LEÇON 248 – Quoi que ce soit qui souffre ne fait pas partie de moi.
II. Renverser effet et cause
1. Chapitre 28
LE DÉFAIRE DE LA
PEUR
II. Renverser effet et
cause (1)
Sans une cause, il ne peut y avoir
d’effets; et pourtant, sans effets, il n’y
a pas de cause. La cause est faite
cause par ses effets : le Père est un
Père par Son Fils. Les effets ne créent
pas leur cause, mais ils en établissent
la causation. Ainsi, le Fils donne
Paternité à son Créateur, et reçoit le
don qu’il Lui a fait. C’est parce qu’il est
le Fils de Dieu qu’il doit aussi être un
père, qui crée comme Dieu l’a créé. Le
cercle de la création n’a pas de fin. Son
commencement et sa fin sont les
mêmes. Mais il tient en lui-même
l’univers de toute création, sans
commencement et sans une fin.
2. Chapitre 28
LE DÉFAIRE DE LA
PEUR
II. Renverser effet et
cause (2)
La paternité est création. L’amour doit être
étendu. La pureté n’est pas confinée. C’est
la nature de l’innocent d’être à jamais
incontenu, sans barrière ni limitation. Ainsi
la pureté n’est pas du corps. Pas plus
qu’elle ne peut se trouver là où est une
limitation. Le corps peut être guéri par ses
effets, qui sont illimités comme elle l’est
elle-même. Or toute guérison doit venir du
fait que l’esprit est reconnu comme n’étant
pas au-dedans du corps; et son innocence
est tout à fait à part de lui, là où est toute
guérison. Où, donc, est la guérison?
Seulement là où ses effets à sa cause sont
donnés. Car la maladie est une tentative
in-signifiante pour donner des effets au
sans-cause, et faire qu’il soit une cause.
3. Chapitre 28
LE DÉFAIRE DE LA
PEUR
II. Renverser effet et
cause (3)
Toujours, dans la maladie, le Fils de
Dieu essaie de faire de lui-même sa
cause, et ne se permet pas d’être le
Fils de son Père. Pour ce désir
impossible, il ne croit pas qu’il est
l’Effet de l’Amour, et croit qu’il doit
être une cause à cause de ce qu’il est.
La cause de la guérison est la seule
Cause de tout. Elle n’a qu’un Effet. Et
dans cette re-connaissance, aucun
effet n’est donné au sans-cause et
aucun n’est vu. Un esprit au-dedans
d’un corps et un monde d’autres
corps, chacun ayant un esprit séparé,
sont tes «créations», à toi l’«autre»
esprit, créant avec des effets différents
de toi-même. Et étant leur «père», tu
dois être comme eux.
4. Chapitre 28
LE DÉFAIRE DE LA
PEUR
II. Renverser effet et
cause (4)
Rien du tout n’est arrivé, sauf que
tu t’es toi-même endormi et que tu
as fait un rêve dans lequel tu étais
étranger à toi-même et n’étais
qu’une partie du rêve de quelqu’un
d’autre. Le miracle ne te réveille pas
mais il te montre simplement qui
est le rêveur. Il t’enseigne qu’il
existe un choix de rêves tant que tu
dors encore, selon le but que tu
donnes à rêver. Souhaites-tu des
rêves de guérison, ou des rêves de
mort? Un rêve est comme un
souvenir en ceci qu’il représente ce
que tu voulais qu’il te soit montré.
5. Chapitre 28
LE DÉFAIRE DE LA
PEUR
II. Renverser effet et
cause (5)
Une réserve vide, avec une porte ouverte,
contient tous tes lambeaux de souvenirs et
de rêves. Or si tu es le rêveur, tu perçois au
moins ceci : que tu as causé le rêve, et
peux aussi bien en accepter un autre. Mais
pour ce changement dans le contenu du
rêve, il faut se rendre compte que c’est toi
qui as rêvé le rêve que tu n’aimes pas. Ce
n’est qu’un effet que tu as causé, et tu ne
voudrais pas être la cause de cet effet.
Dans les rêves de meurtre et d’attaque, tu
es la victime dans un corps mis à mort.
Mais dans les rêves de pardon, il n’est
demandé à personne d’être la victime et
celui qui souffre. Ce sont les rêves heureux
que le miracle échange contre les tiens. Il
ne te demande pas d’en faire un autre;
seulement de voir que c’est toi qui as fait
celui que tu échangerais contre cela.
6. Chapitre 28
LE DÉFAIRE DE LA
PEUR
II. Renverser effet et
cause (6)
Ce monde est sans cause, comme
chaque rêve que quiconque a fait dans
le monde. Il n’y a pas de plans
possibles et il n’existe pas de dessein
qui puisse être trouvé et compris. À
quoi d’autre pourrait-on s’attendre
d’une chose qui n’a pas de cause? Or
si elle n’a pas de cause, elle n’a pas de
but. Tu peux causer un rêve, mais
jamais tu ne lui donneras d’effets
réels. Car cela en changerait la cause,
et c’est cela que tu ne peux pas faire.
Le rêveur d’un rêve n’est pas éveillé,
mais il ne sait pas qu’il dort. Il voit des
illusions de lui-même étant malades
ou bien portantes, déprimées ou
heureuses, mais sans une cause stable
avec des effets garantis.
7. Chapitre 28
LE DÉFAIRE DE LA
PEUR
II. Renverser effet et
cause (7)
Le miracle établit que tu fais un rêve, et que
son contenu n’est pas vrai. C’est une étape
cruciale dans l’approche des illusions. Nul n’en
a peur quand il perçoit qu’il les a inventées. La
peur était maintenue en place parce qu’il ne
voyait pas qu’il était l’auteur du rêve, et non
une figure dans le rêve. Il se donne à lui-
même les conséquences qu’il rêve avoir
donné à son frère. Et c’est seulement cela que
le rêve a rassemblé et lui a offert, pour lui
montrer que ses souhaits ont été accomplis.
Ainsi il craint sa propre attaque, mais il la voit
dans les mains d’un autre. En tant que
victime, il souffre de ses effets, mais non de
leur cause. Il n’est pas l’auteur de sa propre
attaque, et il est innocent de ce qu’il a causé.
Le miracle ne fait rien que lui montrer qu’il n’a
rien fait. Ce qu’il craint est cause sans les
conséquences qui en feraient une cause. Ainsi
cela n’a jamais été.
8. Chapitre 28
LE DÉFAIRE DE LA
PEUR
II. Renverser effet et
cause (8)
La séparation a commencé par le rêve que
le Père était privé de Ses Effets, et
impuissant à les garder puisqu’il n’était
plus leur Créateur. Dans le rêve, le rêveur
s’est fait lui-même. Mais ce qu’il a fait s’est
retourné contre lui, prenant le rôle de son
créateur, comme le rêveur l’avait fait. Et de
même qu’il haïssait son Créateur, de
même les figures du rêve l’ont haï. Son
corps est leur esclave, qu’ils maltraitent
parce qu’ils ont fait leurs les motifs qu’il lui
a donnés. Et ils le haïssent pour la
vengeance qu’il voudrait leur offrir. C’est
leur vengeance sur le corps qui semble
prouver que le rêveur ne pouvait pas être
le faiseur du rêve. Effet et cause sont
d’abord coupés l’un de l’autre, puis
renversés, de sorte que l’effet devient une
cause; et la cause, l’effet.
9. Chapitre 28
LE DÉFAIRE DE LA
PEUR
II. Renverser effet et
cause (9)
C’est l’étape finale de la séparation,
par laquelle le salut, qui va dans
l’autre sens, commence. Cette
étape finale est un effet de ce qui
s’est passé auparavant,
apparaissant comme une cause. Le
miracle est la première étape pour
redonner à la cause la fonction de
causation, et non d’effet. Car cette
confusion a produit le rêve et tant
qu’elle durera le réveil sera craint.
Et l’appel au réveil ne sera pas
entendu non plus, parce qu’il
semble être l’appel à la peur.
10. Chapitre 28
LE DÉFAIRE DE LA
PEUR
II. Renverser effet et
cause (10)
Comme chaque leçon que le Saint-Esprit
demande que tu apprennes, le miracle est
clair. Il démontre ce qu’il voudrait que tu
apprennes et te montre que ses effets sont
ce que tu veux. Dans Ses rêves de pardon,
les effets des tiens sont défaits, et les
ennemis haïs perçus comme des amis aux
intentions miséricordieuses. Leur inimitié
est maintenant vue comme étant sans
cause, parce qu’ils ne l’ont pas faite. Et tu
peux accepter le rôle de faiseur de leur
haine, parce que tu vois qu’elle n’a pas
d’effets. Maintenant tu es libéré de cette
partie-là du rêve ; le monde est neutre et
les corps qui semblent encore se mouvoir
comme des choses séparées n’ont plus
besoin d’être craints. Ainsi ils ne sont pas
malades.
11. Chapitre 28
LE DÉFAIRE DE LA
PEUR
II. Renverser effet et
cause (11)
Le miracle te retourne la cause de la peur,
à toi qui l’as faite. Mais il te montre aussi
que, n’ayant pas d’effet, ce n’est pas une
cause, parce que la fonction de la
causation est d’avoir des effets. Là où les
effets ont disparu, il n’y a pas de cause.
Ainsi le corps est guéri par les miracles
parce qu’ils montrent que l’esprit a fait la
maladie et a employé le corps pour être
victime, ou effet, de ce qu’il a fait. Or la
moitié de la leçon n’enseigne pas le tout.
Le miracle est inutile si tu apprends
seulement que le corps peut être guéri, car
ce n’est pas cette leçon qu’il est venu
enseigner. La leçon, c’est que l’esprit était
malade qui a pensé que le corps pouvait
être malade; de projeter sa culpabilité n’a
rien causé, et n’a pas eu d’effets.
12. Chapitre 28
LE DÉFAIRE DE LA
PEUR
II. Renverser effet et
cause (12)
Ce monde est plein de miracles. Ils se
tiennent en un radieux silence à côté de
chaque rêve de douleur et de souffrance,
de péché et de culpabilité. Ils sont
l’alternative du rêve, le choix d’être le
rêveur plutôt que de nier le rôle actif dans
l’invention du rêve. Ils sont les joyeux
effets d’avoir ramené la conséquence de la
maladie à sa cause. Le corps est délivré
parce que l’esprit reconnaît que «cela ne
m’est pas fait, mais c’est moi qui le fais». Et
l’esprit est ainsi libre de faire un autre
choix à la place. En commençant ici, le
salut changera le cours de chaque pas dans
la descente vers la séparation, jusqu’à ce
qu’il soit revenu sur chaque pas, que
l’échelle ait disparu et que tout le rêve du
monde soit défait.