1. Assemblée Générale départementale du 18 mai 2011
Fédération du Haut-Rhin
Aline Parmentier
Synthèse des AG de sections rapportée dans l’introduction à notre réunion :
Alors où en sommes-nous du débat des communistes dans notre fédération ?
Je vous fais part des grandes lignes issues des comptes-rendu de sections.
1/ Une grande majorité des camarades s’inscrit dans la démarche du FDG que nous avons initié et
souhaitent une candidature commune à l’élection présidentielle.
2/ L’unité du rassemblement semble primer sur toute autre considération afin d’éviter de revivre la
désillusion des collectifs antilibéraux et de ne pas reproduire l’ échec de 2007.
3/ Beaucoup de communistes pensent que J. Luc Mélenchon pourrait faire évoluer le FDG vers une
nouvelle dynamique à la condition d’une finalisation d’un accord global sur le programme partagé et les
législatives.
Un choix contesté parfois en raison de la personnalité de Mélenchon et certaines de ces prises de
position.
( Nucléaire, libye, plus localement le Concordat).
4/ Il reste cependant des doutes sur la volonté de Mélenchon à mener une campagne collective et des
camarades ne se prononceront sur le choix de la candidature qu’une fois que le programme et l’accord
sur les législatives seront portés à leur connaissance.
A. Chassaigne a la sympathie d’une majorité de communistes qui regrettent sa non-médiatisation,
handicap évident face à Mélenchon.
Certains camarades, peu nombreux, sont opposés à une candidature à l’élection présidentielle étant
donné que nous la réprouvons.
Mais de l’opinion générale, penser que nous pourrions gagner en influence et en élus aux élections
législatives sans faire une bonne campagne présidentielle est un leurre. Dans cet esprit le texte d’accord
politique acté le 31 mars par les trois partenaires du FDG sur l’ambition et le type de campage est
souvent apprécié.
Discussion :
Vingt camarades présents, treize sont intervenus.
Le camarade vétéran intervient le premier pour évoquer son expérience du Front Populaire qui
représente l’union de millions de Français et l’amène à la certitude que la construction d’un nouveau
Front Populaire du XXIème siècle passe par l’élargissement du Front de Gauche.
Il fait sien l’appel des résistants qui suggère que les forces progressistes s’attèlent à la rédaction d’un
nouveau CNR retient toute son attention et souhaiterait que notre futur candidat à la présidentielle
reprenne ces revendications dans sa profession de foi.
André Chassaigne est très apprécié pour son travail de terrain mais il manque de médiatisation.
2. Le débat se poursuit sur la candidature de J. Luc Mélenchon, sa personnalité et ses prises de position
actuelles, sur la lybie notamment, mais aussi par le passé sur le traité de Maastrich.
Un camarade pense que la direction a mal mené le débat sur la candidature d’A. Chassaigne et son
manque de soutien. La critique vaut de même pour l’Humanité qui ne traite pas les deux candidats de
façon équitable.
Un constat : les grands médias font et défont les hommes politiques et les candidats à la présidentielle,
c’est ainsi qu’il font la part belle à J. Luc Mélenchon, cela ne signifie pas qu’il soit populaire pour autant.
Car « populaire » veut dire « aimé du peuple », à ce jour rien ne le prouve.
Que se passera t’il si les communistes ne désignent pas Mélenchon ? S’il y a échec il nous sera
imputable, c’est inacceptable.
Pour que les communistes soient motivés et s’impliquent dans la campagne, le candidat doit être issu
d’une dynamique de débat loyal.
D’ailleurs certains camarades ne comprennent pas que le vote des communistes de la mi-juin ne
portera pas sur toutes les candidatures déclarées.
Plusieurs intervenants privilégient le programme partagé à la personne susceptible de le porter. En
différenciant bien ce qu’était le programme commun dans les années 70, qui n’était ni populaire ni
partagé. La démarche du Front de Gauche n’est en aucune façon comparable à cette période, ce que
nous voulons c’est changer l’équilibre des forces au sein de la gauche en France.
Nous devons nous mettre en situation de créer une dynamique capable d’aller vers le nouveau Front
Populaire et pour cela il faut réfléchir comment, avec nos forces, nous allons élargir le FDG aux
citoyens-nes. Le mouvement pour les retraites est un potentiel sur lequel il faut s’appuyer pour ouvrir
d’autres fronts qui permettront cet élargissement.
Des fronts de luttes et le travail de proximité sera déterminant pour rendre populaire notre programme
partagé.
Un camarade pense que le programme partagé doit être arrêté au mois de septembre pour entrer en
campagne, il ne vois pas comment ce programme pourrait rester évolutif et ouvert à la co-élaboration
indéfiniment.
Un autre pense que le PCF n’a pas initié le Front de Gauche pour tirer la couverture à soi et imposer un
candidat PCF . Et pose la question d’une éventuelle participation à un gouvernement de gauche avec
le PS dont le programme est à minima et non garanti.
Un camarade de l’enseignement pointe la question du vote utile qui pèse de plus en plus dans son
entourage professionnel et s’accentue avec la disqualification de D. Strauss Khann des primaires
socialistes. Face à la crainte d’un nouveau 2002 qui est très présent dans les esprits, il se sent démuni
dans son argumentation.
Pour dépasser la personnalisation de l’élection présidentielle il est absolument nécessaire de changer
les institutions et passer à la VI ème République.
Malgré les avis encore très partagés des camarades , ils s’inscrivent dans la démarche du Front de
Gauche et dans ce cadre se précise la candidature Mélenchon qui serait susceptible de rassembler
3. plus largement l’électorat non communiste, en souscrivant à une campagne couplée Présidentielle/
législatives collective.
Dans l’hypothèse de cette candidature, André Chassaigne doit être dans le collectif national de
campagne pour organiser le travail collectif des deux échéances.
Sur le plan local nous apprenons que le Parti de Gauche n’a pas d’exigence en Alsace concernant la
répartition des circonscriptions, dans ce cas il est absolument important que ses militants, même peu
nombreux, s’intègrent pleinement dans la campagne collective.
La question de la centrale de Fessenheim et sa fermeture a été évoquée par deux camarades qui
invitent le PCF à évoluer sur cette problématique.
Aline Parmentier
Mulhouse le 19 mai 2011