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SOFThinking - Développement personnel, organisationnel et professionnel
Conférence
Au bout du chemin, vous serez les gagnants
Collection Management, Développement personnel et organisation
Si l’histoire de la chance vous était racontée ?
Une grande question est la suivante : qu’est-ce la chance ? Certains y voient
l’idée de hasard, une sorte d’accident de la vie qui arrive par surprise et à
l’improviste, en somme un hasard qui rencontre un destin. Mais ce que nous
appelons habituellement les gens chanceux croient-ils la chance ? Je voudrais
partager avec vous quelques développements en cours dans la littérature et au
demeurant dans un de mes ebooks à paraître : « Si l’histoire de la chance
m’était racontée ».
Un constat est que la vie, au plan économique et social, est une compétition
constante, avec les gens, avec les autres, au plan professionnel, sur le marché
du travail, etc. Le langage et la pratique consacrent des gagnants et des
perdants. Comment alors contrôler sa vie et réaliser ses propres rêves et ses
passions personnelles ? Réussir ? Mettre la chance de son côté ? Vivre sa
vision et ses désirs ? Voilà ce qui vous attend, au sortir de votre formation, en
tant qu’élèves de l’Ecole Internationale des Affaires.
Une partie de la littérature répond par la négative et argue que ce qui est sûr,
c’est que les gens chanceux ont constaté une série d’évènements successifs qui
leur est arrivé ; ils ne croient pas que ceci soit fondamentalement ce qu’on
désigne par le terme « chance ». Pour eux, si la chance était en soi le facteur
décisif de réussite, cela signifie qu’ils n’ont eu aucune marge ou initiative pour
agir sur elle. En définitive, des auteurs, adeptes de cette thèse, définissent la
chance comme un une sorte de volant, de pédale, qui permet d’accélérer, à un
moment donné1. En effet, la question peut se poser s’il faut attendre de
constater qu’il se produit quelque chose ou s’il faut agir, provoquer, se
mobiliser, anticiper. C’est là un dilemme que nous vivons tous les jours,
dilemme entre la volonté et le désir d’agir, de s’abstenir, de provoquer,
d’anticiper ou d’attendre…
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The richest folks don’t believe in ….. Charles Bur? Successful people are luckier? « A
steering wheel, an accelerator pedal ». CF. ebook intitulé “…………”
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• SUR LE CHEMIN DES DIFFICILES ENJEUX
Il semble aussi que la chance dépende de la vision, de comment on voit les
choses, bonnes ou mauvaises, noires ou blanches, de comment on perçoit ce
qui est possible ou impossible. Il y aurait ainsi un conflit, entre l’optimisme et
le pessimisme, entre l’action et l’abstention. Une question fondamentale, au
cours des aléas de la vie, lorsque l’on découvre ce qu’on aurait pu faire et que
l’on n’a pas fait, c’est comment passer d’une situation de victime, voire de
suiviste, à celle de créateur, d’innovateur, de leader ou d’acteur. On a souvent
entendu les expressions ou les adages suivants: « saisir sa chance, être prêt à
prendre la chance qui est là ; la chance est là, mais il n’a pas su la prendre,
etc. ». Ces adages posent le problème des opportunités, des possibilités
latentes ou en développement, la possibilité d’anticiper, de voir ce qui n’est
pas encore visible pour d’autres… Mais très souvent, dans les sociétés à
culture magico - mystique, l’on a vite fait de conclure qu’un tel possède un
secret, un savoir ésotérique, et que ceci expliquerait sa chance, ses succès, sa
réussite.
Un autre aspect est la patience, le désintérêt, une certaine philosophie de la
destinée. Peut être qu’on veut ou l’on voudra rester derrière, effacé, parce
qu’on est ou sera mieux ainsi, plus heureux ainsi, que c’est un choix…
Quoi que vous pensiez, pour l’instant, il semble bien que le succès et la
réussite supposent un travail dur et le respect de certains principes. Sur ce
chemin, un défi, ce sont les autres et vous-même…
1.1. Car un défi, ce sont les autres, mais c’est aussi vous-mêmes et votre
capacité à prendre les décisions pertinentes à un moment donné
La vie est faite d’une suite de décisions, conscientes ou inconscientes,
individuelles ou collectives, au jour le jour, à moyen et long terme. Un défi,
c’est de prendre les décisions dont est convaincu et d’être prêt à les assumer,
s’il le fallait, de « mourir pour elles », de les porter lourdement, de s’orienter
vers ce qui donne un sens à la vie, à votre vie, au futur, au futur que vous
percevez, que vous désirez. Mais c’est aussi d’être flexible, en acceptant de
réévaluer, d’ajuster, de reculer pour mieux sauter.
Il existe des domaines où cela est facile pour chacun d’entre nous, une sorte de
« zone de confort », et là, l’on a tendance à s’y complaire ; elle est moins
risquée, plus confortable, plus rassurante.
Il existe aussi les décisions difficiles, inconfortables, celles à l’occasion
desquelles se posent l’obstacle des autres et les obstacles matériels ou
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psychologiques, à son propre niveau, le stress des conflits latents ou réels.
Comment alors décider ? Il semble, pour avancer, vers ce qui est appelé
« chance », les choix ci-dessous s’imposent:
- prendre la décision, ce qui peut sembler une tautologie, mais qui est la
base de la solution ;
- assumer sa décision, se l’approprier et à en faire la sienne, avec la limite
qu’il existe des décisions collectives basées sur le partenariat, le
compromis et le partage d’idées ;
- en assumer les conséquences.
Un tel état d’esprit, est aussi une invitation à cesser de se plaindre que les
choses ne marchent pas comme on aurait voulu, qu’elles fussent forcément ou
auraient dû être. Mais alors, se pose à vous une équation : comment lutter
contre ses propres craintes, ses propres doutes et les obstacles, toutes ces
choses qui peuvent arriver et vous inciter à abandonner et à perdre la foi et la
résolution d’aller vers l’avant ou à croire que certaines bonnes choses
« n’arrivent qu’aux autres » ?
Une chose apparaît comme incontestable, si l’attente est l’échec, certainement,
l’on n’essayera pas, donc ne réalisera pas un objectif qui paraîtra hors
d’atteinte. L’on dira que cela ne vaut pas la peine d’essayer. Ce que l’on
admet, pour l’excellence et la réussite, c’est que l’échec est une occasion
d’apprendre, de se relever, de recommencer. Il y a ainsi et toujours une courbe
d’apprentissage qui progressivement confère l’aptitude à réaliser des choses
difficiles, à atteindre un succès éventuel, parfois dans la douleur.
Le chemin, peut être ardu, car il existe aussi un autre obstacle, les autres ;
« L’enfer, c’est les autres », disait Sartre. C’est d’autant plus difficile d’y faire
face, que ces autres sont parfois des gens avec qui vous partagez plusieurs
choses, des traditions, une histoire commune ou familiale, des amis, des frères
et soeurs. Il y a également toujours ce besoin de reconnaissance et d’estime de
soi, de ne pas être trop original, voire différent, de jouer le jeu, du fait de la
position dans la société et par rapport aux autres. Cet environnement pose le
problème de la sensibilité, crée le besoin de se justifier, d’expliquer... Mais,
dans ce contexte, l’esprit peut se brouiller et, avec la collectivité, l’on finit par
se ranger sur le minimum acceptable pour tous et par tous.
Il semble bien que les gens dits chanceux ont cette capacité à gérer de telles
contraintes, un tel environnement ; par exemple lorsque le ciel leur tombe sur
la tête, qu’un malheur leur arrive, ils ont tendance à chercher à en tirer un
profit ; à en faire un levier et à chercher s’ils peuvent de nouveau entamer
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quelque chose, se développer, voire se propulser. Ils savent se préparer au
changement, s’ajuster, évoluer.
1.2. Se préparer au changement, à évoluer et à s’ajuster
Vouloir réellement, désirer et à en payer le prix de l’action, conduisent au
succès. On retrouve dans la littérature du succès, des mots qui reviennent sans
cesse : la foi, le désir, la persistance, la volonté, les objectifs, la vision, la
conviction, sans doute encore, d’autres termes. Combiner ce vouloir, avec en
même temps le désir et l’action, créent une foi, une croyance, voire une
conviction, lesquelles deviennent des leviers pour déclencher le potentiel
latent. Les questions essentielles d’un succès, comment, pourquoi, seront
finalement découvertes et mises en œuvre. Cela n’est pas toujours facile pour
certaines personnes qui passent leur temps à se maugréer de tout et de rien.
Pour elles, un problème devient comment maîtriser leurs pensées, plus
précisément leurs pensées négatives, voire leur pessimisme. Or et pourtant, le
meilleur moyen de les laisser survivre est de ne rien faire. Il faut alors une
introspection, pour penser ses projets, ses désirs, ce que l’on veut devenir. Il
faut aussi apprendre ce que l’on ne sait pas faire pour réaliser son désir et ses
projets ; il faut des instruments de suivi, créer un environnement qui permet
de se rappeler à chaque instant ce que l’on veut. Il faut pour cela une pensée
positive inébranlable, en soi, au besoin, contre les autres, l’effort de se diriger
vers ses propres buts et objectifs.
Le secret pourrait être : « Cherchez et vous finirez par trouver… » ;
« Observez, vous finirez par vous rendre compte », « Frappez à la porte et elle
finira par s’ouvrir. » Mais, un atout, c’est d’avoir fait œuvre utile pour les
autres, car, peut être bien plus qu’on le pense, le prix de la réussite durable,
c’est la générosité, avec son temps, son savoir, ses biens. Un aspect de la
réussite, voire de la chance, c’est aussi cette capacité à se promouvoir, dans son
environnement, dans des niches que l’on a choisies. Enrico Macis chantait :
« Donnez, donnez, Dieu vous le rendra » Un prix, c’est d’être désintéressé, de
donner sans forcément attendre quelque chose en retour et à grande surprise
de recevoir, un jour. Ce choix est le pendant de la patience, de la persévérance
(CF. mon ebook – Le Cœur et l’Esprit – Sur de nombreux site web. Pour
télécharger sur votre Iphone voir le site de Amazon.com».
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1.3. Développer des capacités mentales adaptées et, pour ne pas toujours
renoncer, optez pour ce que l’on aime vraiment
Développer une série d’attitudes mentales et comportementales est le premier
pas pour contrôler sa vie, pour accepter que, bien souvent, le succès ou l’échec
sont le résultat direct d’une part, de ce que l’on fait ou s’abstient de faire,
d’autre part, de choix de prendre ou de ne pas prendre des décisions et de les
appliquer ; en somme de ne pas laisser le premier obstacle vous influencer.
Chacun de nous aime quelque chose, parfois passionnément, par une
mystérieuse impulsion, parfois du fait de l’influence de sa propre histoire, de
son éducation, de son métier, etc. S’il s’agit de cette question, l’individu est
prêt à s’impliquer vraiment, à mobiliser ses efforts.
Agir ainsi, n’est pas toujours aisé, tant il existe des réalités sociales : la société
sélectionne elle-même des gens pour la réussite, car il peut exister des passe-
droits, qu’on mette quelqu’un de moins adapté et compétent à la place d’un
autre, etc. Mais la seule condition pour demeurer et atteindre ce qu’on l’a
toujours voulu, c’est de persévérer, de ne pas abandonner, de continuer à
réfléchir, à expérimenter d’autres solutions. Dès lors, il faut continuer à vivre
sa passion, certes une passion positive et morale, de faire ce que l’on a envie de
faire, que l’on aime et de ne pas perdre le temps avec ce que vous n’aimez pas.
Un corollaire de ce qui précède, c’est la patience, la discipline au jour le jour.
1.4. La chance du « plus-être » et du mieux-être
Pour les gens et les pays pauvres, le paradigme est à la lutte contre la
pauvreté. Peut-être, est-ce là un terme inadapté qui entraîne une
problématique mal posée ? La question fondamentale n’est-elle pas de
positionner ces gens, les individus et ces pays, pour créer de la richesse ?
Très souvent, bien des gens ont de très bonnes idées pour s’en sortir, mais ne
parviennent à se positionner pour décoller, pour créer de la valeur, pour
innover, appliquer les stratégies et tactiques des gens qui ont déjà réussi. En
effet, au plan global, un environnement qui crée des opportunités, offre des
chances aux gens qui ont des talents, l’esprit d’entreprise, la créativité sont des
préalables. Il existe aussi cet impératif d’asseoir et de développer une
mentalité de création de valeur et d’enrichissement individuel et collectif. A
cet égard, très souvent, la condition des gens détermine leurs actions. Pour
s’émanciper, se réaliser ou s’enrichir, ils doivent croire que cela est possible et
faisable. Ils doivent intérioriser cette conviction qu’ils peuvent être et devenir
plus que ce qu’ils sont actuellement, avoir plus que ce dont ils disposent, faire
plus que ce qu’ils font et être dans des conditions de pouvoir toujours
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apprendre. Etre convaincus des conditions et des modalités possibles d’un
succès qui reposent sur des habiletés qui peuvent toujours être apprises et
acquises, c’est encore un des défis. Apprendre ! Etre curieux ! Ce sont des
impératifs essentiels, permanents, requérant d’accepter les principes du
scepticisme et de l’humilité. Globalement, il s’agit de reconnaître le caractère
infini de l’expansion du savoir qui invite à toujours apprendre plus. Mais cela
ne suffit pas, il faut travailleur dur et constamment.
1.5. La conviction qu’il faut travailler dur et mieux, qu’en travaillant ainsi,
l’on sera récompensé par un enrichissement individuel et collectif
A l’échelon mondial, il prévaut une compétition, une course entre les lents et
les rapides, entre les sprinteurs et les marathoniens. La question se pose alors
s’il faut tenter de tout avoir à court terme, par des moyens critiquables ou s’il
faut travailler, sur le moyen et le long terme, pour la durée. Ce dilemme met
en évidence la valeur ajoutée à créer, la qualité comme credo, la discipline, les
modalités pratiques de gestion du temps, l’éthique, l’équité, la morale.
En fait, le temps, c’est l’une des toutes premières richesses ; elle signifie une
conscience de la bonne affaire, mais au bon moment, elle signifie patience,
persistance, ne pas réinventer la roue lorsqu’il existe de bonnes pratiques,
adapter et non adopter. On est aussi au cœur de la réinvention.
En termes d’efficacité et d’efficience, cela exige d’apprendre à systématiser et,
par la systématisation, à créer un système qui peut être dupliqué, qui
fonctionne sans la présence permanente des fondateurs et des dirigeants, qui
donne au leader la possibilité de travailler sur le système et non dans le
système. On est alors au cœur d’une question essentielle : quel est le véritable
rôle d’un leader ?
1.6. A vous de refuser le monopole des opportunités
Le défi qui vous attend, ce sera la capacité du refus, notamment du monopole
des opportunités par d’autres, de les découvrir dans les possibilités infinies de
l’univers et de l’humaine condition, de façonner la matière et les substances,
de profiter de l’énorme réservoir que constituent les planètes, les expériences.
Etre citoyen du monde, mais avant tout africains, au service de l’Afrique et des
ses intérêts. Ne pas être suivistes, mais innovateurs, créateurs, ne pas se dire
que du fait d’un héritage colonial, nous devrions, à l’heure d’Internet, avoir
pour seule référence, des modèles francophones, anglophones ou autres ; tous
les modèles vous intéressent, mais c’est à vous d’élaguer, de faire le tri. Nous
sommes africains avant tout, c’est à nous de « benchmarker », de créer,
d’adapter, de réadapter, à partir de ce qui existe, de tout ou de rien. Se
décomplexer !
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A cet égard, la littérature numérique et celle qui s’intéresse au développement
professionnel, individuel et organisationnel parlent de l’abondance, laquelle
est présente, comme partie intégrante de l’univers, de cette exigence de
combiner la loi de l’attraction, voire de l’attractivité, de l’autosuggestion pour
permettre à l’individu de profiter pleinement de tels avantages et de
l’abondance latente. En fait, pour se rattraper, rattraper tout ce temps
d’Afrique perdu, une autre exigence est de ne jamais penser que l’abondance
latente a une limite, mais de penser au-delà des limites et des contraintes
apparentes, de ne pas avoir peur d’affronter les problèmes et d’assumer les
enjeux, notamment les plus difficiles.
C’est pourquoi, votre rôle futur, c’est d’exploiter les opportunités, pour s’en
sortir, c’est opter pour l’enrichissement individuel et collectif, ne pas
formaliser ses objectifs par rapport à l’éradication de la pauvreté, mais de
rendre les gens capables d’assumer que la solution est entre leurs mains, par la
création de valeurs et de richesse, voire par la créativité.
Dès lors une bonne stratégie, ce n’est pas la lutte contre la pauvreté, ce n’est
pas de focaliser les gens sur les choses qu’ils n’ont pas, mais de les focaliser sur
ce qu’ils peuvent avoir, peuvent devenir. C’est quelque part une stratégie
« d’empowerment », laquelle notamment leur transfère l’autorité et les
responsabilités de mener des initiatives et des actions à large compétence
discrétionnaire, à découvrir et utiliser leurs talents cachés, à changer
l’ancienne vision de la manière dont ils pensent leur potentiel, leur monde et
leurs personnes… Mais là, il y a un énorme problème de leadership, du
leadership efficace, galvaniseur, capable de mobiliser, de sanctionner, de
récompenser, de méritocratie.
7. Faire partie des gens de l’innovation, de la réinvention pour demeurer encore
Une vision, un projet, une entreprise, un plan stratégique, c’est là avant tout
un défi, un succès personnel, un besoin de réalisation de soi, de ses choix,
d’estime de soi, voire d’estime des autres. L’ajustement peut à un moment
s’avérer nécessaire ; l’environnement, les bonnes et les meilleures pratiques,
les perceptions économiques et sociales, et tout ceci, font qu’à un instant
majeur et décisif, s’impose le besoin d’une cure, d’innovations, de
réinventions. Le dilemme, c’est d’adapter, de réinventer, pas forcément
d’adopter.
De toute façon, les choses changent à une allure vertigineuse, surtout dans
l’environnement des technologies de l’information et de la communication,
imposant le benchmarking, la réinvention, l’apprentissage continu.
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L’innovation et l’ajustement deviennent une exigence, invitant à la
réadaptation continue de la stratégie, de l’organisation et des processus ; c’est
le temps de l’adaptation aux besoins et aux exigences des clients et des parties
prenantes, des citoyens, des usagers, des décideurs et « influenceurs ». Un
aspect devient alors la gestion et le développement de la réputation. « Brand
Yourself », dit-on désormais. Ne pas être suiviste, c’est un des aspects.
Comment ? Questions importantes auxquelles il faut répondre, en ces temps.
Atteindre de tels objectifs, c’est travailler le dedans des choses, donc
l’intérieur, mais aussi le dehors, c’est-à-dire l’extérieur, de soi-même, de
l’organisation, de la réputation qui est aussi crédibilité. C’est bon d’être un
expert, un leader, un vendeur, mais les gens aiment-ils ce que l’on fait ou
propose ? C’est là un des dilemmes de la réinvention. Mais alors, quelles sont
les stratégies et les techniques possibles, qui ont fait leurs preuves ?
La réalité, c’est que souvent le temps de la réinvention peut arriver au moment
des crises, de la phase de stagnation ou de déclin suivant celle d’une
prospérité, d’une croissance dynamique soutenue. Les enjeux à assumer
deviennent plus difficiles, mais au fond plus que nécessaires. Le rêve, les
objectifs sont alors d’être à même de redémarre, de croitre, de réinventer,
d’innover, comme tout au début, lorsque les choses marchaient. Il faudra ainsi
de nouvelles idées, du sang neuf, de nouveaux produits et services, une
nouvelle approche stratégique, des outils et des techniques adaptés, de la
communication, peut être reconquérir une crédibilité écorchée ou perdue.
Un objectif, voire un défi, c’est la reconquête de l’avantage concurrentiel,
quelque part, la capacité à faire valoir des compétences distinctives, de sorte à
induire une nouvelle contribution attrayante, de la valeur ajoutée. La gestion
du changement doit alors et ainsi être bien pensée, bien menée, tant en ce qui
concerne ses conséquences, les obstacles et résistances, son impact, etc. Il faut
alors et aussi de l’optimisme, faire un pari sur le présent et le futur, se
persuader ou/et être persuadé que les choses vont marcher.
Ces efforts peuvent requérir de nouveaux apprentissages, de s’appuyer sur
des conseils d’experts avisés et plus expérimentés dans certains domaines ; ils
peuvent englober d’intenses activités de recherches, pour être capable de
prendre toutes les décisions appropriées, de faire les meilleurs choix possibles
et nécessaires.
En définitive, sur cette voie, sans doute a-t-on besoin d’un coach, mais a-ton
besoin d’apprendre à être son propre coach.
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II. LE MOMENT D’ORGANISER VOTRE PROJET FUTUR
2.1. Se mobiliser pour transformer vos désirs en une vision et en projets
Un enjeu, c’est comment rendre le désir tangible, en équivalent physique,
visible, palpable, opérationnel ou monétaire. Comment ancrer ce désir dans
votre vie ? Tout ce que je sais, c’est que bien des conseils sont donnés :
pratiquer la technique de la répétition mentale, de l’autosuggestion, de la
concentration, de sorte à intérioriser son projet, son désir ardent d’accomplir
quelque significative chose et importante pour vous, l’ancrer définitivement
dans votre conscience mentale, dans votre subconscient, pour être en position
d’accomplir, réaliser et obtenir ce qui est recherché, de rester fidèles à vos
objectifs, convictions et d’avoir la foi absolue. La foi devient ainsi un état
d’esprit qui fortifie la confiance en soi, la pensée positive, en éliminant le
doute, les émotions et suggestions négatives qui paralysent l’individu.
Evidemment, à un moment ou un autre, il y aura toujours l’impératif des choix
définitifs, car on ne peut vouloir une chose et son contraire ; il y aura toujours
cet impératif de dépasser le cap des attentes, de ne pas se référer à l’échec, à
l’idée qu’on n’a pas la chance d’être plus que ceci ou cela, pour être,
mentalement et par l’action, dans une situation d’obtention, de réalisation et
d’achèvement du désir et des projets. En aurez-vous alors la volonté, la
pensée et la vision positive ? Saurez-vous comment en faire des leviers
d’action ?
2.2. Transformer les opportunités et les projets en plan d’action
Transformer les opportunités et les projets en plans d’actions, c’est l’étape
suivante, c’est à ce stade, imaginer et formuler ce que l’on doit faire et qu’on
fera, en somme la manière dont, concrètement, on les mettra en œuvre.
Transformer les désirs et les projets en plans d’action suppose qu’on se fixe
des échéances, qu’on se les remémore, les visualise, périodiquement et
constamment, pour être en constante position d’agir.
2.3. Ce n’est pas le chemin qui est difficile, c’est le difficile qui est le
chemin, disait Nietzche
Tout ceci est beau, vrai, mais pas facile. Un grand problème est ce qu’il faut
faire pour changer, pour évoluer mentalement, psychologiquement et
matériellement ; en réalité plusieurs choses, notamment :
• commencer par changer sa vision, en pratiquant la méditation sur sa
vraie personne, la visualisation, pour se mettre en position, s’approprier
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constamment ses buts, sa vision, la trajectoire que l’on veut traverser,
pour focaliser sa concentration, utiliser sa propre puissance mentale et
découvrir comment progressivement se développer ;
• connaître clairement ce l’on veut, où l’on veut aller, comment y arriver ; et
à cet égard formaliser, par écrit, cet objectif en projets, en symboles et
images, de sorte à les rendre tangibles ; en somme éclaircir ses désirs et les
priorités dans votre tête, sa hiérarchie de valeurs, ses croyances et
convictions. Un problème, c’est ainsi d’identifier les impulsions premières
qui vous poussent à faire ou à ne pas faire, à agir ou s’abstenir, à suer à se
geler, se contenter de peu ou viser haut.
• éviter de fréquenter les pessimistes, les gens qui voient le danger
partout, fréquenter ceux qui ont réussi dans votre domaine de
prédilection et apprendre d’eux, à cet égard, se constituer un réseau ; en
fait, intérioriser des affirmations et une pensée positive, au besoin sous
forme de déclarations, de chartes ;
• commencer à agir comme si vous aviez déjà réussi l’entreprise que l’on
compte réaliser et finaliser un plan d’action de mise en œuvre et
s’engager, voire s’impliquer à le mettre en œuvre ;
• croire en son intuition et son sixième sens et garder l’esprit serein face aux
hauts et aux bas, au cours de la traversée, en direction de sa vision.
Abdou Karim GUEYE - SOFThinking Management -
http://www.softhinking.com http://www.softhinking.org
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