L’actualité High-Tech de la semaine : CNN Money, Kleiner Perkins, British Air...
L'actualité High-Tech de la semaine : Paul Graham, Ayasdi, Ustream, Yelp, Apple
1. L'actualité High-Tech de la semaine : Paul
Graham, Ayasdi, Ustream, Yelp, Apple
LE 21 JUILLET 2013
La rubrique organique pour vous donner la température de la
Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de
témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz
: à vous de juger !
2. Lundi : Paul Graham a parlé
Paul Graham est à l'origine un programmeur anglais qui a notamment
vendu une startup à Yahoo! en 1998 (une application permettant de créer
des boutiques en ligne). Orateur par excellence, et essayiste, il a
lançé YCombinator (pour faire branché, à prononcer Ouaillessi), un
incubateur de startups à Mountain View avec quelques compères, dont sa
future épouse, en 2005 suite à une intervention au Harvard Computer
Society. C'est un homme plutôt discret, bien qu'il n'hésite pas à faire porter
sa voix et ses idées, et à mes yeux un des influençeurs les plus marquants
du moment dans la Silicon Valley pour ce qui est de transformer une
startup en machine à gagner (de l'argent, de nouveaux fonds, des
propriétaires...). YCombinator est l'incubateur numéro 1 de la Silicon
Valley en terme de performance "industrielle" (nombre de startups
incubées et leur niveau d'activité une fois sortie) et de nombre de pépites
(550 startups à ce jour). Paul vient de nous gratifier d'un nouvel article
intitulé : "Things that don't scale". Je ne veux pas vous priver de la lecture
de cet article par un résumé grossier, tant il y a de phrases qui font du sens
et résonneront pour un grand nombre d'entrepreneurs de startups. L'idée
générale est que c'est aux entrepreneurs d'aller au charbon pour aller
chercher des utilisateurs, et d'en prendre bien soin. Il a de bons exemples à
citer : Airbnb, qui a déjà passer l'océan avec succès, et Stripe qui arrive, là,
maintenant.
Suivre Paul Graham sur Twitter (you must) : @Paulg
Suivre YC sur Twitter : @YCombinator
3. Mardi : devenir une entreprise brillante avec Ayasdi
Lorsque vous interrogez des personnes sur ce que sont les tendances
d'Internet de nos jour, il est de bon ton de citer le "big data". Tout comme,
en son temps, citer le cloud computing relevait de la performance, bien que
cela soit commun, et en place depuis des lustres. Donc, une fois qu'on a dit
le big data, on dit quoi ? Ayasdi est probablement un bon exemple, et les
$30 millions qui vont venir renflouer les caisses sont la preuve que c'est le
modèle qui intéresse les investisseurs. C'est. comme on dit, la startup
chaude du moment, sorti de l'anonymat (ou presque) en janvier dernier et
qui en est déjà à son second tour, après un premier tour de $10 millions en
septembre 2010 pour développer le produit. Ayasdi veut transformer la
façon dont le monde utilise les données pour résoudre des problèmes
complexes. Fondée en 2008, après quelques années de recherche à
Stanford, a priori dans le cadre d'un projet appelé Com
Top, Ayasdi travaille sur une nouvelle approche permettant aux entreprises
de découvrir automatiquement et d'automatiser un aperçu de leurs
données. La plate-forme de découverte appelée "Insight Discovery" utilise
l'analyse des données topologiques en combinaison avec un ensemble de
techniques de machine learning pour permettre aux scientifiques, aux
experts et aux entreprises d'obtenir des données synthétisées sans avoir à
écrire du code, faire des des requêtes ou poser des questions. Toutes les
industries sont concernées par ce qu'Ayasdi peut aider à mieux analyser : la
distribution, la santé, les télécoms, les services financiers, les services
publics (je connais un bon client potentiel...), avec un solide
argumentaire. Ayasdi signifie "rechercher" en langage Cherokee.
Passionnant !
Suivre Ayasdi sur Twitter : @Ayasdi
4. Mercredi : un peu de comptabilité avec UStream
Ustream, c'est une des nombreuses plateformes de diffusion de vidéos en
direct, bien loin de DailyMotion (message à l'attention de Nono le
Ministre qui prend les internautes pour des enfants de choeur) sur un
marché un peu différent. C'est l'occasion d'un peu de relevés de compteurs
histoire de voir comment ça grandit, une startup de la Silicon Valley, grâce
à la diffusion récente d'un communiqué de presse. Ustream a été créée en
2007, avec des bureaux à San Francisco, Los Angeles et Budapest (comme
ça, vous savez où se trouvent les ingénieurs), Tokyo et Séoul. Levée de
fonds : un peu plus de $60 millions, environ 250 personnes. La plateforme
est disponible en anglais, allemand, japonais, russe, espagnol et coréen.
Plus de 7 millions de vidéos ont été diffusées en direct sur le premier
semestre 2013, et Ustream a désormais 24 millions d'utilisateurs (+48%
par rapport à il y a un an), avec la perspective de passer la barre des 30
millions avant la fin de cette année. La société commercialise trois type
d'offres à $99, $499 et $999 et à ce titre il y a 40.000 live broadcasts
payants par jours, avec parfois plus de 10 millions de personnes ayant
consulté certains shows retransmis en live. Ustream a été par ses
fondateurs pour permettre à leurs amis soldats oendant la guerre en Irak
d'être en mesure de communiquer avec leur famille. Pour avoir cotoyé
John Ham, un des co-fondateurs (ancien soldat lui même), dans ces
incessants allers-retours autour du paté de bureaux, pendant quelques
mois, il y a bien quelque chose qui est resté de cette période : du solide et
du sérieux. Justement, chiffre d'affaires, rentabilité, qu'en est-il ?
"Sorry, Ustream is a privately-owned company". La transparence a ses
limites, pour les startups dans la Silicon Valley.
Suivre UStream sur Twitter : @Ustream
5. Jeudi : Yelp, définitivement guéri du startupisme
La plus belle récompense pour un blogueur, c'est quand les faits lui
donnent raison. Enfin, c'est comme ça qu'on le voit. "Elle a tout d'une
grande", Yelp, disais-je la semaine dernière. Même d'acquérir une startup
qui effectue le même travail qu'un de vos partenaires en place, et non des
moindres puisqu'il s'agit d'OpenTable, et de le remplacer par le nouveau
venu dans votre portefeuille de produits. Cette startup que Yelp vient
d'acquérir, c'est SeatMe, une jeune startup créée en mars 2011 qui passait
par là avec une quinzaine de personnes, quelques fonds
levés. SeatMe facture les restaurants pour un usage mensuel de leur
système de reservation et de gestion de tables sur iPad. Les restaurants
peuvent choisir de mettre à disposition leur système de réservation
gratuitement ou payant. Les réservations peuvent se faire naturellement en
ligne sur leur site web. Après une petite phase de ré-organisation, Yelp va
donc pouvoir augmenter ses marges gagnées sur la réservation, sans faire
quitter le site et ainsi également faciliter la vie de ses utilisateurs. Tout en
s'alignant sur sa nouvelle stratégie d'améliorer son business transactionnel.
Qu'est ce qui reste à faire pour OpenTable : racheter un concurrent de Yelp,
peut être ?! Ca leur couterait surement plus cher que les $12,7 millions
déboursés par Yelp pour racheter SeatMe.
Suivre Yelp sir Twitter (mais non, c'est simple) : @Yelp
6. Vendredi : comment se faire racheter par Apple
Le CEO de Locationary, Grant Ritchie, a écrit un article sur le blog
Techcrunch il y a quelques mois qui s'intitulait : "Les 5 gros problèmes
qu'Apple doit résoudre avec son application de cartographie". A l'évidence,
il y a encore quelques lecteurs pour le consulter quotidiennement, et
notamment du coté de Cupertino. Après s'être essayé au jeu multi-joueurs,
Grant le canadien de Toronto a créé sa startup en septembre 2009 pour se
spécialiser dans une plateforme de gestion et d'échanges de données
d'adresses de commerces locaux. Il a même levé $2,5 millions
(américains). Après avoir lu son post, on comprend qu'il sait de quoi il
parle, du haut de sa startup de 12 ou 14 employés, ce qui n'empêche pas le
grand méchant Apple probablement de l'acqu-hire-érir et lui demander de
passer de la feuille de blog aux travaux pratiques sur la plateforme quelque
peu vieillissante et parfois inadaptée d'Apple. La querelle des Chefs n'a pas
toujours arrangé les affaires de la Gaulle d'Astérix, et il est amusant de voir
que c'est un lointain et petit voisin à qui parfois l'on pense pour soigner ses
maux. Merci Techcrunch. Vous avez négocié une marge arrière en cas de
rachat de la société hébergeant votre blogueur d'un jour ?! Visiblement, les
spécialistes pensent que Locationary peut vraiment résoudre les problèmes
de lancement de l'application de cartographie qui ont secoué si fort Apple
dans sa marche idéale. Le nom de cette plateforme : Saturn. Vous y croyez,
vous à Saturm, ou à la lune ?! A vos updates dans quelques 3 à 6 mois !
Suivre Locationary sur Twitter (plus pour très longtemps) : @Locationary
7. Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles
actualités et aventures !
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https://twitter.com/PhilJ