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Antimines Sous Munitions
1. Lundi 5 mai 2008
Position: Pourquoi le combat contre les mines anti personnel doit continuer
en même temps que la lutte contre les bombes à sous-munitions.
1 Succès de la lutte initiée par Handicap International et ICBL.
2 BASM: des meurtres, et encore pour longtemps.
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Source documentaire:
Organisation CICR. http://www.icrc.org
Organisation ICBL et Handicap International. http://www.handicap-international.org
Armes à dispersion, dossier du CICR de novembre 2007.
Les armes à sous munitions, UNIDIR, Nations Unies novembre 2006. http://www.unidir.org
Les systèmes d'armes à sous munitions, publication Handicap International de 2003.
2. 1 International Campaign to Ban Landmines (Campagne Internationale pour interdire les mines)
On le sait et la presse en a fait écho pendant quelques temps, la campagne pour lutter contre les mines
anti personnel est un succès. Le rapport annuel publié chaque année à propos de la situation mondial
sur ce sujet permet de prendre conscience du chemin parcouru depuis les premières déclarations. Il est
presque normal d'être insensible au problème des terrains minés si l'on vis pas dans ce genre
d'environnement. Nombre de familles françaises ne voyagent pas, ne s'intéressent pas aux langues
étrangères et encore moins aux pays frappés par le fléau des mines anti personnel. Pourtant, l'impact
infernal du minage de terrains cultivables, de village et de routes se perpétue au delà des guerres,
longtemps après la cessation des affrontements. Les conflits faisant parti des réalités que subissent les
populations de nombreux pays depuis que les civilisations se développent, il faut accepter que les
guerres existent partout. En fait, les périodes de Paix sont génératrices de développement et propices
aux améliorations des armes. Quand les pays belligérants ne sont pas capables de créer leurs propres
moyens de défense, ils font souvent appel à des soutiens étrangers à leur région ou à leur continent.
Alors que des efforts sont régulièrement engagés vers des politiques de pacification, d'éducation, de
développement économique et des structures de santé, on observe que des conflits éclatent toujours au
21 siècle.
Le prix Nobel de la paix a été décerné conjointement à Jody Williams et à la campagne International
Campaign to Ban Landmine en 1997.
En m'intéressant particulièrement à comparer les déclarations de l'Institut de recherche pour le
Désarmement des Nations Unies et les actions d'Handicap International j'ai pris conscience que les
variables socio-économiques et politiques pèsent beaucoup plus dans le choix des armes que nos
volontés utopiques. Contrairement au conseil d'une enseignante universitaire, il est hors de question
d'être objectif dans la production d'un texte sur le sujet des armes, qu'elles soient anti personnel ou
anti animales. Les engins explosifs qui agissent d'eux même après avoir été disposés, déposés, largués
ou disséminés sur des étendues vastes ou localisées sont hors de contrôle des hommes, ce sont donc
des engins terroristes. Les dispositifs qui contiennent des systèmes de mise à feu par pression, par
déclenchement magnétique, par impulsion électrique ou tout autre mécanisme automatique sont
aveugles au type de victime qu'ils frappent. Ce sont par conséquent des moyens abusifs utilisés pour
tuer ou blesser quelque soit l'être vivant passant à proximité ou sur l'engin. La différence entre une
bombe nucléaire larguée par un avion, ou propulsée par un missile avec des terrains minés est assez
difficile à décrire. La différence la plus utile dans ma démonstration est le fait que le largage de la
bombe, ou le décollage du missile sont des décisions humaines dont les conséquences sont
observables immédiatement. La pollution par minage de terrains, de villages, de voies de
communication ou de sites publics est beaucoup plus lâche et produit des blessures, tue des civils
longtemps après la fin des combats et surtout, sans que l'explosion ne soit le fait d'une défense ou
d'une attaque humaine, contrairement à une grenade.
Finalement je dois avouer que je ne savais pas, que personne ne m'avais informé et qu'aucun média
n'avait exposé à ma vue le problème des bombes à sous munitions avant qu'Handicap International ne
se penche sur ce problème. En participant à la pyramide de chaussures à Lyon, puis à Paris pour la
campagne contre les mines et la campagne contre les bombes à sous munitions j'ai constaté que l'idée
de ces interdictions suscite de l'enthousiasme et une débauche d'énergie.
3. 2 Des meurtres, et encore pour longtemps.
Lors de la réception des documents de l'UNIDIR, et la relecture pour creuser le sujet, j'ai considéré
que mon expérience de terrain en Bosnie, à Djibouti, au Kenya, au Soudan, au Rwanda, en RDC et au
Surinam suffisait pour comprendre. Il est clair que ce n'est pas vrai, car la confrontation de mon
analyse du livret d'Handicap International avec le point de vue de son auteur a montré la faiblesse de
ma culture anti mines. Les mines blessent, les armes sont meurtrières et les Hommes s'évertuent à les
utiliser pour régler leurs différents. La grande idée d'une résistance pacifique comme le prônait Gandi
n'a que peu d'avenir. Son assassinat a démontré qu'un seule arme vient à bout d'une volonté humaine.
Des milliers de combattants ont réussi à venir à bout de l'armée américaine au Vietnam, par la
persévérance. Mais, toutes les armes ne pourront venir à bout de toutes les volontés humaines dans la
lutte contre des armes lâches et aveugles.
Les terrains minés sont très long à dépolluer. Les cas du Cambodge, de Sierra Léone, du Mozambique
reviennent à l'esprit de tous ceux qui parcourent annuellement le Rapport sur la situation des mines
dans le monde, « Landmine monitoring report ». Celui-ci a augmenté en volume entre 2003 et 2007,
de 832 à 1124 pages.
Si une grande majorité des pays ont cessé de produire des mines anti personnel, le déminage est très
loin d'être terminé dans les pays où ces armes ont été disséminées. Nous, les émissaires des pays
développés, allons aider au déminage, participons à des campagnes, signons des pétitions ou donnons
un peu d'argent pour soutenir ces actions. Je ne crois pas que nous ayons tiré un bénéfice, un prestige
ou un avantage en envoyant des troupes, des missiles, des canons et des combattants dans des pays
lointains. L'anarchie militaro-politique vécue par le peuple irakien n'est pas très loin de mes
préoccupations, mais je ne connais pas ce pays, n'ayant pas accepté la mission qui m'était proposée
peu avant les bombardements de Bagdad.
Les débuts de la campagne contre les bombes à sous munitions montrent un soutien populaire car les
signataires sont nombreux pour participer et soutenir cette action. Les pyramides de chaussures
organisées par Handicap International dans plusieurs villes de France sont des évènements intéressant
pour comprendre et ressentir ce soutien. D'une part, les bénévoles sont intéressés par cette exposition
publique du problème et sa concrétisation pendant une journée. D'autre part, le travail permanent des
missions dans les pays affectés par les engins explosifs permet aux volontaires d'Handicap
International de venir en aide aux victimes d'accidents de mines et bombes à sous munitions.
Les bombes à sous munitions existent depuis 40 ans.
Elles ont déjà affecté l'Afghanistan, l'Albanie, l'Azerbaïjan, la Bosnie-Herzégovine, le
Cambodge, la Croatie, l'Erythée, l'Ethiopie, l'Irak, l'Israël, le Koweit, le Loas, le Liban, le
Maroc, le Monténégro, la Russie, la Serbie, la Sierra Léone, le Soudan, la Syrie, le Tadjikistan,
le Tchad et le Vietnam.
Dominique Deschamps
Tel: ++33 676 085 501