce. Et pour le
trophée Innovation, Kerensen a monitoré en
LIVE tout ce qui se dit sur l’ensemble des ré-
seaux sociaux et blogs sur le DevCom Maroc
et le tramway casablancais. 
Organisée régulièrement par le
SMC (Social Media Club) Casa-
blanca, Instameet Casablanca est
une série de rencontres «meet-up»
réunissant les membres marocains
d’Instagram «Instagrameurs», le
fameux réseau social de partage
de photos de par le monde. La pre-
mière rencontre du genre a été or-
ganisée, en Novembre dernier, au
Fanajeen Coffee shop au Morocco
Mall, utilisateur inconditionnel de
l’application Instagram «@fana-
jeen» et supporter inconditionnel
du SMC. Ce fut l’occasion pour les
Instagrameurs marocains d’échan-
ger leurs bonnes pratiques «Ins-
tatalk» et de partir à la chasse des
photos autour du Morocco Mall
«Instawalk». Cette 1ère édition a
connu la participation d’une cen-
taine de personnes. Les échanges
ont été conviviaux et enrichissants
par la qualité des contenus, des in-
tervenants, des participants et de
la communauté des instagrameurs
marocains. Cette rencontre est an-
nonciatrice de nombreux change-
ments qui vont intervenir dans le
monde de la photographie étant
donné qu’Instagram marque une
nette révolution dans cet art en
introduisant la notion de retouche
live (Filtres) et d’instantanéité dans
le partage, d’où l’intérêt croissant
que cette application suscite auprès
de millions d’utilisateurs dans le
monde. Des perspectives et des bé-
néfices multiples dont on peut citer
des synergies entre techniciens,
marketeurs, community managers
et porteurs d’idées autour de cette
application novatrice et promue à
un bel avenir. 
08
Les Instagrameurs
investissent
le Morocco Mall
ACTUALITES
’Agence Nationale de Réglementation
des Télécommunications (ANRT) pu-
blie pour la première fois, les indica-
teurs de qualité de service d’Internet
mobile des réseaux nationaux de 3ème
génération (data 3G), mesurés durant en
Août 2012. Cette évaluation a pour objec-
tif de renseigner notamment sur l’accessi-
bilité du service Internet mobile, le délai de
connexion, le taux de connexion et le débit
en émission et en réception. Les indica-
teurs, mesurés en utilisant des Smartpho-
nes et des PC, concernent le service Inter-
net mobile (data 3G) des trois opérateurs
(IAM, Meditel et INWI) et ont été relevés
sur un échantillon de six grandes villes du
Royaume(Agadir,Casablanca,Fès,Marra-
kech, Rabat et Tanger). Concernant le ser-
vice Internet mobile 3G sur Smartphones,
pour l’ensemble des villes objet de l’évalua-
tion, le taux global de connexions réussies
(établies dans un délai inférieur à 1 minute.
Le taux de connexions réussies est calculé
sur la base de l’ensemble des mesures réali-
sées) oscille entre 98,21% et 98,83% (selon
opérateur). Le délai moyen de connexions
varie entre 2 et 4 secondes. Le débit moyen
de téléchargement (moyenne des débits
observés pour 100% des fichiers reçus) se
situe entre 1,028 Mbps et 1,734 Mbps. Il
est à signaler à cet effet, qu’un fichier étant
considéré comme envoyé s’il est envoyé in-
tégralement et si son contenu est correct.
Le taux est calculé sur la base du nombre
total de fichiers envoyés. La taille du fi-
chier de référence pour l’envoi étant est de
1 Mo. Par ailleurs, un fichier est considéré
comme reçu s’il est reçu intégralement et si
son contenu est correct. Le taux est calculé
sur la base du nombre total de fichiers té-
léchargés. La taille du fichier de référence
pour la réception est de 5 Mo.
Pour ce qui est du débit moyen d’envoi
(moyenne des débits observés pour 100%
des fichiers envoyés), l’enquête de l’ANRT
constate qu’il est entre 55 Kbps et 297
Kbps. Pour le service Internet mobile 3G
sur PC, pour l’ensemble des villes objet de
l’évaluation, le taux global de connexions
réussies oscille entre 98,46% et 99,69%
(selon opérateur). Le délai moyen de
connexions varie entre 1 et 5 secondes. Le
débit moyen de téléchargement varie entre
522 Kbps et 2,975 Mbps. Le débit moyen
d’envoi (émission) est entre 184 Kbps et
747 Kbps. 
Kerensen Consulting
L’ANRT guète la QoS
Internet mobile 3G
L
L
récompensé doublement
N°6 Janvier - Mars 2013
éalisée au cours de la période qui
a précédé le récent Forum EMC
tenu à Casablanca en Novembre
2012, une enquête ciblant 187
participants au dit-forum (responsables IT,
architectes techniques, gestionnaires de
stockage de données ou d’infrastructures,
...) à propos de la transformation
informatique, a révélé que 50% des
entreprises marocaines interrogées étaient
en train ou envisageaient, de procéder à
un changement transformationnel de leurs
fonctions IT au cours de 2013. Parmi les
conclusions de cette étude aussi, les trois
préoccupations majeures des entreprises
marocaines: la gouvernance améliorée et
plus de conformité (46%); l’augmentation
des revenus (43%) et enfin la gestion et
l’analyse améliorées des données (40%).
De telles préoccupations démontrent
que les organisations n’entreprennent
pas uniquement des transformations de
leurs modes de gestion, dans le but de
faire des économies, mais s’en servent
pour activement stimuler la croissance. A
cette occasion, Mounir Soussi, Directeur
général Afrique francophone, EMC a
déclaré que « cette étude montre que les
entreprises marocaines transforment de plus en
plus leurs infrastructures pour mieux exploiter
les bénéfices du Cloud et des Big Data. Il est
clair que ces changements sont poursuivis dans
le but de mieux atteindre les objectifs de leurs
entreprises, démontrant que la transformation
IT n’est une fin en soi, mais un facilitateur pour
le succès des affaires en général ». L’étude a
permis également de mettre en évidence les
cinq priorités des entreprises marocaines,
notamment dans les domaines de la
sécurité des données (59%), du stockage/
gestion des données (58%), de la sécurité
des réseaux (57%), de la sauvegarde et
récupération des données (52%) ainsi que
lamaintenancedestechnologiesexistantes,
logicielles et matérielles (50%). Aussi, les
organisations sont-elles à la recherche
du support technique pour appuyer
leurs objectifs commerciaux. A ce titre,
l’étude a révélé que neuf entreprises sur
dix semblent avoir aligné leurs stratégies
IT sur leurs objectifs commerciaux,
démontrant ainsi que les TIC sont perçus
comme des moteurs de croissance plutôt
qu’une centrale de dépenses. 
LA SÉCURITÉ
AU SERVICE
DE LA PRODUCTIVITÉ
contact@mcri.ma
t. +212 522 98 08 29
f. +212 522 98 21 85
R
récupération des données (52%) ainsi que
LesTIC au cœur de la stratégie de croissance
Etude EMC
N°6 Janvier - Mars 2013
PROFIL PRO PORTRAIT
10
réer une entreprise à un âge
aussi jeune que celui de 22 ans
et en faire un leader national
quelques années plus tard, re-
lève presque de l’impossible. Mais,
Mohammed Chakib Rifi, DG de Data
Plus, l’a fait et ne compte pas dormir
sur ses lauriers. L’histoire de ce jeune
dirigeant est, avouons-le, vraiment
atypique. Pur produit de l’enseigne-
ment public marocain, Mohammed
Chakib Rifi n’a pas suivi le même
itinéraire que celui de la majorité des
ingénieurs de sa génération. Ayant le
sens des affaires dès son jeune âge,
il alliait activité commerciale et vie
scolaire. Son bac, il l’obtint à l’âge de
17 ans. Il rejoint dès lors l’Ecole Su-
périeure de Technologie (EST) de Fès
pour ensuite intégrer l’Ecole Polytech-
nique de Lille.
Plus tard, ses priorités de businessman
ne l’empêchèrent pas de continuer
son parcours académique. C’est ainsi
qu’en 2004, il décrocha un MBA à
l’Université du Québec à Montréal,
pour enchainer, cinq ans plus tard,
avec un DSEC (Diplôme Supérieur
d’Expert Coach) à l’Ecole Hassania
des Travaux Publics (EHTP). Au dé-
but de sa carrière professionnelle, Mo-
hammed Chakib Rifi fit un bref pas-
sage dans une entreprise où son père
était actionnaire.
En fin business-man, il essaya de per-
suader son père de retirer son capital,
parce que l’affaire, selon son flaire, ne
semblait pas porteuse. Décidé d’être
son propre patron, il créa Data Plus
avec son père dont l’apport était de
100 000 dirhams. A ses débuts, Mo-
hammed Chakib Rifi va constater
de visu que la réussite ne vient pas
comme par enchantement, mais par
persévérance et surtout par une foi
dans son projet. En effet, malgré son
premier marché qu’il avait décroché
auprès de Poste Maroc, Data Plus en-
registre à peine un chiffre d’affaires
de 4 millions de dirhams, trois années
après sa création en 1999. La clientèle
qu’il espérait conquérir étant sensible
aux références, Mohammed Chakib
Rifi devait en trouver au moins une et
de taille. Le déclic eut lieu à Dubai,
en 2005, avec la rencontre du vice-pré-
sident d’Olivetti. Il l’aborde pour la
mise en place d’une unité d’assembla-
ge au Maroc. Cette tentative s’avéra
vaine puisque les Italiens étaient sur le
point de conclure un accord similaire
avec des Egyptiens. Presque un an
après, il reçut le coup de fil qui allait
lui faire grandement plaisir : le projet
avec les Egyptiens ayant échoué, Oli-
vetti aimerait voir du côté du Maroc,
mais hélas, sans débourser un sou, si
ce n’est l’apport logistique de la mar-
que. Cet inconvénient de taille n’arrê-
ta pas Mohammed Chakib Rifi pour
autant. Il se mobilisa non sans peine
et réussit à débloquer quelque 6 mil-
lions de dirhams de ses fonds propres
et 3 millions de dirhams auprès de la
Société Générale, qui va s’avérer plus
tard, un allié stratégique pour Data
Plus. Dès lors, le projet dont il a rêvé
voit le jour et le business commence à
fleurir. De 2000 unités vendues l’an-
née du lancement, il atteint quelque
30 000 en 2011 et Data Plus voit son
taux de croissance enregistrer 47% de
2007 à 2011.
Quatre ans après, Mohamed Chakib
Rifi s’intéresse à un autre créneau :
le lancement du premier mobile ma-
rocain sur le marché. Pour réaliser ce
projet, nul besoin d’aller chercher le
financement plus loin que chez son
banquier qui, via Investima, va pren-
dre part au capital de Data Plus avec
l’acquisition de 24 % des actions. Un
partenariat qui, selon Mohamed Cha-
kib Rifi, n’est pas fortuit. « Ce choix
a été finalement porté sur Investima, vu
l’excellente relation que nous entretenons
avec notre banque historique, la Société
Générale, depuis la création de Data Plus
avec un capital de 100 kDH en 1999 et la
SG a vécu avec nous la «success story.»,
reconnait-il. Le jeune dirigeant ne
compte pas s’arrêter dans la conquête
du marché ni dans la multiplication
de ses produits, puisque récemment,
il a réussi à concrétiser un partenariat
avec Asus pour la distribution de ses
produits informatiques au Maroc.
Cette sucess story de Mohammed
Chakib Rifi et Data Plus n’est pas ve-
nue sans un total investissement de sa
part : «J’ai beaucoup travaillé, au dépens
parfois de ma vie personnelle», avoue-t-il.
Mohammed Chakib Rifi est père de
deux adorables fillettes âgées respecti-
vement de 7 et 1 an. On lui souhaite
tout le bonheur du monde dans son
ménage ainsi que dans la direction de
Data Plus. 
C
Jeune, mais vieux routier
Mohammed Chakib Rifi, DG de Data Plus Group
Il est âgé de trente-six ans et il traine déjà derrière lui quatorze années d’expérience en tant que
Directeur Général de Data Plus Group. Mohammed Chakib Rifi présente un profil, le moins que l’on
puisse dire,atypique.Parcours d’un patron qui a cru en ses rêves.
par S. Zinnid
N°6 Janvier - Mars 2013
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N°6 Janvier - Mars 2013
PROFIL PRO
12
Les deux dernières années ont
été marquées par une conjoncture
internationale qui touche tous les
secteurs d’activité. Vous concernant,
comment avez-vous vécu cette
conjoncture et comment ont été vos
résultats durant ces deux années ?
Le Maroc est un pays connecté à son
environnement macroéconomique
mondial. L’Europe a la particularité
d’être en même temps notre premier
client et notre premier fournisseur, et
vit une crise très particulière depuis
quelques années. Notre économie se
trouve naturellement confrontée à une
récession qui n’épargne aucun secteur
d’activité. D’un autre côté, l’Etat qui
représente le plus grand investisseur
dans le secteur des TIC, a vu ses projets
retardés à cause des élections anticipées
de 2011 d’une part, et le retard de vote
de la loi de finance en 2012, d’autre
part.
Autant de raisons sous-jacentes qui
ont été la cause d’une année plutôt
blanche et une morosité du marché
quasi généralisée. A Data Plus, nous
avons ressenti une récession au niveau
des résultats réalisés en 2011, et les
six premiers mois de cette année ont
été assez difficiles. Heureusement que
la courbe a repris son cours positif
avec la la relance des marchés publics
et des investissements. Nous restons
donc optimistes pour 2013, surtout
que le Maroc demeure un marché sous
équipé et à fort potentiel. En effet,
toujours est-il opportun de rappeler
que le taux d’équipement des ménages
et des administrations publiques reste
très faible, comparé à d’autres marchés
plus matures. Encore faut-il que les
investissements suivent dans ce secteur,
et que l’Etat mette en priorité ce secteur,
vecteur de développement transverse de
tous les autres secteurs d’activité.
Quelles sont les actions que vous
menez pour faciliter l’accès des TI aux
foyers marocains (penser notamment
à votre participation aux programmes
«GENIE») ?
Le programme GENIE ne touche
pas les foyers marocains. Il touche
essentiellement les établissements
scolaires relevant du Ministère
d’Education Nationale.
Nous avons participé à la deuxième
phase du projet GENIE et nous avons
gagné 55% de parts de marché (PC,
Serveur et Laptop). Nous y avons
participé via un partenaire (intégrateur)
qui était l’interface avec les opérateurs
télécoms.
Aujourd’hui, l’avantage est que nous
soyons une société marocaine, qui
fabrique ses produits au Maroc. Ce qui
implique une réelle valeur ajoutée pour
notre pays, en termes de développement
technologique, de création d’emploi,
une réactivité par rapport à la demande,
et un service après vente de proximité.
D’ailleurs, sur le programme GENIE,
nous avions respecté les délais, et notre
produit n’avait aucun mal à rivaliser
avec les autres marques qui fabriquent
pratiquement tous leurs produits en
extrême orient.
Quelles sont les niches sur lesquelles
vous vous positionnez tant au Maroc
que sur la région EMEA ? Qu’en est-il
de votre part de marché ?
Déjà, pour les parts de marché, il est très
difficile d’avancer un chiffre crédible
en l’absence de statistiques valables.
Aujourd’hui, nous souffrons de ce
manque d’information. Nous n’avons
donc pas de chiffres réels, surtout pour la
partie informatique. Pour la téléphonie,
il y a des chiffres qui s’approchent un
peu plus de la réalité.
Pour ce qui est de notre positionnement,
cela dépend de la carte que nous
distribuons :
- Olivetti et RMC, nous nous
positionnons en tant qu’industriel avec
un montage local au Maroc et une
Distribution Régionale.
- Asus et LG Mobile, nous nous
positionnons en tant que distributeur
au Maroc et dans un certain nombre de
pays voisins.
Mohammed Chakib Rifi, DG de Data Plus Group
« Nous restons optimistes pour 2013 surtout que le
Maroc est un marché sous équipé et à fort potentiel »
Propos recueillis par S. Zinnid
12
N°6 Janvier - Mars 2013
Quant à notre présence au niveau de
la région EMEA (Europe, Moyen-
Orient et Afrique), nous avons une
percée minime au niveau du continent
Européen par rapport au potentiel. En
Afrique, la distribution se structure de
plus en plus, et au Moyen-Orient, Data
Plus est sur un grand projet avec notre
partenaire aux EAU.
Quelle nature de partenariat vous
lie à Olivetti ? Parlez-nous de votre
unité de production dédiée à Olivetti
(production, effectif, chiffre d’affaire,
produits, cibles, etc.)?
Nous avons deux types de contrats
avec Olivetti : un contrat industriel et
un autre de distribution. Au niveau de
la production des machines Olivetti,
nous pouvons atteindre 350 unités par
jour, comme capacité maximale. Au
niveau des ressources humaines, cette
production peut mobiliser jusqu’à 100
personnes en full time, et plus que 500
personnes en Indirect. Annuellement,
nous frôlons les 30 000 PC, soit 30% de
notre capacité annuelle.
Qu’en est-il du retour d’Asus
au Maroc ? Quelles offres Asus
comptez-vous apporter sur le marché
marocain, particulièrement pour les
professionnels?
Asus est une très grande marque qui
a démarré vers la fin des années 80 en
Taiwan. Très vite, Asus s’est taillée
la place de N°1 mondial de cartes
mères et est devenue fournisseur des
plus grandes marques. A la fin des
années 90, Asus a lancé son propre PC
(ASUSTeK). Lors du premier trimestre
2010, Asus a réalisé un bénéfice net de
158 millions US$ et un chiffre d’affaires
de 2,55 milliards US$. La société a
écoulé sur cette période 1,6 million
de netbooks (Eee PC), 2,5 millions
d’ordinateurs portables et 5,8 millions
de cartes mères. Aujourd’hui, d’après
les bureaux d’études internationaux,
Asus est numéro 1 mondial en fiabilité
et ses clients lui sont très fidèles. «Un
client Asus ne remplace qu’avec un Asus».
De part la qualité de ses produits, les
offres Asus à l’international, comme
au Maroc, sont plus orientées vers les
clients exigeants en terme de qualité et
de design généralement des particuliers,
plutôt que des professionnels, moins
exigeants sur la qualité et plus regardant
sur l’aspect prix. Asus est aussi l’une
des deux marques mondiales qui
progressent le plus : l’année dernière
ASUS a réalisé une progression de 36%,
contre 12% pour une autre marque qui
progresse en segment professionnel.
Quelle est la stratégie qui vous permet
de rester dynamique dans un marché
où la concurrence est assez rude ?
Notre stratégie par produit est
clairement définie. En Olivetti, nous
nous positionnons dans l’entrée de
gamme avec des prix abordables, tout
en assurant une qualité satisfaisante.
En Asus, nous proposons des machines
à une clientèle exigeante qui souhaite
s’offrir un PC portable de luxe et
d’excellente qualité. En LG Mobile,
nous reprenons le marché avec une
offre très agressive dans la mesure
où nous sommes les seuls (à côté
d’un autre brand) à pouvoir offrir une
gamme de produits qui va de 20 à 600
dollars, avec bien sûr une large gamme
sous Androïd. En RMC, notre marque
nationale, nous avons réalisé une
pénétration en douceur avec la tablette,
grâce à laquelle nous sommes devenus
rapidement numéro 2 dans les grandes
surfaces où nous sommes présents.
Et vous lancez les portables RMC
quand?
Nous avons déjà lancé les premiers
prototypes et le résultat est plutôt
satisfaisant. Avec la signature de la carte
LG Mobile, le choix stratégique a été
porté sur le lancement en priorité des
tablettes RMC. Pour les Smartphones
RMC, ils seront lancés au moment
opportun.
Quel regard portez-vous sur le
développement des Smartphones et des
Tablettes dans le monde et au Maroc ?
Il est évident que le marché des
Smartphones et celui des Tablettes est
aujourd’hui en plein essor. L’innovation
est très importante dans ce domaine et
les nouveautés permettent de dynamiser
et stimuler la consommation. Le
marché marocain est un marché à
80% de clients de la téléphonie mobile
sont en prépayés. Ce qui signifie que
80% utilisent des téléphones à moins
de 100 dollars. Les 20% restant sont
se permettent des Smartphones à plus
de 100 dollars. L’entrée de gamme
domine donc largement. L’évolution
des Tablettes suivra, je pense, le courant
international. D’ici 2015, et avec le
développement des offres en Cloud
Computing, les utilisateurs passeront
naturellement du PC portable à la
Tablette de manière spontanée, comme
ce fut le cas pour le passage du PC
classique au PC Portable.
INTERVIEW
13
PhotosTICMagazine(A.Alaoui)
En bref
 Directeur général de Data Plus Group,
depuis sa création en 1999
 Président du CJD Casablanca pour l’exer-
cice 2011-2013
 Président de la Commission Export au sein
de l’APEBI
N°6 Janvier - Mars 2013
’adoption des Smartphones et des
services mobiles continue de croî-
tre. Le contenu et les services mo-
biles, avec non seulement la possibi-
lité de se connecter à Internet mais aussi
l’usage de contenu de plus en plus riche
en vidéo, deviennent la principale valeur
ajoutée de la mobilité. Par conséquent,
les opérateurs mobiles doivent trouver un
modèle qui répond aux besoins des abon-
nés en termes de connectivité et qui ferait
de sorte à ce qu’ils ne paient que ce qu’ils
consomment indépendamment de la ma-
nière dont ils le consomment. Cette ap-
proche a des répercussions considérables,
d’une part, sur les ressources et les infras-
tructures actuelles des réseaux, mais aus-
si sur les revenus des opérateurs mobiles
puisque plus la demande augmente, plus
leurs «revenus par bit» risquent de dimi-
nuer. En disposant de la technologie et
de l’architecture réseau appropriées, les
opérateurs mobiles peuvent optimiser les
ressources, réduire les coûts d’exploita-
tion de leurs réseaux et créer des modèles
de gestion plus rentables. « Chez Nokia Sie-
mens Networks, nous avons reconcentré notre
focus sur les activités autour du développement
de la bande passante mobile en nous appuyant
sur une vision du monde en 2020 où tout uti-
lisateur bénéficierait d’une consommation de
1Gigaoctets de données personnalisées par
jour, pour un coût d’environ 1US$ (#1GBper-
day$).», confirme Nezha Larhrissi, Head
of Market Segments & Strategic Marke-
ting Middle East & Africa chez Nokia
Siemens Networks. Et pour ce faire, un
haut niveau d’intelligence doit être inté-
gré de bout en bout sur le réseau. En effet,
dans la perspective d’offrir une meilleure
expérience aux consommateurs, les res-
sources réseau doivent être supervisées
en temps réel afin de prendre compte des
demandes de trafic et de services des usa-
gers d’une part, et des ressources dispo-
nibles afin d’y répondre, d’autre part. Le
réseau serait ainsi capable d’identifier la
provenance des demandes et d’utiliser les
fonctions de gestion du trafic et du conte-
nu afin de s’adapter et de répondre aux
fluctuations du trafic.
Augmentez la capacité du réseau dyna-
miquement avec Liquid Net
La suite logicielle Liquid Radio WCD-
MA permet d’accroitre les performances
des réseaux WCDMA existants. S’ap-
puyant sur les capacités de l’architecture
Liquid Net, cette suite de pointe com-
bine trois fonctionnalités puissantes et
complémentaires permettant d’exploiter
toutes les ressources du réseau, accélérer
le téléchargement des données et tirer le
meilleur profit des capacités des Smart-
phones. Ces fonctionnalités permettent
aux opérateurs d’améliorer la satisfaction
des clients et de les fidéliser, garantir une
disponibilité accrue de la 3G tout en aug-
mentant le chiffre d’affaires associé. En
proposant du contenu sur mesure, grâce à
un package unique de solutions intégrées
de gestion intelligente de la bande pas-
sante, les opérateurs peuvent offrir une
meilleure qualité de services aux abonnés,
où qu’ils se trouvent et quels que soient
leurs besoins; ce qui constitue un élément
de différenciation entre opérateurs.
Gagnez avec l’Expérience Client
Un autre élément clé de différenciation
entre opérateurs et qui est aussi lié à la
bande passante réside dans la gestion de
l’expérience client, bien plus que le ser-
vice client. Il s’agit de l’un des principaux
facteurs de différenciation pouvant être
assuré par le déploiement de technolo-
gies appropriées. Il est en effet essentiel
de fidéliser ses abonnés en plaçant l’expé-
rience client au centre du processus tout
en créant de nouvelles sources de revenu.
A cet effet, Nokia Siemens Networks of-
fre deux solutions basées sur la techno-
logie CEM (Customer Experience Ma-
nagement) et qui permettent d’améliorer
l’expérience utilisateur en renforçant
l’efficacité et l’optimisation du réseau.
La solution CEM for Liquid Net est une
nouvelle approche de NSN qui permet
de fournir des informations détaillées
sur l’expérience client et de transformer
ces inputs en projets spécifiques d’inves-
tissement et d’optimisation du réseau.
L’objectif étant de planifier et de mettre
LEADERS
L
Comment gérer l’explosion de trafic
de données tout en restant profitables?
Opérateurs mobiles
L’essor mondial des Smartphones et des applications, l’adoption de plus en plus large du Cloud ainsi
que le besoin grandissant de mobilité entraînent une véritable explosion des besoins de bande passante
mobile, tant dans les marchés développés qu’émergents. Comment les opérateurs mobiles peuvent-
ils répondre au dilemme d’offrir aux utilisateurs les débits qu’ils veulent tout en restant profitables?
Esquisse de réponse avec les solutions proposées par Nokia Siemens Networks.
14
CEM: la technologie NSN au service de l’Usager
N°6 Janvier - Mars 2013
15
en œuvre les investissements de manière
proactive afin d’optimiser à la fois l’ex-
périence client et le retour sur investisse-
ment.
Ainsi, les opérateurs sont à même de dé-
terminer, avec précision, les performan-
ces du réseau (où et quand). CEM for
Liquid Net permet d’adresser des problé-
matiques telles que l’affaiblissement du
débit ou encore la détérioration des per-
formances des liaisons réseau résultant
de l’encombrement du réseau mobile.
Cette approche étend les modèles tradi-
tionnels de gestion et d’exploitation des
réseaux mobiles en reliant les revenus et
l’expérience client à la performance du
réseau. Par ailleurs, NSN dispose d’une
offre de contenu et de services intitulé
«CEM on Demand» et qui permet de priori-
ser les opérations réseau, cibler les inves-
tissements et améliorer le support client.
Les opérateurs peuvent ainsi identifier les
problèmes réseau en quelques secondes et
évaluer la perception du client des problè-
mes rencontrés. Les opérateurs dispose-
raient donc d’une vision commune de la
satisfaction client et des performances ré-
seau ; ce qui leur permet de prioriser, plus
facilement, les améliorations à apporter,
fonction des impacts business à considé-
rer.
Nokia Siemens Networks a également
sorti sa solution de gestion des services
(Service Operations and Management,
SOM) ainsi que le premier centre de ges-
tion de capacité des services (Service Ma-
nagement Capability Center, SMCC) à
même d’aider les opérateurs à offrir des
services mobiles d’excellence. Cette offre
de services et de logiciels permet de gérer
tout le cycle de vie des services mobiles of-
ferts par les opérateurs télécoms. En effet,
la solution SOM combine les données de
performance du service et des fonctions
opérationnelles qui permettent de gérer les
services mobiles et de résoudre les problè-
mes liés à la qualité de service (QoS) avant
que les abonnés n’en subissent les consé-
quences. Ces éléments associés contri-
buent à réduire l’écart entre l’exploitation
du réseau et le provisioning de service per-
mettant aux opérateurs de fournir à leurs
abonnés, une meilleure QoS.
Changez le jeu avec le modèle de
délivrance du contenu
La solution Intelligent Broadband Ma-
nagement de NSN permet d’affecter les
ressources réseau de bout en bout, de fa-
çon intelligente, et d’adapter le contenu
afin de fournir des services aux abonnés,
de la manière la plus efficace et la plus
rentable possible. Cette optimisation de
la bande passante entièrement automa-
tisée et auto-adaptable assure une expé-
rience client optimale. Cette technologie
s’exécute en quelques millisecondes pour
répondre aux besoins individuels des
abonnés - la capacité réseau pouvant être
répartie pour assurer le débit et priorise
les besoins des utilisateurs et/ou applica-
tions. Le cœur de réseau met en œuvre
le contrôle des politiques pour assurer la
différenciation de QoS, qui est ensuite
appliquée de bout en bout, du cœur de ré-
seau au terminal du client en passant par
le réseau d’accès sans fil.
Il existe également d’autres technolo-
gies permettant aux opérateurs mobiles
d’améliorer l’efficacité de leurs réseaux
et de réduire leurs coûts d’exploitation. Il
s’agit notamment de la technologie d’op-
timisation des réseaux, CDN (Content
Delivery Network) qui permet de réduire
la quantité de données envoyées du cœur
au réseau d’accès mobile pour des servi-
ces tels que la navigation Internet ou la
diffusion vidéo en continu. Cela libère
les ressources réseau afin de servir da-
vantage d’abonnés et de fournir plus de
contenus et de services. Ainsi, le contenu
peut être mis en cache dans plusieurs em-
placements réseau pour le délivrer plus
rapidement. Cette mise en cache réduit
également le trafic réseau car le contenu
ne doit être fourni qu’une fois. La mise en
cache et l’optimisation du contenu ren-
forcent l’efficacité des ressources réseau,
ce qui permet aux opérateurs de gérer un
surplus de trafic pouvant atteindre 35 % à
travers leur réseau existant.
Par ailleurs, les produits et services «peti-
tes cellules» (Small Cells) permettent éga-
lement d’améliorer l’efficacité du réseau
en vue de réduire les coûts d’exploitation.
Ces packages offrent la combinaison la
plus rentable des cellules macro et micro
du réseau (Macro & Small Cells) afin
d’offrir la meilleure couverture possible
et accroître la capacité des réseaux. Cette
solution améliore considérablement l’ex-
périence client et assure aux opérateurs
de réseau mobile un retour sur investisse-
ment optimal.
Il ne fait aucun doute que le modèle
d’utilisation de la bande passante mobile
est en pleine mutation, dans un marché
aujourd’hui plus que jamais dicté par la
demande des utilisateurs. Et ce qu’ils de-
mandent, c’est un accès à bas coût à la
bande passante mobile qui leur permet-
tra de bénéficier de tout le potentiel et de
toutes les fonctionnalités qu’offre la vraie
mobilité. Pour ce faire, et grâce aux so-
lutions et technologies de Nokia Siemens
Networks, les opérateurs mobiles pour-
ront optimiser leurs investissements vi-
sant à améliorer l’expérience client et mo-
nétiser les capacités réseaux, relativement
aux contenus et services. Reste cependant
à planifier les mises à niveau adéquates
des réseaux, en accord avec cette évolu-
tion, s’ils veulent rester concurrentiels
dans les trois à cinq prochaines années. 
Nezha Larhrissi
Head of Market Segments
& Strategic Marketing
Middle East & Africa
Nokia Siemens Networks
N°6 Janvier - Mars 2013 18
ENQUETE
a virtualisation a été introduite
par IBM il y a plus de 40 ans dans
une visée de partitionner logique-
ment des mainframes en plusieurs
instances virtuelles. L’objectif fut de
partitionner, pour la première fois, une
vaste gamme de matériel mainframe
consommant beaucoup de ressources
afin d’optimiser leur utilisation. Des
années plus tard, la technologie a muri.
En effet, la virtualisation a connu des
prouesses remarquables et s’est déve-
loppée pour atteindre divers domaines
du SI (bureautique, réseaux, bases de
données, sécurité, applications, etc.).
Cependant, les investissements ont tou-
jours du mal à se débloquer, certaines
mentalités aussi.
Management des datacenters : un
Défi de taille pour le DSI
Un des défis majeurs des IT Managers
concerne la gestion des coûts globaux
des infrastructures IT qui ne cessent
d’accroître. Ceci concerne aussi bien les
coûts opérationnels relatifs à l’exploita-
tion et à la prise en charge des infras-
tructures physiques, que tous les autres
coûts afférents (consommation électri-
que, refroidissement, etc.). Par ailleurs,
les DSI subissent les lourdeurs des data-
centers en matière d’infrastructures qui
se multiplient sans cesse. Et pour cause,
les précautions de dimensionnement et
de sécurité (disponibilité et protection
contre les vulnérabilités) prises par les
administrateurs qui préfèrent allouer
des environnements propres à chacun
des environnements applicatifs pour
éviter que les uns n’affectent la dispo-
nibilité des autres. Et pourtant, l’utilisa-
tion des puissances disponibles n’atteint
même pas, en général, la moitié des ca-
pacités offertes.
D’autre part, compte tenu de la com-
plexitégrandissantedesenvironnements
IT, exigeant un haut niveau d’expertise,
le besoin de formation et de spécialisa-
tion des administrateurs se fait de plus
en plus sentir, ce qui impacte négative-
ment les coûts de gestion informatique.
Pire encore, certaines entreprises ont be-
soin de personnel supplémentaire pour
exécuter des tâches spécifiques de main-
tenance et de tunning, ce qui implique
la hausse des charges de gestion IT.
La continuité d’activité constitue tout
aussi un véritable défi des IT managers
autant en termes de gestion de la dis-
ponibilité des applications essentielles
et des postes de travail critiques, qu’en
termes de gestion des interruptions du
service IT et de reprise de l’activité en
cas de sinistre majeur. L’impact envi-
ronnemental n’étant surtout pas à né-
gliger, les DSI doivent aussi surveiller
leurs émissions de CO2 afin de les ré-
duire. Ceci passerait par la réduction
de la consommation électrique, la ré-
duction du dégagement calorifique
ainsi que la réduction du nombre des
composantes physiques du SI. La ges-
tion et le contrôle des environnements
de postes de travail viennent également
compliquer la tâche aux DSI, autant en
termes financiers qu’en termes techni-
ques. La mise en application des règles
de gestion, d’accès et de sécurité, sans
incidence sur les capacités de travail des
utilisateurs s’avèrent en effet, assez coû-
teuse et surtout complexe.
Devant de tels tracas, les DSI se doivent
de trouver une solution radicale à tou-
tes leurs problématiques. Et parmi les
solutions, qui permettent en effet de ré-
duire les investissements et d’optimiser
les coûts d’exploitation tout en limitant
l
16
To be or not to be
Virtualisation SI
Réalisé par S. Zinnid
Bien plus qu’un simple effet de mode, la virtualisation des systèmes d’information constitue l’une des alternatives
technologiques plausibles des DSI. Et malgré ses apports tangibles, de nombreux managers ne sont toujours pas prêts
à franchir le pas. Ils préfèrent garder leur vieux mode de gouvernance basé sur la propriété des actifs informatiques
(postes de travail, serveurs, réseaux, stockage applications, etc.).
Au Maroc, parmi les entreprises qui ont franchi le pas : la Coopérative Agricole, COPAG.
ENQUETE
C L O U DSPECIAL
N°6 Janvier - Mars 2013
la perte de revenus, la virtualisation de
tout ou de partie de leur système d’in-
formation en est une.
Et la crédiblilté?
La virtualisation permet d’exécuter plu-
sieurs environnements virtuels (Virtual
Machine, VM) qui partagent les res-
sources (RAM, CPU, Réseau, Stockage,
périphériques ...) d’une même machine
physique. Entièrement composée de
logiciels et ne comportant aucun com-
posant matériel, une VM est assimilée
à un conteneur fermement isolé, capa-
ble d’exécuter ses propres OS et appli-
cations au même titre qu’une machine
physique. Plusieurs VM peuvent donc
exécuter des systèmes d’exploitation
différents (VOS, Virtual Operation Sys-
tem) et plusieurs applications (métiers,
ERP, bureautiques, …) sur un même
pool de machines physiques. L’allo-
cation des ressources se fera alors de
manière dynamique de sorte à répon-
dre aux besoins pressants des applica-
tions en temps voulu. Ceci permet de
dissocier l’environnement applicatif de
l’infrastructure matérielle sous-jacente
(serveurs, stockage, réseaux, …) et ce,
pour une efficacité optimale, une dis-
ponibilité accrue ainsi qu’une flexibilité
maximale.
Plus en détail, la virtualisation se base
sur un gestionnaire multiplateforme
(Hyperviseurs) qui permet de gérer à la
fois, plusieurs VM hétérogènes tournant
sur le même socle physique. Il s’agit
d’une couche essentielle qui représente
pour la machine virtuelle ce que repré-
sente l’OS pour une machine physique,
à une différence près, c’est que le 1er
peut en envelopper plusieurs à la fois en
dialoguant entre l’OS et la couche phy-
sique.
Les hyperviseurs permettent donc de
gérer l’interaction entre les couches OS/
APP et les composants internes et péri-
phériques physiques. Ils peuvent être de
type natif (bare-metal) à même de de
charger les VM et de gérer directement
l’interaction entre ces dernières et les
composants internes et périphériques
de la machine physique qui les héberge.
Recommandé pour des environnements
de production, ce type d’hyperviseurs
offre de grandes performances, une im-
portante capacité de gestion des com-
posants matériels/virtuels ainsi qu’une
multitude de fonctionnalités (load-ba-
lancing, …).
Il existe également un autre type d’hy-
perviseurs (Type 2), permettant de char-
ger les VM et de gérer indirectement
l’interaction entre ces dernières et les
composants matériels de la machine
physique qui les héberge, en passant par
la couche OS existante (hôte).
Dans ce cas-ci, la VM se comporterait
comme si elle tournait directement sur
une machine physique, mais les utilisa-
teurs hériteraient de moins de perfor-
mance ainsi qu’une capacité limitée de
gestion des composants matériels/vir-
tuels (RAM, CPU, Stockage, Réseau)
que dans le premier cas, ce qui limite
l’usage ce type d’hyperviseurs pour des
usages de tests & de développements.
Un réconfort aux DSI
Les environnements virtualisés per-
mettent de simplifier l’exploitation et
d’optimiser l’utilisation des ressources
informatiques. Ceci se traduit par une
amélioration de l’exploitabilité des in-
frastructures IT pouvant s’expliquer
par la réduction des coûts et l’améliora-
tion de l’efficacité et des performances
du SI. La consolidation des ressources
offre également plus de flexibilité ainsi
qu’une meilleure rentabilisation des
actifs. Ceci va de pair avec l’efficacité
énergétique qui s’améliore considéra-
blement, compte tenu de la diminution
des besoins électriques et de refroidis-
sement. Le tout, pour moins de tâches
d’administration et moins d’investisse-
ments dans la maintenance des infras-
tructures.
La virtualisation permet aussi de ré-
duire les délais de déploiement de nou-
veaux environnements et de lancement
de nouveaux services, gage de réactivité
de la DSI par rapport aux besoins mé-
tiers et de respect des niveaux de service
SLA (SI, applications, Infrastructures,
etc.). Ceci permet en effet d’accélérer
la fourniture des services IT et d’amé-
liorer l’efficacité opérationnelle des
équipes tout en minimisant les risques
opérationnels résultants des erreurs hu-
maines. A ce propos, Habib Ait Hida,
DSI de COPAG Maroc précise que
«La virtualisation a été pour nous un choix
stratégique qui nous a permis plus d’agilité
dans la fourniture des services IT et qui nous
permettra sans doute de mieux nous adapter
aux demandes immédiates et futures de nos
activités métier avec une qualité et un niveau
de service très satisfaisant».
Par ailleurs, les environnements vir-
tualisés permettent de garantir une dis-
ponibilité accrue grâce à la flexibilité
qu’ils offrent et en raison du bascule-
ment des VM d’un serveur physique in-
disponible vers un autre, dans un délai
raisonnable. Ils permettent également
d’optimiser les processus de reprise et
de continuité d’activité, même dans des
configurations distribuées, en facilitant
les opérations de sauvegarde (Snapshot)
et de restauration des VM qui consom-
ment certes beaucoup de stockage, mais
qui peuvent s’avérer fort utiles lors de
sinistres majeurs pouvant impacter le
business.
En matière de durcissement des proces-
sus de sécurité IT, les environnements
virtuels offrent un cloisonnement ainsi
qu’une isolation logique des VM et des
Virtualisation
Il est nécessaire d’évaluer les
TCO actuel & futur (après
virtualisation) ainsi que le
ROI avant de s’investir en
temps et en ressources dans un
projet de virtualisation.
17
N°6 Janvier - Mars 2013
données pouvant être stockés sur des
baies indépendantes. La virtualisation
permet aussi de dissocier les environ-
nements de travail (production, recette,
développement, tests, …) et les sites
physiques de production étant donné
que les interventions sur les serveurs
physiques sont mineures et les accès
physiques passent par le biais de conso-
les de management dédiées.
D’autre part, les VM servent aussi
d’environnements de tests, de déve-
loppement et de recettes, tout à fait
indépendants des environnements de
production, fortement sollicités par les
métiers. A ce titre, les développeurs
peuvent faire appel aux fonctions d’en-
registrement (Record) pour rejouer
(Play) des séquences spécifiques d’exé-
cution de leurs programmes et ce, pour
débugger leurs codes.
Les postes de travail sont autant concer-
nés par cette mutation. Les DSI peu-
vent en effet capitaliser sur des machi-
nes virtuelles offrant de nombreuses
possibilités (OS+APP), permettant
d’outrepasser les problèmes d’incom-
patibilité applicative, le maintien en vie
des vieilles applications et technologies
ou encore les conflits entre applications,
notamment lors des migrations des OS,
de montée de version. Ceci passe par les
quatre caractéristiques qui favorisent le
rôle des VM et qui sont la compatibilité,
l’isolation, l’encapsulation et l’indépen-
dance.
Go, No Go?
Bien que les mentalités semblent évo-
luer et que les DG sortent petit à petit de
leur immobilisme exigeant entre autres,
la réduction des coûts, l’optimisation de
la productivité et l’amélioration de la
relation client, la virtualisation tarde à
se répandre dans les DSI. Ce ne fut pas
le cas pour COPAG qui, pour répondre
à plusieurs enjeux a choisi la virtualisa-
tion. Pour Habib Ait Hida «l’évolution
de l’activité de COPAG et sa croissance re-
présentent pour nous des défis permanents à
surmonter sur tous les plans. Répondre, mais
aussi anticiper les besoins de la coopérative
en terme de capacité, fiabilité, sécurité et dis-
ponibilité, et choisir les solutions cohérentes,
optimales et adaptées au contexte particulier
de COPAG, est un réel chalenge pour notre
équipe». Par ailleurs, s’il est certain que
la virtualisation apporte de nombreux
avantages en matière d’économie des
coûts, d’amélioration des performances,
de sécurité et d’efficacité énergétique,
de nombreux managers restent encore
craintifs compte tenu du modèle tradi-
tionnel de gouvernance qui règne dans
de nombreux environnements IT et qui
ne permet pas d’apprécier à sa juste va-
leur, l’intérêt du partage des ressources
entre différentes composantes du SI.
Cette crainte se traduit en pratique par
la nature des serveurs virtualisés et qui
concernent plus particulièrement des
environnements de développements, de
tests, de recettes, ou, au mieux, à quel-
ques applications de production non
critiques.
Au Maroc, la situation est bien meilleu-
re, d’après Habib Ait Hida. Selon lui,
«la virtualisation est inscrite aujourd’hui
dans presque tous les Schémas Directeurs
SI des grandes entreprises marocaines, non
seulement pour suivre les évolutions tech-
nologiques, mais aussi pour profiter pleine-
ment de ses avantages en termes de retour
sur investissement et de coût de possession.
Il poursuit «COPAG, comme toute autre
«entreprise» compétitive, est soucieuse d’op-
timiser tous ses processus métiers et support
pour un meilleur rendement. Et dans ce sens,
nous avons jugé opportun d’être précurseur
dans ce domaine et de moderniser notre Da-
tacenter».
Bien plus que de simples craintes, cer-
tains managers abordent la virtualisa-
tion avec des objectifs nuancées par des
risques qui touchent à toutes les briques
du SI, notamment humains (craintes
des risques cachés, réticence au chan-
gement, méconnaissance du concept,
nécessité de montée en compétence),
financiers (évaluation des TCO, gestion
des investissements et estimation des
ROI) et techniques (complexité du SI,
perte de maîtrise, altération des perfor-
mances, affaiblissement du niveau de
sécurité, …). A ce propos, M. Ait Hida
précise que «le retour sur investissement est
réellement considérable. Je ne parlerai pas de
la trentaine de serveurs aujourd’hui virtuali-
sés et de la réduction de notre facture d’élec-
tricité sur notre coût de possession entant que
DSI. Mais je parlerai plutôt des centaines de
serveurs que je pourrais héberger dans mon
Datacenter sans avoir recours au départe-
ment achat».
Pour combler ces réticences, les nou-
velles approches de gestion dynamique
de la charge favorisent l’adoption de la
virtualisation plutôt qu’attiser les peurs.
Ainsi, au lieu d’hériter d’une infrastruc-
ture jamais pleinement utilisée et qui
supporterait des pics d’utilisation im-
probables, la virtualisation permet de
déployer de nouvelles machines virtuel-
les lorsque les sollicitations augmentent
puis de les «arrêter» lorsqu’elles ne sont
plus nécessaires, laissant les ressources
disponibles pour d’autres applications.
Les arguments économiques sont tout
autant discutables. Si les serveurs sont
utilisés à un pourcentage près de leurs
capacités, c’est une grande différence
qui reste superflue et donc, c’est un
manque à gagner non négligeable, pour
plus de pertes (énergie, maintenance,
exploitation, etc.).
A ce titre, Habib Ait Hida réplique que,
pour COPAG, la « décision de franchir le
pas dans la virtualisation était motivée par
la grande stabilité des infrastructures ser-
veur/stockage Dell et des solutions Microsoft
ainsi qu’aux avantages inhérents de ces tech-
nologies que nous avons bien entendu mi-
nutieusement étudiées avec notre partenaire
Intégrateur NVIT (New Vision Information
Technologies)». En termes techniques, il
n’est pas difficile d’identifier les applica-
tions qui fonctionneraient mieux dans
un mode virtualisé.
ENQUETE
données pouvant être stockés sur des surmonter sur tous les plans. Répondre, mais
La virtualisation ne peut assurer,
à elle seule, la sécurité intégrale
du SI étant donné que la définition
des règles et des politiques
à mettre en place dépend
généralement des orientations
stratégiques de l’entreprise.
18
ENQUETE
C L O U DSPECIAL
Mutation des Datacenters classiques vers le Cloud privé en transitant par une phase essentielle de virtualisation
N°6 Janvier - Mars 2013
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N°6 Janvier - Mars 2013
Virtualisation
La nature et le volume du transfert de
données des applications fournissent
des indications en ces termes. A titre
d’exemple, les applications gourmandes
en puissance de calcul et en mémoire
s’avèrent de mauvaises candidates pour
la virtualisation. Par conséquent, une
virtualisation générale peut mener à des
problèmes sérieux en ce qui concerne le
respect des qualités de service.
Quelles perspectives ?
Les avantages de la virtualisation se
démarquent incontestablement, offrant
aux DSI des solutions concrètes aux
problèmes de gestion des infrastruc-
tures sous-utilisées et des applications
souffrant des limites imposées par les
serveurs physiques. Et à mesure que les
DSI deviendront plus expérimentées
dans l’automatisation, la gestion et la
sécurisation des environnements vir-
tuels, ils seront à même de provisionner
des puissances de calcul, à la demande,
dans une logique de repenser toute l’or-
ganisation IT afin de proposer aux mé-
tiers, un catalogue global des services à
la demande. Il s’agit concrètement de
créer un «Cloud interne» flexible et éco-
nomique : le Cloud privé.
Ainsi, il sera inutile d’affecter des res-
sources en permanence (serveurs, pé-
riphériques de stockage, de bande pas-
sante réseau, …) à chaque application.
Toutes les ressources disponibles dans
le Cloud seront plutôt allouées dynami-
quement au moment et au niveau requis
et les applications prioritaires dispose-
ront des ressources requises, offrant ain-
si la flexibilité, la disponibilité et l’évo-
lutivité exigées par les utilisateurs pour
un fonctionnement fluide et normal.
Cette orientation est justifiée autant par
des raisons de délais que des raisons fi-
nancières. En effet, il est question de ré-
duire les délais de livraison des services
à l’échelle de la journée, voire de l’heu-
re. Le Cloud privé permet également de
réduire les coûts et d’optimiser l’orga-
nisation interne de l’entreprise grâce à
la standardisation, l’industrialisation et
l’optimisation du taux d’utilisation des
ressources tout en améliorant la gestion
des contrats et le pilotage des activités.
Tout cela devra surtout s’armer par une
volonté et un changement de mentalité
des managers qui pensent que le Cloud
est synonyme du «No hardware, No
software, No job», alors que les bénéfices
pour l’entreprise ne manquent pas, no-
tamment, la simplification et l’optimi-
sation des infrastructures, la réduction
des coûts, l’alignement aux enjeux des
métiers, la flexibilité et l’agilité accrues,
etc.
Malgré toutes les craintes et les réticen-
ces qui peuvent exister, la virtualisation
présente aujourd’hui un avantage éco-
nomique important, grâce au partage et
à la mutualisation des ressources physi-
ques qu’elle permet. Or, la multiplicité
des infrastructures virtuelles impose un
projet de virtualisation adapté et pensé
correctement.
Et pour réussir ce projet, il faut fixer
des objectifs clairs, cibler les serveurs
et les applications à partir d’un état des
lieux des parcs matériels et applicatifs,
évaluer les gains et adapter l’exploi-
tation. En conséquence, la nécessité
d’une étude de rentabilités économi-
que et qualitative des solutions et des
besoins. Dans tous les cas, il est tou-
jours possible d’aborder la virtualisa-
tion par étape en commençant par la
virtualisation applicative sans impact
important sur la suite. 
La nature et le volume du transfert de sante réseau, …) à chaque application.
ENQUETE
20
ENQUETE
C L O U DSPECIAL
Les quatre caractéristiques qui favorisent le rôle des VM
N°6 Janvier - Mars 2013N°6 Janvier - Mars 2013
ENQUETE
Pourquoi COPAG s’est-elle
orientée vers une solution de
virtualisation ?
Le projet dans sa globalité s’inscrit
dans une dynamique de transforma-
tion initiée par la Direction Géné-
rale et le Conseil d’Administration
et qui englobe tous les processus la
COPAG.
La tendance de COPAG vers une
entreprise de plus en plus numéri-
que et l’ouverture de notre président
sur les nouvelles technologies nous
ont permis de franchir et sans hé-
sitation, le pas et d’initier ce projet
ambitieux sur tous les plans (ROI,
Green IT, Modernisation des infras-
tructures IT, réduction des coûts de
possession TCO,…)
Les objectifs étant la mise en place
d’une plate-forme solide évolutive et
dynamique qui permet la maitrise et
la réduction des coûts d’exploitation
et qui assure la haute disponibilité
pour nos solutions critiques et ren-
force notre plan de continuité d’ac-
tivité (PCA). Nous avons travaillé
en étroite collaboration avec nos
partenaires (Intégrateur, Construc-
teur et Editeurs logiciel) sur des so-
lutions technologiques adaptées qui
permettent d’atteindre ces objectifs,
et avons initié suffisamment de tests
pour déduire que la virtualisation
est une technologie qui a atteint
aujourd’hui un niveau de maturité
suffisant pour répondre à nos be-
soins.
Quel est le ROI escompté ?
Comme vous le savez, la DSI est un
processus de support transverse à
tous les processus métiers de la CO-
PAG et la demande en termes de
services SI est en forte croissance.
Notre objectif au premier abord est
de réduire notre budget d’achat de
serveurs pour les cinq ou six pro-
chaines années. Ensuite lancer la
virtualisation des postes de travail
qui nous permettra d’acquérir des
terminaux beaucoup moins chère
que les postes de bureau actuels avec
une consommation
d’électricité beaucoup
plus réduite. Enfin, le
retour sur investisse-
ment pourra être cal-
culé à la base du risque
de perte de données ou
d’arrêt de services (l’ac-
cès aux solutions Métiers
ERP de la COPAG) en
cas de panne physique des
serveurs et relativement
aux coûts que cela pourrait
générer comme perte pour
notre coopérative.
Comment est-ce que le
président de la COPAG a été
convaincu d’une telle orientation ?
Je ne dirai pas seulement qu’il a était
convaincu par cette orientation,
mais qu’il était l’initiateur et le spon-
sor principal de ce projet. M. Mou-
lay M’hamed Loultiti est, depuis la
création de la COPAG, précurseur
dans l’innovation et la modernisa-
tion de la Coopérative pour en faire
une «entreprise» compétitive.
Quelle a été la dimension du projet
en termes d’environnements, de
plateformes, d’utilisateurs et de
budgets ?
Je ne parlerai pas du budget qui a
était alloué à ce projet, mais j’es-
time que la COPAG n’as pas lésiné
sur les moyens pour un Datacenter
digne du nom, avec une capacité
de stockage de 50 To, qui héberge
aujourd’hui plus de 30 serveurs vir-
tuels et qui pourra être étendu pour
héberger facilement plus de 200 Ser-
veurs virtuels et 160 postes de tra-
vails en VDI
Quelles furent les difficultés qui
ont été rencontrées au cours du
projet d’implémentation ?
Aucune, (Rire). En effet, les élé-
ments les plus importants dans ce
genre de projet sont la conception et
le dimensionnement de l’infrastruc-
ture de virtualisation cible. C’est-à-
dire, prévoir
la capacité nécessaire
pour héberger l’infrastructure exis-
tante à travers la migration (P2V)
pour ensuite prévoir son évolution
dans les cinq ou six années à venir
afin de pérenniser l’investissement.
Et, dans ce sens, nous étions accom-
pagnés à la hauteur de nos exigences
par nos partenaires NVIT et DELL
dans la mesure des capacités (Capa-
city Planning) et dans le choix des
solutions les plus adaptées à notre
architecture système et réseau.
Y a –t-il eu des premiers résultats
de migration d’environnements ?
Bien entendu, nous commençons
à cueillir les fruits de notre projet.
Aujourd’hui, nous avons une infras-
tructure totalement redondante et
hautement disponible. Nous avons
une capacité de reprise d’activité à
la hauteur des exigences en terme
niveau de services SLA souhaitées
par les différents processus métiers.
Nous sommes aujourd’hui en pha-
se pour entamer notre réduction de
consommation énergétique (Vir-
tualisation des postes de travail/
VDI et des serveurs) et commencer
le challenge en matière de Green
IT. Enfin, notre Private Cloud est
totalement prêt pour créer et gérer
des machines virtuelles à la volée,
en quelques clics et même ewn li-
bre-service pour chacun de nos
départements. 
une consommation
d’électricité beaucoup
plus réduite. Enfin, le
retour sur investisse-
ment pourra être cal-
culé à la base du risque
de perte de données ou
d’arrêt de services (l’ac-
cès aux solutions Métiers
ERP de la COPAG) en
cas de panne physique des
serveurs et relativement
aux coûts que cela pourrait
générer comme perte pour
Comment est-ce que le
dire, prévoir
la capacité nécessaire
Habib Ait Hida
DSI de Copag Maroc
Virtualisation
21
N°6 Janvier - Mars 2013
Business
’adoption de la virtualisation ap-
porte d’importants changements
aux Datacenters, ce qui représente
de nouveaux défis pour l’infras-
tructure d’alimentation et de refroidisse-
ment, avec des implications à la fois en
matière d’efficacité et de rendement. En
effet, bien qu’une mise à niveau des sys-
tèmes d’alimentation et de refroidisse-
ment ne soit pas nécessairement requise,
et au-delà des inquiétudes légitimes par
rapport à la disponibilité de son infras-
tructure et donc, de son Datacenter et de
son SI, les principaux avantages des en-
vironnements virtualisés seront obtenus
avec une alimentation et un refroidisse-
ment qui permettraient d’anticiper 4 pro-
blèmes potentiels.
Il s’agit d’abord du problème lié à l’aug-
mentation des densités de puissance
étant donné que les zones à haute den-
sité d’énergie posent des problèmes en
termes d’évacuation de chaleur. En effet,
dans des environnements virtualisés, les
serveurs sont fréquemment regroupés, ce
qui peut créer des «points chauds» au ni-
veau du Datacenter. Le cumul de toutes
ces densités peut dépasser, en magnitu-
de, celle d’un Datacenter non virtualisé
classique. Dans cette situation, il serait
nécessaire de séparer les équipements
«haute densité» des autres équipements à
moindre densité et ce, en les plaçant dans
des racks ou des rangées spécifiques de
sorte à garantir une meilleure répartition
de densité au niveau de tous les racks du
Datacenter.
Parallèlement aux augmentations des
densités, la virtualisation permet une ges-
tion dynamique des applications (démar-
rage, arrêts, déplacement, etc.), entraî-
nant parfois des charges évoluant dans le
temps et dans l’espace du Datacenter, ce
qui accroitrait les risques de pannes ac-
crus. A ce titre, un Datacenter virtualisé
a tendance à subir des variations de char-
ge plus importantes, nécessitant l’utili-
sation d’outils de gestion prédictive du
Datacenter, en temps réel, qui interagis-
sent avec les gestionnaires des machines
virtuelles afin de garantir une adaptation
efficace de la capacité d’alimentation et
de refroidissement en fonction des char-
ges dynamiques.
Il existe par ailleurs, un autre problème
concernant l’affaiblissement de l’effi-
cacité énergétique pouvant avoir lieu
au cas où l’infrastructure d’alimenta-
tion et de refroidissement n’évolue pas,
compte tenu de la baisse significative de
la consommation d’énergie des serveurs
due à la virtualisation. Un dernier pro-
blème, tout aussi important, concerne
les niveaux de redondance superflus dus
essentiellement au haut niveau de tolé-
rance aux pannes IT que connaissent les
Datacenters virtualisés et qui favorisent
la baisse des besoins en matière de redon-
dance des infrastructures d’alimentation
et de refroidissement.
Pour anticiper donc tous ces problèmes, il
est recommandé d’adopter des solutions
évolutives d’alimentation et de refroidis-
sement permettant de réduire considéra-
blement ces pertes en «optimisant la capa-
cité» par rapport à la nouvelle charge.
Des solutions à la portée
En raison de la charge dynamique des
serveurs, le profil thermique du Data-
center peut évoluer sans que les varia-
tions ne soient détectées. Pour y remé-
dier, il existe des systèmes qui permettent
de détecter ces variations et d’adapter
automatiquement le refroidissement aux
densités d’alimentation variables, en ter-
mes d’emplacement et de quantité. Ain-
si, des unités de refroidissement situées à
l’intérieur des rangées, et équipées pour
détecter et répondre aux variations de
température permettraient d’obtenir des
circuits d’airs courts entre le refroidisse-
ment et la charge garantissant une répon-
se dynamique aux variations de charge
ainsi qu’un refroidissement prévisible et
rentable.
Le refroidissement en rangée, à savoir la
localisation d’un refroidissement ciblé
proche des charges, permet effectivement
Optimisez vos environnements virtualisés
Datacenter: alimentation, refroidissement et capacité accrus
Au-delà des atouts indéniables de la virtualisation, d’autres avantages substantiels peuvent être tirés
de l’optimisation des infrastructures physiques qui composent le Datacenter. Il s’agit particulièrement
du dimensionnement adapté de l’alimentation et du refroidissement ainsi que la gestion de la capacité
en temps réel ; des éléments cruciaux qui permettent de tirer profit du potentiel des environnements
virtualisés.Eclairage.
Un circuit d’air court entre le refroidissement
et la charge permet d’obtenir un grand nombre
d’avantages en termes de rentabilité et de
disponibilité :
• Brassage réduit de l’air de retour chaud avec
l’alimentation en air froid.
• Température de retour accrue (augmente le
débit du transfert de chaleur au serpentin).
• Refroidissement ciblé pouvant répondre à des
besoins localisés.
• Conservation de la puissance de ventilation.
• Réduction – et souvent élimination – du
besoin de compenser l’humidification (pour
remplacer la condensation formée sur un
serpentin trop froid du fait d’un point de
consigne trop faible).
L
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22
BusinessBusiness
Datacenter: alimentation, refroidissement et capacité accrus
Business
Datacenter: alimentation, refroidissement et capacité accrus
C L O U DSPECIAL
N°6 Janvier - Mars 2013
23
d’augmenter le rendement en apportant
unrefroidissementuniquementoù,quand
et dans la quantité nécessaire. Il permet
également un déploiement rétroactif de
«zones haute densité» dans un Datacenter à
faible densité existant. Il s’agit de zones
du Datacenter dédiées à la haute densité,
équipée d’un refroidissement autonome
afin que la zone apparaisse comme «neu-
tre» par rapport au reste du Datacenter,
ne nécessitant aucun refroidissement
autre que le sien, et n’entraînant que peu
ou pas de perturbation de la circulation
d’air dans le Datacenter. Les avantages
d’un refroidissement en rangée par rap-
port à un refroidissement par salle ne se
limitent pas à ceux d’un refroidissement
variable à circuit d’air court. D’autres
avantages significatifs sont obtenus du
fait que le refroidissement en rangée
est modulaire et évolutif, ce qui permet
d’augmenter le rendement en déployant
une capacité d’alimentation et de refroi-
dissement correctement dimensionnée.
Faire correspondre l’alimentation et le
refroidissement à la charge
La réduction de la charge IT, par le biais
de la consolidation de serveurs, apporte
une nouvelle occasion de tirer profit
d’une architecture modulaire et évolutive
pour l’alimentation et le refroidissement
et qui permettrait de retirer la capacité
inutile ou d’en ajouter à mesure de l’évo-
lution du Datacenter. Pour cette raison,
il est superflu d’exécuter une capacité
d’alimentation ou de refroidissement su-
périeure à celle nécessaire.
Des périphériques d’alimentation et de
refroidissement, dont la capacité peut
évoluer, réduiront la perte et le gaspillage
de l’énergie et augmenteront le rende-
ment. Une infrastructure «correctement di-
mensionnée» maintient, en effet, la capaci-
té à un niveau approprié pour les besoins
réels tout en tenant compte des besoins
en redondance ou en marges de sécurité.
Plus encore, une architecture évolutive
facilitera, non seulement, la réduction de
la capacité permettant de suivre l’évolu-
tion du Datacenter virtualisé, mais aussi
une augmentation de cette capacité pour
suivre l’expansion de la charge IT.
Capacity Management : pour le moni-
toring en temps réel du Datacenter
La nature dynamique de la virtualisa-
tion nécessite des informations précises
et exploitables afin de s’assurer, en temps
voulu, que l’alimentation et le refroidis-
sement suivent un profil de charges fluc-
tuant pouvant varier d’un jour à l’autre.
Dans ce cadre, la gestion de la capacité
(Capacity Management) apporte tous les
prérequis (process & outils techniques)
nécessaires pour la surveillance et l’ana-
lyse en temps réel des trois fonctions es-
sentielles du Datacenter (Alimentation,
Refroidissement, Espace physique). Ces
éléments devant être disponibles pour
tout emplacement où un déploiement
nouveau ou reconfiguré est envisagé,
outre la capacité nécessaire et suffisante
pour prendre en charge le déploiement
souhaité. Offrant une visibilité continue
des capacités au niveau des baies et des
serveurs, ces données permettent, en ef-
fet, d’identifier les emplacements dispo-
nibles pour une ou plusieurs ressources ;
les emplacements où la capacité est trop
faible et les emplacements où il existe de
la capacité inutilisable (non exploitée)
pour une ou plusieurs ressources. Un
système efficace de gestion de la capacité
permet de suivre automatiquement, et de
manière intelligente, toutes les capacités
en alimentation, refroidissement et es-
pace physique au niveau du Datacenter,
de la rangée, de la baie et du serveur ;
suggérer le meilleur emplacement pour
ajouter des équipements ; prédire les ef-
fets des changements suggérés et enfin
reconnaître les conditions, ou tendances,
à temps en vue de prendre des mesures
correctives. Une gestion de la capacité
prenant en compte les emplacements de
serveur et les charges ; la capacité en ali-
mentation et refroidissement disponible
aux serveurs ; les fluctuations de tem-
pérature et la consommation électrique
permettra ainsi de protéger le SI contre
toutes les indisponibilités pouvant être
dues aux coupures localisées d’électricité
ou de refroidissement tout en accroissant
le rendement du Datacenter par l’opti-
misation de l’utilisation des ressources
disponibles.
Le besoin de gestion de la capacité est
encore plus important en cas de chan-
gement du nombre de serveurs ; en cas
de variation de la densité d’alimentation
; en cas de la migration de charges et/ou
en cas des avancées progressives des nou-
velles technologies et pression croissante
pour conserver l’énergie. Un changement
non géré peut aisément mettre en péril la
disponibilité du SI, entraver la planifica-
tion et gaspiller des ressources.
La virtualisation constitue une révolu-
tion considérable dans l’évolution des
Datacenters. Cependant, le potentiel
d’amélioration de ses atouts, en optimi-
sant les infrastructures d’alimentation et
de refroidissement, reste sous-estimé en
termes d’économies possibles.
En effet, au-delà des avantages finan-
ciers, la gestion d’alimentation et de
refroidissement couvre de nombreuses
problématiques présentées par la vir-
tualisation en termes de fonctionnalités
et de disponibilité. 
Une gestion efficace de la capacité doit tenir
compte de la mécanique et des effets variés du
changement et permettre au Datacenter d’utiliser
son alimentation, son refroidissement et son espace
physique au maximum
Exécuter plus d’équipements d’alimentation
et de refroidissement que nécessaire revient à
consommer de l’énergie inutilement.
N°6 Janvier - Mars 2013
TECHNOS
24
une stratégie efficiente pour la DSI
Adoption du Cloud
lors que les DSI sont soucieux
des capacités techniques des
solutions Cloud, notamment
en matière de stockage, de
plates-formes, de services, de sécurité
des informations, de portabilité des
données, etc., les directions générales
s’interrogent sur l’ensemble des
opportunités stratégiques que de
telles solutions pourraient réellement
apporter à l’entreprise, compte tenu
des exigences des métiers ainsi que des
orientations stratégiques de l’entreprise.
A titre d’exemple, qui aurait pu penser
qu’un grand transporteur aérien
européen migre sa solution de gestion
de la relation client vers le Cloud ?
Pour lui, cette solution qui fut d’une
grande rentabilité, s’est traduite par
une augmentation de l’agilité de
ses processus de production, et par
conséquent, la multiplicité de son offre.
Cette amélioration des performances
a permis au transporteur de lancer des
dizaines, voire même des centaines, de
produits par mois, en utilisant les mêmes
chaines de productions ou les mêmes
unités de service. Cette transformation
notable de la réactivité du transporteur
par rapport aux besoins pressants et
continus de la clientèle, a généré un gain
substantiel de nouvelles parts de marché
avec une incidence tangible sur le chiffre
d’affaires. Pour réussir dans cette voie,
certes la direction générale a adopté une
approche «magique», mais laquelle ? La
réponse est bâtie sur trois axes essentiels
à savoir la standardisation, l’élasticité et
l’ubiquité.
Le Cloud, un nouveau «Business
Model» ?
Sans aucun doute, le Cloud a remodelé
les «business model» de certains secteurs.
Ce n’est pas la panacée et, certainement
pas, la solution ultime. L’adoption du
Cloud par une entreprise ne doit pas
avoir comme unique but de mettre en
place un environnement adéquat pour
que les acteurs au sein des entreprises
collaborent davantage et de manière
beaucoup plus efficiente. En effet, les
entreprises n’ont pas attendu le Cloud
pour adopter des mécanismes de
collaboration entre des acteurs de la
chaîne de création de la valeur. Ce qu’il
faut attendre comme apport du Cloud,
c’est la fourniture d’une plate-forme
commune qui rend agile le partage et
l’échange des informations et l’ouverture
de l’entreprise sur son écosystème pour
plus de réactivité. Si le Cloud présente
de nombreuses opportunités pour les
entreprises, en contrepartie, il aurait
chamboulé la chaine de valeur de ces
entreprisesenleurimposantdenouvelles
règles de gestion et notamment la mise
du métier au centre des préoccupations
du management de l’entreprise. Dans
cet ordre d’idées, on peut sans doute
se demander quelles relations existent
entre le cœur du métier de l’entreprise,
d’une part, et la DSI, d’autre part ? Et
surtout y a-t-il une corrélation entre les
deux ? Si c’est le cas, notre DSI jouera-t-
elle le même rôle qu’auparavant ?
Avant de répondre à cette question,
regardons la DSI « Newlook Cloud » et son
«New rôle» dans l’entreprise. La vie d’un
décideur informatique est une aventure
car la demande du métier est chaotique,
capricieuse, changeante, fantasque. Et
pourtant, il faut la satisfaire et même
l’anticiper. Une étude de McKinsey
donne le point de vue des décideurs
informatiques sur la manière dont l’IT
gère les demandes du métier ; le Cloud
étantperçucommeunesolutiondechoix.
Des études, par ailleurs, montrent que
les entreprises sont vulnérables, d’une
part, aux attentes très changeantes des
clients, d’autre part aux changements
significatifs du modèle de gestion des
coûts de production informatique.
Certains fournisseurs saisissent
l’opportunité au vol. C’est le cas des
entreprises de télécommunications qui
n’hésitent pas à sortir de leur périmètre
pour proposer des services Cloud. La
bonne nouvelle, c’est que, selon ces
études, la pression sur les DSI pour
réduire les coûts semble s’apaiser
et que les SI semblent devenir autre
chose qu’un vulgaire centre de coûts.
Toutefois, on s’achemine lentement
vers la considération des DSI parmi
les acteurs principaux dans la création
de valeur pour le métier. Le rôle de la
DSI est sans doute bien plus important
que ce qu’il était jusqu’aux années 2010.
Courant les deux dernières années, son
importance a augmenté d’une manière
significative par son positionnement
A
L’adoption du Cloud permet d’optimiser l’utilisation des ressources IT à travers l’externalisation de
tout ou d’une partie de son Datacenter, tout en masquant la complexité correspondante. Cependant,
une externalisation démesurée peut engendrer des incohérences du SI, voire même donner lieu à de
nouvelles interfaces faisant augmenter la complexité du SI et par conséquent, générant des coûts
cachés. Comment se préparer pour mieux appréhender cette mutation? Eclairage.
que les acteurs au sein des entreprises capricieuse, changeante, fantasque. Et
Pressions subies par le SI
TECHNOS
Adoption du CloudAdoption du Cloud
C L O U DSPECIAL Par: Mohssine Abouelyzza, D. Technique Oratech Consulting
N°6 Janvier - Mars 2013
comme interlocuteur incontournable
dans la mise en œuvre de la stratégie
des directions générales. Le vrai rôle de
la DSI à partir de l’année 2012, n’est
plus d’être le «chef IT» ; elle tend à
être reconnue comme le leader dont la
mission est de produire de la valeur à
partir de la technologie, et ce, grâce à sa
compréhensiondessystèmescomplexes
dans lesquels évolue l’entreprise, pour
apporter des réponses radicales et
structurantes. A titre d’exemple, le
nouveau positionnement de la DSI du
«Groupement des Mousquetaires» qui s’est
repositionné en tant que conseil interne
et de pilotage des relations avec les tiers.
En effet, sa fonction d’études prenait
toujours du retard, ce qui l’a poussé à
transiterd’unelogiquededéveloppement
d’applications sur mesure vers une
logique d’intégration (notamment
par l’intégration des solutions SaaS).
Cette approche a eu comme bénéfice
de se consacrer moins à la définition
de l’architecture et à l’urbanisation de
son SI. Parallèlement, concernant la
fonction d’exploitation, elle a constaté
que les coûts d’infrastructure sont
prohibitifs et les processus de mise
en production sont très lourds, alors
que les barrières pour adopter des
solutions IaaS sont très faibles avec
des services rendus similaires. Quant
à la fonction de support applicatif, la
connaissance fonctionnelle et technique
se trouve désormais chez les éditeurs
de solutions SaaS. Enfin, la fonction
maîtrise d’ouvrage implique moins de
connaissances spécifiques.
En conclusion, la DSI constate que sa
fonction de conseil auprès du métier
est fortement sollicitée. Elle privilégie
davantage un rôle de négociateur et
d’acheteur de solutions externes, avec
les dimensions juridiques associées,
ainsi qu’une fonction de pilotage et
d’audit des contrats avec les sous-
traitants.
Freins & obstacles majeurs du
Cloud
Le principal frein à l’adoption des
services Cloud revient essentiellement
au manque de préparation des équipes.
Selon une étude réalisée en France, la
moitié des organisations interrogées
avoue qu’elles ne sont pas prêtes à migrer
vers le Cloud. Seules 15 à 18 % estiment
que leurs équipes sont bien préparées.
La moitié d’entre elles confient qu’elles
ne maîtrisent pas le sujet. La principale
raison est l’absence d’expérience, car
moins d’un quart des membres des
équipesinformatiquesontuneexpérience
dans le Cloud. Et comme le précise cette
étude, l’adoption de cette technologie
change la manière dont le SI fonctionne
et l’impact sur le métier est significatif.
Par conséquent, une expérience dans
ce domaine est indispensable. Enfin,
cette étude montre que pour gérer leur
migration vers des services Cloud, trois
entreprises sur quatre se sont tournées
vers des intégrateurs, des revendeurs,
des consultants ou des professionnels
des services Cloud.
Quid des risques ?
Si le Cloud présente de nombreuses
opportunités pour les entreprises, il
s’agit tout de même d’une démarche
assez récente. Il serait, donc, assez tôt
d’identifier et d’évaluer tous les risques
qui pèsent sur le Cloud. Dans de telles
situations, le bon sens et l’expérience sont
de rigueur. Néanmoins, certains risques
ont déjà été identifiés et sont gérables
par le biais de référentiels de renom
comme la norme ISO 2700X. D’autres
risques restent nouveaux et d’autres
déjà identifiés, mais les caractéristiques
du Cloud renforcent leurs exposition et
impact. Etant donné que le risque «nul»
n’existe pas, les managers doivent être
conscients de leur existence et se tenir
prêts à les gérer à travers un système de
management dédié. Qu’il s’agisse d’un
Cloud privé ou publique, les mêmes
risques relatifs à la confidentialité ou à la
localisation géographique des données,
etc… vont se poser. Toutefois, lorsque
l’entreprise fait appel aux services d’un
prestataire externe, elle se doit d’être très
rigoureuse quant à la manière dont sont
stockées et traitées ses données.
A nos yeux, il s’agit d’un changement
radical de paradigme vue la façon dont
la puissance de calcul est produite et
consommée. C’est une transition aussi
profonde, inévitable et irréversible
que le passage de la vapeur d’eau à
l’énergie électrique dans l’industrie.
Beaucoup d’acteurs seront perturbés
et empêcheront cette transition, par
ignorance ou par crainte de perdre
leurs acquis. D’autres sauront saisir les
opportunités. Ils devront probablement
essuyer les plâtres et seront certains
déçus par les services apportés par les
fournisseurs de Cloud. Mais, ils sauront
probablement transformer tout ceci en
un avantage concurrentiel. 
ANALYSE
25
Freins & obstacles majeurs du Quid des risques ?
Enjeux Stratégiques du Cloud
Principales barrières à l’adoption du
Cloud Selon l’étude de McKinsey
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TIC MAGAZINE EDITION N1
 

TIC MAGAZINE Edition N°06

  • 1. N°6 Janvier - Mars 2013 Le magazine marocain des Technologies de l’Information et de la CommunicationLe magazine marocain des Technologies de l’Information et de la CommunicationLe magazine marocain des Technologies de l’Information et de la Communication Comment gérer l’explosion de trafic de données tout en restant profitables? p:14 Six Marocaines à la Silicon Valley p:26 p:10 Adoption du Cloud SPECIAL p:26 Profil pro Jeune, mais vieux routier Mohammed Chakib Rifi, DG de Data Plus Group N°6Janvier-Mars2013Cenuméronepeutêtrevendu Pages: 16 - 25 P: 10 Leaders Liquid Net de NSN Fait marquant Techwoman 2012 Ce numéro est téléchargeable gratuitement sur www.ticmagazine.net p:14 Pages: 16 - 25 Fait marquantFait marquant Techwoman 2012Techwoman 2012 de données tout en restant profitables?Adoption du Cloud Adoption du Cloud SPECIAL Pages: 16 - 25 Fait marquantFait marquant Techwoman 2012Techwoman 2012 Une décision stratégique
  • 2. N°6 Janvier - Mars 2013
  • 3. N°6 Janvier - Mars 2013 ’abord, joyeuse année 2013. Une année que l’on vous souhaite prospère, contrairement à 2012 qui a connu un ralentissement notoire au niveau des investissements IT. Les raisons de ce ralentissement, on les connaît. Entre une conjoncture internationale difficile, les élections ayant porté un nouveau gouvernement au pouvoir et la loi de finance qui a connu un retard plus que désolant, le secteur des nouvelles technologies n’a pas continué sur sa lancée conformément aux attentes dans la mesure où le principal client qui tire la locomotive du business IT, c’est-à-dire l’Etat, avait gelé les marchés pour un bon bout de temps. Une certaine relance a été relevée, heureusement, lors du second semestre 2012. L’année qu’on vient d’entamer, c’est aussi la dernière ligne droite du Plan Maroc Numeric 2013. Et qui dit ligne droite, dit vitesse supérieure.Verra-t-on les parties concernées s’activer,afin d’atteindre les objectifs de ce Plan louable ou assistera-t-on à la fin de cette année à un bilan mi-figue mi-raisin ? Réponse, d’ici douze mois. Par ailleurs, il serait objectif de saluer les efforts des différentes parties, publiques et privées, afin que le Maroc devienne un véritable hub régional dans les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. Des efforts, qui ont permis à notre pays de se doter d’entités et d’infrastructures que bien des pays à économies similaires peuvent nous envier. Mais, cela ne doit pas nous voiler la face, parce que des actions encore plus importantes doivent être menées à bien dans les plus brefs délais, si on veut réellement faire des TIC un vecteur de croissances socioéconomique. On parle ici, entre autres, de la loi 08-09 ; du développement du capital humain; de l’amélioration de la qualité des services publics en ligne... Et la liste est longue. Concernant ce dernier point, il est, d’ailleurs, important de noter qu’en octobre dernier, le Forum des Centraliens, dans sa troisième édition, a mis à la disposition des parties concernées une étude englobant quatorze recommandations nécessaires pour améliorer, de manière effective, lesdits services. Ces recommandations intéressantes seront-elles prises en compte ? On l’espère. On espère aussi que 2013 apportera son lot de belles satisfactions quant au développement de notre pays dans le secteur des nouvelles technologies et qu’on n’accuse pas un retard qu’on finira par regretter dans les années à venir.  DD Les retardataires ont toujours tort K. Lahkim Directrice de la Publication 03 E D I T O • TIC Magazine Le magazine marocain des Technologies de l’Information et de la Communication • Edité par IT COMMUNITY 7, Rue BECKMANS, Rés. Valrose 4, Q. des Hôpitaux, 20360, Casablanca • Tél.: +212 (0) 526 080 000 / 090 000 • Fax.: 05 22 27 48 81 • Mail: contact@ticmagazine.net • Web: www.ticmagazine.net • Maquette, Conception & Conseil Editorial: Com’Pacte • Directrice de la Publication Kaoutar Lahkim • Rédacteur en chef Said Zinnid • Journalistes N. Mounouar, O. Lahlim , S. Zinnid • Experts IT A Elouafiq, H. El Alloussi • Impression: Edit Imprimerie • Dossier de Presse: 2010 c11 • Dépôt légal: 2011PE0101 • ISSN: 2028 - 6449 • Tirage: 10.000 Exemplaires
  • 4. N°6 Janvier - Mars 2013 Leaders Liquid Net de NSN Comment gérer l’explo- sion du trafic de données tout en restant profita- bles? p:14 SOMMAIRE Enquete Virtualisation SI To be or not to be p:16 Profil pro Mohammed Chakib Rifi DG Dataplus Group Jeune, mais vieux routier p:10 Carriere Outsourcia le made in Morocco p:44 Carriere 04 Plus de quatorze millions d’internautes au Maroc. Cela ne peut pas laisser les annonceurs indifférents. Une telle aubaine a permis à la communication digitale au Maroc de percer, lentement, mais sûrement. Cependant, certaines questions méritent le détour afin de cerner au mieux une communication qui a de beaux jours devant elle. p: 34-38 Dossier Communication digitale: du potentiel, mais... Actus RMA Watanya : lance son application mobile........................................p:5 Soft Center : promeut l’innovation logicielle...............................p:6 L’ANRT : guète la qualité de service Internet 3G ...........................p:8 EMC: LesTIC au cœur de la stratégie de croissance......................p:9 ANALYSE Adopter le Cloud: une stratégie efficiente pour la DSI ............p:24 FOCUS Technologies stratégiques en 2013: Les dix tendances à connaitre............................................................................p:30 SECURITE Domaines «.post» : Quant Internet devient plus sûr ..............p:32 NETWORKING Réseaux sociaux: Faits marquants 2012 ............................... p: 40 COACHING Trouver sens à son travail : le secret du bonheur au boulot ...........p: 42 Solutions Windows 8 : Lancée officielle au Maroc...................................p: 46 Nouveau Nexus 4: le nouveau bébé de LG et de Google......................p: 47 Acer Aspire M3 : Une technologie qui tient ses promesses....................p: 48 Fujifilm X-E1 et X-F1: on dirait des reflex ..........................................p: 49 HP Deskjet Ink Advantage 2515: un Cost-Killer chez HP...................p: 49 Zoom sur info Med-IT 2012: Vivement l’année prochaine ...............................p:50 Fait marquant Six Marocaines à la... Silicon Valley p:26 Business Datacenter: Optimisez vos environ- nements virtualisés p: 22
  • 5. N°6 Janvier - Mars 2013 rofitant de l’expansion grandissante du marché mobile et des Smartphones au Maroc, RMA Watanya lance sa nouvelle application mobile confirmant, une fois de plus, son positionnement en tant qu’assureur précurseur et innovant. Comme l’explique Yassine Lahlou, Directeur Général Adjoint de RMA Watanya, ce lancement s’inscrit dans le cadre du développement de la stratégie multicanale de la compagnie. Il précise à cet effet qu’« avec le besoin croissant de mobilité des citoyens et le développement des réseaux mobiles à haut débit, utiliser son Smartphonepourrechercherdesinformations pratiques est devenu aujourd’hui un geste naturel ». Cette application constitue ainsi une opportunité sérieuse pour RMA Wataniya afin d’exploiter le canal mobile, devenu un vecteur de communication incontournable. Simple etfaciled’utilisation,l’applicationdonne accès à plusieurs fonctionnalités, allant de la simulation de devis d’assurance à la géolocalisation des points d’intérêt, en passantparlaconsultationdesprocédures à suivre en cas de sinistre. Compatible avec iOS d’Apple ainsi qu’Android de Google, cette application offre un accès gratuit à une multitude de services pratiques pour une large population de détenteurs de Smartphones au Maroc. A ce titre, Yassine Lahlou explique que « l’application mobile RMA Watanya offre gratuitement une panoplie d’informations utilespourlesutilisateurs,qu’ilssoientassurés chez RMA WATANYA ou non. C’est aussi un outil rassurant qui permet à nos clients d’avoir accès aux numéros d’urgence et conseils pratiques en cas de sinistre ». Parmi ses fonctionnalités phares, l’application mobile RMA Wataniya permet d’accéder aux dernières nouveautés et aux offres de produits de la compagnie, simuler des devis d’assurance auto et multirisques habitation, identifier les coordonnées (géolocalisation) des cliniques agréées, garages agréés, pharmacies et pharmacies de garde, etc. tout en fournissant un tat d’informations pratiques, notamment, le prix du neuf automobile, des guides de sécurité auto et multirisques habitation, des conseils en cas de sinistre, les numéros d’urgence (Police, gendarmerie, assistance)…  05 ACTUALITES n réponse au besoin croissant de protection des données et de sécurité des informations au Maroc, Symantec Corp a fait le choixdes’implanterauMaroc.D’abord pour plus de proximité avec ses clients et partenaires, mais aussi en tant que hub régional pour aborder l’Algérie et la Tunisie. A ce propos, Johnny Karam, directeur régional de Symantec pour le Moyen-Orient & l’Afrique francophone déclare que « la hausse des menaces posées à la cyber-sécurité et l’importance de l’efficacité des stratégies de protection des données sont en place éminente sur l’agenda de nombreuses organisations depuis les petites jusqu’aux grandes entreprises et entités gouvernementales au Maroc ». Il rajoute qu’« étant donné que le Maroc occupe une place régionale centrale pour les entreprises, au carrefour de l’Afrique du Nord, de l’Europe et du Moyen-Orient, nous nous rendons compte de l’importance du fait de rapprocher Symantec de nos clients pour les aider à répondre aux nombreux défis informatiques auxquels ils sont confrontés aujourd’hui et dans le futur». Et pour actionner cette proximité, Symantec a tenu une journée de veille, à l’honneur de ses clients, partenaires et experts sectoriels, dans le cadre du «Technology Day» Casablanca. Ce fut une occasion propice pour dévoiler les toutes dernières nouveautés et tendances technologiques en matière de sécurité TI, notamment, dans les domaines de la Cyber-sécurité, la mobilité, la sauvegarde des données, la protection des postes de travail, etc. A ce titre, Johnny Karam explique que «Symantec comprend les besoins en matière de protection des informations et les défis auxquels sont confrontées les organisations au Maroc. Dans ce cadre, nous développons notre équipe de terrain et travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires afin de rapprocher nos solutions de pointe de ces entreprises pour les aider à relever ces défis». E … et tient sonTechnology Day à Casablanca Symantec s’installe au Maroc... lance son application mobile RMA Watanya P Nord, de l’Europe et du Moyen-Orient, nous Johnny Karam, Dir. régional de Symantec pour le Moyen-Orient & l’Afrique francophone
  • 6. N°6 Janvier - Mars 2013 cteur de référence sur le marché des solutions informatiques et analytiques pour les télécommunications, les banques et les PME, le Groupe HLi France poursuit son développement à l’international par l’ouverture d’un bureau au Maroc. Après la création de HLi Consulting Tunisie en 2004 et de HLi Iberica (Espagne) en 2006, cette nouvelle implantation constitue un évènement marquant dans la vie du groupe quisoulignesavolontéd’exportersonsavoir- faire à l’international. A ce propos, Michèle Loison, PDG du Groupe HLi a déclaré qu’« en ouvrant une entité au Maroc, HLi affirme sa volonté de se développer en Afrique et d’y être un acteur local reconnu, détenteur d’une offre globale deservicesquis’appuiesurdespôlesdecompétences spécifiques composés de consultants expérimentés capable de répondre aux attentes et exigences de ce marché». Cette implantation marocaine s’inscrit dans la stratégie d’expansion géographique du Groupe HLi, menée pour exporter et consolider son expertise sur le Maghreb et l’Afrique subsaharienne par Fakher Zouaoui, Directeur Général de HLi Consulting Tunisie.  06 verty Market Research & Intel- ligence, institut d’enquêtes et de sondages d’opinion, a réalisé une enquête sur l’utilisation d’Internet et des réseaux sociaux au Maroc. Opérée en partenariat avec Maroc Numeric Clus- ter, cette enquête a duré pendant les mois d’Octobre et de Novembre derniers et a mo- bilisé 1021 répondants répartis sur 38 villes du Maroc, dont plus de 40% de Casablanca, et trois profils différents, dont plus de 42% d’étudiants. Cette enquête a révélé que 57,4% des répondants passent une durée moyenne supérieure à 4h par jour sur inter- net et l’ordinateur portable reste l’équipe- ment le plus utilisé (88%), suivi du télépho- ne mobile (55%) qui dépasse l’ordinateur de bureau (41%). ADSL est utilisé chez 75% des interrogés comme principale source de connexion à internet, suivi de la connexion 3G. Les répondants se connectent majori- tairement depuis leur foyer (94%) alors que 42% accèdent à internet au travail. Internet est utilisé d’abord pour envoyer et recevoir des emails chez 66% des répondants, pour s’informer (62%), pour un usage profession- nel (45%) et pour rester en contact avec ses proches (40%). L’acte d’achat en ligne quant à lui totalise 7% d’adeptes. En termes d’usa- ge d’internet, les réseaux sociaux représen- tent la 1ère destination des répondants sur internet, suivis respectivement par les mo- teurs de recherche, la presse électronique et les sites de partage de vidéo. Par ailleurs, 91,8% des répondants ont déclaré que leur utilisation d’internet a eu un impact néga- tif sur eux. Cet impact touche en premier lieu les activités de divertissement (Sport, détente, etc.) chez 33% de l’échantillon, la vie familiale (22%) et la vie professionnelle (18%). Les services de l’administration en ligne les plus connus chez les répondants sont le portail du passeport biométrique (69%), le portail de l’ANAPEC (43%) ainsi que le portail des services consulaires (28%). Facebook est le réseau social le plus utilisé (97%) suivi de Google+ (49%) et Twitter (41%). Quant aux réseaux professionnels, Linkedin domine (39%) Viadeo (33%). Par ailleurs, 23% des répondants passent une durée moyenne supérieure à 4 heures par jour sur les réseaux sociaux, 26% y passent entre 2h et 4h et 22% de 1h à 2h.  Averty enquête. Web et réseaux sociaux au Maroc Confronté à la compétition mondiale et à l’urgence de créer un nombre massif d’emplois pour absorber une main d’œuvre toujours plus qualifiée, le Maroc a fait le choix du soutien des PME, de la création et de l’innovation. De nouveaux outils se mettent en place au service de politiques publiques ambitieuses pour faire émerger de nouvelles sociétés à fort potentiel de développement. A cet effet, le Soft Centre (Centre de R&D logiciel) est intervenu au MED IT 2012, lors de la table ronde sur l’innovation, afin de présenter les apports de son Business Model quant à la promotion de l’innovation logicielle au Maroc. Son Directeur, Jamal Benhamou, a présenté comment le mode de fonctionnement du Soft Centre a permis l’émergence de premières solutions logicielles innovantes «Made in Morocco» à fort potentiel de développement à l’international; et ce sur la base de résultatstangibles.Pourrappel,leSoft Centre – en sa qualité de centre de recherche et développement logiciel appliqué – a été créé dans l’ambition d’accélérer le développement de l’industrie nationale du logiciel. Et ce, dans une logique de dynamisation de l’économie locale par la création de champions nationaux dans l’industrie du logiciel, tout en améliorant l’attractivité du Maroc à l’international. A date d’aujourd’hui, cet outil s’est réellement positionné en tant que plateforme de mise en relation entre le monde des affaires du secteur IT et le milieu universitaire, afin de faire naitre des découvertes capitales sans précédent, dans le domaine de l’innovation logicielle. A ACTUALITES Soft Center promeut l’innovation logicielle au Maroc A ouvre sa filiale Marocaine Le groupe HLi deservicesquis’appuiesurdespôlesdecompétences internet, suivis respectivement par les mo-
  • 7. N°6 Janvier - Mars 2013 BECAUSE THERE IS NO PATCH FOR HUMAN CRUEL INTENTIONS YOU DON’T HAVE TO WORRY ABOUT YOUR DATA WE ARE LOOKING AFTER THEM DATAPROTECT http://www.dataprotect.ma http://www.dataprotect-institute.com
  • 8. N°6 Janvier - Mars 2013 a date du 12/12/2012 sera mémorable pour toujours pour Kerensen Consul- ting qui s’est vu décerner les trophées «Performance Commerciale» et «Inno- vation» par le jury du DevCom Maroc 2012 pour ses très réussies «Speed Démos» autour de la solution CRM salesforce.com ainsi que la solution de gestion de l’e-réputation Radian6. A propos de cette consécration, Zoubida Haloui, Country Manager chez Kerensen Consulting Maroc a déclaré : « ces trophées soulignent notre volonté d’offrir des solu- tions CRM et métier adaptées et novatrices qui réa- lisent les objectifs d’entreprise les plus essentiels ». L’objectif des deux trophées est d’identifier et de récompenser les meilleurs outils, cas réels ou innovations, permettant aux directions commerciales de développer leurs ventes et leur communication. Pour le trophée de la Performance Commerciale, Kerensen a mis l’accent sur la collaboration commerciale avec l’outil Chatter de Salesforce. Et pour le trophée Innovation, Kerensen a monitoré en LIVE tout ce qui se dit sur l’ensemble des ré- seaux sociaux et blogs sur le DevCom Maroc et le tramway casablancais.  Organisée régulièrement par le SMC (Social Media Club) Casa- blanca, Instameet Casablanca est une série de rencontres «meet-up» réunissant les membres marocains d’Instagram «Instagrameurs», le fameux réseau social de partage de photos de par le monde. La pre- mière rencontre du genre a été or- ganisée, en Novembre dernier, au Fanajeen Coffee shop au Morocco Mall, utilisateur inconditionnel de l’application Instagram «@fana- jeen» et supporter inconditionnel du SMC. Ce fut l’occasion pour les Instagrameurs marocains d’échan- ger leurs bonnes pratiques «Ins- tatalk» et de partir à la chasse des photos autour du Morocco Mall «Instawalk». Cette 1ère édition a connu la participation d’une cen- taine de personnes. Les échanges ont été conviviaux et enrichissants par la qualité des contenus, des in- tervenants, des participants et de la communauté des instagrameurs marocains. Cette rencontre est an- nonciatrice de nombreux change- ments qui vont intervenir dans le monde de la photographie étant donné qu’Instagram marque une nette révolution dans cet art en introduisant la notion de retouche live (Filtres) et d’instantanéité dans le partage, d’où l’intérêt croissant que cette application suscite auprès de millions d’utilisateurs dans le monde. Des perspectives et des bé- néfices multiples dont on peut citer des synergies entre techniciens, marketeurs, community managers et porteurs d’idées autour de cette application novatrice et promue à un bel avenir.  08 Les Instagrameurs investissent le Morocco Mall ACTUALITES ’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) pu- blie pour la première fois, les indica- teurs de qualité de service d’Internet mobile des réseaux nationaux de 3ème génération (data 3G), mesurés durant en Août 2012. Cette évaluation a pour objec- tif de renseigner notamment sur l’accessi- bilité du service Internet mobile, le délai de connexion, le taux de connexion et le débit en émission et en réception. Les indica- teurs, mesurés en utilisant des Smartpho- nes et des PC, concernent le service Inter- net mobile (data 3G) des trois opérateurs (IAM, Meditel et INWI) et ont été relevés sur un échantillon de six grandes villes du Royaume(Agadir,Casablanca,Fès,Marra- kech, Rabat et Tanger). Concernant le ser- vice Internet mobile 3G sur Smartphones, pour l’ensemble des villes objet de l’évalua- tion, le taux global de connexions réussies (établies dans un délai inférieur à 1 minute. Le taux de connexions réussies est calculé sur la base de l’ensemble des mesures réali- sées) oscille entre 98,21% et 98,83% (selon opérateur). Le délai moyen de connexions varie entre 2 et 4 secondes. Le débit moyen de téléchargement (moyenne des débits observés pour 100% des fichiers reçus) se situe entre 1,028 Mbps et 1,734 Mbps. Il est à signaler à cet effet, qu’un fichier étant considéré comme envoyé s’il est envoyé in- tégralement et si son contenu est correct. Le taux est calculé sur la base du nombre total de fichiers envoyés. La taille du fi- chier de référence pour l’envoi étant est de 1 Mo. Par ailleurs, un fichier est considéré comme reçu s’il est reçu intégralement et si son contenu est correct. Le taux est calculé sur la base du nombre total de fichiers té- léchargés. La taille du fichier de référence pour la réception est de 5 Mo. Pour ce qui est du débit moyen d’envoi (moyenne des débits observés pour 100% des fichiers envoyés), l’enquête de l’ANRT constate qu’il est entre 55 Kbps et 297 Kbps. Pour le service Internet mobile 3G sur PC, pour l’ensemble des villes objet de l’évaluation, le taux global de connexions réussies oscille entre 98,46% et 99,69% (selon opérateur). Le délai moyen de connexions varie entre 1 et 5 secondes. Le débit moyen de téléchargement varie entre 522 Kbps et 2,975 Mbps. Le débit moyen d’envoi (émission) est entre 184 Kbps et 747 Kbps.  Kerensen Consulting L’ANRT guète la QoS Internet mobile 3G L L récompensé doublement
  • 9. N°6 Janvier - Mars 2013 éalisée au cours de la période qui a précédé le récent Forum EMC tenu à Casablanca en Novembre 2012, une enquête ciblant 187 participants au dit-forum (responsables IT, architectes techniques, gestionnaires de stockage de données ou d’infrastructures, ...) à propos de la transformation informatique, a révélé que 50% des entreprises marocaines interrogées étaient en train ou envisageaient, de procéder à un changement transformationnel de leurs fonctions IT au cours de 2013. Parmi les conclusions de cette étude aussi, les trois préoccupations majeures des entreprises marocaines: la gouvernance améliorée et plus de conformité (46%); l’augmentation des revenus (43%) et enfin la gestion et l’analyse améliorées des données (40%). De telles préoccupations démontrent que les organisations n’entreprennent pas uniquement des transformations de leurs modes de gestion, dans le but de faire des économies, mais s’en servent pour activement stimuler la croissance. A cette occasion, Mounir Soussi, Directeur général Afrique francophone, EMC a déclaré que « cette étude montre que les entreprises marocaines transforment de plus en plus leurs infrastructures pour mieux exploiter les bénéfices du Cloud et des Big Data. Il est clair que ces changements sont poursuivis dans le but de mieux atteindre les objectifs de leurs entreprises, démontrant que la transformation IT n’est une fin en soi, mais un facilitateur pour le succès des affaires en général ». L’étude a permis également de mettre en évidence les cinq priorités des entreprises marocaines, notamment dans les domaines de la sécurité des données (59%), du stockage/ gestion des données (58%), de la sécurité des réseaux (57%), de la sauvegarde et récupération des données (52%) ainsi que lamaintenancedestechnologiesexistantes, logicielles et matérielles (50%). Aussi, les organisations sont-elles à la recherche du support technique pour appuyer leurs objectifs commerciaux. A ce titre, l’étude a révélé que neuf entreprises sur dix semblent avoir aligné leurs stratégies IT sur leurs objectifs commerciaux, démontrant ainsi que les TIC sont perçus comme des moteurs de croissance plutôt qu’une centrale de dépenses.  LA SÉCURITÉ AU SERVICE DE LA PRODUCTIVITÉ contact@mcri.ma t. +212 522 98 08 29 f. +212 522 98 21 85 R récupération des données (52%) ainsi que LesTIC au cœur de la stratégie de croissance Etude EMC
  • 10. N°6 Janvier - Mars 2013 PROFIL PRO PORTRAIT 10 réer une entreprise à un âge aussi jeune que celui de 22 ans et en faire un leader national quelques années plus tard, re- lève presque de l’impossible. Mais, Mohammed Chakib Rifi, DG de Data Plus, l’a fait et ne compte pas dormir sur ses lauriers. L’histoire de ce jeune dirigeant est, avouons-le, vraiment atypique. Pur produit de l’enseigne- ment public marocain, Mohammed Chakib Rifi n’a pas suivi le même itinéraire que celui de la majorité des ingénieurs de sa génération. Ayant le sens des affaires dès son jeune âge, il alliait activité commerciale et vie scolaire. Son bac, il l’obtint à l’âge de 17 ans. Il rejoint dès lors l’Ecole Su- périeure de Technologie (EST) de Fès pour ensuite intégrer l’Ecole Polytech- nique de Lille. Plus tard, ses priorités de businessman ne l’empêchèrent pas de continuer son parcours académique. C’est ainsi qu’en 2004, il décrocha un MBA à l’Université du Québec à Montréal, pour enchainer, cinq ans plus tard, avec un DSEC (Diplôme Supérieur d’Expert Coach) à l’Ecole Hassania des Travaux Publics (EHTP). Au dé- but de sa carrière professionnelle, Mo- hammed Chakib Rifi fit un bref pas- sage dans une entreprise où son père était actionnaire. En fin business-man, il essaya de per- suader son père de retirer son capital, parce que l’affaire, selon son flaire, ne semblait pas porteuse. Décidé d’être son propre patron, il créa Data Plus avec son père dont l’apport était de 100 000 dirhams. A ses débuts, Mo- hammed Chakib Rifi va constater de visu que la réussite ne vient pas comme par enchantement, mais par persévérance et surtout par une foi dans son projet. En effet, malgré son premier marché qu’il avait décroché auprès de Poste Maroc, Data Plus en- registre à peine un chiffre d’affaires de 4 millions de dirhams, trois années après sa création en 1999. La clientèle qu’il espérait conquérir étant sensible aux références, Mohammed Chakib Rifi devait en trouver au moins une et de taille. Le déclic eut lieu à Dubai, en 2005, avec la rencontre du vice-pré- sident d’Olivetti. Il l’aborde pour la mise en place d’une unité d’assembla- ge au Maroc. Cette tentative s’avéra vaine puisque les Italiens étaient sur le point de conclure un accord similaire avec des Egyptiens. Presque un an après, il reçut le coup de fil qui allait lui faire grandement plaisir : le projet avec les Egyptiens ayant échoué, Oli- vetti aimerait voir du côté du Maroc, mais hélas, sans débourser un sou, si ce n’est l’apport logistique de la mar- que. Cet inconvénient de taille n’arrê- ta pas Mohammed Chakib Rifi pour autant. Il se mobilisa non sans peine et réussit à débloquer quelque 6 mil- lions de dirhams de ses fonds propres et 3 millions de dirhams auprès de la Société Générale, qui va s’avérer plus tard, un allié stratégique pour Data Plus. Dès lors, le projet dont il a rêvé voit le jour et le business commence à fleurir. De 2000 unités vendues l’an- née du lancement, il atteint quelque 30 000 en 2011 et Data Plus voit son taux de croissance enregistrer 47% de 2007 à 2011. Quatre ans après, Mohamed Chakib Rifi s’intéresse à un autre créneau : le lancement du premier mobile ma- rocain sur le marché. Pour réaliser ce projet, nul besoin d’aller chercher le financement plus loin que chez son banquier qui, via Investima, va pren- dre part au capital de Data Plus avec l’acquisition de 24 % des actions. Un partenariat qui, selon Mohamed Cha- kib Rifi, n’est pas fortuit. « Ce choix a été finalement porté sur Investima, vu l’excellente relation que nous entretenons avec notre banque historique, la Société Générale, depuis la création de Data Plus avec un capital de 100 kDH en 1999 et la SG a vécu avec nous la «success story.», reconnait-il. Le jeune dirigeant ne compte pas s’arrêter dans la conquête du marché ni dans la multiplication de ses produits, puisque récemment, il a réussi à concrétiser un partenariat avec Asus pour la distribution de ses produits informatiques au Maroc. Cette sucess story de Mohammed Chakib Rifi et Data Plus n’est pas ve- nue sans un total investissement de sa part : «J’ai beaucoup travaillé, au dépens parfois de ma vie personnelle», avoue-t-il. Mohammed Chakib Rifi est père de deux adorables fillettes âgées respecti- vement de 7 et 1 an. On lui souhaite tout le bonheur du monde dans son ménage ainsi que dans la direction de Data Plus.  C Jeune, mais vieux routier Mohammed Chakib Rifi, DG de Data Plus Group Il est âgé de trente-six ans et il traine déjà derrière lui quatorze années d’expérience en tant que Directeur Général de Data Plus Group. Mohammed Chakib Rifi présente un profil, le moins que l’on puisse dire,atypique.Parcours d’un patron qui a cru en ses rêves. par S. Zinnid
  • 11. N°6 Janvier - Mars 2013 Les datacenters Schneider Electric sont intégrés, flexibles, agiles et faciles à déployer La seule infrastructure intégrée qui évolue avec vos activités Schneider Electric™ a redéfini les datacenters d'aujourd'hui. Nous avons connecté de façon unique les Services Généraux et l’Informatique en apportant une architecture « end-to-end », unique sur le marché, et un logiciel de gestion « tout en un » permettant une disponibilité et une efficacité énergétique maximales. Nous appelons ce concept holistique « infrastructure physique de datacenter ». Celle-ci a non seulement révolutionné les datacenters, mais elle a également transformé les responsabilités quotidiennes de leurs responsables. Elle est plus rapide et plus facile à déployer, et simple à gérer grâce au logiciel qui offre une vue complète du rack, de la rangée, de la salle et jusqu’au bâtiment. Plus important encore, elle est assez agile pour s'adapter aux besoins de votre entreprise —aujourd'hui et demain. ©2012 Schneider Electric. Tous droits réservés. Schneider Electric, InfraStruxure, Business-wise, Future-driven et APC sont des marques de Schneider Electric Industries SAS ou de ses filiales. Toutes les autres marques Téléchargez nos livres blancs et tentez de gagner un iPad 2! Visitez www.SEreply.com Code clé 28529P ou appelez le (+212) 05 22 97 79 01 Fax (+212) 05 22 97 79 03 Découvrezlaseuleinfrastructure physiquededatacenterintégrée Pourquoi choisir les datacenters Schneider Electric ? > Gain de temps : quelques semaines suffisent pour la conception et le déploiement > Solutionprêteàl'emploi,fonctionnalité d'autodécouverteetconfigurationviaunlogiciel intégré > Expertiseappliquée,relationsaveclesacteursde l'industrie,leadershipetservicestoutaulongdu cycledevieoffertsparuneseuleetmêmeentreprise APCTM by Schneider Electric est un pionnier en matière d’infrastructure modulaire de datacenter et de techologies innovantes de refroidissement. Ses produits et solutions, comprenant InfraStruxureTM , font partie intégrante du portefeuille de produits IT Schneider Electric. Bâtiment Salle Infrastructure physique du datacenter Business-wise, Future-driven.TM
  • 12. N°6 Janvier - Mars 2013 PROFIL PRO 12 Les deux dernières années ont été marquées par une conjoncture internationale qui touche tous les secteurs d’activité. Vous concernant, comment avez-vous vécu cette conjoncture et comment ont été vos résultats durant ces deux années ? Le Maroc est un pays connecté à son environnement macroéconomique mondial. L’Europe a la particularité d’être en même temps notre premier client et notre premier fournisseur, et vit une crise très particulière depuis quelques années. Notre économie se trouve naturellement confrontée à une récession qui n’épargne aucun secteur d’activité. D’un autre côté, l’Etat qui représente le plus grand investisseur dans le secteur des TIC, a vu ses projets retardés à cause des élections anticipées de 2011 d’une part, et le retard de vote de la loi de finance en 2012, d’autre part. Autant de raisons sous-jacentes qui ont été la cause d’une année plutôt blanche et une morosité du marché quasi généralisée. A Data Plus, nous avons ressenti une récession au niveau des résultats réalisés en 2011, et les six premiers mois de cette année ont été assez difficiles. Heureusement que la courbe a repris son cours positif avec la la relance des marchés publics et des investissements. Nous restons donc optimistes pour 2013, surtout que le Maroc demeure un marché sous équipé et à fort potentiel. En effet, toujours est-il opportun de rappeler que le taux d’équipement des ménages et des administrations publiques reste très faible, comparé à d’autres marchés plus matures. Encore faut-il que les investissements suivent dans ce secteur, et que l’Etat mette en priorité ce secteur, vecteur de développement transverse de tous les autres secteurs d’activité. Quelles sont les actions que vous menez pour faciliter l’accès des TI aux foyers marocains (penser notamment à votre participation aux programmes «GENIE») ? Le programme GENIE ne touche pas les foyers marocains. Il touche essentiellement les établissements scolaires relevant du Ministère d’Education Nationale. Nous avons participé à la deuxième phase du projet GENIE et nous avons gagné 55% de parts de marché (PC, Serveur et Laptop). Nous y avons participé via un partenaire (intégrateur) qui était l’interface avec les opérateurs télécoms. Aujourd’hui, l’avantage est que nous soyons une société marocaine, qui fabrique ses produits au Maroc. Ce qui implique une réelle valeur ajoutée pour notre pays, en termes de développement technologique, de création d’emploi, une réactivité par rapport à la demande, et un service après vente de proximité. D’ailleurs, sur le programme GENIE, nous avions respecté les délais, et notre produit n’avait aucun mal à rivaliser avec les autres marques qui fabriquent pratiquement tous leurs produits en extrême orient. Quelles sont les niches sur lesquelles vous vous positionnez tant au Maroc que sur la région EMEA ? Qu’en est-il de votre part de marché ? Déjà, pour les parts de marché, il est très difficile d’avancer un chiffre crédible en l’absence de statistiques valables. Aujourd’hui, nous souffrons de ce manque d’information. Nous n’avons donc pas de chiffres réels, surtout pour la partie informatique. Pour la téléphonie, il y a des chiffres qui s’approchent un peu plus de la réalité. Pour ce qui est de notre positionnement, cela dépend de la carte que nous distribuons : - Olivetti et RMC, nous nous positionnons en tant qu’industriel avec un montage local au Maroc et une Distribution Régionale. - Asus et LG Mobile, nous nous positionnons en tant que distributeur au Maroc et dans un certain nombre de pays voisins. Mohammed Chakib Rifi, DG de Data Plus Group « Nous restons optimistes pour 2013 surtout que le Maroc est un marché sous équipé et à fort potentiel » Propos recueillis par S. Zinnid 12
  • 13. N°6 Janvier - Mars 2013 Quant à notre présence au niveau de la région EMEA (Europe, Moyen- Orient et Afrique), nous avons une percée minime au niveau du continent Européen par rapport au potentiel. En Afrique, la distribution se structure de plus en plus, et au Moyen-Orient, Data Plus est sur un grand projet avec notre partenaire aux EAU. Quelle nature de partenariat vous lie à Olivetti ? Parlez-nous de votre unité de production dédiée à Olivetti (production, effectif, chiffre d’affaire, produits, cibles, etc.)? Nous avons deux types de contrats avec Olivetti : un contrat industriel et un autre de distribution. Au niveau de la production des machines Olivetti, nous pouvons atteindre 350 unités par jour, comme capacité maximale. Au niveau des ressources humaines, cette production peut mobiliser jusqu’à 100 personnes en full time, et plus que 500 personnes en Indirect. Annuellement, nous frôlons les 30 000 PC, soit 30% de notre capacité annuelle. Qu’en est-il du retour d’Asus au Maroc ? Quelles offres Asus comptez-vous apporter sur le marché marocain, particulièrement pour les professionnels? Asus est une très grande marque qui a démarré vers la fin des années 80 en Taiwan. Très vite, Asus s’est taillée la place de N°1 mondial de cartes mères et est devenue fournisseur des plus grandes marques. A la fin des années 90, Asus a lancé son propre PC (ASUSTeK). Lors du premier trimestre 2010, Asus a réalisé un bénéfice net de 158 millions US$ et un chiffre d’affaires de 2,55 milliards US$. La société a écoulé sur cette période 1,6 million de netbooks (Eee PC), 2,5 millions d’ordinateurs portables et 5,8 millions de cartes mères. Aujourd’hui, d’après les bureaux d’études internationaux, Asus est numéro 1 mondial en fiabilité et ses clients lui sont très fidèles. «Un client Asus ne remplace qu’avec un Asus». De part la qualité de ses produits, les offres Asus à l’international, comme au Maroc, sont plus orientées vers les clients exigeants en terme de qualité et de design généralement des particuliers, plutôt que des professionnels, moins exigeants sur la qualité et plus regardant sur l’aspect prix. Asus est aussi l’une des deux marques mondiales qui progressent le plus : l’année dernière ASUS a réalisé une progression de 36%, contre 12% pour une autre marque qui progresse en segment professionnel. Quelle est la stratégie qui vous permet de rester dynamique dans un marché où la concurrence est assez rude ? Notre stratégie par produit est clairement définie. En Olivetti, nous nous positionnons dans l’entrée de gamme avec des prix abordables, tout en assurant une qualité satisfaisante. En Asus, nous proposons des machines à une clientèle exigeante qui souhaite s’offrir un PC portable de luxe et d’excellente qualité. En LG Mobile, nous reprenons le marché avec une offre très agressive dans la mesure où nous sommes les seuls (à côté d’un autre brand) à pouvoir offrir une gamme de produits qui va de 20 à 600 dollars, avec bien sûr une large gamme sous Androïd. En RMC, notre marque nationale, nous avons réalisé une pénétration en douceur avec la tablette, grâce à laquelle nous sommes devenus rapidement numéro 2 dans les grandes surfaces où nous sommes présents. Et vous lancez les portables RMC quand? Nous avons déjà lancé les premiers prototypes et le résultat est plutôt satisfaisant. Avec la signature de la carte LG Mobile, le choix stratégique a été porté sur le lancement en priorité des tablettes RMC. Pour les Smartphones RMC, ils seront lancés au moment opportun. Quel regard portez-vous sur le développement des Smartphones et des Tablettes dans le monde et au Maroc ? Il est évident que le marché des Smartphones et celui des Tablettes est aujourd’hui en plein essor. L’innovation est très importante dans ce domaine et les nouveautés permettent de dynamiser et stimuler la consommation. Le marché marocain est un marché à 80% de clients de la téléphonie mobile sont en prépayés. Ce qui signifie que 80% utilisent des téléphones à moins de 100 dollars. Les 20% restant sont se permettent des Smartphones à plus de 100 dollars. L’entrée de gamme domine donc largement. L’évolution des Tablettes suivra, je pense, le courant international. D’ici 2015, et avec le développement des offres en Cloud Computing, les utilisateurs passeront naturellement du PC portable à la Tablette de manière spontanée, comme ce fut le cas pour le passage du PC classique au PC Portable. INTERVIEW 13 PhotosTICMagazine(A.Alaoui) En bref  Directeur général de Data Plus Group, depuis sa création en 1999  Président du CJD Casablanca pour l’exer- cice 2011-2013  Président de la Commission Export au sein de l’APEBI
  • 14. N°6 Janvier - Mars 2013 ’adoption des Smartphones et des services mobiles continue de croî- tre. Le contenu et les services mo- biles, avec non seulement la possibi- lité de se connecter à Internet mais aussi l’usage de contenu de plus en plus riche en vidéo, deviennent la principale valeur ajoutée de la mobilité. Par conséquent, les opérateurs mobiles doivent trouver un modèle qui répond aux besoins des abon- nés en termes de connectivité et qui ferait de sorte à ce qu’ils ne paient que ce qu’ils consomment indépendamment de la ma- nière dont ils le consomment. Cette ap- proche a des répercussions considérables, d’une part, sur les ressources et les infras- tructures actuelles des réseaux, mais aus- si sur les revenus des opérateurs mobiles puisque plus la demande augmente, plus leurs «revenus par bit» risquent de dimi- nuer. En disposant de la technologie et de l’architecture réseau appropriées, les opérateurs mobiles peuvent optimiser les ressources, réduire les coûts d’exploita- tion de leurs réseaux et créer des modèles de gestion plus rentables. « Chez Nokia Sie- mens Networks, nous avons reconcentré notre focus sur les activités autour du développement de la bande passante mobile en nous appuyant sur une vision du monde en 2020 où tout uti- lisateur bénéficierait d’une consommation de 1Gigaoctets de données personnalisées par jour, pour un coût d’environ 1US$ (#1GBper- day$).», confirme Nezha Larhrissi, Head of Market Segments & Strategic Marke- ting Middle East & Africa chez Nokia Siemens Networks. Et pour ce faire, un haut niveau d’intelligence doit être inté- gré de bout en bout sur le réseau. En effet, dans la perspective d’offrir une meilleure expérience aux consommateurs, les res- sources réseau doivent être supervisées en temps réel afin de prendre compte des demandes de trafic et de services des usa- gers d’une part, et des ressources dispo- nibles afin d’y répondre, d’autre part. Le réseau serait ainsi capable d’identifier la provenance des demandes et d’utiliser les fonctions de gestion du trafic et du conte- nu afin de s’adapter et de répondre aux fluctuations du trafic. Augmentez la capacité du réseau dyna- miquement avec Liquid Net La suite logicielle Liquid Radio WCD- MA permet d’accroitre les performances des réseaux WCDMA existants. S’ap- puyant sur les capacités de l’architecture Liquid Net, cette suite de pointe com- bine trois fonctionnalités puissantes et complémentaires permettant d’exploiter toutes les ressources du réseau, accélérer le téléchargement des données et tirer le meilleur profit des capacités des Smart- phones. Ces fonctionnalités permettent aux opérateurs d’améliorer la satisfaction des clients et de les fidéliser, garantir une disponibilité accrue de la 3G tout en aug- mentant le chiffre d’affaires associé. En proposant du contenu sur mesure, grâce à un package unique de solutions intégrées de gestion intelligente de la bande pas- sante, les opérateurs peuvent offrir une meilleure qualité de services aux abonnés, où qu’ils se trouvent et quels que soient leurs besoins; ce qui constitue un élément de différenciation entre opérateurs. Gagnez avec l’Expérience Client Un autre élément clé de différenciation entre opérateurs et qui est aussi lié à la bande passante réside dans la gestion de l’expérience client, bien plus que le ser- vice client. Il s’agit de l’un des principaux facteurs de différenciation pouvant être assuré par le déploiement de technolo- gies appropriées. Il est en effet essentiel de fidéliser ses abonnés en plaçant l’expé- rience client au centre du processus tout en créant de nouvelles sources de revenu. A cet effet, Nokia Siemens Networks of- fre deux solutions basées sur la techno- logie CEM (Customer Experience Ma- nagement) et qui permettent d’améliorer l’expérience utilisateur en renforçant l’efficacité et l’optimisation du réseau. La solution CEM for Liquid Net est une nouvelle approche de NSN qui permet de fournir des informations détaillées sur l’expérience client et de transformer ces inputs en projets spécifiques d’inves- tissement et d’optimisation du réseau. L’objectif étant de planifier et de mettre LEADERS L Comment gérer l’explosion de trafic de données tout en restant profitables? Opérateurs mobiles L’essor mondial des Smartphones et des applications, l’adoption de plus en plus large du Cloud ainsi que le besoin grandissant de mobilité entraînent une véritable explosion des besoins de bande passante mobile, tant dans les marchés développés qu’émergents. Comment les opérateurs mobiles peuvent- ils répondre au dilemme d’offrir aux utilisateurs les débits qu’ils veulent tout en restant profitables? Esquisse de réponse avec les solutions proposées par Nokia Siemens Networks. 14 CEM: la technologie NSN au service de l’Usager
  • 15. N°6 Janvier - Mars 2013 15 en œuvre les investissements de manière proactive afin d’optimiser à la fois l’ex- périence client et le retour sur investisse- ment. Ainsi, les opérateurs sont à même de dé- terminer, avec précision, les performan- ces du réseau (où et quand). CEM for Liquid Net permet d’adresser des problé- matiques telles que l’affaiblissement du débit ou encore la détérioration des per- formances des liaisons réseau résultant de l’encombrement du réseau mobile. Cette approche étend les modèles tradi- tionnels de gestion et d’exploitation des réseaux mobiles en reliant les revenus et l’expérience client à la performance du réseau. Par ailleurs, NSN dispose d’une offre de contenu et de services intitulé «CEM on Demand» et qui permet de priori- ser les opérations réseau, cibler les inves- tissements et améliorer le support client. Les opérateurs peuvent ainsi identifier les problèmes réseau en quelques secondes et évaluer la perception du client des problè- mes rencontrés. Les opérateurs dispose- raient donc d’une vision commune de la satisfaction client et des performances ré- seau ; ce qui leur permet de prioriser, plus facilement, les améliorations à apporter, fonction des impacts business à considé- rer. Nokia Siemens Networks a également sorti sa solution de gestion des services (Service Operations and Management, SOM) ainsi que le premier centre de ges- tion de capacité des services (Service Ma- nagement Capability Center, SMCC) à même d’aider les opérateurs à offrir des services mobiles d’excellence. Cette offre de services et de logiciels permet de gérer tout le cycle de vie des services mobiles of- ferts par les opérateurs télécoms. En effet, la solution SOM combine les données de performance du service et des fonctions opérationnelles qui permettent de gérer les services mobiles et de résoudre les problè- mes liés à la qualité de service (QoS) avant que les abonnés n’en subissent les consé- quences. Ces éléments associés contri- buent à réduire l’écart entre l’exploitation du réseau et le provisioning de service per- mettant aux opérateurs de fournir à leurs abonnés, une meilleure QoS. Changez le jeu avec le modèle de délivrance du contenu La solution Intelligent Broadband Ma- nagement de NSN permet d’affecter les ressources réseau de bout en bout, de fa- çon intelligente, et d’adapter le contenu afin de fournir des services aux abonnés, de la manière la plus efficace et la plus rentable possible. Cette optimisation de la bande passante entièrement automa- tisée et auto-adaptable assure une expé- rience client optimale. Cette technologie s’exécute en quelques millisecondes pour répondre aux besoins individuels des abonnés - la capacité réseau pouvant être répartie pour assurer le débit et priorise les besoins des utilisateurs et/ou applica- tions. Le cœur de réseau met en œuvre le contrôle des politiques pour assurer la différenciation de QoS, qui est ensuite appliquée de bout en bout, du cœur de ré- seau au terminal du client en passant par le réseau d’accès sans fil. Il existe également d’autres technolo- gies permettant aux opérateurs mobiles d’améliorer l’efficacité de leurs réseaux et de réduire leurs coûts d’exploitation. Il s’agit notamment de la technologie d’op- timisation des réseaux, CDN (Content Delivery Network) qui permet de réduire la quantité de données envoyées du cœur au réseau d’accès mobile pour des servi- ces tels que la navigation Internet ou la diffusion vidéo en continu. Cela libère les ressources réseau afin de servir da- vantage d’abonnés et de fournir plus de contenus et de services. Ainsi, le contenu peut être mis en cache dans plusieurs em- placements réseau pour le délivrer plus rapidement. Cette mise en cache réduit également le trafic réseau car le contenu ne doit être fourni qu’une fois. La mise en cache et l’optimisation du contenu ren- forcent l’efficacité des ressources réseau, ce qui permet aux opérateurs de gérer un surplus de trafic pouvant atteindre 35 % à travers leur réseau existant. Par ailleurs, les produits et services «peti- tes cellules» (Small Cells) permettent éga- lement d’améliorer l’efficacité du réseau en vue de réduire les coûts d’exploitation. Ces packages offrent la combinaison la plus rentable des cellules macro et micro du réseau (Macro & Small Cells) afin d’offrir la meilleure couverture possible et accroître la capacité des réseaux. Cette solution améliore considérablement l’ex- périence client et assure aux opérateurs de réseau mobile un retour sur investisse- ment optimal. Il ne fait aucun doute que le modèle d’utilisation de la bande passante mobile est en pleine mutation, dans un marché aujourd’hui plus que jamais dicté par la demande des utilisateurs. Et ce qu’ils de- mandent, c’est un accès à bas coût à la bande passante mobile qui leur permet- tra de bénéficier de tout le potentiel et de toutes les fonctionnalités qu’offre la vraie mobilité. Pour ce faire, et grâce aux so- lutions et technologies de Nokia Siemens Networks, les opérateurs mobiles pour- ront optimiser leurs investissements vi- sant à améliorer l’expérience client et mo- nétiser les capacités réseaux, relativement aux contenus et services. Reste cependant à planifier les mises à niveau adéquates des réseaux, en accord avec cette évolu- tion, s’ils veulent rester concurrentiels dans les trois à cinq prochaines années.  Nezha Larhrissi Head of Market Segments & Strategic Marketing Middle East & Africa Nokia Siemens Networks
  • 16. N°6 Janvier - Mars 2013 18 ENQUETE a virtualisation a été introduite par IBM il y a plus de 40 ans dans une visée de partitionner logique- ment des mainframes en plusieurs instances virtuelles. L’objectif fut de partitionner, pour la première fois, une vaste gamme de matériel mainframe consommant beaucoup de ressources afin d’optimiser leur utilisation. Des années plus tard, la technologie a muri. En effet, la virtualisation a connu des prouesses remarquables et s’est déve- loppée pour atteindre divers domaines du SI (bureautique, réseaux, bases de données, sécurité, applications, etc.). Cependant, les investissements ont tou- jours du mal à se débloquer, certaines mentalités aussi. Management des datacenters : un Défi de taille pour le DSI Un des défis majeurs des IT Managers concerne la gestion des coûts globaux des infrastructures IT qui ne cessent d’accroître. Ceci concerne aussi bien les coûts opérationnels relatifs à l’exploita- tion et à la prise en charge des infras- tructures physiques, que tous les autres coûts afférents (consommation électri- que, refroidissement, etc.). Par ailleurs, les DSI subissent les lourdeurs des data- centers en matière d’infrastructures qui se multiplient sans cesse. Et pour cause, les précautions de dimensionnement et de sécurité (disponibilité et protection contre les vulnérabilités) prises par les administrateurs qui préfèrent allouer des environnements propres à chacun des environnements applicatifs pour éviter que les uns n’affectent la dispo- nibilité des autres. Et pourtant, l’utilisa- tion des puissances disponibles n’atteint même pas, en général, la moitié des ca- pacités offertes. D’autre part, compte tenu de la com- plexitégrandissantedesenvironnements IT, exigeant un haut niveau d’expertise, le besoin de formation et de spécialisa- tion des administrateurs se fait de plus en plus sentir, ce qui impacte négative- ment les coûts de gestion informatique. Pire encore, certaines entreprises ont be- soin de personnel supplémentaire pour exécuter des tâches spécifiques de main- tenance et de tunning, ce qui implique la hausse des charges de gestion IT. La continuité d’activité constitue tout aussi un véritable défi des IT managers autant en termes de gestion de la dis- ponibilité des applications essentielles et des postes de travail critiques, qu’en termes de gestion des interruptions du service IT et de reprise de l’activité en cas de sinistre majeur. L’impact envi- ronnemental n’étant surtout pas à né- gliger, les DSI doivent aussi surveiller leurs émissions de CO2 afin de les ré- duire. Ceci passerait par la réduction de la consommation électrique, la ré- duction du dégagement calorifique ainsi que la réduction du nombre des composantes physiques du SI. La ges- tion et le contrôle des environnements de postes de travail viennent également compliquer la tâche aux DSI, autant en termes financiers qu’en termes techni- ques. La mise en application des règles de gestion, d’accès et de sécurité, sans incidence sur les capacités de travail des utilisateurs s’avèrent en effet, assez coû- teuse et surtout complexe. Devant de tels tracas, les DSI se doivent de trouver une solution radicale à tou- tes leurs problématiques. Et parmi les solutions, qui permettent en effet de ré- duire les investissements et d’optimiser les coûts d’exploitation tout en limitant l 16 To be or not to be Virtualisation SI Réalisé par S. Zinnid Bien plus qu’un simple effet de mode, la virtualisation des systèmes d’information constitue l’une des alternatives technologiques plausibles des DSI. Et malgré ses apports tangibles, de nombreux managers ne sont toujours pas prêts à franchir le pas. Ils préfèrent garder leur vieux mode de gouvernance basé sur la propriété des actifs informatiques (postes de travail, serveurs, réseaux, stockage applications, etc.). Au Maroc, parmi les entreprises qui ont franchi le pas : la Coopérative Agricole, COPAG. ENQUETE C L O U DSPECIAL
  • 17. N°6 Janvier - Mars 2013 la perte de revenus, la virtualisation de tout ou de partie de leur système d’in- formation en est une. Et la crédiblilté? La virtualisation permet d’exécuter plu- sieurs environnements virtuels (Virtual Machine, VM) qui partagent les res- sources (RAM, CPU, Réseau, Stockage, périphériques ...) d’une même machine physique. Entièrement composée de logiciels et ne comportant aucun com- posant matériel, une VM est assimilée à un conteneur fermement isolé, capa- ble d’exécuter ses propres OS et appli- cations au même titre qu’une machine physique. Plusieurs VM peuvent donc exécuter des systèmes d’exploitation différents (VOS, Virtual Operation Sys- tem) et plusieurs applications (métiers, ERP, bureautiques, …) sur un même pool de machines physiques. L’allo- cation des ressources se fera alors de manière dynamique de sorte à répon- dre aux besoins pressants des applica- tions en temps voulu. Ceci permet de dissocier l’environnement applicatif de l’infrastructure matérielle sous-jacente (serveurs, stockage, réseaux, …) et ce, pour une efficacité optimale, une dis- ponibilité accrue ainsi qu’une flexibilité maximale. Plus en détail, la virtualisation se base sur un gestionnaire multiplateforme (Hyperviseurs) qui permet de gérer à la fois, plusieurs VM hétérogènes tournant sur le même socle physique. Il s’agit d’une couche essentielle qui représente pour la machine virtuelle ce que repré- sente l’OS pour une machine physique, à une différence près, c’est que le 1er peut en envelopper plusieurs à la fois en dialoguant entre l’OS et la couche phy- sique. Les hyperviseurs permettent donc de gérer l’interaction entre les couches OS/ APP et les composants internes et péri- phériques physiques. Ils peuvent être de type natif (bare-metal) à même de de charger les VM et de gérer directement l’interaction entre ces dernières et les composants internes et périphériques de la machine physique qui les héberge. Recommandé pour des environnements de production, ce type d’hyperviseurs offre de grandes performances, une im- portante capacité de gestion des com- posants matériels/virtuels ainsi qu’une multitude de fonctionnalités (load-ba- lancing, …). Il existe également un autre type d’hy- perviseurs (Type 2), permettant de char- ger les VM et de gérer indirectement l’interaction entre ces dernières et les composants matériels de la machine physique qui les héberge, en passant par la couche OS existante (hôte). Dans ce cas-ci, la VM se comporterait comme si elle tournait directement sur une machine physique, mais les utilisa- teurs hériteraient de moins de perfor- mance ainsi qu’une capacité limitée de gestion des composants matériels/vir- tuels (RAM, CPU, Stockage, Réseau) que dans le premier cas, ce qui limite l’usage ce type d’hyperviseurs pour des usages de tests & de développements. Un réconfort aux DSI Les environnements virtualisés per- mettent de simplifier l’exploitation et d’optimiser l’utilisation des ressources informatiques. Ceci se traduit par une amélioration de l’exploitabilité des in- frastructures IT pouvant s’expliquer par la réduction des coûts et l’améliora- tion de l’efficacité et des performances du SI. La consolidation des ressources offre également plus de flexibilité ainsi qu’une meilleure rentabilisation des actifs. Ceci va de pair avec l’efficacité énergétique qui s’améliore considéra- blement, compte tenu de la diminution des besoins électriques et de refroidis- sement. Le tout, pour moins de tâches d’administration et moins d’investisse- ments dans la maintenance des infras- tructures. La virtualisation permet aussi de ré- duire les délais de déploiement de nou- veaux environnements et de lancement de nouveaux services, gage de réactivité de la DSI par rapport aux besoins mé- tiers et de respect des niveaux de service SLA (SI, applications, Infrastructures, etc.). Ceci permet en effet d’accélérer la fourniture des services IT et d’amé- liorer l’efficacité opérationnelle des équipes tout en minimisant les risques opérationnels résultants des erreurs hu- maines. A ce propos, Habib Ait Hida, DSI de COPAG Maroc précise que «La virtualisation a été pour nous un choix stratégique qui nous a permis plus d’agilité dans la fourniture des services IT et qui nous permettra sans doute de mieux nous adapter aux demandes immédiates et futures de nos activités métier avec une qualité et un niveau de service très satisfaisant». Par ailleurs, les environnements vir- tualisés permettent de garantir une dis- ponibilité accrue grâce à la flexibilité qu’ils offrent et en raison du bascule- ment des VM d’un serveur physique in- disponible vers un autre, dans un délai raisonnable. Ils permettent également d’optimiser les processus de reprise et de continuité d’activité, même dans des configurations distribuées, en facilitant les opérations de sauvegarde (Snapshot) et de restauration des VM qui consom- ment certes beaucoup de stockage, mais qui peuvent s’avérer fort utiles lors de sinistres majeurs pouvant impacter le business. En matière de durcissement des proces- sus de sécurité IT, les environnements virtuels offrent un cloisonnement ainsi qu’une isolation logique des VM et des Virtualisation Il est nécessaire d’évaluer les TCO actuel & futur (après virtualisation) ainsi que le ROI avant de s’investir en temps et en ressources dans un projet de virtualisation. 17
  • 18. N°6 Janvier - Mars 2013 données pouvant être stockés sur des baies indépendantes. La virtualisation permet aussi de dissocier les environ- nements de travail (production, recette, développement, tests, …) et les sites physiques de production étant donné que les interventions sur les serveurs physiques sont mineures et les accès physiques passent par le biais de conso- les de management dédiées. D’autre part, les VM servent aussi d’environnements de tests, de déve- loppement et de recettes, tout à fait indépendants des environnements de production, fortement sollicités par les métiers. A ce titre, les développeurs peuvent faire appel aux fonctions d’en- registrement (Record) pour rejouer (Play) des séquences spécifiques d’exé- cution de leurs programmes et ce, pour débugger leurs codes. Les postes de travail sont autant concer- nés par cette mutation. Les DSI peu- vent en effet capitaliser sur des machi- nes virtuelles offrant de nombreuses possibilités (OS+APP), permettant d’outrepasser les problèmes d’incom- patibilité applicative, le maintien en vie des vieilles applications et technologies ou encore les conflits entre applications, notamment lors des migrations des OS, de montée de version. Ceci passe par les quatre caractéristiques qui favorisent le rôle des VM et qui sont la compatibilité, l’isolation, l’encapsulation et l’indépen- dance. Go, No Go? Bien que les mentalités semblent évo- luer et que les DG sortent petit à petit de leur immobilisme exigeant entre autres, la réduction des coûts, l’optimisation de la productivité et l’amélioration de la relation client, la virtualisation tarde à se répandre dans les DSI. Ce ne fut pas le cas pour COPAG qui, pour répondre à plusieurs enjeux a choisi la virtualisa- tion. Pour Habib Ait Hida «l’évolution de l’activité de COPAG et sa croissance re- présentent pour nous des défis permanents à surmonter sur tous les plans. Répondre, mais aussi anticiper les besoins de la coopérative en terme de capacité, fiabilité, sécurité et dis- ponibilité, et choisir les solutions cohérentes, optimales et adaptées au contexte particulier de COPAG, est un réel chalenge pour notre équipe». Par ailleurs, s’il est certain que la virtualisation apporte de nombreux avantages en matière d’économie des coûts, d’amélioration des performances, de sécurité et d’efficacité énergétique, de nombreux managers restent encore craintifs compte tenu du modèle tradi- tionnel de gouvernance qui règne dans de nombreux environnements IT et qui ne permet pas d’apprécier à sa juste va- leur, l’intérêt du partage des ressources entre différentes composantes du SI. Cette crainte se traduit en pratique par la nature des serveurs virtualisés et qui concernent plus particulièrement des environnements de développements, de tests, de recettes, ou, au mieux, à quel- ques applications de production non critiques. Au Maroc, la situation est bien meilleu- re, d’après Habib Ait Hida. Selon lui, «la virtualisation est inscrite aujourd’hui dans presque tous les Schémas Directeurs SI des grandes entreprises marocaines, non seulement pour suivre les évolutions tech- nologiques, mais aussi pour profiter pleine- ment de ses avantages en termes de retour sur investissement et de coût de possession. Il poursuit «COPAG, comme toute autre «entreprise» compétitive, est soucieuse d’op- timiser tous ses processus métiers et support pour un meilleur rendement. Et dans ce sens, nous avons jugé opportun d’être précurseur dans ce domaine et de moderniser notre Da- tacenter». Bien plus que de simples craintes, cer- tains managers abordent la virtualisa- tion avec des objectifs nuancées par des risques qui touchent à toutes les briques du SI, notamment humains (craintes des risques cachés, réticence au chan- gement, méconnaissance du concept, nécessité de montée en compétence), financiers (évaluation des TCO, gestion des investissements et estimation des ROI) et techniques (complexité du SI, perte de maîtrise, altération des perfor- mances, affaiblissement du niveau de sécurité, …). A ce propos, M. Ait Hida précise que «le retour sur investissement est réellement considérable. Je ne parlerai pas de la trentaine de serveurs aujourd’hui virtuali- sés et de la réduction de notre facture d’élec- tricité sur notre coût de possession entant que DSI. Mais je parlerai plutôt des centaines de serveurs que je pourrais héberger dans mon Datacenter sans avoir recours au départe- ment achat». Pour combler ces réticences, les nou- velles approches de gestion dynamique de la charge favorisent l’adoption de la virtualisation plutôt qu’attiser les peurs. Ainsi, au lieu d’hériter d’une infrastruc- ture jamais pleinement utilisée et qui supporterait des pics d’utilisation im- probables, la virtualisation permet de déployer de nouvelles machines virtuel- les lorsque les sollicitations augmentent puis de les «arrêter» lorsqu’elles ne sont plus nécessaires, laissant les ressources disponibles pour d’autres applications. Les arguments économiques sont tout autant discutables. Si les serveurs sont utilisés à un pourcentage près de leurs capacités, c’est une grande différence qui reste superflue et donc, c’est un manque à gagner non négligeable, pour plus de pertes (énergie, maintenance, exploitation, etc.). A ce titre, Habib Ait Hida réplique que, pour COPAG, la « décision de franchir le pas dans la virtualisation était motivée par la grande stabilité des infrastructures ser- veur/stockage Dell et des solutions Microsoft ainsi qu’aux avantages inhérents de ces tech- nologies que nous avons bien entendu mi- nutieusement étudiées avec notre partenaire Intégrateur NVIT (New Vision Information Technologies)». En termes techniques, il n’est pas difficile d’identifier les applica- tions qui fonctionneraient mieux dans un mode virtualisé. ENQUETE données pouvant être stockés sur des surmonter sur tous les plans. Répondre, mais La virtualisation ne peut assurer, à elle seule, la sécurité intégrale du SI étant donné que la définition des règles et des politiques à mettre en place dépend généralement des orientations stratégiques de l’entreprise. 18 ENQUETE C L O U DSPECIAL Mutation des Datacenters classiques vers le Cloud privé en transitant par une phase essentielle de virtualisation
  • 19. N°6 Janvier - Mars 2013 Optimisez vos données avec les solutions de stockage Dell PowerVault™ Vos données : où il faut, au moment où il faut et au juste prix. Quels que soient les besoins de votre entreprise, trouvez la solution qui vous convient parmi les produits de stockage Dell, leader du marché. © 2012 Produits Dell. Dell, le logo Dell, Compellent, EqualLogic et PowerVault sont des marques ou des marques déposées de Dell Inc. aux États-Unis et dans d’autres pays. Tous droits réservés. Dell renonce à tout droit de propriété sur les marques et noms de produits autres que les siens. Dell Corporation Ltd, Dell House, The Boulevard, Cain Road, Bracknell, Berkshire, RG12 1LF, Royaume-Uni. Solutions de stockage Dell™ Efficaces, flexibles et intelligentes EqualLogic™ Compellent™ Visitez le site www.yourdellsolution.com/ma/storage
  • 20. N°6 Janvier - Mars 2013 Virtualisation La nature et le volume du transfert de données des applications fournissent des indications en ces termes. A titre d’exemple, les applications gourmandes en puissance de calcul et en mémoire s’avèrent de mauvaises candidates pour la virtualisation. Par conséquent, une virtualisation générale peut mener à des problèmes sérieux en ce qui concerne le respect des qualités de service. Quelles perspectives ? Les avantages de la virtualisation se démarquent incontestablement, offrant aux DSI des solutions concrètes aux problèmes de gestion des infrastruc- tures sous-utilisées et des applications souffrant des limites imposées par les serveurs physiques. Et à mesure que les DSI deviendront plus expérimentées dans l’automatisation, la gestion et la sécurisation des environnements vir- tuels, ils seront à même de provisionner des puissances de calcul, à la demande, dans une logique de repenser toute l’or- ganisation IT afin de proposer aux mé- tiers, un catalogue global des services à la demande. Il s’agit concrètement de créer un «Cloud interne» flexible et éco- nomique : le Cloud privé. Ainsi, il sera inutile d’affecter des res- sources en permanence (serveurs, pé- riphériques de stockage, de bande pas- sante réseau, …) à chaque application. Toutes les ressources disponibles dans le Cloud seront plutôt allouées dynami- quement au moment et au niveau requis et les applications prioritaires dispose- ront des ressources requises, offrant ain- si la flexibilité, la disponibilité et l’évo- lutivité exigées par les utilisateurs pour un fonctionnement fluide et normal. Cette orientation est justifiée autant par des raisons de délais que des raisons fi- nancières. En effet, il est question de ré- duire les délais de livraison des services à l’échelle de la journée, voire de l’heu- re. Le Cloud privé permet également de réduire les coûts et d’optimiser l’orga- nisation interne de l’entreprise grâce à la standardisation, l’industrialisation et l’optimisation du taux d’utilisation des ressources tout en améliorant la gestion des contrats et le pilotage des activités. Tout cela devra surtout s’armer par une volonté et un changement de mentalité des managers qui pensent que le Cloud est synonyme du «No hardware, No software, No job», alors que les bénéfices pour l’entreprise ne manquent pas, no- tamment, la simplification et l’optimi- sation des infrastructures, la réduction des coûts, l’alignement aux enjeux des métiers, la flexibilité et l’agilité accrues, etc. Malgré toutes les craintes et les réticen- ces qui peuvent exister, la virtualisation présente aujourd’hui un avantage éco- nomique important, grâce au partage et à la mutualisation des ressources physi- ques qu’elle permet. Or, la multiplicité des infrastructures virtuelles impose un projet de virtualisation adapté et pensé correctement. Et pour réussir ce projet, il faut fixer des objectifs clairs, cibler les serveurs et les applications à partir d’un état des lieux des parcs matériels et applicatifs, évaluer les gains et adapter l’exploi- tation. En conséquence, la nécessité d’une étude de rentabilités économi- que et qualitative des solutions et des besoins. Dans tous les cas, il est tou- jours possible d’aborder la virtualisa- tion par étape en commençant par la virtualisation applicative sans impact important sur la suite.  La nature et le volume du transfert de sante réseau, …) à chaque application. ENQUETE 20 ENQUETE C L O U DSPECIAL Les quatre caractéristiques qui favorisent le rôle des VM
  • 21. N°6 Janvier - Mars 2013N°6 Janvier - Mars 2013 ENQUETE Pourquoi COPAG s’est-elle orientée vers une solution de virtualisation ? Le projet dans sa globalité s’inscrit dans une dynamique de transforma- tion initiée par la Direction Géné- rale et le Conseil d’Administration et qui englobe tous les processus la COPAG. La tendance de COPAG vers une entreprise de plus en plus numéri- que et l’ouverture de notre président sur les nouvelles technologies nous ont permis de franchir et sans hé- sitation, le pas et d’initier ce projet ambitieux sur tous les plans (ROI, Green IT, Modernisation des infras- tructures IT, réduction des coûts de possession TCO,…) Les objectifs étant la mise en place d’une plate-forme solide évolutive et dynamique qui permet la maitrise et la réduction des coûts d’exploitation et qui assure la haute disponibilité pour nos solutions critiques et ren- force notre plan de continuité d’ac- tivité (PCA). Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires (Intégrateur, Construc- teur et Editeurs logiciel) sur des so- lutions technologiques adaptées qui permettent d’atteindre ces objectifs, et avons initié suffisamment de tests pour déduire que la virtualisation est une technologie qui a atteint aujourd’hui un niveau de maturité suffisant pour répondre à nos be- soins. Quel est le ROI escompté ? Comme vous le savez, la DSI est un processus de support transverse à tous les processus métiers de la CO- PAG et la demande en termes de services SI est en forte croissance. Notre objectif au premier abord est de réduire notre budget d’achat de serveurs pour les cinq ou six pro- chaines années. Ensuite lancer la virtualisation des postes de travail qui nous permettra d’acquérir des terminaux beaucoup moins chère que les postes de bureau actuels avec une consommation d’électricité beaucoup plus réduite. Enfin, le retour sur investisse- ment pourra être cal- culé à la base du risque de perte de données ou d’arrêt de services (l’ac- cès aux solutions Métiers ERP de la COPAG) en cas de panne physique des serveurs et relativement aux coûts que cela pourrait générer comme perte pour notre coopérative. Comment est-ce que le président de la COPAG a été convaincu d’une telle orientation ? Je ne dirai pas seulement qu’il a était convaincu par cette orientation, mais qu’il était l’initiateur et le spon- sor principal de ce projet. M. Mou- lay M’hamed Loultiti est, depuis la création de la COPAG, précurseur dans l’innovation et la modernisa- tion de la Coopérative pour en faire une «entreprise» compétitive. Quelle a été la dimension du projet en termes d’environnements, de plateformes, d’utilisateurs et de budgets ? Je ne parlerai pas du budget qui a était alloué à ce projet, mais j’es- time que la COPAG n’as pas lésiné sur les moyens pour un Datacenter digne du nom, avec une capacité de stockage de 50 To, qui héberge aujourd’hui plus de 30 serveurs vir- tuels et qui pourra être étendu pour héberger facilement plus de 200 Ser- veurs virtuels et 160 postes de tra- vails en VDI Quelles furent les difficultés qui ont été rencontrées au cours du projet d’implémentation ? Aucune, (Rire). En effet, les élé- ments les plus importants dans ce genre de projet sont la conception et le dimensionnement de l’infrastruc- ture de virtualisation cible. C’est-à- dire, prévoir la capacité nécessaire pour héberger l’infrastructure exis- tante à travers la migration (P2V) pour ensuite prévoir son évolution dans les cinq ou six années à venir afin de pérenniser l’investissement. Et, dans ce sens, nous étions accom- pagnés à la hauteur de nos exigences par nos partenaires NVIT et DELL dans la mesure des capacités (Capa- city Planning) et dans le choix des solutions les plus adaptées à notre architecture système et réseau. Y a –t-il eu des premiers résultats de migration d’environnements ? Bien entendu, nous commençons à cueillir les fruits de notre projet. Aujourd’hui, nous avons une infras- tructure totalement redondante et hautement disponible. Nous avons une capacité de reprise d’activité à la hauteur des exigences en terme niveau de services SLA souhaitées par les différents processus métiers. Nous sommes aujourd’hui en pha- se pour entamer notre réduction de consommation énergétique (Vir- tualisation des postes de travail/ VDI et des serveurs) et commencer le challenge en matière de Green IT. Enfin, notre Private Cloud est totalement prêt pour créer et gérer des machines virtuelles à la volée, en quelques clics et même ewn li- bre-service pour chacun de nos départements.  une consommation d’électricité beaucoup plus réduite. Enfin, le retour sur investisse- ment pourra être cal- culé à la base du risque de perte de données ou d’arrêt de services (l’ac- cès aux solutions Métiers ERP de la COPAG) en cas de panne physique des serveurs et relativement aux coûts que cela pourrait générer comme perte pour Comment est-ce que le dire, prévoir la capacité nécessaire Habib Ait Hida DSI de Copag Maroc Virtualisation 21
  • 22. N°6 Janvier - Mars 2013 Business ’adoption de la virtualisation ap- porte d’importants changements aux Datacenters, ce qui représente de nouveaux défis pour l’infras- tructure d’alimentation et de refroidisse- ment, avec des implications à la fois en matière d’efficacité et de rendement. En effet, bien qu’une mise à niveau des sys- tèmes d’alimentation et de refroidisse- ment ne soit pas nécessairement requise, et au-delà des inquiétudes légitimes par rapport à la disponibilité de son infras- tructure et donc, de son Datacenter et de son SI, les principaux avantages des en- vironnements virtualisés seront obtenus avec une alimentation et un refroidisse- ment qui permettraient d’anticiper 4 pro- blèmes potentiels. Il s’agit d’abord du problème lié à l’aug- mentation des densités de puissance étant donné que les zones à haute den- sité d’énergie posent des problèmes en termes d’évacuation de chaleur. En effet, dans des environnements virtualisés, les serveurs sont fréquemment regroupés, ce qui peut créer des «points chauds» au ni- veau du Datacenter. Le cumul de toutes ces densités peut dépasser, en magnitu- de, celle d’un Datacenter non virtualisé classique. Dans cette situation, il serait nécessaire de séparer les équipements «haute densité» des autres équipements à moindre densité et ce, en les plaçant dans des racks ou des rangées spécifiques de sorte à garantir une meilleure répartition de densité au niveau de tous les racks du Datacenter. Parallèlement aux augmentations des densités, la virtualisation permet une ges- tion dynamique des applications (démar- rage, arrêts, déplacement, etc.), entraî- nant parfois des charges évoluant dans le temps et dans l’espace du Datacenter, ce qui accroitrait les risques de pannes ac- crus. A ce titre, un Datacenter virtualisé a tendance à subir des variations de char- ge plus importantes, nécessitant l’utili- sation d’outils de gestion prédictive du Datacenter, en temps réel, qui interagis- sent avec les gestionnaires des machines virtuelles afin de garantir une adaptation efficace de la capacité d’alimentation et de refroidissement en fonction des char- ges dynamiques. Il existe par ailleurs, un autre problème concernant l’affaiblissement de l’effi- cacité énergétique pouvant avoir lieu au cas où l’infrastructure d’alimenta- tion et de refroidissement n’évolue pas, compte tenu de la baisse significative de la consommation d’énergie des serveurs due à la virtualisation. Un dernier pro- blème, tout aussi important, concerne les niveaux de redondance superflus dus essentiellement au haut niveau de tolé- rance aux pannes IT que connaissent les Datacenters virtualisés et qui favorisent la baisse des besoins en matière de redon- dance des infrastructures d’alimentation et de refroidissement. Pour anticiper donc tous ces problèmes, il est recommandé d’adopter des solutions évolutives d’alimentation et de refroidis- sement permettant de réduire considéra- blement ces pertes en «optimisant la capa- cité» par rapport à la nouvelle charge. Des solutions à la portée En raison de la charge dynamique des serveurs, le profil thermique du Data- center peut évoluer sans que les varia- tions ne soient détectées. Pour y remé- dier, il existe des systèmes qui permettent de détecter ces variations et d’adapter automatiquement le refroidissement aux densités d’alimentation variables, en ter- mes d’emplacement et de quantité. Ain- si, des unités de refroidissement situées à l’intérieur des rangées, et équipées pour détecter et répondre aux variations de température permettraient d’obtenir des circuits d’airs courts entre le refroidisse- ment et la charge garantissant une répon- se dynamique aux variations de charge ainsi qu’un refroidissement prévisible et rentable. Le refroidissement en rangée, à savoir la localisation d’un refroidissement ciblé proche des charges, permet effectivement Optimisez vos environnements virtualisés Datacenter: alimentation, refroidissement et capacité accrus Au-delà des atouts indéniables de la virtualisation, d’autres avantages substantiels peuvent être tirés de l’optimisation des infrastructures physiques qui composent le Datacenter. Il s’agit particulièrement du dimensionnement adapté de l’alimentation et du refroidissement ainsi que la gestion de la capacité en temps réel ; des éléments cruciaux qui permettent de tirer profit du potentiel des environnements virtualisés.Eclairage. Un circuit d’air court entre le refroidissement et la charge permet d’obtenir un grand nombre d’avantages en termes de rentabilité et de disponibilité : • Brassage réduit de l’air de retour chaud avec l’alimentation en air froid. • Température de retour accrue (augmente le débit du transfert de chaleur au serpentin). • Refroidissement ciblé pouvant répondre à des besoins localisés. • Conservation de la puissance de ventilation. • Réduction – et souvent élimination – du besoin de compenser l’humidification (pour remplacer la condensation formée sur un serpentin trop froid du fait d’un point de consigne trop faible). L Cet article vous est offert par: 22 BusinessBusiness Datacenter: alimentation, refroidissement et capacité accrus Business Datacenter: alimentation, refroidissement et capacité accrus C L O U DSPECIAL
  • 23. N°6 Janvier - Mars 2013 23 d’augmenter le rendement en apportant unrefroidissementuniquementoù,quand et dans la quantité nécessaire. Il permet également un déploiement rétroactif de «zones haute densité» dans un Datacenter à faible densité existant. Il s’agit de zones du Datacenter dédiées à la haute densité, équipée d’un refroidissement autonome afin que la zone apparaisse comme «neu- tre» par rapport au reste du Datacenter, ne nécessitant aucun refroidissement autre que le sien, et n’entraînant que peu ou pas de perturbation de la circulation d’air dans le Datacenter. Les avantages d’un refroidissement en rangée par rap- port à un refroidissement par salle ne se limitent pas à ceux d’un refroidissement variable à circuit d’air court. D’autres avantages significatifs sont obtenus du fait que le refroidissement en rangée est modulaire et évolutif, ce qui permet d’augmenter le rendement en déployant une capacité d’alimentation et de refroi- dissement correctement dimensionnée. Faire correspondre l’alimentation et le refroidissement à la charge La réduction de la charge IT, par le biais de la consolidation de serveurs, apporte une nouvelle occasion de tirer profit d’une architecture modulaire et évolutive pour l’alimentation et le refroidissement et qui permettrait de retirer la capacité inutile ou d’en ajouter à mesure de l’évo- lution du Datacenter. Pour cette raison, il est superflu d’exécuter une capacité d’alimentation ou de refroidissement su- périeure à celle nécessaire. Des périphériques d’alimentation et de refroidissement, dont la capacité peut évoluer, réduiront la perte et le gaspillage de l’énergie et augmenteront le rende- ment. Une infrastructure «correctement di- mensionnée» maintient, en effet, la capaci- té à un niveau approprié pour les besoins réels tout en tenant compte des besoins en redondance ou en marges de sécurité. Plus encore, une architecture évolutive facilitera, non seulement, la réduction de la capacité permettant de suivre l’évolu- tion du Datacenter virtualisé, mais aussi une augmentation de cette capacité pour suivre l’expansion de la charge IT. Capacity Management : pour le moni- toring en temps réel du Datacenter La nature dynamique de la virtualisa- tion nécessite des informations précises et exploitables afin de s’assurer, en temps voulu, que l’alimentation et le refroidis- sement suivent un profil de charges fluc- tuant pouvant varier d’un jour à l’autre. Dans ce cadre, la gestion de la capacité (Capacity Management) apporte tous les prérequis (process & outils techniques) nécessaires pour la surveillance et l’ana- lyse en temps réel des trois fonctions es- sentielles du Datacenter (Alimentation, Refroidissement, Espace physique). Ces éléments devant être disponibles pour tout emplacement où un déploiement nouveau ou reconfiguré est envisagé, outre la capacité nécessaire et suffisante pour prendre en charge le déploiement souhaité. Offrant une visibilité continue des capacités au niveau des baies et des serveurs, ces données permettent, en ef- fet, d’identifier les emplacements dispo- nibles pour une ou plusieurs ressources ; les emplacements où la capacité est trop faible et les emplacements où il existe de la capacité inutilisable (non exploitée) pour une ou plusieurs ressources. Un système efficace de gestion de la capacité permet de suivre automatiquement, et de manière intelligente, toutes les capacités en alimentation, refroidissement et es- pace physique au niveau du Datacenter, de la rangée, de la baie et du serveur ; suggérer le meilleur emplacement pour ajouter des équipements ; prédire les ef- fets des changements suggérés et enfin reconnaître les conditions, ou tendances, à temps en vue de prendre des mesures correctives. Une gestion de la capacité prenant en compte les emplacements de serveur et les charges ; la capacité en ali- mentation et refroidissement disponible aux serveurs ; les fluctuations de tem- pérature et la consommation électrique permettra ainsi de protéger le SI contre toutes les indisponibilités pouvant être dues aux coupures localisées d’électricité ou de refroidissement tout en accroissant le rendement du Datacenter par l’opti- misation de l’utilisation des ressources disponibles. Le besoin de gestion de la capacité est encore plus important en cas de chan- gement du nombre de serveurs ; en cas de variation de la densité d’alimentation ; en cas de la migration de charges et/ou en cas des avancées progressives des nou- velles technologies et pression croissante pour conserver l’énergie. Un changement non géré peut aisément mettre en péril la disponibilité du SI, entraver la planifica- tion et gaspiller des ressources. La virtualisation constitue une révolu- tion considérable dans l’évolution des Datacenters. Cependant, le potentiel d’amélioration de ses atouts, en optimi- sant les infrastructures d’alimentation et de refroidissement, reste sous-estimé en termes d’économies possibles. En effet, au-delà des avantages finan- ciers, la gestion d’alimentation et de refroidissement couvre de nombreuses problématiques présentées par la vir- tualisation en termes de fonctionnalités et de disponibilité.  Une gestion efficace de la capacité doit tenir compte de la mécanique et des effets variés du changement et permettre au Datacenter d’utiliser son alimentation, son refroidissement et son espace physique au maximum Exécuter plus d’équipements d’alimentation et de refroidissement que nécessaire revient à consommer de l’énergie inutilement.
  • 24. N°6 Janvier - Mars 2013 TECHNOS 24 une stratégie efficiente pour la DSI Adoption du Cloud lors que les DSI sont soucieux des capacités techniques des solutions Cloud, notamment en matière de stockage, de plates-formes, de services, de sécurité des informations, de portabilité des données, etc., les directions générales s’interrogent sur l’ensemble des opportunités stratégiques que de telles solutions pourraient réellement apporter à l’entreprise, compte tenu des exigences des métiers ainsi que des orientations stratégiques de l’entreprise. A titre d’exemple, qui aurait pu penser qu’un grand transporteur aérien européen migre sa solution de gestion de la relation client vers le Cloud ? Pour lui, cette solution qui fut d’une grande rentabilité, s’est traduite par une augmentation de l’agilité de ses processus de production, et par conséquent, la multiplicité de son offre. Cette amélioration des performances a permis au transporteur de lancer des dizaines, voire même des centaines, de produits par mois, en utilisant les mêmes chaines de productions ou les mêmes unités de service. Cette transformation notable de la réactivité du transporteur par rapport aux besoins pressants et continus de la clientèle, a généré un gain substantiel de nouvelles parts de marché avec une incidence tangible sur le chiffre d’affaires. Pour réussir dans cette voie, certes la direction générale a adopté une approche «magique», mais laquelle ? La réponse est bâtie sur trois axes essentiels à savoir la standardisation, l’élasticité et l’ubiquité. Le Cloud, un nouveau «Business Model» ? Sans aucun doute, le Cloud a remodelé les «business model» de certains secteurs. Ce n’est pas la panacée et, certainement pas, la solution ultime. L’adoption du Cloud par une entreprise ne doit pas avoir comme unique but de mettre en place un environnement adéquat pour que les acteurs au sein des entreprises collaborent davantage et de manière beaucoup plus efficiente. En effet, les entreprises n’ont pas attendu le Cloud pour adopter des mécanismes de collaboration entre des acteurs de la chaîne de création de la valeur. Ce qu’il faut attendre comme apport du Cloud, c’est la fourniture d’une plate-forme commune qui rend agile le partage et l’échange des informations et l’ouverture de l’entreprise sur son écosystème pour plus de réactivité. Si le Cloud présente de nombreuses opportunités pour les entreprises, en contrepartie, il aurait chamboulé la chaine de valeur de ces entreprisesenleurimposantdenouvelles règles de gestion et notamment la mise du métier au centre des préoccupations du management de l’entreprise. Dans cet ordre d’idées, on peut sans doute se demander quelles relations existent entre le cœur du métier de l’entreprise, d’une part, et la DSI, d’autre part ? Et surtout y a-t-il une corrélation entre les deux ? Si c’est le cas, notre DSI jouera-t- elle le même rôle qu’auparavant ? Avant de répondre à cette question, regardons la DSI « Newlook Cloud » et son «New rôle» dans l’entreprise. La vie d’un décideur informatique est une aventure car la demande du métier est chaotique, capricieuse, changeante, fantasque. Et pourtant, il faut la satisfaire et même l’anticiper. Une étude de McKinsey donne le point de vue des décideurs informatiques sur la manière dont l’IT gère les demandes du métier ; le Cloud étantperçucommeunesolutiondechoix. Des études, par ailleurs, montrent que les entreprises sont vulnérables, d’une part, aux attentes très changeantes des clients, d’autre part aux changements significatifs du modèle de gestion des coûts de production informatique. Certains fournisseurs saisissent l’opportunité au vol. C’est le cas des entreprises de télécommunications qui n’hésitent pas à sortir de leur périmètre pour proposer des services Cloud. La bonne nouvelle, c’est que, selon ces études, la pression sur les DSI pour réduire les coûts semble s’apaiser et que les SI semblent devenir autre chose qu’un vulgaire centre de coûts. Toutefois, on s’achemine lentement vers la considération des DSI parmi les acteurs principaux dans la création de valeur pour le métier. Le rôle de la DSI est sans doute bien plus important que ce qu’il était jusqu’aux années 2010. Courant les deux dernières années, son importance a augmenté d’une manière significative par son positionnement A L’adoption du Cloud permet d’optimiser l’utilisation des ressources IT à travers l’externalisation de tout ou d’une partie de son Datacenter, tout en masquant la complexité correspondante. Cependant, une externalisation démesurée peut engendrer des incohérences du SI, voire même donner lieu à de nouvelles interfaces faisant augmenter la complexité du SI et par conséquent, générant des coûts cachés. Comment se préparer pour mieux appréhender cette mutation? Eclairage. que les acteurs au sein des entreprises capricieuse, changeante, fantasque. Et Pressions subies par le SI TECHNOS Adoption du CloudAdoption du Cloud C L O U DSPECIAL Par: Mohssine Abouelyzza, D. Technique Oratech Consulting
  • 25. N°6 Janvier - Mars 2013 comme interlocuteur incontournable dans la mise en œuvre de la stratégie des directions générales. Le vrai rôle de la DSI à partir de l’année 2012, n’est plus d’être le «chef IT» ; elle tend à être reconnue comme le leader dont la mission est de produire de la valeur à partir de la technologie, et ce, grâce à sa compréhensiondessystèmescomplexes dans lesquels évolue l’entreprise, pour apporter des réponses radicales et structurantes. A titre d’exemple, le nouveau positionnement de la DSI du «Groupement des Mousquetaires» qui s’est repositionné en tant que conseil interne et de pilotage des relations avec les tiers. En effet, sa fonction d’études prenait toujours du retard, ce qui l’a poussé à transiterd’unelogiquededéveloppement d’applications sur mesure vers une logique d’intégration (notamment par l’intégration des solutions SaaS). Cette approche a eu comme bénéfice de se consacrer moins à la définition de l’architecture et à l’urbanisation de son SI. Parallèlement, concernant la fonction d’exploitation, elle a constaté que les coûts d’infrastructure sont prohibitifs et les processus de mise en production sont très lourds, alors que les barrières pour adopter des solutions IaaS sont très faibles avec des services rendus similaires. Quant à la fonction de support applicatif, la connaissance fonctionnelle et technique se trouve désormais chez les éditeurs de solutions SaaS. Enfin, la fonction maîtrise d’ouvrage implique moins de connaissances spécifiques. En conclusion, la DSI constate que sa fonction de conseil auprès du métier est fortement sollicitée. Elle privilégie davantage un rôle de négociateur et d’acheteur de solutions externes, avec les dimensions juridiques associées, ainsi qu’une fonction de pilotage et d’audit des contrats avec les sous- traitants. Freins & obstacles majeurs du Cloud Le principal frein à l’adoption des services Cloud revient essentiellement au manque de préparation des équipes. Selon une étude réalisée en France, la moitié des organisations interrogées avoue qu’elles ne sont pas prêtes à migrer vers le Cloud. Seules 15 à 18 % estiment que leurs équipes sont bien préparées. La moitié d’entre elles confient qu’elles ne maîtrisent pas le sujet. La principale raison est l’absence d’expérience, car moins d’un quart des membres des équipesinformatiquesontuneexpérience dans le Cloud. Et comme le précise cette étude, l’adoption de cette technologie change la manière dont le SI fonctionne et l’impact sur le métier est significatif. Par conséquent, une expérience dans ce domaine est indispensable. Enfin, cette étude montre que pour gérer leur migration vers des services Cloud, trois entreprises sur quatre se sont tournées vers des intégrateurs, des revendeurs, des consultants ou des professionnels des services Cloud. Quid des risques ? Si le Cloud présente de nombreuses opportunités pour les entreprises, il s’agit tout de même d’une démarche assez récente. Il serait, donc, assez tôt d’identifier et d’évaluer tous les risques qui pèsent sur le Cloud. Dans de telles situations, le bon sens et l’expérience sont de rigueur. Néanmoins, certains risques ont déjà été identifiés et sont gérables par le biais de référentiels de renom comme la norme ISO 2700X. D’autres risques restent nouveaux et d’autres déjà identifiés, mais les caractéristiques du Cloud renforcent leurs exposition et impact. Etant donné que le risque «nul» n’existe pas, les managers doivent être conscients de leur existence et se tenir prêts à les gérer à travers un système de management dédié. Qu’il s’agisse d’un Cloud privé ou publique, les mêmes risques relatifs à la confidentialité ou à la localisation géographique des données, etc… vont se poser. Toutefois, lorsque l’entreprise fait appel aux services d’un prestataire externe, elle se doit d’être très rigoureuse quant à la manière dont sont stockées et traitées ses données. A nos yeux, il s’agit d’un changement radical de paradigme vue la façon dont la puissance de calcul est produite et consommée. C’est une transition aussi profonde, inévitable et irréversible que le passage de la vapeur d’eau à l’énergie électrique dans l’industrie. Beaucoup d’acteurs seront perturbés et empêcheront cette transition, par ignorance ou par crainte de perdre leurs acquis. D’autres sauront saisir les opportunités. Ils devront probablement essuyer les plâtres et seront certains déçus par les services apportés par les fournisseurs de Cloud. Mais, ils sauront probablement transformer tout ceci en un avantage concurrentiel.  ANALYSE 25 Freins & obstacles majeurs du Quid des risques ? Enjeux Stratégiques du Cloud Principales barrières à l’adoption du Cloud Selon l’étude de McKinsey