On veut en profiter dès les beaux jours, parfois au détriment du bon sens. Pourtant, on connaît tous ses méfaits : le soleil n'est pas toujours notre meilleur ami. De quoi est donc composé le rayonnement solaire ?
Ride the Storm: Navigating Through Unstable Periods / Katerina Rudko (Belka G...
UVA, UVB : qui sont-ils ?
1. UVA, UVB : qui sont-ils ?
On veut en profiter dès les beaux jours, parfois au détriment du bon sens. Pourtant, on
connaît tous ses méfaits : le soleil n'est pas toujours notre meilleur ami. De quoi est
donc composé le rayonnement solaire ?
Quelles différences entre les UVA et les UVB ?
Avant de parvenir jusqu'à nous, le rayonnement solaire parcourt l'espace et l'atmosphère
terrestre. Seuls nous sont perceptibles les rayons qui fournissent la lumière. Les autres rayons
(ultraviolets A et B, infrarouges) sont totalement invisibles.
Les rayons infrarouges (IR) provoquent une sensation de chaleur sur la peau mais ne
brûlent pas. Ils interviennent largement dans les insolations, surtout chez les jeunes enfants.
Les UVA et UVB sont les plus nocifs. Leurs effets sont constants, même quand le soleil
n'est pas à son zénith. La peau soumise à ces radiations peut subir des modifications
importantes, à plus ou moins long terme : érythème, vieillissement prématuré de la peau, perte
d'élasticité et, plus grave, cancers cutanés. On différencie les UVA et les UVB selon leur
intensité, leur longueur d'onde et leur capacité à pénétrer la peau plus ou moins profondément.
Les UVA représentent 98 % des ultraviolets. Avec leur grande longueur d'onde, ils sont peu
énergétiques : ils ne chauffent pas. Mais ils pénètrent profondément l'épiderme pour atteindre
le derme. Présents en quantité importante, les UVA sont potentiellement dangereux dès le
lever du soleil et tout au long de la journée (et de l'année!). Associés à certains médicaments,
les UVA sont responsables de réactions de photosensibilisations.
Les UVB représentent 2 % des UV. Ils sont très énergétiques, mais pénètrent peu dans la
peau : la majorité des UVB est absorbée par la couche cornée. A l'origine du bronzage, ils sont
aussi les principaux responsables des coups de soleil. L'intensité des UVB varie
considérablement avec l'heure de la journée et les saisons.
A court terme : bronzage et coup de soleil
Au début d'une exposition raisonnable, les UVA réagissent avec les précurseurs de
mélanine et déclenchent une pigmentation cutanée immédiate et transitoire. Dans les jours qui
suivent, les UVB stimulent les mélanocytes qui synthétisent la mélanine : c'est la pigmentation
retardée. Le léger hâle qui s'installe constitue un mécanisme naturel de protection de la peau
contre les coups de soleil, ce qui ne dispense en aucun cas d'une photoprotection.
Parallèlement, l'exposition aux UVB provoque un épaississement de l'épiderme.
Le coup de soleil résulte d'une surexposition aux UVB qui déclenchent une réaction
inflammatoire : c'est l'érythème ou la brûlure. Le système de défense est saturé, les vaisseaux
sanguins dilatés, la peau devient rouge et douloureuse. Si les UV ont touché des couches
profondes de la peau, celle-ci est brûlée au 2ème degré, voire au 3ème degré. Lorsque le coup
de soleil disparaît, la peau ''pèle'' et se dépigmente.
Les effets néfastes des rayons ultraviolets peuvent aussi causer des atteintes graves au
niveau des yeux (photokératite, rétinopathie solaire aiguë, cataracte). Lunettes
photoprotectrices pour tous oblige, enfants compris !
A long terme : photovieillissement et cancers cutanés
Le soleil est aussi responsable d'altérations invisibles plus profondes, potentiellement
graves.
Les UVB endommagent les couches superficielles de la peau, qui dégénèrent ou vieillissent
plus vite. Avec les années, la peau n'arrive plus à réparer ces dommages, qui deviennent
permanents. L'épiderme s'amincit, le renouvellement des cellules est perturbé et les cellules
pigmentaires s'agglomèrent pour former des taches sur les zones découvertes (mains, visage,
dessus des bras...) : c'est le vieillissement prématuré de la peau.
2. Les UVA altèrent les fibres cutanées : ils agissent en profondeur en détruisant les fibres
élastiques et le collagène qui soutiennent la peau. Les tissus se relâchent, la peau perd de sa
fermeté : les rides apparaissent. La peau perd sa jeunesse.
Les UV sont aussi à l'origine d'altérations cellulaires, génératrices de cancers cutanés
(carcinomes, mélanomes). Ces derniers, hélas, connaissent actuellement une recrudescence
importante liée à une exposition exagérée au soleil, à tout âge.
La couche d'ozone
La couche d'ozone et l'ensemble de l'atmosphère jouent le rôle d'un bouclier protecteur
contre les radiations les plus dangereuses émises par le soleil. Elles filtrent une grande partie
du rayonnement ultraviolet.
Cependant, certaines activités industrielles détruisent la couche d'ozone. Un trou de la taille
des continents a d'ailleurs été découvert au-dessus de l'Antarctique dans les années 80.
Aujourd'hui, la Nouvelle Zélande et le sud de l'Australie connaissent régulièrement de fortes
baisses d'ozone au printemps. Le rayonnement y devient très intense et nécessite une
protection accrue adaptée. La préservation de la couche d'ozone dépend d'une prise de
conscience mondiale.
Les indices de protection
Les indices de protection, ou IP, sont des indices mesurés expérimentalement qui
quantifient l'efficacité photoprotectrice des soins solaires vis-à-vis des rayons ultraviolets. Par
exemple, un indice de protection de 12 multiplie par 12 le temps que l'on peut s'exposer avant
d'attraper un coup de soleil. Mais attention, car en pratique, la quantité de produit appliquée sur
la peau n'est jamais aussi importante que celle testée en laboratoire.
On aime les produits qui annoncent clairement les indices de protection relatifs à la fois aux
UVA et aux UVB ! Les tests sont codifiés internationalement pour la mesure de l'IP concernant
les UVB. En revanche, aucune législation n'est encore définie pour la mesure de l'indice
antiUVA, qui reste à l'appréciation de chaque laboratoire.
En ce qui concerne le choix de vos produits solaires, privilégiez toujours les soins qui
couvrent l'ensemble du spectre UV (à la fois UVA et UVB).
En pratique
La quantité d'UV que l'on reçoit tient compte à la fois du rayonnement du soleil, et du
rayonnement réfléchi par le sol.
L'intensité du rayonnement ultraviolet varie selon la saison, l'heure, le lieu où l'on se trouve :
en altitude, la quantité d'UVB augmente de 15 % à 1500 m. Sous les tropiques, le rayonnement
UV est à la verticale, donc plus fort : protection maximale oblige, même pour les peaux mates
ou déjà bronzées !
Evitez absolument de vous exposer aux heures les plus chaudes, entre 12 et 16 heures, où
le soleil est à son zénith. Appliquez généreusement un soin solaire au moins toutes les 2
heures et après chaque bain.
Méfiez-vous des nuages ! On peut très bien attraper des coups de soleil sous un ciel
nuageux, qui laisse filtrer les rayons UVB. Protégez votre peau même par temps couvert.
Prudence particulière avec les surfaces réfléchissantes (murs blancs, terrasse...). La neige
réfléchit 80 % des rayons, l'eau 20 %, le sable 10 %, l'herbe 1 %. Vous pouvez donc attraper
un coup de soleil sous un parasol !
PROTECTION OBLIGATOIRE CHEZ LES ENFANTS avec lunettes, chapeau et tee-shirt. Et
surtout pas d'exposition avant 3 ans !
En ville aussi, une protection solaire est utile : en terrasse, au parc allongé(e) sur l'herbe...
votre peau ne résistera pas si elle n'est pas protégée !