1. PARTIE II
APROCHE THEORIQUE
LES CONCEPTS FONDAMENTAUX DEL’ANALYSE FINANCIERE
CHAPITRE I :
I-1 - Le cycle financier
I-2 - Le cycle d’exploitation
I-3 – Le cycle d’investissement
CHAPITRE II :
Les objectifs et démarche de l’analyse et du diagnostic financiers
II-1- Les objectifs de l’analyse et du diagnostic financiers
II-2- la démarche de l’analyse et du diagnostic financiers
II-2-1- Le diagnostic d’ensemble de l’entreprise
II-2-2- Les points clés de l’analyse et du diagnostic financiers
LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE :
CHAPITRE III :
L’étude du bilan :
I- le bilan comptable fonctionnel
II- le passage du bilan fonctionnel au bilan financier ou bilan condensé : l’étude des
principaux retraitements et reclassements à effectuer
CHAPITRE IV :
L’étude du compte de produits et charges
I- Le compte de produits et charges
II- L’état des soldes de gestion (E.S.G)
III-Les concepts de capacité d’autofinancement (C.A.F) et d’autofinancement (A.F)
LA MISE EN ŒUVRE DE L’ANALYSE FINANCIERE
CHAPITREV :
L’analyse financière statique : la méthode des ratios
*Les ratios de structure
*Les ratios de l’endettement
*Les ratios de gestion
*Les ratios de rentabilité
CHAPITRE VI :
L’analyse financière dynamique : le tableau de financement
2.
3. LES CONCEEPTS FONDAMENTAUX DE L’ANALYSE FINANCIERE
CHAPITRE I :
Nous allons maintenant voir un peu plus en détail les concepts de l'analyse financière.
I-1- Le cycle financier
Le principe est le suivant :
Les actifs acycliques nécessitent une transformation. L'entreprise va donc acheter des inputs
qu’elle va transformer pour les revendre. Il s'agit d'une entreprise de type industrielle.
Les actifs cycliques sont revendus en l'état : l'entreprise revend directement les inputs qu'elle
achète. Il s'agit des entreprises commerciales.
Cette notion de cycle est lié au bilan.
La première approche du bilan est plutôt patrimoniale
Immobilisations
Actif circulant
Rappel :
- Le passif représente l'engagement de l'entreprise envers les autres.
- Le passif est classé selon le critère d'exigibilité,
- Et l'actif répond à un critère de liquidité croissante.
Ressources
financières
Actifs :
-cycliques
-acycliques
Ressources
financières
Capitaux propres
Dettes à MT et LT
Dettes à CT
4. On utilise maintenant le critère unique de mobilité (PCG de 1982)
On peut mettre en évidence deux types de cycles financiers :
- Le cycle court ou cycle d’exploitation de l’entreprise
- Le cycle long ou cycle des immobilisations.
I-2- Le cycle d’exploitation : achat – production – vente
Le début du cycle est l’achat. Débute alors une période de stockage plus ou moins long.
- Si l’on paie comptant alors il y a répercussion immédiate sur les ressources
financières.
- Si l’on paie par crédit, la répercussion a alors lieu au niveau des dettes d’exploitation.
Ensuite les opérations de production prennent le relais. Les coûts de production entraînent
d’autres dettes (énergie, salaire …).
La vente des stocks de produits finis permet à l’entreprise d’obtenir des créances
d’exploitation.
Par ailleurs, il y a un cycle par produit qui se renouvelle sans cesse. Ce cycle court est sujet à
de nombreux aléas. Qu’une pénurie intervienne et il faut changer sa politique
d’approvisionnement ce qui provoque des stocks supplémentaires. Qu’une crise intervienne et
Actifs acycliques
Actifs cycliques
Ressources
acycliques
Ressources
cycliques
5. les stocks de produits finis gonflent. Des décalages peuvent apparaître qui sont d’ordre
physique (durée de stockage) ou d’ordre financier (durée de crédit). Enfin les ressources
financières augmentent avec le déroulement du cycle : le bénéfice et les dotations aux
amortissements créent la capacité d’autofinancement (CAF).
I-3- Le cycle d’investissement
Ce cycle est lui caractérisé par une grande stabilité. Il n’intervient que si l’entreprise réalise
un investissement. Les hausses de capital résultent d’introduction en bourse ou
d’augmentation de capital. Les baisses de capital résultent du versement de dividendes.
Remarque : La CAF joue un rôle central car on la retrouve dans les deux cycles : elle permet
d’augmenter les ressources pour les investissements.
CHAPITRE II
Les objectifs et la démarche de l’analyse du diagnostic financiers
II-1-Les objectifs de l’analyse et du diagnostic financiers
L'information comptable émise par une entreprise doit pouvoir être correctement comprise par
l'utilisateur de cette information. Pour montrer l'enjeu de l'information comptable, nous allons
en rappeler les principaux utilisateurs :
- les banquiers et autres prêteurs et notamment les fournisseurs ;
- les clients, qui dans certaines circonstances n'acceptent de travailler avec une
6. entreprise que lorsque ses états financiers les assurent de sa pérennité ;
- le personnel qui joue dans certains pays un rôle sur le plan économique et qui ne peut
le faire que lorsqu'il dispose d'une information financière fiable ;
- les services des impôts, car dans plusieurs pays, l'impôt sur le revenu des entreprises
est calculé à partir du résultat déterminé par la comptabilité ;
- les actionnaires qui individuellement ou par l'intermédiaire du marché boursier doivent
prendre des décisions d'investissement ou de désinvestissement.
L'entreprise est un vecteur de création de valeurs à l'attention de l'ensemble des investisseurs,
des actionnaires et des créanciers. L’entreprise se situe donc dans une dynamique externe
(c’est la vie des affaires) où des influences s’exercent. L’analyse financière doit en tenir
compte. Celle-ci est l’étude de l’activité, de la rentabilité et de la structure financière de
l’entreprise pour nous permettre d’apprécier et d’émettre un jugement sur cette firme.
Pour cela nous aurons trois objectifs :
S'assurer que l'entreprise crée de la valeur,
Comprendre le processus de formation de la valeur pour identifier les causes
d'inefficacité,
Et proposer des moyens d'action pour résoudre les problèmes.
Il n'y a en effet création de valeur que si les flux d'exploitation sont amènes de satisfaire les
exigences des apporteurs de capitaux.
Cette analyse est effectuée à partir du compte de résultat, du bilan et du rapport de gestion qui
sont établis par les dirigeants de l’entreprise. Nous les utiliserons pour établir :
Le bilan fonctionne l,
Le tableau des Soldes Intermédiaires de Gestion,
Des ratios,
Et le tableau de financement.
L’analyse financière permet :
- De dégager des résultats, des indicateurs, des ratios et de les apprécier ;
- De donner des informations sur l’évolution de l’activité, sur l’évolution de la
structure financière et enfin sur les performances réalisées ;
- D’interpréter ces informations à l’aide du diagnostic financier ;
- D’effectuer des comparaisons entre le passé, le présent et le futur de
l’entreprise, ainsi qu’avec d’autres entreprises du même secteur d’activité.
Il existe plusieurs méthodologies pour construire un bilan :
On peut adopter une approche patrimoniale, c'est-à-dire essayer de dégager le risque
de faillite (approche liquidité),
Ou adopter une approche fonctionnelle, qui est l'étude des différents cycles qui se
déroulent au sein de l'entreprise.
Il y aura donc trois dimensions centrales :
La notion de risque d'exploitation
La notion de risque financier
La notion de risque de faillite.
II-2-Ladémarche de l’analyse et du diagnostic financiers :
7. L’analyse financière historique permet de comprendre l’évolution passée de l’entreprise ; à
travers l’étude des ratios (analyse statique) et des flux financiers (analyse dynamique) ;et
déclarer certaines décisions financières.
Aussi l’analyse et diagnostic financiers sont indissociables du diagnostic d’ensemble de
l’entreprise.
Nous examinerons donc successivement les éléments essentiels du diagnostic d’ensemble de
l’entreprise et les points clés de toute démarche d’analyse et de diagnostic financiers.
II-2-1-lediagnostic d’ensemble de l’entreprise
Les approches modernes du diagnostic d’ensemble tendent à considérer l’entreprise comme
un système complexe ouvert sur son environnement.
Le niveau actuel des performances de l’entreprise s’explique par l’interaction entre des
différents paramètres qui facilitent également l’analyse des évolutions probables.
II-2-2- Les points clés de l’analyse et du diagnostic financiers
L’analyse et le diagnostic financiers seront centrés ; soit sur l’étude de l’équilibre financier et
de la solvabilité de l’entreprise sur la base de son bilan (analyse statique) et de son tableau de
financement (analyse dynamique) ; soit sur l’analyse des performances ; eu égard aux flux
d’activités ou aux moyens mise en œuvre par l’entreprise.
LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE
CHAPITRE III :
L’étude du bilan :
I- Le bilan comptable fonctionnel
Alors que l’analyse en termes de liquidité et d’exigibilité (Bilan Fonctionnel) voit dans le
Bilan un état du patrimoine de l’entreprise, l’analyse fonctionnelle, qui a été développée par
Meubriet de Barolet & Boulmer dans les années 70, considère le Bilan comme un état à un
moment donné, côté passif des ressources à sa disposition, et côté actif, des différents emplois
donnés à ces ressources, et cela indépendamment de la qualification juridique des emplois et
des ressources.
Pour ce qui est des emplois, l’entreprise doit faire face à deux catégories d’emplois : les
emplois liés à des opérations d’investissement et les emplois liés à des opérations courantes.
Le besoin de financement lié à des opérations d’investissement est mesuré par le montant brut
des immobilisations. Le besoin de financement lié aux opérations courantes est mesuré par le
montant brut des stocks et créances, déduction faite du montant des dettes courantes. Ce
besoin est encore appelé besoin en fonds de roulement. On distingue le besoin en fonds de
roulement d’exploitation (BFRE) et le besoin en fonds de roulement hors exploitation
(BFRHE).
Un besoin permanent de financement doit être financé par des ressources dites stables. Les
ressources stables sont des ressources qui, quand l’entreprise a pu en disposer, étaient à
moyen ou long terme. Elles comprennent les capitaux propres, mais aussi les amortissements
et provisions de l’actif, les provisions pour risques et charges et enfin les emprunts et dettes
auprès des établissements de crédits, quelles que soient leurs échéances, et à l’exclusion des
concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque.
II- Les principaux reclassements :
*pour l’actif :
8. Le stock outil : Correspond au stock minimum nécessaire ;retrancher son
montant de l'actif circulant et le rajouter à l'actif immobilisé.
Les actifs à plus ou moins un an :
Il s'agit de reclasser les éléments de l'actif en fonction de leur échéance
Les titres et valeurs de placement et les effets escomptables :
Si ces titres sont aisément négociables, il convient de les assimiler à la trésorerie actif ; au
même titre que les effets bancables ou escomptables.
Les immobilisations en non valeur : Il s'agit d'un actif fictif, il convient d'éliminer
le montant correspondant de l'actif et des capitaux propres.
Les charges constatées d'avance : ils peuvent être éliminées de l'actif du bilan ainsi que
des capitaux propres pour garder l'équilibre.
Les plus values et les moins valus latentes :
Les biens de l'entreprise sont pris dans le bilan financier pour leur valeur réelle et
non comptable ; ainsi les plus values ou les moins values constatées devraient être
respectivement ajoutées ou retranchées des capitaux propres.
*pour le passif :
• La répartition du résultat :
Les dividendes à payer doivent être éliminés des capitaux propres pour être intégrés
parmi le passif circulant hors trésorerie.
•Les comptes courants d'associés : ils peuvent être généralement considérés comme des
financements stables.
•Dettes de financement :
La partie des dettes de financement devenue à court terme doit être transférée au passif
circulant .
•Dettes fiscales différés ou latente : tel est le cas des provision pour risques et charges non
justifiées.
La dette fiscale doit être calculée au taux d'imposition de l'entreprise et elle sera assimiler,
suivant son échéance à plus ou moins d'un an, dette de financement, soit au passif circulant
Les engagements du crédit-bail :
Au niveau de l'analyse financière, les immobilisants utilisées par l'entreprises et
financées par crédit-bail sont ajoutées à la valeur brute des immobilisations pour une
valeur égale à la valeur d'origine du bien à la date du contrat, la part d'annuité
correspondant à la dotation aux amortissements est intégrée aux amortissements des
immobilisations.
Il y a également possibilité de prendre en considération ces engagements de crédit-bail
parmi les immobilisations pour la valeur d'origine du bien à la date du contrat, la partie
payée fera partie des capitaux propres, quant à la partie qui reste à payer, il convient de la
prendre en compte parmi les dettes de financement.
9. Bilan financier condensé
Actif à long terme
Capitaux propres
financiers
Dettes à long terme
Actif
à
court
terme
Stocks
Valeurs
réalisables
Dettes à court terme
Valeurs
disponibles
CHAPITRE V :
L’étude du compte de produits et charges
I-le compte de produits et charges :
N° Produits et charges MONTANTS
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises……………………………
_____________________________________________________
TOTAL(I)
______________________________________________________
Charges d’exploitation
Achats revendus de marchandises………………………………
Autres charges externes………………………………………….
Impôts et taxes…………………………………………………….
Charges de personnel…………………………………………….
__________________________TOTAL(II_)__________________________
___________
III Résultat d’exploitation I-II
IV Produits financiers
V Charges financières
VI Résultat financier (Iv-v)
VII Résultat courant III+VI
VIII Produits non courants
IX Charges non courantes
X Résultat non courant VIII-IX
XI Résultat avant impôts VII+X
XII Impôt sur le résultat -----
XIII Résultat net d’impôts XI- XIII
* Achat revendu des marchandises = Achat de la période
+ Stock au début de la période
10. -- Stock de fin de période
II- L’état des soldes de gestion :
A – La marge commerciale
Marge commerciale =
Ventes de marchandises – (Σ achats de marchandises + ∆ Stocks
de marchandises)
B – La production
Production = Production vendue + Production stockée + Production
immobilisée
C – La valeur ajoutée
Valeur ajoutée (si activité mixte) =
Production + Marge commerciale – Consommations intermédiaires
Valeur ajoutée (si activité normale) =
Production – Consommations intermédiaires
Consommations intermédiaires =
Matières premières consommées + Achats et charges externes
D – L’Excédent Brut d’Exploitation (E.B.E.)
Excédent Brut D’Exploitation1
(E.B.E.) =
Valeur ajoutée + Subventions d’exploitation – (Impôts et taxes +
Charges de personnel)
E – Le résultat d’exploitation
Résultat d’exploitation =
E.B.E. – D.A.P. – Autres charges + R.A.P. (transferts de charges) + Autres produits
E – Le résultat d’exploitation
Résultat d’exploitation =
E.B.E. – D.A.P. – Autres charges + R.A.P. (transferts de charges) + Autres produits
1
11. F – Le résultat financier
Résultat financier =
Produits financiers – Charges financières
G – Le résultat courant avant impôts
Résultat courant avant impôts =
Résultat d’exploitation + Résultat financier
H – Le résultat exceptionnel
Résultat exceptionnel =
Produits exceptionnels – Charges exceptionnelles
I – Le résultat net comptable
Résultat net comptable =
Σ Produits - Σ Charges
⇔
Résultat net comptable =
Résultat courant avant impôts + Résultat exceptionnel – (Impôt sur les bénéfices
annuel)
III-Les concepts de CAF et de AF
LA CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT
Modes de calcul :
Excédent brute d'exploitation (ou insuffisance brute d'exploitation)
+ Transferts de charges (d'exploitation)
+ autres produits d'exploitation
- autres charges d'exploitation
± quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun
+ produits financiers sauf reprises sur provisions
- charges financières sauf dotations aux amortissements et aux provisions financiers
+ produits exceptionnels sauf : produits des cessions d'immobilisations, quote-part des
subventions virée au résultat de l'exercice, reprises sur provisions exceptionnelles
- charges exceptionnelles sauf : valeur comptable des immobilisations cédées, dotations
aux amortissements et aux provisions exceptionnels
- participation des salariées aux fruits de l'expansion
- impôts sur les bénéfices
= capacité d'autofinancement de l'exercice
-Distribution bénéfice (dividendes)
=Autofinancement
Sur un plan pratique, la CAF est le plus souvent calculée à partir du
résultat net par une approche additive. Celle-ci n'est pas explicative de la
12. formation de la capacité d'autofinancement ; elle est une modalité
pratique de calcul.
Résultat net
+ dotations aux amortissements et aux provisions : exploitation, financières et
exceptionnelles
- reprises sur amortissements et provisions : exploitation, financières et exceptionnelles
+ valeurs comptables des éléments d'actif
- produits des cessions des éléments d'actif
- subventions d'investissements virées au compte de résultat
= capacité d'autofinancement de l'exercice
-Distribution bénéfice (dividendes)
=Autofinancement
La CAF est un solde résiduel des flux générés par l'ensemble des
opérations de gestion (d'exploitation, financière) et de certaines
opérations exceptionnelles.
N'en est déduit aucun élément comptable calculé (amortissements et
provisions), y compris les provisions correspondant à un risque réel que
l'entreprise devra supporter dans un avenir proche ou immédiat
(exemple : provision pour dépréciation de l'actif circulant).
Elle est un flux potentiel puisqu'elle est calculée indépendamment des
délais de paiement propres à chaque opération ayant généré cette
capacité.
Elle est déterminée après impôt. Elle est donc influencée par la politique
d'amortissements et de provisions et par la fiscalité (sur les plus-values).
LA MISE EN ŒUVRE DE L’ANALYSE FINANCIERE
CHAPITRE V :
L’analyse financière statique : la méthode des ratios
A – Les ratios de structure
Ils font appel à des éléments du Bilan Financier :
Ratio de liquidité générale = Actifs < 1 an / Dettes < 1 an
Si r > 1, alors le fonds de roulement est positif et réciproquement.
Ratio de liquidité réduite = (Actifs < 1 an – Stocks) / Dettes < 1 an
Si r > 1, avec les seules créances et disponibilités, il serait possible de faire face aux dettes à court terme..
Ratio de liquidité immédiate = Disponibilités / Dettes < 1 an
Si r > 1, il y a mauvais emploi des disponibilités.
13. B – Les ratios de l’endettement
Dettes > 1 an / Capitaux Propres
Ce ratio doit obligatoirement être inférieur ou égal à 1.
Dettes > 1 an / Passif du Bilan Financier
Ce ratio donne une idée de l’importance de l’endettement bancaire dans la structure du passif.
Total Dettes / Total Passif
Ce ratio donne une idée générale de l’endettement total de l’entreprise.
C – Les ratios de gestion
Ils ont pour but de vérifier l’efficacité de la gestion d’une entreprise.
Les ratios de stockage permettent d’avoir une idée de la durée moyenne des
stocks.
Durée moyenne stock de marchandises =
(Stock moyen de marchandises / Coût d’achat des marchandises vendues) × 360
Durée moyenne stock de produits finis =
(Stock moyen de produits finis / Coût de revient des produits finis) × 360
Stock moyen =
(Stock initial + Stock Final) / 2
Ratio de la durée moyenne du crédit client = (Clients et Comptes
rattachés / Ventes T.T.C.) × 360.
Ratio de la durée moyenne du crédit fournisseur = (Fournisseurs et
Créances rattachées / Achats T.T.C.) × 360.
D – Les ratios de rentabilité
Ratio de valeur ajoutée = [Valeur ajoutée / (Production + Ventes de
marchandises)] × 100.
C’est la proportion de la valeur ajoutée réalisée par l’entreprise à l’occasion de son activité industrielle.
Ratio de rentabilité d’exploitation = (E.B.E. / C.A. hors taxes) × 100.
Il mesure la productivité de l’entreprise et permet d’en suivre l’évolution avant l’incidence de la politique d’amortissement
et de la structure de financement. Privilégié pour les comparaisons interentreprises et même intersectorielles.
Ratio de rentabilité financière = (Résultat net / Capitaux propres) × 100.
14. L’analyse financière dynamique :le tableau de financement
I- L’intérêt du tableau de financement :
On va s’intéresser à une analyse dynamique du risque de faillite de l’entreprise.
Elle permettra d’examiner, d’analyser la situation de la trésorerie de l’entreprise au
cours de plusieurs exercices. Ceci est possible par confrontation de bilans successifs et
surtout par l’évolution des BFR et des fonds de roulement. Dans ce cadre, il est fait
appel à des tableaux de financement, encore appelés tableaux de flux2
.
1- Synthèse des masses du bilan
Masses
Exercice
(1)
Exercice
précèdent
(2)
Emplois
(3)
Ressources
(4)
+
-
Financement permanent (1)
Actif immobilisé (2)
= Fonds de roulement fonctionnel (3) = (1) – (2)
+
-
Actif circulant hors trésorerie (4)
Passif circulant (5)
= Besoin de financement global (6) = (4) – (5)
+
-
Trésorerie actif (7)
Trésorerie passif (8)
= Trésorerie nette (9) = (7) – (8)
= (3) - (6)
Exercice Exercice précédent
Emplois Ressources Emplois Ressources
I RESSOURCES STABLES DE L'EXERCICE (FLUX)
AUTOFINANCEMENT (A)
Capacité d'autofinancement
- Distribution de bénéfices
CESSIONS ET REDUCTIONS D'IMMOBILISATIONS (B)
Cessions d'immobilisation incorporelles
Cessions d'immobilisation corporelles
Cessions d'immobilisations financières
Récupérations sur créances immobilisées
AUGMENTATION DES CAPITAUX PROPRES ET
ASSIMILES (C)
Augmentation de capital, apports
Subvention d'investissement
AUGMENTATION DES DETTES DE FINANCEMENT(D)
2
15. (Nettes de primes de remboursement)
Total I : Ressources stables (A+B+C+D)
II – EMPLOIS STABLES DE L'EXERCICE (FLUX)
ACQUISITIONS ET AUGMENTATIONS
D'IMMOBILISATIONS (E)
Acquisitions d'immobilisations incorporelles
Acquisitions d'immobilisation corporelles
Acquisitions d'immobilisation financières
Augmentation des créances immobilisées
RMBOURSEMENT DES CAPITAUX PROPRES (F)
REMBOURSEMENT DES DETTES DE
FINANCEMENTS (G)
EMPLOIS EN NON-VALEURS (H)
Total II : Emplois stables (E+F+G+H)
III – VARIATION DU BESOIN DE FINANCEMENT
GLOBAL (B.F.G)
IV – VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE
Total général
APPROCHE PRATIQUE :
CHAPITRE I
A- Le tableau des retraitements :
Eléments AI AC TA FP PC TP
STOCKS VR KP DLMT
Totaux 157287372.23 131391658.6 170650157.6 18986814.26 87546720.11 181047876.1 200976483.93 8744922.64
E.C.P.D *
_ _ _ +108803.09 -108803.09 _ _
E.C.P.C *
_ _ _ _ +49040.59 _ -49040.59 _
Emprunts _ _ _ _ _ -139212724.82 +139212724.82 _
Effets à
recevoir
_ -76322306 +76322306 _
Crédit bail +220888142.01 +96229954.85 +124658187.2
E.C.A * -67753.16 -67753.16
Totaux 378107761.1 131391658.6 94327850.94 95309120.92 183866765.4 166384535.4 340140168.2 8744922.64
*Ecarts de conversion passif durables
* « « « circulants
* « « actif (immobilisé)
16. B-le bilan financier :
Eléments 2006 % Eléments 2006 %
AI 378107761.1 54.08 KP 183866765.4 26.29
Stocks 131391658.6 18.80 DLMT 166384535.4 23.78
V.
réalisables
94327850.94 13.49 PC 340140168.2 48.65
TA 95309120.92 13.63 TP 8744922.64 1.25
Total 699136391.6 100% Total 699136391.6 100%
*FDRF=-27856460.2
*BFDR=-114420658.7
*TN=86564198.5
C- L’état des soldes de gestion
A-le tableau de formation des résultats(TFR)
Signes Mode de calcul Exercice Exercice Perec
1
2
+
-
Vente de marchandises en l'état
Achat revendus de marchandises
I = MARGE BRUTE SUR VENTES EN L'ETAT (1-2)
3
4
5
+
+ ou -
+
Ventes de biens et services produits
Variation de stocks de produits
Immobilisation produites par l'entreprises pour elle-même
1407856699.23
-7349411.84
1260691813.59
-14868479.07
II = PRODUCTION DE L'EXERCICE (3 + 4 + 5) 1400507287.39 1245823334.52
6
7
+
+
Achats consommés de matières et fournitures
Autres charges externes
1127123601.57
138478140.80
1001889656.23
117544907.49
III = CONSOMMATION DE L'EXERCICE (6 + 7) 1265601742.37 119434563.72
I
II
III
+
+
-
Marge brute sur ventes en l'état
Production de l'exercice
Consommation de l'exercice
IV = VALEUR AJOUTEE (I + II – III) 134905545.02 126388770.80
8
9
10
+
-
-
Subvention d'exploitation
Impôt et taxes
Charges de personnel
1831216.02
103010040.15
3387580.06
86548580.03
V =
=
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (E.B.E) ou
INSUFFISANCE BRUTE D'EXPLOITATION (I.B.E)
30064288.85 36002610.71
V
11
12
13
14
+
-
+
-
Autres produits d'exploitation
Autres charges d'exploitation
Reprises d'exploitation, transferts de charges
Dotations d'exploitation
624189.46
17946324.91
619442.18
20120325.79
17. VI = RESULTATS D'EXPLOITATION (V+11-12+13-14) 12742153.40 16501727.10
15
16
+
-
Produits financiers
Charges financières
VII = RESULTAT FINANCIER (15 – 16) -3911110.61 -2036602.05
17
18
±
±
Résultat d'exploitation
Résultat financier -3911110.60 -2036602.05
VIII = RESULTAT COURANT (17 – 18) 8831042.79 14465125.05
19
20
+
-
Produits non courants
Charges non courantes
IX = RESULTAT NON COURANT (19 – 20) -71765.60 -11517928.07
21
22
23
±
±
-
Résultat courant
Résultat non courant
Impôt sur les résultats
-71765.60
6955206.55
-11517928.07
X = RESULTAS NET DE L'EXERCICE (21 ± 22 ± 23)
(Résultat après impôt)
1804070.64 2947196.98
D- Capacité d’autofinancement – Autofinancement
Signe Mode de calcul
+
+
+
+
-
-
-
-
+
Résultat net de l'exercice
Dotations d'exploitation (1)
Dotations financières (1)
Dotations non courantes(1)
Reprises d'exploitation(2)
Reprises financières(2)
Reprises non courantes(2) (3)
Produits des cessions d'immobilisations
Valeurs nettes d'amortissement des immobilisations cédées
1804070.64
17946324.91
888083.38
68713.51
126400.00
Capacité d'autofinancement (C.A.F) 20443365.42
- Distribution de bénéfices (Bénéfices mis en distribution)
Autofinancement (A.F) 20443365.42
1) A l’exclusion des dotations relatives aux actifs et passifs circulations et à la trésorerie :
Il s’agit donc des dotations aux amortissements et des dotations aux provisions sur actif
immobilisé, des dotations aux provisions durables et aux provisions réglementées .
2) A l’exclusion des reprises relatives aux actifs et passifs circulants et à la trésorerie.
3) Y compris reprises sur subvention d’investissement.
E-Le tableau de financement
I- synthèse des masses
18. II- Ressources et emplois :
Exercice
Emplois Ressources
I RESSOURCES STABLES DE L'EXERCICE (FLUX)
AUTOFINANCEMENT (A)
Capacité d'autofinancement
- Distribution de bénéfices
20443365.42
20443365.42
CESSIONS ET REDUCTIONS D'IMMOBILISATIONS (B)
Cessions d'immobilisation incorporelles
Cessions d'immobilisation corporelles
Cessions d'immobilisations financières
Récupérations sur créances immobilisées
AUGMENTATION DES CAPITAUX PROPRES ET
ASSIMILES (C)
Augmentation de capital, apports
Subvention d'investissement
150000
AUGMENTATION DES DETTES DE FINANCEMENT(D)
(Nettes de primes de remboursement)
152888230
Total I : Ressources stables (A+B+C+D) 173481595.4
II – EMPLOIS STABLES DE L'EXERCICE (FLUX)
ACQUISITIONS ET AUGMENTATIONS
D'IMMOBILISATIONS (E)
Acquisitions d'immobilisations incorporelles
Acquisitions d'immobilisation corporelles
Acquisitions d'immobilisation financières
Augmentation des créances immobilisées
28390796.13
3364250
33000
Masses
Exercice
précèdent
(2)
Exercice (1) Emplois
(3)
Ressources
(4)
+
-
Financement permanent (1)
Actif immobilisé (2)
237848560.80
128527161.49
268594596.18
157287372.23 28760210.8
30746035.3
= Fonds de roulement fonctionnel (3) = (1) – (2) 109321339.4 111307223.9 1985884.5
+
-
Actif circulant hors trésorerie (4)
Passif circulant (5)
268214939.92
193723008.37
302041816.29
200976483.96
33826876.3
7253475.6
= Besoin de financement global (6) = (4) – (5) 74491931.6 101065332.96 26573400.7
+
-
Trésorerie actif (7)
Trésorerie passif (8)
= Trésorerie nette (9) = (7) – (8)
= (3) - (6)
34829467.77 10241891.62 24587576.15
19. RMBOURSEMENT DES CAPITAUX PROPRES (F) 495000
REMBOURSEMENT DES DETTES DE
FINANCEMENTS (G)
139212724.82
EMPLOIS EN NON-VALEURS (H)
Total II : Emplois stables (E+F+G+H) 171495770.9
III – VARIATION DU BESOIN DE FINANCEMENT
GLOBAL (B.F.G)
26573400.7
IV – VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE 24587576.15
Total général 198069171.6 198069171.6
CHAPITRE II
LES RATIOS
*Ratios de structure financière :
Ratios 2004/2005 2005/2006
R1 :Ratio d’endettement total
Capitaux propres/T.passif
20.03% 26.29%
R2 :Endettement à terme
Captaux pr/financeent perma
36.84% 52.49%
*Ratios de liquidité :
Ratios 2004/2005 2005/2006
R3 : Liquidité générale
AC/dettes à – d’un an
72.72% 64.69
R4 : Liquidité réduite
AC-stocks/dettes à- d’un an
61.63% 57.03%
*Ratios de gestion :
Ratios 2004/2005 2005/2006
R5 :délai d’écoulement des
stocks de mat .1ères
46j 38.9j
R6:délai d’écoulement des
stocks de produits finis
7.4j 7.56j
R7 : délai moyen de 21j 29.13j
20. recouvrement des créances
R8 : délai moyen de règlement
des dettes fournisseurs
50.21j 51.77j
*Ratios de rentabilité :
Ratios 2004/2005 2005/2006
R9 :Rentabilité d’exploitation
E.B.E/C.A.H.T
2.85% 2.13%
R10 :Rent. Financière
Résultat net/capitaux propres
3.36% 2.06%
R11 : Rent. Economique
E.B.E/(Immobilisation+B.F.R)
17.73% 11.63%
Commentaire
*cette situation est déséquilibrée car les ressources de financement couvrent la trésorerie nette
de l’entreprise et une partie de l’actif immobilisé (FDR<0).
Autrement dit ; les capitaux permanents ne parviennent pas couvrir intègralement l’actif
immobilisé.
*structure financière :
Les ratios calculés signalent une perte d’autonomie(R1) due à la fois à l’accroissement
sensible des dettes du passif circulant en (2005/2006) et à réduction du montant du résultat
net.
L’endettement à terme (R2) devient faible au fur et à mesure en (200/2006) puisque les
capitaux propres ne représentent que presque 52.49% du total du financement permanent .
*Liquidité :
La liquidité générale (R3<1) traduise l’absence du FDR net .
La liquidité réduite (r4) confirme l’incapacité de l’entreprise à faire face au rembourcements
de ses dettes à court terme
*le délai d’ écoulement des stocks est très faibles entre (38j et46j) pour les matières premières
et 7j pour les produits finis .
La durée du crédit clients R7) accuse une augmentation faible (21j à29j) entre
(2004/2005)et(2005/2006) .
Aussi la durée des crédits fournisseurs restent presque stable avec une augmentation de 1j.
*rentabilité
L’analyse de l’EBE (R9) traduit une situation de mantien de la rentabilité de l’entreprise en
(2004/2005)et(2005/2006).
La rentabilité économique (R11) connaît également une diminution défavorable en
(2005/2006) par rapport à (2004/2005) qui due à l’augmentation de l’actif immobilisé et
diminution de l’EBE ce qui revient à l’augmentation des charges de personnels
en(2005/2006).
21. La rentabilité financière est dimine de (3.36%à2.06%) ce qui revient à la dégradation des
indicateurs de performances en amont (résultat d’exploitation en 2005/2006 par la suite
l’augmentation des charges d’exploitation en 2005/2006).