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techniques d’éclairage et équipements
2015 R. Gestalt 1
2015 R. Gestalt
La lumière au cinéma prend son inspiration dans l’observation
de la peinture, particulièrement dans le travail des peintres
depuis le 17ème siècle…
…et le travail des peintres de l’école flamande
est remarquable à cet égard
2
Avant tout :
2015 R. Gestalt
Dans ce tableau de Pieter de Hooch,
« La buveuse » (1658),une lumière
grise envahit le décor et l’œil est
attiré à la fois par la clarté des
vêtements de la femme assise et par
son attitude, alors qu’elle semble à
moitié affalée sur le sol…
La porte ouverte sur la pièce
voisine, plus lumineuse, renforce
l’impression de profondeur
3
2015 R. Gestalt 4
Dans « l’Astronome » de Vermeer
(1658), la lumière diffusée par les
verres teintés de la fenêtre éclaire
tout d’abord la mappemonde et la
main du personnage, tandis que le
mur et les objets du fond demeurent
dans l’obscurité, ce qui crée une
sensation de relief…
2015 R. Gestalt 5
Dans cet autre tableau de Pieter de Hooch,
le contraste entre la cour baignée par la
lumière diffuse et l’intérieur dans une
pénombre douce contribue à renforcer
l’impression de douceur dégagée par
les personnages… Remarquer le partage
géométrique entre le devant de la scène et
l’arrière-plan : c’est le motif du cadre dans
le cadre
2015 R. Gestalt 6
Enfin, dans ce clair-obscur saisissant
peint par Daguerre, « Intérieur d’une
chapelle de l’église des Feuillants » (1814),
c’est encore une fois le contraste entre les
nuances permises par la lumière et les
intérieurs où elle pénètre difficilement
que l’artiste a représenté
2015 R. Gestalt 7
Intérieur d’une cuisine (1815), par Martin Drölling
Et pour finir :
2015 R. Gestalt 8
Elle est d’abord l’expression d’une sensibilité : esthétique
Elle résulte d’un savoir-faire associé à des conditions
matérielles spécifiques : technique
Elle est le résultat de conventions et de phénomènes de
mode propres à l’époque : culture
La manière dont on va éclairer une scène de film, ou un
plateau de télévision, est donc aussi le résultat d’un consensus
social concernant la façon dont certaines choses doivent
être représentées…
2015 R. Gestalt 9
Ces conventions vont nous amener à construire un
système assez simple pour l’éclairage d’un sujet qui
Fait face à une caméra
Cette installation est construite habituellement
à partir du schéma que l’on nomme « éclairage
à 3 points »
2015 R. Gestalt 10
Dans cette installation, trois
projecteurs : deux d’entre eux
fournissent une lumière très
directionnelle et le troisième
complète par une qualité de
lumière diffuse, et dite de
« rattrapage » (fill, en anglais)
La caméra
2015 R. Gestalt 11
Le projecteur qui fournit la lumière
principale (ou key light, en anglais)
est généralement placé de façon à
faire un angle avec le visage du sujet
Ce qui donne à peu près ceci :
2015 R. Gestalt 12
Lorsqu’on rajoute l’ambiance
(ou rattrapage) voici ce que
l’on obtient :
2015 R. Gestalt 13
Et pour finir, le « contre »,
ou décrochage , qui donne
du volume et permet de séparer
du fond :
2015 R. Gestalt 14
On pourra aussi imaginer un
éclairage venant rehausser le
fond et mieux détacher ainsi
le sujet
2015 R. Gestalt 15
Voici une autre disposition
pour le même sujet, et on
remarquera que le rattrapage
cette fois est constitué par un
simple réflecteur passif
© ARRI Lighting Handbook
2015 R. Gestalt 16
Une autre proposition
d’éclairage à trois points
utilisant les trois projecteurs
pour éclairer deux
personnages très proches
2015 R. Gestalt 17
Reprenons : dans un système d’éclairage de base, dit aussi à
3 points, les principaux éléments qui fournissent la lumière
du sujet sont 3 projecteurs, ou 3 sources de lumière :
 la lumière clé, qui est l’éclairage principal – key light
 le rattrapage, ou remplissage – fill light
 le décrochage, ou contre – hair light
Ce système n’est pas monolithique : c’est le fondement de
la construction de l’ éclairage du sujet, mais, selon
l’ambiance voulue et les situations, il est amené à évoluer…
Il est habituel de considérer que le rattrapage aura 50% de l’intensité de
la lumière clé, tandis que le décrochage aura entre 50 et 100% de cette
intensité
2015 R. Gestalt 18
Lumière clé :
 rôle : source principale
 fonction : éclaire le sujet dans le plan
efficacité : modelé et rendu
Équipements type : autrefois, le domaine du projecteur
à lentille de Fresnel, aujourd’hui tout type
d’équipement selon l’effet désiré
Ici, un « Fresnel » ARRI
Junior de 300W
2015 R. Gestalt 19
Quel est l’effet produit par une lentille de Fresnel ?
Ce type de projecteur produit une lumière ayant un
faisceau dit directionnel, en raison précisément des
caractéristiques de son système optique (la lentille
et le système mécanique qui sert à la focalisation)
2015 R. Gestalt 20
L’intérêt de ce type de projecteur
apparaît lorsqu’il est important
de fabriquer un rendu aux contours
nets, avec des ombres marquées
(ici à travers un store vénitien)
2015 R. Gestalt 21
Le faisceau est plus ou moins élargi
grâce à ce mécanisme très simple
spot
flood
2015 R. Gestalt 22
La position du projecteur par rapport à la caméra est importante
Ombre et modelé sur le visage
Profondeur dans l’image
2015 R. Gestalt 23
La position du projecteur par rapport à la caméra est importante
L’image ici est plus plate, moins
flatteuse pour le modèle
2015 R. Gestalt 24
Avec deux projecteurs à lentille de Fresnel, et quelques
accessoires, on peut créer des effets intéressants
Dans ce plan, l’éclairage principal vient
d’un projecteur placé au-dessus de la tête
des personnages et dont le faisceau est
réfléchi par une feuille de papier blanc
posée sur la table
Effet dramatique garanti
2015 R. Gestalt 25
D’une manière générale, on voit qu’un éclairage qui veille
à mettre en valeur le premier plan et à composer le fond
par des effets bien choisis réussira à donner du volume
en séparant le sujet de l’arrière-plan et en créant même
un espace intermédiaire entre les deux
2015 R. Gestalt 26
Et ici l’effet est très simple : un projecteur à « face ouverte »
de 2KW est dirigé en réflexion sur un sol recouvert d’un
panneau de polystyrène ou tout autre réflecteur…
Effet par la fenêtre
décrochage
2015 R. Gestalt 27
Ceci nous amène à définir ce qu’est une « face ouverte » :
il s’agit simplement d’un projecteur qui ne dispose pas de
système optique, de type lentille de Fresnel ou autre
Exemple : l’inévitable mandarine, qui n’est pas toujours
orange…
2015 R. Gestalt 28
Un autre type de
projecteur très
courant, et aujourd’hui
très utilisé, les
« ambiances » (ou soft
lights, en anglais).
Ce sont très souvent
des projecteurs dits de
« lumière froide »,
c’est-à-dire utilisant
des tubes fluorescents
Exemple : la gamme ‘Kinoflo’
2015 R. Gestalt 29
Rattrapage : c’est le domaine des ambiances et des
‘soft lights’ en général.
Rôle : équilibrer la lumière clé en en complétant
la portée
Efficacité : lumière douce et ombres légères
Des équipements tels que les
boîtes à lumière, de ‘Chimera
Lighting’ ou autres, permettent
de transformer des ‘Fresnels’
en ‘soft lights’
2015 R. Gestalt 30
Et maintenant un petit exercice : essayez de déterminer les
types de projecteurs utilisés, leur nombre et leur position
dans les quelques photogrammes suivants qui montrent la
mise en place d’un éclairage sur un sujet unique
(a) (b) (c)
(d) (e)
2015 R. Gestalt 31
Et voici une proposition
de résultat :
Key light
Rattrapage
Background light
Décrochage
Fond
Contre
2015 R. Gestalt 32
Une autre installation, pour un résultat tout en douceur :
cette fois le faisceau de Fresnels très puissants est adouci
par des cadres de diffusion et par un panneau réfléchissant
2x5KW
Cadre +
calque
Drap en
mousseline
2KW +
panneau
poly
2015 R. Gestalt 33
Qualité de la lumière : il s’agit en réalité de deux choses
différentes. D’un côté, on qualifiera ainsi la sensation
générale dégagée par le style et les propriétés esthétiques
de l’agencement lumineux, de l’autre on fera référence aux
caractéristiques physiques de la lumière : contraste et
colorimétrie en particulier
Ainsi une lumière peut
être qualifiée de « dure »
ou « douce », mais cela
dépend plus souvent de
l’ installation que des
caractéristiques des
projecteurs
2015 R. Gestalt 34
La précision d’une
lumière dépend de la
focalisation et de la
position du faisceau.
Ce sont les éléments
qui permettent
d’éclairer fortement
un visage
Ce qui importe dans le
cas d’un éclairage diffusé,
c’est la taille apparente de
la source par rapport au
sujet
2015 R. Gestalt 35
Quelles sont les caractéristiques d’un éclairage diffusé ?
Un éclairage « soft » est
une lumière enveloppante
qui efface partiellement les
ombres en les faisant
apparaître graduellement.
On voit ainsi, de (a) à (c)
comment l’élargissement
progressif du faisceau de
la source et la réfraction
par le cadre de diffusion
permettent aux rayons
« d’envelopper » le sujet
2015 R. Gestalt 36
Quelles sont les caractéristiques d’un éclairage diffusé ?
Ce qui est illustré
sur ces photos,
sur lesquelles
on voit bien l’effet
produit sur
l’ombre par un
faisceau élargi
2015 R. Gestalt 37
Quelles sont les caractéristiques d’un éclairage diffusé ?
La lumière émise par une source diffusée se
propage à partir de la surface toute entière
du diffuseur ou du réflecteur
2015 R. Gestalt 38
Quelles sont les caractéristiques du faisceau lumineux ?
Introduisons la loi de Lambert :
le doublement de la distance de
la source à la surface éclairée a
pour effet de diviser par 4 l’intensité
du flux lumineux sur cette même
surface. Autrement dit :
I = K/D²
I = intensité
K= constante
D= distance D.2 = I/4
2015 R. Gestalt 39
Rayonnement lumineux et taille du diffuseur
La loi de Lambert nous permet de comprendre pourquoi
la taille du diffuseur ou du réflecteur de la source sera un
facteur décisif pour déterminer la qualité de la lumière :
dure et précise ou douce et diffuse
Ici une « boîte à lumière »
de la marque Chimera, montée
sur un classique quartz Fresnel
2015 R. Gestalt 40
Projecteurs et dispositifs spécialisés pour une lumière diffusée
Les boules chinoises
Les projecteurs à LED
2015 R. Gestalt 41
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Il existe 2 grandes familles de dispositifs et d’outils servant
à contrôler le flux lumineux :
-Il y a les matériaux qui servent à canaliser et à modifier
la direction de la lumière
-Et il y a les gélatines et les filtres qui modifient la qualité
de la lumière, c’est-à-dire sa couleur
2015 R. Gestalt 42
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Une catégorie de matériaux sert à canaliser le flux lumineux et à
diffuser la lumière : ce sont les filtres appelés grid cloth, spun,
frost, silk ou simplement ‘diffusion’
La ‘diffusion’ modifie la qualité de la lumière sans changer sa couleur
On la range en 3 grandes catégories :
- Grid cloth, ou : gélatine de toile de diffusion; elle est généralement fixée
sur les cadres de grande taille
-Tough spun : c’est du matériau de polyester qui diminue l’intensité de
la lumière et l’adoucit quelque peu
-Frost : ce sont des feuilles de calques brillants en polyester qui ont aussi
la propriété de diffuser tout en maintenant une certaine directivité au
faisceau
2015 R. Gestalt 43
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Les matériaux en tulle (net) ou en substitut de soie (silk) sont utilisés
pour diminuer de manière subtile le niveau d’éclairement dans des
emplacements bien spécifiques. Ils diffusent légèrement aussi.
Les tulles sont plutôt sombres, voire noirs, tandis que les cadres
en ‘soie’ sont blancs. On les utilise souvent sur des cadres de
grande taille, des ‘butterfly’
2015 R. Gestalt 44
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Exemple de ce type de dispositif avec du silk
Ici avec 2 Tota Lights
de 1 KW
2015 R. Gestalt 45
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Comment adoucir un faisceau de lumière en utilisant
différents types de diffuseurs ?
D’abord il faut considérer
la forme prise par le
faisceau lumineux et
les caractéristiques du
diffuseur utilisé
2015 R. Gestalt 46
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Selon le matériau utilisé et son épaisseur, la diffusion obtenue est plus
ou moins importante. Exemples chez Lee Filters :
2015 R. Gestalt 47
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
© Lee Filters
2015 R. Gestalt 48
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
2015 R. Gestalt 49
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Le point le plus délicat reste le contrôle de la couleur à l’aide
de filtres correcteurs et particulièrement lorsqu’on mélange
lumière du jour et lumière artificielle.
Exemple :
une source halogène à 3200K
et la TC du jour à ~6500K
Quelle balance des blancs ?
2015 R. Gestalt 50
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Utiliser un filtre correcteur devant le
projecteur et régler la caméra pour
la lumière du jour : problème résolu
en partie, car que se passe-t-il si
on a des lampes de chevet
allumées dans la pièce ?
2015 R. Gestalt 51
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
La solution la plus simple consiste à masquer
la fenêtre avec un filtre CTO, à condition bien
sûr de rester dans des dimensions modestes…
Sinon, il faudra envisager
l’utilisation de HMI et
l’équilibrage des sources
en intérieur
2015 R. Gestalt 52
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Un petit rappel des principales nuances proposées par les fabricants
de gélatines de correction :
2015 R. Gestalt 53
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Une autre catégorie de filtres rend beaucoup de services : il s’agit
des filtres neutres, réducteurs de lumière. Ils ne changent pas la Tc
et ils peuvent être superposés à des correcteurs de lumière
2015 R. Gestalt 54
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Les filtres qui modifient la texture de l’image sont un exemple d’utilisation
très courant. Il s’agit principalement de filtres de diffusion. Les séries PROMIST,
BLACK PROMIST ou WARM PROMIST sont parmi les plus connues.
2015 R. Gestalt 55
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Un autre exemple de filtres servant à améliorer la qualité de l’image :
les filtres STAR, dont l’effet n’est pas toujours du goût des Chefs Op
2015 R. Gestalt 56
La mesure de la lumière
Traditionnellement, la mesure de la lumière se fait avec deux techniques :
mesure en lumière réfléchie ou bien mesure en lumière incidente
Lumière réfléchie :
on positionne la cellule
à l’endroit où se trouve
la caméra et on pointe en
direction du sujet principal
2015 R. Gestalt 57
La mesure de la lumière
Lumière incidente :
on mesure la lumière qui
arrive sur le sujet en plaçant
la cellule le plus près possible
du sujet et en la dirigeant vers
la caméra
2015 R. Gestalt 58
La mesure de la lumière (et du signal)
En vidéo, et de plus en plus en « cinéma numérique », on se sert
des instruments de contrôle électronique, et en tout premier de
l’oscilloscope, appelé « waveform monitor » en télévision.
Voici la représentation d’une échelle de gris de 11 niveaux sur l’écran
d’un oscilloscope de profil :
2015 R. Gestalt 59
La mesure de la lumière (et du signal)
Et ici la mire de barres couleur SMPTE, si pratique pour le réglage
des moniteurs vidéo et son oscillogramme PAL :
2015 R. Gestalt 60
Digression : la mire de barres SMPTE 75%
C’est la mire la plus utilisée :
-Blanc à 100% et à 75%
- 3 nuances de noir : -4%, 0%, +4%
- 0 de référence à 300mV
(le noir à -4% apparaît sous la ligne
de référence 0)
2015 R. Gestalt 61
Page de menu FUNCTION 3
sur XDCAM PDW-510/530
Digression : la mire de barres SMPTE 75%
Voici la page de menu qui
permet de sélectionner le
type de mire utilisée : on
a le choix entre EBU, SNG
et SMPTE
2015 R. Gestalt 62
Gamma et contraste
Le gamma est un paramètre important dans le
processus de « sculpture de l’image » en numérique.
Il peut permettre d’approfondir les réglages effectués
sur la lumière en donnant un coup de pouce à la
gestion des contrastes.
2015 R. Gestalt 63
Gamma et contraste
Plusieurs types de courbes
possibles selon l’image souhaitée
et les réglages offerts par la caméra :
-Rec709 est le réglage vidéo classique
-Les ‘Hyper Gamma’ offrent une plus
grande latitude pour permettre de se
rapprocher d’une image ‘film’
2015 R. Gestalt 64
Gamma et contraste
Exemples de rendus en utilisant un GAMMA STANDARD (à gauche)
et un GAMMA FILM (photo de droite) sur une caméra HD ‘Varicam’
de Panasonic
2015 R. Gestalt 65
Réglages de Gamma
Deux menus existent sur les caméras XDCAM de
Sony : les menus GAMMA et BLACK GAMMA
2015 R. Gestalt 66
Réglages de Gamma
Elément Réglage Défaut Fonction/Application
GAMMA OFF/ON ON Active/désactive la correction de GAMMA
STEP GAMMA 0.35 à 0.90 0.45 Correction de GAMMA par pas prédéfinis
MASTER GAMMA -99 à +99 0 Ajuste le niveau RGB de MASTER GAMMA
R GAMMA -99 à +99 0 Ajuste la voie rouge du GAMMA
G GAMMA -99 à +99 0 Ajuste la voie verte du GAMMA
B GAMMA -99 à +99 0 Ajuste la voie bleue du GAMMA
TEST OUT SELECT ENC/R/G/B ENC Sélectionne le format du signal en TEST OUT
GAMMA SELECT STD/FILM STD Sélectionne les 2 classes majeures de
GAMMA
GAM SEL (STD) 1 à 6 3 Sélectionne le niveau de courbe en STD
GAM SEL (FILM) 1 à 5 1 Sélectionne le niveau de courbe en FILM
Le MASTER GAMMA est un réglage général du niveau de GAMMA, ou
Densité des gris. Le MASTER GAMMA permet de « gonfler » ou de
« dégonfler » la courbe de GAMMA, donc de contraster plus ou moins
L’image. Les corrections partielles R, G, B permettent de modifier ou de
Supprimer une dominante dans les gris. Le MASTER GAMMA agit
Uniquement Sur le milieu de la courbe, c’est-à-dire dans les gris.
2015 R. Gestalt 67
Réglages de Gamma
Elément Réglage Défaut Fonction/Application
BLACK GAMMA OFF/ON OFF Active/désactive la correction de BLACK GAMMA
BLACKGAM RANGE LOW/L.MI
D/H.MID/H
IGH
HIGH Définit la plage sur laquelle agit le BLACK GAMMA
MASTER BLACK
GAMMA
-99 à +99 0 Ajuste le niveau du BLACK GAMMA
R BLACK GAMMA -99 à +99 0 Ajuste le niveau de la voie rouge du BLACK
GAMMA
G BLACK GAMMA -99 à +99 0 Ajuste le niveau de la voie verte du BLACK GAMMA
B BLACK GAMMA -99 à +99 0 Ajuste le niveau de la voie bleue du BLACK
GAMMA
TEST OUT SELECT ENC/R/G/B ENC Sélectionne le format du signal en sortie TEST OUT
Le BLACK GAMMA est un réglage qui agit uniquement sur le « pied de courbe »,
C’est-à-dire dans les basses lumières. BLACK GAMMA RANGE définit la zone d’action
Du BLACK GAMMA. Un réglage entre LOW et L.MID (c’est-à-dire entre 0 et 7%)
Visibilité dans les noirs sans affecter les gris moyens. H.MID et HIGH ont une action
Qui s’étend dans les gris.
R/G/B BLACK GAMMA corrigent la dominante de teinte dans la zone traitée
2015 R. Gestalt 68
Exemple de correction de BLACK GAMMA
2015 R. Gestalt 69
Fin de la première partie
2015 R. Gestalt 70
Interprétations de la lumière
2015 R. Gestalt 71
La peinture classique et baroque
est une inspiration majeure pour
les cinéastes…
… certains courants plus particulièrement
2015 R. Gestalt 72
… car leur travail sur la représentation de la lumière
est en phase avec les préoccupations du cinéma
2015 R. Gestalt 73
2015 R. Gestalt 74
C’est le cas des peintres de l’école flamande,
Vermeer et Rembrandt en particulier
2015 R. Gestalt 75
Chez Vermeer, c’est
la lumière du jour
qui est source
d’inspiration
2015 R. Gestalt 76
Une lumière diffuse qui entre
par de larges fenêtres…
2015 R. Gestalt 77
… et qui inonde les pièces
en créant des ombres
peu marquées
2015 R. Gestalt 78
2015 R. Gestalt 79
Chez Rembrandt, la technique du clair-obscur permet
de privilégier certains détails dans le tableau…
2015 R. Gestalt 80
… et d’en laisser d’autres dans l’obscurité
2015 R. Gestalt 81
Si la lumière chez Vermeer est plus proche de
celle que l’on qualifie de ‘moderne’ au cinéma…
2015 R. Gestalt 82
…avec des entrées ‘naturelles’ par les ouvertures
2015 R. Gestalt 83
chez Rembrandt au contraire, le sens ‘baroque’ du détail
a inspiré bien des cinéastes, classiques et modernes
2015 R. Gestalt 84
…chez qui la lumière permet à l’image
d’acquérir un sens supplémentaire
2015 R. Gestalt 85
Cette interpénétration du ‘classique’ et du ‘baroque’
sera une source d’inspiration majeure pour les metteurs
en scène et les chefs opérateurs du ‘film noir’, tous plus
ou moins redevables au cinéma expressionniste allemand
2015 R. Gestalt 86
… et à ses constructions géométriques,
aptes à capturer la lumière…
2015 R. Gestalt 87
… et à ses constructions géométriques,
aptes à capturer la lumière…
2015 R. Gestalt 88
Ce qu’on voit très bien dans le film de Siodmak,
‘Les Tueurs’, éclairé par Woody Bredell
2015 R. Gestalt 89
… avec son image ‘low key’ sombre et annonciatrice
du mal
2015 R. Gestalt 90
Ici les ‘keylights’ tranchés ajoutent à l’atmosphère
d’angoisse et de tension caractéristiques de la
première séquence de ce film…
2015 R. Gestalt 91
Ici Les ‘keylights’ tranchés ajoutent à l’atmosphère
d’angoisse et de tension caractéristiques de la
première séquence de ce film…
2015 R. Gestalt 92
…et annoncent le dénouement tragique,
qui est aussi le point de départ de l’histoire
2015 R. Gestalt 93
L’idée que la lumière puisse être un langage parcourt
tout le cinéma classique. Ainsi Murnau déclare-t-il que
« créer de l’ombre est plus important que de créer des
éclairages », et toute son œuvre oscille ainsi dans un
va et vient incessant de l’ombre à la lumière, de la
terreur et la noirceur jusqu’à la rédemption…
2015 R. Gestalt 94
A l’instar des sentiments qu’elle entend souligner et
amplifier par sa représentation, la mise en œuvre
classique est complexe, comme le montre ce dispositif
réalisé par Henri Alekan
2015 R. Gestalt 95
… car elle prend sa source dans la peinture du
Grand Siècle, et les arrangements entre clarté
et obscurité, chez Georges De La Tour, sont là
pour le montrer
2015 R. Gestalt 96
La lumière moderne, au contraire, a une fonction
simplificatrice car elle se veut désormais ‘réaliste’
2015 R. Gestalt 97
on tourne maintenant dans la rue, et en lumière
naturelle, avec un rattrapage pour les visages
2015 R. Gestalt 98
bien que le problème fondateur demeure : comment
rendre crédible ce qui, à l’évidence ne l’est pas…
2015 R. Gestalt 99
… comme ce champ contrechamp tiré de ‘L’éclipse’
de Michelangelo Antonioni
2015 R. Gestalt 100
… comme ce champ contrechamp tiré de ‘L’éclipse’
de Michelangelo Antonioni
2015 R. Gestalt 101
car le visage de Monica Vitti, éclairé par un
‘high key’ puissant, vient contredire l’effet
de l’abat-jour qui est donné comme source
principale
2015 R. Gestalt 102
…ce qui est encore plus visible lorsqu’elle pénètre
dans la pièce
2015 R. Gestalt 103
Adapter sa technique signifie aussi aller
parfois à l’encontre de l’équilibre recherché
par les réglages traditionnels…
2015 R. Gestalt 104
… ce qui permet à Raoul Coutard de coller au plus près
des ambiances solaires recherchées par Jacques Demy
2015 R. Gestalt 105
… et de recréer une atmosphère dans laquelle
les personnages baignent dans une lumière
naturelle à la fois diaphane, surexposée
par endroits, et aux contrastes appuyés
2015 R. Gestalt 106
Quelle que soit la démarche adoptée, selon qu’on est plus
proche d’une expression classique, baroque ou moderne,
‘fabriquer la lumière’ signifie que l’on adapte sa cohérence
stylistique à l’effet recherché et à la technique utilisée

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La lumière

  • 1. techniques d’éclairage et équipements 2015 R. Gestalt 1
  • 2. 2015 R. Gestalt La lumière au cinéma prend son inspiration dans l’observation de la peinture, particulièrement dans le travail des peintres depuis le 17ème siècle… …et le travail des peintres de l’école flamande est remarquable à cet égard 2 Avant tout :
  • 3. 2015 R. Gestalt Dans ce tableau de Pieter de Hooch, « La buveuse » (1658),une lumière grise envahit le décor et l’œil est attiré à la fois par la clarté des vêtements de la femme assise et par son attitude, alors qu’elle semble à moitié affalée sur le sol… La porte ouverte sur la pièce voisine, plus lumineuse, renforce l’impression de profondeur 3
  • 4. 2015 R. Gestalt 4 Dans « l’Astronome » de Vermeer (1658), la lumière diffusée par les verres teintés de la fenêtre éclaire tout d’abord la mappemonde et la main du personnage, tandis que le mur et les objets du fond demeurent dans l’obscurité, ce qui crée une sensation de relief…
  • 5. 2015 R. Gestalt 5 Dans cet autre tableau de Pieter de Hooch, le contraste entre la cour baignée par la lumière diffuse et l’intérieur dans une pénombre douce contribue à renforcer l’impression de douceur dégagée par les personnages… Remarquer le partage géométrique entre le devant de la scène et l’arrière-plan : c’est le motif du cadre dans le cadre
  • 6. 2015 R. Gestalt 6 Enfin, dans ce clair-obscur saisissant peint par Daguerre, « Intérieur d’une chapelle de l’église des Feuillants » (1814), c’est encore une fois le contraste entre les nuances permises par la lumière et les intérieurs où elle pénètre difficilement que l’artiste a représenté
  • 7. 2015 R. Gestalt 7 Intérieur d’une cuisine (1815), par Martin Drölling Et pour finir :
  • 8. 2015 R. Gestalt 8 Elle est d’abord l’expression d’une sensibilité : esthétique Elle résulte d’un savoir-faire associé à des conditions matérielles spécifiques : technique Elle est le résultat de conventions et de phénomènes de mode propres à l’époque : culture La manière dont on va éclairer une scène de film, ou un plateau de télévision, est donc aussi le résultat d’un consensus social concernant la façon dont certaines choses doivent être représentées…
  • 9. 2015 R. Gestalt 9 Ces conventions vont nous amener à construire un système assez simple pour l’éclairage d’un sujet qui Fait face à une caméra Cette installation est construite habituellement à partir du schéma que l’on nomme « éclairage à 3 points »
  • 10. 2015 R. Gestalt 10 Dans cette installation, trois projecteurs : deux d’entre eux fournissent une lumière très directionnelle et le troisième complète par une qualité de lumière diffuse, et dite de « rattrapage » (fill, en anglais) La caméra
  • 11. 2015 R. Gestalt 11 Le projecteur qui fournit la lumière principale (ou key light, en anglais) est généralement placé de façon à faire un angle avec le visage du sujet Ce qui donne à peu près ceci :
  • 12. 2015 R. Gestalt 12 Lorsqu’on rajoute l’ambiance (ou rattrapage) voici ce que l’on obtient :
  • 13. 2015 R. Gestalt 13 Et pour finir, le « contre », ou décrochage , qui donne du volume et permet de séparer du fond :
  • 14. 2015 R. Gestalt 14 On pourra aussi imaginer un éclairage venant rehausser le fond et mieux détacher ainsi le sujet
  • 15. 2015 R. Gestalt 15 Voici une autre disposition pour le même sujet, et on remarquera que le rattrapage cette fois est constitué par un simple réflecteur passif © ARRI Lighting Handbook
  • 16. 2015 R. Gestalt 16 Une autre proposition d’éclairage à trois points utilisant les trois projecteurs pour éclairer deux personnages très proches
  • 17. 2015 R. Gestalt 17 Reprenons : dans un système d’éclairage de base, dit aussi à 3 points, les principaux éléments qui fournissent la lumière du sujet sont 3 projecteurs, ou 3 sources de lumière :  la lumière clé, qui est l’éclairage principal – key light  le rattrapage, ou remplissage – fill light  le décrochage, ou contre – hair light Ce système n’est pas monolithique : c’est le fondement de la construction de l’ éclairage du sujet, mais, selon l’ambiance voulue et les situations, il est amené à évoluer… Il est habituel de considérer que le rattrapage aura 50% de l’intensité de la lumière clé, tandis que le décrochage aura entre 50 et 100% de cette intensité
  • 18. 2015 R. Gestalt 18 Lumière clé :  rôle : source principale  fonction : éclaire le sujet dans le plan efficacité : modelé et rendu Équipements type : autrefois, le domaine du projecteur à lentille de Fresnel, aujourd’hui tout type d’équipement selon l’effet désiré Ici, un « Fresnel » ARRI Junior de 300W
  • 19. 2015 R. Gestalt 19 Quel est l’effet produit par une lentille de Fresnel ? Ce type de projecteur produit une lumière ayant un faisceau dit directionnel, en raison précisément des caractéristiques de son système optique (la lentille et le système mécanique qui sert à la focalisation)
  • 20. 2015 R. Gestalt 20 L’intérêt de ce type de projecteur apparaît lorsqu’il est important de fabriquer un rendu aux contours nets, avec des ombres marquées (ici à travers un store vénitien)
  • 21. 2015 R. Gestalt 21 Le faisceau est plus ou moins élargi grâce à ce mécanisme très simple spot flood
  • 22. 2015 R. Gestalt 22 La position du projecteur par rapport à la caméra est importante Ombre et modelé sur le visage Profondeur dans l’image
  • 23. 2015 R. Gestalt 23 La position du projecteur par rapport à la caméra est importante L’image ici est plus plate, moins flatteuse pour le modèle
  • 24. 2015 R. Gestalt 24 Avec deux projecteurs à lentille de Fresnel, et quelques accessoires, on peut créer des effets intéressants Dans ce plan, l’éclairage principal vient d’un projecteur placé au-dessus de la tête des personnages et dont le faisceau est réfléchi par une feuille de papier blanc posée sur la table Effet dramatique garanti
  • 25. 2015 R. Gestalt 25 D’une manière générale, on voit qu’un éclairage qui veille à mettre en valeur le premier plan et à composer le fond par des effets bien choisis réussira à donner du volume en séparant le sujet de l’arrière-plan et en créant même un espace intermédiaire entre les deux
  • 26. 2015 R. Gestalt 26 Et ici l’effet est très simple : un projecteur à « face ouverte » de 2KW est dirigé en réflexion sur un sol recouvert d’un panneau de polystyrène ou tout autre réflecteur… Effet par la fenêtre décrochage
  • 27. 2015 R. Gestalt 27 Ceci nous amène à définir ce qu’est une « face ouverte » : il s’agit simplement d’un projecteur qui ne dispose pas de système optique, de type lentille de Fresnel ou autre Exemple : l’inévitable mandarine, qui n’est pas toujours orange…
  • 28. 2015 R. Gestalt 28 Un autre type de projecteur très courant, et aujourd’hui très utilisé, les « ambiances » (ou soft lights, en anglais). Ce sont très souvent des projecteurs dits de « lumière froide », c’est-à-dire utilisant des tubes fluorescents Exemple : la gamme ‘Kinoflo’
  • 29. 2015 R. Gestalt 29 Rattrapage : c’est le domaine des ambiances et des ‘soft lights’ en général. Rôle : équilibrer la lumière clé en en complétant la portée Efficacité : lumière douce et ombres légères Des équipements tels que les boîtes à lumière, de ‘Chimera Lighting’ ou autres, permettent de transformer des ‘Fresnels’ en ‘soft lights’
  • 30. 2015 R. Gestalt 30 Et maintenant un petit exercice : essayez de déterminer les types de projecteurs utilisés, leur nombre et leur position dans les quelques photogrammes suivants qui montrent la mise en place d’un éclairage sur un sujet unique (a) (b) (c) (d) (e)
  • 31. 2015 R. Gestalt 31 Et voici une proposition de résultat : Key light Rattrapage Background light Décrochage Fond Contre
  • 32. 2015 R. Gestalt 32 Une autre installation, pour un résultat tout en douceur : cette fois le faisceau de Fresnels très puissants est adouci par des cadres de diffusion et par un panneau réfléchissant 2x5KW Cadre + calque Drap en mousseline 2KW + panneau poly
  • 33. 2015 R. Gestalt 33 Qualité de la lumière : il s’agit en réalité de deux choses différentes. D’un côté, on qualifiera ainsi la sensation générale dégagée par le style et les propriétés esthétiques de l’agencement lumineux, de l’autre on fera référence aux caractéristiques physiques de la lumière : contraste et colorimétrie en particulier Ainsi une lumière peut être qualifiée de « dure » ou « douce », mais cela dépend plus souvent de l’ installation que des caractéristiques des projecteurs
  • 34. 2015 R. Gestalt 34 La précision d’une lumière dépend de la focalisation et de la position du faisceau. Ce sont les éléments qui permettent d’éclairer fortement un visage Ce qui importe dans le cas d’un éclairage diffusé, c’est la taille apparente de la source par rapport au sujet
  • 35. 2015 R. Gestalt 35 Quelles sont les caractéristiques d’un éclairage diffusé ? Un éclairage « soft » est une lumière enveloppante qui efface partiellement les ombres en les faisant apparaître graduellement. On voit ainsi, de (a) à (c) comment l’élargissement progressif du faisceau de la source et la réfraction par le cadre de diffusion permettent aux rayons « d’envelopper » le sujet
  • 36. 2015 R. Gestalt 36 Quelles sont les caractéristiques d’un éclairage diffusé ? Ce qui est illustré sur ces photos, sur lesquelles on voit bien l’effet produit sur l’ombre par un faisceau élargi
  • 37. 2015 R. Gestalt 37 Quelles sont les caractéristiques d’un éclairage diffusé ? La lumière émise par une source diffusée se propage à partir de la surface toute entière du diffuseur ou du réflecteur
  • 38. 2015 R. Gestalt 38 Quelles sont les caractéristiques du faisceau lumineux ? Introduisons la loi de Lambert : le doublement de la distance de la source à la surface éclairée a pour effet de diviser par 4 l’intensité du flux lumineux sur cette même surface. Autrement dit : I = K/D² I = intensité K= constante D= distance D.2 = I/4
  • 39. 2015 R. Gestalt 39 Rayonnement lumineux et taille du diffuseur La loi de Lambert nous permet de comprendre pourquoi la taille du diffuseur ou du réflecteur de la source sera un facteur décisif pour déterminer la qualité de la lumière : dure et précise ou douce et diffuse Ici une « boîte à lumière » de la marque Chimera, montée sur un classique quartz Fresnel
  • 40. 2015 R. Gestalt 40 Projecteurs et dispositifs spécialisés pour une lumière diffusée Les boules chinoises Les projecteurs à LED
  • 41. 2015 R. Gestalt 41 Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines Il existe 2 grandes familles de dispositifs et d’outils servant à contrôler le flux lumineux : -Il y a les matériaux qui servent à canaliser et à modifier la direction de la lumière -Et il y a les gélatines et les filtres qui modifient la qualité de la lumière, c’est-à-dire sa couleur
  • 42. 2015 R. Gestalt 42 Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines Une catégorie de matériaux sert à canaliser le flux lumineux et à diffuser la lumière : ce sont les filtres appelés grid cloth, spun, frost, silk ou simplement ‘diffusion’ La ‘diffusion’ modifie la qualité de la lumière sans changer sa couleur On la range en 3 grandes catégories : - Grid cloth, ou : gélatine de toile de diffusion; elle est généralement fixée sur les cadres de grande taille -Tough spun : c’est du matériau de polyester qui diminue l’intensité de la lumière et l’adoucit quelque peu -Frost : ce sont des feuilles de calques brillants en polyester qui ont aussi la propriété de diffuser tout en maintenant une certaine directivité au faisceau
  • 43. 2015 R. Gestalt 43 Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines Les matériaux en tulle (net) ou en substitut de soie (silk) sont utilisés pour diminuer de manière subtile le niveau d’éclairement dans des emplacements bien spécifiques. Ils diffusent légèrement aussi. Les tulles sont plutôt sombres, voire noirs, tandis que les cadres en ‘soie’ sont blancs. On les utilise souvent sur des cadres de grande taille, des ‘butterfly’
  • 44. 2015 R. Gestalt 44 Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines Exemple de ce type de dispositif avec du silk Ici avec 2 Tota Lights de 1 KW
  • 45. 2015 R. Gestalt 45 Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines Comment adoucir un faisceau de lumière en utilisant différents types de diffuseurs ? D’abord il faut considérer la forme prise par le faisceau lumineux et les caractéristiques du diffuseur utilisé
  • 46. 2015 R. Gestalt 46 Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines Selon le matériau utilisé et son épaisseur, la diffusion obtenue est plus ou moins importante. Exemples chez Lee Filters :
  • 47. 2015 R. Gestalt 47 Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines © Lee Filters
  • 48. 2015 R. Gestalt 48 Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
  • 49. 2015 R. Gestalt 49 Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines Le point le plus délicat reste le contrôle de la couleur à l’aide de filtres correcteurs et particulièrement lorsqu’on mélange lumière du jour et lumière artificielle. Exemple : une source halogène à 3200K et la TC du jour à ~6500K Quelle balance des blancs ?
  • 50. 2015 R. Gestalt 50 Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines Utiliser un filtre correcteur devant le projecteur et régler la caméra pour la lumière du jour : problème résolu en partie, car que se passe-t-il si on a des lampes de chevet allumées dans la pièce ?
  • 51. 2015 R. Gestalt 51 Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines La solution la plus simple consiste à masquer la fenêtre avec un filtre CTO, à condition bien sûr de rester dans des dimensions modestes… Sinon, il faudra envisager l’utilisation de HMI et l’équilibrage des sources en intérieur
  • 52. 2015 R. Gestalt 52 Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines Un petit rappel des principales nuances proposées par les fabricants de gélatines de correction :
  • 53. 2015 R. Gestalt 53 Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines Une autre catégorie de filtres rend beaucoup de services : il s’agit des filtres neutres, réducteurs de lumière. Ils ne changent pas la Tc et ils peuvent être superposés à des correcteurs de lumière
  • 54. 2015 R. Gestalt 54 Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines Les filtres qui modifient la texture de l’image sont un exemple d’utilisation très courant. Il s’agit principalement de filtres de diffusion. Les séries PROMIST, BLACK PROMIST ou WARM PROMIST sont parmi les plus connues.
  • 55. 2015 R. Gestalt 55 Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines Un autre exemple de filtres servant à améliorer la qualité de l’image : les filtres STAR, dont l’effet n’est pas toujours du goût des Chefs Op
  • 56. 2015 R. Gestalt 56 La mesure de la lumière Traditionnellement, la mesure de la lumière se fait avec deux techniques : mesure en lumière réfléchie ou bien mesure en lumière incidente Lumière réfléchie : on positionne la cellule à l’endroit où se trouve la caméra et on pointe en direction du sujet principal
  • 57. 2015 R. Gestalt 57 La mesure de la lumière Lumière incidente : on mesure la lumière qui arrive sur le sujet en plaçant la cellule le plus près possible du sujet et en la dirigeant vers la caméra
  • 58. 2015 R. Gestalt 58 La mesure de la lumière (et du signal) En vidéo, et de plus en plus en « cinéma numérique », on se sert des instruments de contrôle électronique, et en tout premier de l’oscilloscope, appelé « waveform monitor » en télévision. Voici la représentation d’une échelle de gris de 11 niveaux sur l’écran d’un oscilloscope de profil :
  • 59. 2015 R. Gestalt 59 La mesure de la lumière (et du signal) Et ici la mire de barres couleur SMPTE, si pratique pour le réglage des moniteurs vidéo et son oscillogramme PAL :
  • 60. 2015 R. Gestalt 60 Digression : la mire de barres SMPTE 75% C’est la mire la plus utilisée : -Blanc à 100% et à 75% - 3 nuances de noir : -4%, 0%, +4% - 0 de référence à 300mV (le noir à -4% apparaît sous la ligne de référence 0)
  • 61. 2015 R. Gestalt 61 Page de menu FUNCTION 3 sur XDCAM PDW-510/530 Digression : la mire de barres SMPTE 75% Voici la page de menu qui permet de sélectionner le type de mire utilisée : on a le choix entre EBU, SNG et SMPTE
  • 62. 2015 R. Gestalt 62 Gamma et contraste Le gamma est un paramètre important dans le processus de « sculpture de l’image » en numérique. Il peut permettre d’approfondir les réglages effectués sur la lumière en donnant un coup de pouce à la gestion des contrastes.
  • 63. 2015 R. Gestalt 63 Gamma et contraste Plusieurs types de courbes possibles selon l’image souhaitée et les réglages offerts par la caméra : -Rec709 est le réglage vidéo classique -Les ‘Hyper Gamma’ offrent une plus grande latitude pour permettre de se rapprocher d’une image ‘film’
  • 64. 2015 R. Gestalt 64 Gamma et contraste Exemples de rendus en utilisant un GAMMA STANDARD (à gauche) et un GAMMA FILM (photo de droite) sur une caméra HD ‘Varicam’ de Panasonic
  • 65. 2015 R. Gestalt 65 Réglages de Gamma Deux menus existent sur les caméras XDCAM de Sony : les menus GAMMA et BLACK GAMMA
  • 66. 2015 R. Gestalt 66 Réglages de Gamma Elément Réglage Défaut Fonction/Application GAMMA OFF/ON ON Active/désactive la correction de GAMMA STEP GAMMA 0.35 à 0.90 0.45 Correction de GAMMA par pas prédéfinis MASTER GAMMA -99 à +99 0 Ajuste le niveau RGB de MASTER GAMMA R GAMMA -99 à +99 0 Ajuste la voie rouge du GAMMA G GAMMA -99 à +99 0 Ajuste la voie verte du GAMMA B GAMMA -99 à +99 0 Ajuste la voie bleue du GAMMA TEST OUT SELECT ENC/R/G/B ENC Sélectionne le format du signal en TEST OUT GAMMA SELECT STD/FILM STD Sélectionne les 2 classes majeures de GAMMA GAM SEL (STD) 1 à 6 3 Sélectionne le niveau de courbe en STD GAM SEL (FILM) 1 à 5 1 Sélectionne le niveau de courbe en FILM Le MASTER GAMMA est un réglage général du niveau de GAMMA, ou Densité des gris. Le MASTER GAMMA permet de « gonfler » ou de « dégonfler » la courbe de GAMMA, donc de contraster plus ou moins L’image. Les corrections partielles R, G, B permettent de modifier ou de Supprimer une dominante dans les gris. Le MASTER GAMMA agit Uniquement Sur le milieu de la courbe, c’est-à-dire dans les gris.
  • 67. 2015 R. Gestalt 67 Réglages de Gamma Elément Réglage Défaut Fonction/Application BLACK GAMMA OFF/ON OFF Active/désactive la correction de BLACK GAMMA BLACKGAM RANGE LOW/L.MI D/H.MID/H IGH HIGH Définit la plage sur laquelle agit le BLACK GAMMA MASTER BLACK GAMMA -99 à +99 0 Ajuste le niveau du BLACK GAMMA R BLACK GAMMA -99 à +99 0 Ajuste le niveau de la voie rouge du BLACK GAMMA G BLACK GAMMA -99 à +99 0 Ajuste le niveau de la voie verte du BLACK GAMMA B BLACK GAMMA -99 à +99 0 Ajuste le niveau de la voie bleue du BLACK GAMMA TEST OUT SELECT ENC/R/G/B ENC Sélectionne le format du signal en sortie TEST OUT Le BLACK GAMMA est un réglage qui agit uniquement sur le « pied de courbe », C’est-à-dire dans les basses lumières. BLACK GAMMA RANGE définit la zone d’action Du BLACK GAMMA. Un réglage entre LOW et L.MID (c’est-à-dire entre 0 et 7%) Visibilité dans les noirs sans affecter les gris moyens. H.MID et HIGH ont une action Qui s’étend dans les gris. R/G/B BLACK GAMMA corrigent la dominante de teinte dans la zone traitée
  • 68. 2015 R. Gestalt 68 Exemple de correction de BLACK GAMMA
  • 69. 2015 R. Gestalt 69 Fin de la première partie
  • 70. 2015 R. Gestalt 70 Interprétations de la lumière
  • 71. 2015 R. Gestalt 71 La peinture classique et baroque est une inspiration majeure pour les cinéastes… … certains courants plus particulièrement
  • 72. 2015 R. Gestalt 72 … car leur travail sur la représentation de la lumière est en phase avec les préoccupations du cinéma
  • 74. 2015 R. Gestalt 74 C’est le cas des peintres de l’école flamande, Vermeer et Rembrandt en particulier
  • 75. 2015 R. Gestalt 75 Chez Vermeer, c’est la lumière du jour qui est source d’inspiration
  • 76. 2015 R. Gestalt 76 Une lumière diffuse qui entre par de larges fenêtres…
  • 77. 2015 R. Gestalt 77 … et qui inonde les pièces en créant des ombres peu marquées
  • 79. 2015 R. Gestalt 79 Chez Rembrandt, la technique du clair-obscur permet de privilégier certains détails dans le tableau…
  • 80. 2015 R. Gestalt 80 … et d’en laisser d’autres dans l’obscurité
  • 81. 2015 R. Gestalt 81 Si la lumière chez Vermeer est plus proche de celle que l’on qualifie de ‘moderne’ au cinéma…
  • 82. 2015 R. Gestalt 82 …avec des entrées ‘naturelles’ par les ouvertures
  • 83. 2015 R. Gestalt 83 chez Rembrandt au contraire, le sens ‘baroque’ du détail a inspiré bien des cinéastes, classiques et modernes
  • 84. 2015 R. Gestalt 84 …chez qui la lumière permet à l’image d’acquérir un sens supplémentaire
  • 85. 2015 R. Gestalt 85 Cette interpénétration du ‘classique’ et du ‘baroque’ sera une source d’inspiration majeure pour les metteurs en scène et les chefs opérateurs du ‘film noir’, tous plus ou moins redevables au cinéma expressionniste allemand
  • 86. 2015 R. Gestalt 86 … et à ses constructions géométriques, aptes à capturer la lumière…
  • 87. 2015 R. Gestalt 87 … et à ses constructions géométriques, aptes à capturer la lumière…
  • 88. 2015 R. Gestalt 88 Ce qu’on voit très bien dans le film de Siodmak, ‘Les Tueurs’, éclairé par Woody Bredell
  • 89. 2015 R. Gestalt 89 … avec son image ‘low key’ sombre et annonciatrice du mal
  • 90. 2015 R. Gestalt 90 Ici les ‘keylights’ tranchés ajoutent à l’atmosphère d’angoisse et de tension caractéristiques de la première séquence de ce film…
  • 91. 2015 R. Gestalt 91 Ici Les ‘keylights’ tranchés ajoutent à l’atmosphère d’angoisse et de tension caractéristiques de la première séquence de ce film…
  • 92. 2015 R. Gestalt 92 …et annoncent le dénouement tragique, qui est aussi le point de départ de l’histoire
  • 93. 2015 R. Gestalt 93 L’idée que la lumière puisse être un langage parcourt tout le cinéma classique. Ainsi Murnau déclare-t-il que « créer de l’ombre est plus important que de créer des éclairages », et toute son œuvre oscille ainsi dans un va et vient incessant de l’ombre à la lumière, de la terreur et la noirceur jusqu’à la rédemption…
  • 94. 2015 R. Gestalt 94 A l’instar des sentiments qu’elle entend souligner et amplifier par sa représentation, la mise en œuvre classique est complexe, comme le montre ce dispositif réalisé par Henri Alekan
  • 95. 2015 R. Gestalt 95 … car elle prend sa source dans la peinture du Grand Siècle, et les arrangements entre clarté et obscurité, chez Georges De La Tour, sont là pour le montrer
  • 96. 2015 R. Gestalt 96 La lumière moderne, au contraire, a une fonction simplificatrice car elle se veut désormais ‘réaliste’
  • 97. 2015 R. Gestalt 97 on tourne maintenant dans la rue, et en lumière naturelle, avec un rattrapage pour les visages
  • 98. 2015 R. Gestalt 98 bien que le problème fondateur demeure : comment rendre crédible ce qui, à l’évidence ne l’est pas…
  • 99. 2015 R. Gestalt 99 … comme ce champ contrechamp tiré de ‘L’éclipse’ de Michelangelo Antonioni
  • 100. 2015 R. Gestalt 100 … comme ce champ contrechamp tiré de ‘L’éclipse’ de Michelangelo Antonioni
  • 101. 2015 R. Gestalt 101 car le visage de Monica Vitti, éclairé par un ‘high key’ puissant, vient contredire l’effet de l’abat-jour qui est donné comme source principale
  • 102. 2015 R. Gestalt 102 …ce qui est encore plus visible lorsqu’elle pénètre dans la pièce
  • 103. 2015 R. Gestalt 103 Adapter sa technique signifie aussi aller parfois à l’encontre de l’équilibre recherché par les réglages traditionnels…
  • 104. 2015 R. Gestalt 104 … ce qui permet à Raoul Coutard de coller au plus près des ambiances solaires recherchées par Jacques Demy
  • 105. 2015 R. Gestalt 105 … et de recréer une atmosphère dans laquelle les personnages baignent dans une lumière naturelle à la fois diaphane, surexposée par endroits, et aux contrastes appuyés
  • 106. 2015 R. Gestalt 106 Quelle que soit la démarche adoptée, selon qu’on est plus proche d’une expression classique, baroque ou moderne, ‘fabriquer la lumière’ signifie que l’on adapte sa cohérence stylistique à l’effet recherché et à la technique utilisée