1. Aline PARMENTIER
Meeting départemental 28 mars 2012
Chers amis, chers camarades, bonsoir
Soyez les bienvenus à Mulhouse et merci d’être là !
Je tiens à saluer les militants et les militantes, les bénévoles qui sont les artisans
de cette soirée.
Il y a quelques semaines encore, personne n’entrevoyait la dynamique dans
laquelle est engagé le Front de Gauche aujourd’hui. Le 18 mars à la Bastille le
peuple a ouvert un chemin de lutte et d’espoir. Après cette marche, redevient
crédible l’idée que les citoyens et le monde du travail peuvent reprendre leurs
affaires en mains.
Avec notre meeting de ce soir, nous affirmons notre volonté de prolonger cet
évènement crée par le Front de Gauche. Nous affirmons notre volonté de
contribuer, dans ces terres alsaciennes dominées par la droite, à la défaite de N.
Sarkozy qui a fait tant de mal à la France et à nos concitoyens.
Je veux insister sur notre volonté de tailler des croupières à la droite et à
l’extrême-droite alsaciennes. Cette droite locale qui a fortement contribué au
programme de régression de la politique sociale du gouvernement. En premier
lieu avec les ministres J. Marie Bockel et Philippe Richert. Mais aussi, les six
députés de droite UMP et Nouveau Centre.
Ces derniers ont été de tout les mauvais coups de ce quinquénat : la régression
sur les retraites, l'austérité salariale, les suppressions d'emplois massives dans
la fonction publique, notamment dans l’éducation nationale avec la destruction
des Rased et les 108.postes supprimés dans le département à la rentrée prochaine
entraînant 102 fermetures de classe dans le 1er degré.
D’ailleurs, devant les multiples rassemblements d’enseignants et de parents
d’élèves pour la défense de l’école de l’égalité à travers tout le Haut-Rhin en
février dernier, certains de ces députés ont fait mine de s’en préoccuper, alors
que ce sont eux qui ont voté toutes les lois de destruction du modèle social
français, sans rechigner !
Mais le mot « Résistance » se conjugue désormais à tous les temps. A
Mulhouse, les conseils d’écoles ont voté majoritairement contre le projet
éducatif de la ville sur le changement du rythme scolaire.
2. Nos élus ne se sont pas non plus opposés à la politique fiscale du gouvernement
qui étrangle financièrement les départements et les collectivités locales d'une
manière générale.
Ils ont tous voté d’une seule voix pour la Réforme territoriale voulue par N.
Sarkozy et P. Richert. Avec le projet de création du Conseil Unique, ils se
servent maintenant de l’Alsace comme terre d’expérimentation de la régression
sociale, de la concurrence libre et non faussée chère à l’Europe libérale et éloignent les citoyens
alsaciens des lieux de décisions qui leur sont les plus proches.
Ils sont même allés jusqu’à introduire une zone franche à l’Euroairport de Bâle- Mulhouse en
s’attaquant au droit du travail français.
Ce sont eux aussi qui se taisent lorsque les entreprises licencient ou délocalisent
dans les pays à bas salaires avec une protection sociale à minima. Notre
département a perdu 30 000 emplois en quelques années, dont 15 000 dans
l’industrie avec un taux de chômage en progression continue pour atteindre plus
de 11% de la population active.
Assez de double discours ! Il faut assumer ses actes politiques comme ses idées
! On ne peut impunément nous faire dans le département, des discours
mielleux et être adepte de la brutalité de la politique UMP à l'Assemblée
Nationale. Qu'ils comptent sur nous, les candidats et candidates du Front de
gauche aux législatives pour éclairer leurs véritables actes politiques et appeler
les électeurs à ne rien oublier, à sanctionner Sarkozy mais aussi les députés
UMP qui sont coresponsables de la politique gouvernementale.
Oui, nous sommes en campagne présidentielle. Pour changer de président,
certes, mais surtout parce que nous voulons une autre politique. Cette autre
politique que nous appelons de nos vœux est conditionnée, bien évidemment par
une victoire de la gauche, mais plus particulièrement par deux choses :
- D’abord, un score élevé du Front de gauche à l’élection présidentielle et aux
élections législatives pour modifier les rapports de force à gauche. Le vote pour
J.Luc Mélenchon et le vote Front de gauche sont aujourd’hui les meilleures
garanties pour qui veut, « le changement maintenant ».
Le vote Front de gauche est la meilleure garantie qu’une future majorité de
gauche sera plus solide sur ses valeurs de gauche, sur ses actes politiques en
faveur de la redistribution des richesses.
- Ensuite, il faut élire de nombreux députés Front de Gauche. Parce que leur
action est utile à l’assemblée nationale. Parce qu’ils porteront nos exigences.
Parce qu’ils tenteront de faire appliquer par le parlement les propositions que
3. nous portons dans cette campagne, comme le font au Sénat les élus
communistes. Oui, vraiment, un groupe Front de gauche fort à l’assemblée, ce
serait utile !
Quand j’entends les parents d’élève qui se battent contre les fermetures de
classe, oui, vraiment, il faut des députés FdG qui ont dans leur programme la
création massive d’emplois dans l’éducation nationale. Nous ne renonçons pas à
ce qu’une majorité de gauche soit très courageuse pour investir dans l’avenir,
investir dans l’éducation nationale et dans les services publics si utiles à nos
concitoyens.
Quand j’entends les salariés et les syndicalistes en lutte, je pense notamment aux
Schindler qui sont présents ce soir, mais aussi ceux de Peugeot, de Tresch, se
préoccuper de leur avenir et s’opposer à la délocalisation de leur production,
oui, il faut des députés FDG pour interdire les licenciements boursiers !
Avec notre candidat à la présidentielle J. Luc Mélenchon, les candidats titulaires
et suppléants aux législatives, nous sommes 13 candidats-es à porter les
propositions « L’Humain d’abord », dans la bataille électorale dans le Haut-
Rhin.
Mais la marque de fabrique du Front de gauche, n’est pas de dire « votez pour
nous, nous ferons le reste », c’est de dire « votez pour nous, donc votez pour
vous ! Prenez la parole et soyez co-acteurs du changement que nous appelons
de nos vœux ».
A 25 jours du 1er tour, la campagne entre dans sa dernière ligne droite. Chacun-e
d’entres-vous peut contribuer à convaincre autour de lui de voter pour les
candidats du Front de gauche. Alors, n’hésitez pas en repartant à prendre du
matériel pour distribuer autour de vous, à laisser vos coordonnées pour
contribuer à notre campagne collective. N’hésitez pas à contribuer à la
campagne et aux initiatives organisées dans le département.
Et puisque le Front de Gauche entend défendre et promouvoir les langues et cultures de France,
je me permets une phrase en alsacien :
“ Di linksfront sen er ! Met anander semer di lésong! “
Traduction :
« Le Front de Gauche c’est vous ! Ensemble nous sommes la solution ! »