2. 10 conseils pour réussir comme community manager!
Se lancer comme community manager freelance n'est pas sans risque. Le
métier est très concurrencé car nombre de personnes croient, parce
qu'elles ont une grosse commmunauté et quelques compétences
techniques, que cela suffit pour se proclamer community manager. Même
si je suis loin de considérer avoir réussi dans ce métier à ce jour, je suis
passé par un long processus de mise en place dont je voudrais vous
partager quelques astuces. Outre le fait que je traine mes guêtres sur les
réseaux sociaux depuis 2005 et quelques autres années en qualité de
consultant web 2.0, j'ai mis près d'un an avant de décrocher mon premier
gros client SMO. L'affaire n'est donc pas des plus simples, surtout qu'en
qualité de provincial (cul-terreux), les parigots (tête de veau) ne voient pas
d'un bon oeil (de verre) mon expertise de consultant !
3. 1/ Soigner sa e-reputation
Si un client tombe sur votre profil, son premier réflexe sera de vous googler.
Inutile de dire que si quelques casseroles trainent sur Facebook ou twitter, votre
compte est fait.
Donc votre premier travail, avant de vous lancer, sera de nettoyer toutes traces de
vos actes héroïques divulgués sur le net.
Ensuite, je vous invite à (re)lire mon article comment soigner son identité
numérique sur lequel je vous conseille notamment :
de travailler votre profil sur des réseaux pro tels que Viadeo, LinkedIn, Ziki
de créer un site pro où vous détaillerez vos prestations, expériences, références
de créer des comptes distincts pro/perso sur Facebook & Twitter
de mettre à jour régulièrement votre profil en fonction de vos expériences
Je vous conseille également ce nouveau site qui vous permettra d'améliorer votre
référencement tout en regroupant vos différentes présences sur le net : Tiki'Mee
4. 2/ SE SPECIALISER
Et là j'insite sur le verbe. Au milieu de la jungle (ou des rapaces) des freelances, qui
seraient plusieurs milliers au dernier recensement, il vous faudra faire votre place.
Et si vous comptez vous lancer dans la mode, les jeux vidéos, les gadgets
numériques ou le web 2.0, autant dire que votre carrière risque de ne jamais
démarrer. Alors, pour vous différencier, spécialisez-vous ! Il existe des milliers de
possibilités de se distinguer. Faites votre choix en fonction de vos passions, des
tendances, mais surtout éviter la facilité : tout le monde y va ! Vous avez une
expertise, vous avez fait de longues études (stages, thèses, ...), votre passion
déborde pour un sport (sauf le foot !) un loisir, une activité professionnelle,
foncez. Mais avant de vous engagez, faites un petit tour sur le web pour sentir le
marché, la concurrence, le potentiel car si votre passion est les "soldats de plombs
de 1840 à 1855", il y a peu de chance qu'un client fasse appel à vous pour animer
ses communautés !
5. 3/ Partager sa passion
Une fois que vous avez déterminé votre spécialité, il vous faut le faire
savoir. C'est aussi le bon moyen de faire connaître votre belle plume, via
un blog ou votre talent à dénicher les bons sujets (curation). Vous aurez
d'autant plus de crédibilité à publier sur un sujet que vous semblez
maîtriser sur un blog qu'il existe de nombreuses plateformes gratuites
pour publier.
Diffuser les connaissances des experts via une curation vous permettra
d'assoir votre sens de la veille, du tri de l'information et de son partage
sur les réseaux.
Je ne saurai trop vous conseiller l'excellent outil Scoop.it pour vous
lancer facilement et efficacement dans la curation. Etant bien placé pour
connaître son impact !
6. 4/ Faites-vous parrainer
Quand on a peu de clients en référence, le mieux est de se faire parrainer.
Vos comptes Viadeo ou LinkedIn vous permettent de faire ajouter des
recommandations par des connaissances, professionnels croisés lors d'un
stage ou dans une autre vie, professeurs ou éventuellement (avec
parcimonie) ami de longue date.
C'est un moyen que j'ai très peu usité, mais il m'arrive souvent de lire ces
recommandations sur les profils que je visite. On connait, en outre,
l'impact de la recommandation sur le choix d'un client potentiel. A ne pas
négliger donc !
7. 5/ Rejoindre des réseaux "physiques"
Les communautés virtuelles, quand on habite en province, d'autant plus
hors des grandes villes, permettent de vous faire connaître à moindre frais.
Mais vous ne gagnez pas en crédibilité ! D'où l'intérêt de rejoindre des
clubs ou des réseaux de professionnels de la vie réelle. J'ai longtemps été
un adepte de ces groupements, mais avec l'expérience, je me suis rendu
compte qu'on se retrouve souvent qu'entre freelances, TPE sans grand
intérêt pour son business. Il faut donc bien choisir ses clubs et parfois
privilégier des clubs "haut de gamme" (type Golfes, Rotari ou Lions Club)
où vous aurez plus de chance de croiser les décisionnaires qui vous
intéressent. Malheureusement, l'accès à ces clubs n'y est pas des plus
simples et encore moins des plus économiques !
8. 6/ Penser au co-working et cantines numériques
Se lancer en freelance, si on n'a pas l'espace nécessaire pour se
consacrer pleinement à son activité, vous posera rapidement un
problème (à moins de vivre seul).
De plus en plus d'espaces de co-working se créent en province. Je vous
conseille fortement d'y faire un saut régulièrement, vous y ferez peut
être des rencontres intéressantes tout en travaillant en indépendance.
Le concept de cantine numérique va encore plus loin en proposant
notamment de nombreuses réunions et conférences. Proposez vos
services, on ne sait jamais !
9. 7/ S'inscrire sur des sites de Freelance
Il existe une multitude de sites réservés aux freelances, notamment dans le
domaine de l'internet et des NTIC (je sais, ce terme est obsolète !).
Privilégiez avant tout les sites qui ont un rapport direct avec votre activité.
Dans le domaine du community management, je vous conseille
notamment Trouvemoiunfrelance, Freelance.com et Codeur. Attention, ces
sites ont un coût non négligeable (au contact) et demande beaucoup de
réactivité. Le premier étant celui qui m'a proposé le plus de missions de
community management freelance, mais sans résultat probant.
10. 8/ Rester modeste
Comme je l'indiquais en introduction, vous n'êtes pas seul sur la place.
Mettez en avant ce que vous savez faire, vos connaissances (curation) et
vos communautés, mais n'en faites pas trop, car ça se retournera très
vite contre vous.
Rester donc à l'affût de toute information dans la métier, car le client est
souvent friand de nouveautés ou de conseils face à certaines
problématiques. Jetez un oeil très attentif sur les informations autour du
SEO (référencement), ça pourrait vous être utile.
11. 9/ Veiller et prospecter
En parlant de veille, suivre l'actualité sur les termes "community manager"
ou "médias sociaux" peut vous apporter quelques pistes de contacts. C'est
très fastidieux, mais ça peut se révêler payant. Pour se faire, vous pouvez
utiliser des outils tels que Nevibes Dashboard ou Alerti. Le moteur de veille
de Scoop.it est aussi très performant.
Ne pas hésiter à prospecter, sur les réseaux sociaux, auprès des agences
web ou des agences de communication* mais aussi auprès des des
responsables marketing et communication des PME. Ce sont les
prescripteurs voir les décisionnaires en matière de stratégie sur les réseaux
sociaux.
12. 10/ Lancez-vous !
L'adage "qui n'essaie rien, n'a rien" s'applique à tous les entrepreneurs, et
donc au freelance. Si vous êtes déjà salariés, ne lâchez pas de suite votre
poste. Prenez le statut d'auto-entrepreneur, ça ne vous coûte rien tant
que vous ne faites pas de chiffre d'affaires. Idem pour ceux qui se lance
avec leurs indemnités chômage. Pour les autres, assurez-vous d'avoir
quelques mois de trésorerie d'avance (voir un an) car il vous faudra être
patient, le temps d'assoir votre e-reputation.
13. En conclusion :
Retenez ces 10 astuces comme une base à votre stratégie. D'autres
actions peuvent être mises en place en fonction de votre spécialité
(présence sur les communautés dédiées) de votre expérience et de votre
environnement. Mon dernier conseil : si vous avez la passion, persévérez
et vous réussirez, sinon abandonnez de suite !
* un petit bémol sur les agences de communication : elles sont très
friantes de stagiaires (absude !) et peuvent vous utiliser comme faire
valoir pour finalement pomper vos bonnes idées. Soyez très méfiant !