2. Au Moyen-Age
• XIIème siècle : naissance du roman.
• Roman = la littérature en langue romane (langue
du peuple).
• Roman « courtois » :
o destiné à un public de cour.
o raconte l’amour d’un chevalier
pour une dame inaccessible, les
exploits qu’il accomplit pour lui
plaire, etc.
o Le héros est idéalisé : il est
pieux, loyal, courageux, fidèle.
Exemples : romans de Chrétien de Troyes :
Lancelot ou le chevalier à la charrette,
Yvain ou le chevalier au lion,
Perceval ou le conte du Graal.
3. Au XVIIème siècle
• Les romans reflètent la vie mondaine des nobles
de la cour roman précieux :
o héroïsme des personnages ; nobles, préoccupés
exclusivement par l’amour. Aucune vraisemblance.
o langage raffiné : exclusion des mots considérés
comme vulgaires.
Exemple : Honoré d’Urfé, L’Astrée.
• En marge du roman précieux romans
comiques.
Exemple : Cervantes, Dom Quichotte.
• Peu à peu, les héros vont être plus nuancés :
plus grande part faite à la psychologie des
personnages roman d’analyse
Exemple : Mme de Lafayette, La Princesse de Clèves.
4. Au XVIIIème siècle
• Souci de vraisemblance de plus en plus
prégnant.
• Personnages plus nuancés.
• Dimension morale des
romans.
Exemple : L’abbé Prévost, Manon Lescaut
(Des Grieux et sa maîtresse, une prostituée,
sont des escrocs, mais la fin du roman est
tragique).
5. Au XIXème siècle
• Explosion du genre romanesque :
o Roman historique, qui s’inscrit dans le courant romantique.
Exemple : Victor Hugo, Notre-Dame de Paris.
o Réalisme
Exemple : Honoré de Balzac, La Comédie humaine (observation des moeurs de ses
contemporains + suit la destinée de plusieurs personnages dans les différents milieux
parisiens).
o Naturalisme
Exemple : Emile Zola, Les Rougon-Macquart (dimension scientifique : comment l’hérédité et
le milieu déterminent le comportement des individus).
• Romans qui se construisent autour d’un personnage :
o Titres éponymes du personnage + Identification du lecteur au personnage.
Exemple : Le Père Goriot ; Madame Bovary ; Nana...
o Rencontre du héros avec un monde social. Personnage rendu vraisemblable :
portrait physique, psychologique et sociologique.
Exemple : Guy de Maupassant, Bel-ami.
o Développement du roman d’apprentissage : le personnage quitte l’enfance
pour entrer dans le monde et s’élever socialement.
Exemple : Stendhal, La Chartreuse de Parme.
6. Au XXème siècle
• Abandon du réalisme et remise en question du personnage
Au XXème siècle, 2 guerres mondiales : roman pose questions sur
l’existence humaine. Deux réponses possibles :
o Faire ressortir l’absurdité de la condition humaine à travers un
personnage d’antihéros.
Exemple : Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit.
o Tenter de donner un sens à la vie par l’engagement.
Exemple : Albert Camus, La Peste.
• Le nouveau roman (à partir des années 50)
o Un groupe d’écrivains (Sarraute, Robbe-Grillet, Claude Simon, Michel
Butor) + un éditeur (Jérôme Lindon, Les Editions de minuit).
o Contestent formes romanesques héritées du roman réaliste :
Sarraute publie en 1956 un essai : L’Ere du soupçon.
Effacement du personnage (pas de portrait, voire pas de nom) -
Refus de la psychologie.
Effacement de l’intrigue.
Jean Ricardou, Pour une théorie du nouveau roman : « Le récit n'est plus l'écriture
d'une aventure, mais l'aventure d'une écriture. »
Exemple : Claude Simon, La Route des Flandres.
7. Aujourd’hui
• Grande richesse de la création
romanesque.
• Roman = genre littéraire le plus lu.
• Retour du personnage + identification du
lecteur.