Les pays en voie de développement (PVD), et plus encore les quartiers informels de leurs villes en pleine urbanisation, semblent encore loin des usages que nous promettent la ville2.0 et ses réseaux. C’est bien plus l’accès aux réseaux urbains (eau, assainissement, transport, déchets, etc.) qui a du sens dans ce contexte. Mais dans les faits, les réseaux numériques sont utilisés pour pallier à l’absence de services publics et urbains. Envoyer un sms pour collecter les déchets ou créer une base de données locale pour permettre l’adressage, tels sont les usages que l’on peut retrouver dans la favela2.0. Que ce soit pour la gestion de crise, la mise en place de conseils de quartier et plus globalement la coproduction des services urbains de la ville informelle, les pratiques collaboratives et les réseaux sociaux vont devenir un moyen d’action et de création de services publics.