Prêt numérique en bibliothèque : critique constructive d’un modèle inadapté
La curation d'information en bibliothèque
1. De la veille documentaire à
la diffusion de l’information
en bibliothèque
Journée d’étude de
l’Association des Bibliothécaires de France
9 novembre 2015
2. Un triple contexte à prendre en
compte :
1) Les technologies émergentes
2) Les cultures numériques, le
paradigme collaboratif et les
nouveaux modèles
économiques, sociaux et
culturels
3) La culture de l’innovation et du
prototype
3. Un iPhone est plus puissant
que l’ordinateur de la fusée
Apollo en 1970.
Les technologies imaginées
dans les livres et films de
science fiction s’installent
aujourd’hui dans notre
quotidien. Les usages
évoluent.
4. « Si on voit le web comme
un simple outil technique,
un gadget plus ou moins
utile, on passe à côté d’une
révolution sociale et
intellectuelle. Internet va
modifier notre rapport au
temps, à l’espace et à autrui,
c’est à dire les données
fondamentales pour l’esprit
humain »
Marianne, dans la Théorie de la
tartine, par Titou Lecoq, 2015
5. « L’arrivée des nouvelles
technologies a changé le
schéma. Un schéma en
réseau, ce n’est plus un
schéma en pyramide. C’est
autant de récepteurs que
d’émetteurs. Tout le monde
émet, et tout le monde reçoit.
Cela change tout.
L’information individuelle a
changé tous les métiers »
Michel Serres, Le JDD,
16 mai 2015
6. Le paradigme numérique
ne se résume pas aux
outils et aux technologies ;
il induit de nouveaux
modèles collaboratifs de
production, de
consommation,
d’échanges, de relations
aux autres.
Exemple : La GiveBox à
Lyon
7. « Nous avons connu
deux révolutions
numériques : celle de
l’informatique et celle
de la communication.
Actuellement nous
vivons la troisième :
celle où nous
transformons les
données en chose »
Neil Gershenfeld, MIT,
père du FabLab
11. Nous créons en ligne
toutes les 48 heures
autant de contenus que
ce que nous en avons
créé depuis la naissance
de l’humanité jusqu’en
2003. #BigData
12. Tous les métiers autour
de l’information
(documentalistes,
journalistes etc.) sont
bouleversés.
13.
14.
15. Le bibliothécaire devient
principalement :
- médiateur et prescripteur de
contenus et ressources
numériques
- producteur de sens dans la
mise en scène des savoirs
- accompagnateur des publics
dans les mutations
contemporaines
21. La bibliothèque pratique
la veille documentaire, le
traitement et la diffusion
d’information pour des
publics en attente de
recommandation et de
médiation.
23. Ces nouvelles
méthodes et ces
nouveaux outils
doivent reposer sur
le principe de la
« smart curation »
(Frédéric Martel)
24. « La curation remplace le
bruit par la clarté. Et c’est la
clarté de votre choix »
Steven Rosenbaum in
Curation Nation (2011)
25. Les 5 formes de curation :
1) L’agrégation de contenus
2) La chronologie ou la liste
3) Le Mash-Up
4) La distillation
5) L’élévation
26. « La ‘smart curation’ est une
forme d’éditorialisation
intelligente, une sélection
automatisée puis humanisée,
qui permet de trier, de
choisir puis de recommander
des contenus aux lecteurs »
Frédéric Martel, Slate, 2015
27.
28. Les enjeux pour les
bibliothécaires :
1) Donner du sens
2) En (quasi) temps réel
3) En adaptant formats et
contenus aux publics
4) En faisant participer
(crowdsourcing)
29. Les points de vigilance :
- Le flux du temps réel et
l’absence de distance
critique
- La véracité et la fiabilité
des informations
- Le choix des outils et la
dépendance à ces outils
31. Les outils classiques et efficaces
Pearltrees
Scoop.it
Twitter
Storify
Paper.li
Prezi
Pinterest
Flipboard
32. Les outils innovants
Passle et Evernote, la curation
collaborative
Racontr et Klynt, les outils webdoc
interactifs
33. De la curation de contenus pour :
Enrichir la politique documentaire
accompagnant un événement
Produire des recommandations
Partager et apporter des connaissances
sur un sujet d’actualité
Bref, c’est une nouvelle forme de
médiation aux publics.