2. La révolution industrielle
L’époque industrielle sur le continent européen commence en Belgique.
Depuis longtemps, le pays s’était distingué par la vivacité de son commerce :
pendant que la fabrication du textile prospérait en Flandre, la sidérurgie de
transformation se développait en Wallonie, et au sud et à l’est du pays on
trouvait de grands gisements de charbon.
3. Art nouveau belge
L'Art nouveau est un mouvement
artistique de la fin du XIXe siècle et du
début du XXe siècle qui nait d'une
réaction contre l‘art académique
européen du XIXe siècle. Il s'appuie sur
l'esthétique des lignes courbes,
inspirée par des formes et des
structures naturelles.
4. Art nouveau namurois
Un peu à l'ombre de ses voisines wallonnes
(Liège et Charleroi) et surtout bruxelloise,
l'Art nouveau s'est pourtant bien développé
dans la capitale de Wallonie.
Un trio d'architectes en a été la
cause : Jules Lalière, Adolphe Ledoux et
Léonce Lebrun bâtirent plusieurs
constructions remarquables de style art
nouveau dans la cité mosane. Les deux
premiers effectuèrent leurs études à
l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles et
leur style fut donc influencé par l'Art
nouveau bruxellois. La plupart de leurs
réalisations se retrouvent dans les quartiers
de Saint-Servais, Salzinnes, La Plante, Bomel
et surtout Jambes mais le centre-ville n'a
pas été oublié.
En Province de Namur, on peut aussi noter
quelques constructions intéressantes
à Andenne et Dinant.
5. Art nouveau
Une réponse à la crise industrielle
Dès la fin du XVIIIe puis tout au long du XIXe siècle, le secteur décoratif connaît une mutation
profonde sous l’impulsion de la Révolution industrielle. La production décorative, jusqu’alors issue
d’un artisanat de longue tradition, se développe désormais également dans le registre industriel
(production et diffusion à grande échelle). Cette nouvelle situation est la source d’un
renouvellement important quant à la nature des disciplines décoratives, aux missions qui leur sont
assignées ainsi qu’à l’organisation générale du secteur.
L’impact de ce bouleversement sur le secteur industriel belge durant le XIXe siècle, depuis la
fondation du pays en 1830 jusqu’au moment d’éclosion de l’Art Nouveau en 1893, amorçant une
nouvelle lecture de l’évolution décorative belge de cette période. Au-delà des manifestations
stylistiques, majoritairement passéistes tout au long du siècle, le secteur connaît une mutation
profonde s’opérant autour de nombreuses interrogations quant à ses nouvelles orientations et ses
nouveaux objectifs. La question de l’équilibre délicat entre la nouvelle nature industrielle et le
caractère artistique de la production décorative en constitue le point central. Nous décelons
deux phases clefs dans l’évolution de cette problématique. Dans un premier temps (durant la
première moitié du XIXe siècle) deux catégories distinctes – l’une nouvelle, l’autre ancienne –
cohabitent désormais au sein du seul secteur décoratif : d’une part un « art industriel » moderne
aux missions sociales, d’autre part un « art décoratif » traditionnel et généralement luxueux. Si les
objets produits dans les deux registres répondent communément à une destination utilitaire, leur
rapport au « Beau » s’oppose. L’alliance de l’art et de l’industrie constituera effectivement
l’objectif principal d’une large partie du secteur décoratif belge de l’époque. Deux chantiers
principaux viseront à l’accomplissement de cet objectif : d’une part, la réforme de
l’enseignement décoratif et d’autre part, la création d’un musée d’arts décoratifs et industriels.
DES ARTS DECORATIFS AUX ARTS INDUSTRIELS (1830-1893). CONTRIBUTION A LA GENESE DE L’ART NOUVEAU EN Belgique, LEBLANC Claire,
UNIVERSITE LIBRE DE BRUXELLES, Faculté de Philosophie et Lettres, 2005
7. "Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne.
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