1. Patrick Chardenet Directeur délégué « L angue et communication scientifique en français » Maître de conférences em sciences du langage Laboratoire de Sémiolinguistique, Didactique et Informatique (Université de Franche Comté) CEDISCOR (Centre de recherches sur les discours ordinaires et spécialisés)/SYLED (Systèmes Linguistiques, Enonciation et Discursivité), UPRES 2290. « MONDIALISATION ET COMMERCE DES LANGUES" http://www.auf.org [email_address]
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11. Flux et pôles de réfugiés 30 millions de réfugiés en 2009 . Peut-être 50 millions dans 30 ans (sous l'effet des : modifications climatiques, catastrophes naturelles, conflits sociaux, ethniques, religieux, politiques, militaires ...)
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13. Flux et pôles de délocalisation de services de santé Interactions culturelles et linguistiques dans les services de santé : origines et destinations variables (plusieurs millions de malades d'Europe, d'Amérique du Nord et du Sud, d'Australie, des pays du Golfe, et à moindre échelle, d'Asie et d'Afrique, partent chaque année pour des chirurgies, des soins, vers l'Inde, l'Afrique du Sud, Cuba et certains pays d'Europe centrale La Thaïlande a reçu 30.000 canadiens en 2006.
14. Pôles d'études internationalisés et flux d'étudiants Il y a 325.000 étudiants chinois aux Etats-Unis ( 68.000 étudiants de pays latino-americains). Etudiants chinois en Amérique latine : México : 12.800 Brasil : 8.000 Colombia : 8.000 Argentina : 3.600 Perú : 3.400 Source : Institute of International Education of the United States (IEI), 2001.
15. Pôles d'études internationalisés et flux d'étudiants En France, la part des étudiants étrangers s'accroît depuis 1998 pour atteindre 11 % en 2003 : plus de la moitié des étudiants étrangers inscrits dans les universités sont originaires des pays francophones d'Afrique ; 6 % d'entre eux sont chinois (multiplié par huit entre 1998 et 2003). En 2001, 37 500 Français étudient à l'étranger, pour la plupart dans les pays de l'Union européenne.
16. Pôles et flux sur l'Internet : inégalités, distribution des locuteurs et des langues La mesure du poids des pôles d'usagers de l'Internet ne permet pas encore d'identifier les langues utilisées dans les forums et les courriels mais l'observation d'échanges dans les réseaux sociaux, montre que de nombreuses langues s'y rencontrent. Echanges endolingues dans une langue officielle du pays des interlocuteurs. Echanges endolingues entre interlocuteurs se trouvant dans des pays différents. Echanges exolingues entre interlocteurs dans un même pays. Echanges exolingues entre interlocteurs de pays différents.
17. Flux et pôles de langues dans la communication hors sol Le nombre d'usagers par langue est un indicateur global intéressant mais il ne permet pas de distinguer l'usager plurilingue de l'usager monolingue.
18. Flux et pôles de communication scientifique Il faut à la fois considérer la communication scientifique noramalisée (ouvrages, revues, colloques) et les échanges entre chercheurs. si les positions éditoriales dominantes créent une boucle d'auto-renforcement des flux de langue vers le monilinguisme les langues dans les échanges entre chercheurs dépendent de nombreux facteurs (participation à des projets dans des réseaux multilatéraux, rencontres personnelles réelles ou virtuelles).
19. Pôles des langues d'éducation (L1 ou Ls) Répartition des élèves et des étudiants par langues en 2007 Ces chiffres restent pertinents tant que l'éducation se déroule dans une langue première ou une langue officielle. Il faudrait pouvoir ajouter : - ceux des étudiants étrangers éduqués ou formés dans une langue différentes de leur langue première; - ceux des offres de cours dans une langue différente de la langue officielle du pays (filières bilingues)
44. L’enseignement des langues étrangères en Corée remonte à la fin du XIXe siècle, époque à laquelle apparurent de nombreux établissements scolaires étrangers qui permirent aux Coréens d’apprendre l’anglais, le japonais, le chinois, le russe et l’allemand. Le français n’y est pas une langue historiquement installée. Dans le contexte national, les besoins sociaux se sont focalisés sur la traduction. Université Hankuk des études étrangères a été fondée en 1954 pour dispenser un enseignement centré sur les langues et c’est en son sein que fut créée, en 1979, la première École des hautes études d’interprétation et de traduction. Aujourd’hui 11 établissements proposent un master en traduction.
45. Dans les années 1980, la Corée est devenue le premier pays francophone d’Asie après le Vietnam, par son nombre d’apprenants et d’enseignants. Aujourd’hui, 320 000 lycéens et 22 000 étudiants dans une soixantaine de départements, apprennent le français, ce qui le place au second rang des langues étudiées à l’Université après l’anglais, devant l’allemand et le japonais. Mais il semble que l’engouement inattendu des années 1980 qui a créé cette dynamique, retombe quelque peu (les départements de français des universités auraient perdu près du quart de leurs effectifs depuis les années 80).
46. Dans le contexte des Amériques, la problématique peut être en partie régionalisée eu égard à la relative unité linguistique romane de l’espace latino-américain. Le matelas sociolinguistique s’établit ainsi pour les langues premières internationales. Sur 927 millions d’habitants (354 millions en Amérique du Nord /population d’âge scolaire 80 millions ; 573 millions en Amérique Latine et Caraïbe/ population scolaire 195 millions) : près de 40% de la population est hispanophone; près de 38% de la population est anglophone; près de 20% de la population est lusophone ; environ 2% de la population est francophone. Études de cas : en Amérique du Sud
47. En Amérique du Sud, où se côtoient 938 langues amérindiennes parlées par 25 millions de locuteurs, le français qui était la première ou la deuxième langue étrangère dans les systèmes éducatifs depuis le XIXe siècle, a été progressivement réduite dans l’offre, ce qui s’explique par la combinaison de plusieurs facteurs dus à l’évolution des sociétés depuis les années 1980 selon une dynamique complexe :
48. un accroissement des taux de scolarisation et d’alphabétisation qui fait que l’élargissement de la base sociale se répercute sur le choix des langues (le lien entre langue et culture élitiste qui bénéficiait à la langue française s’est estompé au profit des langues utiles à l’ascension sociale (anglais) et à l’identification communautaire (langues autochtones) ; un mouvement culturel d’américanisation des sociétés largement provoqué par l’ouverture économique et qui se manifeste par des références culturelles dominantes; des émigrations massives vers les Etats-Unis et le Canada qui tissent des liens transculturels entre familles et qui bénéficient à l’anglais et dans une moindre mesure au français; des réformes éducatives qui expriment brutalement les pressions des enjeux politiques et des marchés dans la gouvernance et les programmes (décentralisation budgétaire; entrée du marché des langues).
49. Merci de votre attention [email_address] http://www.auf.org