2. 2015 R. Gestalt
La lumière au cinéma prend son inspiration dans l’observation
de la peinture, particulièrement dans le travail des peintres
depuis le 17ème siècle…
…et le travail des peintres de l’école flamande
est remarquable à cet égard
2
Avant tout :
3. 2015 R. Gestalt
Dans ce tableau de Pieter de Hooch,
« La buveuse » (1658),une lumière
grise envahit le décor et l’œil est
attiré à la fois par la clarté des
vêtements de la femme assise et par
son attitude, alors qu’elle semble à
moitié affalée sur le sol…
La porte ouverte sur la pièce
voisine, plus lumineuse, renforce
l’impression de profondeur
3
4. 2015 R. Gestalt 4
Dans « l’Astronome » de Vermeer
(1658), la lumière diffusée par les
verres teintés de la fenêtre éclaire
tout d’abord la mappemonde et la
main du personnage, tandis que le
mur et les objets du fond demeurent
dans l’obscurité, ce qui crée une
sensation de relief…
5. 2015 R. Gestalt 5
Dans cet autre tableau de Pieter de Hooch,
le contraste entre la cour baignée par la
lumière diffuse et l’intérieur dans une
pénombre douce contribue à renforcer
l’impression de douceur dégagée par
les personnages… Remarquer le partage
géométrique entre le devant de la scène et
l’arrière-plan : c’est le motif du cadre dans
le cadre
6. 2015 R. Gestalt 6
Enfin, dans ce clair-obscur saisissant
peint par Daguerre, « Intérieur d’une
chapelle de l’église des Feuillants » (1814),
c’est encore une fois le contraste entre les
nuances permises par la lumière et les
intérieurs où elle pénètre difficilement
que l’artiste a représenté
7. 2015 R. Gestalt 7
Intérieur d’une cuisine (1815), par Martin Drölling
Et pour finir :
8. 2015 R. Gestalt 8
Elle est d’abord l’expression d’une sensibilité : esthétique
Elle résulte d’un savoir-faire associé à des conditions
matérielles spécifiques : technique
Elle est le résultat de conventions et de phénomènes de
mode propres à l’époque : culture
La manière dont on va éclairer une scène de film, ou un
plateau de télévision, est donc aussi le résultat d’un consensus
social concernant la façon dont certaines choses doivent
être représentées…
9. 2015 R. Gestalt 9
Ces conventions vont nous amener à construire un
système assez simple pour l’éclairage d’un sujet qui
Fait face à une caméra
Cette installation est construite habituellement
à partir du schéma que l’on nomme « éclairage
à 3 points »
10. 2015 R. Gestalt 10
Dans cette installation, trois
projecteurs : deux d’entre eux
fournissent une lumière très
directionnelle et le troisième
complète par une qualité de
lumière diffuse, et dite de
« rattrapage » (fill, en anglais)
La caméra
11. 2015 R. Gestalt 11
Le projecteur qui fournit la lumière
principale (ou key light, en anglais)
est généralement placé de façon à
faire un angle avec le visage du sujet
Ce qui donne à peu près ceci :
12. 2015 R. Gestalt 12
Lorsqu’on rajoute l’ambiance
(ou rattrapage) voici ce que
l’on obtient :
13. 2015 R. Gestalt 13
Et pour finir, le « contre »,
ou décrochage , qui donne
du volume et permet de séparer
du fond :
14. 2015 R. Gestalt 14
On pourra aussi imaginer un
éclairage venant rehausser le
fond et mieux détacher ainsi
le sujet
16. 2015 R. Gestalt 16
Une autre proposition
d’éclairage à trois points
utilisant les trois projecteurs
pour éclairer deux
personnages très proches
17. 2015 R. Gestalt 17
Reprenons : dans un système d’éclairage de base, dit aussi à
3 points, les principaux éléments qui fournissent la lumière
du sujet sont 3 projecteurs, ou 3 sources de lumière :
la lumière clé, qui est l’éclairage principal – key light
le rattrapage, ou remplissage – fill light
le décrochage, ou contre – hair light
Ce système n’est pas monolithique : c’est le fondement de
la construction de l’ éclairage du sujet, mais, selon
l’ambiance voulue et les situations, il est amené à évoluer…
Il est habituel de considérer que le rattrapage aura 50% de l’intensité de
la lumière clé, tandis que le décrochage aura entre 50 et 100% de cette
intensité
18. 2015 R. Gestalt 18
Lumière clé :
rôle : source principale
fonction : éclaire le sujet dans le plan
efficacité : modelé et rendu
Équipements type : autrefois, le domaine du projecteur
à lentille de Fresnel, aujourd’hui tout type
d’équipement selon l’effet désiré
Ici, un « Fresnel » ARRI
Junior de 300W
19. 2015 R. Gestalt 19
Quel est l’effet produit par une lentille de Fresnel ?
Ce type de projecteur produit une lumière ayant un
faisceau dit directionnel, en raison précisément des
caractéristiques de son système optique (la lentille
et le système mécanique qui sert à la focalisation)
20. 2015 R. Gestalt 20
L’intérêt de ce type de projecteur
apparaît lorsqu’il est important
de fabriquer un rendu aux contours
nets, avec des ombres marquées
(ici à travers un store vénitien)
21. 2015 R. Gestalt 21
Le faisceau est plus ou moins élargi
grâce à ce mécanisme très simple
spot
flood
22. 2015 R. Gestalt 22
La position du projecteur par rapport à la caméra est importante
Ombre et modelé sur le visage
Profondeur dans l’image
23. 2015 R. Gestalt 23
La position du projecteur par rapport à la caméra est importante
L’image ici est plus plate, moins
flatteuse pour le modèle
24. 2015 R. Gestalt 24
Avec deux projecteurs à lentille de Fresnel, et quelques
accessoires, on peut créer des effets intéressants
Dans ce plan, l’éclairage principal vient
d’un projecteur placé au-dessus de la tête
des personnages et dont le faisceau est
réfléchi par une feuille de papier blanc
posée sur la table
Effet dramatique garanti
25. 2015 R. Gestalt 25
D’une manière générale, on voit qu’un éclairage qui veille
à mettre en valeur le premier plan et à composer le fond
par des effets bien choisis réussira à donner du volume
en séparant le sujet de l’arrière-plan et en créant même
un espace intermédiaire entre les deux
26. 2015 R. Gestalt 26
Et ici l’effet est très simple : un projecteur à « face ouverte »
de 2KW est dirigé en réflexion sur un sol recouvert d’un
panneau de polystyrène ou tout autre réflecteur…
Effet par la fenêtre
décrochage
27. 2015 R. Gestalt 27
Ceci nous amène à définir ce qu’est une « face ouverte » :
il s’agit simplement d’un projecteur qui ne dispose pas de
système optique, de type lentille de Fresnel ou autre
Exemple : l’inévitable mandarine, qui n’est pas toujours
orange…
28. 2015 R. Gestalt 28
Un autre type de
projecteur très
courant, et aujourd’hui
très utilisé, les
« ambiances » (ou soft
lights, en anglais).
Ce sont très souvent
des projecteurs dits de
« lumière froide »,
c’est-à-dire utilisant
des tubes fluorescents
Exemple : la gamme ‘Kinoflo’
29. 2015 R. Gestalt 29
Rattrapage : c’est le domaine des ambiances et des
‘soft lights’ en général.
Rôle : équilibrer la lumière clé en en complétant
la portée
Efficacité : lumière douce et ombres légères
Des équipements tels que les
boîtes à lumière, de ‘Chimera
Lighting’ ou autres, permettent
de transformer des ‘Fresnels’
en ‘soft lights’
30. 2015 R. Gestalt 30
Et maintenant un petit exercice : essayez de déterminer les
types de projecteurs utilisés, leur nombre et leur position
dans les quelques photogrammes suivants qui montrent la
mise en place d’un éclairage sur un sujet unique
(a) (b) (c)
(d) (e)
31. 2015 R. Gestalt 31
Et voici une proposition
de résultat :
Key light
Rattrapage
Background light
Décrochage
Fond
Contre
32. 2015 R. Gestalt 32
Une autre installation, pour un résultat tout en douceur :
cette fois le faisceau de Fresnels très puissants est adouci
par des cadres de diffusion et par un panneau réfléchissant
2x5KW
Cadre +
calque
Drap en
mousseline
2KW +
panneau
poly
33. 2015 R. Gestalt 33
Qualité de la lumière : il s’agit en réalité de deux choses
différentes. D’un côté, on qualifiera ainsi la sensation
générale dégagée par le style et les propriétés esthétiques
de l’agencement lumineux, de l’autre on fera référence aux
caractéristiques physiques de la lumière : contraste et
colorimétrie en particulier
Ainsi une lumière peut
être qualifiée de « dure »
ou « douce », mais cela
dépend plus souvent de
l’ installation que des
caractéristiques des
projecteurs
34. 2015 R. Gestalt 34
La précision d’une
lumière dépend de la
focalisation et de la
position du faisceau.
Ce sont les éléments
qui permettent
d’éclairer fortement
un visage
Ce qui importe dans le
cas d’un éclairage diffusé,
c’est la taille apparente de
la source par rapport au
sujet
35. 2015 R. Gestalt 35
Quelles sont les caractéristiques d’un éclairage diffusé ?
Un éclairage « soft » est
une lumière enveloppante
qui efface partiellement les
ombres en les faisant
apparaître graduellement.
On voit ainsi, de (a) à (c)
comment l’élargissement
progressif du faisceau de
la source et la réfraction
par le cadre de diffusion
permettent aux rayons
« d’envelopper » le sujet
36. 2015 R. Gestalt 36
Quelles sont les caractéristiques d’un éclairage diffusé ?
Ce qui est illustré
sur ces photos,
sur lesquelles
on voit bien l’effet
produit sur
l’ombre par un
faisceau élargi
37. 2015 R. Gestalt 37
Quelles sont les caractéristiques d’un éclairage diffusé ?
La lumière émise par une source diffusée se
propage à partir de la surface toute entière
du diffuseur ou du réflecteur
38. 2015 R. Gestalt 38
Quelles sont les caractéristiques du faisceau lumineux ?
Introduisons la loi de Lambert :
le doublement de la distance de
la source à la surface éclairée a
pour effet de diviser par 4 l’intensité
du flux lumineux sur cette même
surface. Autrement dit :
I = K/D²
I = intensité
K= constante
D= distance D.2 = I/4
39. 2015 R. Gestalt 39
Rayonnement lumineux et taille du diffuseur
La loi de Lambert nous permet de comprendre pourquoi
la taille du diffuseur ou du réflecteur de la source sera un
facteur décisif pour déterminer la qualité de la lumière :
dure et précise ou douce et diffuse
Ici une « boîte à lumière »
de la marque Chimera, montée
sur un classique quartz Fresnel
40. 2015 R. Gestalt 40
Projecteurs et dispositifs spécialisés pour une lumière diffusée
Les boules chinoises
Les projecteurs à LED
41. 2015 R. Gestalt 41
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Il existe 2 grandes familles de dispositifs et d’outils servant
à contrôler le flux lumineux :
-Il y a les matériaux qui servent à canaliser et à modifier
la direction de la lumière
-Et il y a les gélatines et les filtres qui modifient la qualité
de la lumière, c’est-à-dire sa couleur
42. 2015 R. Gestalt 42
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Une catégorie de matériaux sert à canaliser le flux lumineux et à
diffuser la lumière : ce sont les filtres appelés grid cloth, spun,
frost, silk ou simplement ‘diffusion’
La ‘diffusion’ modifie la qualité de la lumière sans changer sa couleur
On la range en 3 grandes catégories :
- Grid cloth, ou : gélatine de toile de diffusion; elle est généralement fixée
sur les cadres de grande taille
-Tough spun : c’est du matériau de polyester qui diminue l’intensité de
la lumière et l’adoucit quelque peu
-Frost : ce sont des feuilles de calques brillants en polyester qui ont aussi
la propriété de diffuser tout en maintenant une certaine directivité au
faisceau
43. 2015 R. Gestalt 43
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Les matériaux en tulle (net) ou en substitut de soie (silk) sont utilisés
pour diminuer de manière subtile le niveau d’éclairement dans des
emplacements bien spécifiques. Ils diffusent légèrement aussi.
Les tulles sont plutôt sombres, voire noirs, tandis que les cadres
en ‘soie’ sont blancs. On les utilise souvent sur des cadres de
grande taille, des ‘butterfly’
44. 2015 R. Gestalt 44
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Exemple de ce type de dispositif avec du silk
Ici avec 2 Tota Lights
de 1 KW
45. 2015 R. Gestalt 45
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Comment adoucir un faisceau de lumière en utilisant
différents types de diffuseurs ?
D’abord il faut considérer
la forme prise par le
faisceau lumineux et
les caractéristiques du
diffuseur utilisé
46. 2015 R. Gestalt 46
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Selon le matériau utilisé et son épaisseur, la diffusion obtenue est plus
ou moins importante. Exemples chez Lee Filters :
48. 2015 R. Gestalt 48
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
49. 2015 R. Gestalt 49
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Le point le plus délicat reste le contrôle de la couleur à l’aide
de filtres correcteurs et particulièrement lorsqu’on mélange
lumière du jour et lumière artificielle.
Exemple :
une source halogène à 3200K
et la TC du jour à ~6500K
Quelle balance des blancs ?
50. 2015 R. Gestalt 50
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Utiliser un filtre correcteur devant le
projecteur et régler la caméra pour
la lumière du jour : problème résolu
en partie, car que se passe-t-il si
on a des lampes de chevet
allumées dans la pièce ?
51. 2015 R. Gestalt 51
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
La solution la plus simple consiste à masquer
la fenêtre avec un filtre CTO, à condition bien
sûr de rester dans des dimensions modestes…
Sinon, il faudra envisager
l’utilisation de HMI et
l’équilibrage des sources
en intérieur
52. 2015 R. Gestalt 52
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Un petit rappel des principales nuances proposées par les fabricants
de gélatines de correction :
53. 2015 R. Gestalt 53
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Une autre catégorie de filtres rend beaucoup de services : il s’agit
des filtres neutres, réducteurs de lumière. Ils ne changent pas la Tc
et ils peuvent être superposés à des correcteurs de lumière
54. 2015 R. Gestalt 54
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Les filtres qui modifient la texture de l’image sont un exemple d’utilisation
très courant. Il s’agit principalement de filtres de diffusion. Les séries PROMIST,
BLACK PROMIST ou WARM PROMIST sont parmi les plus connues.
55. 2015 R. Gestalt 55
Le contrôle de la lumière : filtres et gélatines
Un autre exemple de filtres servant à améliorer la qualité de l’image :
les filtres STAR, dont l’effet n’est pas toujours du goût des Chefs Op
56. 2015 R. Gestalt 56
La mesure de la lumière
Traditionnellement, la mesure de la lumière se fait avec deux techniques :
mesure en lumière réfléchie ou bien mesure en lumière incidente
Lumière réfléchie :
on positionne la cellule
à l’endroit où se trouve
la caméra et on pointe en
direction du sujet principal
57. 2015 R. Gestalt 57
La mesure de la lumière
Lumière incidente :
on mesure la lumière qui
arrive sur le sujet en plaçant
la cellule le plus près possible
du sujet et en la dirigeant vers
la caméra
58. 2015 R. Gestalt 58
La mesure de la lumière (et du signal)
En vidéo, et de plus en plus en « cinéma numérique », on se sert
des instruments de contrôle électronique, et en tout premier de
l’oscilloscope, appelé « waveform monitor » en télévision.
Voici la représentation d’une échelle de gris de 11 niveaux sur l’écran
d’un oscilloscope de profil :
59. 2015 R. Gestalt 59
La mesure de la lumière (et du signal)
Et ici la mire de barres couleur SMPTE, si pratique pour le réglage
des moniteurs vidéo et son oscillogramme PAL :
60. 2015 R. Gestalt 60
Digression : la mire de barres SMPTE 75%
C’est la mire la plus utilisée :
-Blanc à 100% et à 75%
- 3 nuances de noir : -4%, 0%, +4%
- 0 de référence à 300mV
(le noir à -4% apparaît sous la ligne
de référence 0)
61. 2015 R. Gestalt 61
Page de menu FUNCTION 3
sur XDCAM PDW-510/530
Digression : la mire de barres SMPTE 75%
Voici la page de menu qui
permet de sélectionner le
type de mire utilisée : on
a le choix entre EBU, SNG
et SMPTE
62. 2015 R. Gestalt 62
Gamma et contraste
Le gamma est un paramètre important dans le
processus de « sculpture de l’image » en numérique.
Il peut permettre d’approfondir les réglages effectués
sur la lumière en donnant un coup de pouce à la
gestion des contrastes.
63. 2015 R. Gestalt 63
Gamma et contraste
Plusieurs types de courbes
possibles selon l’image souhaitée
et les réglages offerts par la caméra :
-Rec709 est le réglage vidéo classique
-Les ‘Hyper Gamma’ offrent une plus
grande latitude pour permettre de se
rapprocher d’une image ‘film’
64. 2015 R. Gestalt 64
Gamma et contraste
Exemples de rendus en utilisant un GAMMA STANDARD (à gauche)
et un GAMMA FILM (photo de droite) sur une caméra HD ‘Varicam’
de Panasonic
65. 2015 R. Gestalt 65
Réglages de Gamma
Deux menus existent sur les caméras XDCAM de
Sony : les menus GAMMA et BLACK GAMMA
66. 2015 R. Gestalt 66
Réglages de Gamma
Elément Réglage Défaut Fonction/Application
GAMMA OFF/ON ON Active/désactive la correction de GAMMA
STEP GAMMA 0.35 à 0.90 0.45 Correction de GAMMA par pas prédéfinis
MASTER GAMMA -99 à +99 0 Ajuste le niveau RGB de MASTER GAMMA
R GAMMA -99 à +99 0 Ajuste la voie rouge du GAMMA
G GAMMA -99 à +99 0 Ajuste la voie verte du GAMMA
B GAMMA -99 à +99 0 Ajuste la voie bleue du GAMMA
TEST OUT SELECT ENC/R/G/B ENC Sélectionne le format du signal en TEST OUT
GAMMA SELECT STD/FILM STD Sélectionne les 2 classes majeures de
GAMMA
GAM SEL (STD) 1 à 6 3 Sélectionne le niveau de courbe en STD
GAM SEL (FILM) 1 à 5 1 Sélectionne le niveau de courbe en FILM
Le MASTER GAMMA est un réglage général du niveau de GAMMA, ou
Densité des gris. Le MASTER GAMMA permet de « gonfler » ou de
« dégonfler » la courbe de GAMMA, donc de contraster plus ou moins
L’image. Les corrections partielles R, G, B permettent de modifier ou de
Supprimer une dominante dans les gris. Le MASTER GAMMA agit
Uniquement Sur le milieu de la courbe, c’est-à-dire dans les gris.
67. 2015 R. Gestalt 67
Réglages de Gamma
Elément Réglage Défaut Fonction/Application
BLACK GAMMA OFF/ON OFF Active/désactive la correction de BLACK GAMMA
BLACKGAM RANGE LOW/L.MI
D/H.MID/H
IGH
HIGH Définit la plage sur laquelle agit le BLACK GAMMA
MASTER BLACK
GAMMA
-99 à +99 0 Ajuste le niveau du BLACK GAMMA
R BLACK GAMMA -99 à +99 0 Ajuste le niveau de la voie rouge du BLACK
GAMMA
G BLACK GAMMA -99 à +99 0 Ajuste le niveau de la voie verte du BLACK GAMMA
B BLACK GAMMA -99 à +99 0 Ajuste le niveau de la voie bleue du BLACK
GAMMA
TEST OUT SELECT ENC/R/G/B ENC Sélectionne le format du signal en sortie TEST OUT
Le BLACK GAMMA est un réglage qui agit uniquement sur le « pied de courbe »,
C’est-à-dire dans les basses lumières. BLACK GAMMA RANGE définit la zone d’action
Du BLACK GAMMA. Un réglage entre LOW et L.MID (c’est-à-dire entre 0 et 7%)
Visibilité dans les noirs sans affecter les gris moyens. H.MID et HIGH ont une action
Qui s’étend dans les gris.
R/G/B BLACK GAMMA corrigent la dominante de teinte dans la zone traitée
79. 2015 R. Gestalt 79
Chez Rembrandt, la technique du clair-obscur permet
de privilégier certains détails dans le tableau…
80. 2015 R. Gestalt 80
… et d’en laisser d’autres dans l’obscurité
81. 2015 R. Gestalt 81
Si la lumière chez Vermeer est plus proche de
celle que l’on qualifie de ‘moderne’ au cinéma…
82. 2015 R. Gestalt 82
…avec des entrées ‘naturelles’ par les ouvertures
83. 2015 R. Gestalt 83
chez Rembrandt au contraire, le sens ‘baroque’ du détail
a inspiré bien des cinéastes, classiques et modernes
84. 2015 R. Gestalt 84
…chez qui la lumière permet à l’image
d’acquérir un sens supplémentaire
85. 2015 R. Gestalt 85
Cette interpénétration du ‘classique’ et du ‘baroque’
sera une source d’inspiration majeure pour les metteurs
en scène et les chefs opérateurs du ‘film noir’, tous plus
ou moins redevables au cinéma expressionniste allemand
86. 2015 R. Gestalt 86
… et à ses constructions géométriques,
aptes à capturer la lumière…
87. 2015 R. Gestalt 87
… et à ses constructions géométriques,
aptes à capturer la lumière…
88. 2015 R. Gestalt 88
Ce qu’on voit très bien dans le film de Siodmak,
‘Les Tueurs’, éclairé par Woody Bredell
89. 2015 R. Gestalt 89
… avec son image ‘low key’ sombre et annonciatrice
du mal
90. 2015 R. Gestalt 90
Ici les ‘keylights’ tranchés ajoutent à l’atmosphère
d’angoisse et de tension caractéristiques de la
première séquence de ce film…
91. 2015 R. Gestalt 91
Ici Les ‘keylights’ tranchés ajoutent à l’atmosphère
d’angoisse et de tension caractéristiques de la
première séquence de ce film…
92. 2015 R. Gestalt 92
…et annoncent le dénouement tragique,
qui est aussi le point de départ de l’histoire
93. 2015 R. Gestalt 93
L’idée que la lumière puisse être un langage parcourt
tout le cinéma classique. Ainsi Murnau déclare-t-il que
« créer de l’ombre est plus important que de créer des
éclairages », et toute son œuvre oscille ainsi dans un
va et vient incessant de l’ombre à la lumière, de la
terreur et la noirceur jusqu’à la rédemption…
94. 2015 R. Gestalt 94
A l’instar des sentiments qu’elle entend souligner et
amplifier par sa représentation, la mise en œuvre
classique est complexe, comme le montre ce dispositif
réalisé par Henri Alekan
95. 2015 R. Gestalt 95
… car elle prend sa source dans la peinture du
Grand Siècle, et les arrangements entre clarté
et obscurité, chez Georges De La Tour, sont là
pour le montrer
96. 2015 R. Gestalt 96
La lumière moderne, au contraire, a une fonction
simplificatrice car elle se veut désormais ‘réaliste’
97. 2015 R. Gestalt 97
on tourne maintenant dans la rue, et en lumière
naturelle, avec un rattrapage pour les visages
98. 2015 R. Gestalt 98
bien que le problème fondateur demeure : comment
rendre crédible ce qui, à l’évidence ne l’est pas…
99. 2015 R. Gestalt 99
… comme ce champ contrechamp tiré de ‘L’éclipse’
de Michelangelo Antonioni
100. 2015 R. Gestalt 100
… comme ce champ contrechamp tiré de ‘L’éclipse’
de Michelangelo Antonioni
101. 2015 R. Gestalt 101
car le visage de Monica Vitti, éclairé par un
‘high key’ puissant, vient contredire l’effet
de l’abat-jour qui est donné comme source
principale
102. 2015 R. Gestalt 102
…ce qui est encore plus visible lorsqu’elle pénètre
dans la pièce
103. 2015 R. Gestalt 103
Adapter sa technique signifie aussi aller
parfois à l’encontre de l’équilibre recherché
par les réglages traditionnels…
104. 2015 R. Gestalt 104
… ce qui permet à Raoul Coutard de coller au plus près
des ambiances solaires recherchées par Jacques Demy
105. 2015 R. Gestalt 105
… et de recréer une atmosphère dans laquelle
les personnages baignent dans une lumière
naturelle à la fois diaphane, surexposée
par endroits, et aux contrastes appuyés
106. 2015 R. Gestalt 106
Quelle que soit la démarche adoptée, selon qu’on est plus
proche d’une expression classique, baroque ou moderne,
‘fabriquer la lumière’ signifie que l’on adapte sa cohérence
stylistique à l’effet recherché et à la technique utilisée