7. LUNDI 27 JANVIER 2014 / MONDAY JANUARY 27, 2014 • ABAKA • 7
ABAKA
S E C T I O N
F R A N Ç A I S E
LUNDI 27 JANVIER 2014
Coopération accrue entre
l’Arménie et le Pérou
Le ministre arménien des affaires étrangères Edouard Nalbandian se trouvait le 6 janvier au Pérou dans le cadre d’une tournée en Amérique latine. A
Lima, Pérou, Edouard Nalbandian a rencontré son homologue péruvienne Eda
Rivas, avec laquelle il a évoqué les perspectives de développement des relations bila-térales ouvertes par le projet d’accord de libre échange devant lier
les deux pays.
Les discussions ont également porté sur le développement des relations politiques entre l’Arménie et le Pérou, et l’assouplissement du régime des visas.
Les deux ministres se sont également engagés à renforcer leurs relations diplomatiques avec la nomination d’ambassadeurs et de consuls honoraires, l’établissement d’un dialogue constant entre les ministères des affaires étrangères
des deux pays, le renforcement de la coopération dans le cadre des organisations internationales, et la préparation d’un accord en vue de faciliter l’obtention de visas pour les ressortissants des deux pays. Eda Rivas a présenté les différentes dispositions prises par le Pérou en ce sens, et souligné l’implication
dans le processus d’intégration régionale, et les efforts menés en vue du règlement des problèmes régionaux. De son côté, Edouard Nalbandian a exposé à
son homologue péruvienne les priorités de la diplomatie arménienne, et les
mesures prises par l’Arménie et la communauté internationale en vue du règlement du conflit du Karabagh. M. Nalbandian est le premier ministre des
Affaires étrangères d’Arménie à effectuer une visite officielle au Pérou depuis
l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays en 1992. Durant
sa visite à Lima, M. Nalbandian a aussi rencontré le dirigeant de la Commission des affaires étrangères du Parlement péruvien, Martin Belaunde Moreyra.
Deux nouveaux suspects dans l’affaire
de l’assassinat de Hrant Dink
arrêtés à Trébizonde
Le 7 janvier dernier, à Trébizonde,
deux personnes suspectées de l’assassinat du journaliste arménien Hrant
Dink viennent d’être arrêtés. Il s’agit
d’Osman Hayal et de Zeynel Abdin
Yavuz. Selon le journal « Zaman », la
14e chambre du Tribunal d’Istanbul
Suite à la page 8
Un coup de pouce à la langue
et à la culture arménienne
occidentale
Editorial écrit en anglais
par Edmond Y. Azadian
et publié dans The Armenian
Mirror-Spectator
Le génocide ne visait pas seulement
les populations autochtones
d’Arménie historique, mais aussi ses
intellectuels - les créateurs de sa culture et les gardiens de sa langue - et
voulait s’assurer que les Arméniens ne
se relèveraient jamais comme un groupe civilisé méritant une patrie.
Pour contrer cette politique de la
nation destructrice, les Arméniens de
la diaspora ont construit leurs écoles,
leurs centres culturels, leurs églises et
leurs institutions dans le monde entier
dans le but de préserver leur identité
en perpétuant leur langue et leur
patrimoine arménien occidental.
L’éveil de l’Arménie soviétique et
le développement indéniable de la
langue, de la littérature et de la culture dans la patrie n’a touché la diaspora qu’indirectement, car il n’y avait
pas de politique distincte destinée à
contribuer au développement de la
langue arménienne occidentale ni
aucune préoccupation à propos de la
perte de ce précieux patrimoine. La
diaspora a été laissée à elle-même
pour façonner son destin.
Mais la mondialisation, avec ses
nombreux avantages, a essentiellement sapé tous les efforts de la diaspora voulant préserver la langue
arménienne occidentale et sa culture.
Nous avons assisté à la disparition
progressive des écoles, bastions de la
préservation et du développement de
la langue et du patrimoine.
L’indépendance de l’Arménie n’a
produit aucun changement radical
pour aider la diaspora. Il n’y a pas de
plan d’Etat pour sauver la langue et la
littérature arménienne occidentale. Il
n’y a que des efforts timides - parfois
égoïstes - d’étendre l’aide à l’héritage
arménien occidental. Même la
Constitution arménienne n’a pas de
disposition spécifique pour sauver la
langue arménienne occidentale en
voie de disparition, alors que la reconnaissance du génocide a une place
importante dans la constitution, qui
prétend que la langue officielle de
l’Etat est la langue arménienne littéraire, sans aucune distinction pour les
deux branches de la langue.
Sous l’influence de la culture européenne, l’arménien occidental a connu
un développement complet, avec un
vaste trésor de vocabulaire distinct,
style et traditions, qui sont destinés, à
ce stade, à être sclérosé, en raison d’un
manque d’utilisation.
Ironiquement, les médias arméniens, la littérature et le discours politique emprunté généreusement à des
sources étrangères, russes et autres,
ignorent complètement la richesse de
l’arménien occidental.
Seuls quelques établissements et les
intellectuels sont engagés sérieusement dans l’évaluation, la préservation et le développement de la langue
et littérature arménienne occidentale.
L’un d’eux est la Maison d’édition
Sarkis Khachentz, principalement
grâce aux efforts de l’historien littéraire Yervant Ter Khachatrian. Le second
est le Centre Spurk de l’Université
pédagogique d’Etat, dirigé par Souren
Danielian, et le troisième, des programmes de l’Université d’Etat
d’Erévan, qui représentent une goutte
d’eau dans l’héritage intellectuel
arménien occidental.
Le défaitisme règne en diaspora ;
puisque la langue et la littérature sont
en déclin rapide, il est plus facile de
suivre le flot et d’accepter la disparition d’un patrimoine comme la conséquence inévitable des tendances
modernes. Mais aucun général n’est à
sa place s’il pense qu’il ne peut remporter la guerre, nous ne devons, par
conséquent, laisser le destin suivre
son cours.
Pour ce faire, certaines institutions
et individus ont relevé le défi et sont
en lutte. Le Catholicossat d’Antélias
est une telle institution, sous la direction du savant pontife Aram Ier.
Antélias a garanti le rôle des monastères de Venise, Vienne et Jérusalem,
où une énorme quantité de recherches
ont été menées, des programmes éducatifs ont été développés et un réseau
d’écoles a été instauré dans le monde.
Des œuvres littéraires anciennes et
nouvelles sont publiées, des manuels
sont élaborés, des séminaires sont
organisés, et un mouvement intellectuel est alimenté avec la volonté de
conserver et de diffuser la langue
arménienne occidentale et son patrimoine.
L’Institut de recherche Dikran
Tchouhadjian, à Paris, a également
pour mission de préserver et de donner vie aux trésors de la culture arménienne occidentale, avec une dimension supplémentaire de présentation
de ce patrimoine sur la scène mondiale. Le Collège virtuel de l’ UGAB a
adopté une approche globale qui utilise la technologie moderne pour
l’enseignement de la langue arménienne.
Puis, il y a le plan des communautés arméniennes de la Fondation
Gulbenkian grâce à l’introduction
d’une nouvelle approche et une nouvelle vision optimiste de l’ensemble
face à la langue et au patrimoine
arménien occidental. Depuis sa création, la Fondation a soutenu de nombreux projets irréprochables dans le
monde entier, mais son nouveau plan
quinquennal, publié le 11 décembre
2013, apporte une approche entièrement nouvelle mettant l’accent sur la
langue et la culture arméniennes occidentales orphelines.
La vision, le plan détaillé et le
recours à des technologies modernes
pour mettre en œuvre le plan, sont le
fruit de son nouveau chef, le Dr
Razmik Panossian. Le plan publié
indique sa mission : « Pour créer un
avenir viable au peuple arménien
dans lequel la culture et la langue sont
conservées et valorisées. » Puis six
points sur la mise en œuvre du plan y
sont détaillés.
Le plan de cinq ans est motivé par
8. 8 • ABAKA • LUNDI 27 JANVIER 2014 / MONDAY JANUARY 27, 2014
Henrikh Mkhitaryan 53e plus
cher transférable du monde
avec 29,2 millions d’euros
La société Pluri Consultoria a présenté la liste des joueurs les plus chers
de la planète. Henrikh Mkhitaryan,
l’international arménien du « Borussia » Dortmund est classé en 53e position. Selon Pluri Consultoria, le coût
de transfert d’Henrikh Mkhitaryan (24
ans) est aujourd’hui estimé à 29,2 millions d’euros. Le club allemand l’avait
acquis l’été dernier pour 27,5 millions.
Le joueur le plus cher du monde est
l’argentin du F.C. Barcelone Lionel
Messi (26 ans) dont le transfert est estimé à 138,1 millions d’euros. L’attaquant du Portugal et du « Réal » de
Madrid, Christiano Ronaldo pointe à
107,3 millions. Le gallois du « Real »
de Madrid, Gareth Bale est à 71,3 millions. En quatrième position arrive le
brésilien de Catalogne (Espagne)
Neymar (67,4 millions). Enfin le milieu de terrain de l’équipe d’Allemagne et
du « Bayern » de Munich, Mario Götze est cinquième avec un transfert estimé
à 60,3 millions d’euros.
Le photographe
Ara Güler hospitalisé
Suite de la page 7
avait décidé d’arrêter Osman Hayal,
le frère de Yasin Hayal déjà arrêté et
accusé d’être l’instigateur de l’assassinat, ainsi que Zeynel Abdin Yavuz
qui avait refusé de se présenter
devant le Tribunal. Rappelons que le
procès de l’assassinat de Hrant Dink a
repris le 17 septembre devant la 14e
chambre du Tribunal d’Istanbul, spécialisé dans les délits et crimes lourds.
Le suspect de l’assassinat du journaliste Hrant Dink appréhendé à
Istanbul a été arrêté à la suite de la
décision du Tribunal devant lequel il
a comparu.
Erhan Tuncel, qui a été interpellé à
Kumburgaz, a passé la nuit à la direction des services de sécurité. Il a été
transféré au parquet général
d’Istanbul à Çaglayan.
Selon le site de la Direction générale de l’aviation civile, 830 005 passagers
ont quitté et 861 710 passagers sont arrivés en Arménie par l’aéroport de
Zvartnots l’an dernier.
Comme le rapporte Tert.am, en 2013, 36 076 passagers ont quitté et 30 458
passagers sont arrivés en Arménie par l’aéroport de Shirak.
Dans l’ensemble, 26 087 arrivées de plus que les passagers en partance ont
été enregistrés l’an dernier.
De plus, quatre tonnes de marchandises ont été livrées en l’Arménie par
l’aéroport de Shirak en 2013.
Une grand-mère arménienne célèbre son
100e anniversaire avec 109 descendants
La plus vielle résidente
de la commune de
Tsovagyugh dans la
province de Geghar-kunik
en Arménie, Aghavni
Bozoyan a célébré son
100e anniversaire. Avec 109
enfants, petits-enfants et
arrière-petits-enfants,
Aghavni Bozoyan est
devenu le symbole de sa
grande famille et a fêté son
anniversaire avec ses parents et amis.
Au cours de la célébration Aghavni Bozoyan, qui est née en 1914, a déclaré :
« Je veux que la paix règne dans le monde pour toujours, je veux que mes
enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants soient en sécurité et en bonne
santé, et je veux une Arménie prospère. »
Le célèbre photographe arménien
de Turquie, Ara Güler, le « Plus
grand photographe du siècle » est
hospitalisé en urgence à l’hôpital
Memorial d’Istanbul. Selon Hürriyet,
Ara Güler souffrirait d’insuffisance
rénale. Son état de santé est jugé
préoccupant par les médecins. Il se
trouve dans l’unité des soins intensifs. Ara Güler, « l’œil d’Istanbul »
est né à Istanbul en 1928. En 1950 il
publiait ses premières photographies dans le journal Yeni Istanbul.
Ara Güler fut récompensé par de
nombreux prix internationaux pour
son art.
Il photographia Istanbul mais
également il est célèbre pour ses
portraits de Winston Churchill,
Arnold Toynbee, Picasso, Salvador
Dali et de nombreux autres personnalités.
Deux nouveaux...
830 005 passagers ont quitté et 861
710 sont arrivés en Arménie en 2013
«
Un coup de...
Suite de la page 7
Tuncel a été présenté devant le
Tribunal qui a décidé de sa détention
en tenant compte du risque de tentative de fuite de ce dernier.
Le Tribunal pénal d’Istanbul avait
lancé un mandat d’arrêt pour Erhan
Tuncel dans le cadre du nouveau
procès ouvert à la suite de la décision
d’annulation rendue par la cour de
cassation.
Hrant Dink, le rédacteur en chef
d’Agos, a été abattu par Ogün Samast
devant son bureau à Istanbul le 19
janvier 2007. Samast a été condamné à
plus de 22 ans de prison pour cet
assassinat.
Le procès a repris le 17 septembre
2013, avec 18 suspects étant rejugés
car la Cour suprême d’appel avait
statué que tous les suspects dans cette
affaire avaient agi dans le cadre d’une
organisation criminelle, plutôt
qu’individuellement.
profonde inquiétude qui pèse sur la
langue arménienne occidentale et
l’éducation. En effet, il y est indiqué
que : « l’arménien occidental est une
langue en voie de disparition », selon
l’UNESCO, si des initiatives sérieuses
ne sont pas prises pour la renforcer.
Cette génération est probablement la
dernière qui puisse aider ou inverser
ce processus de perte d’une langue
qui était source dynamique de la culture arménienne, il y a seulement un
demi-siècle ».
Ce plan est proactif et interactif. Il
n’adopte ni une approche de confrontation ni ne sous-estime les autres
efforts visant à la réalisation des
mêmes objectifs. Au contraire, il
ouvre la voie à une coopération plus
large avec d’autres projets et institutions qui luttent pour les mêmes préoccupations.
Le plan aborde également une
question très sensible, les relations
turco-arméniennes : « Améliorer les
relations arméno-turques en parrainant des projets qui favorisent une
compréhension commune de leur histoire commune. »
L’approche prudente indique ici
que les Arméniens, à travers leurs
maigres ressources ne sont pas en
mesure de forcer l’Etat turc de reconnaître le génocide ni d’envisager une
quelconque indemnisation ; la seule
alternative possible est donc de
coopérer avec des historiens turcs
honnêtes et progressistes et des militants des droits de la personne prêts à
apporter des changements quantitatifs et qualitatifs en sensibilisant la
population turque, qui pourra éventuellement influencer l’orientation
politique de l’Etat.
C’est un plan approprié de la part
d’une grande institution qui combine
ses ressources avec une vision stratégique pour un impact maximum. Ce
plan est plus réaliste qu’optimiste et
permet non seulement différentes
actions, mais aussi une pensée en lien
avec les principes directeurs de la diaspora.
Traduction N.P.
9. LUNDI 27 JANVIER 2014 / MONDAY JANUARY 27, 2014 • ABAKA • 9
ABAKA
E N G L I S H
S E C T I O N
MONDAY JANVIER 27, 2014
The lesser evil
in Turkey
By Edmond Y. Azadian
Any Armenian commentator would
be loath to state his or her favorites
amongst successive Turkish administrations, as long as they are all in the
mode of Genocide denial. But the principal of relativity will help us sort out
this dichotomy.
Turkey is facing one of the most
intense crises in its modern history. Its
leader, Prime Minister Recep Tayyip
Erdogan, has his back against the wall.
Some analysts compare Erdogan’s
meteoric rise to power to that of
Icarus’ tale in Greek mythology
embodying hubris.
Icarus’ wings were made of wax
and as he flew closer and closer to the
sun, they melted, causing his downfall.
Mr. Erdogan’s AKP party is a coalition of moderate Islamists, nationalists
and liberals, catapulting him to power
through three successive elections.
Domestically, he has been able to
introduce some reforms, improved the
economy and opened the dialog with
the restive Kurdish minority. One of
his major achievements was to tame
the military, which took over the government three times, through coups,
since the establishment of the republic
in 1923. He neutralized the army brass,
accusing them of plotting to overthrow his government. The Ergenekon
scandal revealed that a “deep state”
within the state was in action and
responsible for many crimes.
In eliminating the secularists and
the “deep state,” he had the support
and the cooperation of another cleric,
Fethullah Gulen, whose Hizmet movement turned out to be another “deep
state,” poised to undermine his government in the current crisis.
On the international scene, he has
been the standard bearer for Islamists
while appearing as the democratic
reformer for the European Union and
the West.
This political illusionism has come
to an end and his apparent downfall
seems equally dramatic.
The news media is abuzz with the
details of Turkey’s deepening crisis;
three ministers have resigned thus far
under the charges of corruption, one
of them Erdogan Bayrakdar, did not
go quietly. He called for the resignation of the prime minister as well, who
had approved all his decisions in
urban development.
In an awkward damage-control
mode, Erdogan fired or replaced 400
police officers and judges, banning all
investigations without the investigators reporting to their superiors.
This meant the usurpation of the
power of the judiciary in an attempt to
salvage his control over the executive.
These actions came under severe criticism at home and abroad, calling for
respect for the rule of law, allowing
for the legal procedures to take their
course without interference.
These investigations hit not only
Erdogan’s closest allies, but also even
his own son, Bilal.
At this point, the prime minister is
in a combative mode and nowhere
near willing to relinquish power. He
has been blaming internal and foreign
conspiracies for his troubles. He has
certainly had a fall-out with former
ally Gulen, who seems to have many
followers in the police and the judiciary. One of the bones of contention
between these former allies is that
Gulen has criticized Erdogan for
antagonizing Israel. Erdogan is trying
to eliminate Gulenist followers in
these institutions, who have been after
him.
He has also implicated the United
States and Israel in this conspiracy.
Some AKP-supporting newspapers
have even called for the ouster of US
Ambassador Francis J. Ricciardone
Jr., who has been after the Halkbank,
on the grounds that its president has
been violating the sanctions against
Iran.
Although the US has been dismissing outright Erdogan’s accusations,
some truth may be behind his finger
pointing at Israel. Granted, Prime
Minister Netanyahu grudgingly apologized to Erdogan for sinking the
Turkish Mavi Marmara ship, but he
certainly vowed to get even at the
right moment and this seems to be
that moment.
The US and Israel have a full arsenal of retaliatory weapons when push
comes to shove and one of those
weapons should be the recognition of
the Armenian Genocide.
Erdogan may be down, but not out
yet, gearing for the crucial municipal
elections in Istanbul. There is general
consensus that whoever carries
Istanbul’s mayoral race, carries
Turkey. The parliamentary and presidential elections will soon follow the
municipal ones.
Turkey’s president is elected by a
two-third-majority vote in parliament.
Mr. Erdogan has his eye on the presidential palace with more executive
powers. If he cannot garner two-thirds
of the vote, he may maneuver to
amend the constitution to allow him
the chance to run for a fourth term as
prime minister. The elections will be
nothing less than a test of survival for
Erdogan’s political future.
Cont’d on page 10
Armenian official says Aliyev
should remember Artsakh defeat
YEREVAN — Armenian Deputy
Foreign Minister Shavarsh Kocharyan
slammed the Azeri President last
Monday for his remarks on the possibility of war with Armenia, Public
Radio of Armenia reports.
“It’s no secret to anyone that the
denial of the right to self-determination
through the distortion of the essence
of the Karabakh conflict, the propaganda of hatred towards Armenians and
the threats of resumption of war are
the main obstacle to the negotiation
process,” the Deputy Foreign Minister
said.
The Azeri President declared in a speech that, “According to statistics,
Armenia is inferior to Azerbaijan in all aspects, which will play a decisive role in
the settlement of the Nagorno Karabakh issue.”
Kocharian rebuked the Azeri leader’s ominous statement by saying that
Aliyev would do well to “[keep] in mind the defeat in the war that [Azerbaijan]
unleashed. He’s well aware that new adventurism will lead to new defeats,”
Kocharyan said.
Azerbaijan has been seeking more military power with a rapid arms buildup
in recent years, funded by massive oil and gas revenues.
“All of our capacity is growing, while Armenia is experiencing an extremely
difficult period economically and demographically. The correlation of forces has
very seriously changed in favor of Azerbaijan,” said Aliev. He concluded that he
will accept no compromise, calling for the full withdrawal of Artsakh and
Armenian troops from Karabakh as the only solution to the conflict.
Conductor Aram Gharabekian,
passed away
Renowned conductor
and former director of
the National Chamber
Orchestra of Armenia,
Aram Gharbekian, passed
away on January 10. He
was 58.
He graduated from the
New England Conservatory in Boston with a Master’s degree in Composition, and continued his
postgraduate studies in
Musical Phenomenology at
Mainz University, Germany. He was also granted
a fellowship to study composition and conducting
under Jacob Druckman
and Leonard Bernstein at
Maestro Aram Gharabekian
Tanglewood Music Center
in Massachusetts.
From 1997 until 2010 Gharabekian served as Music Director of the National
Chamber Orchestra of Armenia, leading this critically acclaimed ensemble on
tours to Greece, the United Arab Emirates, Cyprus, Switzerland, England,
Russia, Lebanon, Georgia, Germany, France, Canada and the U.S., where in 2001
they made their Lincoln Center debut as part of their second North American
tour.
In 1983 Gharabekian founded the Sinfonova Chamber Orchestra in Boston
and served as its principal conductor until 1991.
Gharabekian launched his own international music festival, Open Music Fest,
in 2009. Held in Yerevan, Armenia, and featuring a diversity of genres, Open
Music Fest was hailed as a unique platform for artistic collaboration and extraordinary performances of newly commissioned works. More recently, he
became the conductor and artistic director of the Open Music Orchestra established in Los Angeles this month. It received enthusiastic praise for their performance at the Space Shuttle Endeavor arrival ceremony at Los Angeles
International Airport.
Gharabekian is the recipient of numerous prestigious awards, including a special proclamation by the United States Congress, Armenia’s Presidential Medal
of Honor, the Harvard Musical Association’s Best Performance Award. He has
also earned accolades for guest-conducting several world renowned orchestras.
Gharabekian is survived by his mother, sister, uncles, cousins, niece and
nephew, as well as his friends and the legion of loyal fans worldwide.
10. 10 • ABAKA • LUNDI 27 JANVIER 2014 / MONDAY JANUARY 27, 2014
Communiqué
TEKEYAN CULTURAL
ASSOCIATION OF MONTREAL
SARO MANOUKIAN FUND
DONATION
We would like to keep you updated regarding the charity done through
the “Saro Manoukian Fund”. In order to immortalize his memory, the family
created a charity fund under his name. The fund’s generated income is periodically used for a charity. We announce that this year’s contribution of
$US 3000 was dedicated to a company called HALO TRUST. The donated
sums will be used for the clearance of mines and cluster munitions in
Nagorno Karabakh (Artsakh).
Saro was a young and patriotic armenian. We are convinced that such a
donation alleviating Artsakh’s suffering would have been dear to him.
For more information about the project see the attached 2nd page and
visit HALO TRUST’s site at http://www.halousa.org/where-wework/nagorno-karabakh
Saro’s untimely departure will be immortalized with such charity undertakings.
Previous years’ donations were used as follows:
École Armen-Québec (purchase of library books)
Montreal Children’s Hospital (Framed painting, medical equipment and
monetary donation)
Hundreds of trees planted in Armenia (Armenia Tree Project)
Supporting a group of Armenia resident musicians with monetary
rewards
Donation to ‘’Children’s wish foundation’’
Tekeyan Centre’s illuminated sign
These contributions are made possible through donations given to the
“Saro Manoukian Fund”. Your generosity serves as seed money to such
charities, we sincerely extend our thanks.
Arto , Annie, Aren et Lori Manoukians
THE YOUTH CORNER
That got me thinking
Carrie Bradshaw’s youth
This week, I thought I would do a little critique of a show that I started
watching not long ago. If I say Sex and the City, you think of Sarah Jessica
Parker’s narration and her admittingly bizarre shaped face. The show was a
huge success during the entirety of its broadcast, followed of course by two
movies. The show itself was based on a book written by Candace Bushnell.
Personally, I’m not a huge fan of that show because I find that the main
characters whine all the time and never seem to be interested in anything
other than themselves. I know that a lot of people greatly enjoy the show
and are inspired by Carrie Bradshaw (Parker’s character), but she leaves
me pretty indifferent. All in all, it is not a show I enjoy watching.
However, last year, a new show started airing, called The Carrie Diaries.
It is a spin-off and prequel of Sex and the City. It is once again based on the
book by Candace Bushnell. Based in the 80s, it is narrated again by Carrie
Bradshaw, this time played by the incredible AnnaSophia Robb. Carrie is 16
years old and goes to high school, as well as having a part-time job in the
city of her dreams, Manhattan.
I absolutely adore The Carrie Diaries. Carrie is much more sweet, and
much less self-involved than her future self. You forget that it is the same
character. The show’s plot follow her, her friends, and her family, through
good times and bad. It addresses several issues such as single parenthood,
drugs, jobs, first loves, homosexuality, the difficulties of growing up, and so
on. What I also greatly enjoy about the show is that you get a feel of how it
was to live in the 80s. The characters always wear time-accurate clothes,
and the soundtrack only offers a fine selection of 80s music.
The Carrie Diaries is an open-minded television show that does not
judge anyone or anything. Taboo subjects are openly approached and treated. All the characters are interesting and have depth. You even find yourself
liking the less amicable characters because of their contribution to the
show. The cast is excellent and each actor plays their role perfectly. In all, I
enjoy The Carrie Diaries thoroughly, and think that it has much more
depth and character than Sex and the City.
Sananne Wartabetian
PS It has been already 10 years. We would like to inform you that on this
sad occasion, a memorial ceremony will be held on February 2nd at the
St-Gregory Cathedral, followed by a reception.
The lesser evil...
HALO TRUST IN ARTSAKH and WHAT THEY DO
History of Minelaying and Cluster Munition Bombing
Minelaying in Nagorno Karabakh, by both Azeri and pro-Karabakhi
forces, took place during the 1992-1994 war.
A combination of anti-personnel (AP), anti-tank (AT) and anti-group
(AG) mines was used to protect positions and deny freedom of movement.
Due to the fluid nature of the conflict, certain areas of Nagorno Karabakh
were mined several times by both sides. The mines laid were exclusively of
Soviet design and manufacture.
Tens of thousands of cluster munitions were also dropped from the air
by Azerbaijani forces.
The Solution
Since 2000 HALO has provided the sole capacity in Nagorno Karabakh
for the clearance of mines and cluster munitions and the disposal of unexploded ordnance (UXO). Additionally HALO has established a Mine Action
Centre (MAC) to collate all information concerning mines, explosive remnants of war (ERW) and safe routes, and to disseminate it to all stakeholders and other actors as requested.
HALO Nagorno Karabakh has, to date, returned over 270 km2 of contaminated land to previously impacted communities, during which over 67,000
landmines, cluster munitions and other items of unexploded ordnance have
been safely located and destroyed. At its peak HALO’s program employed
280 Karabakhi staff but this has shrunk in recent years to 140 as finding
funding has become more difficult. If the people of Nagorno Karabakh are
to be able to live lives free of mines and cluster munitions then staff numbers need to be restored to their peak as quickly as possible.
The program in Nagorno Karabakh conducts both manual and mechanical clearance of minefields. Cluster munition strikes are cleared by HALO’s
Battle Area Clearance (BAC) teams whilst other items of UXO are cleared
by HALO’s Explosive Ordnance Disposal (EOD) teams. HALO’s program is
complemented by Survey and Mines Risk Education (MRE) teams, with
MRE fully incorporated into the school curriculum. The program is managed by one expatriate, while all other senior management positions are
filled by locally recruited and trained staff: as with all other HALO programs
the policy is to build a substantial local capacity that can deal with the problem.
Requirement for Continued Clearance
HALO is the only mine clearance organization operating in Nagorno
Karabakh and development, reconstruction, resettlement, and other humanitarian aid is dependent on the continuation of mine clearance.
The current crisis has severely
impacted Turkey’s economy and the
Turkish Lira fell to a record low
against the dollar.
The irony of this situation is best
illustrated when we consider that
against the backdrop of the scandals,
where Erdogan’s cronies stash millions of dollars in shoeboxes and violate every law in the books, an
Armenian maverick blogger, Sevan
Nisanyan, has been put in jail supposedly for violating some building codes.
Erdogan is no saint and no friend to
Armenians by any measure. His
despotic instincts are well documented. However, the reforms he carried
out indirectly benefitted the Armenians, especially the Armenian community in Turkey. No previous administration had dared to introduce any
reforms. Of course, those reforms are
mostly self-serving, rather than being
driven by a charitable motivation.
During Erdogan’s rule, a fissure has
appeared on the wall of silence on the
Armenian Genocide. Hrant Dink’s
assassination rendered the Genocide a
topical issue in the Turkish news
media and scholarship.
Also, a number of confiscated properties were returned to the Armenian
community, a timid yet welcome initiative. The renovation of Akhtamar
Church was showcased with obvious
political intent. The controversial protocols were negotiated, if not consummated.
Foreign Minister Ahmed
Davutoglu’s reference to the Armenian
deportations by the Ottoman govern-
Cont’d from page 9
ment was a revealing new step, not
coming close to uttering the word
“genocide.” Davutoglu characterized
the deportations as “inhumane,” which
his government has never supported.
In view of the enormity of the crime
of genocide, these are minor steps, but
for the Turkish side, they have significant political implications.
In all the current turmoil, the Kurds
in Turkey are demonstrably quiet.
Erdogan has bought their silence at a
price. He needs Kurdish votes to consolidate his power. Also, he wishes to
gain brownie points from Europe as a
leader who respects minority rights. In
return, he has made some vague
pledges, which may or may not materialize, depending upon future political
developments.
Erdogan himself has apologized to
the Kurds for the Dersim massacres of
the 1930s, although that may be interpreted as a double-edged political
sword, implicating the opposition
Republican People’s Party (CHP),
which was in power during those
atrocities. He has yet to apologize to
the Armenians for the Genocide.
Erdogan’s AKP party has taken
incremental steps toward improving
minority rights. Those steps have
served more the party’s political agenda rather than the minorities themselves, but still, marginally, they are
steps in the right direction no matter
the motivation.
The issue of Genocide still remains
unresolved as does the opening of the
border with Armenia. But compared to
previous Turkish regimes which have
been ruthless oppressors, Erdogan’s
and AKP’s performance may rank the
prime minister as the lesser evil in
Turkish politics.
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• VOL. XXXVI, NO 1921 • LUNDI, 27 JANVIER 2014 • MONDAY, JANUARY 27, 2014
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![2 • ABAKA • LUNDI 27 JANVIER 2014 - MONDAY JANUARY 27, 2014
Etovart Nalpantyan
Kovba a3xylyx
Ovrpa;` 10 #ovnovar 2014-in5
Ha3asdani ardakin cor/ox
naqarar Etovart Nalpantyan
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Nalpantyan hantibovm ovnyxav
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n,yx5 or Kovba3i me] amyna3n
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nyx5 or avyli kan dasu dar6
van untmi]ovme ydk ha3gagan
a-a]in par2rasdijan a3xy6
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te in[bes yrggo.mani 3arapy6
rov;ivnnyrovn5 no3nbes al paz6
mago.mani 2yva[a’ow hama6
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Nalpantyan ir garcin unt6
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paxa3a3dylov ‘oqatar2 cor6
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_oviz untc/yx5 or Kovba
badrasdagam e Ha3asdani
hyd qoraxnylov ‘oqatar2
cor/agxov;ivnu ka.akagan5
dndysagan yv garyli polor
ov..ov;ivnnyrow1
No3n 0ru dy.i ovnyxav Nal6
pantyani hantibovmu5 ir kov6
baxi cor/ungyro]` Brovn0
_odrigys “ari3a3i hyd1 Wyr6
]ins qntryx Ha3asdani na6
qacah Syr= Sarcsyanin ‘o6
qanxyl Kovba3i .ygawar _aovl
Kas;ro3i o.]o3nnyrn ov pary6
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YAHG cor/o. naqacah` Didie
Bovrchalturu knnarga/ e L>H harxu
YAHG cor/o. naqacah5 Zovixyrio3 ardakin
cor/ox naqarar Didie Bovrchalturu #ovnovar
14-in By-ni me] hantibovm ovnyxa/ e YAHG
Minski qovmpi hamanaqacah Igor Bobowi
(_ovsasdani), +ac Fori (Fransa), Je3ms Ovor6
liki (AMN) yv YAHG cor/o. naqacahi an2na6
gan nyrga3axovxi[ Anje3 Casbr,igi hyd1 A3s
masin gu 3a3dnyn YAHG mamovli /a-a3ov;ynen1
Bovrchalturu hamanaqacahnyrovn hyd
knnarga/ e YAHG6i me] zovixyriagan naqa6
cahov;yan yv Minski qovmpi hamacor/agxov6
;yan a-n[ovo. harxyr5 in[bes nayv ir cnaha6
danku 3a3dna/ MQ mi]nortagan ]ankyrovn1
A3novhydyv hamanaqacahnyru yv tysban Cas6
br,igu hantibovm ovnyxa/ yn Zovixyrio3 ar6
dakin cor/ox pa=anmovnki bydagan kardov6
.ar Iv _osiei hyd1
2014;6in YAHG naqacahov;ivnu sdan2na/ e
Ka;ar
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a-yvancova/
Ma3rabydnyrov
azad ar2agman
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naqa2y-na/
mi]nortov;ivnu
Ka;ari ga-awarov;yan meg
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lovla ,r]anin me] a-yvancova/
Krisdonya3 ma3rabydnyrov
azad ar2agman hamar dar6
vo. jicyrovn masin usa/ e5 ;e
mi]nortov;ivnu nyrga3 han6
crovanin sa-yxova/ e1 No3n
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e a-yvanco. go.min go.me nyr6
ga3axova/ andramapanagan
bahan]nyrovn hydyvankow1
#a3dnynk5 or ,ovr] yrgov amis6
nyr a-a] Maalovla3i me] Kris6
donya3 12 ma3rabydnyr a-y6
vancova/ ein ov xart anonx
cdnova/ wa3ru gu mna3 an6
3a3d1
<abajaj;rj
ABAKA
Hebdomadaire Arménien
Armenian Weekly ISSN 0382-9251
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Le Centre de Publication Tékéyan
825 rue Manoogian, Saint-Laurent,
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www.tekeyanmontreal.ca
Patas.anatou .mbagir^
AU:TIS PAGGAL:AN
Zovixyrian` 3a]ortylow Ovkranio31 Gazmagyr6
bov;yan me] 3a]ort naqacaho. Bydov;ivnu
bidi ulla3 Syrbian1
Abdovllah E0jalanen namag ha3yrov
’anouzoumn;rou%
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gras;n;aki patas.anatou^
SALBI MARKOS:AN
Joronjoi patas.anatou^
MATAJ MAMOUR:AN
Canada
2nd Class $80 (QC & ON)
1ère classe/first class $90
8Radikal9 yregovan ;ivow
gu crer or “KK6i .ygawar
Abdovllah E0jalan gar/ik
3a3dna/ e a3s0r :ovrkio3 me]
sdy./ova/ ka.akagan hrtyhin
masin yv usa/ e or irynk wa6
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gin wra31
Antrata-nalow a3n haga6
mardov;yan5 or sdy./ovyxav
A6Ce6”ei ov Givleni hama3n6
kin mi]yv5 E0jalan usa/ e or
a3s ho.yrovn wra3 yrgov harivr
darie i wyr mi,d ba3karnyr
gu m.ovin bydagan harova/6
nyrov gazmagyrbovmow1
8Myr 2y-narga/ cor/un;axu
bydagan harova/i tem e5 myr
nbadagn e sdy./yl =o.o6
wurtawar havakaganov;ivn
mu1 Anonk or a3s yrgiru hrty6
hi ta,d tar2nyl gu xangan5
bedk e cidnan or mynk a3s
gragin wra3 wa-ylaniv; bidi
[;a’ynk95 usa/ e E0jalan1
Lradovov;yan me] ga3 nayv
E0jalani go.me Ha3yrov ov..6
yal 3a3dararov;ivn mu1 An hy6
dyvyalu usa/ e7
8G4o.]ovnym Ha3 =o.owovrti
ar=ekavor zavag myr Hrant
y.p0r 3i,adagn ov ba3karu1
Gu ‘a’akim la3na/aval na6
magow mu 2a3n dal myr Ha3
ha3rynagixnyrovn yv gu 3ovsam
or asiga bidi garynam has6
U.S.A. 1st class (US)$90
Autres pays/Other countries:
1st class (US)$120
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