2. 1. Consumérisation
– comment iPhone, iPad et autres
périphériques personnels ont changé le
monde du travail
2007 fut l’année qui bouleversa le monde du travail. Cette année-là, le chef
d’Apple Steve Jobs monta sur une scène à San Francisco pour y présenter
l’iPhone. Depuis, plus rien ne fut jamais comme avant. Ce fut le premier
téléphone mobile à renoncer entièrement aux touches (à l’exception de sa
touche Home) pour passer à une utilisation complète en mode tactile avec un
ou plusieurs doigts (multitouch).
De plus, l’iPhone est entièrement imprégné de l’Internet. Même l’heure y
est supervisée par le serveur Time. Il permet d’accéder à la messagerie
électronique et au Web dans une meilleure qualité que la plupart des
ordinateurs de bureau.
Et bien qu’il fut proposé à un tarif excessif et seulement auprès d’un nombre
réduit d’opérateurs de téléphonie mobile, et ne disposait que d’une connexion
mobile lente, il conquit le cœur des professionnels et – phénomène encore plus
remarquable – de monsieur Tout-le-monde.
2
3. Les formes
de travail
évoluent
Presse d’imprimerie
Télégraphie électrique
Dans nos mains, iPhone, iPad
et autres assistants personnels
modifient notre façon de
travailler.
Ils nous libèrent du bureau et
des horaires de travail fixes,
nous relient aux personnes
de notre entourage et vivant
au loin. Ils offrent un accès
permanent aux données et nous
dotent de forces surnaturelles.
1730
Lampe à incandescence
et réseau électrique
1450
Téléphone
1876
[Thomas Edison]
1879
Télévision
1930
Univac
[Universal Automatic Calculator]
1951
Internet
1969
Et ce, non par force
d’obligation mais bien parce
que nous le voulons ! Nous,
consommateurs, utilisateurs
finaux, avons déjà tranché.
Premier ordinateur
portable et IBM PC
1981
MS-DOS
Quant aux entreprises,
s’adapter aux nouvelles
orientations peut s’avérer
plus difficile. Mais primo : il le
faudra bien, et secundo : elles
y trouveront leur avantage.
1982
Mac
1984
Windows
1992
Premier chat vidéo
1998
Smartphones
Tablettes
2010
2007
4. 2. La magiede
de
l’iPad et la fin
l’utilisateur « idiot »
À l’occasion de sa présentation de l’iPad en 2010, Steve Jobs évoqua l’idée d’un
appareil magique.
C’est assez téméraire, de faire référence à la magie, car ceci ne manque pas de
rappeler Las Vegas, les chemises à paillettes et les assistantes éblouissantes.
Mais ceci n’en décrit que trop bien l’effet produit.
L’iPad constitue seulement la surface sur laquelle de parfaites illusions se
créent comme par magie. C’est ainsi que l’iPad peut se transformer en tout
appareil ou outil souhaité par l’utilisateur. Le système entier et les meilleurs
programmes proposés présentent tous le comportement suivant :
• Tout ce que l’on peut faire est visible à l’écran.
• Il n’existe aucun menu caché, ni aucune commande clavier.
• L’aspect physique tel qu’il est reproduit (des listes qui rebondissent à la fin,
l’écran qui pivote automatiquement) allège la manipulation et possède un côté
amusant.
Et ce n’est pas tout :
« It just works. » Ça marche, tout simplement.
Steve Jobs engagea cette promesse pour tous les produits Apple. Et les
consommateurs exigent qu’elle soit honorée.
4
5. L’ordinateur tel que les utilisateurs
l’aiment parce qu’il est fait pour eux.
L’iPhone et l’iPad sont probablement les premiers ordinateurs qui sont
véritablement aimés de leurs utilisateurs.
L’iPhone s’est présenté sous le sceau de la perfection dès sa première
apparition. Évidemment, certains n’ont pas manqué de regretter l’absence de
fonctions spécifiques (pas de Copier-coller ?, aucune possibilité d’extension).
Mais tout ce qui y fut implémenté par le développeur fonctionna dès la version
1.0. On y ressent une limitation portée à un degré de perfection dans chaque
composant : aucune batterie échangeable, aucune possibilité d’extension,
aucun port USB. Aucun compromis.
Dans les faits, Apple a fourni la fonctionnalité de copier-coller après-coup, tout
comme les possibilités d’extension via la boutique App Store. Mais ceci est une
autre affaire.
La clientèle n’est pas composée des
entreprises, mais bien des utilisateurs
Les ordinateurs des clients d’entreprise sont depuis longtemps commercialisés
selon le principe suivant : les entreprises négocient les tarifs, garanties
et contrats de maintenance avec les fabricants ; au terme de longues
négociations, tous les postes de travail se trouvent équipés du même
ordinateur et des logiciels identiques comme des décennies auparavant.
Si tout a fonctionné pendant longtemps ainsi, ce n’est plus d’actualité
aujourd’hui.
5
6. De moins en moins de personnes se laissent dicter les moyens à utiliser pour
travailler et communiquer. Toujours plus utilisent également pour leur travail
les appareils qu’ils préfèrent utiliser dans un cadre privé . Et que ceci soit du
goût de l’employeur ou non.
Ces personnes utilisent les appareils fabriqués par des fabricants comme
Apple ou Samsung. Avec le lancement de l’iPhone, le premier a rayé le mot
« Computer » de sa raison sociale. Le dernier correspond à une entreprise
longtemps connue – si tant est que ce soit le cas – avant tout pour ses
appareils de télévision.
Car dehors, dans le monde de la société de consommation, il existe des
ordinateurs qui n’en sont plus et qui portent désormais un autre nom. Ils n’ont
plus rien en commun avec ces caisses que l’on utilise exclusivement sur son
lieu de travail, auxquelles sont dédiés des cours de formation continue ou
des cours d’initiation privés, dans lesquels on apprend à les allumer et à les
éteindre, à les protéger des virus, à installer des mises à jour – et à rédiger des
correspondances commerciales.
Manipuler, c’est plus qu’utiliser le clavier et la
souris
Au bureau, l’ordinateur s’apparente à une caisse à laquelle est branché un
moniteur. Tout ce qu’il se passe sur l’écran depuis les trente dernières années
est saisi sur un clavier et se laisse piloter par le biais d’une souris. Il ne faut pas
remiser cette technologie simplement en raison de son grand âge, mais il faut
avouer que les smartphones et les iPads offrent bien plus de possibilités, et les
consommateurs savent s’en servir.
D’entrée de jeu, observons qu’il est possible de saisir et de déplacer
directement les objets sur l’écran d’un smartphone et d’un iPad. Ceci est
beaucoup moins abstrait que le contrôle à distance auquel on s’était habitué
sur PC. Mais les smartphones vont encore plus loin. À travers l’interconnexion
du réseau (Internet), de l’espace (données environnementales) et du temps,
les modalités de saisie des données et de manipulation des outils évoluent. Ils
s’utilisent de façon universelle et évidente.
6
7. Celui qui possède un smartphone est loin de penser à ces facultés.
Il se contente de l’utiliser, que ce soit dans un cadre privé ou dans son activité
professionnelle.
JUNE
Le smartphone
dote son utilisateur
de forces surnaturelles au travail
8. Toujours sur Internet
et connecté avec tout
Avec un smartphone ou un iPad, Internet est toujours à portée de main. Les
barrières opposées à son utilisation ont fortement régressé. Celui qui aura
réponse à tout lors d’un repas entre amis sur des questions comme « Quel fut
le premier grand succès des Carpenters ?” (Réponse : 1970, Close to Me) en
ayant recours à Wikipedia, mettra aussi son iPad à contribution lors de repas
d’affaire, par exemple pour consulter des projets en ligne avec son client entre
deux plats ou au café.
Il pourra aussi se mettre en relation et échanger ses données personnelles via le
réseau social professionnel LinkedIn sans attendre. C’est plutôt pratique, non ?
Il peut également prendre en photo la carte de visite de son interlocuteur.
L’application de reconnaissance de texte BC Reader déchiffre ensuite le texte et
l’enregistre dans le carnet d’adresses. Si ce nouveau contact professionnel est
déjà membre du réseau LinkedIn, l’application peut le retrouver et le connecter.
Ceci ne fonctionne que dans la mesure où de plus en plus d’applications Web
s’ouvrent à d’autres :
• Les applications du Web mettent des interfaces à disposition. Ces API (Application
Programming Interface, interface de programmation) permettent aux autres
développeurs d’exploiter les contenus et fonctions d’applications à l’image des contacts
LinkedIn dans leurs propres applications de façon à les rendre encore plus utiles.
8
• Il est possible d’utiliser des applications pour se connecter à d’autres services. Ceci
permet de faire l’impasse sur une véritable gestion des utilisateurs pour un service
Web de faible envergure tout en étant quand même en mesure d’identifier ses
utilisateurs à coup sûr. Ce faisant, seules des données utilisateur sélectionnées
sont transmises et aucun mot de passe. Derrière ceci se cache le protocole OAuth,
qui est également utilisé par Facebook Connect et Twitter. Le bouton « Se
connecter avec Facebook » simplifie tellement le processus de connexion
auprès des services Internet les plus divers que les fournisseurs renonçant à
autoriser cette procédure d’authentification unique restent tout bonnement
ignorés de la part des nouveaux utilisateurs.
9. Tous ceux qui ont ouvert un compte Facebook ou Twitter sur leur smartphone
n’auront bientôt plus à garder en mémoire davantage de mots de passe car ils
pourront se connecter via ces comptes mémorisés du bout du doigt.
Là où l’électronique fait preuve de
personnalité
Le premier iPhone a déjà fait son entrée dans le monde de l’entreprise. Et ce
non parce que tel était le bon vouloir du service informatique, mais parce qu’il
s’agissait d’une merveille technologique. Et aussi d’un petit symbole de réussite
sociale. Cher et convoité.
Un appareil si personnel que l’on a toujours sur soi en dit plus sur sa propre
personnalité :
• Quelle est l’image choisie pour figurer sur l’écran de veille ?
• Quelles applications ornent l’écran d’accueil ?
• Quelles photos remplissent mon album photo ?
• Quelle musique fut écoutée en dernier ?
E-mail 1
1
2
3
JUNI
Internet 2
Calendrier 3
Office 4
Documents
Actualité 5
Dictionnaire 6
4
5
6
7
8
9
10
11
12
7 Mémos vocaux
8 Visioconférences
et réunions en ligne
9 Météo
10 Données du cloud
11 Messenger
12 Informations voyage
Voilà ce que savent faire l’iPhone et le smartphone
9
10. Trop superficiel ? Peut-être. Mais ceci offre souvent l’occasion de lancer une
discussion, et en se reconnaissant des points communs, une bonne base de
communication entre collègues et partenaires commerciaux.
Pourquoi s’accommoder du
second choix quand on dispose
déjà de ce qu’il y a de meilleur ?
Pour celui qui utilise un Mac depuis ses études, la plupart des PC d’entreprise
sont tout simplement intolérables. Il s’est bien trop habitué à utiliser
des logiciels faciles à installer et à manipuler dans son environnement
personnel – et qui sont parfaitement adaptés à
son smartphone. Ce dernier est signé Apple
et ne saurait en aucun cas être échangé
« XP Pro et
contre un autre – à moins qu’il s’agisse
un Blackberry ? Vous
du tout nouveau modèle.
plaisantez ?! »
Si une personne travaille volontiers avec ses
propres appareils, il y a tout à gagner à lui en
laisser le droit pour son travail. Ceci renforce la productivité, fait fleurir
les sourires sur les visages et peut même permettre de réaliser des économies.
Le temps où la présence informatique se limitait à des caissons gris équipés
d’un système d’exploitation et de logiciels préinstallés est révolu. Même le chef
du service informatique le plus conservateur en conviendra. Il affirmerait que
l’avenir se présente sous un jour hétérogène.
Les collaborateurs veulent consommer de l’informatique dans leur entreprise.
Ils souhaitent pouvoir choisir leur appareil terminal en toute liberté et s’en
servir comme bon leur semble.
10
11. Le DAU a fait son temps
Il est fort possible qu’il en reste dans quelques recoins désolés d’une
administration, mais je me risque à l’affirmer : l’utilisateur informatique
« idiot » (DAU - Dumbest Assumable User) est mort et enterré. Et il a emporté
avec lui l’utilisateur qui accepte tout ce qui lui est servi sans condition.
Récemment encore, il n’était pas rare de voir des chefs de service encore
faire imprimer leurs e-mails par leur secrétaire. Mais la plupart des personnes
veulent prendre en main leur communication. Grâce aux appareils intelligents,
ils peuvent maîtriser toute la panoplie des canaux de communication comme si
cela allait de soi.
Tous ceux qui sont dans la vie active
travaillent probablement depuis
« Merci bien, mais
longtemps avec un ordinateur. Si
je préfère le mien. »
nombre d’anciens peuvent témoigner de
longues heures de souffrance au cours
de leur carrière, nombreux sont les jeunes
qui comptabilisent plutôt des expériences positives
en compagnie de leur ordinateur à domicile et à travers leur formation. iPhone
et iPad sont des appareils qui réconcilient tous les groupes. Car toutes les
classes d’âge découvrent avec eux de nombreuses nouvelles possibilités.
L’organisation personnelle tend à gagner en importance et à se déployer au
sein des structures hiérarchiques qui s’aplanissent de plus en plus. Équipés
d’appareils et d’applications intelligents, les collaborateurs sont à même
d’organiser leurs projets – en privé comme au travail.
Bienvenue à l’ère post-PC.
11
12. 3. Les principes de
la consumérisation
C’est au plus tard à partir du Web 2.0 (dont le nom inusité se réfère à peu de
choses près à tout ce qu’il se passe de nouveau sur Internet depuis l’article de
Tim O’Reilly) que les consommateurs ont commencé à exploiter l’Internet pour soi
– de leur plein gré et en toute innocence. Le Web ne s’est pas développé comme
un média de plus dédié aux publications de quelques-uns, mais comme un média
participatif de masse. Et ce média répond présent toujours et partout grâce au
smartphone.
Le principe des amis
Le smartphone est un appareil très personnel. Le
carnet d’adresses occupe une fonction centrale au
sein du téléphone mobile : il établit la liaison avec
les amis, et ce pas seulement au téléphone, mais
aussi par le biais de presque n’importe quel canal.
Copains comme cochon, ou simplement amis – la
notion-même d’amitié a évolué avec le développement de l’Internet et surtout
des appareils mobiles. Elle s’est amplifiée, et les liens d’amitié sont entretenus
sur un plus long terme et de manière plus intensive au gré du réseautage.
12
Au terme des études, quand les amis se dispersent dans le monde entier, une
seule chose vient à changer : on ne peut plus se toucher. Mais le reste ne
change pas. Car les amis demeurent toujours proches dans les réseaux sociaux
et nous pouvons prendre part à leur vie privée. Quand ils prennent en photo
leur repas de midi dans Instagram et relatent dans Twitter avec qui ils se sont
donné rendez-vous pour la soirée. Quand ils témoignent de leur contrariété sur
Twitter en raison des retards de train et collectionnent des papiers-peints dans
Pinterest pour leur nouvel appartement. Nous pouvons voir aussi leurs photos
de vacances en ligne. Car elles sont disponibles sur flickr.
13. Et quand des amis veulent dialoguer, ils le font directement par chat vidéo.
Face Time correspond au moment privilégié du tête-à-tête. Apple en a réalisé
une application et ainsi apporté la vidéotéléphonie jusqu’au dernier des
consommateurs, celui qui n’en avait encore jamais entendu parler.
Le principe du suiveur
Mais notre intérêt ne se limite pas aux amis d’enfance ou d’études. Il se porte
vers les personnes intéressantes qui font des choses intéressantes.
Certains s’intéressent à la musique qu’écoute Ashton Kutcher (@aplusk)
quand il n’est pas en tournage. D’autres préfèrent savoir ce dont Lady Gaga
(@ladygaga) rêve de manger quand elle ne chante pas, ou quel article lit
actuellement un tout autre personnage éminent sur le Web.
C’est précisément dans ce but que Twitter a inventé le principe du Following (ou
suivi), qui fonctionne ainsi :
Une fois une personne intéressante trouvée sur Twitter, vous appelez sa page
et enfoncez la touche Suivre. À partir de maintenant, vous allez pouvoir lire tous
les messages de cette personne (Tweets ou « gazouillis ») dans votre liste de
messages personnelle (Timeline ou « fil d’actualité »).
Votre action n’engage en rien l’autre personne. Elle apprend simplement que
vous la suivez. Elle aussi peut vous suivre, sans en être obligée.
Il se passe encore une chose dans les deux cas de figure : vos cercles se
mélangent. Vous faites la connaissance d’autres personnes qui présentent des
affinités avec vous. Et d’autres personnes voudront faire votre connaissance,
parce que vous aussi avez des choses intéressantes à raconter.
13
14. Le principe du « J’aime »
Les consommateurs sont plutôt du genre ouverts. Ils gazouillent sous leur
propre nom et n’hésitent pas à donner leur avis sur des machines à café dans
Amazon ou sur des applications pour iPhone dans la boutique App Store. Ils
sèment des petits cœurs, des émoticônes et des petites étoiles partout, et
cliquent pour lever le pouce et dire : J’aime.
En s’exprimant ainsi par petits propos numériques, les consommateurs
informent leurs amis et les autres sur ce qu’ils lisent et ce qu’ils achètent,
ce qu’ils apprécient et ce qu’ils trouvent mauvais. Ces propos sont traités et
analysés en permanence sur l’Internet par des serveurs. Ils font remonter
des contenus vers le haut des listes sur les pages de messages et dans les
boutiques. Mais il y a encore bien mieux : ils apportent les contenus aux
personnes qui y trouvent de l’importance.
Le principe du filtre
« Si un message est important, il va finir par me trouver. »
(étudiant d’université aux États-Unis au cours des
élections présidentielles de 2008)
La façon de se tenir informé évolue. De la
recherche au résultat dans le flot continu de
messages numériques, qui achemine de lui-même
des choses intéressantes dès lors que l’on utilise les
outils adéquats.
« Si le message
est si important que ça,
il me trouvera. »
Sans outils, ce flot ne se traduirait par rien d’autre qu’un grand vacarme. C’est
pourquoi les utilisateurs configurent leur filtre et se reposent sur des aides
numériques qui les aident dans cette démarche. Vous triez vos contacts dans
des listes, que vous pouvez activer selon la situation et l’envie et faites appel
à des applications telles que Flipboard ou zite, qui extirpent des messages
à partir des publications postées sur les fils d’actualité Twitter et les pages
Facebook, les analysent et en présentent la synthèse sous la forme de journal.
Les utilisateurs évaluent à nouveau les articles qu’ils trouvent intéressants, les
partagent avec leurs amis ou les enregistrent pour les lire plus tard.
14
15. En passant, ils ne font par là rien d’autre qu’utiliser les API qui relient toutes les
applications et les services Web entre eux. Associé à l’Internet, le smartphone
constitue ainsi le prolongement de la réalité vraie :
• La chronique Facebook et le fil d’actualité Twitter remplacent la mémoire à long terme.
• Le contexte se crée en mode semi-automatique : l’espace et le temps sont des
standards. Les bases de données soutiennent le processus d’attribution. Si un lieu est
encore inconnu, l’utilisateur le saisit. Les balises et les hashtags aident à organiser et à
retrouver l’information.
Le principe de l’application
Les consommateurs aiment les belles choses. Et je n’entends pas par
là des vases de fleurs trônant sur des buffets vintage. Eux aussi bien
évidemment, mais je veux parler ici des applications Web 2.0 immédiatement
compréhensibles, qui se présentent sous un jour tellement séduisant dès la
première ouverture qu’elles suscitent l’envie de les utiliser, et qui s’avèrent
tellement simples à utiliser par la suite qu’elles vont finir par siéger en bonne
place et en permanence sur l’écran d’accueil.
Doté d’une résolution d’écran surpassant celle de la plupart des
livres imprimés, le nouvel iPad incite l’utilisateur à y transférer
toujours plus d’activités.
Ce qui caractérisent les applications (ou applis, apps) depuis l’iPhone est
qu’elles sont consacrées à un seul problème de façon à le résoudre dans les
moindres détails en toute simplicité. Les utilisateurs sont ainsi en mesure de
réunir une collection personnelle d’applications adaptée à leurs problèmes et
tâches personnels.
Pour les personnes dont l’utilisation quotidienne du Net est marquée par
l’utilisation de telles applications, les intranets et applications professionnelles
de nombreuses entreprises rappelleront vaguement les officines
administratives grisâtres des années 80. Il ne manque plus à ce tableau que le
cliquetis des machines à écrire et le cendrier sur la table de bureau.
15
18. Le principe du cloud
La plupart des contenus dédiés à l’iPad proviennent du cloud. L’appareil en
soi ne sert qu’à en assurer l’entrée et la sortie. Les musiques et les films ne
sont plus stockés dans l’ordinateur de la maison, et encore moins sur des CD
ou des DVD. Ils sont situés dans les nuages, à savoir le cloud, d’où ils seront
téléchargés en cas de besoin - et ce au moyen de tout appareil se trouvant
dans les parages : l’iPhone, l’iPad, le téléviseur, sans oublier l’ordinateur.
Celui qui achète un nouvel appareil, ou un appareil de complément (une tablette
associée au smartphone ou l’inverse) ne doit plus configurer ce dernier à la main.
Il personnalisera l’appareil en un rien de temps grâce au compte utilisateur :
les applications sont automatiquement chargées, les comptes de messagerie
électronique configurés et les photos prises auparavant sont à nouveau
disponibles car elles aussi sont enregistrées quelque part dans le réseau.
Au lieu de la clé USB : des documents dans le
cloud
Il n’existe pratiquement plus de documents qui soient réservés à un usage
privé. Les messages s’échangent désormais via e-mail, SMS, Facebook et
Twitter, et plus personne n’écrit de lettre. Même pour se désabonner de son
journal (trop de papier !), vous trouverez des applications spécifiques qui
rédigent la correspondance requise et l’envoient par fax.
Mais il existe encore des écoliers, étudiants et autres personnes disposant
d’assez de temps libre pour continuer à faire usage de fichiers : fichiers
texte, documents Word, graphiques, photos et vidéos. Tous ces fichiers sont
stockés à des emplacements de stockage en ligne d’où ils peuvent être utilisés
très simplement de son ordinateur, smartphone et iPad. Ces mémoires sont
souvent gratuites et très faciles d’utilisation.
18
Qui souhaite échanger de nos jours des fichiers avec ses amis, ne leur confie
plus de clé USB mais se doit de les convier à utiliser un dossier commun dans le
cloud. Voilà qui rend très rapidement la technologie superflue.
19. 4. Voici comment
mettre en œuvre les
principes de la
consumérisation pour
le travail collaboratif
en entreprise
« Rester en contact avec le monde extérieur toute la journée via des smartphones
et des applications, personne ne peut travailler de
manière productive comme ça ! » : le chef
« Rester en contact
de service s’arrache les cheveux en pensant
à une classe d’école pleine d’enfants
avec le monde extérieur toute
la journée via des smartphones et hyperactifs qu’il doit mater.
des applications, personne ne peut
travailler de manière productive
comme ça ! »
[Chef de service]
Mais tout comme chez des écoliers de
classe primaire remuants, on peut aussi
venir à bout des déficits d’attention chez
les employés adultes. Et les transformer
en véritables atouts à condition d’employer les
bons moyens thérapeutiques.
Je propose quelques pistes pour exploiter au mieux les principes de la
consumérisation dans le cadre du travail.
19
20. Amis et suiveurs en entreprise
Amusez-vous à remplacer les termes ami et suiveur par client ou collègue
ou encore collaborateur et observez ce qu’il se passe. Vous verrez ainsi que
presque tout ce qui attire les gens dans les réseaux sociaux peut être récupéré
dans le monde du travail. Et ce au contact des clients ou en collaboration avec
les collègues.
Ce faisant, la communication d’entreprise peut suivre ces principes à la lettre :
• Vous suivez des collègues et voyez leur statut. Et ce, que vous soyez au bureau
ou non.
• Toutes les rumeurs vous parviennent, même quand vous n’êtes pas au bureau.
• Vous gagnez du temps en réunion, car vous êtes déjà informé sur les dernières
actions de votre interlocuteur. Tous les participants sont informés et peuvent
concentrer leurs efforts sur des tâches concrètes de façon à déboucher sur un
résultat ou une décision.
• Les clients trouvent rapidement le bon contact dans l’entreprise et peuvent
s’adresser directement à lui.
Certaines bonnes pratiques ont fait leurs preuves pour les canaux publics
comme Twitter, Facebook, Google+ et d’autres :
• Dressez des directives, en privilégiant la simplicité : précisez les termes de la
position officielle de l’entreprise et qui la représente. Laissez vos collaborateurs
parler pour soi et en leur nom. Mettre à la disposition de chacun quelques
règles permet d’assurer la transparence et de se prémunir contre les litiges. Un
bon exemple est fourni par les Daimler Blogging Guidelines (Directives Daimler
sur la création de blogs) datant de 2007.
• Servez-vous d’applications spécialisées pour utiliser en commun des comptes
de réseaux sociaux. De nombreux consommateurs utilisent déjà des applications
comme Hootsuite qui canalisent plusieurs réseaux sous une seule interface
graphique. Ils permettent également d’utiliser un compte commun en équipe.
20
21. Vous pouvez mettre en place une plateforme de travail sociale en propre
pour favoriser la collaboration productive entre collaborateurs et partenaires
externes. La plateforme de cloud Podio apporte tous les instruments requis à
cet effet. L’application fonctionne dans le cloud, s’utilise sur un navigateur Web
et sur smartphone. Ceci permet de maintenir l’équipe en contact et de mettre
les informations à la disposition de tous :
• Améliorez le flux d’information et de connaissance dans l’entreprise
• Évitez les redondances et les malentendus
• Communiquez en temps réel ou en différé sur les projets menés en commun
• Posez des questions à l’équipe ou à des personnes individuelles
• Laissez les autres accéder à vos découvertes utiles et intéressantes dans le réseau
• Intégrez des flux de messages du réseau et laissez vos collaborateurs les utiliser.
L’utilisateur d’abord, l’entreprise ensuite
Au fait, Podio adopte la même approche que les smartphones et tablettes pour
s’introduire dans le milieu des entreprises : l’application s’adresse en premier
au collaborateur puis seulement aux supérieurs. Tout collaborateur disposant
d’une adresse e-mail du domaine de l’entreprise peut se connecter et utiliser
l’outil sans délai et à titre gratuit. Jusqu’à cinq collaborateurs peuvent se
partager gratuitement un espace de travail virtuel commun, par exemple pour
des projets conduits en commun. Des frais mensuels sont imputés quand plus
de personnes sont impliquées.
21
22. Chat vidéo et – conférences – dans
l’entreprise et en externe
En utilisant les bons outils, partenaires et collaborateurs peuvent organiser
des réunions en ligne et effectuer des échanges quasiment comme s’ils
étaient sur place.
Le problème inhérent à de nombreuses solutions est qu’elles ne fonctionnent
qu’avec un seul compte donné. Certaines (celles d’Apple) ne fonctionnent qu’avec
certains appareils et la plupart d’entre elles présupposent d’avoir un compte
auprès du fournisseur respectif. Ceci est tolérable dans le cadre d’un usage privé.
Mais si vous souhaitez convaincre un client potentiel du bien fondé de votre offre
par vidéotéléphonie, vous ne voudrez pas l’obliger à créer un compte auparavant.
Grâce à GoToMeeting, il vous suffit d’envoyer un lien contenant l’identifiant de
la réunion à votre interlocuteur. Il peut participer en appelant ce lien, quel que
soit l’appareil avec lequel il se connecte au réseau. L’application est utilisable
sur l’ordinateur sans disposer des droits d’administrateur. Les utilisateurs de
smartphone peuvent l’obtenir gratuitement dans les boutiques App Stores
d’Apple et de Google.
• Possibilité de participer sans inscription.
• Possibilité de démarrer spontanément des réunions avec un maximum de 25
participants ou de les programmer à l’avance en envoyant des invitations. Un lien
vers une invitation suffit.
• Possibilité de visualiser jusqu’à six participants simultanément en qualité HD
sur l’écran.
• Possibilité de partager un document ou l’écran en entier sur l’ordinateur. Ceci
permet aux participants de collaborer sur des documents et d’en discuter.
• Possibilité de transmettre le son aussi par la ligne téléphonique si la connexion
Internet s’avère insuffisante.
22
• Possibilité d’enregistrer les réunions avec la communication VoIP et téléphonique
puis de les repasser en lecture. Pour tous ceux qui n’ont pas pu y assister.
23. À filtre raffiné, partage
intelligent
De nombreux collaborateurs ont déjà assimilé les préceptes de la « digestion »
digitale : Acquérir, digérer, partager, ou comme l’écrit Guy Kawasaki :
« Vous devrez picorer comme un oiseau » – sans avoir cesse d‘acquérir des
connaissances sur votre branche, vos clients et vos concurrents – et de vous
oublier comme un éléphant – en répandant la montagne d‘information et de
connaissance que vous avez acquis.
(Guy Kawasaki: Rules for Revolutionaries)
« Vous devrez
Chaque objet, chaque message, chaque image,
chaque produit d’une boutique en ligne gagne
picorer comme un
en valeur quand une personne le touche et
oiseau »
l’agrémente de données horodatées et spatiales
grâce au GPS. Quand elle le commente, le classe
dans des catégories, le dote de mots-clés et le relie
à
d’autres objets. De nombreuses personnes utilisent déjà des outils pour
travailler de façon efficace sur un mode digital. Si ce n’est pas le cas, confiezleur quelques principes de base et munissez-les des outils nécessaires. Voici
comment filtrer correctement des informations :
Configurez les filtres et les listes pour chaque service utilisé en adoptant
le même schéma. Il peut s’agir de dossiers, de listes ou de cercles selon
l’environnement où l’on se situe :
• Dossier de réception (il est trié une fois par semaine)
• Tous les collaborateurs d’un projet précis
• Listes sur des projets individuels, professionnels ou privés. Ceci peut être le
hashtag d’une conférence à venir ou un produit que vous fabriquez et distribuez.
23
24. • Liste de clients ou de prospects
• Documents souvent utilisés, comme les modèles
• Lire uniquement : messages à consommer
Ajustez ce filtre et les listes de façon régulière. Supprimez ceux devenus
inutiles et créez-en de nouveaux. Ce travail n’est pas aussi fastidieux que ça
en a l’air. De nombreux services vont vous aider à vous lancer et il existe bien
évidemment des applications pour vous accompagner dans la vie et le travail en
ligne. En voici quelques-uns :
• Favs : L’application Mac permet de dresser la liste des activités d’un utilisateur
sur tous les réseaux sociaux en les classant (marqués, aimés, enregistrés) et de
présenter les résultats sur un écran. Une recherche par mot-clé met en lumière
les résultats issus de tous les réseaux.
• Hootsuite : Ce service en ligne permet à des individus et à des équipes d’utiliser
en commun plusieurs comptes dans différents réseaux sociaux.
• Google Reader : Ce service Web permet de s’abonner à des pages de messages
et à des blogs (flux RSS) de façon à pouvoir les lire, les marquer et les transférer
d’un seul endroit. Il offre naturellement une API pour des applications.
• Instapaper : Enregistre les articles du Web sur une page afin de pouvoir les lire
plus tard, également hors ligne.
• zite et Flipboard : Des magazines personnels et intelligents pour iPad et iPhone.
Récupèrent les messages des amis sous Twitter et Facebook, les relient aux
abonnements Google Reader et aux sources en ligne adéquates pour réaliser un
condensé de messages.
• Storify : Un outil pour rechercher rapidement, composer et publier des contenus
issus de tout le Web. Il se prête parfaitement à la préparation d’exposés en
s’aidant de contenus issus du Web. Vous pouvez en observer directement le
résultat sur le Web ou intégré dans votre propre site.
24
25. Applications personnelles pour
des tâches très personnelles
Il n’est pas possible de planifier toutes les tâches et processus en entreprise de
A à Z. Travailler sur un projet s’avère une tâche non linéaire pleine d’imprévus.
Et il n’existe pas non plus d’applications pour toutes les tâches.
Des applications comme Podio permettent aux utilisateurs de créer leurs
propres applications qui leur permettront de résoudre leurs problèmes
actuels plus efficacement. Un record de facilité et de rapidité. Il suffit souvent
d’adapter une application existante à ses besoins spécifiques. Très rapide, sans
budget et sans avoir à engager de conseiller.
Serveur de fichiers dans le cloud
Les consommateurs ont découvert depuis longtemps les dossiers du cloud – et
ne veulent plus s’en passer quand ils collaborent dans leur entreprise ou avec
d’autres entreprises. Toutefois, tous les services ne se prêtent pas forcément
à l’utilisation en entreprise. Il existe souvent des directives en matière de
protection des données qui vont à l’encontre de l’utilisation de certains
d’entre eux. Certains se conforment aux standards européens et peuvent ainsi
également être utilisés dans les entreprises européennes.
Sharefile de Citrix correspond à une telle offre. Il s’utilise aussi facilement
qu’un dossier sur son propre ordinateur mais offre en plus bon nombre de
fonctionnalités pratiques dédiées au travail en entreprise :
• Envoi de fichiers volumineux sous la forme de lien par e-mail.
• Édition commune d’un document par plusieurs collaborateurs.
• Permettre les chargements de fichiers sur le serveur par des personnes externes
à l’entreprise.
Dans ce cas, il convient ici aussi de mettre au point des règles d’utilisation
transparentes : Que peut-on envoyer dans le cloud ? Que peut-on partager
et qu’est-ce qui doit rester dans le giron de l’entreprise ? Une fois tout ceci
clarifié, l’ensemble des participants maîtrise les modalités de traitement des
données sensibles et peut travailler en toute flexibilité et liberté.
25
27. 5. Concilier travail ety
vie privée – parce qu’il
a une vie après le travail
Les frontières entre le travail et la vie privée ont tendance à s’estomper. Depuis
toujours, de nombreux contacts d’ordre professionnel se nouent hors du bureau.
La mode du workshifting
De nombreuses années auparavant, des entreprises ont tenté de faire goûter
leur personnel aux joies du télétravail. Il y a 25 ans, ceci se traduisait par
l’obligation pour le télétravailleur de se rendre dans une pièce aménagée à cet
effet, et de travailler avec des applications spécialement mises à disposition
dans l’entreprise sur un terminal connecté par une liaison directe câblée. Ceci
demandait un gros investissement et seuls des employeurs de grande taille
pouvaient mettre ceci en place à grands renforts d’équipement informatique.
Aujourd’hui, il suffit d’un ordinateur portable équipé d’une antenne WiFi pour
que l’employé puisse se connecter de partout avec son entreprise – et de plus
en plus de personnes aspirent à ce mode de travail. Pas en continu, mais au
moins sur quelques jours de la semaine. Pourquoi ?
Nombreux sont les employés qui souhaitent moins faire la navette entre leur
domicile et lieu de travail. Ils souhaitent réaliser des économies en termes
de temps de trajet et de coûts occasionnés par le trajet vers le lieu de travail.
Ils veulent travailler de façon plus flexible, adapter les temps de travail à leur
rythme personnel et à la famille, surtout quand il y a encore des petits à la
maison. Ceci s’applique tant à la mère qu’au père.
27
28. Les soins ne sont pas réservés aux seuls enfants. De plus en plus, les employés
veulent ou doivent aussi prendre en charge l’accueil des personnes âgées.
Quand les employés tentent de concilier le travail et la vie privée dans
un rapport de forces équilibré, ils agissent également dans l’intérêt de
l’employeur : Ils sont moins malades, plus motivés et également joignables
hors du « 9 à 5 ». Et quand on peut se passer en plus d’un bureau en dur,
l’employeur pourra réaliser des économies en termes de coûts d’infrastructure
ou même de déménagement.
Le travail collaboratif à distance est plus
qu’un ping-pong d’e-mails
De nombreux employeurs autorisent déjà leurs collaborateurs à pratiquer un
mode de travail mobile. Dans de nombreux cas, cette possibilité se résume à
un ordinateur portable et à un accès de messagerie électronique. Ce faisant, ils
laissent de côté nombre de possibilités.
Les mises à jour de statut permettent de
maintenir le flow
Qui passe la première heure de la journée à lire et à répondre à des e-mails
fait peut-être don du temps le plus productif de sa journée de travail. Qui
doit téléphoner à droite et à gauche pour vérifier l’état d’avancement des
tâches ne parvient pas lui-même à progresser dans son travail. Qui recherche
la tranquillité en travaillant à domicile sera toujours dévié du flow par des
demandes au téléphone.
Sauvez du temps de travail : Mettre régulièrement à jour son statut via des
outils en ligne comme Podio permet d’obtenir rapidement un aperçu quand on
en a besoin.
28
29. Les réunions en ligne apportent un côté
personnel au travail collaboratif
• La tendance consistant à partager les tâches entraîne une plus grande nécessité
de se concerter. Une brève visioconférence pourra se substituer ici à des fils
d’e-mails sans fin.
• Les réunions en ligne montrent qui collabore et favorisent l’esprit d’équipe.
• Tous les documents ne peuvent pas être envoyés par e-mail. Les fichiers sont
souvent trop volumineux ou ne conviennent pas à l’échange. Par exemple, les
gestionnaires de produit qui collaborent avec des constructeurs CAO ne disposent
pas en principe des logiciels hors de prix qui permettent d’éditer les fichiers.
Voici à quoi une réunion en ligne peut s’apparenter :
• Le constructeur en entreprise (qui peut être localisé en Chine ou à Taïwan) convie
le responsable produit à une réunion en ligne avec GoToMeeting. Il a besoin d’un
ordinateur à cet effet. Il observe et entend son interlocuteur en direct sur son
iPad et son écran. Ils peuvent travailler ensemble sur le document comme s’ils
étaient assis à la même table.
• Le constructeur n’est pas non plus enchainé à sa station de travail. En utilisant
un outil d’accès à distance comme GoToMyPC, il peut accéder à son ordinateur
du bureau à partir de tout appareil, via l’Internet, avec une connexion chiffrée et
sécurisée. Ceci n’est pas (encore) adapté au travail sur le long terme, mais suffit
amplement à réaliser de petites modifications ou à surveiller une opération en
cours et permet ainsi de profiter pleinement de sa soirée.
29
30. Asynchrone, synchrone et le
problème du Crackberry
Le Blackberry se situe exactement à l’opposé de l’iPhone : il est prescrit par
les entreprises, il faut l’utiliser. C’est un pur instrument professionnel. Et
si vous en avez reçu un, on attendra de vous que vous l’utilisiez. Le boulet
numérique par excellence.
La fonctionnalité phare du Blackberry était et demeure celle du push e-mail
chiffré. Cette fonction permet de recevoir immédiatement une notification à
la réception d’un nouvel e-mail. Ceci permet ainsi de communiquer par e-mail
en temps réel (donc en mode synchrone). Cette technologie a valu à l’appareil
le surnom de Crackberry. Il tend à mettre son détenteur sous pression,
car l’expéditeur part du principe que le destinataire est immédiatement
informé de la réception du message et va réagir sur-le-champ. Ceci place les
collaborateurs en situation de marionnettes de leurs contacts. Les aspects
négatifs dans l’entreprise s’en voient encore renforcés :
• Face-Count : qui quitte le bureau avant le chef a déjà perdu. On demandera des
comptes le lendemain à celui qui ne répond plus aux e-mails dès 22 h.
• Les jeunes collaborateurs sans famille commencent tôt et finissent tard, et
travaillent aussi le week-end. La pression de la concurrence entre collègues
s’exacerbe.
• Le collaborateur est supposé réaliser des heures supplémentaires non
payées. Ce sont justement les collaborateurs peu expérimentés qui document
insuffisamment leur temps de travail.
Et ceci est aussi mauvais pour la santé que pour l’ambiance de travail. Car
les entreprises sont mises en concurrence quand il s’agit de dénicher des
collaborateurs. Les conditions de travail sont un critère décisif concernant le choix de
l’employeur. Grande est la tentation d’en changer quand elles ne conviennent pas.
30
31. C’est pour cette raison que le comité d’entreprise de Volkswagen à Wolfsburg
a instauré un arrêt de la messagerie électronique en fin de journée. La boîte
de messagerie est fermée à partir de 18 h. Les e-mails qui sont réceptionnés
après ne sont présentés que le lendemain.
Cette mesure est une façon drastique de réagir face aux risques évoqués
ci-dessus. Mais cette disposition barre malencontreusement le chemin
aux utilisateurs qui prennent soin de manipuler cette technologie avec
circonspection. Elle présente tout de même l’avantage de restaurer au
moins temporairement le concept de la messagerie électronique dans sa
forme originale, à savoir comme un médium asynchrone de transmission
de messages : l’expéditeur peut envoyer un message, même quand le
destinataire n’est pas en mesure de le recevoir dans l’immédiat.
La technologie en soi n’est pas une aide, mais elle peut contribuer à mettre en
relation collaborateurs et supérieurs hiérarchiques, à comparer la performance
et à la recadrer.
31
32. Utiliser le workshifting
à bon escient
Trouver le bon équilibre s’avère difficile. En fait d’équilibre, il s’agit ici plutôt
de l’intégration travail-vie privée. Car le « travail » est partie prenante de la
« vie ». En faisant appel à des outils distants et à des méthodes de travail
adaptées, il est possible de concilier le travail et la vie privée.
La productivité est une question
de technologie
La technologie aide. Vraiment. Les collaborateurs sont performants au travail
quand ils mettent en œuvre la combinaison idéale de matériel et de logiciel –
qu‘ils soient tous seuls ou en équipe, au bureau ou en nomade.
Ce faisant, les entreprises peuvent souvent se reposer sur l‘équipement de
leurs employés.
• Grâce à l‘équipement de base fourni par leurs propres appareils, de nombreux
employés peuvent souvent travailler plus efficacement avec leurs propres
moyens que ceux mis à disposition par leur entreprise. C‘est pourquoi ils
préfèrent utiliser ceux-ci. S‘en passer serait contre-productif.
• Il en va de même avec les applications. S‘il existe une application qui permet
d‘accomplir mieux sa tâche, plus rapidement ou de façon plus agréable, on
l‘achètera, même avec ses propres deniers. Le temps qu‘elle permet de gagner
compensera très rapidement son prix d‘achat.
Pour que tout le monde puisse se comprendre, il peut s‘avérer utile de mettre à
disposition des outils de base.
• Communication et collaboration en ligne via des outils comme Podio.
• Réunions en ligne et visioconférences avec partage d’écran via GoToMeeting.
• Accès à des ordinateurs de bureau distants (stations de travail) via GoToMyPC.
• Vérification et maintenance d’ordinateurs et de serveurs distants avec
GoToAssist.
32
33. La productivité, c’est plus que de la
technologie - c’est une méthode de travail
La flexibilité est un apport. Supprimer les limites spatiales et horaires permet
d’élargir les possibilités de travail. Mais ceci s’accompagne aussi de nouvelles
difficultés. C’est précisément dans le cas du télétravail que la gestion du temps
revêt une importance particulière. En plus de la technologie adaptée, la bonne
méthode de travail apportera ici une aide précieuse.
Simplifiez-vous le relevé du temps de travail
Des outils simples d’utilisation fonctionnant sur toutes les plateformes
permettent aux collaborateurs de garder la maîtrise de leur temps de travail.
• Des créneaux fixes favorisent la sensation de flow, le sentiment de s’absorber
entièrement dans son travail.
• On peut se passer de notifications par e-mail. Il suffit de consulter la boîte de
réception à des intervalles réguliers en mode manuel.
• Des applications comme Boxcar permettent de gérer les services les plus divers
et d’instaurer des plages de repos : pour la messagerie électronique, Facebook,
Twitter et d’autres.
• Grâce aux notifications de statut, toutes les personnes impliquées dans le projet
sont tenues informées de la progression du travail.
• Laissez votre personnel analyser son temps de travail. La saisie personnelle
du temps de travail fournit des informations précieuses pour les estimations
concernant les tâches.
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34. Soyez organisé
En perfectionnant votre système d’organisation, vous n’aurez pas besoin de
réfléchir pour trouver réponse à ces questions :
• Où est quoi ?
• Où doit se trouver quoi ?
• Quelle est la prochaine tâche à accomplir ?
• Sur quoi ou qui suis-je en train d’attendre ?
Configurez des canaux : Séparez les e-mails privés des e-mails professionnels,
configurez des environnements de travail pour les projets auxquels vous
contribuez. À ceci appartiennent aussi les projets d’ordre privé.
Créez des documents dans le cloud
Ceci permet à tout-un-chacun de les éditer de partout et sur tout type
d’appareil. Créez un dossier de réception pour les données d’entreprise :
un dossier dans le système de fichiers, une adresse e-mail pour des
informations intéressantes.
34
36. 6. L’informatique
à l’ère de l’iPad – et
ce sera tout ?
Nos collaborateurs utilisent exclusivement des appareils que nous configurons
et mettons à disposition. Ceci nous donne l’assurance que les données de
l’entreprise sont protégées en permanence. Nous avons mis en place des
directives sévères que les collaborateurs sont impérativement tenus de respecter.
L’expérience acquise au cours des dernières années montre que les
collaborateurs passent outre à ces directives dès qu’ils sentent qu’elles vont
entraver leur productivité et leur plaisir à travailler. Nombreux sont ceux qui
prennent le risque d’un rappel à l’ordre en emmenant leur smartphone sur leur
poste de travail.
Se battre contre ce comportement est voué à l’échec ; s’y adapter sera en
revanche plus que profitable.
Sécurité par la confiance
La confiance est la base de la vie sociale parmi les humains. Aucune relation
saine n’est possible sans confiance mutuelle. Et ceci s’applique aussi aux
relations entre le service informatique et les collaborateurs.
La plupart des consommateurs connaissent les risques et savent ce qu’il
doit se passer pour que leurs iPhones, iPads ou autres appareils Android ne
fonctionnent plus.
Mais ils savent aussi qu’il existe des applications qui peuvent largement
dépasser ce que le service informatique est en mesure de fournir.
36
37. Ce sont les êtres qui sont en
question ici et non la technologie
Le rapport de forces entre le service informatique et les utilisateurs se renouvèle.
Le service informatique doit tourner le dos au diktat des technologies sur le poste
de travail pour engager des discussions avec les utilisateurs.
Quand l’utilisateur évoque ses préférences et ses préoccupations avec le service
informatique, la voie est ouverte à des accords qui vont faire l’unanimité. Il est
possible de les consigner dans une « Politique d’utilisation » acceptée de tous.
Elle pourra contenir les points suivants concernant les smartphones :
• Règles concernant l’utilisation des appareils photos : ce qui peut être photographié
et ce qui ne le doit pas.
• Directives concernant les documents : ce qui peut être stocké dans le cloud, ce qui
peut se retrouver sur les appareils privés. ce qui doit rester dans l’entreprise et ce
qui peut être diffusé.
• Fonctions de sécurité : comment protéger les appareils, applications et documents.
• Règles concernant les appareils : interdire les manipulations du système
d’exploitation comme Jailbreak ou Rooting.
L’utilisateur obtient davantage de possibilités en contrepartie :
• Libre utilisation d’appareils privés sur le poste de travail
• Utilisation de fonctionnalités privées au bureau
• Utilisation de fonctionnalités professionnelles en-dehors du bureau
• Utilisation d’outils distants sur tous les appareils
• Assistance (support technique) fournie par le service informatique en cas de problèmes
dans l’entreprise et lors de l’accès à distance, avec des outils tels que GoToAssist.
Quand le dialogue est engagé avec l’employeur et le service informatique,
l’utilisateur ne sent plus comme quelqu’un de concerné, mais d’impliqué. Et se
dit prêt à prendre des responsabilités.
37
38. De l’administrateur système au
commissaire d’application
Gardez les yeux bien ouverts, il y a tant de choses à découvrir ! Soutenez vos
collaborateurs dans leur recherche de l’appareil et des applications idéales.
La boutique d’Apple App Store est pleine de ces petites applications qui sont
optimisées pour une tâche spécifique. Généralement, elles sont si bon marché que
l’utilisateur ne réfléchit pas une seconde avant d’appuyer sur le bouton Acheter.
Évoquez les nouvelles applications et les nouveaux appareils devant les
collaborateurs. Des employés organisent des tables rondes sur les applications
dans certaines entreprises. Ils y présentent leurs applications préférées et
montrent ce qu’ils en font. Ceci favorise l’esprit de découverte et le recours à
ses propres moyens dans l’entreprise.
• Dressez votre propre catalogue des applications recommandées pour certaines
plateformes. Fournissez des recommandations en matière de protection des
données et excluez des applications si nécessaire.
• Assistez vos collaborateurs dans la configuration de leurs appareils en vue de leur
utilisation dans l’entreprise. L’Apple Configurator vous permettra de créer des
profils de configuration et des applications qui peuvent être transférés à tous les
appareils des collaborateurs. Cela s’apparente presque à un déploiement.
• Autorisez l’accès à des applications opérationnelles dans l’entreprise via les
appareils mobiles.
• Pensez à Mobile First : Autorisez aux appareils mobiles d’accéder aux
applications opérationnelles dans l’entreprise. Votre site Web en fait partie.
Renoncez aux applications qui requièrent des plugins. Renoncez à l’utilisation de
Flash.
• Mettez les applications qui ne fonctionnent pas sur appareils mobiles à
disposition de façon virtuelle – par accès distant et virtualisation.
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40. Portrait de l’auteur
Hans Dorsch est concepteur, rédacteur et auteur. Il vit et travaille à Cologne.
Il rédige des textes, développe des sites Web et des applications et a déjà
publié des livres – sur les technologies et comment les mettre en œuvre à son
avantage : sur Mac, iPhone et iPad ou sur appareils Android.
Suivez-le sur Twitter sous @hansdorsch ou visitez son site Web sous
http://firmadorsch.com
Ce livre électronique vous a été présenté par Citrix.
Citrix modifie la façon de collaborer des personnes, entreprises et services
informatiques à l’ère du cloud computing. Le panel de services en ligne Citrix
offre des solutions basées sur le cloud pour le travail collaboratif indépendant
du lieu, l’accès à distance et l’assistance informatique, qui peuvent être mises
en œuvre dans tous les secteurs de l’entreprise.
Rendez-vous sur www.citrix.fr et www.citrixonline.fr pour en savoir plus