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Seddik AMARA
Florent MORLAT
Sofiane YOUSFI




Définition de la chaîne de transmission des télémétries
 d’un lanceur spatial pendant la phase de lancement
                              -
                  Projet d’études 3ème Année
                          VA RCM
                          2006-2007




                            -1-
Remerciements


       Nous tenons à remercier nos tuteurs de projet M. Didier MEIER, Responsable de la
VA RCM ainsi que M. Xavier LE POLOZEC, Responsable Produits Radio Infrastructure
Mobile chez Ericsson pour nous avoir guidé et fourni de nombreuses documentations
techniques.
       Nous tenons de plus à remercier plus particulièrement M. Gérard AUVRAY,
Ingénieur chez Alcatel-Lucent et responsable du sujet de ce projet ainsi que M. Fabien
AMOUROUX, responsable du projet PERSEUS pour nous avoir confié ce projet.
       Enfin, nous tenons à remercier M. Bruno REMY, Directeur Technique chez Agenium
Solutions pour toute l’aide qu’ils nous ont apportée dans l’utilisation du logiciel STK.




                                          -2-
SOMMAIRE


1 – Introduction ..................................................................................................... 4
  A. Présentation du projet ESIGETEL de 3ième année ........................................ 4
  B. Présentation du projet PERSEUS ................................................................. 5
  C. Présentation de notre projet........................................................................... 9

2/ Description de l’environnement et des outils utilisés : ................................... 11
  A. Satellite Tool Kit :....................................................................................... 11
  B. Matlab – Simulink :..................................................................................... 13

3/ Chaîne de transmission ................................................................................... 14
  A. Définitions................................................................................................... 14
  B. Etat de l’art .................................................................................................. 15
  C. Bilan de liaison............................................................................................ 22

4 - Simulation de la Chaîne de transmission....................................................... 30
  A. Choix du canal ............................................................................................ 30
  B. Choix des modulations............................................................................... 31
  C. Simulation ................................................................................................... 37
  D. Optimisation................................................................................................ 43

5. Conlusion......................................................................................................... 54

6. Glossaire.......................................................................................................... 55

7. Bibliographie ................................................................................................... 56

8. Annexes ........................................................................................................... 57




                                                         -3-
1 – Introduction

       A. Présentation du projet ESIGETEL de 3ième année

        Lors de la troisième et dernière année de notre cursus à l’ESIGETEL, nous avons eu à
réaliser un projet. Ce projet a tenu une place prépondérante toute au long de l’année scolaire
et a marqué la fin de celle-ci par une soutenance du projet devant le corps enseignant et
éventuellement devant des entreprises invitées.

Le projet réalisé sur l’ensemble de l’année nous permettra de mettre en application les
différentes connaissances acquises toute au long de notre cycle dans l’école. Le projet est
divisé en 3 parties. La première partie concernant une étude bibliographique menée sur
environ les 5 premières semaines. Cette étude précèdera une pré-soutenance en anglais.
Ensuite les 8 semaines suivantes seront consacrées aux aspects théoriques. Enfin la réalisation
technique se consacrera aux 5 dernières semaines.




                                             -4-
B. Présentation du projet PERSEUS

        Le projet PERSEUS (Projet Étudiant de Recherche
Spatiale Européen Universitaire et Scientifique), initié par le
CNES (Centre National des Etudes Spatiales), a été
officiellement présenté le 13 juin 2005 à l'occasion du Salon
International du Bourget.

        L’objectif de ce projet est de développer et de qualifier en
vol un système de lancement complet après un développement
progressif comportant la qualification des principales
technologies : propulsion, structure, avionique, systèmes
électriques...


                                              La mission de référence retenue pour les
                                      premières études systèmes est la mise en orbite polaire à
                                      250 km d’altitude d’une charge utile de 10 kg. Cette
                                      mission sera par la suite affinée en fonction des
                                      différentes études sur les nano-satellites.

                                             La particularité principale du projet PERSEUS
                                      est son développement. Ainsi les travaux de
                                      développement sont confiés exclusivement à des équipes
                                      universitaires : étudiants, enseignants, chercheurs. Ainsi
                                      ce programme doit favoriser l’émergence de concepts et
                                      technologies innovantes.




                                              -5-
Les différents concepts de nano lanceur
Il existe actuellement 3 concepts de nano lanceur concernant le projet PERSEUS : le concept
NLV-LR et 2 concepts Supaéro.

                                          Le NLV-LR : l’idée à la base est d’évaluer ce qu’il
                                  serait possible de réaliser aujourd’hui avec les technologies
                                  actuelles sans chercher à apporter d’innovation majeure. On
                                  peut noter que le premier étage est modulaire (formé de 5
                                  modules identiques) tandis que le deuxième étage est formé
                                  d’un module identique à ceux du premier étage.

                                          Le concept Supaéro 1 : réalisé par des élèves de
                                  Suparéo en 2005, est un tri-étage à propulsion hybride
                                  partant du sol. Les hypothèses relativement pessimistes font
                                  que le lanceur pèse beaucoup trop lourd…

                                         Le concept Supaéro 2 : réalisé par des élèves de
                                  Suparéo en 2006, est un bi-étage aéroporté à propulsion
                                  hybride. Les hypothèses, nettement plus optimiste que pour
                                  le concept 1, font que le lanceur pèse environ 5 tonnes, ce
                                  qui constitue un résultat à la fois raisonnable et intéressant
                                  pour de futures études.

       Ainsi de ces 3 concepts des premières conclusions ont pu être émises. Premièrement le
manque de données sur le sujet rend très difficile la réalisation d’un avant-projet de nano-
lanceur avec des hypothèses solides, les seuls nano-lanceurs existants datent de la première
ère spatiale et sont donc totalement obsolètes. Le but de PERSEUS étant d’amener des
innovations.

       Ensuite, un nano-lanceur tri-étage coûterait bien trop cher et des problèmes de fiabilité
pourraient survenir.

       De fait, une solution pourrait être un nano-lanceur bi-étage avec largage aéroporté
avec éventuellement des boosters d’appoint.




                                             -6-
Caractéristiques du lanceur
        Géométrie : La géométrie du lanceur doit être très simple car il
s’agit de rester dans un cadre très général. Une forme linéaire sera la     12



mieux adaptés mais toutefois difficile à réaliser à cause de la présence
des ergols des premier et deuxième étages. Ces ergols entraîneront donc     10


la présence d’une jupe.
                                                                             8


        Tir sur rampe : Ce critère sera déterminé en fonction de
l’accélération initiale engendrée par les boosters. Toutefois le nano        6

lanceur pesant moins de 5 tonnes est une solution fortement
envisageable.
                                                                             4




       Allumage du premier étage : On pourra prévoir d’allumer le
premier étage à la fin du vol boosté et non pas au sol comme c’est le cas    2




sur Ariane 5. C’est la solution la plus optimale.
                                                                             0

                                                                                 0   0, 5   1   1, 5   2

        Boosters : Ils seront simplement emboîtés avec le lanceur. De
plus la séquence de boost ne sera pas pilotée, le lanceur devra donc être
stable durant cette phase.




                                             -7-
Vitesse en fonction du temps :

                            9000

                            8000

                            7000

                            6000

                            5000
            Vitesse (m/s)




                            4000

                            3000

                            2000

                            1000

                               0
                                     0        10        20         30           40          50         60         70         80         90         100
                            -1000
                                                                                       Tem ps (s)




                             Trajectoire en fonction du temps :

                                                                              Trajectoire du lanceur

                                300




                                250




                                200
Altitude en km




                                150




                                100




                                    50




                                     0
                   -50                    0        50        100        150          200         250        300        350        400        450         500


                                    -50
                                                                                       Temps en s




                                                                                     -8-
C. Présentation de notre projet
       Notre projet d’études fait partie intégrante du projet PERSEUS, tout en respectant
notre enseignement. Ainsi, notre projet consistera en la définition de la chaîne de transmission
des différents éléments de télémétrie durant sa phase de lancement afin de pouvoir simuler
son fonctionnement. Il faudra favoriser les systèmes permettant d’avoir une masse et une
consommation réduites. Bien évidemment, cette étude sera soumise à différentes contraintes
que nous devrons respecter.

   Il faudra déterminer ou proposer :
        - le type de modulation
        - un format de trame
        - le codage de canal envisagé en tenant compte d’un canal de propagation en ligne
           directe affecté d’un léger fading de Rice.
        - Le bilan de liaison
        - La puissance d’émission
        - Les caractéristiques de la station sol : gain d’antenne, facteur de bruit…

       D’autres éléments pourront rentrer en compte, ils seront déterminés au fur et à mesure
de notre avancée dans le projet.

       Quelques pistes sont soumises par le projet et la bibliographie dont nous disposons,
mais ce projet démarrant complètement à zéro, il n’est donc pas nécessairement obligatoire de
suivre ces pistes. Ainsi, nous pouvons très bien amener nos propres solutions au problème si
ces dernières sont justifiées. Nous nous trouvons donc dans un réel cas d’ingénierie.

        De plus une réelle méthodologie devra être mise en place afin d’assurer un suivi
régulier de notre avancement, ceci dans un souci de clarté et de rigueur.

Caractéristiques
       La fréquence d’émission de la porteuse est de 2.2GHz. En effet, par convention les
fréquences utilisées pour la transmission des télémesures des lanceurs sont situées dans une
bande allant de 2200MHz à 2290MHz.

       Le débit de transmission est fixé en début d’étude à 100kbit/s. De plus, nous avons
également prévu d’étudier un système de transmission prévoyant en option des débits de
500kbits/s et 1Mbits/s.

       En ce qui concerne l’antenne de transmission, son gain ne pourra être très important en
raison des caractéristiques du lanceur, c’est pourquoi nous l’avons fixé à 3dB. Elle sera de
type omnidirectionnel afin de pallier les éventuelles rotations du lanceur.




                                             -9-
Conduite de Projet
       Pour mener à bien notre projet nous avons dû mettre en place une certaine
méthodologie afin de nous permettre une avancée linéaire tout au long du projet. Dans un
premier temps, il nous a fallu nous approprier le sujet. Pour cela, nous avons dû réaliser des
recherches bibliographiques pour savoir et comprendre ce qui se réalisait dans le cadre d’une
transmission à partir d’un lanceur. Ainsi, dans cette approche nous avons pu consulter les
premiers travaux d’élèves de SUPAERO et également la norme CCSDS sur laquelle nous
reviendrons plus tard.

Modulation

        Une fois ces études réalisées, nous nous sommes proposé
d’étudier les différentes modulations du signal qui pourraient être
retenues dans le cas du lanceur. Ces différentes modulations sont la
GMSK, la M-PSK (4 ou 2) ainsi que l’OQPSK. Nous avons donc
réalisé une étude comparative de ces différentes modulations avec
leurs différentes caractéristiques et performances.


Bilan de liaison
      Ensuite nous sommes passés au bilan de liaison. Celui-ci a été réalisé en prenant
compte de différentes hypothèses jouant sur des paramètres tels la modulation, la distance
maximale ou encore l’atténuation.


Optimisation
        Une fois les étapes précédentes réalisées, nous nous sommes penchés sur les codes
correcteurs d’erreurs. En effet, le canal radio n’étant pas parfait et une modulation pouvant
entraîner plus d’erreurs qu’une autre, ce critère-là n’est pas à négliger. Nous nous sommes
limités à l’étude de quelques CCE recommandés par le CCSDS, à savoir le code de Reed
Salomon (255,223) et le code convolutionnel (7,1/2).

Canal de propagation
       Ensuite, nous avons déterminé le canal de propagation. Nous avons donc retenu ces
canaux de propagation : Canal gaussien et Canal de Rice.




                                            - 10 -
2/ Description de l’environnement et des outils utilisés :

          A. Satellite Tool Kit :

        STK, développé par la société AGI, est outil de simulation spatiale. Utilisé pour
l’armement et dans l’industrie spatiale, ce logiciel dispose de nombreux outils d’analyses
(trajectoires, liaisons radios) le tout en 3D. Distribué par la société Agenium en France, nous
avons pu utiliser brièvement ce logiciel, sous une licence temporaire. Nous avons pu ainsi
visualiser la courbe de trajectographie en 3D. Nous disposions en effet d’un fichier Excel
contenant de nombreux paramètres de trajectographie :

         •      TPS : temps (en seconde).
         •      ALT : altitude du lanceur (en km).
         •      VIT : vitesse du lanceur (en m/s).
         •      PEN : pente (angle entre le vecteur vitesse et l'horizontale locale, en °).
         •      ASS : angle entre l'axe longitudinale lanceur et l'horizontale locale, en °).
         •      AZI : azimut (en °).
         •      LAT : latitude (en °).
         •      LON : longitude (en °).
         •      APOG : apogée (en km).
         •      PERIG : périgée (en km).

        Il existe plusieurs manières de simuler une courbe en 3D sous STK. Nous avions
choisi la méthode « EphemerisLLATimePos », qui ne nécessite que les mesures de temps, de
latitude, de longitude et d’altitude du lanceur. Ces valeurs sont rentrées dans le fichier
« EphemerisLLATimePos_Perseus.e » suivant l’exemple ci-dessous :
BEGIN Ephemeris

NumberOfEphemerisPoints 29
ScenarioEpoch       1 Jun 2002 12:00:00.000000000
InterpolationMethod Lagrange
InterpolationOrder 1
DistanceUnit                            Kilometers
CentralBody        Earth
CoordinateSystem     Fixed

EphemerisLLATimePos

  0.0000      5.239    -52.779    0.000000
  0.1000      5.239    -52.779    0.000000
  5.1199      5.239    -52.779    0.100000
  12.5400     5.239     -52.779    0.800000
  17.9099     5.239     -52.779    1.600000
  25.7000     5.250     -52.779    3.299999
  39.0099     5.289     -52.779    7.500000
  55.4199     5.369     -52.779   14.600000
  73.3700     5.530     -52.779   24.600000
  80.5199     5.619     -52.779   29.299999
  87.7099     5.730     -52.779   34.700000
  90.0400     5.769     -52.779   36.500000

END Ephemeris




                                                     - 11 -
Une fois ce fichier créé, STK nous permet d’obtenir rapidement l’allure de la
trajectoire du lanceur. De nombreux autres outils d’analyse de trajectoire sont aussi
disponibles sur le logiciel STK, mais la création des fichiers « .e » (attitude du lanceur en l’air
par exemple) est assez longue et fastidieuse.




                  Figure 2-A-1 : Trajectoire 3D du lanceur (départ Kourou).




                                              - 12 -
B. Matlab – Simulink :

      Le principal outil utilisé au cours de notre projet est Matlab 6.1 Release 12 ainsi que
son module Simulink.

              1 – Matlab :

        Matlab est un logiciel de calcul numérique édité par la société The MathWorks. Il
intègre de nombreuses fonctions de calcul mathématique et permet la création de ses propres
fonctions de calcul. Nous avons utilisé MatLab pour effectuer différents calculs, ainsi que
pour créer quelques petites fonctions de calcul de bilan de liaison, ou encore de tracé de taux
d’erreur binaire pour différentes modulations.

              2 – Simulink :

         Simulink est un outil intégré à Matlab, qui permet de créer sous environnement
graphique de concevoir et de simuler des systèmes variant dans le temps. De nombreuses
librairies contiennent les différents blocs du système (chaîne de transmission) ainsi que des
blocs d’analyse (scope, analyse spectrale…).




                                            - 13 -
3/ Chaîne de transmission

       A. Définitions




                            Figure 3-A-1 : Chaîne de transmission

Nous allons détailler les différents éléments que compose une chaîne de transmission :

                      Code correcteur d’erreurs :

        Les CCE sont utilisés dans tous les types de transmission (satellite, téléphonie, disque
laser, TV haute définition). Ils permettent notamment d’améliorer le taux d’erreur d’une
liaison au travers d’un canal bruité.. Les codes auto-correcteurs d’erreurs proviennent de la
théorie de l’information initiée par C. Shannon dans les années 50. Lorsqu’on transmet une
information au travers d’un canal “bruité" l’information parvient au récepteur avec des
erreurs. On se propose de détecter les erreurs et de les corriger de façon automatique (si le
nombre d’erreurs n’est pas trop grand).
Un CCE est un code qui permet, outre la détection, la correction automatique de certaines
fautes détectées lors d’une transmission. Il existe plusieurs CCE chacun ayant ses avantages et
ses inconvénients. Les plus utilisés sont les codes convolutifs, BCH, Reed Salomon, Turbo
Codes et les codages en bloc.

                      Modulation/Démodulation :

        Tout signal transportant une information doit passer par un moyen de transmission
entre l'émetteur et le récepteur. Une fois élaboré, le signal est rarement adapté à la
transmission directe par le moyen choisi. Il faut le modifier avant de commencer sa
transmission. La modulation peut être définie comme le processus par lequel le message est
transformé de sa forme originale en une forme adaptée à la transmission. C'est un processus
qui peut être réalisé en utilisant une porteuse haute fréquence, dont les paramètres varient
suivant des fonctions linéaires du message à transmettre. Au niveau du récepteur, ce
processus est inversé par des méthodes de démodulation. On peut montrer que la modulation
est équivalente à une translation de spectre des signaux. Dans le cas des systèmes linéaires,
comme la modulation d'amplitude, les composantes du spectre sont translatées sans
pratiquement aucun changement dans la distribution de leurs énergies relatives, tandis que
dans le cas des systèmes non-linéaires, comme la modulation de fréquence, un tel processus
implique la génération de nouvelles fréquences et d'une distribution d'énergie différente. Il
existe différents types de modulation dont les plus utilisés sont les modulations en fréquence,
en amplitude et en phase.


                                             - 14 -
Canal :

    Le canal radio est un modèle qui permet de caractériser l’interface entre l’émission et la
réception. Un canal possède trois propriétés fondamentales :
    o Affaiblissement de parcours
    o Variabilité (shadowing)
    o Sélectivité en fréquence
Il existe différents types de canaux basés sur des modèles statistiques : canal AWGN, canal
binaire symétrique, canal de Rice,…


       B. Etat de l’art

    Pour la télémétrie, les bandes de fréquences utilisées sont dans la bande S, elles doivent
être bien sûr autorisées par le Space Operation service. Les fréquences utilisées les plus
fréquemment sont les suivantes :

       2025 à 2120 MHz pour le lien uplink
       2200 à 2300 MHz pour le lien downlink

    Les liens télémétriques sont fournis par une porteuse modulée en phase ou en fréquence
par une sous porteuse de quelques kHz. Les débits varient de quelques dizaines de bit/s à
quelques kbit/s. Les données transmises correspondent à des résultats de mesure. Une horloge
interne est nécessaire pour la synchronisation.

Deux types de standards ont été élaborés :

       Standard PCM de l’ESA (European Space Agency PSS-45 & PSS-46) qui date des
       années 1970.
       Standard CCSDS (Consultative Committee for Space Data System).


   Standard PCM

    Le message est organisé en trames et en groupe de trames qui constitue le champ. Chaque
trame est constituée de mots et démarre avec un code de synchronisation. La première trame
contient un mot d’identification. Les trames sont identifiées par un compteur. Dans le
standard de l’ESA, le format est constitué de 16 trames et chaque trame contient 48 mots. Les
données sont des mots de 8 bits. Si la donnée nécessite plus de 8 bits, on code la donnée sur
deux mots différents et inversement pour une donnée qui a besoin de moins de 8 bits, on
pourra mettre plusieurs données dans le même mot.




                                             - 15 -
Standard CCSDS

    Le CCSDS (Consultative Committee for Space Data System) est une organisation
internationale constituée de nombreuses agences spatiales internationales.Depuis les débuts
des années 1980, le CCSDS développent une série de recommandations pour la
standardisation des systèmes de transfert de données. (Fréquence, modulation, packet
telemetry, codage canal, …).

    Plus de 300 missions spatiales ont adopté les recommandations fournies par le CCSDS,
telles que celles de la NASA, du CNES ou de l’ESA.

   Le « packet telemetry » est un concept qui facilite la transmission des données d’une
source aux utilisateurs. Il est constitué d’une structure en couche où chaque couche
implémente différentes fonctions pour permettre le multiplexage de différents types de
données sur le même canal physique.




                   Figure 3-B-1 : Structure en couche : Packet Telemetry




                                          - 16 -
Deux principales structures de données sont définies dans le « packet telemetry » :

   Le paquet source :

    Le paquet source encapsule un bloc de donnée source. L’en-tête de ce paquet contient un
identifiant utilisé pour le routage du paquet à la destination cible, la longueur de
l’information, et la séquence où d’autres caractéristiques du paquet.




                           Figure 3-B-2 : Trame du paquet source




                                            - 17 -
Trames de transfert

         Cette trame est de taille fixe et est constituée des paquets sources. Elle permet la
fiabilité et le contrôle d’erreur à travers le moyen de transmission. L’en-tête de cette trame
permet le routage des paquets sources vers la destination.




                             Figure 3-B-3 : Exemple de télémétrie


                                            - 18 -
Il existe des recommandations au niveau du CCSDS au niveau du codage du canal ainsi
qu’au niveau du choix du code correcteur d’erreurs :

   Codage canal :

              Codage convolutionnel de longueur 7 et de débit ½ et un codage de Reed
              Salomon (255,239) ou (255,223).




                             Figure 3-B-4 : Codage canal recommandé

              Turbo Codes




                        Figure 3-B-5 : Codage canal recommandé




                                         - 19 -
On peut comparer les performances de ces différents codes afin de comprendre
pourquoi le CCSDS recommande d’utiliser ce codage canal




                      Figure 3-B-6 : Gain de codage norme CCSDS




                                          - 20 -
Modulation :

Nous travaillons pour des débits de 100 Kbits/s à 1 Mbits/s :




     Figure 3-B-7 : Modulations recommandées NASA CCSDS B20.0-Y-2


Dans le cas de notre étude, la modulation recommandée par le CCSDS est la QPSK.




                                     - 21 -
C. Bilan de liaison

      Nous avons réalisé notre bilan de liaison Station au sol - Lanceur en nous aidant des
recommandations de l’ITU-R.

       Nous utiliserons une antenne de réception d’un mètre de diamètre, de manière à
permettre une certaine mobilité.

       Le gain de l’antenne obtenue est donné par :

                                                          4Π S
                                      Gdb = 10 log( k ×        )
                                                           λ²
Avec : - k : coefficient d’efficacité (0.7).
      - S : surface de la parabole.
      - λ : longueur d’onde.

Nous obtenons un gain d’antenne en réception de 26dBi


Données :

        Gain d’antenne en réception : 26dBi
        Gain d’antenne en émission : 3dBi
        Puissance d’émission 30dBm
        Fréquence de 2,2 Ghz

Les pertes en propagations dans le cas de notre liaison point à point sont la somme de
différentes atténuations :

                Atténuation due aux gaz atmosphériques (réflexions, réfractions, scintillations)
                Atténuations dues à la pluie ou aux autres perturbations climatiques


                    1. Atmosphère

   Il existe différents modèles pour décrire l’atmosphère. Elle peut être considérée comme
une série de couches concentriques délimitant plusieurs zones. Il y a deux grandes zones qui
vont nous intéresser dans le cas de notre étude :

       a) L’homosphère (60km à 90km) :

      L’homosphère possède trois couches principales différenciées par leur gradient de
température en fonction de l’altitude :
                  La troposphère
                  La stratosphère
                  La mésosphère




                                               - 22 -
b) L’hétérosphère :

       On définit deux couches principales :
                  La thermosphère
                  L’exosphère

       Au sein de la thermosphère se trouve une zone ionisée nommée Ionosphère. Dans cette
couche, il existe une quantité d’électrons suffisante pour influencer la trajectoire des ondes
radioélectriques. Elle a été mise en évidence vers 1925 par quelques expérimentateurs
Appleton, Barnett, Breit, Tuve, Marconi… Elle s’étend sur quelques centaines de km au
dessus de la mésosphère et est divisée en trois régions distinctes. D, E, F




                           Figure 3-C-1 : Modèle de l’atmosphère


       Couche D : altitude de 75 à 95 km, pression 2 Pa, température -76°C densité
       électronique 104 (il doit s’agir de 10 puissance 4 …il faut préciser l’unité également).
       Constituée d'ions poly atomiques. Absorbante pour les ondes de fréquence inférieure à
       quelques MHz, elle apparaît avec le lever du Soleil et disparaît immédiatement après
       le coucher de celui-ci.

       Couche E : altitude de 95 à 150 km, pression 0,01 Pa, température -50°C densité
       électronique 105 (il doit s’agir de 10 puissance 5 …il faut préciser l’unité également).
       Constituée d'oxygène et monoxyde d'azote moléculaires ionisés et d'ions
       météoritiques. Diurne et présente tout au long du cycle solaire. Elle réfléchit les ondes
       de quelques MHz jusqu'à une fréquence limite qui dépend de l'angle d'incidence de
       l'onde sur la couche et de la densité de celle-ci. Au cours de l'été, en moyennes
       latitudes, apparaissent parfois pendant quelques dizaines de minutes, voire quelques
       heures, des « nuages » fortement ionisés dans la couche E (on parle de sporadique E
       ou Es)


                                            - 23 -
Couche F : altitude de 150 à 800 Km, pression 1.10-4 Pa, température 1000°C densité
       électronique 106 (il doit s’agir de 10 puissance 6 …il faut préciser l’unité également).
       Constituée d'atomes d'oxygène, d'azote et d'hydrogène. Très dépendante de l'activité
       solaire, elle présente un niveau d'ionisation très important pendant les maxima du
       cycle solaire. Son altitude fluctue en fonction du rayonnement solaire; la couche F se
       décompose pendant la journée en deux sous-couches F1(150 à 210km) et F2. Ces deux
       sous-couches se recombinent la nuit plusieurs heures après le coucher du Soleil mais il
       arrive qu'elles persistent toute la nuit lors des maxima d'activité solaire. Comme pour
       la couche E, le rôle de la couche F est essentiel pour la propagation des ondes courtes.

    Selon la recommandation de l’ITU-R 618.8 pour des fréquences de transmissions
inférieurs à 10GHz, on peut négliger les atténuations introduites par l’atmosphère. Les deux
principaux gazs qui apportent de l’atténuation sont le CO2 et le H2O. En effet, selon la
recommandation de l’ITU-R 676-8 l’atténuation introduite par l’atmosphère à 2GHz est de
0.07 dB/km.




                   Figure 3-C-1 : Atténuation du aux gaz atmosphériques




                                            - 24 -
2. Climat

       La deuxième source d’atténuation est le climat. Selon la recommandation de l’ITU-R
838-3 l’atténuation introduite par les troubles climatiques est donnée par la formule ci-
dessous en dB/km à :




        Où k et α sont des coefficients fonctions de la fréquence et R l’intensité de la
précipitation en mm/h. Dans le cas de notre calcul, il faut prendre le pire cas de précipitation
soit 150mm/h.

Recommandation de l’ITU-R 837-4.




                Figure 3-C-2 : Coefficients k & α en fonction de la fréquence


                                                                 -3
       On obtient après calcul une atténuation de l’ordre de 3.10 dB/km

       Pour une distance de 2000km cela nous donne une atténuation totale de l’ordre de
7dB. Cette contrainte est à prendre en compte dans les conditions de lancement. En effet cette
atténuation serait très importante dans un bilan de liaison.

       Dans la suite de notre étude, nous négligerons l’atténuation introduite par la pluie. Il
faudra donc envisager le lancement dans des conditions météorologiques optimales.




                                             - 25 -
3. Effet Doppler

    Lorsque le récepteur et la source se déplacent l'un par rapport à l'autre, la longueur d'onde
à la réception diffère de la longueur d'onde à l'émission.

    L'effet Doppler est le décalage entre la fréquence de l'onde émise et de l'onde reçue
lorsque l'émetteur et le récepteur sont en mouvement l'un par rapport à l'autre ; il apparaît
aussi lorsque l'onde se réfléchit sur un objet en mouvement par rapport à l'émetteur ou au
récepteur.




Avec :
         fdmax : fréquence de Doppler maximale en Hz
         fc : fréquence du signal en Hz
         v : vitesse du lanceur en m/s
         c : vitesse de la lumière 3 108 m/s

On en déduit donc l’évolution de la fréquence suivante en fonction du temps :
Fmax=2200056872 Hz.
Fmin=2199943128 Hz.
Soit un élargissement total de 113744 Hz.

                                                        Effet Doppler

                     2200060000



                     2200040000



                     2200020000


                                                                             Effet doppler fréquence max
                     2200000000
                                                                             Effet doppler fréquence min
                     2199980000



                     2199960000



                     2199940000
                                  0   50   100   150    200       250        300   350   400   450   500

                                                              Te mps e n s




                                       Figure 3-C-3 : Effet Doppler

        Nous avons alors un rapport fd/fc de l’ordre de 5.10-5. La source de référence qui sera
utilisée pour la transmission aura des dérives du même ordre de grandeur. On peut donc
considérer que les variations Doppler sont négligeables par rapport aux variations apportées
par les composants de la structure émission/réception. Dans la suite de notre étude, nous
négligerons donc l’effet Doppler.


                                                       - 26 -
4. Calculs

        On pourra donc considérer que la seule atténuation pour notre calcul du bilan de
liaison est l’affaiblissement causé par l’espace libre.


Calcul de l’affaiblissement en espace libre (Rec. ITU-R P.525-2)


                            A0dB = 32,44 + 20log dkm + 20log fMhz


        Nous allons donc étudier la trajectographie de manière à trouver la distance maximale
entre la station au sol et le lanceur.




                          Figure 3-C-4 : Visualisation Transmission




                                            - 27 -
Calcul de la distance maximale entre la station au sol et le lanceur (cas d’une seule station)

Coordonnées de départ : (5°14’24“ N ; 52°46’48“W)
Coordonnées d’arrivée : (19°1’48“ N ; 52°46’48“W)

Distance point à pont à la surface de la terre : 1533 km
Distance maximale entre station et lanceur : 1806 km

    On prendra une distance de 2000 km pour la distance maximale entre la station et le
lanceur afin de conserver une marge dans nos calculs.

Calcul de l’affaiblissement

       On aura donc l’affaiblissement en espace libre égal à :


                           A0dB = 32,44 + 20log2000 + 20log 2200


On aura donc après l’application numérique :


                                         A0dB = 165dB


Calcul du signal utile sur bruit

           o On calcule la puissance utile :


                                      C=Ge+Gr+Pe-A0dB



Gr : Gain d’antenne en réception : 26dBi
Ge : Gain d’antenne en émission : 3dBi
Pe : Puissance d’émission 30dBm
A0dB : Atténuation en espace libre




                                             - 28 -
o On calcule la puissance de bruit

       Le bruit thermique est dû au mouvement des électrons dans les conducteurs. La
puissance de bruit thermique évaluée au niveau de l’entrée du récepteur est donnée par la
formule :


                                       No=FkTB (W)


                                        -23
K : constante de Boltzmann : 1,3804 10     [J/K]
T : température de l’environnement se situant autour du récepteur: 30°C soit 303°K
B : bande passante en Hz
F : facteur de bruit : 3db




                                              - 29 -
4 - Simulation de la Chaîne de transmission

       A. Choix du canal

        Dans le cadre de notre projet, nous avons choisi de réaliser une série de mesures en
utilisant un canal gaussien et un canal de Rice :

       Canal gaussien

       Un canal gaussien est un canal qui rajoute un bruit blanc gaussien. Le canal gaussien
n'a pour effet que d'ajouter au signal émis un bruit blanc indépendant du signal et distribué
suivant une loi normale. Pour un rapport signal à bruit donné, générer le signal reçu en
ajoutant au signal émis un bruit blanc gaussien.

       Canal de Rice

      Dans le cas LOS, le signal est composé d’une composante cohérente en ligne de vue et
de composantes multi trajets




                                  Figure 4-A-1 : Canal de Rice

Distribution de Rice :




où σ2 est la variance de la partie réelle ou imaginaire des composants multi trajets et s est
l’amplitude du signal LOS. I0 est la fonction de Bessel modifiée de première espèce et
d’ordre 0. Si s est nul, on obtient la distribution de Rayleigh. Si s est important, on retrouve le
cas du canal AWGN.




                                              - 30 -
On peut donc caractériser un canal de Rice par le facteur K tel que :

                                    puissance _ coherente   s²
                               K=                         =
                                    puissance _ aléatoire 2σ ²

        Nous avons considéré les trajets multiples comme négligeable. En effet, peu de causes
de trajets multiples se présentent sur la chaîne de transmission : les réflexions sur les couches
atmosphériques étant très faibles, nous prenons un facteur K élevé est pris en compte, et donc
un canal de Rice proche du canal à bruit blanc Gaussien.


       B. Choix des modulations

                   1. Critères de sélection :

        Lors de notre étude, nous avons dû réaliser des choix concernant les modulations. Pour
cela nous nous sommes basés sur différents critères. Ainsi, la probable utilisation
d’amplificateurs de classe C nous obligent à choisir des modulations dites à enveloppe
constante. En effet, un amplificateur de classe C introduit un effet de seuil ; il s’ensuit que la
porteuse est supprimée pendant un intervalle de temps non négligeable si la modulation n’est
pas à enveloppe constante. De plus, nous avons favorisé les modulations assez simple à mettre
en œuvre et dont nous disposons facilement d’informations. Nous avons également
sélectionné les différentes modulations en fonction de leurs performances.

     C’est pourquoi nous avons décidé d’étudier les modulations suivantes : QPSK/
OQPSK, GMSK ainsi que la BPSK retenu comme référence d’étude.




               Figure 4-B-2 : Amplificateur linéaires & Amplificateur classe C




                                              - 31 -
2. Pourquoi elles n’ont pas été retenues :

        Les modulations à amplitude n’ont pas été retenues bien que simples à réaliser. De
plus, si la valence M augmente, on peut obtenir des gains par rapport à une PSK par exemple,
mais au prix de phénomènes de distorsion sur la constellation durant l’amplification.

       Quant aux modulations fréquentielles, nous ne les avons pas retenues, car nous avions
pensé à d’éventuels problèmes lors d’une modulation cohérente dus aux effets Doppler
(décalage de fréquences…).

                  3. Définition modulations

       •   La BPSK :

        Appelées modulations M-PSK (Phase shift Keying : Modulation à déplacement de
phase), ces modulations ne modifient que la phase de la porteuse. Le M représente le nombre
d’états différents que la phase du signal peut prendre.

       La BPSK (Binary Phase Shift Keying), est une modulation à deux états. La phase de la
porteuse ne peut être déplacée que par deux états différents : 0 ou Pi comme le montre la
constellation suivante :




                    Figure 4-B-3 : Constellation d’une modulation BPSK

       •   La QPSK :

     La QPSK (Quadrature Phase Shift Keying) est une modulation à quatre états de phase
comme le montre la figure suivante (en code de Gray) :


                                                      Symbole            Phase
                                                      d’entrée
                                                         00               π/4
                                                         01               3π/4
                                                         10               5π/4
                                                         11               7π/4



                              Figure 4-B-4: Modulation QPSK

        A l’arrivée de chaque train binaire, la phase de la porteuse est donc décalée de la
valeur indiquée dans le tableau.



                                           - 32 -
Figure 4-B-5: Simulation d’une modulation QPSK

       La QPSK présente l’inconvénient des sauts de phase trop violents (passage de « 00 » à
« 11 » par exemple).

La modulation OQPSK (pour Offset-QPSK) permet de pallier cet inconvénient en évitant les
passages par 0. Nous nous intéresserons donc à cette méthode de modulation.

        Les passages par 0 sont empêchés par le principe de cette modulation : la voie en
quadrature est décalée d’un temps T/2 (avec T le temps bit). Ainsi, si deux symboles en phase
et en quadrature sont identiques, un QPSK aurait effectué un saut de phase directe de 180°.
Avec l’OQPSK, le saut de phase va suivre le cercle en faisant deux sauts de phases successifs
de 90°.

       Il existe deux types de modulateurs OQPSK : OQPSK avec modulateur I/Q ou à l’aide
d’un unique modulateur de phase.




       Modulateur PM                                                    Modulateur I/Q

                             Figure 4-B-6: Modulateur OQPSK




                                           - 33 -
A noter que les filtrages sont réalisés en bande de base, ce qui permet d’alléger les
facteurs de coûts, de poids de matériel et de pertes de puissance.

        Un des avantages de cette modulation est le fait qu’elle soit très répandue. Ainsi c’est
une modulation qui est très facile à mettre en œuvre. Malgré tout elle comporte un défaut
majeur. En effet les passages par 0 lors des changements de phase peuvent entrainer quelques
soucis de fonctionnement, l’enveloppe n’étant pas constante (voir ci dessus). Afin de résoudre
ce problème, il est nécessaire d’utiliser une variante de cette modulation, à savoir l’OQPSK.
Ainsi, l’OQPSK permet d’amener la continuité de phase. On pourra également ajouter qu’à
débit constant, l’OQPSK occupe une bande 2 fois moins large que la BPSK.


       •   La GMSK :

         Nous avons décidé d’étudier une autre modulation à enveloppe constante permettant
l’utilisation optimale d’amplificateurs de classe C.

       On utilise pour le téléphone GSM un type particulier de modulation à 4 états : la
modulation MSK (minimum shift keying). Un décalage en phase de + 90° représente un bit de
données égal à 1, tandis que - 90° représente un 0. Le décalage de fréquence crête à crête d'un
signal MSK est égal à la moitié du débit binaire. Le vecteur passe d’un point à un autre avec
une vitesse et un module constant :




                        Figure 4-B-7: Principe de la modulation MSK

       Pour obtenir une variation de phase régulière à partir du signal numérique xn(t), on
fabrique les signaux i(t) et q(t) de la manière suivante :




                                             - 34 -
Figure 4-B-8: Structure du modulateur MSK

        On améliore la modulation MSK en filtrant le signal numérique avant l’intégrateur à
l’aide d’un filtre à réponse impulsionnelle gaussienne : on parle alors de GMSK (Gaussian
minimum shift keying) Les points anguleux de la courbe de phase disparaissent alors, et le
spectre est particulièrement intéressant puisqu’on constate la quasi disparition des lobes
secondaires.




                      Figure 4-B-9: Structure d’un modulateur GMSK

     Le spectre d’un signal modulé GMSK avec un débit de 270833 bits/s utilisé pour le
GSM est le suivant :




                        Figure 4-B-10: Spectre d’un signal GMSK



                                          - 35 -
La modulation GMSK permet de produire des signaux de porteuse à enveloppe
constante, d'où l'absence de variations d'amplitude dans le signal modulé. Sans variation
d'amplitude pour exciter les erreurs de linéarité de l'amplificateur de l'émetteur, la distorsion
non linéaire n'a pas d'importance majeure. L’amplificateur tend à offrir un compromis entre
linéarité et efficacité, et on peut choisir un amplificateur plus efficace (en classe C) sans que
sa linéarité constitue un souci majeur.

      Il existe deux principaux types de modulateurs pour la GMSK, l’un à l’aide d’un
VCO, l’autre utilisant une méthode de mise en quadrature en bande de base.




                     Figure 4-B-11: Modulateur avec VCO à quadrature




                     Figure 4-B-12: Modulateur avec VCO à quadrature

       Le principal avantage de cette modulation réside dans le fait que c’est une modulation
à enveloppe constante et à phase continue. Ainsi elle pourra être utilisée avec les
amplificateurs de classe C. L’inconvénient de cette modulation est du au filtrage en
modulation. En effet cela conduit à l’apparition d’interférences entre les symboles (IES). De
plus en pratique, on réalise une démodulation cohérente, cette méthode permettant un taux
d’erreur plus faible.




                                             - 36 -
C. Simulation

Une seule station sans CCE

Nous avons choisi d’étudier trois différentes modulations :
       • QPSK – OQPSK
       • GMSK 0.5
       • BPSK
On réalisera l’étude de ces modulations avec 3 débits :
       • 100 kbps
       • 500 kbps
       • 1 Mbps

Largeurs de bande considérées pour notre étude :

              BP en khz débit de   BP en khz débit BP en khz débit
                  100 kbps          de 500 kbps    de 1 Mbps
QPSK                          50               250             500
GMSK 0,5                      50               250             500
BPSK                         100               500            1000

   A l’aide de Matlab (cf.annexe bilan.m)

On obtient les performances suivantes dans les conditions initiales vues ci dessus :

   QPSK & OQPSK:

  Débit en     C/N en dB en
   kbps          réception
        100             16,702
        500              9,715
       1000              6,702



   GMSK 0.5 :

  Débit en     C/N en dB en
   kbps          réception
        100          16.7012
        500              9.715
       1000              6.702



   BPSK :

  Débit en     C/N en dB en
   kbps          réception
        100          13.6909
        500            6.7012
       1000            3.6909



                                             - 37 -
-3   -5
       Nous avons retenu deux taux de BER pour notre étude, 10 et 10 , figurant parmi les
taux d’erreur les plus souvent cités dans les documents de référence CCSDS.

              Modulation 4-PSK (QPSK) :




                Figure 4-C-1: Probabilité d’erreur par symbole de la M-PSK

        Ces courbes donnent les probabilités d’erreurs bit pour différents niveaux de Eb/No.
Elles sont obtenues à partir de l’expression de la probabilité d’erreur.
                        -5
On a pour un BER de 10 on a un Eb/No=10.5 dB.
Pour un BER de 10-3, on obtient un rapport Eb/No= 7.5 dB.
                                      C
Nous devons alors calculer le rapport   correspondant à ces différents Eb/No.
                                      N

                                     C Eb Rb
                                      =  ×
                                     N No W

Où Rb est le débit en Kbits/s et W est la bande passante en kHz.

        Nous considérons ici notre canal comme à bande infinie et prenons en compte que la
rapidité de modulation. Elle est de 2 pour la QPSK (modulation à code quaternaire).




                                            - 38 -
C                                    -5
       On obtient ainsi un     limite de 13.5 dB pour un BER de 10 et 10.5 dB à un BER de
                             N
  -3
10 .

                                 C
Voici les valeurs calculées de     en réception sur notre chaîne :
                                 N


Calcul des C/N en réception :

         Débit en kbps       C/N en dB en réception
              100                    16.7
              500                     9.7
             1000                     6.7

Observations :

       Pour un débit brut de 100 kbit/s, nous sommes donc 3.2 dB au-dessus de la limite de
                                 -5                                 C                    -3
       13.5 dB pour un BER à 10 et 6.2 dB au-dessus de la limite       pour un BER à 10 .
                                                                    N
       Ces marges sont assez « limites ». Des marges de l’ordre de 10dB seraient préférables.

                                                        C                               C
       Pour les débits de 500 et 1000 kbit/s, le          en réception est inférieur au   requis.
                                                        N                               N
       Une solution est à envisager.




                                               - 39 -
Modulation GMSK 0.5:




                   Figure 4-C-2: Performance GMSK 0.5 (CCSDS B20.0-Y-2).

     Nous pouvons ainsi obtenir les différents niveaux de Eb/No nécessaires pour nos deux
BER.
            -5                                                -3
Un BER de 10 nécessite un Eb/No de 10.6 dB. Un BER de 10 nécessite un Eb/No de 7.9
dB.

                                                  C Eb Rb
Nous évaluons ainsi les niveaux de C/N requis :      =    ×    .
                                                  N No W
Nous utilisons une GMSK 0.5 ( B * Tb = 0.5 ), le rapport Rb/W vaut ainsi 3dB.
                                                           -5                         -
Nous obtenons ainsi un C/N de 13.6 dB pour un BER à 10 et de 10.9 dB pour un BER à 10
3
    .

Calcul des C/N en réception :

        Débit en kbps      C/N en dB en réception
                     100                      16.7
                     500                        9.7
                    1000                        6.7

Observations :
Ces valeurs sont identiques à la QPSK. Ceci était prévisible, car notre GMSK utilise un
coefficient B*T de 0.5 (comme la QPSK).

         Tout comme la QPSK, la marge à 100 kbit/s est assez « juste ».
         Les niveaux de C/N pour 500 kbit/s et 1000 kbit/s sont très en-dessous des niveaux
         nécessaires aux taux d’erreurs visés.


                                               - 40 -
Modulation 2-PSK (BPSK):




                     Figure 4-C-3: Courbe de performance BER BPSK

      Cette modulation est en général utilisée comme « référence » avec d’autres
modulations. C’est pourquoi nous l’avons testé.
                                                         -3                   -5
                 Modulation Type               Eb/No for 10 BER Eb/No for 10 BER

        Unfiltered BPSK (for reference only)        6.8 dB               9.6 dB

                                                              -5        -3
      Nous relevons donc les Eb/No nécessaires aux BER 10          et 10 .

        Les C/N correspondants sont égaux aux Eb/No (en effet, rapport B*T égal à 1, soit
0dB).En conclusion, la BPSK nécessite des niveaux de C/N supérieurs à 9.6 dB pour un BER
     -5                                       -3
de 10 , et supérieur à 6.8 dB pour un BER à 10 .




                                          - 41 -
Calcul des C/N en réception :

      Débit en kbps    C/N en dB en réception
                 100                     13.7
                 500                       6.7
                1000                       3.7

Observations :
                                                                                  -5
       A 100 kbit/s, nous avons une marge de C/N de plus de 4 dB à un BER de 10        et de
                                      -3
       prés de 7 dB à un BER de 10 .
       Les C/N à 500 et 1000 kbit/s sont quant à eux toujours insuffisants pour les BER
       visés.


Tableau récapitulatif :

Niveau de C/N minimum pour les BER visés :

                                           BER = 10-3              BER = 10-5
           BPSK                               6.8                     9.6
           QPSK                              10.5                    13.5
          OQPSK                              10.5                    13.5
         GMSK 0.5                            10.9                    13.6




                                                 - 42 -
D. Optimisation

                   1. Ajout de CCE :

    Pour nos trois modulations étudiées, seul un débit de 100 Kbits/s passe. Il faut donc
optimiser notre chaîne de transmission par le rajout de Code Correcteur d’Erreurs. Nous
avons étudié trois solutions de codage, celles recommandées par la norme CCSDS.

       CCE

                Reed Salomon (255,223) : rate de 87.4 %
                Convolutionnel (7, 1/2) : rate de 50 %
                Convolutionnel & Reed Salomon (255, 223) : rate de 43,7 %



Gain de codage (recommandations CCSDS annexe) :
                                                        -3                        -5
                                             BER = 10                  BER = 10
Reed Salomon (255,223)                          1.4                       3.2
Convolutionnel (7,1/2)                          4.2                       5.4
Reed Salomon + Convolutionnel                   4.9                       7.3


Pour atteindre les débits visés il nous faut prendre en compte les taux de codage.
Le tableau ci-dessous obtenu à partir des différents taux de codage des CCE nous permet
d’obtenir les débits bruts à prévoir en fonction des débits de télémétrie visés.

                             100 Kbits/s               500 Kbits/s          1000 Kbits/s
    RS (255,223)                120                       580                  1150
    Conv (7,1/2)                200                       1000                 2000
     RS+conv                    240                       1160                 2330


                   -5
       BER de 10

QPSK

    Code            Gain de codage            Nouveau C/N en dB            Marge de 5 dB
  correcteur                      -5
                   pour un BER 10          100     500      1000       100     500      1000
 RS (255,223)             3.2              18.1   12.2        9.2      13.1    7.2       4.2
 Conv (7,1/2)             5.4              19.1   12.1        9.1      14.1    7.1       4.1
  RS+conv                 7.3              20.2   13.3       10.3      15.2    8.3       5.3




                                              - 43 -
On doit avoir un C/N supérieur seuil de 13.5dB :


           Pour assurer un débit de 100 Kbits/s il faut ajouter un code convolutionnel au
           minimum.
           On en conclut que pour des débits de 1Mbits et 500Kbits/s cela ne fonctionnera
           pas. On peut donc penser à l’ajout d’une station de manière à réduire notre
           distance et ainsi augmenter notre C/N de manière à assurer des débits plus élevés

GMSK 0.5 :


   Code          Gain de codage           Nouveau C/N en dB           Marge de 5 dB déduite
 correcteur                    -5
                pour un BER 10         100      500       1000        100     500     1000
RS(255,223)            3.2             18.1    12.2        9.2        13.1     7.2     4.2
Conv(7,1/2)            5.4             19.1    12.1        9.1        14.1     7.1     4.1
 RS+conv               7.3             20.2    13.3       10.3        15.2     8.3     5.3

On doit avoir un C/N supérieur seuil de 13.6dB :

           Pour assurer un débit de 100 Kbits/s il faut ajouter un code convolutionnel au
           minimum.
           On en conclut que pour des débits de 1Mbits et 500Kbits/s cela ne fonctionnera
           pas. On peut donc penser à l’ajout d’une station de manière à réduire notre
           distance et ainsi augmenter notre C/N de manière à assurer des débits plus élevés


BPSK :


   Code          Gain de codage           Nouveau C/N en dB           Marge de 5 dB déduite
 correcteur                    -5
                pour un BER 10         100      500       1000        100     500     1000
RS(255,223)            3.2             16.1     9.2        6.2        11.1     4.2     1.2
Conv(7,1/2)            5.4             16.1     9.1        6.1        11.1     4.2     1.1
 RS+conv               7.3             17.1    10.3        7.3        12.1     5.3     2.3

On doit avoir un C/N supérieur seuil de 9.6dB :

           On en conclut que pour des débits de 500kbitps et de 1Mbits cela ne fonctionnera
           pas.
           Cependant les trois codages proposés permettent d’obtenir un le débit de 100
           Kbits/s de télémétrie.
           On peut donc penser à l’ajout d’une station de manière à réduire notre portée de
           transmission et ainsi augmenter notre C/N de manière à assurer des débits plus
           élevés.




                                            - 44 -
BER de 10-3

QPSK

    Code           Gain de codage          Nouveau C/N en dB               Marge de 5 dB
  correcteur                     -5
                  pour un BER 10        100     500      1000          100     500      1000
 RS (255,223)            3.2            16.3   10.4       7.4          11.3    5.4       2.4
 Conv (7,1/2)            5.4            17.9   10.9       7.9          12.9    5.9       2.9
  RS+conv                7.3            17.8   10.9       7.9          12.8    8.9       2.9

On doit avoir un C/N supérieur seuil de 10.5dB :


           Les trois codages permettent d’assurer un débit de 100 Kbits/s de télémétrie.
           On en conclut que pour des débits de 1Mbits et 500Kbits/s cela ne fonctionnera
           pas. On peut donc penser à l’ajout d’une station de manière à réduire notre
           distance et ainsi augmenter notre C/N de manière à assurer des débits plus élevés.




GMSK 0.5 :

    Code           Gain de codage          Nouveau C/N en dB               Marge de 5 dB
  correcteur                     -5
                  pour un BER 10        100     500      1000          100     500      1000
 RS (255,223)            3.2            16.3   10.4       7.4          11.3    5.4       2.4
 Conv (7,1/2)            5.4            17.9   10.9       7.9          12.9    5.9       2.9
  RS+conv                7.3            17.8   10.9       7.9          12.8    8.9       2.9


On doit avoir un C/N supérieur seuil de 10.9 dB :


           Les trois codages permettent d’assurer un débit de 100 Kbits/s de télémétrie.
           On en conclut que pour des débits de 1Mbits et 500Kbits/s cela ne fonctionnera
           pas. On peut donc penser à l’ajout d’une station de manière à réduire notre
           distance et ainsi augmenter notre C/N de manière à assurer des débits plus élevés.




                                            - 45 -
BPSK :


   Code          Gain de codage           Nouveau C/N en dB            Marge de 5 dB déduite
 correcteur                    -5
                pour un BER 10         100      500       1000         100     500     1000
RS(255,223)            3.2             14.3     7.4        4.8         9.3      2.4     -0.2
Conv(7,1/2)            5.4             14.9     7.9        4.9         9.9      2.9     -0.1
 RS+conv               7.3             14.7     7.9        4.9         9.7      2.9     -0.1

On doit avoir un C/N supérieur seuil de 6.8dB :

           Les trois codages permettent d’assurer un débit de 100 Kbits/s de télémétrie.
           On en conclut que pour des débits de 1Mbits et 500Kbits/s cela ne fonctionnera
           pas. On peut donc penser à l’ajout d’une station de manière à réduire notre
           distance et ainsi augmenter notre C/N de manière à assurer des débits plus élevés.




                                            - 46 -
2. Ajout d’une station

        On place une nouvelle station de réception dur la côte Est de la Martinique dans la
ville du Vauclin. Les coordonnées sont les suivantes : (14°32'14.00"N, 60°49'35.00"W)




                        Figure 4-D-1: Nouvelle station en Martinique


       L’ajout d’une nouvelle station permet de réduire la distance et donc l’atténuation
causée en espace libre. Nous allons donc étudier une solution permettant d’assurer un débit de
                               -5
500 Kbits/s pour un BER de 10 .




                                             - 47 -
250 km


                             1021 km

      Arrivée                               1533 km                              Départ


                    990 km                                       1353 km


                                        Martinique



QPSK
                                                                           -5
        La distance à partir de laquelle la valeur seuil pour un BER de 10 de 13.5 dB n’est
plus respectée est de 914 km. Cela représente une latitude de 13.4°, on aura donc le lanceur à
une altitude 211 km.


                                                      Marge>13.5 dB


                250 km




                   Arrivée                 1533 km                Départ




                                        Martinique




        A partir des données contenues dans la trajectographie mise à notre disposition une
série de calculs :

Altitude du lanceur au point de Hand Over : 211 km
Distance station2-sol (projection) au point de Hand Over : 877.4 km
Distance station2-lanceur au point de Hand Over : 902 km




                                             - 48 -
Or la distance maximal station2 – Lanceur au point de largage est de 1021km. On
prendra donc cette valeur comme référence au niveau de notre bilan de liaison.

Conclusion :

       Valeur de C/N inférieur au C/N seuil de 13.5dB
       Ajout un code correcteur d’erreur :

   Code                                         -5   Nouveau C/N en dB       Marge de 5 dB
                Gain de codage pour un BER 10
 correcteur
RS(255,.223)                   3.2                          18.1                   13.1
Conv(7,1/2)                    5.4                          17.9                   12.9
 RS+conv                       7.3                          19.2                   14.2


       On en conclut que l’ajout d’un code convolutionnel (7,1/2) associé à un code de Reed
       Salomon (255 ,223) permet d’obtenir une valeur C/N supérieur à la valeur limite de
       13.5 dB et donc d’assurer les 500 Kbits/s de télémétrie.




                                           - 49 -
GMSK 0.5

  Débit en kbps     C/N en réception
             100              16.7012
             500                9.715
            1000                6.702



       Comme nous l’avons vu précédemment pour assurer un BER de 10-5 il faut un c/n de
13.6 dB.

       La distance à partir de laquelle la valeur seuil de 13,6dB n’est plus respectée est de
903.7 km

        A partir des données contenues dans la trajectographie mise à notre disposition une
série de calculs :

Altitude du lanceur au point de Hand Over : 211 km
Distance station2-sol (projection) au point de Hand Over : 879 km
Distance station2-lanceur au point de Hand Over : 904 km

Or la distance maximal station2 – Lanceur au point de largage est de 1021km.


Conclusion :

       Valeur de C/N inférieur au C/N seuil de 13.6dB
       Ajout un code correcteur d’erreur :

   Code            Gain de codage pour un BER          Nouveau C/N en dB           Marge de 5 dB
 correcteur                   10-5
RS(255,.223)                   3.2                             18.1                     13.1
Conv(7,1/2)                    5.4                             17.9                     12.9
 RS+conv                       7.3                             19.2                     14.2


       On en conclut que l’ajout d’un code convolutionnel (7,1/2) associé à un code de Reed
       Salomon (255 ,223) permet d’obtenir une valeur C/N supérieur à la valeur limite de
       13.6 dB et donc d’assurer les 500 Kbits/s de télémétrie.




                                             - 50 -
BPSK

          Comme nous l’avons vu précédemment pour assurer un BER de 10-5 il faut un c/n de
9.6 dB.

      La distance à partir de laquelle la valeur seuil de 9.6dB n’est plus respectée est de
1013km.

        A partir des données contenues dans la trajectographie mise à notre disposition une
série de calculs :

Altitude du lanceur au point de Hand Over : 222.5km
Distance station2-sol (projection) au point de Hand Over : 867km
Distance station2-lanceur au point de Hand Over : 895.2km

Or la distance maximal station2 – Lanceur au point de largage est de 1021km.

On prendra donc cette valeur comme référence au niveau de notre bilan de liaison.

Conclusion :

          Valeur de C/N inférieur au C/N seuil de 9.6dB
          Ajout un code correcteur d’erreur :

   Code             Gain de codage pour un BER         Nouveau C/N en dB          Marge de 5 dB
 correcteur                    10-5
RS(255,.223)                    3.2                            15.1                    10.1
Conv(7,1/2)                     5.4                            14.9                     9.9
 RS+conv                        7.3                            16.2                    11.2


          On en conclut que l’ajout d’un code convolutionnel (7,1/2) associé à un code de Reed
          Salomon (255 ,223) permet d’obtenir une valeur C/N supérieur à la valeur limite de
          9.6 dB.
          Cependant, on remarque que pour les deux codes utilisés seul la marge est très faible.




                                              - 51 -
3. Conclusion puissance :

Dans nos conditions de simulation, à savoir :

   -   Puissance d’émission : 30dBm
   -   Gain émission : 3dB
   -   Antenne réception de 1m de diamètre, gain de réception : 26dBi.
   -   Marge d’ingénierie : 5dB.

Nous avons pu dégager certaines conclusions :


       Avec une seule station de réception basée à Kourou, nous pouvons assurer seulement
       un débit de 100 Kbits/s de télémétrie :

           o BER de 10 -5 :
                  OQPSK & GMSK 0.5: nécessite un code correcteur convolutionnel
                  (7,1/2) ou un code concaténé convolutionnel (7 ,1/2) + Reed Salomon
                  (255,223).
                  BPSK : nécessite l’un des codes correcteurs proposés.

           o BER de 10 -3 :
                   Les trois modulations fonctionnent quel que soit le CCE utilisé.

       Avec deux stations de réception, l’une basée en Martinique et une basée à Kourou,
       nous pouvons assurer seulement un débit allant jusqu’à 500 Kbits/s de télémétrie :

           o BER de 10 -5 :
                  Le débit de 500 kbits/s est assuré avec l’utilisation d’un code concaténé
                  convolutionnel (7 ,1/2) + Reed Salmon (255,223) pour les trois
                  modulations.




                                            - 52 -
4. Conclusion faisabilité :

      Plusieurs choix seraient alors possibles. Le choix d’assurer un débit utile de
100Kbits/s avec une seule station ou d’installer une deuxième station en Martinique, par
exemple, afin d’atteindre des débits de 500Kbits/s.

        Une réflexion s’impose alors sur ces possibilités. Il serait d’abord nécessaire de fixer
le débit utile nécessaire.

        Ensuite, en fonction du BER visé, une sélection des modulations s’impose en fonction
de leur complexité à être implémentées. Il est à noter que pour un BER de 10-5, le code
concaténé est nécessaire pour assurer le débit en présence d’une seule station. Sa complexité
en terme de temps de calcul risque d’être déterminante dans le choix de cette solution. Une
alternative semblerait être préférable (utilisation du code convolutionnel car plus simple à
réaliser). L’implémentation d’une deuxième station permettrait de n’utiliser qu’un seul code
correcteur (les trois codes différents présentant des performances sensiblement identiques
dans ces conditions).

      Enfin, les modulations seront elles aussi un facteur important lors de l’étude de la
complexité de leur implémentation.


                  5. Ouverture sur d’autres sujets :

       Un premier point à étudier, serait de déterminer un modèle de trames et le débit
       nécessaire à leur transmission. Une fois cela déterminé, les premières simulations ou
       bancs de tests pourraient alors être réalisés compte tenu des conclusions tirées dans ce
       présent rapport.

       Il serait intéressant de déterminer avec précision l’impact du BER sur la télémétrie, à
       savoir l’impact de la perte d’un ou plusieurs bits sur la qualité des mesures reçues.
       Il faudrait alors prendre en compte la dynamique de codage des données ainsi que leur
       répartition dans les trames. Une idée a été que la pseudo continuité des données
       mesurées (température, pression, temps) permettrait des taux d’erreurs peut-être
       importants. En effet, par interpolation, les valeurs perdues pourraient ainsi être
       retrouvées.

       Les performances des codes correcteurs d’erreurs sont un facteur important.
       Les CCE utilisés dans notre étude ne sont que quelques-uns des codes proposés par le
       CCSDS. Les codes convolutionnels ont la qualité d’être simples à réaliser mais
       pèchent par leur ratio de codage. Les turbos codes sont peut-être une voie à étudier.

       Des études sur les antennes pourraient peut-être apporter des précisions sur le bilan de
       liaison lors de la phase de lancement (attitude du lanceur, etc…).




                                             - 53 -
5. Conclusion

        Participer à un projet de l’ampleur de Perseus aura été une expérience très
enrichissante pour nous. En effet, tenter d’apporter une innovation et des connaissances à un
projet qui verra peut-être le jour dans quelques temps, nous aura tenu à cœur et aura suscité
notre intérêt tout au long de l’étude.

        Nous avons pu, par l’étude de la chaîne de transmission, apporter des conclusions sur
certains aspects de la télémétrie du lanceur Perseus. Bien que de nombreuses solutions
différentes puissent être envisagées, nous espérons que nos travaux permettront de servir de
base de connaissances pour de futures études du projet Perseus.

       Enfin, ce projet nous aura permis de côtoyer des professionnels du monde des
télécommunications et de l’aérospatiale portant elles aussi un vif intérêt à ce projet.




                                           - 54 -
6. Glossaire

BER:      Bit-Error-Rate

CCSDS:    Consultative Committee for Space Data Systems

ESA:      European Space Agency

GMSK:     Gaussian Minimum Shift Keying

OQPSK:    Offset QPSK

PSK:      Phase Shift Keying

QPSK:     Quadrature Phase Shift Keying

AWGN:     Additive White Gaussian Noise

BPSK:     Binary Phase Shift Keying

C:        Puissance utile de la porteuse

N:        Bruit thermique

Eb:       Energie bit

CCE:      Code correcteur d’erreurs




                                           - 55 -
7. Bibliographie
CCSDS:

   •   100.0-G-1 Telemetry Summary of Concept and Rationale.
   •   130.1-G-1 TM Synchronization and Channel Coding--Summary of Concept and
       Rationale
   •   413.0-G-1 Bandwidth-Efficient Modulations: Summary of Definition,
       Implementation, and Performance.
   •   412.0-G-1 Radio Frequency and Modulation Systems—Spacecraft-Earth Station
       Compatibility Test Procedures
   •   131.1-O-1 Low Density Parity Check Codes for Use in Near-Earth and Deep Space
       Applications
   •   B20.0-Y-2 Proceedings of the CCSDS RF and Modulation Subpanel 1E on
       Bandwidth-Efficient Modulations

ITU-R:

   •   838-3: Specification attenuation model for rain for use in prediction methods
   •   676-6: Approximate estimation of gaseos attenuation in the frequency range 1-350
       Ghz
   •   837-4: Characteristics of precipitation for propagation modelling
   •   676-6: Attenuation by atmospheric gases
   •   618-8: Propagation data and prediction methods required for the design of Earth-space
       telecommunication systems
   •   525-2: Calculation of free space attenuation

Ouvrages:

   •   Communications numériques / Alain Glavieux & Michel Joindot. Editions Masson.
       1996

   •   La propagation des ondes radioélectriques. / Sizun Herv. Edition Springer. 2003

   •   Satellite communications systems Third Edition / Maral & Bousquet. 1998




                                           - 56 -
8. Annexes
Taux de précipitation pour le continent Américain




                                          - 57 -
Aperçu des performances de certains codes correcteurs




                                         - 58 -
Code de la fonction « bilan.m »


%------------------------------------------------------
% Calcul du rapport C/N en réception
% En fonction de d(km), D(kbits/s) et m(modulation)
%------------------------------------------------------
% Modulations à utiliser %%%%%%
% Exemples de performances de modulation :
% 1-QPSK - OQPSK : B=D/2
% 2-GMSK 0.5 : B=D*0.5
% 3-BPSK : B=D


function [j]=bilan(d,D,m)
x=1:d;


%Calcul des bandes passantes des modulations
if m==1
   B=D/2;
elseif m==2
   B=D*0.5;
else m==3
   B=D;
end

%bilan de liaison (Gr=26dB, Pe=30dBm, Ge=3dB, F=2 GHz)
C=30+3+26-32.44-20*log10(2200)-20*log10(x);
%bruit thermique (facteur de bruit 3dB, T°=30°C, B = bande passante en Khz)
No=-173+3+10*log10(B*1000);

%C/No en réception
y=C-No;
plot(x,y)
min(y)
grid on;
zoom on;




                                             - 59 -

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  • 1. Seddik AMARA Florent MORLAT Sofiane YOUSFI Définition de la chaîne de transmission des télémétries d’un lanceur spatial pendant la phase de lancement - Projet d’études 3ème Année VA RCM 2006-2007 -1-
  • 2. Remerciements Nous tenons à remercier nos tuteurs de projet M. Didier MEIER, Responsable de la VA RCM ainsi que M. Xavier LE POLOZEC, Responsable Produits Radio Infrastructure Mobile chez Ericsson pour nous avoir guidé et fourni de nombreuses documentations techniques. Nous tenons de plus à remercier plus particulièrement M. Gérard AUVRAY, Ingénieur chez Alcatel-Lucent et responsable du sujet de ce projet ainsi que M. Fabien AMOUROUX, responsable du projet PERSEUS pour nous avoir confié ce projet. Enfin, nous tenons à remercier M. Bruno REMY, Directeur Technique chez Agenium Solutions pour toute l’aide qu’ils nous ont apportée dans l’utilisation du logiciel STK. -2-
  • 3. SOMMAIRE 1 – Introduction ..................................................................................................... 4 A. Présentation du projet ESIGETEL de 3ième année ........................................ 4 B. Présentation du projet PERSEUS ................................................................. 5 C. Présentation de notre projet........................................................................... 9 2/ Description de l’environnement et des outils utilisés : ................................... 11 A. Satellite Tool Kit :....................................................................................... 11 B. Matlab – Simulink :..................................................................................... 13 3/ Chaîne de transmission ................................................................................... 14 A. Définitions................................................................................................... 14 B. Etat de l’art .................................................................................................. 15 C. Bilan de liaison............................................................................................ 22 4 - Simulation de la Chaîne de transmission....................................................... 30 A. Choix du canal ............................................................................................ 30 B. Choix des modulations............................................................................... 31 C. Simulation ................................................................................................... 37 D. Optimisation................................................................................................ 43 5. Conlusion......................................................................................................... 54 6. Glossaire.......................................................................................................... 55 7. Bibliographie ................................................................................................... 56 8. Annexes ........................................................................................................... 57 -3-
  • 4. 1 – Introduction A. Présentation du projet ESIGETEL de 3ième année Lors de la troisième et dernière année de notre cursus à l’ESIGETEL, nous avons eu à réaliser un projet. Ce projet a tenu une place prépondérante toute au long de l’année scolaire et a marqué la fin de celle-ci par une soutenance du projet devant le corps enseignant et éventuellement devant des entreprises invitées. Le projet réalisé sur l’ensemble de l’année nous permettra de mettre en application les différentes connaissances acquises toute au long de notre cycle dans l’école. Le projet est divisé en 3 parties. La première partie concernant une étude bibliographique menée sur environ les 5 premières semaines. Cette étude précèdera une pré-soutenance en anglais. Ensuite les 8 semaines suivantes seront consacrées aux aspects théoriques. Enfin la réalisation technique se consacrera aux 5 dernières semaines. -4-
  • 5. B. Présentation du projet PERSEUS Le projet PERSEUS (Projet Étudiant de Recherche Spatiale Européen Universitaire et Scientifique), initié par le CNES (Centre National des Etudes Spatiales), a été officiellement présenté le 13 juin 2005 à l'occasion du Salon International du Bourget. L’objectif de ce projet est de développer et de qualifier en vol un système de lancement complet après un développement progressif comportant la qualification des principales technologies : propulsion, structure, avionique, systèmes électriques... La mission de référence retenue pour les premières études systèmes est la mise en orbite polaire à 250 km d’altitude d’une charge utile de 10 kg. Cette mission sera par la suite affinée en fonction des différentes études sur les nano-satellites. La particularité principale du projet PERSEUS est son développement. Ainsi les travaux de développement sont confiés exclusivement à des équipes universitaires : étudiants, enseignants, chercheurs. Ainsi ce programme doit favoriser l’émergence de concepts et technologies innovantes. -5-
  • 6. Les différents concepts de nano lanceur Il existe actuellement 3 concepts de nano lanceur concernant le projet PERSEUS : le concept NLV-LR et 2 concepts Supaéro. Le NLV-LR : l’idée à la base est d’évaluer ce qu’il serait possible de réaliser aujourd’hui avec les technologies actuelles sans chercher à apporter d’innovation majeure. On peut noter que le premier étage est modulaire (formé de 5 modules identiques) tandis que le deuxième étage est formé d’un module identique à ceux du premier étage. Le concept Supaéro 1 : réalisé par des élèves de Suparéo en 2005, est un tri-étage à propulsion hybride partant du sol. Les hypothèses relativement pessimistes font que le lanceur pèse beaucoup trop lourd… Le concept Supaéro 2 : réalisé par des élèves de Suparéo en 2006, est un bi-étage aéroporté à propulsion hybride. Les hypothèses, nettement plus optimiste que pour le concept 1, font que le lanceur pèse environ 5 tonnes, ce qui constitue un résultat à la fois raisonnable et intéressant pour de futures études. Ainsi de ces 3 concepts des premières conclusions ont pu être émises. Premièrement le manque de données sur le sujet rend très difficile la réalisation d’un avant-projet de nano- lanceur avec des hypothèses solides, les seuls nano-lanceurs existants datent de la première ère spatiale et sont donc totalement obsolètes. Le but de PERSEUS étant d’amener des innovations. Ensuite, un nano-lanceur tri-étage coûterait bien trop cher et des problèmes de fiabilité pourraient survenir. De fait, une solution pourrait être un nano-lanceur bi-étage avec largage aéroporté avec éventuellement des boosters d’appoint. -6-
  • 7. Caractéristiques du lanceur Géométrie : La géométrie du lanceur doit être très simple car il s’agit de rester dans un cadre très général. Une forme linéaire sera la 12 mieux adaptés mais toutefois difficile à réaliser à cause de la présence des ergols des premier et deuxième étages. Ces ergols entraîneront donc 10 la présence d’une jupe. 8 Tir sur rampe : Ce critère sera déterminé en fonction de l’accélération initiale engendrée par les boosters. Toutefois le nano 6 lanceur pesant moins de 5 tonnes est une solution fortement envisageable. 4 Allumage du premier étage : On pourra prévoir d’allumer le premier étage à la fin du vol boosté et non pas au sol comme c’est le cas 2 sur Ariane 5. C’est la solution la plus optimale. 0 0 0, 5 1 1, 5 2 Boosters : Ils seront simplement emboîtés avec le lanceur. De plus la séquence de boost ne sera pas pilotée, le lanceur devra donc être stable durant cette phase. -7-
  • 8. Vitesse en fonction du temps : 9000 8000 7000 6000 5000 Vitesse (m/s) 4000 3000 2000 1000 0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 -1000 Tem ps (s) Trajectoire en fonction du temps : Trajectoire du lanceur 300 250 200 Altitude en km 150 100 50 0 -50 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 -50 Temps en s -8-
  • 9. C. Présentation de notre projet Notre projet d’études fait partie intégrante du projet PERSEUS, tout en respectant notre enseignement. Ainsi, notre projet consistera en la définition de la chaîne de transmission des différents éléments de télémétrie durant sa phase de lancement afin de pouvoir simuler son fonctionnement. Il faudra favoriser les systèmes permettant d’avoir une masse et une consommation réduites. Bien évidemment, cette étude sera soumise à différentes contraintes que nous devrons respecter. Il faudra déterminer ou proposer : - le type de modulation - un format de trame - le codage de canal envisagé en tenant compte d’un canal de propagation en ligne directe affecté d’un léger fading de Rice. - Le bilan de liaison - La puissance d’émission - Les caractéristiques de la station sol : gain d’antenne, facteur de bruit… D’autres éléments pourront rentrer en compte, ils seront déterminés au fur et à mesure de notre avancée dans le projet. Quelques pistes sont soumises par le projet et la bibliographie dont nous disposons, mais ce projet démarrant complètement à zéro, il n’est donc pas nécessairement obligatoire de suivre ces pistes. Ainsi, nous pouvons très bien amener nos propres solutions au problème si ces dernières sont justifiées. Nous nous trouvons donc dans un réel cas d’ingénierie. De plus une réelle méthodologie devra être mise en place afin d’assurer un suivi régulier de notre avancement, ceci dans un souci de clarté et de rigueur. Caractéristiques La fréquence d’émission de la porteuse est de 2.2GHz. En effet, par convention les fréquences utilisées pour la transmission des télémesures des lanceurs sont situées dans une bande allant de 2200MHz à 2290MHz. Le débit de transmission est fixé en début d’étude à 100kbit/s. De plus, nous avons également prévu d’étudier un système de transmission prévoyant en option des débits de 500kbits/s et 1Mbits/s. En ce qui concerne l’antenne de transmission, son gain ne pourra être très important en raison des caractéristiques du lanceur, c’est pourquoi nous l’avons fixé à 3dB. Elle sera de type omnidirectionnel afin de pallier les éventuelles rotations du lanceur. -9-
  • 10. Conduite de Projet Pour mener à bien notre projet nous avons dû mettre en place une certaine méthodologie afin de nous permettre une avancée linéaire tout au long du projet. Dans un premier temps, il nous a fallu nous approprier le sujet. Pour cela, nous avons dû réaliser des recherches bibliographiques pour savoir et comprendre ce qui se réalisait dans le cadre d’une transmission à partir d’un lanceur. Ainsi, dans cette approche nous avons pu consulter les premiers travaux d’élèves de SUPAERO et également la norme CCSDS sur laquelle nous reviendrons plus tard. Modulation Une fois ces études réalisées, nous nous sommes proposé d’étudier les différentes modulations du signal qui pourraient être retenues dans le cas du lanceur. Ces différentes modulations sont la GMSK, la M-PSK (4 ou 2) ainsi que l’OQPSK. Nous avons donc réalisé une étude comparative de ces différentes modulations avec leurs différentes caractéristiques et performances. Bilan de liaison Ensuite nous sommes passés au bilan de liaison. Celui-ci a été réalisé en prenant compte de différentes hypothèses jouant sur des paramètres tels la modulation, la distance maximale ou encore l’atténuation. Optimisation Une fois les étapes précédentes réalisées, nous nous sommes penchés sur les codes correcteurs d’erreurs. En effet, le canal radio n’étant pas parfait et une modulation pouvant entraîner plus d’erreurs qu’une autre, ce critère-là n’est pas à négliger. Nous nous sommes limités à l’étude de quelques CCE recommandés par le CCSDS, à savoir le code de Reed Salomon (255,223) et le code convolutionnel (7,1/2). Canal de propagation Ensuite, nous avons déterminé le canal de propagation. Nous avons donc retenu ces canaux de propagation : Canal gaussien et Canal de Rice. - 10 -
  • 11. 2/ Description de l’environnement et des outils utilisés : A. Satellite Tool Kit : STK, développé par la société AGI, est outil de simulation spatiale. Utilisé pour l’armement et dans l’industrie spatiale, ce logiciel dispose de nombreux outils d’analyses (trajectoires, liaisons radios) le tout en 3D. Distribué par la société Agenium en France, nous avons pu utiliser brièvement ce logiciel, sous une licence temporaire. Nous avons pu ainsi visualiser la courbe de trajectographie en 3D. Nous disposions en effet d’un fichier Excel contenant de nombreux paramètres de trajectographie : • TPS : temps (en seconde). • ALT : altitude du lanceur (en km). • VIT : vitesse du lanceur (en m/s). • PEN : pente (angle entre le vecteur vitesse et l'horizontale locale, en °). • ASS : angle entre l'axe longitudinale lanceur et l'horizontale locale, en °). • AZI : azimut (en °). • LAT : latitude (en °). • LON : longitude (en °). • APOG : apogée (en km). • PERIG : périgée (en km). Il existe plusieurs manières de simuler une courbe en 3D sous STK. Nous avions choisi la méthode « EphemerisLLATimePos », qui ne nécessite que les mesures de temps, de latitude, de longitude et d’altitude du lanceur. Ces valeurs sont rentrées dans le fichier « EphemerisLLATimePos_Perseus.e » suivant l’exemple ci-dessous : BEGIN Ephemeris NumberOfEphemerisPoints 29 ScenarioEpoch 1 Jun 2002 12:00:00.000000000 InterpolationMethod Lagrange InterpolationOrder 1 DistanceUnit Kilometers CentralBody Earth CoordinateSystem Fixed EphemerisLLATimePos 0.0000 5.239 -52.779 0.000000 0.1000 5.239 -52.779 0.000000 5.1199 5.239 -52.779 0.100000 12.5400 5.239 -52.779 0.800000 17.9099 5.239 -52.779 1.600000 25.7000 5.250 -52.779 3.299999 39.0099 5.289 -52.779 7.500000 55.4199 5.369 -52.779 14.600000 73.3700 5.530 -52.779 24.600000 80.5199 5.619 -52.779 29.299999 87.7099 5.730 -52.779 34.700000 90.0400 5.769 -52.779 36.500000 END Ephemeris - 11 -
  • 12. Une fois ce fichier créé, STK nous permet d’obtenir rapidement l’allure de la trajectoire du lanceur. De nombreux autres outils d’analyse de trajectoire sont aussi disponibles sur le logiciel STK, mais la création des fichiers « .e » (attitude du lanceur en l’air par exemple) est assez longue et fastidieuse. Figure 2-A-1 : Trajectoire 3D du lanceur (départ Kourou). - 12 -
  • 13. B. Matlab – Simulink : Le principal outil utilisé au cours de notre projet est Matlab 6.1 Release 12 ainsi que son module Simulink. 1 – Matlab : Matlab est un logiciel de calcul numérique édité par la société The MathWorks. Il intègre de nombreuses fonctions de calcul mathématique et permet la création de ses propres fonctions de calcul. Nous avons utilisé MatLab pour effectuer différents calculs, ainsi que pour créer quelques petites fonctions de calcul de bilan de liaison, ou encore de tracé de taux d’erreur binaire pour différentes modulations. 2 – Simulink : Simulink est un outil intégré à Matlab, qui permet de créer sous environnement graphique de concevoir et de simuler des systèmes variant dans le temps. De nombreuses librairies contiennent les différents blocs du système (chaîne de transmission) ainsi que des blocs d’analyse (scope, analyse spectrale…). - 13 -
  • 14. 3/ Chaîne de transmission A. Définitions Figure 3-A-1 : Chaîne de transmission Nous allons détailler les différents éléments que compose une chaîne de transmission : Code correcteur d’erreurs : Les CCE sont utilisés dans tous les types de transmission (satellite, téléphonie, disque laser, TV haute définition). Ils permettent notamment d’améliorer le taux d’erreur d’une liaison au travers d’un canal bruité.. Les codes auto-correcteurs d’erreurs proviennent de la théorie de l’information initiée par C. Shannon dans les années 50. Lorsqu’on transmet une information au travers d’un canal “bruité" l’information parvient au récepteur avec des erreurs. On se propose de détecter les erreurs et de les corriger de façon automatique (si le nombre d’erreurs n’est pas trop grand). Un CCE est un code qui permet, outre la détection, la correction automatique de certaines fautes détectées lors d’une transmission. Il existe plusieurs CCE chacun ayant ses avantages et ses inconvénients. Les plus utilisés sont les codes convolutifs, BCH, Reed Salomon, Turbo Codes et les codages en bloc. Modulation/Démodulation : Tout signal transportant une information doit passer par un moyen de transmission entre l'émetteur et le récepteur. Une fois élaboré, le signal est rarement adapté à la transmission directe par le moyen choisi. Il faut le modifier avant de commencer sa transmission. La modulation peut être définie comme le processus par lequel le message est transformé de sa forme originale en une forme adaptée à la transmission. C'est un processus qui peut être réalisé en utilisant une porteuse haute fréquence, dont les paramètres varient suivant des fonctions linéaires du message à transmettre. Au niveau du récepteur, ce processus est inversé par des méthodes de démodulation. On peut montrer que la modulation est équivalente à une translation de spectre des signaux. Dans le cas des systèmes linéaires, comme la modulation d'amplitude, les composantes du spectre sont translatées sans pratiquement aucun changement dans la distribution de leurs énergies relatives, tandis que dans le cas des systèmes non-linéaires, comme la modulation de fréquence, un tel processus implique la génération de nouvelles fréquences et d'une distribution d'énergie différente. Il existe différents types de modulation dont les plus utilisés sont les modulations en fréquence, en amplitude et en phase. - 14 -
  • 15. Canal : Le canal radio est un modèle qui permet de caractériser l’interface entre l’émission et la réception. Un canal possède trois propriétés fondamentales : o Affaiblissement de parcours o Variabilité (shadowing) o Sélectivité en fréquence Il existe différents types de canaux basés sur des modèles statistiques : canal AWGN, canal binaire symétrique, canal de Rice,… B. Etat de l’art Pour la télémétrie, les bandes de fréquences utilisées sont dans la bande S, elles doivent être bien sûr autorisées par le Space Operation service. Les fréquences utilisées les plus fréquemment sont les suivantes : 2025 à 2120 MHz pour le lien uplink 2200 à 2300 MHz pour le lien downlink Les liens télémétriques sont fournis par une porteuse modulée en phase ou en fréquence par une sous porteuse de quelques kHz. Les débits varient de quelques dizaines de bit/s à quelques kbit/s. Les données transmises correspondent à des résultats de mesure. Une horloge interne est nécessaire pour la synchronisation. Deux types de standards ont été élaborés : Standard PCM de l’ESA (European Space Agency PSS-45 & PSS-46) qui date des années 1970. Standard CCSDS (Consultative Committee for Space Data System). Standard PCM Le message est organisé en trames et en groupe de trames qui constitue le champ. Chaque trame est constituée de mots et démarre avec un code de synchronisation. La première trame contient un mot d’identification. Les trames sont identifiées par un compteur. Dans le standard de l’ESA, le format est constitué de 16 trames et chaque trame contient 48 mots. Les données sont des mots de 8 bits. Si la donnée nécessite plus de 8 bits, on code la donnée sur deux mots différents et inversement pour une donnée qui a besoin de moins de 8 bits, on pourra mettre plusieurs données dans le même mot. - 15 -
  • 16. Standard CCSDS Le CCSDS (Consultative Committee for Space Data System) est une organisation internationale constituée de nombreuses agences spatiales internationales.Depuis les débuts des années 1980, le CCSDS développent une série de recommandations pour la standardisation des systèmes de transfert de données. (Fréquence, modulation, packet telemetry, codage canal, …). Plus de 300 missions spatiales ont adopté les recommandations fournies par le CCSDS, telles que celles de la NASA, du CNES ou de l’ESA. Le « packet telemetry » est un concept qui facilite la transmission des données d’une source aux utilisateurs. Il est constitué d’une structure en couche où chaque couche implémente différentes fonctions pour permettre le multiplexage de différents types de données sur le même canal physique. Figure 3-B-1 : Structure en couche : Packet Telemetry - 16 -
  • 17. Deux principales structures de données sont définies dans le « packet telemetry » : Le paquet source : Le paquet source encapsule un bloc de donnée source. L’en-tête de ce paquet contient un identifiant utilisé pour le routage du paquet à la destination cible, la longueur de l’information, et la séquence où d’autres caractéristiques du paquet. Figure 3-B-2 : Trame du paquet source - 17 -
  • 18. Trames de transfert Cette trame est de taille fixe et est constituée des paquets sources. Elle permet la fiabilité et le contrôle d’erreur à travers le moyen de transmission. L’en-tête de cette trame permet le routage des paquets sources vers la destination. Figure 3-B-3 : Exemple de télémétrie - 18 -
  • 19. Il existe des recommandations au niveau du CCSDS au niveau du codage du canal ainsi qu’au niveau du choix du code correcteur d’erreurs : Codage canal : Codage convolutionnel de longueur 7 et de débit ½ et un codage de Reed Salomon (255,239) ou (255,223). Figure 3-B-4 : Codage canal recommandé Turbo Codes Figure 3-B-5 : Codage canal recommandé - 19 -
  • 20. On peut comparer les performances de ces différents codes afin de comprendre pourquoi le CCSDS recommande d’utiliser ce codage canal Figure 3-B-6 : Gain de codage norme CCSDS - 20 -
  • 21. Modulation : Nous travaillons pour des débits de 100 Kbits/s à 1 Mbits/s : Figure 3-B-7 : Modulations recommandées NASA CCSDS B20.0-Y-2 Dans le cas de notre étude, la modulation recommandée par le CCSDS est la QPSK. - 21 -
  • 22. C. Bilan de liaison Nous avons réalisé notre bilan de liaison Station au sol - Lanceur en nous aidant des recommandations de l’ITU-R. Nous utiliserons une antenne de réception d’un mètre de diamètre, de manière à permettre une certaine mobilité. Le gain de l’antenne obtenue est donné par : 4Π S Gdb = 10 log( k × ) λ² Avec : - k : coefficient d’efficacité (0.7). - S : surface de la parabole. - λ : longueur d’onde. Nous obtenons un gain d’antenne en réception de 26dBi Données : Gain d’antenne en réception : 26dBi Gain d’antenne en émission : 3dBi Puissance d’émission 30dBm Fréquence de 2,2 Ghz Les pertes en propagations dans le cas de notre liaison point à point sont la somme de différentes atténuations : Atténuation due aux gaz atmosphériques (réflexions, réfractions, scintillations) Atténuations dues à la pluie ou aux autres perturbations climatiques 1. Atmosphère Il existe différents modèles pour décrire l’atmosphère. Elle peut être considérée comme une série de couches concentriques délimitant plusieurs zones. Il y a deux grandes zones qui vont nous intéresser dans le cas de notre étude : a) L’homosphère (60km à 90km) : L’homosphère possède trois couches principales différenciées par leur gradient de température en fonction de l’altitude : La troposphère La stratosphère La mésosphère - 22 -
  • 23. b) L’hétérosphère : On définit deux couches principales : La thermosphère L’exosphère Au sein de la thermosphère se trouve une zone ionisée nommée Ionosphère. Dans cette couche, il existe une quantité d’électrons suffisante pour influencer la trajectoire des ondes radioélectriques. Elle a été mise en évidence vers 1925 par quelques expérimentateurs Appleton, Barnett, Breit, Tuve, Marconi… Elle s’étend sur quelques centaines de km au dessus de la mésosphère et est divisée en trois régions distinctes. D, E, F Figure 3-C-1 : Modèle de l’atmosphère Couche D : altitude de 75 à 95 km, pression 2 Pa, température -76°C densité électronique 104 (il doit s’agir de 10 puissance 4 …il faut préciser l’unité également). Constituée d'ions poly atomiques. Absorbante pour les ondes de fréquence inférieure à quelques MHz, elle apparaît avec le lever du Soleil et disparaît immédiatement après le coucher de celui-ci. Couche E : altitude de 95 à 150 km, pression 0,01 Pa, température -50°C densité électronique 105 (il doit s’agir de 10 puissance 5 …il faut préciser l’unité également). Constituée d'oxygène et monoxyde d'azote moléculaires ionisés et d'ions météoritiques. Diurne et présente tout au long du cycle solaire. Elle réfléchit les ondes de quelques MHz jusqu'à une fréquence limite qui dépend de l'angle d'incidence de l'onde sur la couche et de la densité de celle-ci. Au cours de l'été, en moyennes latitudes, apparaissent parfois pendant quelques dizaines de minutes, voire quelques heures, des « nuages » fortement ionisés dans la couche E (on parle de sporadique E ou Es) - 23 -
  • 24. Couche F : altitude de 150 à 800 Km, pression 1.10-4 Pa, température 1000°C densité électronique 106 (il doit s’agir de 10 puissance 6 …il faut préciser l’unité également). Constituée d'atomes d'oxygène, d'azote et d'hydrogène. Très dépendante de l'activité solaire, elle présente un niveau d'ionisation très important pendant les maxima du cycle solaire. Son altitude fluctue en fonction du rayonnement solaire; la couche F se décompose pendant la journée en deux sous-couches F1(150 à 210km) et F2. Ces deux sous-couches se recombinent la nuit plusieurs heures après le coucher du Soleil mais il arrive qu'elles persistent toute la nuit lors des maxima d'activité solaire. Comme pour la couche E, le rôle de la couche F est essentiel pour la propagation des ondes courtes. Selon la recommandation de l’ITU-R 618.8 pour des fréquences de transmissions inférieurs à 10GHz, on peut négliger les atténuations introduites par l’atmosphère. Les deux principaux gazs qui apportent de l’atténuation sont le CO2 et le H2O. En effet, selon la recommandation de l’ITU-R 676-8 l’atténuation introduite par l’atmosphère à 2GHz est de 0.07 dB/km. Figure 3-C-1 : Atténuation du aux gaz atmosphériques - 24 -
  • 25. 2. Climat La deuxième source d’atténuation est le climat. Selon la recommandation de l’ITU-R 838-3 l’atténuation introduite par les troubles climatiques est donnée par la formule ci- dessous en dB/km à : Où k et α sont des coefficients fonctions de la fréquence et R l’intensité de la précipitation en mm/h. Dans le cas de notre calcul, il faut prendre le pire cas de précipitation soit 150mm/h. Recommandation de l’ITU-R 837-4. Figure 3-C-2 : Coefficients k & α en fonction de la fréquence -3 On obtient après calcul une atténuation de l’ordre de 3.10 dB/km Pour une distance de 2000km cela nous donne une atténuation totale de l’ordre de 7dB. Cette contrainte est à prendre en compte dans les conditions de lancement. En effet cette atténuation serait très importante dans un bilan de liaison. Dans la suite de notre étude, nous négligerons l’atténuation introduite par la pluie. Il faudra donc envisager le lancement dans des conditions météorologiques optimales. - 25 -
  • 26. 3. Effet Doppler Lorsque le récepteur et la source se déplacent l'un par rapport à l'autre, la longueur d'onde à la réception diffère de la longueur d'onde à l'émission. L'effet Doppler est le décalage entre la fréquence de l'onde émise et de l'onde reçue lorsque l'émetteur et le récepteur sont en mouvement l'un par rapport à l'autre ; il apparaît aussi lorsque l'onde se réfléchit sur un objet en mouvement par rapport à l'émetteur ou au récepteur. Avec : fdmax : fréquence de Doppler maximale en Hz fc : fréquence du signal en Hz v : vitesse du lanceur en m/s c : vitesse de la lumière 3 108 m/s On en déduit donc l’évolution de la fréquence suivante en fonction du temps : Fmax=2200056872 Hz. Fmin=2199943128 Hz. Soit un élargissement total de 113744 Hz. Effet Doppler 2200060000 2200040000 2200020000 Effet doppler fréquence max 2200000000 Effet doppler fréquence min 2199980000 2199960000 2199940000 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 Te mps e n s Figure 3-C-3 : Effet Doppler Nous avons alors un rapport fd/fc de l’ordre de 5.10-5. La source de référence qui sera utilisée pour la transmission aura des dérives du même ordre de grandeur. On peut donc considérer que les variations Doppler sont négligeables par rapport aux variations apportées par les composants de la structure émission/réception. Dans la suite de notre étude, nous négligerons donc l’effet Doppler. - 26 -
  • 27. 4. Calculs On pourra donc considérer que la seule atténuation pour notre calcul du bilan de liaison est l’affaiblissement causé par l’espace libre. Calcul de l’affaiblissement en espace libre (Rec. ITU-R P.525-2) A0dB = 32,44 + 20log dkm + 20log fMhz Nous allons donc étudier la trajectographie de manière à trouver la distance maximale entre la station au sol et le lanceur. Figure 3-C-4 : Visualisation Transmission - 27 -
  • 28. Calcul de la distance maximale entre la station au sol et le lanceur (cas d’une seule station) Coordonnées de départ : (5°14’24“ N ; 52°46’48“W) Coordonnées d’arrivée : (19°1’48“ N ; 52°46’48“W) Distance point à pont à la surface de la terre : 1533 km Distance maximale entre station et lanceur : 1806 km On prendra une distance de 2000 km pour la distance maximale entre la station et le lanceur afin de conserver une marge dans nos calculs. Calcul de l’affaiblissement On aura donc l’affaiblissement en espace libre égal à : A0dB = 32,44 + 20log2000 + 20log 2200 On aura donc après l’application numérique : A0dB = 165dB Calcul du signal utile sur bruit o On calcule la puissance utile : C=Ge+Gr+Pe-A0dB Gr : Gain d’antenne en réception : 26dBi Ge : Gain d’antenne en émission : 3dBi Pe : Puissance d’émission 30dBm A0dB : Atténuation en espace libre - 28 -
  • 29. o On calcule la puissance de bruit Le bruit thermique est dû au mouvement des électrons dans les conducteurs. La puissance de bruit thermique évaluée au niveau de l’entrée du récepteur est donnée par la formule : No=FkTB (W) -23 K : constante de Boltzmann : 1,3804 10 [J/K] T : température de l’environnement se situant autour du récepteur: 30°C soit 303°K B : bande passante en Hz F : facteur de bruit : 3db - 29 -
  • 30. 4 - Simulation de la Chaîne de transmission A. Choix du canal Dans le cadre de notre projet, nous avons choisi de réaliser une série de mesures en utilisant un canal gaussien et un canal de Rice : Canal gaussien Un canal gaussien est un canal qui rajoute un bruit blanc gaussien. Le canal gaussien n'a pour effet que d'ajouter au signal émis un bruit blanc indépendant du signal et distribué suivant une loi normale. Pour un rapport signal à bruit donné, générer le signal reçu en ajoutant au signal émis un bruit blanc gaussien. Canal de Rice Dans le cas LOS, le signal est composé d’une composante cohérente en ligne de vue et de composantes multi trajets Figure 4-A-1 : Canal de Rice Distribution de Rice : où σ2 est la variance de la partie réelle ou imaginaire des composants multi trajets et s est l’amplitude du signal LOS. I0 est la fonction de Bessel modifiée de première espèce et d’ordre 0. Si s est nul, on obtient la distribution de Rayleigh. Si s est important, on retrouve le cas du canal AWGN. - 30 -
  • 31. On peut donc caractériser un canal de Rice par le facteur K tel que : puissance _ coherente s² K= = puissance _ aléatoire 2σ ² Nous avons considéré les trajets multiples comme négligeable. En effet, peu de causes de trajets multiples se présentent sur la chaîne de transmission : les réflexions sur les couches atmosphériques étant très faibles, nous prenons un facteur K élevé est pris en compte, et donc un canal de Rice proche du canal à bruit blanc Gaussien. B. Choix des modulations 1. Critères de sélection : Lors de notre étude, nous avons dû réaliser des choix concernant les modulations. Pour cela nous nous sommes basés sur différents critères. Ainsi, la probable utilisation d’amplificateurs de classe C nous obligent à choisir des modulations dites à enveloppe constante. En effet, un amplificateur de classe C introduit un effet de seuil ; il s’ensuit que la porteuse est supprimée pendant un intervalle de temps non négligeable si la modulation n’est pas à enveloppe constante. De plus, nous avons favorisé les modulations assez simple à mettre en œuvre et dont nous disposons facilement d’informations. Nous avons également sélectionné les différentes modulations en fonction de leurs performances. C’est pourquoi nous avons décidé d’étudier les modulations suivantes : QPSK/ OQPSK, GMSK ainsi que la BPSK retenu comme référence d’étude. Figure 4-B-2 : Amplificateur linéaires & Amplificateur classe C - 31 -
  • 32. 2. Pourquoi elles n’ont pas été retenues : Les modulations à amplitude n’ont pas été retenues bien que simples à réaliser. De plus, si la valence M augmente, on peut obtenir des gains par rapport à une PSK par exemple, mais au prix de phénomènes de distorsion sur la constellation durant l’amplification. Quant aux modulations fréquentielles, nous ne les avons pas retenues, car nous avions pensé à d’éventuels problèmes lors d’une modulation cohérente dus aux effets Doppler (décalage de fréquences…). 3. Définition modulations • La BPSK : Appelées modulations M-PSK (Phase shift Keying : Modulation à déplacement de phase), ces modulations ne modifient que la phase de la porteuse. Le M représente le nombre d’états différents que la phase du signal peut prendre. La BPSK (Binary Phase Shift Keying), est une modulation à deux états. La phase de la porteuse ne peut être déplacée que par deux états différents : 0 ou Pi comme le montre la constellation suivante : Figure 4-B-3 : Constellation d’une modulation BPSK • La QPSK : La QPSK (Quadrature Phase Shift Keying) est une modulation à quatre états de phase comme le montre la figure suivante (en code de Gray) : Symbole Phase d’entrée 00 π/4 01 3π/4 10 5π/4 11 7π/4 Figure 4-B-4: Modulation QPSK A l’arrivée de chaque train binaire, la phase de la porteuse est donc décalée de la valeur indiquée dans le tableau. - 32 -
  • 33. Figure 4-B-5: Simulation d’une modulation QPSK La QPSK présente l’inconvénient des sauts de phase trop violents (passage de « 00 » à « 11 » par exemple). La modulation OQPSK (pour Offset-QPSK) permet de pallier cet inconvénient en évitant les passages par 0. Nous nous intéresserons donc à cette méthode de modulation. Les passages par 0 sont empêchés par le principe de cette modulation : la voie en quadrature est décalée d’un temps T/2 (avec T le temps bit). Ainsi, si deux symboles en phase et en quadrature sont identiques, un QPSK aurait effectué un saut de phase directe de 180°. Avec l’OQPSK, le saut de phase va suivre le cercle en faisant deux sauts de phases successifs de 90°. Il existe deux types de modulateurs OQPSK : OQPSK avec modulateur I/Q ou à l’aide d’un unique modulateur de phase. Modulateur PM Modulateur I/Q Figure 4-B-6: Modulateur OQPSK - 33 -
  • 34. A noter que les filtrages sont réalisés en bande de base, ce qui permet d’alléger les facteurs de coûts, de poids de matériel et de pertes de puissance. Un des avantages de cette modulation est le fait qu’elle soit très répandue. Ainsi c’est une modulation qui est très facile à mettre en œuvre. Malgré tout elle comporte un défaut majeur. En effet les passages par 0 lors des changements de phase peuvent entrainer quelques soucis de fonctionnement, l’enveloppe n’étant pas constante (voir ci dessus). Afin de résoudre ce problème, il est nécessaire d’utiliser une variante de cette modulation, à savoir l’OQPSK. Ainsi, l’OQPSK permet d’amener la continuité de phase. On pourra également ajouter qu’à débit constant, l’OQPSK occupe une bande 2 fois moins large que la BPSK. • La GMSK : Nous avons décidé d’étudier une autre modulation à enveloppe constante permettant l’utilisation optimale d’amplificateurs de classe C. On utilise pour le téléphone GSM un type particulier de modulation à 4 états : la modulation MSK (minimum shift keying). Un décalage en phase de + 90° représente un bit de données égal à 1, tandis que - 90° représente un 0. Le décalage de fréquence crête à crête d'un signal MSK est égal à la moitié du débit binaire. Le vecteur passe d’un point à un autre avec une vitesse et un module constant : Figure 4-B-7: Principe de la modulation MSK Pour obtenir une variation de phase régulière à partir du signal numérique xn(t), on fabrique les signaux i(t) et q(t) de la manière suivante : - 34 -
  • 35. Figure 4-B-8: Structure du modulateur MSK On améliore la modulation MSK en filtrant le signal numérique avant l’intégrateur à l’aide d’un filtre à réponse impulsionnelle gaussienne : on parle alors de GMSK (Gaussian minimum shift keying) Les points anguleux de la courbe de phase disparaissent alors, et le spectre est particulièrement intéressant puisqu’on constate la quasi disparition des lobes secondaires. Figure 4-B-9: Structure d’un modulateur GMSK Le spectre d’un signal modulé GMSK avec un débit de 270833 bits/s utilisé pour le GSM est le suivant : Figure 4-B-10: Spectre d’un signal GMSK - 35 -
  • 36. La modulation GMSK permet de produire des signaux de porteuse à enveloppe constante, d'où l'absence de variations d'amplitude dans le signal modulé. Sans variation d'amplitude pour exciter les erreurs de linéarité de l'amplificateur de l'émetteur, la distorsion non linéaire n'a pas d'importance majeure. L’amplificateur tend à offrir un compromis entre linéarité et efficacité, et on peut choisir un amplificateur plus efficace (en classe C) sans que sa linéarité constitue un souci majeur. Il existe deux principaux types de modulateurs pour la GMSK, l’un à l’aide d’un VCO, l’autre utilisant une méthode de mise en quadrature en bande de base. Figure 4-B-11: Modulateur avec VCO à quadrature Figure 4-B-12: Modulateur avec VCO à quadrature Le principal avantage de cette modulation réside dans le fait que c’est une modulation à enveloppe constante et à phase continue. Ainsi elle pourra être utilisée avec les amplificateurs de classe C. L’inconvénient de cette modulation est du au filtrage en modulation. En effet cela conduit à l’apparition d’interférences entre les symboles (IES). De plus en pratique, on réalise une démodulation cohérente, cette méthode permettant un taux d’erreur plus faible. - 36 -
  • 37. C. Simulation Une seule station sans CCE Nous avons choisi d’étudier trois différentes modulations : • QPSK – OQPSK • GMSK 0.5 • BPSK On réalisera l’étude de ces modulations avec 3 débits : • 100 kbps • 500 kbps • 1 Mbps Largeurs de bande considérées pour notre étude : BP en khz débit de BP en khz débit BP en khz débit 100 kbps de 500 kbps de 1 Mbps QPSK 50 250 500 GMSK 0,5 50 250 500 BPSK 100 500 1000 A l’aide de Matlab (cf.annexe bilan.m) On obtient les performances suivantes dans les conditions initiales vues ci dessus : QPSK & OQPSK: Débit en C/N en dB en kbps réception 100 16,702 500 9,715 1000 6,702 GMSK 0.5 : Débit en C/N en dB en kbps réception 100 16.7012 500 9.715 1000 6.702 BPSK : Débit en C/N en dB en kbps réception 100 13.6909 500 6.7012 1000 3.6909 - 37 -
  • 38. -3 -5 Nous avons retenu deux taux de BER pour notre étude, 10 et 10 , figurant parmi les taux d’erreur les plus souvent cités dans les documents de référence CCSDS. Modulation 4-PSK (QPSK) : Figure 4-C-1: Probabilité d’erreur par symbole de la M-PSK Ces courbes donnent les probabilités d’erreurs bit pour différents niveaux de Eb/No. Elles sont obtenues à partir de l’expression de la probabilité d’erreur. -5 On a pour un BER de 10 on a un Eb/No=10.5 dB. Pour un BER de 10-3, on obtient un rapport Eb/No= 7.5 dB. C Nous devons alors calculer le rapport correspondant à ces différents Eb/No. N C Eb Rb = × N No W Où Rb est le débit en Kbits/s et W est la bande passante en kHz. Nous considérons ici notre canal comme à bande infinie et prenons en compte que la rapidité de modulation. Elle est de 2 pour la QPSK (modulation à code quaternaire). - 38 -
  • 39. C -5 On obtient ainsi un limite de 13.5 dB pour un BER de 10 et 10.5 dB à un BER de N -3 10 . C Voici les valeurs calculées de en réception sur notre chaîne : N Calcul des C/N en réception : Débit en kbps C/N en dB en réception 100 16.7 500 9.7 1000 6.7 Observations : Pour un débit brut de 100 kbit/s, nous sommes donc 3.2 dB au-dessus de la limite de -5 C -3 13.5 dB pour un BER à 10 et 6.2 dB au-dessus de la limite pour un BER à 10 . N Ces marges sont assez « limites ». Des marges de l’ordre de 10dB seraient préférables. C C Pour les débits de 500 et 1000 kbit/s, le en réception est inférieur au requis. N N Une solution est à envisager. - 39 -
  • 40. Modulation GMSK 0.5: Figure 4-C-2: Performance GMSK 0.5 (CCSDS B20.0-Y-2). Nous pouvons ainsi obtenir les différents niveaux de Eb/No nécessaires pour nos deux BER. -5 -3 Un BER de 10 nécessite un Eb/No de 10.6 dB. Un BER de 10 nécessite un Eb/No de 7.9 dB. C Eb Rb Nous évaluons ainsi les niveaux de C/N requis : = × . N No W Nous utilisons une GMSK 0.5 ( B * Tb = 0.5 ), le rapport Rb/W vaut ainsi 3dB. -5 - Nous obtenons ainsi un C/N de 13.6 dB pour un BER à 10 et de 10.9 dB pour un BER à 10 3 . Calcul des C/N en réception : Débit en kbps C/N en dB en réception 100 16.7 500 9.7 1000 6.7 Observations : Ces valeurs sont identiques à la QPSK. Ceci était prévisible, car notre GMSK utilise un coefficient B*T de 0.5 (comme la QPSK). Tout comme la QPSK, la marge à 100 kbit/s est assez « juste ». Les niveaux de C/N pour 500 kbit/s et 1000 kbit/s sont très en-dessous des niveaux nécessaires aux taux d’erreurs visés. - 40 -
  • 41. Modulation 2-PSK (BPSK): Figure 4-C-3: Courbe de performance BER BPSK Cette modulation est en général utilisée comme « référence » avec d’autres modulations. C’est pourquoi nous l’avons testé. -3 -5 Modulation Type Eb/No for 10 BER Eb/No for 10 BER Unfiltered BPSK (for reference only) 6.8 dB 9.6 dB -5 -3 Nous relevons donc les Eb/No nécessaires aux BER 10 et 10 . Les C/N correspondants sont égaux aux Eb/No (en effet, rapport B*T égal à 1, soit 0dB).En conclusion, la BPSK nécessite des niveaux de C/N supérieurs à 9.6 dB pour un BER -5 -3 de 10 , et supérieur à 6.8 dB pour un BER à 10 . - 41 -
  • 42. Calcul des C/N en réception : Débit en kbps C/N en dB en réception 100 13.7 500 6.7 1000 3.7 Observations : -5 A 100 kbit/s, nous avons une marge de C/N de plus de 4 dB à un BER de 10 et de -3 prés de 7 dB à un BER de 10 . Les C/N à 500 et 1000 kbit/s sont quant à eux toujours insuffisants pour les BER visés. Tableau récapitulatif : Niveau de C/N minimum pour les BER visés : BER = 10-3 BER = 10-5 BPSK 6.8 9.6 QPSK 10.5 13.5 OQPSK 10.5 13.5 GMSK 0.5 10.9 13.6 - 42 -
  • 43. D. Optimisation 1. Ajout de CCE : Pour nos trois modulations étudiées, seul un débit de 100 Kbits/s passe. Il faut donc optimiser notre chaîne de transmission par le rajout de Code Correcteur d’Erreurs. Nous avons étudié trois solutions de codage, celles recommandées par la norme CCSDS. CCE Reed Salomon (255,223) : rate de 87.4 % Convolutionnel (7, 1/2) : rate de 50 % Convolutionnel & Reed Salomon (255, 223) : rate de 43,7 % Gain de codage (recommandations CCSDS annexe) : -3 -5 BER = 10 BER = 10 Reed Salomon (255,223) 1.4 3.2 Convolutionnel (7,1/2) 4.2 5.4 Reed Salomon + Convolutionnel 4.9 7.3 Pour atteindre les débits visés il nous faut prendre en compte les taux de codage. Le tableau ci-dessous obtenu à partir des différents taux de codage des CCE nous permet d’obtenir les débits bruts à prévoir en fonction des débits de télémétrie visés. 100 Kbits/s 500 Kbits/s 1000 Kbits/s RS (255,223) 120 580 1150 Conv (7,1/2) 200 1000 2000 RS+conv 240 1160 2330 -5 BER de 10 QPSK Code Gain de codage Nouveau C/N en dB Marge de 5 dB correcteur -5 pour un BER 10 100 500 1000 100 500 1000 RS (255,223) 3.2 18.1 12.2 9.2 13.1 7.2 4.2 Conv (7,1/2) 5.4 19.1 12.1 9.1 14.1 7.1 4.1 RS+conv 7.3 20.2 13.3 10.3 15.2 8.3 5.3 - 43 -
  • 44. On doit avoir un C/N supérieur seuil de 13.5dB : Pour assurer un débit de 100 Kbits/s il faut ajouter un code convolutionnel au minimum. On en conclut que pour des débits de 1Mbits et 500Kbits/s cela ne fonctionnera pas. On peut donc penser à l’ajout d’une station de manière à réduire notre distance et ainsi augmenter notre C/N de manière à assurer des débits plus élevés GMSK 0.5 : Code Gain de codage Nouveau C/N en dB Marge de 5 dB déduite correcteur -5 pour un BER 10 100 500 1000 100 500 1000 RS(255,223) 3.2 18.1 12.2 9.2 13.1 7.2 4.2 Conv(7,1/2) 5.4 19.1 12.1 9.1 14.1 7.1 4.1 RS+conv 7.3 20.2 13.3 10.3 15.2 8.3 5.3 On doit avoir un C/N supérieur seuil de 13.6dB : Pour assurer un débit de 100 Kbits/s il faut ajouter un code convolutionnel au minimum. On en conclut que pour des débits de 1Mbits et 500Kbits/s cela ne fonctionnera pas. On peut donc penser à l’ajout d’une station de manière à réduire notre distance et ainsi augmenter notre C/N de manière à assurer des débits plus élevés BPSK : Code Gain de codage Nouveau C/N en dB Marge de 5 dB déduite correcteur -5 pour un BER 10 100 500 1000 100 500 1000 RS(255,223) 3.2 16.1 9.2 6.2 11.1 4.2 1.2 Conv(7,1/2) 5.4 16.1 9.1 6.1 11.1 4.2 1.1 RS+conv 7.3 17.1 10.3 7.3 12.1 5.3 2.3 On doit avoir un C/N supérieur seuil de 9.6dB : On en conclut que pour des débits de 500kbitps et de 1Mbits cela ne fonctionnera pas. Cependant les trois codages proposés permettent d’obtenir un le débit de 100 Kbits/s de télémétrie. On peut donc penser à l’ajout d’une station de manière à réduire notre portée de transmission et ainsi augmenter notre C/N de manière à assurer des débits plus élevés. - 44 -
  • 45. BER de 10-3 QPSK Code Gain de codage Nouveau C/N en dB Marge de 5 dB correcteur -5 pour un BER 10 100 500 1000 100 500 1000 RS (255,223) 3.2 16.3 10.4 7.4 11.3 5.4 2.4 Conv (7,1/2) 5.4 17.9 10.9 7.9 12.9 5.9 2.9 RS+conv 7.3 17.8 10.9 7.9 12.8 8.9 2.9 On doit avoir un C/N supérieur seuil de 10.5dB : Les trois codages permettent d’assurer un débit de 100 Kbits/s de télémétrie. On en conclut que pour des débits de 1Mbits et 500Kbits/s cela ne fonctionnera pas. On peut donc penser à l’ajout d’une station de manière à réduire notre distance et ainsi augmenter notre C/N de manière à assurer des débits plus élevés. GMSK 0.5 : Code Gain de codage Nouveau C/N en dB Marge de 5 dB correcteur -5 pour un BER 10 100 500 1000 100 500 1000 RS (255,223) 3.2 16.3 10.4 7.4 11.3 5.4 2.4 Conv (7,1/2) 5.4 17.9 10.9 7.9 12.9 5.9 2.9 RS+conv 7.3 17.8 10.9 7.9 12.8 8.9 2.9 On doit avoir un C/N supérieur seuil de 10.9 dB : Les trois codages permettent d’assurer un débit de 100 Kbits/s de télémétrie. On en conclut que pour des débits de 1Mbits et 500Kbits/s cela ne fonctionnera pas. On peut donc penser à l’ajout d’une station de manière à réduire notre distance et ainsi augmenter notre C/N de manière à assurer des débits plus élevés. - 45 -
  • 46. BPSK : Code Gain de codage Nouveau C/N en dB Marge de 5 dB déduite correcteur -5 pour un BER 10 100 500 1000 100 500 1000 RS(255,223) 3.2 14.3 7.4 4.8 9.3 2.4 -0.2 Conv(7,1/2) 5.4 14.9 7.9 4.9 9.9 2.9 -0.1 RS+conv 7.3 14.7 7.9 4.9 9.7 2.9 -0.1 On doit avoir un C/N supérieur seuil de 6.8dB : Les trois codages permettent d’assurer un débit de 100 Kbits/s de télémétrie. On en conclut que pour des débits de 1Mbits et 500Kbits/s cela ne fonctionnera pas. On peut donc penser à l’ajout d’une station de manière à réduire notre distance et ainsi augmenter notre C/N de manière à assurer des débits plus élevés. - 46 -
  • 47. 2. Ajout d’une station On place une nouvelle station de réception dur la côte Est de la Martinique dans la ville du Vauclin. Les coordonnées sont les suivantes : (14°32'14.00"N, 60°49'35.00"W) Figure 4-D-1: Nouvelle station en Martinique L’ajout d’une nouvelle station permet de réduire la distance et donc l’atténuation causée en espace libre. Nous allons donc étudier une solution permettant d’assurer un débit de -5 500 Kbits/s pour un BER de 10 . - 47 -
  • 48. 250 km 1021 km Arrivée 1533 km Départ 990 km 1353 km Martinique QPSK -5 La distance à partir de laquelle la valeur seuil pour un BER de 10 de 13.5 dB n’est plus respectée est de 914 km. Cela représente une latitude de 13.4°, on aura donc le lanceur à une altitude 211 km. Marge>13.5 dB 250 km Arrivée 1533 km Départ Martinique A partir des données contenues dans la trajectographie mise à notre disposition une série de calculs : Altitude du lanceur au point de Hand Over : 211 km Distance station2-sol (projection) au point de Hand Over : 877.4 km Distance station2-lanceur au point de Hand Over : 902 km - 48 -
  • 49. Or la distance maximal station2 – Lanceur au point de largage est de 1021km. On prendra donc cette valeur comme référence au niveau de notre bilan de liaison. Conclusion : Valeur de C/N inférieur au C/N seuil de 13.5dB Ajout un code correcteur d’erreur : Code -5 Nouveau C/N en dB Marge de 5 dB Gain de codage pour un BER 10 correcteur RS(255,.223) 3.2 18.1 13.1 Conv(7,1/2) 5.4 17.9 12.9 RS+conv 7.3 19.2 14.2 On en conclut que l’ajout d’un code convolutionnel (7,1/2) associé à un code de Reed Salomon (255 ,223) permet d’obtenir une valeur C/N supérieur à la valeur limite de 13.5 dB et donc d’assurer les 500 Kbits/s de télémétrie. - 49 -
  • 50. GMSK 0.5 Débit en kbps C/N en réception 100 16.7012 500 9.715 1000 6.702 Comme nous l’avons vu précédemment pour assurer un BER de 10-5 il faut un c/n de 13.6 dB. La distance à partir de laquelle la valeur seuil de 13,6dB n’est plus respectée est de 903.7 km A partir des données contenues dans la trajectographie mise à notre disposition une série de calculs : Altitude du lanceur au point de Hand Over : 211 km Distance station2-sol (projection) au point de Hand Over : 879 km Distance station2-lanceur au point de Hand Over : 904 km Or la distance maximal station2 – Lanceur au point de largage est de 1021km. Conclusion : Valeur de C/N inférieur au C/N seuil de 13.6dB Ajout un code correcteur d’erreur : Code Gain de codage pour un BER Nouveau C/N en dB Marge de 5 dB correcteur 10-5 RS(255,.223) 3.2 18.1 13.1 Conv(7,1/2) 5.4 17.9 12.9 RS+conv 7.3 19.2 14.2 On en conclut que l’ajout d’un code convolutionnel (7,1/2) associé à un code de Reed Salomon (255 ,223) permet d’obtenir une valeur C/N supérieur à la valeur limite de 13.6 dB et donc d’assurer les 500 Kbits/s de télémétrie. - 50 -
  • 51. BPSK Comme nous l’avons vu précédemment pour assurer un BER de 10-5 il faut un c/n de 9.6 dB. La distance à partir de laquelle la valeur seuil de 9.6dB n’est plus respectée est de 1013km. A partir des données contenues dans la trajectographie mise à notre disposition une série de calculs : Altitude du lanceur au point de Hand Over : 222.5km Distance station2-sol (projection) au point de Hand Over : 867km Distance station2-lanceur au point de Hand Over : 895.2km Or la distance maximal station2 – Lanceur au point de largage est de 1021km. On prendra donc cette valeur comme référence au niveau de notre bilan de liaison. Conclusion : Valeur de C/N inférieur au C/N seuil de 9.6dB Ajout un code correcteur d’erreur : Code Gain de codage pour un BER Nouveau C/N en dB Marge de 5 dB correcteur 10-5 RS(255,.223) 3.2 15.1 10.1 Conv(7,1/2) 5.4 14.9 9.9 RS+conv 7.3 16.2 11.2 On en conclut que l’ajout d’un code convolutionnel (7,1/2) associé à un code de Reed Salomon (255 ,223) permet d’obtenir une valeur C/N supérieur à la valeur limite de 9.6 dB. Cependant, on remarque que pour les deux codes utilisés seul la marge est très faible. - 51 -
  • 52. 3. Conclusion puissance : Dans nos conditions de simulation, à savoir : - Puissance d’émission : 30dBm - Gain émission : 3dB - Antenne réception de 1m de diamètre, gain de réception : 26dBi. - Marge d’ingénierie : 5dB. Nous avons pu dégager certaines conclusions : Avec une seule station de réception basée à Kourou, nous pouvons assurer seulement un débit de 100 Kbits/s de télémétrie : o BER de 10 -5 : OQPSK & GMSK 0.5: nécessite un code correcteur convolutionnel (7,1/2) ou un code concaténé convolutionnel (7 ,1/2) + Reed Salomon (255,223). BPSK : nécessite l’un des codes correcteurs proposés. o BER de 10 -3 : Les trois modulations fonctionnent quel que soit le CCE utilisé. Avec deux stations de réception, l’une basée en Martinique et une basée à Kourou, nous pouvons assurer seulement un débit allant jusqu’à 500 Kbits/s de télémétrie : o BER de 10 -5 : Le débit de 500 kbits/s est assuré avec l’utilisation d’un code concaténé convolutionnel (7 ,1/2) + Reed Salmon (255,223) pour les trois modulations. - 52 -
  • 53. 4. Conclusion faisabilité : Plusieurs choix seraient alors possibles. Le choix d’assurer un débit utile de 100Kbits/s avec une seule station ou d’installer une deuxième station en Martinique, par exemple, afin d’atteindre des débits de 500Kbits/s. Une réflexion s’impose alors sur ces possibilités. Il serait d’abord nécessaire de fixer le débit utile nécessaire. Ensuite, en fonction du BER visé, une sélection des modulations s’impose en fonction de leur complexité à être implémentées. Il est à noter que pour un BER de 10-5, le code concaténé est nécessaire pour assurer le débit en présence d’une seule station. Sa complexité en terme de temps de calcul risque d’être déterminante dans le choix de cette solution. Une alternative semblerait être préférable (utilisation du code convolutionnel car plus simple à réaliser). L’implémentation d’une deuxième station permettrait de n’utiliser qu’un seul code correcteur (les trois codes différents présentant des performances sensiblement identiques dans ces conditions). Enfin, les modulations seront elles aussi un facteur important lors de l’étude de la complexité de leur implémentation. 5. Ouverture sur d’autres sujets : Un premier point à étudier, serait de déterminer un modèle de trames et le débit nécessaire à leur transmission. Une fois cela déterminé, les premières simulations ou bancs de tests pourraient alors être réalisés compte tenu des conclusions tirées dans ce présent rapport. Il serait intéressant de déterminer avec précision l’impact du BER sur la télémétrie, à savoir l’impact de la perte d’un ou plusieurs bits sur la qualité des mesures reçues. Il faudrait alors prendre en compte la dynamique de codage des données ainsi que leur répartition dans les trames. Une idée a été que la pseudo continuité des données mesurées (température, pression, temps) permettrait des taux d’erreurs peut-être importants. En effet, par interpolation, les valeurs perdues pourraient ainsi être retrouvées. Les performances des codes correcteurs d’erreurs sont un facteur important. Les CCE utilisés dans notre étude ne sont que quelques-uns des codes proposés par le CCSDS. Les codes convolutionnels ont la qualité d’être simples à réaliser mais pèchent par leur ratio de codage. Les turbos codes sont peut-être une voie à étudier. Des études sur les antennes pourraient peut-être apporter des précisions sur le bilan de liaison lors de la phase de lancement (attitude du lanceur, etc…). - 53 -
  • 54. 5. Conclusion Participer à un projet de l’ampleur de Perseus aura été une expérience très enrichissante pour nous. En effet, tenter d’apporter une innovation et des connaissances à un projet qui verra peut-être le jour dans quelques temps, nous aura tenu à cœur et aura suscité notre intérêt tout au long de l’étude. Nous avons pu, par l’étude de la chaîne de transmission, apporter des conclusions sur certains aspects de la télémétrie du lanceur Perseus. Bien que de nombreuses solutions différentes puissent être envisagées, nous espérons que nos travaux permettront de servir de base de connaissances pour de futures études du projet Perseus. Enfin, ce projet nous aura permis de côtoyer des professionnels du monde des télécommunications et de l’aérospatiale portant elles aussi un vif intérêt à ce projet. - 54 -
  • 55. 6. Glossaire BER: Bit-Error-Rate CCSDS: Consultative Committee for Space Data Systems ESA: European Space Agency GMSK: Gaussian Minimum Shift Keying OQPSK: Offset QPSK PSK: Phase Shift Keying QPSK: Quadrature Phase Shift Keying AWGN: Additive White Gaussian Noise BPSK: Binary Phase Shift Keying C: Puissance utile de la porteuse N: Bruit thermique Eb: Energie bit CCE: Code correcteur d’erreurs - 55 -
  • 56. 7. Bibliographie CCSDS: • 100.0-G-1 Telemetry Summary of Concept and Rationale. • 130.1-G-1 TM Synchronization and Channel Coding--Summary of Concept and Rationale • 413.0-G-1 Bandwidth-Efficient Modulations: Summary of Definition, Implementation, and Performance. • 412.0-G-1 Radio Frequency and Modulation Systems—Spacecraft-Earth Station Compatibility Test Procedures • 131.1-O-1 Low Density Parity Check Codes for Use in Near-Earth and Deep Space Applications • B20.0-Y-2 Proceedings of the CCSDS RF and Modulation Subpanel 1E on Bandwidth-Efficient Modulations ITU-R: • 838-3: Specification attenuation model for rain for use in prediction methods • 676-6: Approximate estimation of gaseos attenuation in the frequency range 1-350 Ghz • 837-4: Characteristics of precipitation for propagation modelling • 676-6: Attenuation by atmospheric gases • 618-8: Propagation data and prediction methods required for the design of Earth-space telecommunication systems • 525-2: Calculation of free space attenuation Ouvrages: • Communications numériques / Alain Glavieux & Michel Joindot. Editions Masson. 1996 • La propagation des ondes radioélectriques. / Sizun Herv. Edition Springer. 2003 • Satellite communications systems Third Edition / Maral & Bousquet. 1998 - 56 -
  • 57. 8. Annexes Taux de précipitation pour le continent Américain - 57 -
  • 58. Aperçu des performances de certains codes correcteurs - 58 -
  • 59. Code de la fonction « bilan.m » %------------------------------------------------------ % Calcul du rapport C/N en réception % En fonction de d(km), D(kbits/s) et m(modulation) %------------------------------------------------------ % Modulations à utiliser %%%%%% % Exemples de performances de modulation : % 1-QPSK - OQPSK : B=D/2 % 2-GMSK 0.5 : B=D*0.5 % 3-BPSK : B=D function [j]=bilan(d,D,m) x=1:d; %Calcul des bandes passantes des modulations if m==1 B=D/2; elseif m==2 B=D*0.5; else m==3 B=D; end %bilan de liaison (Gr=26dB, Pe=30dBm, Ge=3dB, F=2 GHz) C=30+3+26-32.44-20*log10(2200)-20*log10(x); %bruit thermique (facteur de bruit 3dB, T°=30°C, B = bande passante en Khz) No=-173+3+10*log10(B*1000); %C/No en réception y=C-No; plot(x,y) min(y) grid on; zoom on; - 59 -