2. 19-1050 ¶ Exploration échodoppler dans les affections veineuses chroniques des membres inférieurs
Tableau 1.
Rappel des classes « C » de la classification CEAP (clinique étiologique,
anatomique et physiopathologique).
C0 Aucun signe de maladie veineuse à l’examen
C1 Varicosités
C2 Varices
C3 Œdème avec ou sans varice
C4 Troubles trophiques (eczéma, dermite ocre)
C5 Cicatrice d’ulcère veineux
C6 Ulcère en activité
Chacune de ces classes peut être symptomatique (s) ou asymptomatique
(as)
Figure 1. Échodoppler puissance. Permet un moulage parfait de la
lumière veineuse. VFC : veine fémorale commune ; EPI : veine épigastri-
83 système veineux superficiel. Celles-ci sont à l’origine d’un reflux que ; SID : grande veine saphène au confluent saphénofémoral.
84 et d’une dilatation des veines superficielles [6].
85 De même, l’insuffisance veineuse profonde (IVP) (deep venous
86 insufficiency) est une entité anatomophysiopathologique carac-
87
88
89
térisée par des lésions valvulaires ou/et pariétales (et dans
certains cas intraluminales) du système veineux profond, à
l’origine d’un reflux et/ou d’une obstruction des veines profon-
“ Point important
90 des [6] . Enfin, l’insuffisance des perforantes (IPe) (perforator L’exploration des valves : le mode B flow a permis de
91 insufficiency) est une entité anatomophysiopathologique carac- mieux appréhender leur cinétique avec quatre phases :
92 térisée par des lésions valvulaires ou/et pariétales des veines une phase d’ouverture avec écartement des valvules, une
93 perforantes [6].
phase d’équilibre pendant laquelle les valvules sont
animées d’oscillations vibratoires dans le flux sanguin, une
94 Buts de l’exploration par échodoppler phase de fermeture liée aux pressions exercées sur les
95 des veines des membres inférieurs deux faces des valvules et une phase d’occlusion valvulaire
96 L’ED chez les patients présentant une AVCh doit préciser où les deux bords libres des cuspides sont en contact [7].
97 l’anatomie des lésions veineuses et les anomalies
98 hémodynamiques.
99 L’ensemble de ces résultats figurent sur un compte-rendu Choix de la sonde et du gain 135
100 détaillé, indispensable pour la prise en charge optimale de la Les sondes de basse fréquence (3 à 4 MhZ) permettent 136
101 maladie veineuse chronique. l’exploration des veines profondes, abdominales en particulier. 137
Elles sont aussi à privilégier chez l’obèse et dans les formes 138
sévères de lipœdème des membres inférieurs pour l’exploration
■ Échographie-Doppler
139
102 des veines fémorales sur la totalité de leur trajet. 140
Les sondes de haute fréquence (5 à 12 MhZ) sont idéales pour 141
103 Appareillage l’exploration des veines superficielles, leur haut pouvoir de 142
résolution permet de visualiser les veines de 1 à 2 mm. 143
104 Le Doppler continu ou Doppler de poche permet d’étudier les Le gain doit être réglé afin que la lumière de la veine soit 144
105 variations de vitesse, permettant ainsi de différencier les flux totalement noire en l’absence de thrombus ou de flux très lents 145
106 d’origine artérielle rythmés par le cœur et les flux veineux, (qui donnent un contraste spontané). 146
107 variables avec les mouvements respiratoires. Il peut être consi-
108 déré comme le prolongement de l’examen clinique et il reste le Déroulement de l’examen par ED 147
109 premier temps de l’exploration fonctionnelle vasculaire appor-
110 tant un aspect global de la circulation profonde et superficielle. L’ED doit toujours être précédé d’un examen clinique 148
111 Il travaille en aveugle à la différence du Doppler pulsé qui complet. 149
112 permet l’analyse du vaisseau à une profondeur donnée et peut L’exploration est réalisée sans préparation particulière du 150
113 ainsi différencier les veines profondes des veines superficielles. patient, tous les axes veineux doivent être accessibles depuis la 151
114 L’échographie mode B permet elle une étude morphologique. veine cave inférieure jusqu’aux veines distales avec études des 152
115 Les veines superficielles se situent 1 à 3 cm sous la peau. En veines profondes, superficielles et des perforantes. Le patient est 153
116 coupe longitudinale, leur segment proximal est conventionnel- examiné en décubitus dorsal et en position debout sur l’esca- 154
117 lement sur la gauche de l’écran et, en coupe transversale, la face beau phlébologique, voire en position assise, utile pour l’étude 155
118 latérale du membre inférieur droit et la face médiale du membre des veines des mollets. L’examen est bilatéral, comparatif. 156
119 inférieur gauche sont sur la gauche. Les résultats sont décrits sur un compte-rendu détaillé et 157
120 L’échodoppler est le couplage du Doppler pulsé et de l’écho- l’idéal est d’y associer une cartographie précise des veines 158
121 graphie : c’est le duplex-scan des Anglo-Saxons. superficielles. 159
122 Quant à l’échographie-Doppler couleur, elle associe à l’image
123 échographique en mode B une image couleur provenant de Place de l’ED parmi les explorations 160
124 l’analyse du Doppler pulsé. L’effet Doppler permet le moulage veineuses 161
125 couleur des vaisseaux. Conventionnellement, on utilise le bleu
On a pu décrire trois niveaux d’investigations depuis le 162
126 pour désigner le sens normal du flux veineux centripète, et le
Doppler continu jusqu’aux explorations dites invasives. Rappe- 163
127 rouge pour les reflux.
lons que si le Doppler continu appartient au niveau I, l’ED fait 164
128 Le mode B-Flow est un mode d’imagerie des flux en mode B
partie des explorations de niveau II (Tableau 2) [8]. 165
129 ne faisant pas appel à l’effet Doppler. L’image est obtenue par
130 soustraction d’une image échographique avec l’image échogra-
131 phique suivante, la différence représente les mouvements des
Indications de l’ED dans les AVCh 166
132 éléments échogènes du flux. On obtient ainsi un renforcement En accord avec une logique non seulement fondée sur 167
133 des échos intraluminaux avec en particulier une meilleure des considérations économiques, mais aussi sur les recomman- 168
134 visualisation des valves (Fig. 1). dations récentes des experts [4] on peut proposer les 169
2 Angéiologie
3. Exploration échodoppler dans les affections veineuses chroniques des membres inférieurs ¶ 19-1050
Tableau 2.
Les trois niveaux d’investigation dans les affections veineuses chroniques
(selon [7]).
Groupes Examens de base Optionnel
Niveau 1 Interrogatoire, antécédents, Doppler continu
examen clinique, grade
CEAP
Niveau 2 Échodoppler pulsé et couleur veineux,
photopléthysmographie ou pléthysmographie à air
Niveau 3 Phlébographie ascendante, Échographie endoveineuse
phlébographie descen-
dante, pression veineuse Figure 2. Séquelles de thrombose de la veine femorale gauche. Aspect
sanglante dynamique feuilletté des parois et perméabilité incomplète de la lumière veineuse.
CEAP : clinique étiologique, anatomique et physiopathologique.
Tableau 3.
Critères décisionnels en fonction des signes cliniques.
Classe 0/1
Pas de signe visible de maladie veineuse ou télangiectasie
Les explorations de niveau 1 sont suffisantes : clinique + Doppler
continu
Classe 2 : varices non compliquées
L’ED est justifié chez la plupart des patients et particulièrement
si un traitement des varices est envisagé
Les explorations niveau 3 sont rarement envisagées
Classe 3 : œdème sans ou avec varices et sans troubles trophiques
Figure 3. Aspect post-thrombotique (THR) de la valve poplitée :
Les explorations de niveau 2 sont utiles pour déterminer s’il existe
épaisse, rigide hypocinétique. Ici, il existait un reflux en échodoppler
ou non un reflux et/ou une obstruction sur les veines profondes,
couleur.
responsables de l’œdème. Si une obstruction est démontrée ou suspectée
à l’ED, on doit envisager de passer au niveau 3. Une lymphoscintigra-
phie peut être envisagée pour confirmer le diagnostic de lymphœdème valvules sont bien nettes avec une cinétique normale. Le flux 186
chez certains patients subit des variations synchrones avec les mouvements respira- 187
Classes 4, 5, 6 : troubles trophiques évocateurs d’une affection toires. Une séquelle de thrombose peut se traduire par la 188
veineuse, incluant les ulcères cicatrisés ou en activité persistance d’une oblitération sur un trajet veineux, un épaissis- 189
Le recours à l’ED doit être systématique. Si une intervention chirurgicale sement des parois donnant un aspect feuilleté (Fig. 2) ou bien 190
des veines profondes est envisagée, les explorations de niveau 3 une veine parfaitement perméable mais avec une diminution de 191
sont demandées la cinétique des valvules pouvant aller jusqu’à leur défaillance 192
ED : échodoppler.
complète, responsable d’un reflux (Fig. 3). 193
Recherche de reflux 194
170 critères décisionnels du Tableau 3, établis en fonction de Un reflux est la régurgitation du flux sanguin dans un sens 195
171 la clinique (lettre de la CEAP). inverse au flux de drainage physiologique. Il est bien mis en 196
évidence par une inversion de la courbe de vitesse au Doppler 197
172 Renseignements apportés par l’ED (Fig. 4). En accord avec la conférence de consensus de l’UIP, on 198
parle de reflux pathologique lorsque sa durée est égale ou 199
173 Ils concernent essentiellement la perméabilité veineuse et le supérieure à 0,5 seconde [4]. 200
174 sens du flux.
Mise en évidence du reflux 201
175 Perméabilité veineuse Le Doppler continu est insuffisant pour la recherche d’un 202
176 La recherche d’une thrombose, connue et bien documentée reflux chez un patient présentant des varices compliquées ou 203
177 ou totalement méconnue est le premier temps de l’examen. non compliquées. Ainsi, dans une série de mille patients 204
178 Cela ne demande que quelques minutes lorsque le patient ne examinés par Doppler continu et échographie-Doppler [9], le 205
179 décrit aucun antécédent personnel de thrombose des veines des diagnostic de reflux n’a pas été fait au Doppler continu chez 206
180 membres inférieurs et ne présente cliniquement aucune séquelle 16 % des patients. Si certaines études, guidées en particulier par 207
181 de thrombose. L’examen est plus long s’il existe des antécédents des considérations économiques, aimeraient recommander une 208
182 de thrombose profonde et/ou superficielle. utilisation plus sélective de l’ED, ce taux d’erreur de 16 % du 209
183 Échographiquement, rappelons brièvement qu’une veine Doppler continu, communément admis, ne permet pas d’abon- 210
184 normale est parfaitement compressible sous la sonde – à la der dans ce sens. Donc la recherche d’un reflux se fait par 211
185 différence des artères – sa lumière est vide de tout écho et les échodoppler couleur et Doppler pulsé. 212
Figure 4. Reflux au Doppler (continu direc-
tionnel ou pulsé).
Angéiologie 3
4. 19-1050 ¶ Exploration échodoppler dans les affections veineuses chroniques des membres inférieurs
213 Le reflux peut être spontané mais le plus souvent on le
214 visualise par des épreuves de provocation : manœuvre de LC
215 Valsalva, manœuvres respiratoires et compressions manuelles en EPI
FV
216 amont ou en aval, chasses veineuses par brassard pneumati-
217 que [10]. En comparant la recherche de reflux veineux par la
218 méthode de Valsalva et celle des brassards pneumatiques, Pu
219 Masuda [11] ne trouve aucune différence de fiabilité entre ces TV
220 deux méthodes pour l’exploration des veines fémorales et des
221 grandes saphènes, en revanche la fiabilité diminue à l’étage
222 poplité et jambier. Force est de constater qu’il n’existe pas
223 d’accord formel en ce qui concerne la mise en évidence d’un PTV
224 reflux.
225 Il doit être recherché sur les veines profondes, superficielles
226 et sur les perforantes. GSV
227 Dans une série de 120 patients présentant une AVCh, après
228 exclusion clinique ou échographique de maladie post-
229 thrombotique, Labropoulos [12] retrouve une prévalence de
230 reflux veineux profonds de 22 %, intéressant le plus souvent la
231 veine fémorale commune. L’existence d’un reflux sur les veines
232 profondes peut jouer un rôle significatif dans la gravité et la
233 progression d’une insuffisance veineuse chronique [13].
234 Dans notre expérience, la veine fémorale commune est
235 explorée à la jonction saphénofémorale et immédiatement en
236 dessous, avant l’abouchement des veines fémorales superficielle
237 et profonde. La veine fémorale superficielle est examinée sur
238 tout son trajet. La recherche d’un reflux poplité est plus facile
239 lorsque le patient est examiné en position debout, avec explo-
240 ration sus- et sous-articulaire. Les reflux jambiers peuvent être
241 mis en évidence sur le patient en décubitus, genou fléchi, ou en
242 orthostatisme.
243 Insistons sur le fait qu’il est important d’examiner le tronc
244 veineux profond sur tout son trajet : dans l’insuffisance vei- Figure 5. Jonction saphénofémorale. À droite, aspect échographique
245 neuse sévère, on insiste en particulier sur l’importante contri- des veines grande saphène (GSV), épigastrique (EPI), pudendale (Pu) et
246 bution d’un reflux profond axial, comparé à un reflux localisé latérale circonflexe (LC). À gauche, représentation schématique de la
247 uniquement sur un court segment [14]. jonction saphénofémorale avec les valvules terminales (TV) et prétermina-
248 Dans la maladie veineuse superficielle, il est important de les (PTV).
249 préciser tous les points de fuite. Le reflux de la grande saphène
250 est le plus fréquent, il peut siéger à la crosse et/ou sur une partie
251 plus ou moins étendue de son trajet fémoral et/ou jambier. Dans fréquemment décrites sont les compressions proximales de la 287
252 la série de Guex [15] le territoire de la grande saphène est intéressé veine iliaque gauche et les compressions de la veine poplitée au 288
253 84 fois sur 100, avec un reflux ostial dans seulement 69 % des creux poplité. L’exploration échographique des malformations 289
254 cas. Dans l’optique actuelle de la préservation des troncs saphènes vasculaires congénitales doit donner des informations anatomi- 290
255 sains, il est important de localiser le siège du reflux par rapport ques sur l’étendue de la malformation et ses relations avec les 291
256 aux valves préterminales et terminales (Fig. 5). autres vaisseaux du membre inférieur concerné [21]. Elle permet 292
257 Ce reflux sur la grande veine saphène (GVS) est le plus aussi de surveiller l’efficacité des traitements proposés. 293
258 significativement corrélé au risque de lésions cutanées et
259 d’ulcères [16] et, en particulier, les ulcères sont l’apanage des Contre-indications 294
260 reflux étendus à l’ensemble du tronc saphène [17].
261 Un reflux de la veine petite saphène peut exister isolément : Il n’y a pas de contre-indication à l’ED puisque l’on n’injecte 295
262 226 membres inférieurs dans une série de 2 254 membres aucun produit de contraste lors de l’examen des veines des 296
263 inférieurs présentant une AVCh, soit près de 10 % [18]. membres inférieurs. 297
264 En ce qui concerne les perforantes, on s’intéresse moins à leur Les complications sont rares, essentiellement représentées par 298
265 diamètre qu’à la recherche d’une inversion du flux sur leur les malaises lipothymiques chez les patients – souvent de grande 299
266 trajet, provoqué par la compression en aval [19]. L’exploration taille et jeunes – qui supportent mal la station debout prolon- 300
267 des perforantes de la cuisse et de celles du mollet est détaillée gée. Quant aux patients âgés, incapables de rester debout le 301
268 plus loin. temps de l’examen, ils sont examinés uniquement en décubitus 302
269 L’ED peut apporter un autre renseignement hémodynamique ou en position assise, jambes pendantes. 303
270 important : l’appréciation de l’efficacité des pompes musculai-
271
272
res, qui joue un rôle fondamental dans la survenue et l’aggra-
vation de l’insuffisance veineuse chronique sévère. La sonde ■ Protocoles d’examens des veines 304
273 Doppler étant placée sur une veine juste au-dessus de la superficielles dans les AVCh 305
274 malléole interne, la compression des masses musculaires de la
275 voûte plantaire provoque une accélération du flux veineux. De
276 même, la sonde étant placée au creux poplité, on peut apprécier
Exploration de la grande veine saphène 306
277 l’amplitude du flux provoqué par la compression manuelle des Il convient de disposer d’une sonde multifréquence de 5 à 307
278 masses musculaires du mollet. Une bonne amplitude du flux 10 Hz. Le patient est examiné en position debout en légère 308
279 d’hyperémie post-compression témoigne de l’efficacité des rotation externe du pied, en relâchement musculaire et en 309
280 pompes musculaires des mollets [20]. Cette méthode n’a pas été appui sur le membre opposé. La sonde d’échographie réalise un 310
281 quantifiée et validée mais elle garde une certaine valeur, en balayage précis et régulier de l’axe saphénien de la jonction 311
282 particulier chez les sujets âgés avec une fonte des masses saphénofémorale à la malléole interne, ainsi que de ses collaté- 312
283 musculaires surales. rales, de ses dédoublements éventuels. 313
284 Il est important de vérifier l’absence de particularités anato- L’examen commence par l’exploration du confluent saphé- 314
285 miques : veine double, hypoplasique ou agénésie totale d’une nofémoral à l’aine. Une coupe transversale permet d’identifier la 315
286 veine profonde ou superficielle ou compression. Les plus GVS et la veine fémorale commune. Il est important de repérer 316
4 Angéiologie
5. Exploration échodoppler dans les affections veineuses chroniques des membres inférieurs ¶ 19-1050
Figure 6. Incontinence de la val-
vule terminale de la veine grande sa-
phène avec ectasie nette (1,5 cm).
SIDT : sacro-iliaque droite transverse.
Figure 9. Échodoppler grande veine saphène. Coupe transversale à la
cuisse : tronc de la GVS dans le dédoublement aponévrotique. Flèche du
haut : fascia superficiel ou « saphénien ». Flèches du bas : liseré dense de
Figure 7. Incontinence de la valvule préterminale de la veine grande l’aponévrose ou « fascia musculaire ».
saphène avec ectasie nette en amont (9 cm). SIDT : sacro-iliaque droite
transverse.
Figure 10. Ectasie d’une collatérale sus-fasciale de la GVS. La GVS
Figure 8. Échodoppler grande veine saphène. Coupe longitudinale à la intrafasciale est de diamètre normal sans reflux. Reflux net sur la collatérale
cuisse. au Doppler couleur.
317 toutes les collatérales présentes à la crosse (collatérales pelvien-
318 nes en particulier) et de rechercher un reflux à leur niveau. La
319 visualisation des valves terminales et préterminales et leur
320 continence doivent être notées ainsi que les diamètres de la
321 GVS à leur niveau ou en amont (Fig. 6 et 7).
322 La GVS est ensuite explorée sur tout son trajet, avec des
323 coupes longitudinales et transversales. Dans la plus grande
324 partie de son trajet fémoral, la GVS est située entre deux
325 aponévroses qui l’entourent et la maintiennent rectiligne : le
326 fascia superficiel et le fascia profond musculaire délimitent un
327 espace périveineux qui forme la classique image en forme
328 d’« œil égyptien » sur la coupe échodoppler (Fig. 8 et 9).
329 Lorsque à la cuisse, le tronc veineux le plus dilaté est extrafas- Figure 11. Dédoublement de la GVS dans le fascia. SIDT : sacro-iliaque
330 cial (Fig. 10), donc sous-cutané, il est considéré comme une droite transverse.
331 branche collatérale et non comme l’axe principal même s’il
332 paraît être dans le prolongement de l’axe intrafascial, facilement
333 différenciable d’un dédoublement du tronc saphène (Fig. 11). S’il existe des zones ectasiques segmentaires, elles sont 338
334 On mesure systématiquement le diamètre de la GVS à sa précisées et mesurées et toutes ces données sont reportées sur la 339
335 terminaison, au tiers supérieur et au tiers inférieur de la cuisse, cartographie. 340
336 et sur le trajet jambier, sans qu’il existe de consensus sur le Les reflux sont recherchés sur tout le tronc saphénien par 341
337 nombre de mesures nécessaires et suffisantes. Doppler couleur et Doppler pulsé (Fig. 12). 342
Angéiologie 5
6. 19-1050 ¶ Exploration échodoppler dans les affections veineuses chroniques des membres inférieurs
Figure 12. Reflux tronculaire GVS à la cuisse. SIDT : sacro-iliaque droite
transverse. Figure 13. Reflux ostial de la PVS avec ectasie nette et reflux au Doppler
couleur et pulsé.
343 La mesure des diamètres peut aider dans le choix du traite-
344 ment : sclérothérapie simple ou échoguidée, radiofréquence,
345 laser endoveineux et chirurgie, mais il n’existe pas de consensus
346 permettant de définir formellement quels diamètres saphéniens
347 sont rédhibitoires pour telle ou telle méthode. La profondeur
348 des troncs saphéniens sous la peau est importante à connaître
349 avant chirurgie endoveineuse par laser ou radiofréquence. Les
350 mesures avant et après traitement permettent d’objectiver
351 l’efficacité des actes thérapeutiques. Récemment, Lebard et
352 al. [22] ont proposé un modèle de cartographie spécifique avant
353 laser endoveineux. Le profil de la veine saphène est représenté
354 par une coupe schématique longitudinale qui reporte sur un
355 papier millimétré le diamètre de la grande saphène sur tout son
356 trajet et reproduit en même temps le point de départ et la Figure 14. Ectasie tronculaire PVS (7,5 mm) avec reflux net au Doppler
357 coupe des principales branches collatérales incontinentes. couleur.
358 Parmi ces collatérales, l’une des plus fréquemment impliquées
359 dans l’IVS est la saphène accessoire antérieure (SAA) à la cuisse
360 (41 % des cas selon Ricci) [23] avec des critères échographiques
361 bien définis :
362 • l’image ultrasonique transversale à la cuisse retrouve deux
363 « yeux saphènes » bien séparés. La SAA est toujours le
364 vaisseau le plus latéral et celui se projetant sur les vaisseaux
365 profonds (signe de l’alignement). Ce signe est particulière-
366 ment utile lorsque la SAA a un plus gros diamètre que la
367 GVS, lors de la cartographie préthérapeutique ;
368 • la SAA se termine dans la GVS dans 77 % des cas, près de la
369 jonction saphénofémorale.
370 Exploration de la petite veine saphène
371 L’idéal est d’examiner le patient en position debout, le dos Figure 15. Collatérale sext ectasique : pas de reflux sur le tronc PVS
372 face à l’examinateur et la jambe légèrement fléchie. (bleu) reflux net au Doppler couleur sur la collatérale ectasique (rouge).
373 On repère la terminaison de la petite veine saphène (PVS) en
374 sachant que les variantes anatomiques sont nombreuses : soit la Exploration des perforantes (Fig. 16) 394
375 PVS se termine dans la veine poplitée, à la partie médiane ou
376 supérieure du creux poplité, soit elle se prolonge directement à Les critères échographiques d’insuffisance des perforantes 395
377 la face postérieure du genou (prolongement postaxial de reposent moins sur une augmentation des diamètres 396
(> 3,9 mm) de ces veines dans leur trajet subfascial que sur 397
378 Gillot) [24]. L’ED doit préciser :
l’existence d’un reflux bien objectivé au Doppler couleur. En 398
379 • s’il existe ou non une jonction saphénopoplitée (JSP), son
effet, une augmentation du diamètre ne suffit pas à elle seule 399
380 siège par rapport au pli cutané du genou et l’abouchement
à différencier une veine compétente d’une perforante 400
381 sur la face médiale, postérieure ou latérale de la veine incompétente [25]. 401
382 poplitée, la terminaison commune ou non avec les veines Les perforantes les plus souvent atteintes sont les perforantes 402
383 gastrocnémiennes, enfin, si elle est continente ou avec reflux médiales de la jambe, particulièrement celles des deux tiers 403
384 (Fig. 13) ; inférieurs de la partie postérieure du mollet et les perforantes 404
385 • les modes de terminaison autres : pas de JSP ou terminaison médiales du canal fémoral [26]. 405
386 double avec le prolongement postaxial avec possibilité de Une insuffisance des perforantes peut se retrouver dans toutes 406
387 connexions avec les veines profondes ou superficielles de la les classes des AVCh mais elle est particulièrement fréquente 407
388 cuisse et les veines pelviennes ; chez les patients présentant des troubles trophiques : 48,8 % 408
389 • l’état du tronc jambier de la PVS, suivi sur tout son trajet dans les classes 4 et 60,8 % dans les classes 6 [27]. 409
390 avec des coupes transversales et longitudinales en appréciant Il faut aussi noter que cette augmentation de la prévalence de 410
391 son diamètre et un reflux éventuel (Fig. 14) et en recherchant l’IPe avec la sévérité clinique de la maladie veineuse chronique 411
392 les collatérales ectasiques (Fig. 15), les communicantes avec est aussi associée avec une augmentation de la prévalence des 412
393 les veines gastrocnémiennes et les perforantes. reflux dans les veines superficielles et profondes [26]. 413
6 Angéiologie
7. Exploration échodoppler dans les affections veineuses chroniques des membres inférieurs ¶ 19-1050
Veine ovarienne
gauche
Artère iliaque
externe
Figure 17. Échodoppler de varices pelviennes.
Figure 16. Perforante (PERF) de cuisse large sinueuse avec inversion du
flux lors des compressions d’amont et/ou d’aval.
414
415
Le duplex a une sensibilité de 79,2 % et une spécificité de
100 % dans le diagnostic de l’insuffisance des perforantes chez
“ Point important
416 les patients présentant un ulcère veineux [28].
Protocole d’exploration des perforantes du mollet en ED
(selon consensus UIP) [4].
• Rechercher les perforantes sur toute la circonférence du
“ Point important mollet en sachant que toutes ne sont pas mises en
évidence.
• Un flux bidirectionnel dans une perforante signe son
Protocole d’exploration des perforantes fémorales (selon
incompétence.
consensus UIP) [4].
• Si elle est incontinente, la mesure du diamètre est
• Rechercher les perforantes à la face médiale de la cuisse
réalisée au niveau du franchissement du fascia.
lors de l’exploration de la GVS et des veines profondes, en
• Il convient de préciser leur niveau par rapport à la
sachant que toutes ne sont pas mises en évidence.
malléole latérale ou médiale.
• Celles des tiers moyen et inférieur de la cuisse sont les
plus fréquemment retrouvées, plus rarement celles du
tiers supérieur, proche de la JSF.
et externes. On s’intéresse de plus en plus au lien entre l’insuf- 441
• On recherche des anomalies des perforantes des faces fisance des veines ovariennes (IVO) et l’IVS des membres 442
latérale et postérieure de la cuise s’il existe des varices de inférieurs [31] , en particulier sur l’implication des veines 443
ces territoires. pelviennes dans certaines formes de varicoses des membres 444
• Les reflux sont recherchés au Doppler pulsé ou couleur inférieurs non saphéniennes [32] et dans les récidives variqueuses 445
(Fig. 16) par compression des muscles de la cuisse ou du post-chirurgicales. Ce regain d’intérêt pour cette pathologie 446
mollet. particulière de la MVC chez la femme, souvent multipare a 447
• Si elle est incontinente, la mesure du diamètre se fait au plusieurs causes : 448
niveau du fascia musculaire. • d’une part, la possibilité de l’exploration échographique des 449
• Il convient de préciser son niveau par rapport à veines pelviennes (veines iliaques et ovariennes par échodop- 450
pler classique ou exploration plus spécifique des veines 451
l’articulation du genou.
génitales par échographie endovasculaire) complétée par une 452
phlébographie sélective ou un phléboscanner ; 453
• d’autre part, les possibilités thérapeutiques : chirurgie classi- 454
417 Pour le phlébologue, trois points importants sont à noter : que ou surtout radiologie interventionnelle qui devient 455
418 • les perforantes fémorales sont reconnues depuis longtemps maintenant le traitement de choix et est associé au traite- 456
419 comme la cause la plus fréquente de la réapparition d’un ment des varices des membres inférieurs [32]. 457
420 reflux après traitement incomplet du tronc de la GVS de L’examen échographique comprend l’exploration de la veine 458
421 cuisse, la récidive se faisant par la réalimentation du tronc cave inférieure et des veines iliaques, à la recherche d’un 459
422 résiduel [29] ; syndrome post-thrombotique ou d’une compression iliaque 460
423 • leur exploration échographique doit être couplée avec celle gauche (ou d’une pathologie tumorale). Le critère échographi- 461
424 des veines musculaires qui servent à leur repérage ; que d’une veine ovarienne ectasique repose sur un diamètre de 462
425 • un reflux et une dilatation des veines musculaires de cuisse plus de 8 mm, mesuré à 2 cm de l’ostium avec un reflux 463
426 doivent être dépistés car ils peuvent alimenter une varicose [30]. supérieur à 2 secondes (Fig. 17) [33]. Les varices paravaginales et 464
427 Aucun consensus n’a été obtenu quant à la valeur pathologi- para-utérines doivent être explorées en endovaginal. On parle 465
428 que d’un flux bidirectionnel et certains auteurs suggèrent de varice si la veine est sinueuse, dilatée avec un diamètre de 466
429 d’évaluer les flux entrant et sortant séparément lors de la plus de 5 mm [33]. 467
430 contraction ou de la compression des muscles du mollet pour
431 différencier les perforantes pathologiques des perforantes de
432 réentrée [4]. Dans la pratique quotidienne un flux bidirectionnel ■ Conclusion 468
433 dans une perforante ectasique retrouvé à plusieurs examens est
434 fortement en faveur d’une perforante incompétente, surtout Ces quelques données, basées sur des rapports d’experts et sur 469
435 dans un contexte d’IVC et en association à d’autres anomalies notre expérience devraient permettre une approche plus 470
436 des veines superficielles et/ou profondes en ED. rigoureuse de l’exploration par ED dans les AVCh, et par là 471
même une meilleure prise en charge thérapeutique [34, 35]. Il est 472
437 Exploration des veines pelviennes important que le spécialiste vasculaire sache utiliser l’ED à bon 473
escient et aussi faire appel aux investigations de niveau supé- 474
438 dans les AVCh des membres inférieurs rieur [7] pour réaliser un bilan complémentaire qui peut orienter 475
439 Il existe une continuité entre la circulation veineuse des vers un acte chirurgical plus complexe dans le cadre des 476
440 membres inférieurs et du pelvis par les veines iliaques internes insuffisances veineuses chroniques sévères en particulier. 477
Angéiologie 7
8. 19-1050 ¶ Exploration échodoppler dans les affections veineuses chroniques des membres inférieurs
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600 Hôpital américain Neuilly, 63, boulevard Victor-Hugo, 92200 Neuilly, France.
601 Toute référence à cet article doit porter la mention : Cazaubon M. Exploration échodoppler dans les affections veineuses chroniques des membres inférieurs.
602 EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Angéiologie, 19-1050, 2008.
Disponibles sur www.em-consulte.com
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