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TABAC ET ARTERE
ROLE DETERMINANT DU MEDECIN VASCULAIRE




Roger Moyou-Mogo
       Moyou-
Médecin vasculaire
Tabacologue
Cergy-
Cergy-Pontoise
roger.moyou-
roger.moyou-mogo@orange.fr
ROLE DETERMINANT DU MEDECIN
             VASCULAIRE
      CHEZ LE PATIENT TABAGIQUE

• Quel est l'impact du tabagisme
  dans les maladies cardiovasculaires ?

• Quels sont les bénéfices cardiovasculaires
  à attendre de l'arrêt du tabac ?

• Comment le médecin vasculaire peut-il
  plus s'investir dans le sevrage tabagique ?
OBJECTIFS
• Face à un patient fumeur:
  –   Ne pas nuire.
  –   Etre utile.
  –   Etre efficace.
  –   Sans perdre du temps pendant une
      consultation de médecine vasculaire.
MORTALITE ATTRIBUABLE AU TABAGISME

                        Hommes                     Femmes
                 30-
                 30-69 ans      > 70 ans     30-
                                             30-69 ans    > 70 ans


 Mortalité totale   19%         18%            5%           5%
  4 833 000       2 280 000   1 556 000      410 000      587 000


 K poumon           77%         82%            44%         54%
   848 000

 Cardio vasc 24%               12%            6%            4%
  1 690 000 848 000           476 000        143 000     223 000


                    Ezzati M, Lopez AD. Lancet 2003: 362: 847-52
                                                          847-
AOMI et tabac
     • Depuis 1911.

     • Claudication intermittente X 6 chez les
       gros fumeurs.




Erb W. Munch Med Wochenschr 1911;2:2487.
AOMI et Tabac
• Principal FDR d’AOMI.
           – RR AOMI >> coronaires et artères cérébrales (TASC)




• 50% à 78% des AOMI sont attribuables
  au tabac. Willigendael E.M & al. J Vasc Surg 2004; 40:1158-65
AOMI et tabac
  • AOMI se déclare 10 ans plus tôt chez le fumeur.
          • À risque identique.
  • Le taux d’amputation est X 2.

  • Risque d ’occlusion postopératoire des pontages aorto-fémoraux X
    3.

  • Taux de perméabilité à 5 ans des pontages sous inguinaux est
    divisé par 2.

  • Le taux de mortalité peri-opératoire x 5 par rapport aux patients
    non-fumeurs.

  • Risque de coronaropathie x 4.
TASC. J Vasc Surg 2000;31(suppl)S1-28
UN FACTEUR DE RISQUE CV PARTICULIER
• Frappe tôt, responsable essentiel et souvent isolé des accidents
         tôt,
coronaires aigus du sujet jeune


• Intervient sans véritable seuil
    ni d’intensité,
    ni de durée de consommation,
 compte tenu des mécanismes mis en cause
 dominés par le spasme et la thrombose,
                              thrombose,
 véritables starters des accidents coronaires
 aigus
INTERHEART: relation entre le nombre de cigarettes
              fumées par jour et le risque d’infarctus du myocarde

    16
ODDS RATIO 99% IC

    8

    4

    2

    1
         0      1-5   6-10   11-15   16-20   21-25   26-30 31-40   >40

    Nombre de cigarettes fumées par jour
OR for current smokers = 2.95 (95% CI 2.77–3.14)
   OR
(95%CI)




          Risk of AMI associated with type of tobacco used

                                                               Chew
                  Filter Non filter Beedies   Pipes,    Chew     +
          Never
                                              Cigares          Smoke

          Teo KK, Ounpuu S, Hawken S. Lancet 2006; 368: 647–58
                                                        647–58.
« …La consomation
                           de chicha augmente le
                           risque d’IDM, avec un

                                  OR of 2.16

                            (95% CI 1.06–4.39) »
                                    1.06–




Teo KK, Ounpuu S, Hawken S. Lancet 2006; 368: 647–58
                                              647–58.
TABAGISME PASSIF ET RISQUE CORONAIRE


               Effets sur le système cardiovasculaire
               beaucoup plus importants
               que ceux attendus de la comparaison
               de l’exposition relative
               des fumeurs actifs et passifs


            Méta analyse: augmentation de 31%
            du risque de cardiopathie ischémique
                  (RR IC 95% 1,21 à 1,41)*
                    Barnoya J, Glantz SA
               Circulation 2005; 111: 2684-98
                                      2684-
UN FACTEUR DE RISQUE CV PARTICULIER
• Frappe tôt, responsable essentiel et souvent isolé des accidents
          tôt,
coronaires aigus du sujet jeune
• Intervient sans véritable seuil ni d’intensité, ni de durée de
consommation, compte tenu des mécanismes mis en cause qui sont dominés par
le spasme et la thrombose, véritables starters des accidents coronaires aigus
                thrombose,

• Dont la correction,
en l’occurrence l’arrêt total,
peut être rapidement efficace avec le
meilleur rapport coût/bénéfice parmi les
actions de prévention cardiovasculaire
Baisse de la mortalité coronaire
attribuable à la modification des facteurs de risque
     en Grande Bretagne et au Pays de Galles
                 entre 1981 et 2000
            PI
                   TABAC
                    PI=83%
             PII
                    PII=17%




      Unal B, Critchley JA, Capewell S. BMJ 2005;331;614-19
BENEFICE EN PREVENTION SECONDAIRE
• Suivi de patients après infarctus du myocarde
  Décès - 50% chez les fumeurs sevrés
                             Aberg A et al. Br Heart J 1983; 49:416-22
                                                             49:416-
• Après pontage
  Risque de réintervention X 2,5 à un an chez les fumeurs
                             Voors AA et al Circulation 1996; 93: 42-7
                                                                  42-

• Après angioplastie
  Risque d ’IDM et de décès X 1,4 à 4,5 ans chez les
  fumeurs              Hasdai D et al N Engl J Med 1997; 336: 755-61
                                                                755-

• Après infarctus
  Risque de décès par troubles du rythme est augmenté
  chez les fumeurs     Peters W et al J Am Coll Cardiol 1995; 26:1287-92
REDUCTION DU RISQUE DE DECES
                LIEE AU SEVRAGE
         CHEZ LES PATIENTS CORONARIENS

Meta analyse de 20 études de 1978 à 2000
• 12603 Fumeurs
• suivi de 3 à 7 ans
            Sevrés       Non Sevrés
         nb     décès    nb décès
        5659 1044       6944 1884
         18,4%            27,1%
                                       RR (IC 95%)
                                      0,64 (0,58-0,71)
                                           (0,58-
        Critchley JA, Capewell S JAMA 2003: 290: 86-97
                                                 86-
AOMI et tabac
                    BENEFICE DU SEVRAGE

 • Diminution de douleur au repos.

 • Augmentation de 50 % du PM.

 • Diminution du taux d ’intervention chirurgicale de 3 à 4 fois.
 • Diminution du taux de mortalité péri-opératoire.

 • Le pourcentage d ’IDM est 4 à 5 fois plus faibles.

 • Le taux de mortalité à 10 ans, est 4 fois moins important par
   rapport aux patients fumeurs.

TASC. J Vasc Surg 2000;31(suppl)S1-28
ARRET DE LA CONSOMMATION DE
             TABAC

Bénéfice rapide

   - action sur la vasomotricité coronaire


   - action sur la thrombose
EFFET SUR LA SURVIE D’UN SEVRAGE A
 L’AGE DE 35-44 ANS OU DE 55-64 ANS
           35-            55-




   Il y a toujours un bénéfice à arrêter de fumer…
                                            fumer…
  …mais plus on arrête tôt, plus grand est le bénéfice !

            Doll R, Peto R et al. BMJ 2004; 328: 1519-28
                                                 1519-
ARRET DE LA CONSOMMATION DE TABAC
Coût négligeable

           110 à 280 €
     par année de vie gagnée




               Eur J Cardiovasc Prev Rehabil 2006;13: 274-80
                                                      274-
UN FACTEUR DE RISQUE CV PARTICULIER
• Frappe tôt, responsable essentiel et souvent isolé des accidents coronaires aigus du sujet
         tôt,
jeune

• Intervient sans véritable seuil ni d’intensité, ni de durée de consommation, compte tenu
des mécanismes mis en cause qui sont dominés par le spasme et la thrombose, véritables
                                                                      thrombose,
starters des accidents coronaires aigus

• Dont la correction, en l’occurrence l’arrêt total, peut être rapidement efficace avec le
meilleur rapport coût/bénéfice parmi les actions de prévention cardiovasculaire



• Dont la prise en charge médicale
est malheureusement encore très
insuffisante.
insuffisante.
OBJECTIFS
• Définir les tests de dépendance.
• Evaluer les dépendances tabagiques d’un
  patient.
• Analyser avec le patient les causes
  d’échecs d’un sevrage tabagique.
• Renforcer la motivation du patient au
  sevrage tabagique.
Le tabagisme est un comportement
 Le tabagisme est un
      comportement        Sensations de manque
entretenu et amplifié
 par une dépendance     • Renforcement
   pharmacologique        négatif
          (nicotine).
                             Comportement
                              (habitudes)

                           Renforcement positif


                            Sensations positives
                                         source : Pr G Lagrue
100   -       % d’abstinents
 90   -                                               Heroïne
 80   -                                               Tabac
 70   -                                               Alcool
 60   -
 50   -                   LE TABAC EST UNE DROGUE DURE !
 40   -
 30   -
 20   -
 10   -

          1   2    3     4     5    6     7     8      9   10   11    12
          Hunt et al J.Clin Psychol 1971: 27; 455-6                  Mois
Le tabagisme s’évalue
• Dépendance à la nicotine
   – Maladie chronique.


   – Comme:
      • HTA
      • Diabète
   – Traitement adapté
Statut tabagique
                    « tabacomètre »

• Fumeur actif.
     • Prêt à l’arrêt : aide.
     • Pas prêt pour l’arrêt : conseil minimal, motivation.

• Non-fumeur.

• Ex fumeur.

• Ancien fumeur.
EVALUATION DU TABAGISME

• DEPENDANCE
 – PHARMACOLOGIQUE.
 – PSYCHO-COMPORTEMENTALE.


• MOTIVATION A L’ARRET
Les outils disponibles
• Neuro-Pharmacologique
       • Test de FAGERSTROM
       • CO
       • Cotinine
• Psycho-Comportementale
   – Évaluation du comportement tabagique
       • QCT (questionnaire de comportement tabagique)
       • Test de HORN
   – Évaluation des comorbidités psychologiques
       • Questionnaire HAD
       • BECK
• Motivation
       • Q-mat
       • Test de Richmond
Testêtre réveillé fumez-vous votre première cigarette ?
1. Le matin, combien de temps après vous
                                         de Fagerström
      Dans les 5 minutes                 3
      6-30 minutes                       2
      31-60 minutes                      1
      Plus de 60 minutes                 0
2.Trouvez-vous qu'il est difficile de vous abstenir de fumer dans les endroits où c'est interdit?
   (p.ex. cinémas, bibliothèques)
       Oui                               1
       Non                               0
3. A quelle cigarette renonceriez-vous le plus difficilement ?                     Interprétation
   A la première de la journée           1
   A une autre                           0                                      0-3 non dépendant
4.Combien de cigarettes fumez-vous par jour, en moyenne ?                       4-6 dépendant
      10 ou moins                        0
      11-20                              1                                      7-10 très dépendant
      21-30                              2
      31 ou plus                         3
5. Fumez-vous à intervalles plus rapprochés durant les premières heures de la matinée que
   durant le reste de la journée?
       Oui                               1
       Non                               0
6. Fumez-vous lorsque vous êtes malade au point de devoir rester au lit presque toute la
   journée ?
       Oui                               1
       Non                               0
Source: Fagerström
traduction par les traducteurs officiels de l’OMS; JF Etter + conférence consensus 1998
Score dépendance simplifiée
                         syndrome de manque, compulsion




1. Le matin, combien de temps après vous être réveillé fumez-vous
   votre première cigarette ?
                                             Interprétation
     Dans les 5 minutes        3
     6-30 minutes              2            0-2 non ou peu dépendant
     31-60 minutes             1            3-4 dépendant
     Plus de 60 minutes        0            5-6 très dépendant

2. Combien de cigarettes fumez-vous par jour, en moyenne ?
    10 ou moins                0
    11-20                      1
     21-30                     2
    31 ou plus                 3
Questionnaire d’évaluation de la motivation
•   Pensez vous que, dans 6 mois :
     - Vous fumerez toujours autant ?
     - Vous aurez diminué un peu votre consommation de cigarettes ?
                                                                        0
     - Vous aurez beaucoup diminué votre consommation de cigarettes ?
                                                                        2
     - Vous aurez arrêté de fumer                                       4
                                                                        8
•   Avez vous actuellement envie d’arrêter de fumer ?
     - Pas du tout                                                      0
     - Un peu                                                           1
     - Beaucoup                                                         2
•
     - Enormément
    Pensez vous que, dans 4 semaines:
                                                                        3
     - Vous fumerez toujours autant ?
     - Vous aurez diminué un peu votre consommation de cigarettes ?     0
     - Vous aurez beaucoup diminué votre consommation de cigarettes ?   2
     - Jamais Vous aurez arrêté de fumer                                4
                                                                        6
•   Vous arrive –t-il de ne pas être content(e) de fumer ?
                                                                        0
     -    Quelquefois                                                   1
     -    Souvent                                                       2
     -    Très souvent                                                  3
     -

                                                                 Test de Lagrue-Légeron
Questionnaire d’évaluation de la motivation


• Score  6: motivation insuffisante
  – renforcer la motivation du fumeur

  – aborder à nouveau son désir de s ’arrêter, et
    évaluer sa motivation lors d ’une prochaine
    consultation
Questionnaire d’évaluation de la motivation


• Score de 7à 13: motivation moyenne
  – rechercher, pour mieux les lever, les
    obstacles à l ’arrêt
  – rechercher, les bonnes raisons de s ’arrêter
  – refaire le point sur son désir de s ’arrêter
    lors d ’une prochaine consultation
Questionnaire d’évaluation de la motivation


• Score  13: bonne motivation
  – explorer les tentatives antérieures

  – traitement du sevrage tabagique

  – prévention des rechutes
Les stades de préparation à l'arrêt du tabac

                                                     Ne recommence pas
                                      résolution
         25-50 %
                                                             Maintien
        Fumeur
                                      Recommence
        satisfait
                                                       Arrête

 Pré-intention                                                        action
                       40-60 %                        10-30 %

                    Envisage de                            Essaie
                     s’arrêter                            d’arrêter

                    intention            Décide de   préparation
Source : Prochaska and Di Clemente,      s’arrêter
Am Psychologist 1999,47:1102
Le Conseil Minimal
Conseil minimal :
            objectifs


• S’approprier et utiliser de manière
  systématique le conseil minimal.
Le conseil minimal :
                                          caractéristiques
• Efficacité :
       – Créer la motivation à arrêter.
       – Obtenir un taux élevé d ’arrêt à la suite de l’intervention.
       – Mener à un sevrage tabagique maintenu à long terme.

• Acceptabilité :
       – des outils interventions qui conviennent aux médecins.
       – Une durée d’intervention qui n’excède pas 5mn.
       – Obtenir une satisfaction générale de la part des médecins et les
         patients.

Behavourial Science in relation to medicine, Newcastel, Australie 1986
Première étude sur le conseil
                    minimal
       • Etude randomisée et contrôlée.
             – Groupe témoins.
             – Groupe avec questionnaire, conseil directif d’arrêt,
               +brochure,+annonce d’un contrôle dans l’avenir.

       • Résultats :
             – 0,3 % (témoins) versus 5,1 %.
             – soit 17 fois mieux


Russel et al.Effect of general practitioners advice against smoking.Br Med J 1979;2:231-5
Autres études randomisées sur
       le conseil minimal
Etudes         Traitements   Résultats   Résultats
                             témoins     conseils à 1 an
Slama 1995     Conseil       0,5         1,9
               minimal
Fowler 1992    Conseil       0,9         3,6
               minimal
Comas-         Education     1,3         4,5
Fuentes 1996   sanitaire
Conseil minimal :
                             étude randomisée
• Région PACA France.
• 5000 patients, 300 médecins.
• Méthode:
      – Question :
              • Est ce que vous fumez ?
              • Voulez-vous arrêter de fumer?
      – Repense:
              • Si oui, remise de brochure.
              • Si non, invitation à réfléchir, et en reparler la prochaine fois.

• Résultats:
      – 2 % d ’arrêt avec le conseil minimal.
      – 200 000 fumeurs en moins par an en France.

•   Slama et al. Effectiveness of minimal intervention by general practitioners with their smoking patients: a randomised, controlled trial
    in France. Tobacco control 1995; 4:162-9
Conseil minimal                                     3


        Est-ce que vous fumez ?


non              oui

                    Est-ce que vous voulez arrêter ?


      non                            oui


                             Donnez un document


      Source Conférence Consensus tabac Edimark 1998 p 53
Le conseil minimal :
            la population cible
• Fumeurs consultant pour autre chose que
  l’arrêt du tabac.

• Fumeur « heureux ».

• Fumeur pas prêt pour l’arrêt.
MOTIVATION
• Définitions:
   – « C’est l’action combinée des forces conscientes et
     inconscientes qui justifient un comportement » Larousse

   – « C’est la probabilité qu’un individu adhère,
     s’engage et poursuive une démarche spécifique de
     changement »Conseil des études philosophiques des USA
• Élément clé dans la réussite de l’arrêt du tabac.
• Elle se construit très progressivement.
Les étapes de la Motivation
Modèle P.A.D.I.M
  – Posséder l ’information : on dit que fumer est
    dangereux.
  – Adhérer à l ’information : je sais que fumer est
    dangereux.
  – Décider : je sais que le tabac est dangereux pour ma
    santé, je me prépare à arrêter.
  – Initier le changement : J’arrête de fumer.
  – Maintenir : je veux continuer à ne pas fumer.

                                         Legeron et al 2001
Les composantes de la motivation
               L’influence de l’environnement
• Social et culturel
• Familial et professionnel
• Publicité
  Information
  Danger, la peur
Mais, Jamais la seule connaissance
  d'un risque n’a suffit à modifier un
  comportement.
  Risque d’échec, de démotivation,
  et de déni.
          Augmentation des mécanismes de défense.
Les composantes de la motivation
                         rôle déterminant du médecin
Stratégies:

•        L’empathie et l’alliance thérapeutique.
            •        Établir une relation de collaboration sans culpabiliser.
•        La double évaluation:
            •        Aider le patient à percevoir les méfaits du tabac sur sa santé. (plaque athérome,
                     etc.…)
            •        Aider à accroître la confiance qu’il a à réussir son arrêt. (valoriser les succès
                     antérieurs, proposer des solutions adaptées, etc... )
•        L’ambivalence:
            •        Balance décisionnelle.
            •        Aider le patient à percevoir les avantages et les inconvénients
                     –    À continuer de fumer
                     –    À arrêter de fumer
            •        Faire basculer la balance vers l’arrêt.

Objectifs:
     –          accroître et renforcer la motivation
                                                                                continuer



                                                                                       BENEFICES
La boite à motivation

                                              Prise de décision d’arrêt
              Période de dissonance

Maturation                                Niveau de perception des
                                      messages
De la

Motivation                                Fumeur Heureux
QUEL TRAITEMENT?
MAIS COMMENT FAIRE MIEUX ?
TRAITEMENT DU SEVRAGE

                                  Environnement

     Besoin Physique
                                                  Besoin Psychologique
     •      Manque
    •       Nervosité
                                                              Plaisir
•        Irritabilité…ét
                                                     Stimulation intellectuelle
                c
                                                        Réponse au stress
                                                              Moral
                                                        Appétit,Poids…etc
                 Nicotine
                Bupropion
                Varenicline                           TCC
                                                       Psy
                                                    Diététique
                              Envie de Fumer
I. Pharmacothérapies du tabagisme :


TSN
Anti-dépresseurs : bupropion
Agonistes partiels des récepteurs
Produits en développement ?
Synthèse : Cochrane Library Cahill 2007
vs placebo                             OR      IC 95%
TSN toutes formes (105 études)        1,77   1,66-1,88




bupropion (31 études)                 1,94   1,72-2,19



12 sem vs placebo                     OR      IC 95%
varenicline - abstinence continue à   3,22   2,43-4,27
S 52 (4 études)
Les outils de la substitution nicotinique
  Gomme (2 mg – 4 mg (10- 20 % suivant importance soutien
  psychologique associé).

  - Composante comportementale importante
  - Avantages : le patient est “acteur” au fil de la journée
  - Difficultés : troubles buccopharyngés, si mal utilisées,

 Timbre
 - Nicotine délivrée en continu à doses importantes (5 à 21 mg).
  - Posologie facile à fixer.
 - Résultats 20-60% sujets abstinents en fin de traitement (2-3
 mois)

• Comprimés
• inhaleur
                                                  Source : G Lagrue
Indications de la substitution nicotinique chez les
                 cardiaques et vasculaires
  L’arrêt du tabac est une urgence vitale
 coronarien fumeur : vasoconstrictions répétées
                      HbCO élevé       risque ++
                      Myoglobine-CO
•Effets bénéfiques immédiats de l’arrêt :
    –   suppression de l’effet vasoconstricteur
    –   diminution du risque de thrombose
    –   augmentation de la fluidité sanguine
    –    meilleure oxygénation
•La substitution nicotinique est toujours moins dangereuse
que la poursuite du tabagisme.

                                       Source : Conférence Consensus 1998
Indications de la substitution nicotinique
          chez la femme enceinte
La nicotine passe le placenta et s'accumule dans
le liquide amniotique du foetus.
Il faut dans un premier temps proposer des
techniques non médicamenteuses chez la femme
enceinte qui continue à fumer.
En cas de poursuite du tabagisme proposer selon
l'AMM une substitution nicotinique en utilisant
de préférence gommes ou timbres retirés le soir
au coucher.
L'absence de nicotine délivrée la nuit permet
d'éviter l'accumulation de nicotine dans le
liquide amniotique.
                                        Source : G Lagrue
Le ZYBAN
Mécanismes d'action
Dopamine
 – inhibition partielle de la recapture
 – augmentation de la dopamine extracellulaire dans
   le nucleus accumbens
Noradrénaline
 – inhibition de la recapture +++
 – concentration, syndrome de sevrage
Récepteurs nicotiniques
 – antagonisme
• Antagoniste des récepteurs glutamatergiques :
  Topiramate
• Antagoniste des récepteurs cannabinoïdes
  Surinabant
• Mecamylamine, Naltrexone,
• Sélégiline
• Vaccins anti-nicotine
UNE NOUVELLE APPROCHE
DU SEVRAGE TABAGIQUE




Indication : Sevrage tabagique chez l’adulte
Mécanisme d’action
• Agoniste partiel des récepteurs nicotiniques à
  l’acétylcholine α4 β2 4
  – Un mécanisme d’action original

  – Spécifiquement développé pour le sevrage tabagique




  4- CHAMPIX® : Résumé des caractéristiques produit
Champix® (varénicline) : agoniste partiel,
hautement sélectif vis-à-vis des récepteurs α4β2 4
                               Nicotine                                                          Champix®




  Noyaux                                                                 Noyaux
  Accumbens                                                              Accumbens
  (nAcc)                                                                 (nAcc)
            Aire Tegmentale                                                        Aire Tegmentale
            Ventrale (ATV)                                                         Ventrale (ATV)
La liaison de la nicotine au récepteur nicotinique                        Champix cible les récepteurs nicotiniques neuronaux
α4β2 dans l’aire tegmentale ventrale, est                                 α4β2 par un double mode d’action : effet agoniste
responsable de la libération de dopamine dans le                          partiel et effet antagoniste (en présence de nicotine).
noyau Accumbens 2,3                                                       Cela aboutit à une libération moindre de
                                                                          dopamine, ainsi qu’à une inhibition de la liaison
                                                                          de la nicotine aux récepteurs α4β2 4


2- Jarvis MJ. Why people smoke. BMJ. 2004;328(7434):277-9.
3- Dani JA and Harris RA. Nicotine addiction and comorbidity with alcohol abuse and mental illness. Nature Neuroscience. 2005;8(11):1465-70.
4- CHAMPIX® : Résumé des caractéristiques produit
THERAPIES COMPORTEMENTALES ET
           COGNITIVES

     • Apprentissage  de l ’auto contrôle
     • Gestion du stress
     • Techniques d’affirmation de soi

→ Efficacité démontrée
→ Favoriser la formation initiale
             la formation continue
CE QU’IL FAUT RETENIR…
● Le tabagisme représente la plus importante
  cause de mortalité cardiovasculaire
  « évitable »

● Il frappe tôt, sans seuil ni d’intensité
  ni de durée de consommation

● Il s’agit d’une maladie chronique à rechutes
  nécessitant une prise en charge médicalisée
● Le sevrage tabagique a le meilleur rapport
  coût/bénéfice parmi toutes les actions de
  prévention cardiovasculaire

● Le bénéfice est rapide et d’autant plus
  important que le sevrage est précoce

● Ce bénéfice est également majeur en prévention
  secondaire
● Le tabagisme est le facteur de risque
  dont la prise en charge médicale
  est encore la plus insuffisante

● Le médecin vasculaire comme le
cardiologue doit s’impliquer
  de façon concrète et au quotidien
  dans l’aide au sevrage tabagique

                     …c’est à dire:
• L’exemple d’un corps médical ne fumant pas

• Une volonté ferme et déterminée de prendre en charge
  ce facteur de risque, au même titre que les autres

• La conviction que cela est efficace et utile

• La capacité d’informer précisément sur les risques du
  tabagisme et les bénéfices à attendre du sevrage

• L ’acquisition d ’une formation suffisante avec l’utilisation
  des méthodes ayant scientifiquement démontré leur utilité

• Le suivi et le soutien prolongés des sujets sevrés
CONCLUSION
• Évaluer le tabagisme, et en particulier la motivation et
  la renforcer si nécessaire est une action fondamentale
  que le médecin doit mener avec tout patients fumeurs.

• Sans motivation forte, il n’y a pas d’arrêt réussi et
  durable.

• C’est en renforçant la motivation que les
  thérapeutiques médicamenteuse de sevrage tabagique
  trouvent pleinement leurs places et leurs efficacités.

• Le rôle du médecin est déterminant.
Sevrage tabagique atelier brazza 2 [mode de compatibilité]

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Sevrage tabagique atelier brazza 2 [mode de compatibilité]

  • 1. TABAC ET ARTERE ROLE DETERMINANT DU MEDECIN VASCULAIRE Roger Moyou-Mogo Moyou- Médecin vasculaire Tabacologue Cergy- Cergy-Pontoise roger.moyou- roger.moyou-mogo@orange.fr
  • 2. ROLE DETERMINANT DU MEDECIN VASCULAIRE CHEZ LE PATIENT TABAGIQUE • Quel est l'impact du tabagisme dans les maladies cardiovasculaires ? • Quels sont les bénéfices cardiovasculaires à attendre de l'arrêt du tabac ? • Comment le médecin vasculaire peut-il plus s'investir dans le sevrage tabagique ?
  • 3. OBJECTIFS • Face à un patient fumeur: – Ne pas nuire. – Etre utile. – Etre efficace. – Sans perdre du temps pendant une consultation de médecine vasculaire.
  • 4.
  • 5. MORTALITE ATTRIBUABLE AU TABAGISME Hommes Femmes 30- 30-69 ans > 70 ans 30- 30-69 ans > 70 ans Mortalité totale 19% 18% 5% 5% 4 833 000 2 280 000 1 556 000 410 000 587 000 K poumon 77% 82% 44% 54% 848 000 Cardio vasc 24% 12% 6% 4% 1 690 000 848 000 476 000 143 000 223 000 Ezzati M, Lopez AD. Lancet 2003: 362: 847-52 847-
  • 6. AOMI et tabac • Depuis 1911. • Claudication intermittente X 6 chez les gros fumeurs. Erb W. Munch Med Wochenschr 1911;2:2487.
  • 7. AOMI et Tabac • Principal FDR d’AOMI. – RR AOMI >> coronaires et artères cérébrales (TASC) • 50% à 78% des AOMI sont attribuables au tabac. Willigendael E.M & al. J Vasc Surg 2004; 40:1158-65
  • 8. AOMI et tabac • AOMI se déclare 10 ans plus tôt chez le fumeur. • À risque identique. • Le taux d’amputation est X 2. • Risque d ’occlusion postopératoire des pontages aorto-fémoraux X 3. • Taux de perméabilité à 5 ans des pontages sous inguinaux est divisé par 2. • Le taux de mortalité peri-opératoire x 5 par rapport aux patients non-fumeurs. • Risque de coronaropathie x 4. TASC. J Vasc Surg 2000;31(suppl)S1-28
  • 9. UN FACTEUR DE RISQUE CV PARTICULIER • Frappe tôt, responsable essentiel et souvent isolé des accidents tôt, coronaires aigus du sujet jeune • Intervient sans véritable seuil ni d’intensité, ni de durée de consommation, compte tenu des mécanismes mis en cause dominés par le spasme et la thrombose, thrombose, véritables starters des accidents coronaires aigus
  • 10. INTERHEART: relation entre le nombre de cigarettes fumées par jour et le risque d’infarctus du myocarde 16 ODDS RATIO 99% IC 8 4 2 1 0 1-5 6-10 11-15 16-20 21-25 26-30 31-40 >40 Nombre de cigarettes fumées par jour
  • 11. OR for current smokers = 2.95 (95% CI 2.77–3.14) OR (95%CI) Risk of AMI associated with type of tobacco used Chew Filter Non filter Beedies Pipes, Chew + Never Cigares Smoke Teo KK, Ounpuu S, Hawken S. Lancet 2006; 368: 647–58 647–58.
  • 12. « …La consomation de chicha augmente le risque d’IDM, avec un OR of 2.16 (95% CI 1.06–4.39) » 1.06– Teo KK, Ounpuu S, Hawken S. Lancet 2006; 368: 647–58 647–58.
  • 13. TABAGISME PASSIF ET RISQUE CORONAIRE Effets sur le système cardiovasculaire beaucoup plus importants que ceux attendus de la comparaison de l’exposition relative des fumeurs actifs et passifs Méta analyse: augmentation de 31% du risque de cardiopathie ischémique (RR IC 95% 1,21 à 1,41)* Barnoya J, Glantz SA Circulation 2005; 111: 2684-98 2684-
  • 14. UN FACTEUR DE RISQUE CV PARTICULIER • Frappe tôt, responsable essentiel et souvent isolé des accidents tôt, coronaires aigus du sujet jeune • Intervient sans véritable seuil ni d’intensité, ni de durée de consommation, compte tenu des mécanismes mis en cause qui sont dominés par le spasme et la thrombose, véritables starters des accidents coronaires aigus thrombose, • Dont la correction, en l’occurrence l’arrêt total, peut être rapidement efficace avec le meilleur rapport coût/bénéfice parmi les actions de prévention cardiovasculaire
  • 15. Baisse de la mortalité coronaire attribuable à la modification des facteurs de risque en Grande Bretagne et au Pays de Galles entre 1981 et 2000 PI TABAC PI=83% PII PII=17% Unal B, Critchley JA, Capewell S. BMJ 2005;331;614-19
  • 16. BENEFICE EN PREVENTION SECONDAIRE • Suivi de patients après infarctus du myocarde Décès - 50% chez les fumeurs sevrés Aberg A et al. Br Heart J 1983; 49:416-22 49:416- • Après pontage Risque de réintervention X 2,5 à un an chez les fumeurs Voors AA et al Circulation 1996; 93: 42-7 42- • Après angioplastie Risque d ’IDM et de décès X 1,4 à 4,5 ans chez les fumeurs Hasdai D et al N Engl J Med 1997; 336: 755-61 755- • Après infarctus Risque de décès par troubles du rythme est augmenté chez les fumeurs Peters W et al J Am Coll Cardiol 1995; 26:1287-92
  • 17. REDUCTION DU RISQUE DE DECES LIEE AU SEVRAGE CHEZ LES PATIENTS CORONARIENS Meta analyse de 20 études de 1978 à 2000 • 12603 Fumeurs • suivi de 3 à 7 ans Sevrés Non Sevrés nb décès nb décès 5659 1044 6944 1884 18,4% 27,1% RR (IC 95%) 0,64 (0,58-0,71) (0,58- Critchley JA, Capewell S JAMA 2003: 290: 86-97 86-
  • 18. AOMI et tabac BENEFICE DU SEVRAGE • Diminution de douleur au repos. • Augmentation de 50 % du PM. • Diminution du taux d ’intervention chirurgicale de 3 à 4 fois. • Diminution du taux de mortalité péri-opératoire. • Le pourcentage d ’IDM est 4 à 5 fois plus faibles. • Le taux de mortalité à 10 ans, est 4 fois moins important par rapport aux patients fumeurs. TASC. J Vasc Surg 2000;31(suppl)S1-28
  • 19. ARRET DE LA CONSOMMATION DE TABAC Bénéfice rapide - action sur la vasomotricité coronaire - action sur la thrombose
  • 20. EFFET SUR LA SURVIE D’UN SEVRAGE A L’AGE DE 35-44 ANS OU DE 55-64 ANS 35- 55- Il y a toujours un bénéfice à arrêter de fumer… fumer… …mais plus on arrête tôt, plus grand est le bénéfice ! Doll R, Peto R et al. BMJ 2004; 328: 1519-28 1519-
  • 21. ARRET DE LA CONSOMMATION DE TABAC Coût négligeable 110 à 280 € par année de vie gagnée Eur J Cardiovasc Prev Rehabil 2006;13: 274-80 274-
  • 22. UN FACTEUR DE RISQUE CV PARTICULIER • Frappe tôt, responsable essentiel et souvent isolé des accidents coronaires aigus du sujet tôt, jeune • Intervient sans véritable seuil ni d’intensité, ni de durée de consommation, compte tenu des mécanismes mis en cause qui sont dominés par le spasme et la thrombose, véritables thrombose, starters des accidents coronaires aigus • Dont la correction, en l’occurrence l’arrêt total, peut être rapidement efficace avec le meilleur rapport coût/bénéfice parmi les actions de prévention cardiovasculaire • Dont la prise en charge médicale est malheureusement encore très insuffisante. insuffisante.
  • 23. OBJECTIFS • Définir les tests de dépendance. • Evaluer les dépendances tabagiques d’un patient. • Analyser avec le patient les causes d’échecs d’un sevrage tabagique. • Renforcer la motivation du patient au sevrage tabagique.
  • 24. Le tabagisme est un comportement Le tabagisme est un comportement Sensations de manque entretenu et amplifié par une dépendance • Renforcement pharmacologique négatif (nicotine). Comportement (habitudes) Renforcement positif Sensations positives source : Pr G Lagrue
  • 25. 100 - % d’abstinents 90 - Heroïne 80 - Tabac 70 - Alcool 60 - 50 - LE TABAC EST UNE DROGUE DURE ! 40 - 30 - 20 - 10 - 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Hunt et al J.Clin Psychol 1971: 27; 455-6 Mois
  • 26. Le tabagisme s’évalue • Dépendance à la nicotine – Maladie chronique. – Comme: • HTA • Diabète – Traitement adapté
  • 27. Statut tabagique « tabacomètre » • Fumeur actif. • Prêt à l’arrêt : aide. • Pas prêt pour l’arrêt : conseil minimal, motivation. • Non-fumeur. • Ex fumeur. • Ancien fumeur.
  • 28. EVALUATION DU TABAGISME • DEPENDANCE – PHARMACOLOGIQUE. – PSYCHO-COMPORTEMENTALE. • MOTIVATION A L’ARRET
  • 29. Les outils disponibles • Neuro-Pharmacologique • Test de FAGERSTROM • CO • Cotinine • Psycho-Comportementale – Évaluation du comportement tabagique • QCT (questionnaire de comportement tabagique) • Test de HORN – Évaluation des comorbidités psychologiques • Questionnaire HAD • BECK • Motivation • Q-mat • Test de Richmond
  • 30. Testêtre réveillé fumez-vous votre première cigarette ? 1. Le matin, combien de temps après vous de Fagerström Dans les 5 minutes 3 6-30 minutes 2 31-60 minutes 1 Plus de 60 minutes 0 2.Trouvez-vous qu'il est difficile de vous abstenir de fumer dans les endroits où c'est interdit? (p.ex. cinémas, bibliothèques) Oui 1 Non 0 3. A quelle cigarette renonceriez-vous le plus difficilement ? Interprétation A la première de la journée 1 A une autre 0 0-3 non dépendant 4.Combien de cigarettes fumez-vous par jour, en moyenne ? 4-6 dépendant 10 ou moins 0 11-20 1 7-10 très dépendant 21-30 2 31 ou plus 3 5. Fumez-vous à intervalles plus rapprochés durant les premières heures de la matinée que durant le reste de la journée? Oui 1 Non 0 6. Fumez-vous lorsque vous êtes malade au point de devoir rester au lit presque toute la journée ? Oui 1 Non 0 Source: Fagerström traduction par les traducteurs officiels de l’OMS; JF Etter + conférence consensus 1998
  • 31. Score dépendance simplifiée syndrome de manque, compulsion 1. Le matin, combien de temps après vous être réveillé fumez-vous votre première cigarette ? Interprétation Dans les 5 minutes 3 6-30 minutes 2 0-2 non ou peu dépendant 31-60 minutes 1 3-4 dépendant Plus de 60 minutes 0 5-6 très dépendant 2. Combien de cigarettes fumez-vous par jour, en moyenne ? 10 ou moins 0 11-20 1 21-30 2 31 ou plus 3
  • 32. Questionnaire d’évaluation de la motivation • Pensez vous que, dans 6 mois : - Vous fumerez toujours autant ? - Vous aurez diminué un peu votre consommation de cigarettes ? 0 - Vous aurez beaucoup diminué votre consommation de cigarettes ? 2 - Vous aurez arrêté de fumer 4 8 • Avez vous actuellement envie d’arrêter de fumer ? - Pas du tout 0 - Un peu 1 - Beaucoup 2 • - Enormément Pensez vous que, dans 4 semaines: 3 - Vous fumerez toujours autant ? - Vous aurez diminué un peu votre consommation de cigarettes ? 0 - Vous aurez beaucoup diminué votre consommation de cigarettes ? 2 - Jamais Vous aurez arrêté de fumer 4 6 • Vous arrive –t-il de ne pas être content(e) de fumer ? 0 - Quelquefois 1 - Souvent 2 - Très souvent 3 - Test de Lagrue-Légeron
  • 33. Questionnaire d’évaluation de la motivation • Score 6: motivation insuffisante – renforcer la motivation du fumeur – aborder à nouveau son désir de s ’arrêter, et évaluer sa motivation lors d ’une prochaine consultation
  • 34. Questionnaire d’évaluation de la motivation • Score de 7à 13: motivation moyenne – rechercher, pour mieux les lever, les obstacles à l ’arrêt – rechercher, les bonnes raisons de s ’arrêter – refaire le point sur son désir de s ’arrêter lors d ’une prochaine consultation
  • 35. Questionnaire d’évaluation de la motivation • Score 13: bonne motivation – explorer les tentatives antérieures – traitement du sevrage tabagique – prévention des rechutes
  • 36. Les stades de préparation à l'arrêt du tabac Ne recommence pas résolution 25-50 % Maintien Fumeur Recommence satisfait Arrête Pré-intention action 40-60 % 10-30 % Envisage de Essaie s’arrêter d’arrêter intention Décide de préparation Source : Prochaska and Di Clemente, s’arrêter Am Psychologist 1999,47:1102
  • 38. Conseil minimal : objectifs • S’approprier et utiliser de manière systématique le conseil minimal.
  • 39. Le conseil minimal : caractéristiques • Efficacité : – Créer la motivation à arrêter. – Obtenir un taux élevé d ’arrêt à la suite de l’intervention. – Mener à un sevrage tabagique maintenu à long terme. • Acceptabilité : – des outils interventions qui conviennent aux médecins. – Une durée d’intervention qui n’excède pas 5mn. – Obtenir une satisfaction générale de la part des médecins et les patients. Behavourial Science in relation to medicine, Newcastel, Australie 1986
  • 40. Première étude sur le conseil minimal • Etude randomisée et contrôlée. – Groupe témoins. – Groupe avec questionnaire, conseil directif d’arrêt, +brochure,+annonce d’un contrôle dans l’avenir. • Résultats : – 0,3 % (témoins) versus 5,1 %. – soit 17 fois mieux Russel et al.Effect of general practitioners advice against smoking.Br Med J 1979;2:231-5
  • 41. Autres études randomisées sur le conseil minimal Etudes Traitements Résultats Résultats témoins conseils à 1 an Slama 1995 Conseil 0,5 1,9 minimal Fowler 1992 Conseil 0,9 3,6 minimal Comas- Education 1,3 4,5 Fuentes 1996 sanitaire
  • 42. Conseil minimal : étude randomisée • Région PACA France. • 5000 patients, 300 médecins. • Méthode: – Question : • Est ce que vous fumez ? • Voulez-vous arrêter de fumer? – Repense: • Si oui, remise de brochure. • Si non, invitation à réfléchir, et en reparler la prochaine fois. • Résultats: – 2 % d ’arrêt avec le conseil minimal. – 200 000 fumeurs en moins par an en France. • Slama et al. Effectiveness of minimal intervention by general practitioners with their smoking patients: a randomised, controlled trial in France. Tobacco control 1995; 4:162-9
  • 43. Conseil minimal 3 Est-ce que vous fumez ? non oui Est-ce que vous voulez arrêter ? non oui Donnez un document Source Conférence Consensus tabac Edimark 1998 p 53
  • 44. Le conseil minimal : la population cible • Fumeurs consultant pour autre chose que l’arrêt du tabac. • Fumeur « heureux ». • Fumeur pas prêt pour l’arrêt.
  • 45. MOTIVATION • Définitions: – « C’est l’action combinée des forces conscientes et inconscientes qui justifient un comportement » Larousse – « C’est la probabilité qu’un individu adhère, s’engage et poursuive une démarche spécifique de changement »Conseil des études philosophiques des USA • Élément clé dans la réussite de l’arrêt du tabac. • Elle se construit très progressivement.
  • 46. Les étapes de la Motivation Modèle P.A.D.I.M – Posséder l ’information : on dit que fumer est dangereux. – Adhérer à l ’information : je sais que fumer est dangereux. – Décider : je sais que le tabac est dangereux pour ma santé, je me prépare à arrêter. – Initier le changement : J’arrête de fumer. – Maintenir : je veux continuer à ne pas fumer. Legeron et al 2001
  • 47. Les composantes de la motivation L’influence de l’environnement • Social et culturel • Familial et professionnel • Publicité Information Danger, la peur Mais, Jamais la seule connaissance d'un risque n’a suffit à modifier un comportement. Risque d’échec, de démotivation, et de déni. Augmentation des mécanismes de défense.
  • 48. Les composantes de la motivation rôle déterminant du médecin Stratégies: • L’empathie et l’alliance thérapeutique. • Établir une relation de collaboration sans culpabiliser. • La double évaluation: • Aider le patient à percevoir les méfaits du tabac sur sa santé. (plaque athérome, etc.…) • Aider à accroître la confiance qu’il a à réussir son arrêt. (valoriser les succès antérieurs, proposer des solutions adaptées, etc... ) • L’ambivalence: • Balance décisionnelle. • Aider le patient à percevoir les avantages et les inconvénients – À continuer de fumer – À arrêter de fumer • Faire basculer la balance vers l’arrêt. Objectifs: – accroître et renforcer la motivation continuer BENEFICES
  • 49. La boite à motivation Prise de décision d’arrêt Période de dissonance Maturation Niveau de perception des messages De la Motivation Fumeur Heureux
  • 52. TRAITEMENT DU SEVRAGE Environnement Besoin Physique Besoin Psychologique • Manque • Nervosité Plaisir • Irritabilité…ét Stimulation intellectuelle c Réponse au stress Moral Appétit,Poids…etc Nicotine Bupropion Varenicline TCC Psy Diététique Envie de Fumer
  • 53. I. Pharmacothérapies du tabagisme : TSN Anti-dépresseurs : bupropion Agonistes partiels des récepteurs Produits en développement ?
  • 54. Synthèse : Cochrane Library Cahill 2007 vs placebo OR IC 95% TSN toutes formes (105 études) 1,77 1,66-1,88 bupropion (31 études) 1,94 1,72-2,19 12 sem vs placebo OR IC 95% varenicline - abstinence continue à 3,22 2,43-4,27 S 52 (4 études)
  • 55. Les outils de la substitution nicotinique Gomme (2 mg – 4 mg (10- 20 % suivant importance soutien psychologique associé). - Composante comportementale importante - Avantages : le patient est “acteur” au fil de la journée - Difficultés : troubles buccopharyngés, si mal utilisées, Timbre - Nicotine délivrée en continu à doses importantes (5 à 21 mg). - Posologie facile à fixer. - Résultats 20-60% sujets abstinents en fin de traitement (2-3 mois) • Comprimés • inhaleur Source : G Lagrue
  • 56. Indications de la substitution nicotinique chez les cardiaques et vasculaires L’arrêt du tabac est une urgence vitale coronarien fumeur : vasoconstrictions répétées HbCO élevé risque ++ Myoglobine-CO •Effets bénéfiques immédiats de l’arrêt : – suppression de l’effet vasoconstricteur – diminution du risque de thrombose – augmentation de la fluidité sanguine – meilleure oxygénation •La substitution nicotinique est toujours moins dangereuse que la poursuite du tabagisme. Source : Conférence Consensus 1998
  • 57. Indications de la substitution nicotinique chez la femme enceinte La nicotine passe le placenta et s'accumule dans le liquide amniotique du foetus. Il faut dans un premier temps proposer des techniques non médicamenteuses chez la femme enceinte qui continue à fumer. En cas de poursuite du tabagisme proposer selon l'AMM une substitution nicotinique en utilisant de préférence gommes ou timbres retirés le soir au coucher. L'absence de nicotine délivrée la nuit permet d'éviter l'accumulation de nicotine dans le liquide amniotique. Source : G Lagrue
  • 59. Mécanismes d'action Dopamine – inhibition partielle de la recapture – augmentation de la dopamine extracellulaire dans le nucleus accumbens Noradrénaline – inhibition de la recapture +++ – concentration, syndrome de sevrage Récepteurs nicotiniques – antagonisme
  • 60. • Antagoniste des récepteurs glutamatergiques : Topiramate • Antagoniste des récepteurs cannabinoïdes Surinabant • Mecamylamine, Naltrexone, • Sélégiline • Vaccins anti-nicotine
  • 61. UNE NOUVELLE APPROCHE DU SEVRAGE TABAGIQUE Indication : Sevrage tabagique chez l’adulte
  • 62. Mécanisme d’action • Agoniste partiel des récepteurs nicotiniques à l’acétylcholine α4 β2 4 – Un mécanisme d’action original – Spécifiquement développé pour le sevrage tabagique 4- CHAMPIX® : Résumé des caractéristiques produit
  • 63. Champix® (varénicline) : agoniste partiel, hautement sélectif vis-à-vis des récepteurs α4β2 4 Nicotine Champix® Noyaux Noyaux Accumbens Accumbens (nAcc) (nAcc) Aire Tegmentale Aire Tegmentale Ventrale (ATV) Ventrale (ATV) La liaison de la nicotine au récepteur nicotinique Champix cible les récepteurs nicotiniques neuronaux α4β2 dans l’aire tegmentale ventrale, est α4β2 par un double mode d’action : effet agoniste responsable de la libération de dopamine dans le partiel et effet antagoniste (en présence de nicotine). noyau Accumbens 2,3 Cela aboutit à une libération moindre de dopamine, ainsi qu’à une inhibition de la liaison de la nicotine aux récepteurs α4β2 4 2- Jarvis MJ. Why people smoke. BMJ. 2004;328(7434):277-9. 3- Dani JA and Harris RA. Nicotine addiction and comorbidity with alcohol abuse and mental illness. Nature Neuroscience. 2005;8(11):1465-70. 4- CHAMPIX® : Résumé des caractéristiques produit
  • 64. THERAPIES COMPORTEMENTALES ET COGNITIVES • Apprentissage de l ’auto contrôle • Gestion du stress • Techniques d’affirmation de soi → Efficacité démontrée → Favoriser la formation initiale la formation continue
  • 65. CE QU’IL FAUT RETENIR… ● Le tabagisme représente la plus importante cause de mortalité cardiovasculaire « évitable » ● Il frappe tôt, sans seuil ni d’intensité ni de durée de consommation ● Il s’agit d’une maladie chronique à rechutes nécessitant une prise en charge médicalisée
  • 66. ● Le sevrage tabagique a le meilleur rapport coût/bénéfice parmi toutes les actions de prévention cardiovasculaire ● Le bénéfice est rapide et d’autant plus important que le sevrage est précoce ● Ce bénéfice est également majeur en prévention secondaire
  • 67. ● Le tabagisme est le facteur de risque dont la prise en charge médicale est encore la plus insuffisante ● Le médecin vasculaire comme le cardiologue doit s’impliquer de façon concrète et au quotidien dans l’aide au sevrage tabagique …c’est à dire:
  • 68. • L’exemple d’un corps médical ne fumant pas • Une volonté ferme et déterminée de prendre en charge ce facteur de risque, au même titre que les autres • La conviction que cela est efficace et utile • La capacité d’informer précisément sur les risques du tabagisme et les bénéfices à attendre du sevrage • L ’acquisition d ’une formation suffisante avec l’utilisation des méthodes ayant scientifiquement démontré leur utilité • Le suivi et le soutien prolongés des sujets sevrés
  • 69. CONCLUSION • Évaluer le tabagisme, et en particulier la motivation et la renforcer si nécessaire est une action fondamentale que le médecin doit mener avec tout patients fumeurs. • Sans motivation forte, il n’y a pas d’arrêt réussi et durable. • C’est en renforçant la motivation que les thérapeutiques médicamenteuse de sevrage tabagique trouvent pleinement leurs places et leurs efficacités. • Le rôle du médecin est déterminant.