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Les Marsoins de Leclerc
1.
2. pRESENTATION, Actions, capacités, LE VEHICULE DE COMBAT D’INFANTERIE
caractéristiques du régiment : (VBCI) :
Le nouveau véhicule blindé de combat d’infanterie est adaptée à
Le Régiment de marche du Tchad (RMT) appartient l’engagement au sein d’une force blindée.
à la 2ème Brigade Blindée, unité prestigieuse créée par Caractéristiques :
le général LECLERC en 1944. Masse à vide < 18 tonnes
Masse maximale en ordre de combat < 28 tonnes
Il est composé de 1200 hommes et dispose d’une L x l x h : 7,80 m / 2,98 m / 2,26 m
soixantaine d’engins blindés. Il est le seul régiment Equipage + groupe de combat : 2 + 9 hommes
mécanisé des troupes de marine. Stationné à Meyen-
Protection :
heim (Haut-Rhin), ses missions se situent essentielle-
Caisse aluminium à haute résistance
ment hors métropole. Blindage métallique homogène rapporté (acier THD, titane),
Depuis 11 ans, le RMT a participé aux opérations protection pare-éclats / NBC / incendie (compartiments mo-
majeures de l’Armée de terre : ex-Yougoslavie, Ko- teur et habitacle) / anti-mines / anti-laser des optiques
sovo, Bosnie, Macédoine, Tchad, Afghanistan, Côte Système de leurrage infrarouge (LIRE 30)
Système d’autoprotection GALIX
d’Ivoire, Liban, Sénégal et Guyane.
Signature radar et thermique optimisée
Parallèlement aux missions extérieures le RMT as-
sure des missions intérieures de protection du terri- Mobilité :
8 roues motrices, dont 4 directrices à grand débattement
toire national telles que VIGIPIRATE et Héphaïstos
Moteur Diesel 550 ch.
(lutte contre les feux de forêt). Boîte de vitesse automatique / vitesse 100 km/h
Le régiment possède le système d’information régi- Système de braquage court par freinage unilatéral
mentaire (SIR) dans le cadre de la numérisation de Autonomie ~ 750 km
l’espace de bataille (NEB) et a participé à l’évalua- Armement :
tion technique et opérationnelle du système FELIN Canon de 25 mm x 137 OTAN à double alimentation
du fantassin du futur. Enfin, en 2011, il sera doté du Capacité d’observation, de visée et de tir au poste chef d’en-
gin 300° en vision épiscopique et 360° avec lunette jour pa-
VBCI, nouveau véhicule de combat d’infanterie. noramique et moyen d’observation panoramique thermique ;
vision jour/nuit.
Mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm OTAN
Conduite de tir intégrant télémètre laser et caméra thermique.
3. LE SYSTEME FELIN :
Le FELIN (Fantassin à Equipement et Liaisons Intégrées) est un
système intégré et modulaire pour le combat débarqué moderne. Insigne de la 2°Brigade Blindée
Amélioration des performances : OBSERVATION (jour et nuit) /
CAPACITE DE TIR / PROTECTION / MOBILITE / COMMU-
NICATION / SOUTIEN / MODULARITE.
Caractéristiques générales : masse du système : 24 kg pour 24
heures de combat avec sac de combat modulaire, gilet électro-
nique et gilet balistique souple, arme, munitions.
SIT COMDE / Plate forme Electronique PEP / Réseau Radio
d’Information Felin RIF / Bandeau ostéophonique communi-
cant / Sur-coque Optronique avec caméra IL (vision de nuit)
/ Lunettes d’armes (IL ou IR, DRI, vision déportée, écran de
contrôle) / Jumelle JIM MR / Tenue de combat / Protection NBC
et balistique / Tenue maîtrise des foules / KIT d’intégration vé-
hicule (prévu pour le VBCI) / Sources d’alimentation énergie
(batterie longue durée) Insigne du RMT
crédits photo : FELIN : M. PARINGO
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7. Le 23 mai 1988, sur la côte bretonne. Martial
Clément vIENT de mourir. sa famille assistE ...Et ainsi nous
à son enterremenT. rendons hommage à Martial Clément
qui nous quitte pour rejoindre le
seigneur ! Nous ne l’oublierons
jamais...
Amen !
Allons maman ! Ne restons
pas là, partons ! Tu te fais
du mal.
Papa ! Non mon Grand-
Grand-père est parti fils, mais sache qu’il sera père, c’etait un
au ciel ? toujours dans nos héros ? Hein
On ne le reverra coeur ! Je vais te papa !
plus jamais ? raconter les exploits de ton grand-
père afin que ces souvenirs soiENt eux
aussi dans ton coeur !
Bien
plus qu’un héros
KURTYS ! Bien plus
qu’un héros...
3
8. Un peu plus tard la fa-
,
mille Clément se rend maman,
dans la Beauce, Dans la je peux aller au bien-
maison familiale du grand- grenier ? j’aimerais sur Kurtys,
père décédé. regarder les vieux mais ne
albums photos de derange pas
grand-pére ! tout s’il te
plait !
non
maman !
que
de vielles choses !
tiens, les vieux livres
de papi !
Son
journal de bord ?
wouahh !!
4
9. Tout commence pendant la deuxième guerre mondiale. l’Allemagne nazi dé-
clenche les hostilités en septembre 1939 en attaquant la pologne. à ce
moment-là, je m’engage dans un regiment du génie au coeur de la ligne
Maginot, dans l’attente d’une éventuelle invasion allemande.
A cette époque, je rêve d’action héroïque et de victoire. Désireux de com-
battre, je m’engage dans le 2éme régiment étranger pour être aux cotés des
britanniques, en Norvège.
La campagne allemande en Norvège commence dès les premiers jours d’avril 1940. Narvik est la dernière cible stratégique pour les Allemands qui ont
rapidement conquis le sud du pays. Ils arrivent à Narvik avec 10 destroyers et balayent sommairement les gardes-côtes faisant face à l’entrée du fjord.
une fois amarrés au port de Narvik, Ils ont que peu de répit puisque le 10 avril, 5 destroyers britanniques font leur apparition à l’entrée du fjord et
transforment le port en véritable cimetière pour bateaux. la flotte allemande parvient à les repousser, mais accuse de sérieux dégâts.
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10. Trois jours plus tard les alliés envoient cette fois 8 destroyers et
,
1 cuirassé pour déloger l’expédition allemande. En infériorité, les Alle-
mands reculent et sabordent leurs derniers navires dans le fjord pour
sauver les marins rescapés. Ceux-ci se réfugient dans les montagnes en-
neigées qui bordent Narvik, laissant la ville aux mains des alliés.
oui moi
c’est Martial Clément. Avant
Salut camarade, moi j’étais dans la ligne Maginot et
c’est Raymond. Lucien Ray- puis comme il ne ce passait pas grand
ème
mond du 4 régiment étran- chose la-bas, je me suis engagé au
ger ! T’es nouveau ? 2ème R.E. J’avais appris qu’un corps
expéditionnaire se montait, j’ai
sauté sur l’occasion !
Okay les gars, on em- Le GAAC bombarda la cote et les alentours pour dé-
barque tous dans les barquasses et on prend loger d’éventuelles poches de résistance allemande et
position. Nous devons établir une tête de pont sur permettre aux troupes du corps expéditionnaire de dé-
Narvik et attendre l’arrivée des renforts ! barquer.
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11. Peu de temps après, alors que les allemands tentaient de reprendre la
ville, les hommes de mon régiment, le 2éme régiment étranger, débarquè-
rent et rentrèrent en contact avec l’ennemi.
allez
les gars, on y va !
a l’assaut !
Chef
, prenez
vos hommes et débordez par
ce secteur, nous allons les
prendre à revers !
Lucien !
Mon vieux, ça va ? Bouge pas,
les infirmiers vont venir, ça va
aller !
AARGGGHHHG
Infirmier !!!
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12. Coura-
ge mon vieux ! Et puis c’est c’est bon
pas fini pour toi ! caporal, on s’en
occupe !
Le corps expéditionnaire tenta de repous-
ser les forces de l’axe, mais en vain. L’en-
nemi était supérieur en nombre et très
aguerri aux conditions polaires. Les alle-
mands n’allaient pas tarder à prendre le
controle total du royaume de Norvège.
mon
dieu, ma tête me fait
un mal de chien !
Ne
t’inquiète pas pour
ça, pense plutôt à
te rétablir au
plus vite !
J’espère et puis dis toi que tu
que l’on ce reverra ! vas pouvoir être bien choyé
J’ai pas encore dit mon par les infirmières, grand
dernier mot. veinard !
Le bombardement de narvik continua, mais c’était
peine perdue. Dans les états majors Britan-
niques, on parlait déjà de rapatrier l’ensemble
des forces qui se trouvaient sur place...
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13. Schnell !
schnell !
Je et que
crois que comptes-tu faire,
c’est fini pour Martial, une fois en
nous ! En tous Angleterre ?
cas pour la
Norvège !
Eh bien
,beaucoup parlent de
partir pour l’Afrique !
L’empire pourrait conti-
nuer la guerre et ne
pas accepter la réd-
dition de Pétain.
C’est
une idée inté-
ressante !
Finalement, le 28 mai 1940, le corps expédition-
naire quitte la Norvège. nous embarquons pour
l’Angleterre où d’autres aventures nous atten-
dent...
Médaille de la campagne de Norvège.
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14. Le 15 juin 1940 je débarque à Souhtampton puis m’engage Le 18 juin dans
les forces française libres pour la durée de la guerre. J’ embarque à
Liverpool le 29 août sur le «commandant Dubosc», pour l’Afrique équa-
toriale française.
Après 30 jours de traversée en bateau, je débarque à Douala avec mes
camarades, le 08 octobre 1940. De là sous sommes accueillis par le com-
mandant Leclerc. Le général de Gaulle avait fait le voyage avec nous.
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15. Encore mal remis du revers essuyé à Dakar, le Général de Gaulle est vite
rassuré par l’accueil que lui fait Leclerc à Douala. Suivi des Hommes de Mon-
clar et de Koening, il mesure toute l’ampleur du travail accompli en passant
en revue le régiment de tirailleurs camerounais et la légion du Cameroun,
que Leclerc prépare déjà au combat.
Le 21 octobre, le Général de gaulle
pointe l’index sur la carte et, désignant
l’oasis de koufra puis le Fezzan, pro-
nonce ces simples mots :
très bien
Il mon général !
y a ça... et
ça !
Vous
Et bien les m’avez l’air bien
gars ! Il y a de l’action en Ben je enthousiastes !
perspective ! t’avouerai qu’il était temps !
J’ai envie de me faire de l’ita-
lien et surtout du Boche !
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16. Mais avant koufra, deux raids sont effectués. L’un sur le Tedjéré et
l’autre sur Mourzouk. je participe au raid mené par le Capitaine Sarrazac.
L’objectif est le poste italien situé au sud du Fezzan.
Le groupe nomade du Tibesti est constitué de 48 hommes et de 63 chameaux. L’itinéraire bout de plusieurs heures de marche,
est pénible et des difficultés d’approvisionnement en eau accroissent la fatigue. C’est durant la patrouille fait une halte près d’un
cette opération que je retrouve mon camarade lucien Raymond. plan d’eau, pour la nuit...
Halte !
pied a terre, on se place
ici pour la nuit !
Raymond! salut clement,
salut camarade Je suis arrivé par le dernier avion il y
T’es arrivé quand ? Je a une quinzaine de jours ! t’avais raison,
t’ai même pas vu débar- tu sais les infirmières etaient très
quer ! mignonnes !
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17. Moi aussi, et puis
les patrouilles à dos de chameaux,
Beaucoup en profitent pour se ça me gonfle ! Vivement que l’on ai
rafraîchir, laver un peu de linge J’en ai des véhicules.
et remplir les gourdes. plein les pat-
tes ! J’espère
qu’on va trou-
ver de l’action
en chemin !
Tiens !
Étrange ce rassemblements de
Bellah ! J’ai l’impression qu’ils
complotent un mauvais coup !
la nuit tombé, je vais suivre
l’un des bellah...
le lendemain matin, je ren-
dis compte au lieutenant
Sarrazac...
Mais il est
en train de déserter ! J’aurais
du prendre mon arme ! Bah après ...Et
donc je l’ai Espérons !
tout, il a peut être peur ?
vu partir ! Soyons quand même sur nos gardes
Pour moi il a ! Si un autre tente de s’enfuir, vous
déserté par l’abattez, compris ?
peur !
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18. Puis le long périple a travers le dé-
sert, reprend. Les jours s’écoulent
péniblement, la fatigue, le manque
d’eau se font ressentir. Mais nous
gardons le moral.
Le 12 janvier, en début de soi-
rée, le fort est atteint.
à
Nous sommes l’attaque ! ouvrez le
en vue du fort, dites aux hommes de se feu !
tenir prêts et en silence !
ça à l’air bien calme,
avec un peu de chance on va avoir l’ef-
fet de surprise !
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19. à ce moment là les italiens ripostent avec
un feu bien nourri. Nul doute qu’ils nous
attendaient !
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20. diable ! ça tire tous
azimuts ! nos hommes tom-
bent comme des mouches .
tout le monde se re-
plie, allez, allez !
devant la supériorité numérique de l’ennemi, on n’a pas d’autre choix
que de se replier ! mais ça n’est que partie remise !
La trahison du Bellah nous a couté cher !
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21. Entre temps, le 31 décembre 1940, un Blen-
heim effectue d’Ounienga une reconnaissance
photographique sur l’oasis de koufra situé
à 2200 kilomètres de fort Lamy.
okay très bien ok,
Mc Dughan, on arrive au Sean, on prend ces nous y voici ! c’est
dessus de la position ! maudites photos et le vieux qui va être
on se tire avant que content !
ça ne barde pour
nous !
c’est
bon pour
nous ! allez
on repart
pour fort
Lamy.
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22. bien sûr, à fort Lamy, le colonel Leclerc ne reste pas inactif. Il
veut absolument Koufra dont l’importance est reconnue depuis
longtemps par les autorités françaises. Ainsi, les préparatifs
vont bon train.
... Voila en bien !
ce qui concerne le déroulement rompez !
des opérations ! Y-a-t’il des
questions ?
Cela
dit, cette fois on est
Martial, mieux armés et on va
j’espère que cette fois être motorisés !
on ne va pas vers un
nouvel échec !
j’espère
bien aussi lucien !
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23. Le 16 février 1941 nous faisons route vers koufra après
avoir fait une halte au puits SARA. Nous sommes aux ordres
du commandant DIO ; Le terrain est difficile et la température,
chaude le jour, très froide la nuit, est éprouvante. Les chauf-
feurs sont à peine préparés et nous peinons beaucoup .
Les desensable-
ments sont éreintants.
Quelques chauffeurs ont
participé à des convois bon dieu que
entre KORO-TERO, FAYA et j’en ai ma claque de ce
OUNIENGA et c’est tout. sable et de ces pierres !
Ils n’ont qu’une très
faible pratique du sable.
Il faut d’ailleurs une
rude expérience du dé-
sert pour repérer d’un
seul coup d’oeil l’endroit
qui sera franchi d’un coup
d’accélérateur et celui tu
qu’il faudra contourner serais resté chez toi s’il n’y
à tout prix ou celui où avait pas eu cette guerre et tu aurais
la vitesse pourra être conduit ton tracteur dans les champs !
poussée à son maximum. c’est pas mieux !
sans doute
mais il n’aurait pas fait
aussi chaud !
c’est
quoi ce bruit ! on
dirait...
un
Tou- avion de re-
jours à te plaindre ... connaissance
Italien !
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24. soudain, L’avion italien pique en direction de notre Chevrolet et
ouvre le feu.
Ce
salopard va pas
nous lâcher avant
qu’il ait eu au moins
l’un d’entre nous !
on
va se diriger
vers cette
palmeraie !
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25. notre colonne cherche un refuge en attendant que
l’avion ennemi quitte les lieux.
Mais une partie de la saharianna nous attendait pas loin...
Dès qu’ils
sont sur nous
vous ouvrez
le feu !
Débarquez du
camion, mettez vous a
couvert et ouvrez le
feu !
saute du et
véhicule lucien, je vais les mais !!!
attirer vers moi et faire
diversion !
oui
missié !
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26. la chevrolet explose sous le feu ennemi !
il
est temps
pour moi de
sauter ! met-
tons nous à
couvert, ces
salopards nous
ont tendu une du coté italien ça canarde
embuscade !
MAIS les tirailleurs du tchad contournent la position
ennemie et prENNEnt les italiens à revers. Ils ouvrent
le feu. On
dégage, il nous
ont bien eus sur
ce coup la ! ce
sont vraiment des
durS à cuire ces
français !
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27. j’ai la
vague impression qu’on
va pas tarder à les re-
Ah !
voir, ces gars là !
ils sont beaux
les hommes de
benito !
L’intensité du feu ne faiblit pas entre les adversaires, plu-
sieurs véhicules sont atteintS et brûlent mais la fougue des
français vient a bout de la résistance italienne. Menacée dans
plusieurs direction, la saharianna se replie.
La saharianna détalE telLE UNE MEUTE
de fennecS par un temps pourri !
après cette altercation, nous rembarquons à
On s’est
bord de nos véhicules, en direction de Koufra.
bien battu chef ! Nous
ça avons Ete bien plus
va, tu t’es bien tenaces que les ita-
débrouillé mon liens !
vieux !
Les Français ont su se montrer plus incisifs et prouvent
leur capacité d’adaptation en ayant battu sur son propre
terrain une unité ennemie réputée supérieure.
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28. Le 19 février 1941, le fort dresse sa masse comme un défi.
Il est de taille. protégés sous les couverts de l’oasis,
NOUS NOUS installOnS pour un siège en règle.
bien !
on va pouvoir
se concentrer
sereinement Mainte-
sur notre nant les gars, c’est là que tout
proie ! va se jouer, alors pas de
quartier !
nous
sommes prêts de
notre côté !
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29. La bataille s’engage. Le lieutenant Cecaldi, qui ne dispose
que d’un seul canon de 75 mm Schneider, commençE à
bombarder le fort.
LES mortiers de 81 mm sont eux aussi de la partie
et leurs tirs ne cesseNT de harceler l’ennemi.
FEU !
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30. Comme NOUS NE disposONS que d’un seul canon de 75, il NOUS FAUT faire
croire à l’ennemi que nous en avions plusieurs. Ainsi le lieutenant Cecaldi
fAit bouger sans cesse le canon de place TOUT en bombardant le fort
sans discontinuer. Ses obus parvIENNENT à ouvrir des brèches dans le
mur d’enceinte du fort et sèment la panique chez les italiens.
allez
les gars, on bouge
de place, vite !
oui
mon lieutenant !
vu
le tireur à droite
du fort ? je vais
me le faire !
ok
lucien, un
verre d’eau si
tu gagnes !
Préparez
un autre obus et
pointez vers le coin
droit du fort !
Nous
sommes prêts
mon lieute-
nant !
FEU !
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31. Je doit bien avouer que ce canon de 75 nous a donné quelques sueurs froides. Ce canon comportait un récupérateur à gaz dont les joints, sous l’effet de la
chaleur intense en région saharienne, perdaient leur étanchéité. Il fallait constamment le regonfler à l’aide d’une bouteille d’azote ou d’une pompe à air spéciale.
Ce jour la, comme à l’habitude, nous avons regonflé le récupérateur et tout paraissait en ordre lorsque tout à coup au moment du tir, le tube recule en
,
arrière dans un chuintement qui nous glace. Que faire ? Nous ramenons à la main en batterie, nous éloignons les servants au maximum et le maréchal des logis
Grand chef de pièce, ordonne le feu. Miracle ! Le tube recule normalement et revient à sa position initiale. Nous avons bien ri !
,
Peu après on nous ordonne à lucien et à moi, d’aller faire un coup de main sur la façade nord du mur d’enceinte du fort. Il y a un petit groupe de sentinelles
qui ne nous a pas vus. Nous en profitons pour lancer nos grenades !
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32. Le temps s’avère notre
allié. Acculé psychologi- Les pourparlers vont durer
ça y une plombe ! Je ne vais pas
quement à la reddition,
est ! ils sont «al attendre, que l’on me prépare
le commandant italien
dente» ! un véhicule !
cherche une sortie hono-
rable. Dés le 28 février,
les italiens amorcent le
dialogue. La teneur des
pourparlers laisse ap-
paraître un adversaire
au moral défaillant. Le
28 soir , Leclerc fait
reprendre le bombar-
dement et le 1 mars
1941 les défenseurs du
fort cèdent. Le drapeau
blanc est hissé et un
émissaire italien entame
les négociations.
Devant la lenteur des négociations,
Lucien ! Il le colonel brusque les choses en
y a le vieux qui nous montant dans une camionnette du
ok
demande de l’emmener peloton porté.
martial ,
directement au fort !
allons y !
L’arrivée du colonel Leclerc désoriente la garnison et
nous embarquons avec autorité le parlementaire italien et
son chef , Le capitaine Colonna. sur ordre de Leclerc,
nous nous dirigeons vers le fort qui ouvre ses portes !
colona rassemble ses officiers et les lui présente.
Tout le
monde les mains au
dessus des têtes ! Al-
lez ! avanti !
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33. je voulais ah ah ah !
simplement discuter, ben voyons ! allez,
vous n’aviez pas le avec les autres !
droit d’entrer !
En et bien, Re-
tout cas vous êtes de nous allons prendre gardez ! ça nous fera
sacré gaillard vous, les ça pour un compliment !
, un bon trophée !
français ! hein lucien !
C’est à ce
demander comment une armée
aussi mal équipée et mal habillée,
ai pu nous avoir en si peu de
temps !
C’est dans un dénuement presque total que nous avons osé entreprendre la libération de notre pays. Et nous sommes alors loin des rivages normands ! Le
gouvernement de vichy nous désigne comme une poignée de «dissidents». S’il nous manquait un but, un symbole autour duquel fédérer nos espoirs , Le colonel
Leclerc nous le donne le lendemain, de koufra, le 2 mars 1941 lors de la prise d’armes. Il prononce une courte allocution, qu’il achève ainsi :
JUREZ
DE NE DéPOSER LES
ARMES QUE L’ORSQUE
NOS COULEURS, NOS
BELLES COULEURS,
FLOTTERONT SUR
LA CATHéDRALE DE
STRASBOURG.
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34. en février 42, raymond et moi intégrons le groupement du commandant hous. Objectif :
la prise d’El Gatroum
Le groupement progresse durant la journée du 28 février et atteint les abords de
Gatroum en fin d’après midi. Protégés par une visibilité à peu près nulle, les véhicules
s’approchent. Déveine ! à 2000 mètres du fort, ils s’ensablent. L’approche se poursuit
à pied. Redoutant que nous soyons découverts dans une position aussi vulnérable, le
commandant Hous décide une action rapide.
avec Le lieutenant Dubut, raymond et moi surveillons Il
le fort. faut absolument pénétrer a l’in-
térieur du fort et ce, avec l’effet
Très
de surprise la plus totale !
bizarre, le fortin
semble vide !
Le lieutenant Dubut, travestissant ses hommes en nomades, se
dirige à leurs tête vers le bâtiment ...
mon
Comment ?
lieutenant, je crois
Non... vous n’y pensez
que je viens d’avoir
pas ! ? Après tout,
une idée
pourquoi pas.
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35. c’est bon,
on vient de passer
les trois rangées de
barbelés !
Comment
faisons nous mon lieutenant, on clément vous monterez la
rentre et on tire dans le tas ? garde à l’entrée pendant que
raymond et moi nous nous occu-
perons des sentinelles et du
poste de garde !
non
sergent !
mais !
qu’est-ce que c’est que
très bien, ce bordel ! y viennent
allons y ! d’où ces nomades !
diantre !
y a pas un chat !
eh ! Les mains bien
que faites vous... en évidence mon commandant merde, les héros de
et ne faites pas le mariol, koufra !
n’est ce pas ? et
c’est peu de
le dire !
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36. Mais au même moment, un planton sort du poste T’as qu’à
pour mettre aux arrêts le soi disant nomade... croire ! T’as sûre-
ment vu la vierge toi
et ci c’est pas le
cas...
eh
vous !
HALTE !
Peu de temps après, le lieutenant Dubut investit le fort, rassemble la garnison
...Tu vas italienne et la place est prise. La ruse a réussi. Le commandant Hous organise
pas tarder a lui l’occupation , Mais celle-ci est de courte durée. Le 1 mars un bombardier italien,
dire bonjour de que les signaux émis par le fort ne trompent pas, nous bombarde. nous incendions
ma part ! le poste et nous replions à l’ouest.
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37. Vers la fin janvier 1943, les hommes de la «FORCE L» dont je fais partie se rassemblent Le commandant poletti du groupe nomade du borkou a
pas loin de Nalut à proximité des forces britanniques, pour la campagne de tunisie. nous nous réussi à dégoter, sans doute auprès des Anglais, une
reposons, profitant de produits frais. boite de corned beef. Il charge son goumier personnel
de préparer un rata maison avec des carottes,
des navets et du piment.
tenez
Pouah !!
chef ! vous me di-
C’est immonde ! C’est quoi cette
rez si c’est bon !
tambouille, goumier !
N’en
met pas énor-
mément, vieux
! Le piment
c’est pas mon
fort !
Ben
Dit Ben j’ai voyons ! ça, c’est de l’huile
moi fiston, t’as foutu mis cette huile spé- d’armement ! à l’avenir, de-
quoi dans ton rata ! ciale pour la cuisine, mande avant de commencer à
C’est immangeable ! mon commandant faire quoi que ce soit !
?
33
38. ensuite, nous rejoignons les boches au lieu dit :
kSAR RHILANE
Depuis le 9 mars 1943,
les avants postes de les boches
Leclerc sont en alerte. arrivent et ils sont
Le général Leclerc s’est nombreux !
entretenu avec Montgo-
mery et l’a convaincu
qu’avec l’aide de la Royal
Air Force, il peut tenir
face aux forces alle-
mandes. «monty» donne
son aval pour mettre
les français en première
ligne. Le 10, à l’aube, les
patrouilles, malgré le
vent et l’obscurité, décè-
lent l’approche de blin-
dés ennemis.
Le capitaine savelli qui
commande les patrouilles
françaises, ordonne le
repli. celui-ci s’effectue en
bon ordre sur des po-
sitions à l’écart de Ksar
Rhilane. De la sorte, pour
les défenseurs, les véhi-
cules débouchant ne peu-
vent être qu’allemands.
ouais
ça va cartonner ben calme ton ar-
lucien ! ça va être nos deur mon vieux mar-
premiers nazis ! tial ! regarde dans
le ciel !
34
39. vers 7 heures, l’ennemi est visible à 1500 mètres mais l’ordre d’ouvrir
le feu n’est toujours pas donné. A 7 heures 30, 26 avions à croix noire
bombardent à basse altitude, au hasard et sans rien toucher. L’ennemi est
aveugle.
c
La position est recouverte d’un nuage de poussière soulevé par le bombar-
dement. Les nerfs sont tendus.
bordel de
merde ! il vient quand
cet ordre d’ouvrir le
feu !
l’afrika korps tente de percer les lignes défensives
française. x
j
b
j
j
35
40. c
Enfin, l’ordre arrive, par radio : un seul mot «feu». Tous les canons, les 75 , les
Hotwizter, les canons anti-chars, les canons Bofors de D.C.A tirent, leurs obus font
mouche !
O
b
A cet instant, une trentaine d’avion de la R.A.F surgissent. Une bataille aérienne s’engage au dessus des tetes
.
francaises. La concentration de véhicules allemands offre une cible idéale.
b
b
36
41. c
Leur intervention est courte, de six a huit minutes, mais lorsque les
appareils se retirent, il ne reste que carcasses et désolation. De nom-
c
breuses fumées noires montent vers le ciel.
Après une courte accalmie les allemands reviennent vers 15h 30. La progression des blindées Est à nouveau appuyée
par les stukas. Il est environ 16 h quand Leclerc transmet par radio de tenir, de résister sur place. nous avons
l’impression que nous allons être écrasés par cette masse de blindés et d’artillerie.
lucien,
x
couvre moi , je okay
des fritz m’occupe de ces martial !
gaillard ! fait gaffe !
x
arrivent vers
nous !
9
et voila
pour vous !
x
x
9
37
42. Aussi soudainement que précédemment, la R. A. F Surgit et nettoie le champ de bataille. Les allemands n’insistent pas et à la nuit tombée, la bataille s’achève, les hommes
.
sont fourbus. L’épreuve a été surmontée psychologiquement et sur le terrain. C’est une victoire, fruit de notre ténacité et d’une étroite collaboration avec la royal
air force.
Du 28 avril au 5 ami 1943, le bataillon d’infante- La bataille de tunisie s’achève avec l’entrée symbolique le 10 mai d’un Ainsi se clôt la campagne de tunisie.
rie de marine du pacifique épaule la force L. Des détachement motorisé de 10 véhicules à TUNIS. les véhicules des compagnies de dé-
actions de détails sont engagées, qui coûtent 60 couverte et de combat défileront
blessés. Ce nettoyage n’est pas inutile puisque du 6 le 20 mai au cours des fêtes de
au 13 mai, 2000 prisonniers sont faits. la victoire.
38
43. ouais
au
CLément ben moi
revoir l’afrique, peut-
je n’y tiens pas !
être y reviendrons nous
fait trop chaud
un jour mon vieux
ici !
raymond!
De SEPTEMBRE à Février, la vie se déroule selon un calendrier qui s’arrête le 13 février 1944. Ce jour là, les 5 mois d’efforts sont couronnés de succès et la
DIVISION BLINDEE est admise comme unité combattante. Elle participe au débarquement que les forces alliés préparent. à la fin du mois d’avril et au début du mois
de mai, par échelons, la D. B. Passe en Angleterre. nous embarquons à Mers el Kebir le 28 avril 1944.
Ben voyons, je ha ...Ce qui m’inté-
suis prêt à parier qu’une fois ha ha ! t’as sûrement resse avant tout, c’est d’arri-
en Angleterre tu vas te plaindre raison martial ! en ver tout de suite pour pouvoir
du temps pourri qu’il fait là tout cas;;; repartir... En Françe ! Chez
bas ! nous !
Trois convois se succèdent, respectivement aux or-
dres du colonel De Langlade, du Colonel Dio et du
colonel Malaguti. La phase de transfert s’achève défi-
nitivement le 30 mai. C’est une longue phase d’attente
car il s’agit de deux mois de mouvements maritimes en-
tre Rabat ou Oran et Swansea au pays de galle suivis
de trajets à terre jusqu’a Hull dans le Yorkshire au
nord de l’Angleterre.
39
44. mon oui, ben
vieux, si tu savais comme j’ai envie ça ce ne sera possible que si
de m’enfiler une bonne bière ! j’en nous pouvons sortir ! et per-
rêve depuis koufra ! et une bien sonnellement, j’ai bien envie
fraîche ! d’autre chose !
oh
oh oh ! je vois de
quoi tu veux parler
l’ami !
Alors les
voila ces fameux «
Marsouins» ! Parait que
ce sont de rudes sol-
Nous dats !
sommes ar-
rivés ! Quel
accueil !
Le soir, nos deux camarades sont de sortie dans un Alors
village anglais proche de leur cantonnement. Regarde
les beaux militaires ! On n’a
donc celle qui vient !
pas envie de passer du bon
plutôt pas mal !
temps au lieu de s’enivrer de
bière !?
T’echauffe Ben quoi
pas soldat ! C’est sûrement pas ton ! Ils sont nouveaux et fran-
T’es pas bel uniforme qui l’attire celle là , çais ! Je pouvais bien tenter HA HA
du genre bavard Mais plutôt ta solde ! quand même ! HA HA HA ! HA HA HA !
toi ! Hein mon mi-
gnon !
Viens donc
par ici, va ! T’es au-des-
sus de leurs moyens !
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45. nous ENTREtenons notre FORME PHYSIQUE, et faisons DES EXERCICES
DE TIR EN PLEINE CAMPAGNE, LE TOUT INSPECTé PAR LES AMERICAINS. à c’est je ne sais pas
la fin du mois de juin, une manoeuvre est organisée contre une divi- bien joli ces ma- mais moi aussi je m’impatiente,
sion blindé polonaise dont le cantonnement est proche. noeuvres mais c’est d’autant plus que les américains
quand qu’on part se ont débarqué chez nous y à
battre ? trois semaines !
a partir du 21 juillet commencent les mouvements de départ vers les côtes de la
Les marsouins du R. M. T. Reçoivent leurs half-tracks, véhicules manche. La division doit embarquer à Southampton pour accomplir la mission ainsi définie
de transport et de combat tous terrains. nous peaufinons nos par le général Leclerc :
matériels et inscrivons les emblèmes de la 2° D. B. sur nos blindés.
«Libérer le sol national, en acceptant s’il le faut le sacrifice
suprême, tel est notre premier but. Restaurer la grandeur
de la françe, tel sera le second»
Alors que nous embarquons dans nos véhicules, deux
officiers américains discutent.
Bon alors,
tout ce passe bien Oui impec-
pour les soldats cable, ils connaissent à
Français ?! fond nos matériels. Ils ont
apris en si peu de temps !
C’est remarquable !
Ils n’ont rien formulé ?
Aucune demande ? je sais pas moi, des ou-
tils quelconques ou autre chose d’’utile !
eh bien capitaine,
tout ce qu’ils demandent, c’est du boche ! ils veulent du
boche et tout de suite !
du
boche ! rien que
ça !?
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46. LA bAtAILLE dE fRANcE
Fouler la terre de françe constitue un événement à
part entière qui exalte et stimule le moral des sol-
dats engagés dans les forces françaises libres. La li-
bération du territoire national constitue NOTRE raison
d’être dans cette guerre.
Individuellement et collectivement,
NOUS VIVONS la traversée de la
manche avec émotion et laissONS
éclater NOTRE joie lorsque la côte
est en vue, devant UTAH BEACH, à
l’est du cotentin. Bien que le dé-
barquement de la deuxième division
blindée soit une opération militaire
entourée du plus grand secret et
qu’il n’y ait pas de cérémonie, NOUS
SOMMES sur le point d’accomplir
le geste fatidique : Toucher le sol
français !
En revanche, le débarquement s’avère pé-
Pour NOUS tous, débarquer en françe métropolitaine signifie
nible par sa lenteur. Les trois bataillons
entrer dans l’action.
débarqueront sur une période qui
s’étend du 1 au 5 août tan-
dis que le ciel se C’est
couvre au fur bon martial, vas y
et à me- doucement ! C’est
sure. ça !
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47. EH lucien, Exact ! J’es-
t’’as de la famille dans père que j’aurai l’occasion de
le coin je crois ? dire bonjour à mes vieux !
Allez,
allez, on se dépêche, on va
pas moisir ici ! Il y a du fritz
qui nous attend plus à l’est !
Reçu mon
lieutenant ! Je crois bien
qu’ils nous attendent à
paris en sirotant leur
maudit schnaps !
je
pense bien ! moi mes parents
habitent en zone libre, je les
verrai à la fin de la guerre !
Les différents groupements tactiques sont dirigés peu à peu
vers leurs bivouacs respectifs entre la Haye-du-puits et Lessay,
notamment autour du village de Vesly, où le P C. Du general reste
.
jusqu’au 6 août. De sainte-mère l’église à la Haye-du-puits, le pays
est dévasté. Les villages sont réduits à l’état de décombres.
Des cadavres de bovins jonchent les prairies. Des carcasses de
véhicules américains ou allemands temoignent de la dureté des
combats.
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48. Le 12 août, la deuxième compagnie du 1/RMT arrive en vue d’Alen-
çon. La résistance allemande se manifeste. Après plusieurs ten-
tatives, c’est le lendemain matin très tôt que la ville est prise.
en effet le general Leclerc s’apperçoit que
les ponts de la ville sont intacts. L’occasion
est trop belle. Les ordres ne tardent pas. Mais à ce moment là, deux feld-gen-
darmes montaient la garde ...
fonce
lucien, fonce ! on
doit prendre cette
bon dieu de ville le
plus rapidement
possible !
Je Ah,
fais ce que Hans, guck mal da
je peux, mon sind FranzÖsen,
vieux ! Et fais scnell !*
gaffe qu’il n’y
ait pas du fritz
dans le sec-
teur, hein ?
9
*ach ! hans, regardent moi za, ze zont des franzais ! schnell
44
49. sûrs d’eux, les deux soldats enfourchent ... mais les ayant vus, je les attends à une intersection.
leur becanne et foncent droit en direction de
mon half-track ...
9 bouffe
toi ca !
et
voila, je
crois mon
vieux que nous
avons liberés
alencon !
c
oui,
grâce à la bonne intui-
tion du general !
à 5 H 30 , La ville est occupée par les français. Les
ponts bénéficient d’une protection particulière. DIO et
ses sous-groupements assurent le nettoyage de la ville
dans la matinée.
45
50. le contact avec la population est chaleureux. Aux cris de vive la françe
! Vive de gaulle !, Les habitants brandissent de petits drapeaux tri-
colores et offrent aux soldats les spécialités régionales, tout par-
ticulièrement les alcools, dont la dégustation jalonnera toutes les
étapes victorieuses de la campagne de françe.
Mais la route qui mène vers paris est proche et dans l’esprit des hommes, la libé-
les combats vont continuer pour nous. nous trouverons sur notre chemin
ration de strasbourg passe par paris. Depuis le milieu du mois d’août, le general
plusieurs unités de panzer et d’hommes de la Wehrmacht. Plusieurs seront
Leclerc tente de se voir accorder par le commandement américain la mission pour
fais prisonniers. Beaucoup de matériels ennemis seront détruits. Dans les
laquelle la deuxième D. B. A été prévue dans l’esprit de DE GAULLE puis d’Eisenhower
rangs français il y aura aussi plusieurs blessés et tués.
au début de l’année 1944 : S’emparer de Paris.
46
51. Or, le 15 août, à son P C. De Fleuré, le general Leclerc apprend par le general Haislip qu’une partie du XV Corps américain fait mouvement vers la seine en aval de paris.
.
Une tactique d’encerclement semble s’amorcer pour déborder la ville par le nord et le sud et la cueillir comme un fruit mur. Seulement, à cette date, des grèves sont
déclenchées. Le 19, c’est une véritable insurrection lançée par les forces françaises de l’intérieur et une partie de la résistance. C’est pourquoi dans l’esprit de Leclerc,
il faut venir à leur secours le plus rapidement possible.
Au sud de la Croix-de-Berny, à quelques
kilomètres de paris...
dronne !
qu’est-ce que vous foutez là
nom de dieu !
dronne ! Mon ge-
pourquoi revient- neral, j’exécute l’ordre
il par ici celui là ! que j’ai reçu : Me rabattre
sur l’axe, au point où nous
sommes !
Filez droit
sur paris, entrez dans paris !
Coûte que coûte !
Écoutez
dronne, il ne faut
jamais exécuter les
ordres idiots !
47
52. tout
de suite mon general
mais je n’ai que deux
sections d’infanterie,
il me faudrait des
moyens !
prenez ce
que vous trouverez,
faites vite !
Si je
comprends bien mon general,
j’évite les résistances, je ne
m’occupe pas de ce que je
laisse derrière moi !
C’est cela,
droit sur paris ! Passez par
où vous voudrez, il faut entrer.
Vous leurs direz que la
Division toute
entière sera demain
matin dans paris !
Inutile de préciser l’objectif. L’objectif n’est pas militaire. Dans l’esprit du gene-
ral, c’est clair, c’est évident, l’objectif est psychologique. Il s’agit de remonter
le moral de la résistance et de la population soulevée.
9
48
53. le vendredi 25 août, nous entrons dans paris, nous
aurons à faire face à quelques poches de résistances ça me
allemandes. Les nazis n’ont pas encore compris que tout parait bizarre, les
etait fini pour eux. rues semblent
désertes ! fais
gaffe alors !
ça sent le fritz
à plein nez !
achtung ! va
voilà un blindé ennemi z’avoir pourquoi
qui viens droit zur nous l’ober-lieutnant
! préparez vous ! z’obztine à vouloir
schnell ! encore ze battre
alors que les
alLIés encercle
paris ! pauvre
fous
c
Merde !
Une batterie anti
char droit devant
nous ! Prépare
toi a faire feu !
arthung,
fire !
c
entre temps, notre half-trak pénétrait
aussi dans paris.
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54. Mais notre avancée est arrêtée car les F .I. ont repéré un panzer
.F dépêche
«panthère» au bout de la route qui mène à l’hôtel de ville. toi clément, avant
que ce tank ne nous
apperçoive !
eh
les gars, progressez à
pied et prenez un bazooka, il y
a un panzer au bout de cette
rue !
En effet le panzer avance au pas et vérifie s’il n’y a pas de sol- planque
dats français dans les parages. toi là !
Le « Panthère» stoppe. Il active sa
tourelle pour effectuer un tour
d’horizon.
Bordel C’est
de dieu ! Il nous bon je suis prêt,
a repéré ! Prépare je l’ai dans ma
toi à tirer mon ligne de mirE !
vieux !
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