2. PLAN
I. INTRODUCTION
II. DIAGNOSTIC POSITIF
III. DIAGNOSTIC DE GRAVITE
IV. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
V. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
VI. TRAITEMENT
VII. CONCLUSION
3. I. INTRODUCTION
I.1.Définition
Epanchement gazeux de la grande cavité pleurale, libre
ou cloisonnée,
suite à une effraction pulmonaire,
en dehors de tout traumatisme ou de manœuvre
instrumentale.
5. I. INTRODUCTION
I.1.Définition
PNO TOTAL ou GENERALISE
• s’il concerne toute la cavité pleurale
PNO PARTIEL
• seul une partie de la cavité pleurale est
décollée
6. I. INTRODUCTION
I.2. Intérêts
Pathologie fréquente en pratique pneumologique
Incidence varie selon le sexe
16,7/100 000 hommes hospitalisés
5,8 cas /100 000 femmes hospitalisées chaque année
Durée moyenne d’hospitalisation : 4,3 à 7 jours chez
les patients traités par drainage thoracique.
Forum Med Suisse N°9 du 27 Février 2002
7. I. INTRODUCTION
I.2. Intérêts
Diagnostic clinique aisé, aide de l’imagerie médicale.
Maladie bénigne
mortalité entre 0,5 et 1,2 décès annuel / million
d’habitants
en rapport dans la majorité des cas avec une pathologie
respiratoire associée.
Service des maladies respiratoires et allergiques (Pr Lebargy)
HOPITAL MAISON BLANCHE / REIMS
8. I. INTRODUCTION
I.2. Intérêts
Etiologies fréquentes, variées, dominées dans
notre contexte par la tuberculose.
Sénégal, 87% des PNO en 2005 dues TBC
Dr Hugo, clinique de pneumologie CHU FANN
URGENCE MÉDICOCHIRURGICALE
Mise en jeu du pronostic vital (PNO à soupape)
9. I. INTRODUCTION
I.2. Intérêts
Traitement
Selon l’étiologie
Drainage thoracique selon la tolérance
Récidives fréquentes*
25% à 2 ans
54% à 4 ans
*BTS management of spontaneous pneumothorax 2010
11. I.INTRODUCTION
I.3. Rappels
I.3.1.Rappels anatomo-histologiques
Histologiquement, la plèvre est revêtue par un
épithélium simple, le mésothélium, reposant sur le
tissu conjonctif.
Une couche monocellulaire de cellules mésothéliales
jointives reposant sur une membrane basale.
12. I.INTRODUCTION
I.3. Rappels
I.3.2.Rappels physiologiques
Cavité virtuelle tapissée par un mince film de
liquide de 10 à 20 µm d’épaisseur = liquide pleural
(production de 5-20 cc/j)
Glissement des deux feuillets pleuraux l’un sur
l’autre grâce à la PRESSION NÉGATIVE
intrapleurale.
13. I.INTRODUCTION
I.3. Rappels
I.3.2.Rappels physiologiques
• Pression pleurale négative par rapport à la
• pression alvéolaire
• pression atmosphérique
• liée aux forces de rétraction élastique s’exerçant sur
le poumon et l’élasticité de la cage thoracique.
14. I.INTRODUCTION
I.3. Rappels
I.3.2.Rappels physiologiques
Cavité pleurale transmet et répartit les pressions
négatives au cours de l’inspiration et s’oppose au
collapsus alvéolaire et bronchiolaire.
Poumon accolé à la paroi thoracique au cours des
mouvements respiratoires.
15.
16. I.INTRODUCTION
I.3. Rappels
I.3.2.Rappels physiologiques
Espace pleural est en tout cas exempt de gaz.
∑ Px des gaz dans capillaires sanguins pleuraux avoisine
706 mm Hg.
P° pleurale < –54 mmHg par rapport à P° atmosphérique
pour entraîner un passage des gaz vers l’espace pleural.
17. I.INTRODUCTION
I.3. Rappels
I.3.3.Rappels physiopathologiques
Si du gaz se trouve dans l’espace pleural,
3 raisons possibles
18. Communication directe avec l’atmosphère
Production locale de gaz par des micro-
organismes
COMMUNICATION ENTRE LES
ALVÉOLES ET CET ESPACE
19. communication directe avec l’atmosphère
Production locale de gaz par des micro-
organismes
COMMUNICATION ENTRE LES
ALVÉOLES ET CET ESPACE
20. PNO spontané est secondaire à une brèche de la
plèvre viscérale. Celle ci est liée à deux facteurs :
PNO spontané idiopathique, primaire
• hyperpression lors des dystrophies
pulmonaires (bulles et blebs).
PNO spontané secondaire
• fragilisation des structures pleuro-
parenchymateuses (par nécrose)
21. Différentes lésions du tissu pulmonaire
peuvent être observées et être responsables
d’une fuite alvéolaire
- blebs
- bulles d’emphysème
- porosité pleurale
- brides
21
22. I.INTRODUCTION
I.3. Rappels
I.3.3.Rappels physiopathologiques
BLEBS
Kystes gazeux sous pleuraux < 1 cm
Mécanisme
rupture de la paroi alvéolaire et de la limitante élastique
interne de la plèvre viscérale
par hyperpression alvéolaire +++
entraînant une suffusion d'air dans l'interstitium
logé sous la plèvre viscérale.
23.
24.
25. I.INTRODUCTION
I.3. Rappels
I.3.3.Rappels physiopathologiques
BULLE
> 1cm
Destruction homogène et localisée du parenchyme
pulmonaire auquel fait place un état d’hyperinflation
permanent
Poumon fait partie intégrante de la paroi bulleuse
27. INTRODUCTION
I.3.3.Rappels physiopathologiques
Les BLEBS ou les BULLES siègent le plus souvent
aux sommets des poumons,
Là où les ruptures alvéolaires sont les plus
fréquentes,
Gradient de pression pleurale plus élevé au
sommet qu’{ la base.
28. I.INTRODUCTION
I.3. Rappels
I.3.3.Rappels physiopathologiques
POROSITÉ PLEURALE ET FIBROSE ÉLASTIQUE
• Dans la couche de cellules mésothéliales couvrant
la plèvre viscérale (au niveau et à côté des bulles)
• Remplacée par du tissu fibro-élastique très poreux
responsable d’une fuite d’air.
29. I.INTRODUCTION
I.3. Rappels
I.3.3.Rappels physiopathologiques
BRIDE PLEURALE
• le plus souvent apico-axillaires
• très vascularisées.
• ouverture expiratoire de la brèche pleuro-
pulmonaire (située au pied de la bride) → risque
hémorragie +++
31. I.INTRODUCTION
I.3.3.Rappels physiopathologiques
FACTEURS DE PRÉDISPOSITION
soit constitutionnels
anomalies anatomiques des bronches,
prédisposition héréditaire (déficit en A1AT),
aspect longiligne responsable (gradient de pression
négatif élevé)
32. I.INTRODUCTION
I.3.3. Rappels physiopathologiques
soit acquis
LE TABAGISME
↗ résistance des VA par son action pro-inflammatoire
sur l’arbre bronchique,
trapping d’air en distalité du fait d’une obstruction des
VA,
constitution de blebs et de bulles d’emphysème par son
action destructrice sur le tissu pulmonaire.
33. Lésions du
tissus
pulmonaires
Dystrophie
bulleuse
facteurs
prédisposants
33
34. I.INTRODUCTION
I.3.3.Rappels physiopathologiques
La RÉPÉTITION de la mise en tension des lésions bulleuses
par toute situation entraînant des GRADIENTS DE
PRESSION IMPORTANTS telle que:
35. ÉLÉVATIONS DE VARIATIONS DE PHÉNOMÈNES
PRESSION INTRA- PRESSION MÉCANIQUES
ALVÉOLAIRE ATMOSPHÉRIQUE
efforts à glotte fermée manœuvre de Muller : effet
(manœuvre de valsalva, toux, d’une inspiration forcée {
éternuement, défécation) glotte fermée
accouchement ascension rapide,
vol aérien, musique à haute énergie
basse fréquence
= techno
bronchiolite du fumeur plongée sous marine
asthme alpinisme
parachutisme
36. Elévations de
pression intra-
alvéolaire
Diminution de
pression péri-alvéolR
Phénomènes
mécaniques
RUPTURE
37. I.INTRODUCTION
I.3.3.Rappels
physiopathologiques
Dès la brèche constituée, l’air fuit
depuis la bulle rompue vers la cavité
pleurale virtuelle.
Issue d’air entraine une élévation ou
une moindre négativité de la
pression pleurale.
Parenchyme pulmonaire se rétracte
sous l’effet de son élastance
naturelle (collapsus passif)
38.
39. I.INTRODUCTION
I.3.3.Rappels physiopathologiques
Feuillet pariétal réflexogène et riche en terminaison
nerveuse : DOULEUR et la TOUX lors du décollement
pleural.
Poumon en s’affaissant affecte la capacité du patient à
respirer : DYSPNÉE à l’effort ou au repos.
Symptômes dépendent du degré d’affaissement du poumon
et de la fonction respiratoire du patient.
40. I.INTRODUCTION
I.3.3.Rappels physiopathologiques
Fuite d’air continue
jusqu’{ disparition P° ou
jusqu’{ la fermeture de la brèche.
Présence d’un PNO spontané implique l’existence
d’une fistule broncho-pleurale qui conditionne
son évolution.
41. I.INTRODUCTION
I.3.3.Rappels physiopathologiques
En cas FBP fermée
- Après passage de l’air dans la cavité
pleurale, fermeture définitive de la FBP avec
résorption progressive du gaz épanché.
- Poumon revient facilement à la paroi
- Responsable des PNO minimes et stables.
- P° pleurale < P° alvéolaire
42. I.INTRODUCTION
I.3.3.Rappels physiopathologiques
En cas de FBP ouverte
- passage permanent de gaz dans les deux sens
(poumon vers cavité pleurale et vice versa) à chaque
mouvement respiratoire.
- P° pleurale = P° alvéolaire
- PNO chronique
43. I.INTRODUCTION
I.3.3.Rappels physiopathologiques
En cas FBP à soupape
- Sens unidirectionnel: alvéole vers cavité pleurale
sans en sortir
- Entrainant une surpression intra-thoracique
responsable d’un PNO suffocant compressif
- P° pleurale > P° alvéolaire
44. I.INTRODUCTION
I.3.3.Rappels physiopathologiques
Conséquences fonctionnelles
Collapsus pulmonaire entraîne
initialement, modification aux dépens de la
ventilation
SHUNT avec hypoxémie + hypocapnie
45. I.INTRODUCTION
I.3.3.Rappels physiopathologiques
Conséquences fonctionnelles
Vasoconstriction hypoxique tendant à harmoniser
ventilation et perfusion.
Correction secondaire de ce shunt, expliquant la
relative tolérance du PNO spontané.
46. I.INTRODUCTION
I.3.3.Rappels physiopathologiques
Conséquences dépendent donc de l’importance du
PNO mais surtout de l’état respiratoire antérieur.
Ainsi un PNO important peut être
relativement bien toléré chez un sujet sain
Alors qu’un PNO minime peut entraîner une IRA
grave chez un IRC
47. I.INTRODUCTION
I.3.3.Rappels physiopathologiques
Devenir du gaz intrapleural
Le gaz intrapleural se dissout dans le liquide
interstitiel, les cellules mésothéliales et le plasma
selon le gradient de pression partielle des gaz.
Cellules mésothéliales éliminent le gaz par
consommation de l’oxygène.
48. I.INTRODUCTION
I.3.3.Rappels physiopathologiques
Devenir du gaz intrapleural
De façon spontanée, gaz intrapleural va être
résorbé lentement par diffusion vers les vaisseaux
sous-pleuraux permettant la régression du
pneumothorax.
49. I.INTRODUCTION
Devenir du gaz intrapleural
exposition à une FiO2 = 1
↗ PO2 dans le plasma, les tissus, la plèvre.
↘ P azote
Phénomène de DENITROGENATION
A l’arrêt de l'oxygénation, gradient de pression
pour l’O2 entre la plèvre et le plasma.
Réabsorption de l’O2 pleural vers les vaisseaux.
50. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1. Type de description
PNEUMOTHORAX SPONTANE IDIOPATHIQUE
GENERALISE UNILATERAL DU SUJET JEUNE
51. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
a) L’interrogatoire
Antécédents
Absence de pathologie respiratoire connue
Tabagisme fréquemment retrouvé
52. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
a) L’interrogatoire
Histoire de la maladie
début brutal, sans prodrome,
survenant en général chez un sujet jeune,
longiligne,
parfois après un effort à glotte fermée,
le plus souvent sans notion d'effort.
53. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
a) L’interrogatoire
douleur thoracique
• Maître symptôme,
• d’apparition brutale,
• siège variable, le plus souvent homolatérale,
parfois sous mammelonnaire, axillaire, scapulaire,
ou même très bas situé abdominale.
54. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
a) L’interrogatoire
douleur thoracique
• Intense à type de coup de poignard, angoissante
• Parfois à type de point de coté
55. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
a) L’interrogatoire
douleur thoracique
• déclenchée et aggravée par l’inspiration profonde, la
toux et surtout lors des efforts à glottes fermées (toux,
éternuement, défécation...) ;
• soulagée par le repos et le décubitus latéral du coté
opposé à l’épanchement.
56. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
a) L’interrogatoire
Toux
installation brutale
sèche, quinteuse, rebelle, pénible,
douloureuse et gênante
sans horaire particulier
57. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
a) L’interrogatoire
Toux
Déclenchée par les changements de position
Aggrave la douleur et la dyspnée
NB: Toux productive / PNO = existence concomitante
d’une fistule
58. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
a) L’interrogatoire
dyspnée
D’installation brutale
A type de polypnée superficielle
Intensité majeure devenant angoissante
asphyxiante
59. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
a) L’interrogatoire
dyspnée
Déclenchée et aggravée par la douleur, l’effort, les
changements de position et l’inspiration profonde
Atténuée par le repos et le décubitus latéral du coté
opposé à l’épanchement
60. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
b) Examen général
SG fonction de la tolérance de l’épanchement
Sujet longiligne
Patient apyrétique
61. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
b) Examen général
Dans les formes graves on peut avoir des signes de
choc et d’asphyxie
malade immobile, anxieux,
visage pâle, couvert de sueurs,
cyanose péribuccale ,
respiration rapide courte superficielle
TA basse, pincée, difficile à prendre
62. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
c) Examen physique
Examen pleuro pulmonaire : toujours comparatif
INSPECTION distension de l’hémithorax atteint
diminution de l’ampliation thoracique
PALPATION ↘ ou abolition des VV
tympanisme
PERCUSSION Coté contro-latéral peut paraitre mat
AUSCULTATION ↘ ou abolition du MV
+/- syndrome amphoro-métallique
63. Souffle
amphorique
Retentissement
Syndrome
Tintement
des bruits amphoro- métallique
thoraciques
métallique
Bruit
d’airain de
trousseau
64. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
c) Examen physique
- transmission anormale du souffle laryngotrachéal à
travers le parenchyme pulmonaire et une collection
aérique suffisamment vaste
- on le compare au bruit obtenu en soufflant dans un
récipient large à goulot étroit
65. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
c) Examen physique
- intensité faible, lointain,
- timbre creux métallique, de tonalité élevée,
- audible aux deux temps respiratoires mais à
maximum expiratoire,
- on l’entend mieux après la toux
- siège variable, espace interscapulovertébral +++
66. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
c) Examen physique
- bruit unique ou répété
- timbre argentin
- déclenché par la respiration ou les changements de
position
- comparé classiquement au son produit par une
perle tombant dans une coupe de cristal
67. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
c) Examen physique
• voix,
• toux,
• bruits de cœur…
= bruit assez proche du tintement métallique
68. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
c) Examen physique
- bruit métallique vibrant
- déclenché par la percussion du thorax au moyen de
deux pièces de monnaie et perçu { l’auscultation de
la face du thorax opposée à la percussion.
69. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
c) Examen physique
AUSCULTATION
• Les éléments du syndrome amphorométallique
sont inconstants et presque toujours dissociés.
• Leur recherche est assez longue et peut fatiguer le
malade.
70. Abolition Tympa
des VV
nisme
TRÉPIED DE GAILLARD
71. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1. La clinique
c) Examen physique
• Examen complet de tous les appareils
• notamment cardiovasculaire à la recherche des
signes de refoulements
• Déplacement du choc de pointe vers le coté
controlatéral
• Déplacement de l’aire de matité cardiaque et les
foyers d’auscultation vers le côté controlatéral
72. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.2. La paraclinique
a) Radio thorax
Clichés thoraciques
debout,
de face,
en inspiration profonde,
bloquée.
73. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.2. La paraclinique
a) Radio thorax
APPORTS
- Affirmer le pneumothorax,
- Affirme son caractère complet
- Estimer la taille de l’épanchement,
- Analyser le parenchyme pulmonaire
sous jacent et du coté opposé,
- Suivre l’évolution: retour du
poumon à la paroi
74. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.2. La paraclinique
a) Radio thorax
APPORTS
- Affirmer le pneumothorax,
- Affirme son caractère complet
75.
76. APPRECIATION DE LA TAILLE DU PNO
A = distance ligne médiane - paroi thoracique
B = distance ligne médiane - plèvre viscérale
C = distance plèvre viscérale - apex thoracique
76
77. APPRECIATION DE LA TAILLE DU PNO
Calcul du volume du PNO exprimé % grâce { l’INDICE
DE LIGHT
• ˂ 15 % faible abondance
• ˂ 15 % grande abondance
(BTS management of spontaneous pneumothorax 2010)
78.
79. APPRECIATION DE LA TAILLE DU
PNEUMOTHORAX
En pratique courante, l’estimation précise du
volume du pneumothorax n’est pas utile.
Par contre, il est important de quantifier
l’importance du décollement afin d’orienter la
stratégie thérapeutique.
80. APPRECIATION DE LA TAILLE DU PNO
• Un décollement apical de plus de 3 cm
• et/ou un décollement latéral de plus de 2 cm
• définissent PNO de grande importance.
81.
82. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.2. La paraclinique
a) Radio thorax
Signes radiologiques associés
Position du cœur et du médiastin éventuellement
refoulés.
Réaction liquidienne dans le CDS costo
diaphragmatique
Anomalies parenchymateuses homo ou controlatérales
en sachant qu’il existe une surcharge vasculaire reflexe
du coté sain
83.
84. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.2. La paraclinique
b) SCOPIE TELEVISEE
• N’est plus utilisé en pratique courante
• Elle peut montrer
• diminution de l’expansion inspiratoire du thorax
• abaissement de la coupole diaphragmatique avec ascension
paradoxale au cours de l’inspiration = phénomène de
KIENBOECK
85. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.2. La paraclinique
c) TDM THORACIQUE
Pas nécessaire au diagnostic
Bilan lésionnel : précise le nombre, le volume et la
topographie des bulles et apprécie le risque de récidive.
Etat du parenchyme sous jacent
86. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.2. La paraclinique
c) TDM THORACIQUE
Diagnostic différentiel entre PNO et bulle
d’emphysème.
Utile pour indiquer un geste thérapeutique radical
87.
88. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.2. La paraclinique
d) EXAMEN MANOMETRIQUE
Renseignements sur l’état fistule broncho-
pleurale
- si pressions moyennes positives = fistule à clapet
ou à soupape ;
- pressions moyennes nulles = fistule ouverte
- pressions moyennes négatives = FBP fermée
89. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.2. La paraclinique
d) EXAMEN MANOMETRIQUE
Mesure la pression de gaz pleural par un
manometre à eau
Signes manométriques donnent déjà une idée sur
l’évolution.
90. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.3. Evolution – pronostic
Evolution
- Eléments de surveillance (clinique,
radiologique)
PSP = évolution favorable +++
soit de façon spontanée,
soit après drainage pleural.
91. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.3. Evolution – pronostic
Modalités évolutives
A – rétrocession spontanée
- Pneumothorax à fistule fermée +++
- Résorption de la collection aérique intrapleurale
- Ré-expansion pulmonaire en quelques heures, jours
ou semaines.
- Parfois aidée par une exsufflation
92. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.3. Evolution – pronostic
Modalités évolutives
B – pneumothorax suffocant
cf formes graves
93. II. DIAGNOSTIC POSITIF
Modalités évolutives
C – pneumothorax récidivant
PNO guérissant le mieux sont plus sujet à des récidives
Taux de récidive
30 à 50 % après un premier pneumothorax spontané
45 à 65 % après 2 pneumothorax homolatéraux.
Risque de récidive maximal dans les 2 premières années
suivant le 1er pneumothorax.
94. II. DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.3. Evolution– pronostic
Modalités évolutives
D - hydropneumothorax
- survient dans un contexte fébrile
- 3 signes physiques
o matité de la base séparée par un niveau horizontal
o tympanisme sus jacent
o succussion hippocratique
95. II. DIAGNOSTIC POSITIF
Modalités évolutives
D - hydropneumothorax
Ponction pleurale : liquide non hémorragique qu’il
faudra envoyer en cyto-chimie et bactériologie.
Radio thorax
96. II. DIAGNOSTIC POSITIF
Modalités évolutives
E – passage à la chronicité
Absence de fermeture de la brèche (bullage
persistant après 4 à 7 jours de drainage)
Epaississement de la plèvre viscérale réalisant une
pachypleurite qui s’oppose à la ré-expansion du
poumon
Evolution pendant des mois
98. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.1. formes selon l’abondance
a. TDD
b. PNO généralisé de grande abondance mal toléré : cf
formes graves
c. PNO généralisé de faible abondance ou minime
99. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.1. formes selon l’abondance
c) PNO spontané généralisé minime
Bien toléré
Signes fonctionnels
absents
limités à une douleur thoracique fugace ou à un point de coté
minimes au point d’être négligé par le patient
Examen physique peut être normal
100. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.1. formes selon l’abondance
Signes radiologiques souvent discrets
Radio thorax standard jugé à tort normal
Actuellement radio thorax digitalisé meilleure
qualité technique (accessibilité ↓)
101. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.1. formes selon l’abondance
Radio thorax de face en expiration forcée
Lors de suspicion de pneumothorax, mais la supériorité des
images prises en expiration n’a jamais été prouvée.
Etudes actuelles : sensibilité parfaitement identique entre
le cliché en inspiration profonde et en expiration forcée.
Forum Med Suisse N 9 27 février 2002
Pneumothorax, R. Thurnheer, K. Diema
102.
103. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.2. FORMES SELON LA TOPOGRAPHIE
Pneumothorax apicaux
Pneumothorax axillaires
Pneumothorax interlobaires
Pneumothorax médiastinaux
103
105. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.2. FORMES SELON LA TOPOGRAPHIE
b) Pneumothorax interlobaires
Rare
Présence de gaz entre les feuillets pleuraux de la
scissure sans épanchement gazeux dans la cavité
pleurale.
TDM thoracique +++
105
107. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.2. FORMES SELON LA TOPOGRAPHIE
c) Pneumothorax avec pneumomédiastin
Rare
Traduit la rupture d’une bulle au contact du pédicule
pulmonaire
Suspecté devant un emphysème sous cutané débutant à la
base du cou et rapidement confirmé par la lecture
soigneuse du cliché thoracique.
Evolution souvent simple
107
108.
109. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.3. FORMES GRAVES
a. Pneumothorax bilatéral
fréquence est faible (< 1 % des PNO spontanés).
survient préférentiellement chez des patients
toxicomanes ou
VIH+ / pneumopathie à Pneumocystis carini
responsable d’une IRA avec syndrome asphyxique majeur
en cas de collapsus des deux poumons
109
110. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.3. FORMES GRAVES
b. Pneumothorax suffocant ou compressif ou sous
tension ou à soupape
Lié à une brèche fonctionnant comme un clapet de
telle sorte que le mouvement du gaz est
unidirectionnel.
Le gaz pénètre dans la cavité pleurale lors de
l’inspiration et se referme en expiration.
111.
112. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.3. FORMES GRAVES
b. Pneumothorax suffocant
Examen clinique
signes cliniques de pneumothorax sont francs associés à
détresse cardio-respiratoire avec état de choc, cyanose
turgescencejugulaire par gène au retour veineux
(tamponnade gazeuse)
113.
114. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.3. FORMES GRAVES
b. Pneumothorax suffocant
Urgence thérapeutique en raison du risque rapide
d'asphyxie
Drain pleural URGENT, précédé d’une exsufflation
à l’aiguille intrapleurale
115. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.3. FORMES GRAVES
c. Pneumothorax sur poumon pathologique (BPCO+++)
Tableau clinique sévère avec IRA même si PNO peu
abondant
Unité spécialisée en urgence pour drainage, vu le risque
majeur déséquilibre fonction respiratoire déjà précaire.
115
116. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.3. FORMES GRAVES
d. pneumothorax sur cardiopathie sous jacente
mal toléré
entraîne souvent une décompensation de la
cardiopathie sous jacente.
116
117. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.3. FORMES GRAVES
e. Hémopneumothorax
2 % des pneumothorax spontanés.
associe pneumothorax à une pleurésie
hémorragique.
Rupture d’une bride vascularisée reliant
initialement le poumon à la paroi thoracique, qui
saigne au moment du décollement pleural.
117
118. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.3. FORMES GRAVES
e. Hémopneumothorax
Cliniquement, il se caractérise par
Sd d’épanchement mixte de la grande cavité pleurale
Signes d’hémorragie interne ou de déglobulisation
chute tensionnelle associée à une tachycardie
pâleur cutanéo-muqueuse.
118
119. 2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.3. FORMES GRAVES
e. Hémopneumothorax
Ponction pleurale confirme le diagnostic : sang pur
incoagulable
Radio thorax : opacité basale avec niveau supérieur
horizontal surmontée d’une clarté gazeuse.
119
121. III. DIAGNOSTIC DE GRAVITE
Signes de mauvaise tolérance à rechercher
systématiquement avant même la radio thorax,
véritable urgence.
- Signes d’insuffisance respiratoire aigue
- Signes de choc hémodynamique
- Signe de compression
121
123. III. DIAGNOSTIC DE GRAVITE
3.1. SIGNES D’ IRA
3.1.1. SIGNES RESPIRATOIRES
Dyspnée de repos
à type de polypnée superficielle
FR ≥25 { 30 cpm
Cyanose
Usage des muscles respiratoires accessoires
Respiration abdominale paradoxale
123
124. III. DIAGNOSTIC DE GRAVITE
3.1. SIGNES D’ IRA
3.1.2. SIGNES CARDIOVASCULAIRES
tachycardie ˃ 110bpm
hypotension artérielle
marbrure
3.1.3. SIGNES NEUROLOGIQUES
Agitation, confusion,
Obnubilation, coma
124
125. III. DIAGNOSTIC DE GRAVITE
3.1. SIGNES D’ IRA
3.1.4. SIGNES GAZOMETRIQUES
Hypoxémie ˃ 55 mmHg
Hypercapnie > 45 mmHg
Acidose respiratoire
SaO2 ˃ 90%
125
126. III. DIAGNOSTIC DE GRAVITE
3.2. Signes de choc hémodynamique (en
cas d’hémopneumothorax)
tachycardie avec pouls filant
hypo TA avec différentielle pincée
pâleur des muqueuses
sueurs
126
127. III. DIAGNOSTIC DE GRAVITE
3.3. Signes de compression
(pneumothorax à soupape +++)
Une turgescence spontanée des jugulaires
Un pouls paradoxal
Une distension thoracique
Un emphysème sous cutané
127
128. III. DIAGNOSTIC DE GRAVITE
3.4. Les signes radiologiques
PNO compressif avec
refoulement du médiastin et de la coupole
distension thoracique
bride pleurale susceptible de se rompre
niveau hydroaérique (> 1/3 inférieur du thorax)
suggérant la constitution d’un hémothorax associé
128
129. III. DIAGNOSTIC DE GRAVITE
3.4. Les signes radiologiques
Pneumothorax bilatéral oriente vers la nature
secondaire du pneumothorax
Existence d’anomalies
parenchyme sous jacent (fibrose, emphysème…)
ou pariétales (cyphoscoliose…).
129
130. IV. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
4.1. Avant la radiographie thoracique
• se fait avec tous les syndromes douloureux
thoraciques à début brutal
pleurésie massive de constitution rapide
OAP
embolie pulmonaire
infarctus du myocarde
131. IV. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
4.1. Avant la radiographie thoracique
4.1.1. PLEURESIE MASSIVE DE CONSTITUTION
RAPIDE
En défaveur
pas de position antalgique du coté homolatéral
absence de syndrome d’épanchement liquidien
131
132. IV. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
4.1. Avant la radiographie thoracique
4.1.2.OAP
En défaveur
absence d’antécédents de cardiopathie
absence d’orthopnée
absence de râles crépitants en marée montante
132
133. IV. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
4.1. Avant la radiographie thoracique
4.1.3. EMBOLIE PULMONAIRE
En défaveur
absence de circonstance favorisante d’une MTEV,
absence de signes de thrombophlébite,
133
134. IV. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
4.1. Avant la radiographie thoracique
4.1.4. Infarctus du myocarde
En défaveur
absence de FRCV,
classiquement douleur IDM rétrosternale avec
irradiation au membre supérieur gauche.
absence d’anomalie évocatrices à l’ECG
134
136. IV. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
4.2. Après la radiographie pulmonaire
4.2.1. Bulle d’emphysème
En faveur de la bulle
angles de raccordement avec la plèvre sont aigus
persistance éventuelle de fins travées parenchymateux à
l’intérieur de la bulle.
139. V. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
5.1. Pneumothorax spontané idiopathique bénin
Fréquents (15 / 100000 habitants /an), 5 fois plus
fréquents chez l’homme.
Sujets jeunes (20 à 40 ans), longilignes, indemnes
de toute pathologie broncho-pulmonaire
Lésions anatomiques mineures, bulles ou blebs,
Diagnostic d’élimination ++++
139
140. V. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
5.1. Pneumothorax spontané idiopathique
Tabagisme, facteur de risque (dose dépendante)
x risque de PNO par
un facteur 22 chez l’homme
un facteur 9 chez la femme
D’autres facteurs de risque sont évoqués
140
141. V. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
5.1. Pneumothorax spontané idiopathique
Certaines anomalies constitutionnelles peuvent être
retrouvées (déficit alpha 1 antitrypsine, sd marfan…)
Certaines formes familiales PNO spontanés décrites,
associées à des mutations génétiques.
Des lésions de types ELC «emphysema like changes» sont
retrouvées (blebs, bulles) prédominant aux sommets.
141
142. V. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
5.1. Pneumothorax spontané idiopathique
• Habituellement, bien tolérés mais récidive
fréquente (50 % à 5 ans).
• Contrairement à des notions communément
admises,
• ELC homo ou controlatérales + les efforts ne sont
pas des facteurs de récidives des PSP.
142
143. V. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
5.2. Pneumothorax spontanés secondaires
Touchent le plus souvent l’homme plus âgé, entre 50 et 65
ans. (à nuancer dans nos contextes)
Retentissement fonctionnel souvent important, lié à l’état
respiratoire antérieur.
Secondaire à une atteinte pulmonaire préexistante
connue ou non, conduisant à une fistule broncho-pleurale.
143
144. V. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
5.2. Pneumothorax spontanés secondaires
Cliniquement, mal tolérés et risquent de récidiver.
Signes radiologiques
identiques à ceux décrits pour le PSP
analyser le parenchyme pulmonaire sous jacent
et controlatéral +++
144
145. V. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
5.2. Pneumothorax spontanés secondaires
Doit être considéré comme une pathologie potentiellement
mortelle
Presque toutes les pathologies
pulmonaires ont été associées au
pneumothorax spontané.
145
146. 5.2. PNO spontanés secondaires
Tuberculose pulmonaire
• PNO résulte
- soit par rupture dans la cavité pleurale de caverne ou
caséum sous pleural
- soit par séquelles para-cicatricielles
• Diagnostic: facile devant des signes d’appel cliniques et
radiologiques confirmé par la présence des BAAR dans
l’examen des crachats.
146
147. 5.2. PNO spontanés secondaires
Tableau clinique souvent aigu
Germes anaérobies, staphylocoque à l’origine d’un
pyopneumothorax : nécrose parenchymateuse ou rupture
d’un abcès
Radio thorax : une ou plusieurs cavités avec niveau
hydroaérique
147
148. 5.2. PNO spontanés secondaires
• Rupture intrapleurale des lésions kystiques ou
pneumatocèle sous pleurale et apicale
• Tableau clinique : celui d’une pneumopathie aigue
• Diagnostic de certitude: Pneumocystis jirovecci ds LBA,
• SRV positive
148
149. 5.2. PNO spontanés secondaires
• Bronchites chroniques et surtout l’emphysème
• Génératrices de dystrophies bulleuses qui peuvent
secondairement se rompre dans la cavité pleurale
• Patient habituellement tabagique chronique avec
notion de toux productive chronique
• Spirométrie affirme le TVO, non réversible sous
bronchodilatateurs
149
150. 5.2. PNO spontanés secondaires
Sarcoïdose, silicose
• par formation de lésions emphysémateuses para-
cicatricielles,
Fibrose pulmonaire, histiocytose X,
lymphangioléïomyomatose
• par formation de cavités kystiques en rayons de miel.
150
151. 5.2. PNO spontanés secondaires
• PNO peut être révélateur
• cancer bronchique primitif,
• métastases pulmonaires (sarcome/lymphome)
• Mécanisme
• nécrose tumorale puis rupture secondaire dans la cavité
pleurale
• soit rupture d’un emphysème obstructif constitué en
amont de la sténose tumorale
151
152. 5.2. PNO spontanés secondaires
Survient le plus souvent chez des femmes âgées de 30 à
40 ans dans les 24 à 72 h suivant le début de la
menstruation
Pas de symptomatologie entre les périodes de
menstruation
Atteinte de l’hémithorax droit prédomine
Caractère récidivant.
152
153. 5.2. PNO spontanés secondaires
Mécanismes pathogéniques peuvent être impliqués
lésions d’endométriose au niveau pelvien ou
diaphragmatique : passage d’air du péritoine vers cavité
pleurale par l’intermédiaire de perforations
diaphragmatiques
endométriose intrathoracique induisant en période
menstruelle, une compression bronchiolo-alvéolaire et
par là même des blebs avec un risque de rupture.
153
154. V. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
• crise d’asthme,
• mucoviscidose,
• infarctus pulmonaire,
• maladie de Wegener,
• dysélastose (maladie de Marfan, Ehlers-Danlos)
• collagénoses (nodules rhumatoïdes)
• etc…
154
155. VI. TRAITEMENT
6.1. BUTS
Evacuer l’air de l’espace pleural et ramener le
poumon à la paroi.
Eviter les récidives et les séquelles.
Traiter la cause éventuelle.
157. VI. TRAITEMENT
6.2. Moyens
a) Moyens non médicamenteux
repos strict au lit
Surveiller, c’est traiter : un petit PNO idiopathique
bien toléré à toutes les chances de se résorber seul.
159. VI. TRAITEMENT
6.2. Moyens
b) Moyens médicamenteux
Oxygénothérapie
Résorption spontanée du gaz 1,25 à 2% par jour.
Accélère résorption d’un facteur 4
↗ gradient en pression entre l’espace pleural et
les capillaires sous pleuraux
Northfield TC : Oxygen therapy for spontaneous pneumothorax. BMJ. 1971 ; 4 : 86-88
160. VI. TRAITEMENT
6.2. Moyens
b) Moyens médicamenteux
Antitussif sauf si toux productive
Laxatifs
Antalgiques généraux
Lutter contre le choc par
oxygénothérapie ,
analeptiques cardiovasculaires,
Transfusion sanguine isogroupe isorhésus
161. VI. TRAITEMENT
c) Moyens instrumentaux et chirurgicaux
L’exsufflation à l’aiguille (ou au petit cathéter)
Après contrôle de l’hémostase et anesthésie locale
Patient en position semi-assise ou en décubitus dorsal
Introduction d’un petit cathéter ou un trocart de plèvre
(trocart de Kuss®) dans la cavité pleurale.
162. VI. TRAITEMENT
L’exsufflation à l’aiguille (ou au petit cathéter)
Il est connecté
soit à une seringue munie d’un robinet à 3 voies
permettant une exsufflation manuelle
soit à une source d’aspiration murale par l’intermédiaire
d’un dispositif de type Pleurévac®.
163. VI. TRAITEMENT
L’exsufflation à l’aiguille (ou au petit cathéter)
Sensation d’une résistance à l’aspiration en faveur
d’un recollement complet du poumon à la paroi
Cathéter retiré au terme de l’exsufflation
Résultat jugé sur contrôle radiologique
164. VI. TRAITEMENT
L’exsufflation à l’aiguille (ou au petit cathéter)
Ré-expansion du poumon obtenue dans 59 à 73% pour
l’ensemble des PNO.
Divers facteurs influencent favorablement les résultats
le jeune âge (< 50 ans),
le caractère primitif du pneumothorax
l’abondance modérée de l’épanchement gazeux (< 50% du
volume thoracique)
165. VI. TRAITEMENT
L’exsufflation à l’aiguille (ou au petit cathéter)
Méthode bien toléré.
Accessible partout, notamment dans un contexte
d’urgence pour PEC initiale de tout PNO compressif.
N’empêche pas la mise en place d’un drain pleural en 2e
intention en cas d’échec.
166. VI. TRAITEMENT
c) Moyens instrumentaux et chirurgicaux
Le drainage pleural
Introduction dans la cavité pleurale d’un drain souple, en
haut et en avant.
Patient en décubitus latéral ou décubitus dorsal, bras
reculé en haut et en arriere.
167. VI. TRAITEMENT
En relation avec un système aspiratif continu muni d’une
valve anti-retour de Heimlich
Valve unidirectionnelle
Permet l’aspiration par pompage manuel
ATTENTION au sens indiqué par la flèche !
Risque de dysfonction en cas de caillotage
Risque de PNO suffocant si poche de recueil pleine
168. VI. TRAITEMENT
Le drainage pleural
Evacuation de l’air
Soit spontanément par le drain relié à une valve anti-
retour
Soit spontanément par le drain mis au bocal contenant
un liquide empêchant le retour de l’air.
Soit activement par le drain mis en aspiration douce (-10
à -20 cm H2O)
169. VI. TRAITEMENT
Le drainage pleural
Drain en place jusqu’{ disparition du bullage
Puis retiré après avoir vérifié que le poumon reste adhérent
à la paroi, en l’absence d’aspiration et de fuite persistante.
Retour à une cavité pleurale virtuelle en pression négative
170. VI. TRAITEMENT
Faut-il clamper les drains avant de les retirer?
Une enquête a montré que :
67% des centres : drain devrait être clampé durant
4–24 heures avant son retrait,
27% attendent 24h sans fuite d’air avant de retirer le
drain (sans clampage préalable).
Baumann MH, Strange C. The clinician’s perspective on pneumothorax management.
Chest 1997; 112:822–8.
171. VI. TRAITEMENT
Faut-il clamper les drains avant de les retirer?
D’autres ne voient absolument pas l’utilité de clamper un
drain lors d’un pneumothorax.
Mais si un drain est clampé et si une dyspnée survient à
nouveau
lever immédiatement le clampage (possible récidive de
PNO sous tension)
surveiller le patient.
Forum Med Suisse No 9 27 février 2002
Pneumothorax, R. Thurnheer, K. Diema
172. VI. TRAITEMENT
Ablation du drain thoracique
Asepsie + anesthésie locale
On demande au patient d’inspirer
Puis manœuvre de Valsalva
Retrait du drain par un aide
Fermeture de l’orifice du drain
Radio thorax
173. VI. TRAITEMENT
Indications du drainage
échecs d’exsufflation,
pneumothorax compressifs
pneumothorax secondaires.
175. VI. TRAITEMENT
c) Moyens instrumentaux et chirurgicaux
LA PLEURODÈSE
soit / thoracoscopie médicale (pulvérisation de talc)
Fièvre : réaction possible après talcage
Récidives ≈ 8% des cas*
soit / thoracoscopie chirurgicale (abrasion pleurale
mécanique, pleurectomie partielle, avec ou sans résection
de bulles).
Récidives ≈ 1 à 2% des cas*
*Pneumothorax CEP Novembre 2010
176. VI. TRAITEMENT
c) Moyens instrumentaux et chirurgicaux
LA PLEURODÈSE
soit par injection d’un agent sclérotique (tétracycline,
minocycline, talc de Luzenac) via un drain thoracique
si la vidéo-thoracoscopie n’est pas réalisable (contre-
indications, refus du patient).
177. VI. TRAITEMENT
c) Moyens instrumentaux et chirurgicaux
La thoracoscopie
Meilleure évaluation des lésions
Aspects endoscopiques du poumon malade détaillés selon
la classification de VANDERSCHUEREN
178. THORACOSCOPIE
aspect apparemment normal
Stade I mais présence de petits blebs microscopiques à la surface
du poumon
Stade II présence d'adhérences pleuro-pulmonaires associées au blebs
Stade III présence de bulles, de blebs plus abondants et jusqu'à 1 cm de
diamètre
Stade IV bulles d'emphysèmes nombreuses ou diffuses
179. Vues du poumon lors d’une thoracoscopie
bulles
blebs
179
180. VI. TRAITEMENT
c) Moyens instrumentaux et chirurgicaux
La THORACOTOMIE
Permet de visualiser l’anomalie responsable de la fuite
aérienne
et de traiter directement les lésions
résection de bulles
électrocoagulation de blebs
pleurectomie apicale
181. VI. TRAITEMENT
6 .3. indications
Les méthodes et les indications thérapeutiques dépendent de
4 facteurs
De la sévérité du PNO (abondance, tolérance, état du
poumon sous jacent)
Premier épisode ou récidive
Persistance ou non d’une fuite d’air
Caractère primitif ou secondaire.
182. 6.3. Indications
6.3.1 formes graves, aucun retard du traitement
a- Pneumothorax suffocant compressif
Drainage pleural s’impose en urgence.
Une simple ponction à l’aiguille peut précéder ce geste
183. 6.3. Indications
6.3.1 formes graves, aucun retard du traitement
b-Pneumothorax bilatéral
drainage bilatéral sans délai en commençant par le
côté le moins décollé afin d’obtenir une meilleure
tolérance.
symphyse pleurale dans un second temps
184. 6.3. Indications
6.3.1 formes graves, aucun retard du traitement
c- Hémopneumothorax
• Mise en place de deux drains
• Transfusion de culots globulaires compense les pertes
hémorragiques.
• En cas de d’hémorragie persistante (au delà de 12h)
une thoracotomie d’hémostase s’impose.
185. 6.3. Indications
6.3.2. 1er épisode de PNO spontané
Dans tous les cas
• Repos strict voire hospitalisation
• Arrêt du tabac +++
• O2 si mauvaise tolérance clinique et gazométrique
• Avant tout geste
• Pose d’une VVP
• Contrôle de la crase sanguine
• Respecter les mesures d’asepsie +++
186. 6.3. Indications
6.3.2. 1er épisode de PNO spontané primitif
de faible abondance peu ou asymptomatique
(décollement < 2 cm)
- Repos strict au lit pendant 48H
- Oxygène par masque
- Si échec exsufflation à l’aiguille
187. 6.3. Indications
6.3.2. 1er épisode de PNO spontané primitif
pneumothorax abondant (décollement > 2 cm)
• Evacuation de l’air en urgence
• Exsufflation à l’aiguille
• Si échec, drainage avec valve anti-reflux
• Traitement par vidéothoracoscopie assistée si
persistance du bullage au delà d’une semaine.
188. 6.3. Indications
6.3.3. 1er épisode de PNO spontané secondaire
de faible abondance peu symptomatique
(décollement < 2 cm)
PEC même que précédemment
mais SURVEILLANCE +++
risque de majoration de l’épanchement, risque
d’insuffisance respiratoire aiguë
Traitement étiologique
189. 6 .3. Indications
6.3.3. 1er épisode de PNO spontané secondaire
pneumothorax abondant (décollement > 2 cm).
Exsufflation à l’aiguille
Drainage pleural : durée plus importante (> 7 jours)
Traitement étiologique
Symphyse pleurale dès le 1er épisode en cas d’IRC évoluée
afin de prévenir une récidive potentiellement mortelle.
190. 6 .3. Indications
6.3.4. Pneumothorax récidivant
Au delà de la 1ere récidive,
Deuxième récidive homolatérale ou
Premier épisode controlatérale,
Risque de récurrence ultérieure élevé (50%) justifiant
la réalisation d’une symphyse pleurale dès le 2e
épisode de PNO.
191. 6 .3. Indications
6.3.4. Pneumothorax récidivant
Dans certains contextes, la
symphyse peut être proposée
dès le premier épisode
sportif de haut niveau,
profession exposée
…
192. 6 .3. Indications
6.3.6. PNO cataméniaux
Traitement médical: suppression de l’ovulation
Traitement du PNO
En cas de récidive
Symphyse pleurale chirurgicale f° de la fréquence et de la
gêne occasionnée par le PNO
Précédée par l’exploration per-opératoire du diaphragme
et la fermeture d’éventuels pores diaphragmatiques.
195. VI. TRAITEMENT
6.4. Surveillance et résultats
A – Eléments de surveillance
1 – Cliniques
• Constantes : courbe de température, FR, FC, TA...
• douleur thoracique, toux, dyspnée
• bullage du drain
2 – Radiologiques
• Position du drain
• Retour du poumon à la paroi
• Évolution des lésions sous jacentes
196. VI. TRAITEMENT
B. Résultats
• Sous traitement bien conduit, retour du poumon à
la paroi
• Risque de récidive dont il convient de prévenir le
patient.
• Ce risque est majoré chez les hommes, les fumeurs
197. VI. TRAITEMENT
B. Résultats
• Plupart des récidives* surviennent entre 6 mois et 2 ans.
• Après le premier épisode
• risque de récidive homolatéral est de 30 à 50%
• controlatéral de 10 à 15%
• Entre 45 et 65% après le deuxième épisode
• Entre 60 et 80% après le troisième épisode.
*newsDoc.net / Pneumothorax / article 5302 / 2006-2009
198. VI. TRAITEMENT
6.5 Prévention
6.5.1 Prévention primaire
Arrêt du tabac
- 86% des hommes et 80% des femmes continuent à
fumer après le 1er épisode
- 73% continue après leur 1ère récidive
Smit HJ, chatrou M, postmus PE. Respir Med 1998 ; 92 : 1132-6
Préventionet PEC correcte des causes de
pneumothorax spontanés secondaires
199. VI. TRAITEMENT
6.5.2 prévention secondaire (éviter les récidives)
Arrêt du tabagisme, laxatif
Vie normale sinon aucune contre indication
sportive
Suivi évolutif +++
200. VI. TRAITEMENT
Suivi évolutif
A la sortie de l’hospitalisation, éviter tout effort physique
important pendant 1 mois. Ultérieurement, le patient peut
reprendre une activité physique strictement normale.
Des conseils doivent être donnés au patient pour qu’il
consulte en urgence en cas de réapparition ou d’aggravation
de la symptomatologie (douleur, dyspnée)
201. VI. TRAITEMENT
Suivi évolutif
Recommandations à préciser, il faut éviter :
tout voyage aérien dans le mois suivant le PNO ;
plongée sous-marine avec bouteilles à priori contre-
indiqués ;
efforts à glotte fermée (souffler dans un ballon, un
instrument de musique) ;
activités à risque en solitaire
202. VI. TRAITEMENT
Suivi évolutif
• PNO lié à un accident du travail (par ex, au
décours du port d’une charge lourde),
• un arrêt de travail d’un mois est habituel,
• rechercher un éventuel reclassement
professionnel.
204. CONCLUSION
PNO est une pathologie fréquente.
Il peut constituer parfois une urgence thérapeutique,
d’où la nécessité :
de son identification,
D’APPRÉCIER SA GRAVITÉ AFIN DE PRENDRE UNE
DÉCISION THÉRAPEUTIQUE ADAPTÉE ET AU
TEMPS OPPORTUN.