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édito Innovationsetenthousiasme
La vérité des chiffres
Stéphane
Bodier
Président
de l’OJD
RETROUVEZ LES ÉTOILES 2015
ET LE 24e OBSERVATOIRE DE LA PRESSE
SUR WWW.OJD.COM
NUMÉRO 15 • AVRIL 2015
Nouveau> L’OJD OPTE POUR
UN CONTRÔLE
DÉMATÉRIALISÉ
et> VN : ÉVOLUTION
DES RÈGLES
DE COMPTAGE
Tels furent les mots d’ordre du 25e
Anniversaire de notre Observatoire
de la Presse.
Innovations portées par la formidable croissance de la mobilibité avec
un bond de +57,6% des visites mobiles de l’ensemble de la Presse
Française. Innovations soutenues aussi par un foisonnement d’initiatives
éditoriales et technologiques de nos adhérents : des lancements,
des relancements, de nouveaux produits, des offres innovantes,
des canaux de diffusion renouvelés…
La très lente érosion des diffusions papier (-4%) se stabilise grâce
en particulier au fort développement dans presque toutes les familles
de presse de la diffusion numérique «réplica».
De grands acteurs économiques de notre société comme la SNCF,
Air France ou Accor accompagnent chaleureusement leurs clients et
usagers grâce à ces nouvelles lectures digitales de la Presse …
Autant de signes positifs et enthousiasmants sur l’état de la Presse
qui s’ajoutent à l’annonce du projet ambitieux de rapprochement
entre l’OJD et AudiPresse à l’horizon 2016. Rapprochement qui
donnera vie à une nouvelle très grande et très belle Maison
des Chiffres de la Presse et des Médias.
Toutes les raisons d’être optimiste !
L E S É T O I L E S D E L ’ O J D 2 0 1 5
LebaldesMulti-ÉtoilésSEPT TITRES, QUATRE SITES ET UNE APPLI SE PARTAGEANT LES 12 ÉTOILES DE L’OJD. LE SITE
QUOTIDIENDUMEDECIN.FR ET L’APPLI TÉLÉ LOISIRS VIENNENT RENOUVELER CE PALMARÈS
DONT LES AUTRES TITRES ET SITES RÉCOMPENSÉS ÉTAIENT DÉJÀ MONTÉS SUR LE PODIUM
L’AN PASSÉ ET ANTÉRIEUREMENT. À TRAVERS LEUR SUCCÈS AU FIL DES ANS, LA NOUVELLE
RÉPUBLIQUE DU CENTRE-OUEST DIMANCHE, LES ECHOS, SANTÉ MAGAZINE, CUISINE
ACTUELLE, LE JOURNAL DU PÂTISSIER, LA SEMAINE DE L’ALLIER, VALEURS ACTUELLES,
LEMONDE.FR, LEBONCOIN.FR ET LEFIGARO.FR DÉMONTRENT LA VITALITÉ DE LA PRESSE
FRANÇAISE. EN 2014, 149 TITRES DE PRESSE PAYANTE ET 169 SITES ET APPLIS DE PRESSE ONT
VU LEUR DIFFUSION OU LEUR FRÉQUENTATION PROGRESSER.
25e Observatoire
de la Presse
•LE PAPIER STABILISE
LÉGÈREMENT SA BAISSE
(-4%) TANDIS QUE LES
VERSIONS NUMÉRIQUES
EXPLOSENT (+59,8 %)
•LA PROGRESSION DE
LA DIFFUSION NUMÉRIQUE
(+22,3%) EST BOOSTÉE
PAR LA MOBILITÉ (+57,6%).
>> lirepage3
L’OJD et
AudiPresse
annoncent
leurs fiançailles
LE MARIAGE EST PRÉVU
AU 1ER
JANVIER 2016. LES
EXPLICATIONS DE STÉPHANE
BODIER, PHILIPPE RINCÉ ET
PIERRE CONTE SUR LA FUTURE
MAISON DES CHIFFRES DE
LA PRESSE ET DES MÉDIAS.
>> lirepages6à9
>> lire
page5
>> lire
page26
LES KIOSQUES NUMÉRIQUES
>> lirepage24
Dossier
©OJD/Claire-LiseHavet
2 5 E O B S E R V A T O I R E
Après que Stéphane Bodier ait accueilli les
participants, ce grand moment de rassemblement
de la presse s’est déroulé en plusieurs temps, dont
ce numéro de La vérité des chiffres rend compte :
• Stéphane Bodier et Pierre Conte (Président d’AudiPresse) ont expliqué
les raisons du futur rapprochement dans le but de créer la grande Maison
des Chiffres de la Presse et des Médias ;
• Le 25e
Observatoire de l’OJD a confirmé la profonde transformation
des habitudes de consommation des contenus et l’envolée de la fréquentation
des supports numériques de presse et notamment des supports mobiles ;
• La présentation d’AudiPresse a, au-delà de la synthèse des résultats
des études One et One global montré qu’il y avait déjà une cohérence
entre les chiffres de diffusion et d’audience ;
• Louis Deyfus, Président du Directoire du Groupe Le Monde a expliqué
comment le groupe vivait la transformation du modèle économique sous forme
d’aventure entrepreneuriale ;
• Douze Étoiles de l’OJD ont récompensé les meilleures performances
de diffusion et de fréquentation en 2014 et sur cinq ans.
Bonne lecture !
>>>
Changementd’ère...
D’OFFICE, STÉPHANE BODIER A PLACÉ CE 25E
OBSERVATOIRE
DE L’OJD SOUS LE SIGNE DE L’INNOVATION ET DE L’ENTHOUSIASME,
ANNONÇANT PLEIN DE BONNES NOUVELLES À PARTAGER
AVEC LE MILLIER DE PROFESSIONNELS DES MÉDIAS VENUS ASSISTER,
LE 9 AVRIL DERNIER À CETTE GRANDE FÊTE DE LA PRESSE RÉUNIE
ACCUEILLANT, POUR LA TROISIÈME ANNÉE, AUDIPRESSE. LES SCOOPS
DU JOUR ÉTAIENT JUSTEMENT LE PROJET DE RAPPROCHEMENT ENTRE
L’OJD ET AUDIPRESSE ET L’ANNONCE DU CONTRÔLE DÉMATÉRIALISÉ
DU PRINT, TOUS DEUX PROGRAMMÉS POUR LE 1ER
JANVIER 2016.
©OJD/Claire-LiseHavet
D E L A P R E S S E
3
LES GRANDES TENDANCES DE LA DIFFUSION DE LA PRESSE
FRANÇAISE MONTRENT UNE NOUVELLE ENVOLÉE DE LA
FRÉQUENTATION DES SUPPORTS NUMÉRIQUES, EN PARTICULIER
SUR LES SUPPORTS MOBILES QUI SYMBOLISENT LA MUTATION
DES USAGES TANDIS QUE LE PAPIER PARVIENT
À FREINER LÉGÈREMENT SA BAISSE DE DIFFUSION.
-4,0%-2,2% -2,3% -3,5% -4,0%
+8,5%
+20,7% +32,9%
+22,6% +7,7%
+57,6%
+634,2%
+123,4%
+104,6%
M
MISE EN PERSPECTIVE SUR 5 ANS :
STABILISATION DE LA BAISSE
DU PAPIER ET POURSUITE
DE L’EXPLOSION DU DIGITAL
Comparaison en base 100 de
la DFP et de la fréquentation
totale en visites de sites
et applis de presse.
LA NOUVELLE ENVOLÉE DES
SUPPORTS NUMÉRIQUES
L
es 793 titres payants (661 pour la presse grand public et 132 pour la
presse professionnelle) contrôlés par l’OJD en 2014 ont représenté une
Diffusion France Payée de 3,7 milliards d’exemplaires papier. Cette
diffusion continue de baisser (-4%), mais moins qu’en 2013 (-4,9%), ce qui
laisse envisager que le plus dur est derrière nous. Le digital confirme sa mon-
tée en puissance avec 9,2 milliards de visites sur les sites de presse (+8,5% en
un an). C’est toutefois du côté des sites hybrides et des applications mobiles
que la croissance est la plus forte : +57,6% à 5,3 milliards de visites.
Toutes les grandes familles de presse voient leur diffusion baisser en 2014,
mais avec des reculs souvent moins élevés que l’année précédente : l’érosion
atteint 4,1% pour la presse quotidienne nationale (PQN), 3% pour la presse
quotidienne régionale et départementale (PQRD), 2,4% pour la presse quo-
tidienne du 7e
jour. La presse hebdomadaire régionale (PHR) résiste plutôt
mieux que le marché et circonscrit la baisse à 1,6%. La situation continue en
revanche de se dégrader pour deux familles : la presse magazine, en retrait
de 5,1%, et la presse professionnelle, dont la diffusion perd 7,5%.
Deux segments pèsent particulièrement lourd dans la diffusion totale : la presse
quotidienne (49,1%) et la presse magazine (42,5%). Dans cette famille, seuls
les masculins sont en progression (+6,8%), boostés notamment par deux lan-
cements réussis : Lui (87922 ex.) et The Good Life (50265 ex.). Toutefois, un
nouveau segment porteur émerge, celui de la presse magazine de bien-être,
qui compte de nombreux succès de diffusion autour de Vital (55503 ex.),
Happinez (35489 ex.), + de Pep’s (110795 ex.) ou Esprit d’ici (59575 ex.).
Papier
Sites
Mobilité
2009 2010 2011 2012 2013 2014
-4%POUR LA DIFFUSION PRESSE PAYANTE
+22,3%POUR LA FRÉQUENTATION DES SUPPORTS
NUMÉRIQUES DE PRESSE
+59,8%POUR LES VERSIONS NUMÉRIQUES
DE LA PRESSE PAYANTE
149TITRES DE PRESSE PAYANTE PROGRESSENT
169SITES ET APPLIS DE PRESSE PROGRESSENT
Les
chiffresclés
à retenir
2 5 E O B S E R V A T O I R E
4
Fidélisation des acheteurs
par le portage et nouvel essor
des versions numériques
En 2014, les ventes au numéro individuelles ont
représenté 40,4% de la DFP à comparer aux
42% de 2013. «Les points de vente ferment et
les acheteurs ont de plus en plus de mal à ache-
ter la presse», a commenté Stéphane Bodier,
sse Heer
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LA PRESSE PAYANTE FRANÇAISE EN 2014
Diffusion France Payée
Évolution par famille de Presse vs 2013 Part de diffusion / famille
Evolution de la presse payante 2014/2013
PRESSE PAYANTE
PRESSE QUOTIDIENNE
PRESSE HEBDO RÉGIONALE
PRESSE MAGAZINE
dont Presse d’Actualité
dont Presse Féminine
dont Presse Télévision
NOMBRES
D’EXEMPLAIRES
3,7 Mds (-4%)
2,5 Mds (-3%)
70,7 M (-1,6%)
1,6 Md (-5,1%)
342 M (-4,5%)
343 M (-4,4%)
622 M (-4,8%)
NOMBRE DE VISITES
SITES HYBRIDES ET APPLIS
5,3 Mds (+57,6%)
3,3 Mds (+64,2%)
1,9 Md (+47,3%)
772 M (+66,5%)
85 M (+56,1%)
966 M (+33,5%)
NOMBRE DE VISITES
SITES DE PRESSE
9,2 Mds (+8,5%)
5 Mds (+8,8%)
3 M (+8,4%)
4,1 Mds (+8,4%)
1,6 Md (+16,4%)
513 M (+32,8%)
794 M (+14,5%)
Presse Quotidienne
Presse Quotidienne du 7e
Jour
Presse Hebdomadaire Régionale
Presse Magazine
Presse Professionnelle
Si les versions numériques individuelles ne repré-
sentent encore que 1,9% de la DFP, elles ont,
quant à elles, progressé de 59,8% en un an à
71,3 millions d’exemplaires, soit une progres-
sion équivalente à celle de 2013. «Au début,
le phénomène concernait essentiellement la
PQN, qui est toujours la première famille sur ce
canal de diffusion. Il confirme désormais son
succès auprès de toutes les familles de presse»,
a commenté Stéphane Bodier. Ainsi, en 2014,
la PQN a distribué 35,7 millions d’exemplaires
de versions numériques (+43,9%). Avec 18,4
millions d’exemplaires (+99,2%), la PQRD et la
PQ 7e
Jour se placent sur la deuxième place du
podium, devant la presse magazine (16,7 mil-
lions, en hausse de 61,6% sur un an). Malgré
de fortes progressions, les volumes sont beau-
coup plus modestes pour la presse profession-
nelle (+118,4% à 0,4 million) et pour la PHR
(+35,2% à 0,1 million). Les ventes numériques
par tiers ont aussi fait une belle percée, passant
en un an de 3,2% à 7,5% du total.
Les sites web de presse progressent, quant à
eux, de 8,5% à 9,2 milliards de visites.
Président de l’OJD. Ainsi en décembre 2014, on
comptait, selon Presstalis, 25866 points de
vente de presse, ce qui représente 950 nou-
velles disparitions en un an et 3880 sur cinq ans,
cette tendance baissière devant se poursuivre
en 2015. Pour autant, certains titres réalisent de
belles progressions dans la vente au numéro:
+51% pour Massif Central, +45,4% pour Votre
Beauté, +39,8% pour L’Essor Rhône, +19,3%
pour Picoti, +17,6% pour Cuisine Actuelle…
La montée en puis-
sance d’autres canaux
de diffusion explique
aussi pour partie le repli
du poids des ventes au
numéro. Ainsi, le por-
tage à domicile a
encore gagné un point
en 2014 pour atteindre
30% de la DFP (+6%
en 5 ans), illustrant ainsi
«le gros travail de fidé-
lisation mené par les
éditeurs».
LES POINTS DE VENTES EN 5 ANS
Évolution du nombre de points de ventes de presse -
Évolution des ventes en kiosque en base 100 en 2009
déc. 2009 déc. 2010 déc. 2011 déc. 2012 déc. 2013 déc. 2014
Ventes au N°
70
D E L A P R E S S E
5
de la presse, connait elle aussi un essor extra-
ordinaire sur le mobile, atteignant 966 mil-
lions de visites. «Tous médias confondus, c’est
un des univers les plus puissants dans sa
consommation sur le mobile», fait-il valoir.
C’est d’ailleurs l’application de Télé Loisirs qui
a remporté l’Etoile 2015 dans la catégorie
application mobile (voir palmarès P. 13).
À tous ces chiffres 2014, il convient d’ajouter
que l’OJD contrôle chaque mois la diffusion
de plusieurs milliers de Radios diffusées sur
Internet. Il vient ainsi de certifier, au mois de
mars 2015, plus de 33 millions d’Ecoutes
actives pour la marque NRJ qui compte 166
Web Radios dont la Premium, simultanément
diffusée sur les ondes classiques qui, à elle
seule, en comptabilise presque 12 millions.
Elle est talonnée par la Premium de Skyrock.
• En un an, les sites hybrides sont passés
de 475 millions de visites à 1,278 Milliard
• Les applis mobiles de 2,527 milliards
à 3,357 milliards de visites, les applis
tablettes de 335 à 625 millions.
• Le tout représentant une augmentation
de 57,6% vs 2013.
LA PRESSE PAYANTE FRANÇAISE EN 2014 :
LES ÉDITEURS FIDÉLISENT DE PLUS EN PLUS LEURS ACHETEURS
AU 1ER
JANVIER 2016, L’OJD FAIT
ÉVOLUER SES MÉTHODES DE
CONTRÔLE DE LA PRESSE (HORS
PGID). FINIS, LES CONTRÔLES DE
LA DIFFUSION IN SITU, TOUT SE
FERA À PARTIR D’UNE CONTROL
ROOM À PARIS, DE MANIÈRE PLUS
RAPIDE ET PLUS FIABLE. LES GAINS
DE PRODUCTIVITÉ PERMETTRONT
DE BAISSER LE COÛT FINANCIER
POUR LES ÉDITEURS.
Depuis près de 90 ans, le contrôle de
l’OJD s’effectue chez l’éditeur via un
auditeur OJD et un expert-comptable
qui déterminent les quantités
réellement diffusées. Au 1er
janvier
2016, le contrôle de la presse (hors
quotidiens et hebdomadaires gratuits
d’information qui ont déjà leur propre
système de contrôle en partie
dématérialisé) change, avec un
basculement des 1000 contrôles in
situ en 1000 contrôles dématérialisés.
PLATEFORME DIGITALE ET
DOUBLE CONTRÔLE
Tout passera désormais par la
plateforme digitale, installée à Paris
sur laquelle les éditeurs déposeront
eux-mêmes les différents éléments
pour le contrôle de leur diffusion.
L’OJD sera par ailleurs relié, quasi
en temps réel, avec l’ensemble
des prestataires : messageries,
gestionnaires d’abonnement, de
portage, intermédiaires de ventes
par tiers… Et si les résultats ne
concordent pas, il y aura des contrôles
physiques inopinés. L’objectif est
d’avoir «un contrôle plus rapide,
plus fiable et procurant des gains
de productivité», a expliqué
Stéphane Bodier, lors de l’ouverture
du 25e
Observatoire de l’OJD.
«Jusqu’ici, certains contrôleurs de
l’OJD faisaient jusqu’à 75000 km
par an et passaient au moins
20 semaines en extérieur», dévoile
Philippe Rincé, Directeur Général
de l’OJD. En année 1, ce gain
de productivité devrait permettre
de remiser aux éditeurs 15%
de leurs droits proportionnels et
des frais de contrôle.
L’OJD PASSE À LA
dématérialisation
DU CONTRÔLE
La mobilité fait
exploser les compteurs
L’augmentation la plus spectaculaire concerne
les supports mobiles qui progressent de
57,6% sur un an, cette explosion touchant
toutes les familles de presse, les journaux bien
sûr mais aussi les magazines. Ainsi, avec près
d’1 milliard de visites (966 millions) la presse
TV s’avère être l’un des univers les plus puis-
sants dans sa consommation sur le mobile. La
Presse quotidienne gratuite d’information n’est
pas en reste, signant le plus gros succès en
matière de consommation mobile à travers
son leader, 20 minutes.
«Les applications font le grand succès de la
presse dans sa partie mobile», a poursuivi le
Président de l’OJD. Elles progressent de 2,5 à
3,3 millions de visites en un an, tandis que les
sites hybrides atteignent 1,2 million visites
(contre 475000). La fréquentation des applis
tablettes reste plus modeste, mais double en
un an, passant de 335 à 625 millions.
La presse télé, qui représente 40% de la DFP
La mobilité progresse dans toutes les familles de presse
PRESSE QUOTIDIENNE NATIONALE 63,8
PRESSE QUOTIDIENNE RÉGIONALE ET DÉPARTEMENTALE 54,8
PRESSE QUOTIDIENNE GRATUITE D'INFORMATION 89,9
NEWS 174,9
PRESSE TÉLÉVISION 33,5
FÉMININS 56,1
PRESSE PEOPLE 21
FAMILLE PROGRESSION (EN %) 2014/2013
Ventes N° individuelles
Abonnements individuels
Portage à domicile
Diffusion par tiers et différée
Versions numériques individuelles
+6%
sur
5 ans
Diffusion France Payée
2 5 E O B S E R V A T O I R E
6
Comment avez-vous procédé concrètement ?
S. B. : Avec Pierre Conte, Nicolas Cour,
Philippe Rincé et l’ensemble des équipes
d’AudiPresse et de l’OJD, nous avons travaillé
pendant plusieurs mois à rencontrer
l’ensemble des éditeurs français à travers leurs
syndicats professionnels (SEPM, SPQN, SPQR,
SPHR, FNPS, APGI quotidiens gratuits, ADPGI
magazines gratuits, CRTM, UDA, UDECAM),
mais aussi l’ensemble des représentants des
utilisateurs (Udecam, UDA, CRTM) afin de les
écouter et de répondre à leurs attentes.
Ce rapprochement était plus une demande
du marché que des éditeurs !
S. B. : Oui et non ! C’était certes une
demande du marché, mais cela a été aussi
une demande assez précise, datant d’il y a un
LA VÉRITÉ DES CHIFFRES : Vous annoncez
une très grande nouvelle, le rapprochement
de l’audience et de la diffusion. Quelles raisons
président à ce futur mariage ?
STÉPHANE BODIER : Ce rapprochement est
la résultante du très important
développement digital d’une grande partie
de la presse française. A travers le digital et
son utilisation par les agences et les
annonceurs, on se rend tous compte qu’il y a
de moins en moins de frontières entre le
dénombrement et l’audience dans un
contexte où la presse française a, plus que
jamais, besoin de rassembler, de concentrer
ses moyens et d’avancer face à la
concurrence et à la révolution du numérique,
dans un souci d’être plus efficace et de mieux
communiquer.
peu plus un an, de la presse magazine et de
la PQR. Elles souhaitaient avancer de manière
plus homogène, non pas sur le quotidien,
mais sur tous les projets de mise en valeur des
résultats de la presse. Il y a un moment où
l’on arrive sur le digital à avoir des chiffres de
visites, des chiffres de visiteurs OJD et des
chiffres de visiteurs côté audience…
Et ce ne sont pas forcément les mêmes !
S. B. : Parce que les indicateurs sont différents!
Certains sont issus du panel
Médiamétrie//NielsenNetRatings, d’autres du
système site centric de l’OJD, et cette
abondance de chiffres nuit à l’efficacité et
perturbe le marché. Les éditeurs ont bien
compris qu’à un moment donné, on se
marchait sur la tête !
L’OJD ET AUDIPRESSE SE RAPPROCHENT POUR CRÉER LA GRANDE MAISON DES CHIFFRES DE LA PRESSE
ET DES MÉDIAS. LES FIANÇAILLES OFFICIELLES ONT ÉTÉ ANNONCÉES LORS DU 25E
OBSERVATOIRE DE LA
PRESSE, LE MARIAGE ÉTANT PROGRAMMÉ POUR LA FIN DE L’ANNÉE. AU 1ER
JANVIER 2016, L’ENSEMBLE
DES ÉQUIPES POURRAIT SE RASSEMBLER DANS LES LOCAUX DE L’OJD, DONT LA STRUCTURE
ASSOCIATIVE ÉTAIT LA SEULE POSSIBLE JURIDIQUEMENT. LA NOUVELLE MAISON, DONT LE NOM N’EST
PAS ARRÊTÉ, DISPOSERA D’UN PÔLE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT DESTINÉ À VALORISER ENSEMBLE
LA DIFFUSION ET L’AUDIENCE VIS-À-VIS DU MARCHÉ PUBLICITAIRE. LES EXPLICATIONS DE STÉPHANE
BODIER QUI, DEPUIS HUIT ANS, PRÉSIDE L’OJD ET DE PHILIPPE RINCÉ, NOUVEAU DIRECTEUR GÉNÉRAL.
«Ilyademoinsenmoinsdefrontières
entreledénombrementetl’audience.»
STÉPHANE
BODIER
©OJD/Claire-LiseHavet
D E L A P R E S S E
PHILIPPE RINCÉ : Le PV de marque
préfigurait déjà cela. On sentait qu’il y avait
une forte demande, or, la meilleure façon
de lui répondre était sans doute de
concrétiser le rapprochement des structures.
S. B. : La Presse et l’OJD ont depuis une
dizaine d’années totalement bouleversé leur
offre, un titre de presse n’est plus seulement
producteur de print, mais aussi de digital, de
vidéo, d’applis, voire, pour certains de radio
ou de télévision. Or, qui aurait pu imaginer, il
y a encore cinq ou six ans, qu’un groupe de
presse puisse devenir un énorme fournisseur
de contenus vidéo ou que les applis de
presse seraient parmi les plus puissantes ? Il y
a eu une modification totale de l’offre de
nombreux magazines et quotidiens
régionaux ou nationaux !
P. R. : Il n’y a pas si longtemps, le contenu et
le contenant formaient un tout indissociable.
Aujourd’hui, le contenant a complètement
explosé, c’est le contenu qui mène l’affaire et
peu importe le support utilisé. C’est pourquoi
demain il sera vidéo, audio ou autre chose
que l’on n’imagine même pas! On voit la
multiplicité des nouveaux supports. Quand Le
Monde annonce un quotidien du matin, ce
n’est évidemment pas un quotidien papier,
c’est autre chose, un contenu digital sur un
autre support…
S. B. : On note aussi une modification totale
des lieux de consommation, puisque Air
France, la SNCF, de grandes chaines d’hôtels,
mettent à la disposition de leurs clients des
contenus de presse sur des supports digitaux.
Il s’est passé au niveau du contenant, du lieu
de distribution et des usages de
consommation une révolution totale depuis
cinq ans. Par rapport à ce phénomène, il
était nécessaire de faire évoluer nos
organisations pour continuer à faire ce que
l’OJD et AudiPresse font très bien, à savoir :
accompagner les innovations des éditeurs en
leur en donnant les moyens à travers la
rigueur et la transparence de leurs chiffres.
Quand on examine les chiffres de diffusion et
d’audience sur un titre, on s’aperçoit parfois que
l’un descend quand l’autre monte, comment
allez-vous arriver à une meilleure cohérence ?
S. B. : Pour moi, il y a une explication et un
grand travail à mener. L’explication : il me
semble qu’aujourd’hui la puissance des
marques digitales est plus forte que le pur
résultat de l’audience print. Quand on
interroge quelqu’un pour savoir s’il est lecteur
de L’Équipe ou de Femme Actuelle, il y a
une telle puissance maintenant de la
consommation digitale que lorsque la
personne répond, elle ne sait plus trop si elle
a lu son journal ou son magazine sur une
tablette ou sur un le papier. Cela explique les
différences de résultats entre le pur print et
l’audience.
Voilà pour l’explication, quid du travail
à mener ?
S. B. : C’est un sujet sur lequel le Comité
S. B. : Pendant des années, la presse s’est
laissé piller par Google. Tout ce que la presse
a perdu – 80% dans le marché français – a
été transféré chez Google. Depuis quatre ou
cinq ans, les éditeurs ont repris la main, en
particulier dans une politique de
développement du mobile. Il y a sur tous les
segments de presse une explosion de la
consommation du mobile, de l’ordre de 100,
200 ou 300%, alors qu’il était déjà très
fortement en augmentation, l’an dernier.
P. R. : Ce 25e
Observatoire montre une
explosion de la mobilité sous toutes ses
formes : tablette, smartphone…
S. B. : Dans sa volonté d’accompagner les
innovations, l’OJD a développé sa culture et
ses techniques hors print, puisqu’aujourd’hui il
contrôle près de 12000 web radios, la quasi
intégralité de toutes les applis de presse et
qu’il y a de grands projets pour contrôler la
vidéo, car elle est aujourd’hui de plus en plus
importante dans les consommations et pour
les annonceurs, lesquels ne disposent pas de
chiffres 100% fiables.
Au contraire d’AudiPresse, l’OJD ne se borne
pas à l’étude des sociétés issues de la presse,
qu’allez-vous faire de toutes les autres ?
S. B. : La future Maison sera celle des Chiffres
de la Presse ET des Médias. Pour être crédible
aujourd’hui, on ne peut pas vérifier les seuls
chiffres d’une famille. Le médiaplanning est
holistique et, de plus en plus, les agences et
les annonceurs cherchent une certification
globale. Ils ne veulent pas d’un institut qui
certifie d’un côté le papier, de l’autre le
digital car tout est impacté par le digital. La
télévision est en train de devenir digitale
comme elle l’est déjà dans d’autres pays, la
radio suit le même chemin et c’est déjà
acquis pour l’affichage. C’est tout le travail
actuel de l’OJD : être à même d’apporter
une méthode, une rigueur et la valeur d’une
marque pour contrôler. Les éditeurs l’ont très
bien compris, il n’y en a plus un seul
aujourd’hui qui ne soit pas d’accord avec
l’idée de contrôler les chiffres de la presse
ET des médias.
P. R. : Il y avait autour de la table plus de
20 représentants de structures professionnelles,
lorsque Stéphane a raconté «la presse ET les
médias». Tous, y compris ceux qu’on aurait
pu imaginer les plus conservateurs ont
acquiescé. Et aujourd’hui, tous reconnaissent
qu’avoir rajouté «ET des médias» a un vrai
sens.
S. B. : Je serai bien heureux de rencontrer un
éditeur qui puisse me donner une définition
de ce qu’est la presse aujourd’hui. C’est
évidemment une histoire, un savoir-faire, une
exigence…, on peut aussi parler de la qualité
du contenu mais plus du contenant.
7
Recherche et Développement du nouvel
ensemble travaillera pour apporter des
réponses fiables au marché.
Vous citez des titres très digitalisés
mais la lecture digitale n’est pas toujours
aussi développée !
S. B. : Dans chaque famille, il y a des
exemples réussis et d’autres qui le sont moins,
mais certaines marques de presse reposent
véritablement sur deux piliers, notamment
dans la presse quotidienne, en PQR et dans
la presse gratuite. Par exemple, la puissance
de la marque 20 minutes est presque aussi
forte en digital qu’en papier.
P. R. : En PQR aujourd’hui, des marques de
presse comme La Voix du Nord, Ouest
France, Sud-Ouest, La Dépêche du Midi…
ont une stratégie clairement définie de
développement sur l’ensemble de leurs
supports et médias.
S. B. : Certains vendent maintenant des
abonnements où certains jours, en particulier
les jours de la semaine, ils servent le
quotidien en digital, et en fin de semaine
l’édition papier parce que cela correspond à
des moments de consommation et des lieux
différents.
P. R. : En fonction des lieux de consommation
et des usages, comme le dit Stéphane, on
peut avoir des combinaisons d’un même
contenu sur des supports différents, y compris
si l’on reboucle tout cela avec du train, de
l’hôtel…
S. B. : C’est le projet du Monde. Il y a toujours
un énorme plaisir à lire Le Monde papier le
soir en rentrant du bureau, car on dispose
d’un peu de temps. Par contre, on aurait
besoin de la crédibilité de l’information du
Monde le matin mais on n’aurait pas le
temps et le lieu pour le consommer en
papier. De plus, l’usage du smartphone fait
que l’on a envie de l’avoir avec soi et de le
consommer simplement et rapidement.
Une étude de l’IAB US* vient de dévoiler que
la presse serait le média le plus impacté par
le transfert des investissements publicitaires sur
le mobile, d’où l’importance d’y être présent…
*Réalisée par Ovum pour l’IAB, l’étude «2015
Marketer Perceptions of Mobile Advertising»
montre qu’un tiers des budgets pub mobile
serait prise sur d’autres supports et, tout
d’abord la presse (pour 58% des répondants).
“
STÉPHANE BODIER
«Il s’est passé au
niveau du contenant,
du lieu de distribution
et des usages de
consommation une
révolution totale
depuis cinq ans.»
2 5 E O B S E R V A T O I R E
8
Vous venez également d’annoncer un
grand chantier interne à l’OJD
S. B. : Après presque un siècle, l’OJD
va changer ses méthodes de contrôle
de la presse via la dématérialisation
du contrôle. Il y a deux aspects très
importants dans ce chantier :
la construction de la plateforme digitale
et le double contrôle.
Les chiffres vont être remis par les éditeurs
et en complément, l’OJD sera relié en
quasi temps réel avec l’ensemble des
diffuseurs et les différents prestataires :
des gestionnaires d’abonnement, de
portage, les messageries, des
intermédiaires de ventes par tiers…
Et si les résultats ne concordent pas, il y
aura des contrôles physiques inopinés.
P. R. : Nous allons continuer à exercer notre
expertise dans un nouvel environnement,
dématérialisé, pour gagner à la fois en
productivité et en qualité.
Ce gain de productivité devrait permettre
de «rendre» aux éditeurs une partie des
cotisations (15% sur les droits proportionnels
et les frais de contrôle). Ce travail en
parallèle et en temps réel va permettre
également d’augmenter la qualité de la
certification.
Cela aura-t-il une incidence sur le délai
de publication ?
P. R. : Ce n’est pas un prérequis. La qualité,
ce n’est pas forcément la rapidité.
S. B. : Ce sera une décision du marché, en
fonction du besoin des utilisateurs mais je ne
suis pas certain que les agences médias
attendent des chiffres, chaque mois.
P. R. : AudiPresse sortant aujourd’hui une
mesure trimestrielle de l’audience, il sera
peut-être intéressant, mais cela fera partie
de la réflexion avec nos amis d’AudiPresse,
de réfléchir à un calage avec la diffusion, car
il paraîtrait assez logique qu’il y ait des
rythmes concomitants.
Vous parliez tout à l’heure du PV de marque,
pourquoi n’a-t-il pas marché ?
S. B. : Dans cet univers comme dans plein
d’autres, les choses prennent du temps. Le
projet de modernisation a été présenté il y a
4 ans, et à l’époque, le marché n’était pas
prêt. Le PV de marque était ambitieux et
peut-être est-il arrivé trop tôt, mais c’est ce
projet de PV de marque qui a motivé les
éditeurs à demander le rapprochement
entre l’OJD et AudiPresse. L’OJD c’est plus de
1700 titres, ce qui est formidable et en
même temps une difficulté quand il faut
changer de cap, car certains innovent plus
vite que d’autres et nous devons veiller à ne
pas avantager un titre par rapport à un
autre. Je pense que le PV de marque sera
un sujet dont on reparlera l’année prochaine.
Donc le PV de marque n’est pas enterré ?
P. R. : Absolument pas ! C’est un dossier
qu’il faudra reprendre et ce, d’autant
plus dans la logique des projets que nous
menons actuellement. Cela pourrait
être l’un des premiers travaux à s’inscrire
dans l’agenda du nouveau Comité
Recherche & Développement. L’ensemble
des travaux menés durant 24 mois reste
valable et on repartira de cet acquis.
Aujourd’hui, l’ensemble des familles est
d’accord sur le principe du PV de marque,
reste à régler des problèmes de présentation,
de forme et de communication.
La nouvelle Maison aura juridiquement
le statut de l’association qui est celui de l’OJD,
pour quelles raisons ?
P. R. : La poursuite en association était la
seule voie juridique possible pour marier une
société commerciale (AudiPresse est une SAS
dont le capital est aux mains des syndicats et
des associations professionnelles et dont les
clients sont les éditeurs) et une association
(l’OJD qui a des adhérents).
Pour conclure, un mot pour résumer
votre état d’esprit ?
S. B. : Enthousiasme ! Car sans enthousiasme
on n’arrive à rien, et c’est encore plus vrai
aujourd’hui qu’hier. Pour affronter les
difficultés et les changements, il faut savoir
faire preuve d’un enthousiasme décuplé!
“
Tout le monde parle des réseaux sociaux,
allez-vous les mesurer un jour ?
S. B. : Cela fait partie des projets. Au sein de
l’OJD, nous avons deux projets très avancés
concernant d’une part la vidéo et de l’autre
les newsletters qui sont très importantes, en
particulier dans la presse professionnelle.
Nous travaillons à pouvoir donner des chiffres
fiables pour la vidéo et pour les newsletters.
Pour les réseaux sociaux c’est plus compliqué,
car les plus importants sont américains et que
les Américains refusent de nous donner
l’accès à leurs chiffres. Leur principale excuse
étant qu’ils sont complètement transparents,
étant cotés en bourse ! Seul un travail de
longue haleine mobilisant l’ensemble de la
communauté publicitaire pourrait arriver à ce
qu’un jour, on puisse avoir accès à leurs data.
PHILIPPE RINCÉ
«Demain le contenu
sera vidéo, audio ou
autre chose que l’on
n’imagine même pas !»
©OJD/Claire-LiseHavet
D E L A P R E S S E
9
Cohérence, car nous allons beaucoup travailler
sur une meilleure coordination de la commu-
nication des chiffres de la Presse.
Rationalisation, car en construisant une seule
Maison nous allons beaucoup optimiser le
temps des éditeurs, des annonceurs et des
managers d’agences media qui y contri-
buaient jusque-là.
Et investissement, parce que les économies de
fonctionnement pourront être investies dans de
nouvelles pistes d’études.
La future Maison sera celle des Chiffres
ET des Médias, qu’est-ce que cela change
pour AudiPresse ?
AudiPresse fournissait déjà des chiffres
«autres media» à travers son media-mar-
ché. Le panel de ONE est l’un des plus
puissants outils d’étude mondiaux. Depuis
sa conception, nous savons qu’il pourrait
servir de base à d’autres études. Ceci étant,
À son tour, Pierre Conte a répondu à cinq
questions, en exclusivité pour La Vérité
des Chiffres.
LA VÉRITÉ DES CHIFFRES : Vous venez
d’annoncer les fiançailles d’AudiPresse
et de l’OJD, quelles raisons conduisent
à ce rapprochement ?
PIERRE CONTE : L’idée générale est de
permettre à la presse de fournir au marché
le meilleur corpus de données possibles. Les
marques de presse ont perdu des parts de
marché ces dix dernières années, leur
nouvelle puissance digitale doit leur
permettre d’engager la reconquête. Le
rapprochement de l’OJD et d’AudiPresse est
avant toute chose une ambition.
Qu’en attendez-vous ?
Je le résumerai en trois mots : cohérence, ratio-
nalisation et investissement.
la priorité reste le service de la Presse, sous
toutes ses formes.
Comment voyez-vous la place des utilisateurs
dans cette nouvelle structure ?
Le Tripartisme est un principe fondateur et
d’AudiPresse et de l’OJD. Il doit, bien sûr, per-
durer. Il garantit la transparence des chiffres.
Au-delà des équilibres politiques nous avons
ressenti une motivation forte des annonceurs et
des agences media à s’impliquer dans la
dynamique de cette future Maison commune.
Quel sera le rôle du Comité Recherche
et Développement et les premiers sujets
auxquels il s’attaquera ?
Les choses restent bien sûr à préciser, mais ce
comité sera l’ogive du projet. Les thématiques
des audiences hybrides, de l’engagement, du
«GRP Presse» sont autant de territoires à
conquérir.
«Unprojetàprioricontrenature...»
PIERRE CONTE
C’EST AINSI QUE LE PRÉSIDENT D’AUDIPRESSE A QUALIFIÉ LE RAPPROCHEMENT EN COURS AVEC
L’OJD AVANT D’EXPLICITER : «LES HOMMES ONT PLUS DE TALENT POUR ÉRIGER DES MURS
QUE POUR BÂTIR DES PONTS. NOUS, NOUS DEVONS FAIRE L’INVERSE. NOUS AVONS ÉTÉ MANDATÉS
POUR FAIRE TOMBER DES MURS ET CONSTRUIRE UN SYSTÈME DE PASSERELLES ENTRE LES
DIFFÉRENTES FAMILLES DE PRESSE ET ENTRE LA PRESSE ET LES AUTRES MÉDIAS ET NOTAMMENT
LE MONDE DIGITAL. UN PONT FAÇON BROOKLYN BRIDGE ENTRE LA PRESSE ET LE MARCHÉ
PUBLICITAIRE POUR QUE LES INVESTISSEMENTS REPARTENT VERS PLUS DE PARTS DE MARCHÉ SUR
CE MÉDIA QUI NOUS EST CHER» UNE FAÇON DE RAPPELER LES AMBITIONS : CE «DATA METRIX
DE LA PRESSE ET DES MÉDIAS» EST DESTINÉ À UNE «RECONQUÊTE DE LA PRESSE».
“
«Le Tripartisme est un principe
fondateur et d’AudiPresse et de l’OJD.»
©OJD/Claire-LiseHavet
10
A
u moment où l’OJD et AudiPresse ont
décidé de se rapprocher, il était natu-
rel de mettre en parallèle les évolu-
tions de la diffusion et de l’audience à isopéri-
mètre. «Les chiffres 2014 montrent une assez
forte cohérence entre la baisse de l’audience
et de la diffusion presse. One Global confirme
que les marques de presse excellent sur le digi-
tal fixe et mobile», a indiqué Pierre Conte, Pré-
sident d’AudiPresse. Selon l’étude One, la lec-
ture dernière période recule de 3,4% entre
2013 et 2014, quand la DFP mesurée par
l’OJD baisse de 3,9%. Les taux de circulation
restent stables à 5,1 pour la lecture dernière
période et à 3,1 pour la lecture primaire
(acheteurs ou abonnés).
One Global montre aussi l’essor de la consom-
mation de la presse sur les supports numé-
riques et, en particulier, mobiles. Chaque mois,
65,4% des Français lisent au moins une version
digitale de presse, soit une hausse de 58,4%
entre les premières vagues de 2014 et 2015.
Début 2014, les supports internet fixe et
mobile permettaient à l’audience des
marques de presse de progresser de 38 %. Un
an plus tard, l’apport exclusif moyen monte à
51%. Pour 100 lecteurs print, le digital apporte
donc 51 lecteurs exclusifs supplémentaires.
L’évolution de la structure du lectorat entre les
vagues 1 de 2013 et 2014 montrent un recul
de la proportion des exclusifs print, qui passent
de 57% à 50%. Les exclusifs internet fixe pro-
gressent de 22% à 25%. La proportion d’ex-
clusifs internet mobile double, passant de 4%
à 8%. Le nombre de dupliquants entre ces
trois modes de lecture reste stable à 17%. «Sur
le mobile, les lecteurs avaient commencé à se
recruter sur la cible des hommes de moins de
50 ans CSP++. Le phénomène ne se concentre
plus chez les jeunes, les urbains et les CSP+. Elle
concerne par exemple 77% des femmes res-
ponsables des achats et 78% des plus de 50
ans CSP+», a noté Nicolas Cour, Directeur
Général d’AudiPresse.
2 5 E O B S E R V A T O I R E
E
n préambule, Louis Dreyfus a rap-
pelé l’importance de la presse dans
la démocratie en citant l’affaire
Charlie, période où «les Français ont mani-
festé leur attachement à la liberté d’expres-
sion et aux valeurs que nous défendions». Il
a partagé un chiffre: «66% des journalistes
de la presse française travaillent pour nos
titres de presse écrite, c’est dire l’importance
de notre rôle dans la vie démocratique et
l’information de nos citoyens.»
LE PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE
DU GROUPE LE MONDE
ÉTAIT LE GRAND TÉMOIN DU
25E
OBSERVATOIRE DE L’OJD
EXPLIQUANT VIVRE « QUELQUE
CHOSE QUI S’APPARENTE
À UNE AVENTURE MÉDIA
ENTREPRENEURIALE »,
IL A PARTAGÉ L’IDÉE QUE LES
TROIS PRIORITÉS QUOTIDIENNES
DES ÉQUIPES DU GROUPE
– LES CONTENUS, LE
NUMÉRIQUE ET LA
DIVERSIFICATION –
DÉLIVRAIENT « UNE
DYNAMIQUE RELATIVEMENT
VERTUEUSE.»
PROPOS CHOISIS…
« Onesten
traindevoir
ledébutd’un
modèle...»
Grandtémoin
LOUIS
DREYFUS
Nicolas Cour a rappelé
que la lecture
de la presse sur
le mobile concernait
désormais toutes
les cibles.
COHÉRENCE
Entrediffusionetaudience
COHÉRENCE DES ÉVOLUTIONS AUDIENCES ET DIFFUSIONS
À périmètre de titres communs (131 titres) et à période équivalente et périmètre constant
(hors changement de noms et de périodicités).
©OJD/Claire-LiseHavet
11
D E L A P R E S S E
•LE DIGITAL avec trois types de développe-
ment: le redéploiement de marques exis-
tantes sur le mobile (prochaine étape, le 11
mai, avec une édition matinale sur les smart-
phones et tablettes réalisée par la rédaction du
Monde), les créations avec Les Décodeurs et
Pixels (des chaînes créées par des équipes du
monde.fr qui ont créé leurs start-up au sein du
groupe), et des alliances plutôt sur le plan
international comme celle avec Le Huffington
Post. Aujourd’hui le site (qui emploie 20 per-
sonnes) est bénéficiaire et près de 22% de son
audience vient des réseaux sociaux.
•LA TRANSFORMATION DES MODÈLES ÉCONO-
MIQUES SUR LE DIGITAL avec la construction
d’un modèle vertueux inspiré de l’ambition
internationale du Guardian (d’où le lance-
ment, il y a trois mois du Monde Afrique) et du
paywall du New York Times, Le Monde se
développant sur un modèle freemium. Sur
les 190000 abonnés numériques du Monde,
plus de 80000 sont des abonnés purs numé-
riques payants. «Au total, les activités numé-
riques pour le Monde ont atteint une rentabilité
de 25% et on continue à avoir une croissance
à deux chiffres de notre CA, a déclaré Louis
Dreyfus. On est en train de voir le début d’un
modèle, ce qui nous rassure pour l’avenir au
moment où l’ensemble du réseau des
kiosquiers poursuit son délitement et où les
messageries sont confrontées à des vraies
difficultés économiques.»
Il a ensuite évoqué le changement de périmè-
tre de la presse et la multiplication des écrans.
«Aujourd’hui, en fonction des semaines, 40 à
55% de notre audience se fait en mobilité,
c’est dire la progression que l’on vit et l’évolu-
tion de notre métier. Dans ces horizons qui se
multiplient devant nous il y a évidemment des
formats de narration qu’il nous faut inventer. Le
site Les Décodeurs, les grands formats, les
vidéos sur des formats innovants… sont des
exemples de ces nouveaux formats.»
De l’innovation
Pour parler des innovations au sein du groupe,
Louis Dreyfus a retenu six thématiques :
•LA RÉINITIALISATION DES MARQUES : «Nous
considérons qu’il n’y a pas de fatalité, quand
les marques sont fortes et très clairement défi-
nies, nous sommes capables de relancer»,
a-t-il expliqué, donnant les trois exemples
du Monde (qui a su faire entrer l’entreprise
et les sagas positives dans le journal pour plus
d’un tiers de son contenu) du M, (réel succès
qui «a permis au Monde de gagner en fémi-
nité et d’intégrer une dimension de plaisir qui
ne faisait pas forcément partie de son ADN
au départ.») et de L’Obs (dont la nouvelle
formule «nous a donné en ventes au numéro
sur les 12 premiers numéros une avance
de l’ordre de 15 à 20 points sur l’évolution
du marché»).
•LA DIVERSIFICATION DES REVENUS Elle passe
par le développement d’une activité événe-
mentielle «avec une ambition que Le Monde,
Télérama, L’Obs plus tard, incarnent le débat
citoyen, le débat public et que l’on puisse
donner l’occasion aux lecteurs et aux inter-
nautes de venir à la rencontre de la rédaction
et des grands invités» (cf. la manifestation du
Monde Festival en septembre, Télérama
Dialogue, et la prochaine tenue du 1er
Forum
avec Le Monde Afrique).
•LES RÉSEAUX SOCIAUX «qui assureront une
partie de la réussite auprès des nouvelles
générations. C’est une très bonne nouvelle
pour toutes les marques médias que nos
marques aient pu s’approprier aussi vite ces
nouveaux médias» (14 M de socionautes, plus
de 190 comptes de journalistes particulière-
ment actifs sur Twitter…), a affirmé Louis Drey-
fus. Il a montré comment avait été construit,
avec la rédaction du Monde la stratégie de
diffusion de l’information Swissleaks et expli-
qué: «Progressivement, nos rédactions sont en
train de s’approprier ces modèles de diffusion.
La bonne nouvelle au-delà de leur efficacité,
c’est que cela force nos rédactions à être au
plus près des nouveaux usages et des centres
d’intérêt des lecteurs et des internautes et c’est
l’un des challenges que nous avons devant
nous : rapprocher nos rédactions des consom-
mateurs finaux.»
•UN NOUVEAU LIEU qui incarnera le groupe,
lequel avait perdu la maîtrise de son siège
social en 1989. «Le fait qu’en 2017 on soit en
mesure d’acheter des terrains et de faire
construire un lieu où plus de 1500 salariés vont
se retrouver sur 23000 m2
c’est un signe de
vitalité économique et, plus largement et de
façon plus enthousiasmante, la chance de pou-
voir inventer un lieu de vie ouvert.» Il a rap-
pelé, à cette occasion, que «la prochaine nou-
velle frontière, c’est l’image. Il faut réussir le
passage du papier à l’image, à charge pour
nous de conserver notre identité en inventant
des nouveaux formats et s’appropriant cette
culture de l’image qui est pour Le Monde rela-
tivement nouvelle, puisqu’il y a 25 ans il n’y
avait quasiment pas de photo dans le journal.»
Louis Dreyfus a conclu en affirmant que les trois
facteurs de la dynamique du groupe sont le
rythme d’innovation («Pour chacune de nos
marques, on demande à nos équipes d’inven-
ter des formats, des innovations à peu près
tous les trois mois»), l’association du collectif
(«accords d’entreprise innovants, relations
sociales apaisées permettant d’inventer la
suite») et le fait de s’inscrire aujourd’hui dans
une logique structurellement bénéficiaire, ce
qui est loin d’avoir été le cas (entre 2001 et
2011, le Monde a perdu en moyenne 10 M€
par an), et donc porteur d’espoir pour tous .
Voir la présentation de Louis Dreyfus
sur le site OJD.com
L E B A L D E S
Multi-Étoilés
SUR LES 7 TITRES, 4 SITES ET
1 APPLI AYANT REÇU UNE
ÉTOILE EN 2015 SEULS LE SITE
LEQUOTIDIENDUMEDECIN.FR
ET L’APPLI TÉLÉ LOISIRS
VIENNENT RENOUVELER CE
PALMARÈS QUI RÉCOMPENSE
LES MEILLEURES
PERFORMANCES DE DIFFUSION
ET DE FRÉQUENTATION SUR
UNE ANNÉE ET SUR CINQ ANS.
TOUS LES AUTRES SONT
DÉJÀ MULTI-ETOILÉS. CES
«ABONNÉS» AUX ÉTOILES DE
L’OJD SONT TOUS DES TITRES
ET DES SITES QUI CULTIVENT
LEUR PROXIMITÉ AVEC LEURS
LECTEURS ET ÉVOLUENT EN
LEUR PROPOSANT DES
INNOVATIONS. LA PRESSE
ÉCRITE SOIGNE AUSSI
PARTICULIÈREMENT
SA DISTRIBUTION TENTANT
DE PALLIER LA PERTE DE
3880 POINTS DE VENTE
EN CINQ ANS*.
*Source Presstalis
Primés 2015 : Les multi-étoilés
La Nouvelle République du Centre-Ouest Dimanche 2010 / 2014 / 2015
Les Échos 2000 / 2001 / 2010 / 2013 / 2014 / 2015
Santé Magazine
2004 / 2013 / 2014 / 2015
Cuisine Actuelle
1992 / 2009 / 2015
Le Journal du Pâtissier 2000 / 2011 / 2012 / 2013 / 2014 / 2015
La Semaine de l’Allier
2012 / 2014 / 2015
Valeurs Actuelles
2013 / 2014 / 2015
lemonde.fr
2009 / 2010 / 2015
leboncoin.fr
2012 / 2013 / 2014 / 2015
lefigaro.fr
2012 / 2013 / 2014 / 2015
TITRES / SITES ÉTOILÉS
ANNÉES
L E S É T O I L E S
©OJD/Claire-LiseHavet
Le palmarès(chiffres 2014 - en valeur absolue)
D E L ’ O J D
2015
CATEGORIE TITRE GAIN
GRAND PUBLIC
(Diffusion Individuelle France Payée)
Presse quotidienne et 7e
Jour La Nouvelle République Dimanche 2 347 ex.
Presse Magazine
• Hebdomadaires Valeurs Actuelles 14 266 ex.
• Mensuels Cuisine Actuelle 20 233 ex.
Constance dans le succès (Évolution 2014 vs 2011)
• Presse Quotidienne Les Échos 8 167 ex.
• Presse Hebdomadaire Régionale La Semaine de l’Allier 1 019 ex.
• Presse Magazine Santé Magazine 60 833 ex.
PRESSE PROFESSIONNELLE
(Diffusion Totale Payée)
Constance dans le succès (Évolution 2014 vs 2011) Le Journal du Pâtissier 1 839 ex.
SITES GRAND PUBLIC ET SITES PROFESSIONNELS (Total des visites annuelles)
Sites Grand Public et Sites Professionnels
• Sites Actualités/Infos lemonde.fr 88 873 395 visites
• Sites Autres Familles leboncoin.fr 61 277 230 visites
Applis Grand Public et Applis Professionnelles Appli Tele-Loisirs.fr 113 829 616 visites
Constance dans le succès (Évolution 2014 vs 2011)
• Sites Grand Public Actualités/Infos lefigaro.fr 235 280 354 visites
• Sites Professionnels Actualités/Infos lequotidiendumedecin.fr 4 322 867 visites
Les Étoiles 2015 récompensent les meilleures progressions
de diffusion réalisées en 2014 (France Individuelle payée pour la Presse
Grand Public et Diffusion Totale Payée pour la Presse Professionnelle.
Pour les sites et applis, c’est le cumul des visites annuelles qui est pris en compte.
14
L E S É T O I L E S
ex.). L’hebdomadaire de droite a été
récompensé chaque année depuis la mise en
place, en janvier 2013, de la nouvelle
stratégie éditoriale «autour du traitement
approfondi des grands sujets sociétaux qui
préoccupent les Français», précise son
Directeur Général, Yves De Kerdrel. «C’est
aussi le fruit d’une stratégie commerciale
basée sur la prise en main de ce news
désormais comme les autres, poursuit-il. Et
cela à travers une politique de mise en place
pragmatique auprès de la moitié des
dépositaires français. C’est encore le résultat
de liens étroits tissés avec nos abonnés qui se
traduisent par un taux de réabonnement de
82%. C’est enfin le succès d’une stratégie
digitale menée étape par étape qui a permis
de rajeunir l’image de cet hebdomadaire qui
fêtera ses 50 ans l’année prochaine et qui n’a
jamais été aussi jeune et fringant », conclut-il.
LES ENJEUX DE DEMAIN:
2015 se présente sous les meilleures auspices
avec une poursuite de la très forte hausse
des ventes et des abonnements, le lancement
réussi de la collection de hors-série
trimestriels et la montée en puissance
du «halo digital» avec une newsletter
quotidienne (lancée avant fin avril) qui
fera le lien entre le papier et le mobile.
>> Avec une augmentation de sa Diffusion
Individuelle France Payée de +20164
exemplaires en 2014, Cuisine Actuelle
(Presse magazine/ mensuels) déjà primée en
1992 et en 2009 reçoit sa troisième Étoile,
devançant Top Santé (+18341 ex.) et
Marmiton Magazine (+14168 ex.).
«Début 2014, la rédaction a travaillé sur la
refonte éditoriale du magazine pour mieux
répondre aux attentes des lectrices, explique
Claire Bernard Directrice marketing et
développement Prisma média pole femmes.
Cette réflexion a abouti à la création de
cahiers régionaux dont le contenu valorise les
richesses de nos régions : les spécialités
culinaires et les producteurs locaux sont mis à
l’honneur dans un cahier dédié très qualitatif.
Ces coups de cœur de la rédaction vont
jusqu’à la personnalisation des couvertures qui
deviennent “régionales” le temps de chaque
parution. Et pour amplifier ces temps forts
mensuels, Cuisine Actuelle est soutenu par de
l’affichage régional. Dans le même temps, et
pour que le magazine renforce son côté
écrin, la qualité du papier a été améliorée
donnant ainsi plus d’éclat aux photos de
recettes, pour plus de gourmandise !» Au
final, Cuisine actuelle affiche une DIFP 2014
en en progression de 15,44% versus 2013 et
«une DFP à +17% quand l’univers de
concurrence est à moins 5% », poursuit Claire
Bernard. Six fois par an, le hors-série poursuit
son installation (+2% à 138000 ex.), tandis
que le trimestriel Pâtisserie de Cuisine
Actuelle, lancé en mars 2013, affiche 53000
exemplaires de DFP. Cuisine Actuelle est aussi
une marque forte sur le digital avec un site
qui dépasse les 700K VU chaque mois et une
communauté Facebook qui ne cesse de
progresser, avec 120000 fans début avril.
LES ENJEUX DE DEMAIN:
En 2015, d’autres nouveautés cuisine
actuelle sont prévues...
>> Déjà récompensés en 2000, 2001,
2010, et chaque année depuis 2013, Les
Échos semblent avoir pris un abonnement
aux Étoiles de l’OJD. Étoilés cette année pour
La Constance dans le succès dans la famille
de la Presse Quotidienne, le quotidien
économique a vu sa Diffusion France Payée
augmenter de 1,24% en 2014 versus 2013.
Presse Grand Public
>> La Nouvelle République Dimanche
remporte sa troisième Étoile (après 2010 et
2014) pour la progression de sa Diffusion
Individuelle France Payée de 2346
exemplaires sur un an. Elle devance La Voix
du Nord Lundi (+1819 ex.) et Les Échos
(+1453 ex.). Cette nouvelle Étoile
récompense un travail méthodique et
collectif, rédaction, ventes et marketing.
Fort de la restitution d’études panels, il a été
validé de consacrer d’avantage de
pagination à l’actualité locale sur des villes
ou des communes jugées à potentiel et de
réorienter le contenu des pages magazines
de fin de journal vers des développements
plus régionaux sous forme de séries ou de
feuilletons (historiques, grands faits divers,
collectionneurs, communes remarquables…).
En parallèle, un plan d’action commercial a
été mis en œuvre pour renforcer les positions
du quotidien du 7e
jour sur le territoire, par la
création de nouveaux points de vente et de
nouvelles tournées de portage. Ce plan a
été accompagné d’un programme de
communication et d’animation soutenu.
LES ENJEUX DE DEMAIN:
Accentuer le développement en densifiant
les tournées de portage existantes via des
opérations de télémarketing et en upgradant
l’offre grâce aux versions numériques.
>> Valeurs Actuelles a vu sa Diffusion
Individuelle France Payée progresser de
15,8% en 2014 et reçoit de ce fait sa
troisième Étoile dans la catégorie Presse
Magazine/Hebdomadaires. Etaient
également nominés dans la catégorie :
Closer (+12251ex.) et Paris Match (+3 071
La Nouvelle
République Dimanche
Valeurs Actuelles
Cuisine Actuelle
Les Échos
>> Quatrième étoile pour Santé Magazine
(Presse magazine/Constance dans le succès)
déjà récompensée en 2004, 2013 et 2014.
Etaient aussi nominés : Valeurs Actuelles
(+28416 ex. en 2014 versus 2010) et
Disney Princesse (+11857 ex.). «Nous
sommes passés d’un marché ciblé santé au
grand marché des féminins : la santé est
désormais au cœur de tous les sujets (psycho,
alimentation, forme, sport…) et cet
élargissement du cadre nous donne
l’occasion d’étendre nos contenus et donc
notre lectorat», expose Véronique Faujour,
Directrice Générale d’Uni-Editions. Autre
ingrédient structurant : la volonté de ne plus
faire de « nouvelles formules ». «Il suffit de
prendre conscience que tous les jours il y a un
sujet d’actu autour de la santé pour
comprendre que les évolutions éditoriales sur
ce marché sont constantes, à chaque
numéro», explique-t-elle. Les recettes du
succès de Santé Magazine tiennent donc à
«une adaptation numéro par numéro et à
une agilité de la rédaction en chef à
modifier les angles et les sujets rapidement».
La diffusion est aussi boostée par la
promotion. «Nous tablons depuis cinq ans sur
celle sur le lieu de vente et sur la TV : une
combinaison qui allie trafic et conversion en
ventes effectives dans les points de vente»,
déclare-t-elle
LES ENJEUX DE DEMAIN:
Si en 2014, Santé Magazine a rénové
son site internet, il sera de nouveau
modernisé en 2015 en intégrant, cet été,
un volet communautaire pour mettre
en avant l’expertise de la marque et
l’expérience des internautes.
>> Sixième Étoile pour Le Journal du
Pâtissier, déjà récompensé en 2000, puis
chaque année depuis 2011. Avec un gain
de 1839 exemplaires en 2014/2010 de sa
Diffusion Totale Payée, «la Bible du pâtissier»
devance dans la catégorie Constance dans
le succès PLM-Production Laitière Moderne
(+774ex.) et Marketing Magazine
(+1293ex.). Ces dernières années, la
progression du Journal du Pâtissier avait
plutôt été portée par les abonnements en
France. En 2014, la diffusion France payée
continue de progresser (+3,04%) mais bien
moins rapidement que la diffusion à
l’étranger (+8,75%).
Ainsi, Le Journal du Pâtissier s’est développé
en Amérique du Nord, en Asie et en Europe
(notamment en Suisse et Belgique). Le
magazine professionnel reste porté par
l’engouement autour la pâtisserie française.
15
Dans le même temps, la DFP de la Presse
Quotidienne a baissé de 3,3% (-4,1% pour
la PQN). Cette progression du quotidien
s’accompagne d’une augmentation des
visites mensuelles (+13,74% pour lesechos.fr,
+19,97% pour le site mobile, +18,42%
pour l’appli). Cerise sur le gâteau, le groupe
a annoncé que pour la première fois depuis
7 ans, il était bénéficiaire en 2014. Autant
de bonnes nouvelles méritaient bien un
entretien avec Francis Morel, PDG du groupe
depuis septembre 2011 qui a été l’artisan du
changement de business model (voir
interview Page 21).
>> Une troisième Étoile pour La Semaine de
l’Allier, déjà primée en 2012 et 2014. Elle
devance dans la catégorie Presse
Hebdomadaire Régionale/Constance dans
le succès, Le Démocrate Indépendant de
Bergerac (+863 ex.) et L’Abeille de la
Ternoise (+832 ex.). L’hebdomadaire
départemental qui vient de fêter son 10e
anniversaire, travaille «son côté fédérateur et
sa proximité avec les lecteurs, d’autant plus
en période d’élections municipales», expose
son fondateur, Jean de Charon. Le prix est
resté inchangé à 1,20 € et le journal a
poursuivi sa mise en place en GMS. Comme
prévu, le site a été renforcé, ce qui a
augmenté sa fréquentation : 40000 visiteurs
uniques chaque mois.’
LES ENJEUX DE DEMAIN:
Une valorisation de la lecture du journal
en ligne (via davantage de renvois
du print vers le numérique qui proposera
des articles originaux) et la mise en
place d’un nouveau site dès le mois de mai,
en favorisant le développement de
l’aspect communautaire en lien étroit
avec Facebook. Fin 2015, La Semaine
de L’Allier fera évoluer sa maquette,
à l’occasion du changement de mode
d’impression.
D E L ’ O J D
Presse Professionnelle
Le Journal du Pâtissier LES ENJEUX DE DEMAIN:
Continuer à porter et à transmettre
cet artisanat made in France.
La Semaine de l’Allier
Santé Magazine
2015
EN 2014, 149 TITRES DE PRESSE PAYANTE ET
169 SITES ET APPLIS DE PRESSE ONT VU
LEUR DIFFUSION OU LEUR FRÉQUENTATION
PROGRESSER. BRAVO AU TOP 12 QUI A
REÇU, DANS LA JOIE, UNE ETOILE DE L’OJD !
Les Échos
L E S É T O I L E S
Après les efforts,
le réconfortet…
la reconnaissance...
La nouvelle République Dimanche
Cuisine Actuelle
©OJD/Claire-LiseHavet
2015
Valeurs Actuelles
La Semaine de l’Allier
D E L ’ O J D
Santé Magazine
L E S É T O I L E S
lemonde.fr
Le Journal du Patissier
lequotidiendumedecin.fr
lefigaro.fr
©OJD/Claire-LiseHavet
D E L ’ O J D
2015
leboncoin.fr
Appli Télé Loisirs
UNE ÉTOILES DE L’OJD, C’EST
UN SUCCÈS MÉRITÉ PAR
L’ENSEMBLE DES ÉQUIPES :
RÉDACTION, MARKETING,
DISTRIBUTION…, ONT SOULIGNÉ
LES DIRIGEANTS VENUS
CHERCHER LEUR TROPHÉE.
>> Avec près de 89 M de visites
supplémentaires en un an, lemonde.fr, primé
dans la catégorie site d’informations reçoit sa
troisième Étoile, ayant déjà été récompensé
en 2009 et 2010. Il récolte les fruits des
innovations menées en 2014 sur le fond et la
forme. Des «chaînes» thématiques ont été
créées avec Campus, Pixel, Le Monde Afrique
ou encore M le Mag. De nouveaux formats
éditoriaux ont été lancés : le «hors format» qui
permet de réaliser des mises en scènes ad-hoc
de l’information en plein écran, notamment
pour Pixels et sa chronique des (r)évolutions
numériques, ou encore les Décodeurs, le blog
qui a accédé au rang de rubrique dédiée à la
vérification, à la contextualisation et à
l’exploitation des données. Beaucoup de ces
nouveaux formats ont été testés lors des
municipales, de même que les fils info entre la
rédaction et les internautes, ou entre les
internautes.
Ce travail s’est poursuivi lors des
départementales.
LES ENJEUX DE DEMAIN:
Mener à bien un projet sur la data autour des
36000 communes de France et donner accès
au public à des bases structurées. Continuer à
mettre l’accent sur la vidéo, notamment à
travers de nouveaux formats. Lancer une
nouvelle appli en mai.
>> Récompensé chaque année depuis 2012,
leboncoin.fr, remporte sa quatrième Étoile
(dans la catégorie des sites Grand Public et
professionnels/autres familles). Ce site est
devenu le réflexe d’un Français sur trois pour
résoudre les questions de la vie quotidienne,
faire des achats ou des ventes à la fois
pratiques et utiles. Le site permet aussi de
rechercher un logement ou un emploi… L’offre
de services s’est progressivement développée
pour atteindre quelque 220000 propositions.
L’accès gratuit, la simplicité d’usage, l’ancrage
local, le nombre et la diversité
des annonces contribuent à la progression
de l’audience du Bon Coin, multipliée par
4 en 5 ans. Près de 2 millions d’utilisateurs
se rencontrent chaque jour en toute confiance
pour effectuer une transaction.
LES ENJEUX DE DEMAIN:
Mettre encore plus efficacement en relation les
vendeurs et les acheteurs en renforçant les
possibilités offertes par les supports mobiles et
les tablettes. Recruter plus de 100 personnes,
dont près de la moitié d’ingénieurs et de
développeurs, des commerciaux, des chefs de
produits web et mobile, ainsi que des analystes.
>> Récompensée dans la catégorie Applis
Grand Public et Applis Professionnelles pour une
augmentation de près de 114M de visites en
un an, l’application Télé-Loisirs est un guide télé
complet, accessible en un clic ! Plusieurs
innovations lui ont permis de conforter, en
2014, sa position d’application leader dans le
domaine du divertissement : l’intégration de la
télécommande et de la sélection VOD
d’Orange, un guide du replay toutes
plateformes confondues, une rubrique Vidéos
intégrée à la section News, sans oublier
l’espace spécial Coupe du Monde qui
permettait de consulter directement toutes les
infos et vidéos de la rédaction de Télé-Loisirs sur
le mondial. Un widget «Programme du soir»
et «News» est proposé sur iPhone.
LES ENJEUX DE DEMAIN:
Aller plus loin dans la personnalisation,
comme avec la fonctionnalité Watchlist,
intégrée en mars dernier qui permet de suivre
ses programmes, séries et stars préférées pour
ne rater aucun de leur passage à la télévision.
>> Étoilé chaque année depuis 2012,
lefigaro.fr est récompensé une nouvelle fois
pour sa constance dans le succès pour un gain
de plus de 235 M de visites en 2014 versus
2010. En novembre 2013, le site avait été
refondu dans une version qui misait
davantage sur l’information, la vidéo et la
photo, pour tenir compte des attentes et
modes de consommation de l’information sur
internet. L’année 2014 a vu la refonte ou le
lancement de nouvelles verticales (Madame
Figaro, Immobilier, Jardin…) et de plusieurs
plateformes : le site de débats Figaro Vox,
puis les Scans politique (mars), sport (mai) et
télévision (septembre).
LES ENJEUX DE DEMAIN:
Continuer à recruter des abonnés et
proposer des contenus encore plus exclusifs
à travers l’offre numérique payante,
Le Figaro Premium, lancée le 13 avril.
Le nouveau site donne accès en illimité
à tous les articles du figaro.fr, aux articles
du quotidien et des magazines, à une version
PDF du quotidien dès la veille à 22h,
ainsi qu’à des reportages, enquêtes et
analyses en exclusivité.
>> Avec plus de 4, 3 M de visites gagnées
entre 2014 et 2010, lequotidienduMédecin.fr
est Étoilé dans la catégorie Sites Professionnels
Actualités/Info. Le passage de l’abonnement
quotidien papier à l’abonnement
quotidien numérique avec deux suppléments
papier bihebdomadaires, en janvier 2013,
a rencontré un vrai succès auprès de ses
abonnés. A la même époque, le quotidien
a mis en place une rédaction unique papier
et numérique, renforcé les équipes éditoriales
et celles dédiées au site.
La fréquentation du site, refondu début
2012, a bénéficié de la prise en considération
des attentes de tous les lecteurs du site
(abonnés mais aussi inscrits) et du travail
réalisé pour fédérer autour de lui une
communauté active de médecins.
LES ENJEUX DE DEMAIN:
Faire passer l’ensemble des sites du groupe à
l’OJD et conforter la place du portail BtoB.
20
Sites Grand Public et sites Professionnels
lemonde.fr
leboncoin.fr
Télé-Loisirs
lefigaro.fr
lequotidienduMédecin.fr
18H» qui est placée sous la responsabilité des
grandes plumes des Échos, lesquelles font res-
sortir l’actualité importante de la journée.’
Cette Étoile récompense aussi un changement
de business model qui a eu des implications sur
l’organisation du groupe, sur tous ses services,
sur les contenus et qui semble porter ses fruits, le
groupe ayant renoué avec les profits en 2014.
Non seulement, le groupe est bénéficiaire en
2014 mais l’ensemble des activités du groupe a
amélioré ses résultats par rapport à 2013. Le
paywall que nous avons instauré fin 2012 est clai-
rement couronné de succès et a contribué forte-
ment au développement de nos abonnements.
Aujourd’hui, les abonnements purement digitaux
représentent environ 20% de notre diffusion.
LA VÉRITÉ DES CHIFFRES : Que s’est-il passé
d’important en 2014 pouvant expliquer ces
évolutions très positives ?
FRANCIS MOREL : Nous sommes Étoilés pour
notre constance dans le succès, sur une
période couvrant cinq années. 2014 n’a
donc été que la continuation des années
précédentes. L’augmentation de la diffusion
sur l’année est quasiment de même
importance qu’en 2013 et 2012. La
nouvelle formule des Échos lancée fin 2012
a été un très grand succès et quand nous
interrogeons nos lecteurs, ils nous disent qu’ils
considèrent à la fois que le journal est très
sérieux et pas austère.
Il y a tout de même eu quelques changements
en 2014…
L’initiative la plus importante a été le lance-
ment d’une nouvelle appli mobile Les Échos
Live*, un produit très addictif et une bonne
porte d’entrée pour le journal. Nous avons
également complètement repensé nos news-
letters et créé deux rendez-vous forts : «La
Matinale» qui reprend des articles de nos cor-
respondants à l’étranger et les trois informations
de la nuit qu’il faut connaître et «La news de
Dans ce nouveau business model, qu’est-ce qui a
été le plus difficile à mettre sur pied et a
contrario le plus facile ?
La plus grande difficulté a été au niveau éco-
nomique. Il a fallu faire passer à la fois le mes-
sage des économies nécessaires qui se sont tra-
duites par un plan de départ et parallèlement
communiquer sur un plan de développement
et d’innovation. Mener les deux à la fois a été
compliqué, mais c’est sans doute ce qui a fait
le succès, à la fois une gestion très rigoureuse et
de l’innovation pour booster l’activité, car sans
innovation, on est toujours rattrapé.
Quels sont vos projets de développement pour
2015 et les enjeux de demain ?
Poursuivre le développement numérique avec,
FRANCIS
MOREL
(LES ÉCHOS)
«Lepaywall
acontribué
fortementau
développement
denos
abonnements.»
DÉJÀ MULTI-ETOILÉS, LES ÉCHOS SONT, UNE NOUVELLE FOIS, RÉCOMPENSÉS DANS LE PALMARÈS 2015 DE L’OJD
POUR LA CONSTANCE DANS LE SUCCÈS (VOIR P. 14). UN SUCCÈS QUI NE FAIBLIT PAS DEPUIS LE LANCEMENT RÉUSSI
DE LA NOUVELLE FORMULE DU QUOTIDIEN ÉCONOMIQUE EN NOVEMBRE 2012, UN MOIS APRÈS AVOIR REPENSÉ
SON SITE PORTAIL. 2014 A ÉTÉ UNE BONNE ANNÉE AUSSI BIEN POUR LE QUOTIDIEN PAPIER (+1,24% D’AUGMENTATION
DE LA DIFFUSION FRANCE PAYÉE) QUE POUR L’ACTIVITÉ NUMÉRIQUE : (+13,74% POUR LES VISITES MENSUELLES DU
SITE LESECHOS.FR, +19,97% POUR LE SITE MOBILE, +18,42% POUR L’APPLI) PERMETTANT AU GROUPE, DE RENOUER
AVEC LES BÉNÉFICES. SON PDG, FRANCIS MOREL, EXPOSE LES PROJETS 2015 DONT LES ECHOS START QUI A POUR
OBJECTIF D’AIDER LES JEUNES SORTANT DE L’UNIVERSITÉ À ENTRER DANS LA VIE ACTIVE. SORTIE : À LA RENTRÉE.
Année
2014
2013
2012
Moyenne
annuelle
(en nombre d’ex.)
21 842
14 990
9 816
VERSIONS NUMÉRIQUES INDIVIDUELLES VENTES AU NUMÉRO INDIVIDUELLES
Pourcentage
d’évolution vs
année précédente
45,71
52,66
Moyenne annuelle
(en nombre
d’exemplaires)
16 999
19 560
22 897
21
22
en particulier, le développement du mobile et
sa rentabilisation. Nous avons des projets qui
verront le jour à l’automne car le mobile est la
deuxième révolution numérique. Elle sera
encore plus importante que la première car on
vit avec son mobile et tout passe par lui. À court
terme, nous allons aussi développer un projet
en direction des jeunes, Les Echos Start, qui sera
lancé en septembre-octobre prochains. Il n’est
pas destiné à ceux qui entrent à l’université
comme c’est le cas dans d’autres journaux mais
à aider les jeunes à passer de la vie étudiante
à la vie active. Le but est de leur donner l’habi-
tude de lire un site (ou un journal) qui sera,
demain, le compagnon de leur vie profession-
nelle. Ce sera une activité essentiellement
numérique pour laquelle nous allons engager
une équipe éditoriale, le langage et l’écriture
étant différent. Nous signerons aussi de nom-
breux partenariats avec des sites intéressant
cette population. Enfin, en ce qui concerne les
services, ils seront regroupés en juin sur lese-
chos.fr, au sein d’une nouvelle plateforme Les
Échos Solutions qui permettra de développer
ses affaires, de simplifier ses formalités, d’opti-
miser son marketing, d’avoir accès à des for-
mations ou des événements… Nous regrou-
pons ainsi une quinzaine de services btob sur
lesquels nous sommes les seuls à être légitimes
et compétents et qui sont complémentaires à
l’ensemble des activités du groupe qui repose
sur deux jambes : l’info et les services.
* Les Échos Live sont une appli d’infos en
temps réel, avec une rédaction très
condensée (600 signes par article) donnant
l’actualité chaude avec possibilité de la
partager sur les réseaux sociaux.
MERCI LES VENTES NUMÉRIQUES !
En 2014, le quotidien a enregistré sa meilleure
diffusion (Print+Digital) des dix dernières
années. Le mérite en revient principalement
aux ventes d’exemplaires numériques qui,
depuis novembre 2013, ont dépassé les
ventes en kiosque. En 2014, les versions numé-
riques individuelles représentent 23,72% de la
diffusion individuelle pour 18,46 % pour les
ventes au numéro (33,87% pour les abonne-
ments individuels, 23,94% pour le portage).
L’étude sur les nouveaux usages des «Decisions Makers*» a notamment permis aux
Échos de «se forger un certain nombre de convictions et nous a amené à des choix
structurants sur les contenus, les produits et l’organisation», a expliqué Christophe
Victor. Ainsi, le scope éditorial a été élargi au-delà du spectre initial qui était celui de
l’information économique pour traiter toute l’info. Au niveau du print, Les Échos ont
lancé depuis un peu plus d’un an, une extension par des cahiers : Les Échos business
(le lundi), l’entreprenariat (le mardi et le jeudi), les collectivités locales et le business
avec la sphère publique (le mercredi) et les loisirs et les sorties (le vendredi avec Les
Échos week-end). «On a fait le choix d’amener plus de contenu sur le site, par
exemple les faits de société, le sport, renforcé le contenu culturel et le contenu loisirs»,
a ajouté Christophe Victor. «Cela se traduit par un trafic sur le site (en octobre 2014)
qui est à hauteur de 53% sur l’actu éco, à 37% sur l’actu générale et 10% sur la
sphère personnelle.» De nouvelles applications, de nouvelles newsletters, des Intranet
pour les entreprises ont aussi été développés sur les médias digitaux. Le Directeur
Général des Échos avait aussi annoncé la création de la nouvelle plateforme «les
Échos Solutions», devant réunir à partir de juin les 15 services btob.
L’IMPACT DU PAYWALL : 30% DE CONTRIBUTION AUX ABONNEMENTS DIGITAUX
«L’impact du paywall, c’est 50000 nouveaux inscrits en 2014 et 30% de contribution
aux abonnements digitaux», a précisé le DG des Échos, dévoilant qu’«entre 2011 et
2014, les abonnements purement digitaux étaient passés d’un peu plus de 6000 à
23000».
Autre information, la transformation du site web, repensée en juin 2014 en fonction
du mobile (menu, navigation, design) a fait exploser les compteurs. «Alors que la
consultation du site par l’intermédiaire du mobile était de 12% en octobre 2013, elle
était déjà à 24% en octobre 2014. Nous serons à 30% d’ici à la fin de l’année et
envisageons 50% à fin 2015», a-t-il déclaré.
Les Échos ont également repensé intégralement leurs applications et leurs newsletters
(17 au total). Ces évolutions ont impliqué des changements très importants au niveau
de l’organisation avec côté rédaction, la création d’un hub sous la responsabilité du
rédacteur en chef, avec des structures unifiées print +numérique, mais un desk mobile
spécifique.
«En 2015, 23% de notre CA se fera en numérique contre 10% en 2011», avait
conclu Christophe Victor (24% en 2015 pour les services versus 17% en 2011.
«L’objectif est d’être à 1/3 en 2017, à la fois au niveau du numérique et des services.»
*Ceux qui entreprennent, managent, créent, innovent,
prennent des décisions et sont tournés vers l’action.
23,94%
Portage
23,72%
Versions
numériques
individuelles
33,87%
Abonnements
individuels
18,46 %
Ventes au
numéro
La Diffusion France
Individuelle des Échos
L’élargissement du
scope éditorial
INTERVENANT À L’IREP LORS DU
SÉMINAIRE MÉDIAS DE DÉCEMBRE,
CHRISTOPHE VICTOR, DIRECTEUR
GÉNÉRAL DES ÉCHOS ET FABRICE
FÉVRIER, DIRECTEUR STRATÉGIE
ET MARKETING, ONT EXPLIQUÉ
COMMENT LES ÉTUDES QUANTI
ET QUALI MENÉES DEPUIS TROIS
ANS SOUS FORME DE TRACKING
PERMANENT POUR SUIVRE
LA CIBLE DES ÉCHOS – LES
« DECISIONS MAKERS » – AVAIENT
PERMIS DE NOURRIR LA MISE EN PLACE D’UNE NOUVELLE
PLATEFORME DE MARQUE ET IMPACTÉ LE CONTENU.
S
ans le moindre suspens, Philippe Rincé,
dont il avait été annoncé qu’il prendrait
la succession de Patrick Bartement
(lequel avait quitté ses fonctions au 1er février
2015), a été officiellement nommé, Directeur
Général de l’OJD par le Conseil d’Administra-
tion qui s’est tenu le 5 mars dernier. Après un
long parcours en presse quotidienne où il
exerça notamment les fonctions de Directeur
Commercial des Quotidiens Nantais, Philippe
Rincé a rejoint l’OJD en 1997. Il en était
jusqu’ici le Directeur adjoint. Au sein de l’Asso-
ciation, il participe activement à l’automatisa-
tion du traitement des données, à la mutation
de l’OJD vers le numérique et à son dévelop-
pement dans les pays du Maghreb.
Aux côtés de Stéphane Bodier, Président, Phi-
lippe Rincé a notamment en charge le dossier
de la modernisation des contrôles de la Presse
Payante et Gratuite.
ment a initiés et accompagnés. «Il n’est pas
toujours facile, il est même rugueux le bougre,
[mais] il fallait un caractère fort pour transfor-
mer l’OJD et affronter les éditeurs récalcitrants»,
a reconnu Xavier Dordor. «Grâce à toi, l'OJD est
une association moderne, solide, au cœur des
nouveaux enjeux du monde des mÉdias», a
ajouté Stéphane Bodier, président de l’OJD.
Maintenant que Patrick Bartement a passé le
flambeau à Philippe Rincé, Stéphane Bodier a
formé un vœu pour son «ami et maître» :
«Maintenant que tu as enfin un peu de temps,
que tu puisses te mettre à écrire cette histoire
de la presse française que tu connais si bien,
dont tu aimes tant parler et que, nous tous,
nous rêvons de lire.»
23
A
la fin du palmarès, une Etoile restait à
distribuer. Un oubli ? Plutôt la naissance
d’une nouvelle catégorie : «Cette Étoile
a une histoire unique. Elle démarre en 1995,
elle pourrait avoir le titre d’hyper constance dans
le succès !», a expliqué Xavier Dordor. Appelé
cette année, par Stéphane Bodier et Philippe
Rincé, pour remettre, les Etoiles sur un rythme
soutenu, le Directeur Général de CB Media et
ancien Président de l’OJD, a rappelé qu’il était à
l’origine de l’arrivée de Patrick Bartement, à
l’OJD. Il y aura passé 20 ans comme Directeur
Général. Cette aventure a commencé sur une
conviction portée haut et fort – «Je vous ai
apporté une lettre vous expliquant pourquoi je
suis le candidat idéal», avait affirmé Patrick Bar-
tement pour décrocher le poste. En 20 ans, bien
des étapes ont été passées à l’OJD pour s’adap-
ter à l’évolution du marché de la presse. «On
avait avec Jean Miot, inventé le concept du
dénombrement. Geoffroy Pinoncelly et Patrick
Bartement ont inventé celui de la certification,
certification des productions de datas presse et
hors presse avec le succès que l’on sait. Le mar-
ché digital est aujourd’hui largement inscrit à
l’OJD. Les autres pays regardent cet Ovni, on te
le doit Patrick», a ajouté Xavier Dordor.
Intégrer la presse gratuite, convaincre les édi-
teurs qu’internet et la digitalisation fera partie
du futur de la presse et que le contrôle des fré-
quentations digitales sera aussi important que
pour le papier, monter de nouveaux outils pour
contrôler le trafic des sites, donner du sens et de
la vérité aux données digitales des marques
médias… Autant de défis que Patrick Barte-
D’abord très ému, Patrick Bartement a su faire
rire Xavier Dordor, Philippe Rincé, Stéphane
Bodier et la salle en rappelant «ses 20 années
exceptionnelles de sa vie dans le monde
des médias et surtout de la presse écrite».
Momentd’émotionSTÉPHANE BODIER A TENU À REMERCIER PATRICK BARTEMENT POUR SES 20 ANNÉES CONSACRÉES
À L’OJD. LUI QUI EN AVAIT TANT DISTRIBUÉ EST DONC REPARTI AVEC UNE ETOILE HONORIFIQUE.
devientofficiellementDirecteurGénéraldel’OJD
PHILIPPE RINCÉ
©OJD/Claire-LiseHavet
D O S S I E R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L
e numérique fait désormais pleinement partie
de l’univers de la consommation de la presse.
Les lecteurs ont pris l’habitude de consulter leurs
titres de presse sur ordinateur, sur tablette et, de plus en
plus, sur téléphone mobile. En 2014, 71,3 millions de
versions numériques ont ainsi été consultées (+59,8%
par rapport à 2013). Les kiosques numériques repré-
sentent un peu plus de 4% des versions numériques
contrôlées par l’OJD. Ils ont permis de développer de
nouveaux usages. Le maintien en vente des anciens
numéros crée un effet bibliothèque qui favorise la
consommation de longue traine. Sur les quotidiens du
matin, ePresse constate par exemple une importante
consommation à partir de leur mise en ligne à 23
heures. «Le numérique doit rendre des services que la
distribution traditionnelle ne rend pas, par exemple
pour trouver France Antilles Guadeloupe, Le Journal du
Médoc… ou la presse spécialisée qui n’est pas distri-
buée dans de nombreux points de vente», souligne
Philippe Jannet, Directeur Général d’ePresse.fr.
Le développement du parc de tablettes a contribué à
développer les usages, mais pas seulement. «La crois-
sance des kiosques numériques est dé-corrélée de la
croissance des usages sur tablette. Il y a encore une part
de marché à évangéliser», affirme Aymeric Bauguin,
Directeur Général de Relay.com. Même si le dévelop-
pement des usages est bien réel, il ne se traduit pas
directement sur les perspectives économiques : «On
est sur un marché compliqué, qui stagne et peine à
trouver son champion national», observe pourtant Phi-
lippe Jannet.
La concurrence reste donc forte et l’arrivée de nou-
veaux acteurs internationaux ou nationaux n’est pas
de nature à faire tomber la pression. D’autant que les
tentatives de rapprochement entre acteurs français
ont jusqu’ici échoué… Après Apple et son Newss-
tand, Google a lancé en mai 2014 son Google Play
Kiosque. Le canadien Press Reader veut renforcer ses
positions en France. Il a déjà signé plusieurs accords
avec la presse nationale et régionale, et mise aussi
sur les ventes par tiers. L’américain Zinio, encore peu
présent en France, a conclu en mars dernier un
accord stratégique avec Relay.com. Certains
kiosques sont très spécialisés, comme Scopalto, spé-
cialisé dans les revues d’art et les magazines cultu-
rels francophones. D’autres acteurs se positionnent
sur l’achat à l’article, comme Jol Store ou bientôt le
néerlandais Blendle.
Leskiosquesnumériques
LES KIOSQUES NUMÉRIQUES BÉNÉFICIENT DU DÉVELOPPEMENT
DES USAGES DU NUMÉRIQUE. SI LE SECTEUR A GAGNÉ
EN MATURITÉ, IL RESTE TRÈS DISPUTÉ, NOTAMMENT FACE
AU RENFORCEMENT DE LA CONCURRENCE INTERNATIONALE. LA MONTÉE EN PUISSANCE
DU MOBILE DANS LA CONSOMMATION DE LA PRESSE POURRAIT CHANGER LA DONNE.
Toujours
en attente d’un champion
national…
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La distribution est aussi un enjeu de taille. Depuis
octobre 2014, Relay.com propose des cartes
prépayées en plus de ses offres à l’acte et de ses
forfaits. Le kiosque s’est aussi lancé dans la vente
de supports numériques. «Nous rematérialisons
dans le point de vente une offre au service d’un
écosystème complet sur la lecture numérique.
Nos offres de tablettes et liseuses disponibles
dans le réseau Relay et sur relay.com contri-
buent de manière importante à l’acquisition de
clients», précise Aymeric Bauguin.
L’enjeu des ventes par tiers
L’une des évolutions récentes du marché des
kiosques numériques se situe du côté des ventes
numériques par tiers, que les voyagistes et cer-
tains éditeurs ont aussi commencé à s’appro-
prier, notamment Mondadori France autour de
ses titres auto. PressReader a beaucoup déve-
loppé cette activité avec des sociétés de jets pri-
vés et de yatchs et avec les hôtels. Après deux
accords avec les chaînes Shangri-La et Intercon-
tinental, le kiosque canadien a noué en novem-
bre 2014 un partenariat avec Accor, qui va
monter en puissance jusqu’à la mi-2015. «Les
hôtels offrent gratuitement ce service à leurs
clients. L’usage dépend de la qualité de la
connexion internet et de la manière dont
chaque hôtel en fait la promotion auprès de
leurs clients, constate Nikolay Malyariv, responsa-
ble des contenus de PressReader. Certains le
proposent sur la page d’accueil de la connexion
wifi. Les clients peuvent télécharger l’application,
ce qui aussi est un moyen de recruter des utilisa-
teurs individuels». Ce que le client a lu reste dans
l’application quand le client quitte l’hôtel.
Dans cet univers encore en consolidation, chacun
fourbit ses armes pour proposer la bonne offre ou
nouer les bonnes alliances. Si un acteur comme
Google reste encore assez marginal, nul doute
qu’il faille le prendre très au sérieux. De même
que les nouvelles start-up qui sauront se position-
ner en challenger. Pour tous, la prochaine étape
consistera sans nul doute à faciliter la consomma-
tion de la presse sur le mobile. Les derniers résul-
tats de One Global l’on encore montré : c’est sur
ce support que la consommation de la presse
enregistre les plus fortes progressions.
Un élargissement de l’offre
Les éditeurs ayant compris l’intérêt de multiplier
les canaux de distribution, les principaux
kiosques ont pu élargir progressivement leur
catalogue : plus de 1500 titres pour Lekiosk,
dont certains magazines étrangers en exclusivité
comme Time ou The Economist, grâce à des
accords négociés par les équipes du groupe à
l’international ; environ 500 pour ePresse.fr, ini-
tialement spécialisé sur la presse quotidienne (à
l’exception du Monde) et qui a progressivement
intégré des magazines grand public et profes-
sionnels. Et même 6000 titres en 33 langues sur
Relay.com depuis l’accord stratégique conclu en
mars avec Zinio.
Les offres commerciales ont été affinées, notam-
ment en ce qui concerne les forfaits. Exit les offres
illimitées ! Les deux offres principales sont propo-
sées autour de 10€ pour 10 magazines par
mois, et entre 15 et 19,99€ mensuels pour 20
à 25 magazines par mois. «Nous avons lancé,
au début de l’été 2014, des offres à 5 titres pour
5€ par mois qui marchent bien. Nous nous bat-
tons aussi sur le volet BtoB avec des offres multi-
titres très personnalisées. Par exemple, 10 abon-
nements avec Les Échos, Challenges et Capital.
On peut aussi avoir un abonné à 10 journaux et
un abonné avec des crédits», détaille Philippe
Jannet. Lekiosk a noué un accord avec SFR pour
offrir 5 crédits aux clients de l’opérateur télé-
coms. Des négociations sont en cours avec des
opérateurs internationaux.
L’expérience utilisateur
pour fidéliser
Quand les différences entre catalogues s’ame-
nuisent, c’est l’expérience lecteur qui permet de
recréer de la différence. «Il faut désormais moins
de 30 secondes pour télécharger un magazine,
même avec une connexion de mauvaise qua-
lité. Nous cherchons toujours à faire évoluer le
produit pour améliorer la relation avec l’utilisa-
teur. Sinon, on développe la curiosité mais on ne
fidélise pas. Un possesseur de smartphone utilise
en moyenne 6 applications. Il faut tout faire
pour devenir la ‘killer app’ qui créera son enga-
gement», affirme Ari Assuied. Relay.com pro-
25
posait déjà une «surcouche XML» pour ses 100
best-sellers, qui permet de lire les articles séparé-
ment. Au printemps, il a adopté la technologie
Zinio qui permet d’optimiser les formats, d’avoir
une lecture plus immersive et un mode de lec-
ture individuelle qui pourra être élargi à l’ensem-
ble de ses titres de presse français.
Il devient aussi essentiel de pousser le bon
contenu à l’utilisateur. Dès juin 2014, Lekiosk a
lancé un système de recommandation. La nou-
velle application qui sera mise en place mi-2015
par Viapresse proposera aux éditeurs d’utiliser le
numérique et la data pour faire découvrir leurs
titres au plus grand nombre et recruter de nou-
veaux abonnés. «Chaque semaine, nous offri-
rons à nos clients la possibilité de découvrir un
magazine en fonction de leur profil de lecteur. Ils
se verront ensuite proposer des offres d’abonne-
ment. Il y aura une fonction de partage pour
transformer les clients en ambassadeurs auprès
de leurs amis. Un système de capping évitera les
abus sur la circulation gratuite des titres», explique
Sophie Thouvenin, directrice des opérations.
AYMERIC BAUGUIN
«Nos offres de tablettes
et liseuses en points
de vente contribuent
de manière importante
à l’acquisition de clients.»
PHILIPPE JANNET
«En BtoB, nous avons
lancé des offres multi-titres
très personnalisées
associant plusieurs titres
ou des crédits.»
SOPHIE THOUVENIN
«Dans la nouvelle appli,
une fonction de partage
transformera les clients
en ambassadeurs auprès
de leurs amis.»
«Il faut tout faire pour
devenir la ‘killer app’
qui créera l’engagement
de l'utilisateur
de smartphone.»
ARI ASSUIED
n e w s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
26
Publication
15/17 rue des Mathurins 75009 Paris
Site internet : www.ojd.com
Directeur de la publication :
Philippe Rincé (pr@ojd.com)
Rédactrice en chef : Françoise Vidal
(francoise.vidal@ojd.com)
Co-rédaction : Christine Monfort
Réalisation : FIVE
Directeur Artistique : Sylvain Bailly
Versionsnumériques
Ce qui va changer...
TRVN, OFFRES CONTIGÜES ET BUNDLE :
PLUSIEURS MODIFICATIONS RÉGLEMENTAIRES
ONT ÉTÉ VOTÉES EN ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
mixant le print et le numérique, non juxtapo-
sés. Par exemple, les cinq premiers jours de
la semaine, vous êtes livrés de votre quoti-
dien en numérique (avec l’avantage de
l’avoir dès 22H30 le soir pour un journal du
matin) et le week-end vous le recevez dans
sa forme papier traditionnelle, avec son sup-
plément magazine. Si dans cette offre
contigüe, on appliquait à la lettre le règle-
ment actuel, seuls les deux exemplaires de
fin de semaine entreraient dans la diffusion,
ce qui ne correspondrait ni à l’usage, ni à la
réalité. Dans l’exemple cité ci-dessus, la nou-
velle réglementation permettra la prise en
compte de 7 exemplaires, 5 numériques et
2 papiers. Pour ce faire, l’éditeur devra res-
pecter une nouvelle norme tarifaire. Son
offre contiguë devra obligatoirement propo-
ser un tarif 10% plus cher que l’élément
constitutif de l’offre la plus chère isolément.
Pour faire simple, si l’abonnement fin de
semaine est à 100€, il faut que l’offre
contigüe soit vendue au minimum à 110€.
Les offres bundle qui concernent davantage
la presse magazine offrent la possibilité aux
éditeurs de mixer les produits dans des duos
print + numérique. Par exemple, un titre
féminin en papier et un titre people ou santé
en numérique. Le prix payé pour l’offre
bundle doit être supérieur de 10% au moins
du prix de l’abonnement print ou numérique
(le plus cher).
L
e premier changement concerne le
TRVN (le tarif de référence des ver-
sions numériques). Jusqu’à présent,
pour être prises en compte dans la diffusion
payante, les VN ne devaient pas être ven-
dues à un prix inférieur à 25% de la valeur
faciale du titre Print. Pour tenir compte des
nouvelles pratiques de diffusion – les quoti-
diens étant commercialisés en grande partie
sous forme d’abonnements – il a été décidé
que le taux de 25 %, en ce qui concerne ces
souscriptions numériques s’appuierait désor-
mais sur le tarif de référence des abonne-
ments Print, tel qu’il est défini dans le règle-
ment d’application. Pour les ventes
numériques à l’acte, la base actuelle du
TRVN reste inchangée.
Cette nouvelle assiette du TRVN va permet-
tre à un grand nombre de titres et notam-
ment de quotidiens de se confronter aux
grands services de type Netflix, Spotify, Dee-
zer… qui sont commercialisés entre 7 et 9€
et qui deviennent de plus en plus concurrents
directs de la Presse dans les arbitrages
domestiques.
La seconde nouveauté concerne les offres
contigües et bundle. Quand on vend un
abonnement print + numérique, seul l’exem-
plaire print était jusqu’ici pris en compte dans
la diffusion. Or, dans le courant de l’année
dernière, ont émergé de nouvelles offres
Cette première certification est
l’aboutissement d’un travail commencé
en septembre 2012.
Elle a été rendue possible grâce
au soutien de Mr Maher Ben Salem
Président de l’Association Tunisienne
de l’Audimétrie (ATA). L’objectif,
à terme est d’aboutir à la création
d’un OJD Tunisie comme il existe
un OJD Maroc (depuis juin 2004).
LES 7 TITRES CONTRÔLÉS SONT :
• Quatre titres édités par la maison
d’édition Méditerranée (MESB de Mme
Senda Baccar) à savoir :
deux mensuels payants - Livret Santé
(Le magazine du mieux vivre) et
Sanafa - Sanafa Cuisines du sud
(magazine culinaire) – et deux
mensuels professionnels gratuits -
Medic’Info et Pharm’Info destinés
l’un aux professionnels de la médecine,
l’autre à ceux de la pharmacie.
• Le bimestriel gratuit Tendance,
fondé par Mr Jalel Belkhodja et dirigé
par Mme Valérie Belkhodja,
• Le mensuel payant Entreprises,
entièrement consacré au monde
de l’entreprise et des affaires dirigé
par Mr Nabil Allani.
• Le magazine mensuel gratuit
d’offres d’emploi Keejob dirigé par
Mr Maher Ben Salem.
Première
CERTIFICATION
en
TUNISIE
LE 20 JANVIER DERNIER, POUR
LA PREMIÈRE FOIS DANS L’HISTOIRE
DE LA TUNISIE, L’OJD A CERTIFIÉ
LA DIFFUSION DE SEPT TITRES.
LES VERSIONS NUMÉRIQUES CONFIRMENT LEUR SUCCÈS
En millions d’exemplaires
En un an, selon le 25e
Observatoire de l’OJD, les Versions numériques ont progressé de 59,8%.
Elles sont ainsi passées de 44,6 millions d’exemplaires (dont 3,2% de ventes par tiers) en 2013 à
71,3 M d’ex. (dont 7,5% de ventes par tiers) en 2014. Cette progression a impacté l’ensemble des
familles comme le montre le graphique ci-dessus.
PQN PQRD
+PQ 7e
Presse
Magazine
Presse
Professionnelle
PHR

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Ojd newsletter15

  • 1. édito Innovationsetenthousiasme La vérité des chiffres Stéphane Bodier Président de l’OJD RETROUVEZ LES ÉTOILES 2015 ET LE 24e OBSERVATOIRE DE LA PRESSE SUR WWW.OJD.COM NUMÉRO 15 • AVRIL 2015 Nouveau> L’OJD OPTE POUR UN CONTRÔLE DÉMATÉRIALISÉ et> VN : ÉVOLUTION DES RÈGLES DE COMPTAGE Tels furent les mots d’ordre du 25e Anniversaire de notre Observatoire de la Presse. Innovations portées par la formidable croissance de la mobilibité avec un bond de +57,6% des visites mobiles de l’ensemble de la Presse Française. Innovations soutenues aussi par un foisonnement d’initiatives éditoriales et technologiques de nos adhérents : des lancements, des relancements, de nouveaux produits, des offres innovantes, des canaux de diffusion renouvelés… La très lente érosion des diffusions papier (-4%) se stabilise grâce en particulier au fort développement dans presque toutes les familles de presse de la diffusion numérique «réplica». De grands acteurs économiques de notre société comme la SNCF, Air France ou Accor accompagnent chaleureusement leurs clients et usagers grâce à ces nouvelles lectures digitales de la Presse … Autant de signes positifs et enthousiasmants sur l’état de la Presse qui s’ajoutent à l’annonce du projet ambitieux de rapprochement entre l’OJD et AudiPresse à l’horizon 2016. Rapprochement qui donnera vie à une nouvelle très grande et très belle Maison des Chiffres de la Presse et des Médias. Toutes les raisons d’être optimiste ! L E S É T O I L E S D E L ’ O J D 2 0 1 5 LebaldesMulti-ÉtoilésSEPT TITRES, QUATRE SITES ET UNE APPLI SE PARTAGEANT LES 12 ÉTOILES DE L’OJD. LE SITE QUOTIDIENDUMEDECIN.FR ET L’APPLI TÉLÉ LOISIRS VIENNENT RENOUVELER CE PALMARÈS DONT LES AUTRES TITRES ET SITES RÉCOMPENSÉS ÉTAIENT DÉJÀ MONTÉS SUR LE PODIUM L’AN PASSÉ ET ANTÉRIEUREMENT. À TRAVERS LEUR SUCCÈS AU FIL DES ANS, LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE DU CENTRE-OUEST DIMANCHE, LES ECHOS, SANTÉ MAGAZINE, CUISINE ACTUELLE, LE JOURNAL DU PÂTISSIER, LA SEMAINE DE L’ALLIER, VALEURS ACTUELLES, LEMONDE.FR, LEBONCOIN.FR ET LEFIGARO.FR DÉMONTRENT LA VITALITÉ DE LA PRESSE FRANÇAISE. EN 2014, 149 TITRES DE PRESSE PAYANTE ET 169 SITES ET APPLIS DE PRESSE ONT VU LEUR DIFFUSION OU LEUR FRÉQUENTATION PROGRESSER. 25e Observatoire de la Presse •LE PAPIER STABILISE LÉGÈREMENT SA BAISSE (-4%) TANDIS QUE LES VERSIONS NUMÉRIQUES EXPLOSENT (+59,8 %) •LA PROGRESSION DE LA DIFFUSION NUMÉRIQUE (+22,3%) EST BOOSTÉE PAR LA MOBILITÉ (+57,6%). >> lirepage3 L’OJD et AudiPresse annoncent leurs fiançailles LE MARIAGE EST PRÉVU AU 1ER JANVIER 2016. LES EXPLICATIONS DE STÉPHANE BODIER, PHILIPPE RINCÉ ET PIERRE CONTE SUR LA FUTURE MAISON DES CHIFFRES DE LA PRESSE ET DES MÉDIAS. >> lirepages6à9 >> lire page5 >> lire page26 LES KIOSQUES NUMÉRIQUES >> lirepage24 Dossier ©OJD/Claire-LiseHavet
  • 2. 2 5 E O B S E R V A T O I R E Après que Stéphane Bodier ait accueilli les participants, ce grand moment de rassemblement de la presse s’est déroulé en plusieurs temps, dont ce numéro de La vérité des chiffres rend compte : • Stéphane Bodier et Pierre Conte (Président d’AudiPresse) ont expliqué les raisons du futur rapprochement dans le but de créer la grande Maison des Chiffres de la Presse et des Médias ; • Le 25e Observatoire de l’OJD a confirmé la profonde transformation des habitudes de consommation des contenus et l’envolée de la fréquentation des supports numériques de presse et notamment des supports mobiles ; • La présentation d’AudiPresse a, au-delà de la synthèse des résultats des études One et One global montré qu’il y avait déjà une cohérence entre les chiffres de diffusion et d’audience ; • Louis Deyfus, Président du Directoire du Groupe Le Monde a expliqué comment le groupe vivait la transformation du modèle économique sous forme d’aventure entrepreneuriale ; • Douze Étoiles de l’OJD ont récompensé les meilleures performances de diffusion et de fréquentation en 2014 et sur cinq ans. Bonne lecture ! >>> Changementd’ère... D’OFFICE, STÉPHANE BODIER A PLACÉ CE 25E OBSERVATOIRE DE L’OJD SOUS LE SIGNE DE L’INNOVATION ET DE L’ENTHOUSIASME, ANNONÇANT PLEIN DE BONNES NOUVELLES À PARTAGER AVEC LE MILLIER DE PROFESSIONNELS DES MÉDIAS VENUS ASSISTER, LE 9 AVRIL DERNIER À CETTE GRANDE FÊTE DE LA PRESSE RÉUNIE ACCUEILLANT, POUR LA TROISIÈME ANNÉE, AUDIPRESSE. LES SCOOPS DU JOUR ÉTAIENT JUSTEMENT LE PROJET DE RAPPROCHEMENT ENTRE L’OJD ET AUDIPRESSE ET L’ANNONCE DU CONTRÔLE DÉMATÉRIALISÉ DU PRINT, TOUS DEUX PROGRAMMÉS POUR LE 1ER JANVIER 2016. ©OJD/Claire-LiseHavet
  • 3. D E L A P R E S S E 3 LES GRANDES TENDANCES DE LA DIFFUSION DE LA PRESSE FRANÇAISE MONTRENT UNE NOUVELLE ENVOLÉE DE LA FRÉQUENTATION DES SUPPORTS NUMÉRIQUES, EN PARTICULIER SUR LES SUPPORTS MOBILES QUI SYMBOLISENT LA MUTATION DES USAGES TANDIS QUE LE PAPIER PARVIENT À FREINER LÉGÈREMENT SA BAISSE DE DIFFUSION. -4,0%-2,2% -2,3% -3,5% -4,0% +8,5% +20,7% +32,9% +22,6% +7,7% +57,6% +634,2% +123,4% +104,6% M MISE EN PERSPECTIVE SUR 5 ANS : STABILISATION DE LA BAISSE DU PAPIER ET POURSUITE DE L’EXPLOSION DU DIGITAL Comparaison en base 100 de la DFP et de la fréquentation totale en visites de sites et applis de presse. LA NOUVELLE ENVOLÉE DES SUPPORTS NUMÉRIQUES L es 793 titres payants (661 pour la presse grand public et 132 pour la presse professionnelle) contrôlés par l’OJD en 2014 ont représenté une Diffusion France Payée de 3,7 milliards d’exemplaires papier. Cette diffusion continue de baisser (-4%), mais moins qu’en 2013 (-4,9%), ce qui laisse envisager que le plus dur est derrière nous. Le digital confirme sa mon- tée en puissance avec 9,2 milliards de visites sur les sites de presse (+8,5% en un an). C’est toutefois du côté des sites hybrides et des applications mobiles que la croissance est la plus forte : +57,6% à 5,3 milliards de visites. Toutes les grandes familles de presse voient leur diffusion baisser en 2014, mais avec des reculs souvent moins élevés que l’année précédente : l’érosion atteint 4,1% pour la presse quotidienne nationale (PQN), 3% pour la presse quotidienne régionale et départementale (PQRD), 2,4% pour la presse quo- tidienne du 7e jour. La presse hebdomadaire régionale (PHR) résiste plutôt mieux que le marché et circonscrit la baisse à 1,6%. La situation continue en revanche de se dégrader pour deux familles : la presse magazine, en retrait de 5,1%, et la presse professionnelle, dont la diffusion perd 7,5%. Deux segments pèsent particulièrement lourd dans la diffusion totale : la presse quotidienne (49,1%) et la presse magazine (42,5%). Dans cette famille, seuls les masculins sont en progression (+6,8%), boostés notamment par deux lan- cements réussis : Lui (87922 ex.) et The Good Life (50265 ex.). Toutefois, un nouveau segment porteur émerge, celui de la presse magazine de bien-être, qui compte de nombreux succès de diffusion autour de Vital (55503 ex.), Happinez (35489 ex.), + de Pep’s (110795 ex.) ou Esprit d’ici (59575 ex.). Papier Sites Mobilité 2009 2010 2011 2012 2013 2014 -4%POUR LA DIFFUSION PRESSE PAYANTE +22,3%POUR LA FRÉQUENTATION DES SUPPORTS NUMÉRIQUES DE PRESSE +59,8%POUR LES VERSIONS NUMÉRIQUES DE LA PRESSE PAYANTE 149TITRES DE PRESSE PAYANTE PROGRESSENT 169SITES ET APPLIS DE PRESSE PROGRESSENT Les chiffresclés à retenir
  • 4. 2 5 E O B S E R V A T O I R E 4 Fidélisation des acheteurs par le portage et nouvel essor des versions numériques En 2014, les ventes au numéro individuelles ont représenté 40,4% de la DFP à comparer aux 42% de 2013. «Les points de vente ferment et les acheteurs ont de plus en plus de mal à ache- ter la presse», a commenté Stéphane Bodier, sse Heer uQsseer uQsseer oigre Réiadamodbsse He oJè7udenntidieou enntidieou leano ruo orsse Per agMsseer lelennossiefo enizaag LA PRESSE PAYANTE FRANÇAISE EN 2014 Diffusion France Payée Évolution par famille de Presse vs 2013 Part de diffusion / famille Evolution de la presse payante 2014/2013 PRESSE PAYANTE PRESSE QUOTIDIENNE PRESSE HEBDO RÉGIONALE PRESSE MAGAZINE dont Presse d’Actualité dont Presse Féminine dont Presse Télévision NOMBRES D’EXEMPLAIRES 3,7 Mds (-4%) 2,5 Mds (-3%) 70,7 M (-1,6%) 1,6 Md (-5,1%) 342 M (-4,5%) 343 M (-4,4%) 622 M (-4,8%) NOMBRE DE VISITES SITES HYBRIDES ET APPLIS 5,3 Mds (+57,6%) 3,3 Mds (+64,2%) 1,9 Md (+47,3%) 772 M (+66,5%) 85 M (+56,1%) 966 M (+33,5%) NOMBRE DE VISITES SITES DE PRESSE 9,2 Mds (+8,5%) 5 Mds (+8,8%) 3 M (+8,4%) 4,1 Mds (+8,4%) 1,6 Md (+16,4%) 513 M (+32,8%) 794 M (+14,5%) Presse Quotidienne Presse Quotidienne du 7e Jour Presse Hebdomadaire Régionale Presse Magazine Presse Professionnelle Si les versions numériques individuelles ne repré- sentent encore que 1,9% de la DFP, elles ont, quant à elles, progressé de 59,8% en un an à 71,3 millions d’exemplaires, soit une progres- sion équivalente à celle de 2013. «Au début, le phénomène concernait essentiellement la PQN, qui est toujours la première famille sur ce canal de diffusion. Il confirme désormais son succès auprès de toutes les familles de presse», a commenté Stéphane Bodier. Ainsi, en 2014, la PQN a distribué 35,7 millions d’exemplaires de versions numériques (+43,9%). Avec 18,4 millions d’exemplaires (+99,2%), la PQRD et la PQ 7e Jour se placent sur la deuxième place du podium, devant la presse magazine (16,7 mil- lions, en hausse de 61,6% sur un an). Malgré de fortes progressions, les volumes sont beau- coup plus modestes pour la presse profession- nelle (+118,4% à 0,4 million) et pour la PHR (+35,2% à 0,1 million). Les ventes numériques par tiers ont aussi fait une belle percée, passant en un an de 3,2% à 7,5% du total. Les sites web de presse progressent, quant à eux, de 8,5% à 9,2 milliards de visites. Président de l’OJD. Ainsi en décembre 2014, on comptait, selon Presstalis, 25866 points de vente de presse, ce qui représente 950 nou- velles disparitions en un an et 3880 sur cinq ans, cette tendance baissière devant se poursuivre en 2015. Pour autant, certains titres réalisent de belles progressions dans la vente au numéro: +51% pour Massif Central, +45,4% pour Votre Beauté, +39,8% pour L’Essor Rhône, +19,3% pour Picoti, +17,6% pour Cuisine Actuelle… La montée en puis- sance d’autres canaux de diffusion explique aussi pour partie le repli du poids des ventes au numéro. Ainsi, le por- tage à domicile a encore gagné un point en 2014 pour atteindre 30% de la DFP (+6% en 5 ans), illustrant ainsi «le gros travail de fidé- lisation mené par les éditeurs». LES POINTS DE VENTES EN 5 ANS Évolution du nombre de points de ventes de presse - Évolution des ventes en kiosque en base 100 en 2009 déc. 2009 déc. 2010 déc. 2011 déc. 2012 déc. 2013 déc. 2014 Ventes au N° 70
  • 5. D E L A P R E S S E 5 de la presse, connait elle aussi un essor extra- ordinaire sur le mobile, atteignant 966 mil- lions de visites. «Tous médias confondus, c’est un des univers les plus puissants dans sa consommation sur le mobile», fait-il valoir. C’est d’ailleurs l’application de Télé Loisirs qui a remporté l’Etoile 2015 dans la catégorie application mobile (voir palmarès P. 13). À tous ces chiffres 2014, il convient d’ajouter que l’OJD contrôle chaque mois la diffusion de plusieurs milliers de Radios diffusées sur Internet. Il vient ainsi de certifier, au mois de mars 2015, plus de 33 millions d’Ecoutes actives pour la marque NRJ qui compte 166 Web Radios dont la Premium, simultanément diffusée sur les ondes classiques qui, à elle seule, en comptabilise presque 12 millions. Elle est talonnée par la Premium de Skyrock. • En un an, les sites hybrides sont passés de 475 millions de visites à 1,278 Milliard • Les applis mobiles de 2,527 milliards à 3,357 milliards de visites, les applis tablettes de 335 à 625 millions. • Le tout représentant une augmentation de 57,6% vs 2013. LA PRESSE PAYANTE FRANÇAISE EN 2014 : LES ÉDITEURS FIDÉLISENT DE PLUS EN PLUS LEURS ACHETEURS AU 1ER JANVIER 2016, L’OJD FAIT ÉVOLUER SES MÉTHODES DE CONTRÔLE DE LA PRESSE (HORS PGID). FINIS, LES CONTRÔLES DE LA DIFFUSION IN SITU, TOUT SE FERA À PARTIR D’UNE CONTROL ROOM À PARIS, DE MANIÈRE PLUS RAPIDE ET PLUS FIABLE. LES GAINS DE PRODUCTIVITÉ PERMETTRONT DE BAISSER LE COÛT FINANCIER POUR LES ÉDITEURS. Depuis près de 90 ans, le contrôle de l’OJD s’effectue chez l’éditeur via un auditeur OJD et un expert-comptable qui déterminent les quantités réellement diffusées. Au 1er janvier 2016, le contrôle de la presse (hors quotidiens et hebdomadaires gratuits d’information qui ont déjà leur propre système de contrôle en partie dématérialisé) change, avec un basculement des 1000 contrôles in situ en 1000 contrôles dématérialisés. PLATEFORME DIGITALE ET DOUBLE CONTRÔLE Tout passera désormais par la plateforme digitale, installée à Paris sur laquelle les éditeurs déposeront eux-mêmes les différents éléments pour le contrôle de leur diffusion. L’OJD sera par ailleurs relié, quasi en temps réel, avec l’ensemble des prestataires : messageries, gestionnaires d’abonnement, de portage, intermédiaires de ventes par tiers… Et si les résultats ne concordent pas, il y aura des contrôles physiques inopinés. L’objectif est d’avoir «un contrôle plus rapide, plus fiable et procurant des gains de productivité», a expliqué Stéphane Bodier, lors de l’ouverture du 25e Observatoire de l’OJD. «Jusqu’ici, certains contrôleurs de l’OJD faisaient jusqu’à 75000 km par an et passaient au moins 20 semaines en extérieur», dévoile Philippe Rincé, Directeur Général de l’OJD. En année 1, ce gain de productivité devrait permettre de remiser aux éditeurs 15% de leurs droits proportionnels et des frais de contrôle. L’OJD PASSE À LA dématérialisation DU CONTRÔLE La mobilité fait exploser les compteurs L’augmentation la plus spectaculaire concerne les supports mobiles qui progressent de 57,6% sur un an, cette explosion touchant toutes les familles de presse, les journaux bien sûr mais aussi les magazines. Ainsi, avec près d’1 milliard de visites (966 millions) la presse TV s’avère être l’un des univers les plus puis- sants dans sa consommation sur le mobile. La Presse quotidienne gratuite d’information n’est pas en reste, signant le plus gros succès en matière de consommation mobile à travers son leader, 20 minutes. «Les applications font le grand succès de la presse dans sa partie mobile», a poursuivi le Président de l’OJD. Elles progressent de 2,5 à 3,3 millions de visites en un an, tandis que les sites hybrides atteignent 1,2 million visites (contre 475000). La fréquentation des applis tablettes reste plus modeste, mais double en un an, passant de 335 à 625 millions. La presse télé, qui représente 40% de la DFP La mobilité progresse dans toutes les familles de presse PRESSE QUOTIDIENNE NATIONALE 63,8 PRESSE QUOTIDIENNE RÉGIONALE ET DÉPARTEMENTALE 54,8 PRESSE QUOTIDIENNE GRATUITE D'INFORMATION 89,9 NEWS 174,9 PRESSE TÉLÉVISION 33,5 FÉMININS 56,1 PRESSE PEOPLE 21 FAMILLE PROGRESSION (EN %) 2014/2013 Ventes N° individuelles Abonnements individuels Portage à domicile Diffusion par tiers et différée Versions numériques individuelles +6% sur 5 ans Diffusion France Payée
  • 6. 2 5 E O B S E R V A T O I R E 6 Comment avez-vous procédé concrètement ? S. B. : Avec Pierre Conte, Nicolas Cour, Philippe Rincé et l’ensemble des équipes d’AudiPresse et de l’OJD, nous avons travaillé pendant plusieurs mois à rencontrer l’ensemble des éditeurs français à travers leurs syndicats professionnels (SEPM, SPQN, SPQR, SPHR, FNPS, APGI quotidiens gratuits, ADPGI magazines gratuits, CRTM, UDA, UDECAM), mais aussi l’ensemble des représentants des utilisateurs (Udecam, UDA, CRTM) afin de les écouter et de répondre à leurs attentes. Ce rapprochement était plus une demande du marché que des éditeurs ! S. B. : Oui et non ! C’était certes une demande du marché, mais cela a été aussi une demande assez précise, datant d’il y a un LA VÉRITÉ DES CHIFFRES : Vous annoncez une très grande nouvelle, le rapprochement de l’audience et de la diffusion. Quelles raisons président à ce futur mariage ? STÉPHANE BODIER : Ce rapprochement est la résultante du très important développement digital d’une grande partie de la presse française. A travers le digital et son utilisation par les agences et les annonceurs, on se rend tous compte qu’il y a de moins en moins de frontières entre le dénombrement et l’audience dans un contexte où la presse française a, plus que jamais, besoin de rassembler, de concentrer ses moyens et d’avancer face à la concurrence et à la révolution du numérique, dans un souci d’être plus efficace et de mieux communiquer. peu plus un an, de la presse magazine et de la PQR. Elles souhaitaient avancer de manière plus homogène, non pas sur le quotidien, mais sur tous les projets de mise en valeur des résultats de la presse. Il y a un moment où l’on arrive sur le digital à avoir des chiffres de visites, des chiffres de visiteurs OJD et des chiffres de visiteurs côté audience… Et ce ne sont pas forcément les mêmes ! S. B. : Parce que les indicateurs sont différents! Certains sont issus du panel Médiamétrie//NielsenNetRatings, d’autres du système site centric de l’OJD, et cette abondance de chiffres nuit à l’efficacité et perturbe le marché. Les éditeurs ont bien compris qu’à un moment donné, on se marchait sur la tête ! L’OJD ET AUDIPRESSE SE RAPPROCHENT POUR CRÉER LA GRANDE MAISON DES CHIFFRES DE LA PRESSE ET DES MÉDIAS. LES FIANÇAILLES OFFICIELLES ONT ÉTÉ ANNONCÉES LORS DU 25E OBSERVATOIRE DE LA PRESSE, LE MARIAGE ÉTANT PROGRAMMÉ POUR LA FIN DE L’ANNÉE. AU 1ER JANVIER 2016, L’ENSEMBLE DES ÉQUIPES POURRAIT SE RASSEMBLER DANS LES LOCAUX DE L’OJD, DONT LA STRUCTURE ASSOCIATIVE ÉTAIT LA SEULE POSSIBLE JURIDIQUEMENT. LA NOUVELLE MAISON, DONT LE NOM N’EST PAS ARRÊTÉ, DISPOSERA D’UN PÔLE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT DESTINÉ À VALORISER ENSEMBLE LA DIFFUSION ET L’AUDIENCE VIS-À-VIS DU MARCHÉ PUBLICITAIRE. LES EXPLICATIONS DE STÉPHANE BODIER QUI, DEPUIS HUIT ANS, PRÉSIDE L’OJD ET DE PHILIPPE RINCÉ, NOUVEAU DIRECTEUR GÉNÉRAL. «Ilyademoinsenmoinsdefrontières entreledénombrementetl’audience.» STÉPHANE BODIER ©OJD/Claire-LiseHavet
  • 7. D E L A P R E S S E PHILIPPE RINCÉ : Le PV de marque préfigurait déjà cela. On sentait qu’il y avait une forte demande, or, la meilleure façon de lui répondre était sans doute de concrétiser le rapprochement des structures. S. B. : La Presse et l’OJD ont depuis une dizaine d’années totalement bouleversé leur offre, un titre de presse n’est plus seulement producteur de print, mais aussi de digital, de vidéo, d’applis, voire, pour certains de radio ou de télévision. Or, qui aurait pu imaginer, il y a encore cinq ou six ans, qu’un groupe de presse puisse devenir un énorme fournisseur de contenus vidéo ou que les applis de presse seraient parmi les plus puissantes ? Il y a eu une modification totale de l’offre de nombreux magazines et quotidiens régionaux ou nationaux ! P. R. : Il n’y a pas si longtemps, le contenu et le contenant formaient un tout indissociable. Aujourd’hui, le contenant a complètement explosé, c’est le contenu qui mène l’affaire et peu importe le support utilisé. C’est pourquoi demain il sera vidéo, audio ou autre chose que l’on n’imagine même pas! On voit la multiplicité des nouveaux supports. Quand Le Monde annonce un quotidien du matin, ce n’est évidemment pas un quotidien papier, c’est autre chose, un contenu digital sur un autre support… S. B. : On note aussi une modification totale des lieux de consommation, puisque Air France, la SNCF, de grandes chaines d’hôtels, mettent à la disposition de leurs clients des contenus de presse sur des supports digitaux. Il s’est passé au niveau du contenant, du lieu de distribution et des usages de consommation une révolution totale depuis cinq ans. Par rapport à ce phénomène, il était nécessaire de faire évoluer nos organisations pour continuer à faire ce que l’OJD et AudiPresse font très bien, à savoir : accompagner les innovations des éditeurs en leur en donnant les moyens à travers la rigueur et la transparence de leurs chiffres. Quand on examine les chiffres de diffusion et d’audience sur un titre, on s’aperçoit parfois que l’un descend quand l’autre monte, comment allez-vous arriver à une meilleure cohérence ? S. B. : Pour moi, il y a une explication et un grand travail à mener. L’explication : il me semble qu’aujourd’hui la puissance des marques digitales est plus forte que le pur résultat de l’audience print. Quand on interroge quelqu’un pour savoir s’il est lecteur de L’Équipe ou de Femme Actuelle, il y a une telle puissance maintenant de la consommation digitale que lorsque la personne répond, elle ne sait plus trop si elle a lu son journal ou son magazine sur une tablette ou sur un le papier. Cela explique les différences de résultats entre le pur print et l’audience. Voilà pour l’explication, quid du travail à mener ? S. B. : C’est un sujet sur lequel le Comité S. B. : Pendant des années, la presse s’est laissé piller par Google. Tout ce que la presse a perdu – 80% dans le marché français – a été transféré chez Google. Depuis quatre ou cinq ans, les éditeurs ont repris la main, en particulier dans une politique de développement du mobile. Il y a sur tous les segments de presse une explosion de la consommation du mobile, de l’ordre de 100, 200 ou 300%, alors qu’il était déjà très fortement en augmentation, l’an dernier. P. R. : Ce 25e Observatoire montre une explosion de la mobilité sous toutes ses formes : tablette, smartphone… S. B. : Dans sa volonté d’accompagner les innovations, l’OJD a développé sa culture et ses techniques hors print, puisqu’aujourd’hui il contrôle près de 12000 web radios, la quasi intégralité de toutes les applis de presse et qu’il y a de grands projets pour contrôler la vidéo, car elle est aujourd’hui de plus en plus importante dans les consommations et pour les annonceurs, lesquels ne disposent pas de chiffres 100% fiables. Au contraire d’AudiPresse, l’OJD ne se borne pas à l’étude des sociétés issues de la presse, qu’allez-vous faire de toutes les autres ? S. B. : La future Maison sera celle des Chiffres de la Presse ET des Médias. Pour être crédible aujourd’hui, on ne peut pas vérifier les seuls chiffres d’une famille. Le médiaplanning est holistique et, de plus en plus, les agences et les annonceurs cherchent une certification globale. Ils ne veulent pas d’un institut qui certifie d’un côté le papier, de l’autre le digital car tout est impacté par le digital. La télévision est en train de devenir digitale comme elle l’est déjà dans d’autres pays, la radio suit le même chemin et c’est déjà acquis pour l’affichage. C’est tout le travail actuel de l’OJD : être à même d’apporter une méthode, une rigueur et la valeur d’une marque pour contrôler. Les éditeurs l’ont très bien compris, il n’y en a plus un seul aujourd’hui qui ne soit pas d’accord avec l’idée de contrôler les chiffres de la presse ET des médias. P. R. : Il y avait autour de la table plus de 20 représentants de structures professionnelles, lorsque Stéphane a raconté «la presse ET les médias». Tous, y compris ceux qu’on aurait pu imaginer les plus conservateurs ont acquiescé. Et aujourd’hui, tous reconnaissent qu’avoir rajouté «ET des médias» a un vrai sens. S. B. : Je serai bien heureux de rencontrer un éditeur qui puisse me donner une définition de ce qu’est la presse aujourd’hui. C’est évidemment une histoire, un savoir-faire, une exigence…, on peut aussi parler de la qualité du contenu mais plus du contenant. 7 Recherche et Développement du nouvel ensemble travaillera pour apporter des réponses fiables au marché. Vous citez des titres très digitalisés mais la lecture digitale n’est pas toujours aussi développée ! S. B. : Dans chaque famille, il y a des exemples réussis et d’autres qui le sont moins, mais certaines marques de presse reposent véritablement sur deux piliers, notamment dans la presse quotidienne, en PQR et dans la presse gratuite. Par exemple, la puissance de la marque 20 minutes est presque aussi forte en digital qu’en papier. P. R. : En PQR aujourd’hui, des marques de presse comme La Voix du Nord, Ouest France, Sud-Ouest, La Dépêche du Midi… ont une stratégie clairement définie de développement sur l’ensemble de leurs supports et médias. S. B. : Certains vendent maintenant des abonnements où certains jours, en particulier les jours de la semaine, ils servent le quotidien en digital, et en fin de semaine l’édition papier parce que cela correspond à des moments de consommation et des lieux différents. P. R. : En fonction des lieux de consommation et des usages, comme le dit Stéphane, on peut avoir des combinaisons d’un même contenu sur des supports différents, y compris si l’on reboucle tout cela avec du train, de l’hôtel… S. B. : C’est le projet du Monde. Il y a toujours un énorme plaisir à lire Le Monde papier le soir en rentrant du bureau, car on dispose d’un peu de temps. Par contre, on aurait besoin de la crédibilité de l’information du Monde le matin mais on n’aurait pas le temps et le lieu pour le consommer en papier. De plus, l’usage du smartphone fait que l’on a envie de l’avoir avec soi et de le consommer simplement et rapidement. Une étude de l’IAB US* vient de dévoiler que la presse serait le média le plus impacté par le transfert des investissements publicitaires sur le mobile, d’où l’importance d’y être présent… *Réalisée par Ovum pour l’IAB, l’étude «2015 Marketer Perceptions of Mobile Advertising» montre qu’un tiers des budgets pub mobile serait prise sur d’autres supports et, tout d’abord la presse (pour 58% des répondants). “ STÉPHANE BODIER «Il s’est passé au niveau du contenant, du lieu de distribution et des usages de consommation une révolution totale depuis cinq ans.»
  • 8. 2 5 E O B S E R V A T O I R E 8 Vous venez également d’annoncer un grand chantier interne à l’OJD S. B. : Après presque un siècle, l’OJD va changer ses méthodes de contrôle de la presse via la dématérialisation du contrôle. Il y a deux aspects très importants dans ce chantier : la construction de la plateforme digitale et le double contrôle. Les chiffres vont être remis par les éditeurs et en complément, l’OJD sera relié en quasi temps réel avec l’ensemble des diffuseurs et les différents prestataires : des gestionnaires d’abonnement, de portage, les messageries, des intermédiaires de ventes par tiers… Et si les résultats ne concordent pas, il y aura des contrôles physiques inopinés. P. R. : Nous allons continuer à exercer notre expertise dans un nouvel environnement, dématérialisé, pour gagner à la fois en productivité et en qualité. Ce gain de productivité devrait permettre de «rendre» aux éditeurs une partie des cotisations (15% sur les droits proportionnels et les frais de contrôle). Ce travail en parallèle et en temps réel va permettre également d’augmenter la qualité de la certification. Cela aura-t-il une incidence sur le délai de publication ? P. R. : Ce n’est pas un prérequis. La qualité, ce n’est pas forcément la rapidité. S. B. : Ce sera une décision du marché, en fonction du besoin des utilisateurs mais je ne suis pas certain que les agences médias attendent des chiffres, chaque mois. P. R. : AudiPresse sortant aujourd’hui une mesure trimestrielle de l’audience, il sera peut-être intéressant, mais cela fera partie de la réflexion avec nos amis d’AudiPresse, de réfléchir à un calage avec la diffusion, car il paraîtrait assez logique qu’il y ait des rythmes concomitants. Vous parliez tout à l’heure du PV de marque, pourquoi n’a-t-il pas marché ? S. B. : Dans cet univers comme dans plein d’autres, les choses prennent du temps. Le projet de modernisation a été présenté il y a 4 ans, et à l’époque, le marché n’était pas prêt. Le PV de marque était ambitieux et peut-être est-il arrivé trop tôt, mais c’est ce projet de PV de marque qui a motivé les éditeurs à demander le rapprochement entre l’OJD et AudiPresse. L’OJD c’est plus de 1700 titres, ce qui est formidable et en même temps une difficulté quand il faut changer de cap, car certains innovent plus vite que d’autres et nous devons veiller à ne pas avantager un titre par rapport à un autre. Je pense que le PV de marque sera un sujet dont on reparlera l’année prochaine. Donc le PV de marque n’est pas enterré ? P. R. : Absolument pas ! C’est un dossier qu’il faudra reprendre et ce, d’autant plus dans la logique des projets que nous menons actuellement. Cela pourrait être l’un des premiers travaux à s’inscrire dans l’agenda du nouveau Comité Recherche & Développement. L’ensemble des travaux menés durant 24 mois reste valable et on repartira de cet acquis. Aujourd’hui, l’ensemble des familles est d’accord sur le principe du PV de marque, reste à régler des problèmes de présentation, de forme et de communication. La nouvelle Maison aura juridiquement le statut de l’association qui est celui de l’OJD, pour quelles raisons ? P. R. : La poursuite en association était la seule voie juridique possible pour marier une société commerciale (AudiPresse est une SAS dont le capital est aux mains des syndicats et des associations professionnelles et dont les clients sont les éditeurs) et une association (l’OJD qui a des adhérents). Pour conclure, un mot pour résumer votre état d’esprit ? S. B. : Enthousiasme ! Car sans enthousiasme on n’arrive à rien, et c’est encore plus vrai aujourd’hui qu’hier. Pour affronter les difficultés et les changements, il faut savoir faire preuve d’un enthousiasme décuplé! “ Tout le monde parle des réseaux sociaux, allez-vous les mesurer un jour ? S. B. : Cela fait partie des projets. Au sein de l’OJD, nous avons deux projets très avancés concernant d’une part la vidéo et de l’autre les newsletters qui sont très importantes, en particulier dans la presse professionnelle. Nous travaillons à pouvoir donner des chiffres fiables pour la vidéo et pour les newsletters. Pour les réseaux sociaux c’est plus compliqué, car les plus importants sont américains et que les Américains refusent de nous donner l’accès à leurs chiffres. Leur principale excuse étant qu’ils sont complètement transparents, étant cotés en bourse ! Seul un travail de longue haleine mobilisant l’ensemble de la communauté publicitaire pourrait arriver à ce qu’un jour, on puisse avoir accès à leurs data. PHILIPPE RINCÉ «Demain le contenu sera vidéo, audio ou autre chose que l’on n’imagine même pas !» ©OJD/Claire-LiseHavet
  • 9. D E L A P R E S S E 9 Cohérence, car nous allons beaucoup travailler sur une meilleure coordination de la commu- nication des chiffres de la Presse. Rationalisation, car en construisant une seule Maison nous allons beaucoup optimiser le temps des éditeurs, des annonceurs et des managers d’agences media qui y contri- buaient jusque-là. Et investissement, parce que les économies de fonctionnement pourront être investies dans de nouvelles pistes d’études. La future Maison sera celle des Chiffres ET des Médias, qu’est-ce que cela change pour AudiPresse ? AudiPresse fournissait déjà des chiffres «autres media» à travers son media-mar- ché. Le panel de ONE est l’un des plus puissants outils d’étude mondiaux. Depuis sa conception, nous savons qu’il pourrait servir de base à d’autres études. Ceci étant, À son tour, Pierre Conte a répondu à cinq questions, en exclusivité pour La Vérité des Chiffres. LA VÉRITÉ DES CHIFFRES : Vous venez d’annoncer les fiançailles d’AudiPresse et de l’OJD, quelles raisons conduisent à ce rapprochement ? PIERRE CONTE : L’idée générale est de permettre à la presse de fournir au marché le meilleur corpus de données possibles. Les marques de presse ont perdu des parts de marché ces dix dernières années, leur nouvelle puissance digitale doit leur permettre d’engager la reconquête. Le rapprochement de l’OJD et d’AudiPresse est avant toute chose une ambition. Qu’en attendez-vous ? Je le résumerai en trois mots : cohérence, ratio- nalisation et investissement. la priorité reste le service de la Presse, sous toutes ses formes. Comment voyez-vous la place des utilisateurs dans cette nouvelle structure ? Le Tripartisme est un principe fondateur et d’AudiPresse et de l’OJD. Il doit, bien sûr, per- durer. Il garantit la transparence des chiffres. Au-delà des équilibres politiques nous avons ressenti une motivation forte des annonceurs et des agences media à s’impliquer dans la dynamique de cette future Maison commune. Quel sera le rôle du Comité Recherche et Développement et les premiers sujets auxquels il s’attaquera ? Les choses restent bien sûr à préciser, mais ce comité sera l’ogive du projet. Les thématiques des audiences hybrides, de l’engagement, du «GRP Presse» sont autant de territoires à conquérir. «Unprojetàprioricontrenature...» PIERRE CONTE C’EST AINSI QUE LE PRÉSIDENT D’AUDIPRESSE A QUALIFIÉ LE RAPPROCHEMENT EN COURS AVEC L’OJD AVANT D’EXPLICITER : «LES HOMMES ONT PLUS DE TALENT POUR ÉRIGER DES MURS QUE POUR BÂTIR DES PONTS. NOUS, NOUS DEVONS FAIRE L’INVERSE. NOUS AVONS ÉTÉ MANDATÉS POUR FAIRE TOMBER DES MURS ET CONSTRUIRE UN SYSTÈME DE PASSERELLES ENTRE LES DIFFÉRENTES FAMILLES DE PRESSE ET ENTRE LA PRESSE ET LES AUTRES MÉDIAS ET NOTAMMENT LE MONDE DIGITAL. UN PONT FAÇON BROOKLYN BRIDGE ENTRE LA PRESSE ET LE MARCHÉ PUBLICITAIRE POUR QUE LES INVESTISSEMENTS REPARTENT VERS PLUS DE PARTS DE MARCHÉ SUR CE MÉDIA QUI NOUS EST CHER» UNE FAÇON DE RAPPELER LES AMBITIONS : CE «DATA METRIX DE LA PRESSE ET DES MÉDIAS» EST DESTINÉ À UNE «RECONQUÊTE DE LA PRESSE». “ «Le Tripartisme est un principe fondateur et d’AudiPresse et de l’OJD.» ©OJD/Claire-LiseHavet
  • 10. 10 A u moment où l’OJD et AudiPresse ont décidé de se rapprocher, il était natu- rel de mettre en parallèle les évolu- tions de la diffusion et de l’audience à isopéri- mètre. «Les chiffres 2014 montrent une assez forte cohérence entre la baisse de l’audience et de la diffusion presse. One Global confirme que les marques de presse excellent sur le digi- tal fixe et mobile», a indiqué Pierre Conte, Pré- sident d’AudiPresse. Selon l’étude One, la lec- ture dernière période recule de 3,4% entre 2013 et 2014, quand la DFP mesurée par l’OJD baisse de 3,9%. Les taux de circulation restent stables à 5,1 pour la lecture dernière période et à 3,1 pour la lecture primaire (acheteurs ou abonnés). One Global montre aussi l’essor de la consom- mation de la presse sur les supports numé- riques et, en particulier, mobiles. Chaque mois, 65,4% des Français lisent au moins une version digitale de presse, soit une hausse de 58,4% entre les premières vagues de 2014 et 2015. Début 2014, les supports internet fixe et mobile permettaient à l’audience des marques de presse de progresser de 38 %. Un an plus tard, l’apport exclusif moyen monte à 51%. Pour 100 lecteurs print, le digital apporte donc 51 lecteurs exclusifs supplémentaires. L’évolution de la structure du lectorat entre les vagues 1 de 2013 et 2014 montrent un recul de la proportion des exclusifs print, qui passent de 57% à 50%. Les exclusifs internet fixe pro- gressent de 22% à 25%. La proportion d’ex- clusifs internet mobile double, passant de 4% à 8%. Le nombre de dupliquants entre ces trois modes de lecture reste stable à 17%. «Sur le mobile, les lecteurs avaient commencé à se recruter sur la cible des hommes de moins de 50 ans CSP++. Le phénomène ne se concentre plus chez les jeunes, les urbains et les CSP+. Elle concerne par exemple 77% des femmes res- ponsables des achats et 78% des plus de 50 ans CSP+», a noté Nicolas Cour, Directeur Général d’AudiPresse. 2 5 E O B S E R V A T O I R E E n préambule, Louis Dreyfus a rap- pelé l’importance de la presse dans la démocratie en citant l’affaire Charlie, période où «les Français ont mani- festé leur attachement à la liberté d’expres- sion et aux valeurs que nous défendions». Il a partagé un chiffre: «66% des journalistes de la presse française travaillent pour nos titres de presse écrite, c’est dire l’importance de notre rôle dans la vie démocratique et l’information de nos citoyens.» LE PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE DU GROUPE LE MONDE ÉTAIT LE GRAND TÉMOIN DU 25E OBSERVATOIRE DE L’OJD EXPLIQUANT VIVRE « QUELQUE CHOSE QUI S’APPARENTE À UNE AVENTURE MÉDIA ENTREPRENEURIALE », IL A PARTAGÉ L’IDÉE QUE LES TROIS PRIORITÉS QUOTIDIENNES DES ÉQUIPES DU GROUPE – LES CONTENUS, LE NUMÉRIQUE ET LA DIVERSIFICATION – DÉLIVRAIENT « UNE DYNAMIQUE RELATIVEMENT VERTUEUSE.» PROPOS CHOISIS… « Onesten traindevoir ledébutd’un modèle...» Grandtémoin LOUIS DREYFUS Nicolas Cour a rappelé que la lecture de la presse sur le mobile concernait désormais toutes les cibles. COHÉRENCE Entrediffusionetaudience COHÉRENCE DES ÉVOLUTIONS AUDIENCES ET DIFFUSIONS À périmètre de titres communs (131 titres) et à période équivalente et périmètre constant (hors changement de noms et de périodicités). ©OJD/Claire-LiseHavet
  • 11. 11 D E L A P R E S S E •LE DIGITAL avec trois types de développe- ment: le redéploiement de marques exis- tantes sur le mobile (prochaine étape, le 11 mai, avec une édition matinale sur les smart- phones et tablettes réalisée par la rédaction du Monde), les créations avec Les Décodeurs et Pixels (des chaînes créées par des équipes du monde.fr qui ont créé leurs start-up au sein du groupe), et des alliances plutôt sur le plan international comme celle avec Le Huffington Post. Aujourd’hui le site (qui emploie 20 per- sonnes) est bénéficiaire et près de 22% de son audience vient des réseaux sociaux. •LA TRANSFORMATION DES MODÈLES ÉCONO- MIQUES SUR LE DIGITAL avec la construction d’un modèle vertueux inspiré de l’ambition internationale du Guardian (d’où le lance- ment, il y a trois mois du Monde Afrique) et du paywall du New York Times, Le Monde se développant sur un modèle freemium. Sur les 190000 abonnés numériques du Monde, plus de 80000 sont des abonnés purs numé- riques payants. «Au total, les activités numé- riques pour le Monde ont atteint une rentabilité de 25% et on continue à avoir une croissance à deux chiffres de notre CA, a déclaré Louis Dreyfus. On est en train de voir le début d’un modèle, ce qui nous rassure pour l’avenir au moment où l’ensemble du réseau des kiosquiers poursuit son délitement et où les messageries sont confrontées à des vraies difficultés économiques.» Il a ensuite évoqué le changement de périmè- tre de la presse et la multiplication des écrans. «Aujourd’hui, en fonction des semaines, 40 à 55% de notre audience se fait en mobilité, c’est dire la progression que l’on vit et l’évolu- tion de notre métier. Dans ces horizons qui se multiplient devant nous il y a évidemment des formats de narration qu’il nous faut inventer. Le site Les Décodeurs, les grands formats, les vidéos sur des formats innovants… sont des exemples de ces nouveaux formats.» De l’innovation Pour parler des innovations au sein du groupe, Louis Dreyfus a retenu six thématiques : •LA RÉINITIALISATION DES MARQUES : «Nous considérons qu’il n’y a pas de fatalité, quand les marques sont fortes et très clairement défi- nies, nous sommes capables de relancer», a-t-il expliqué, donnant les trois exemples du Monde (qui a su faire entrer l’entreprise et les sagas positives dans le journal pour plus d’un tiers de son contenu) du M, (réel succès qui «a permis au Monde de gagner en fémi- nité et d’intégrer une dimension de plaisir qui ne faisait pas forcément partie de son ADN au départ.») et de L’Obs (dont la nouvelle formule «nous a donné en ventes au numéro sur les 12 premiers numéros une avance de l’ordre de 15 à 20 points sur l’évolution du marché»). •LA DIVERSIFICATION DES REVENUS Elle passe par le développement d’une activité événe- mentielle «avec une ambition que Le Monde, Télérama, L’Obs plus tard, incarnent le débat citoyen, le débat public et que l’on puisse donner l’occasion aux lecteurs et aux inter- nautes de venir à la rencontre de la rédaction et des grands invités» (cf. la manifestation du Monde Festival en septembre, Télérama Dialogue, et la prochaine tenue du 1er Forum avec Le Monde Afrique). •LES RÉSEAUX SOCIAUX «qui assureront une partie de la réussite auprès des nouvelles générations. C’est une très bonne nouvelle pour toutes les marques médias que nos marques aient pu s’approprier aussi vite ces nouveaux médias» (14 M de socionautes, plus de 190 comptes de journalistes particulière- ment actifs sur Twitter…), a affirmé Louis Drey- fus. Il a montré comment avait été construit, avec la rédaction du Monde la stratégie de diffusion de l’information Swissleaks et expli- qué: «Progressivement, nos rédactions sont en train de s’approprier ces modèles de diffusion. La bonne nouvelle au-delà de leur efficacité, c’est que cela force nos rédactions à être au plus près des nouveaux usages et des centres d’intérêt des lecteurs et des internautes et c’est l’un des challenges que nous avons devant nous : rapprocher nos rédactions des consom- mateurs finaux.» •UN NOUVEAU LIEU qui incarnera le groupe, lequel avait perdu la maîtrise de son siège social en 1989. «Le fait qu’en 2017 on soit en mesure d’acheter des terrains et de faire construire un lieu où plus de 1500 salariés vont se retrouver sur 23000 m2 c’est un signe de vitalité économique et, plus largement et de façon plus enthousiasmante, la chance de pou- voir inventer un lieu de vie ouvert.» Il a rap- pelé, à cette occasion, que «la prochaine nou- velle frontière, c’est l’image. Il faut réussir le passage du papier à l’image, à charge pour nous de conserver notre identité en inventant des nouveaux formats et s’appropriant cette culture de l’image qui est pour Le Monde rela- tivement nouvelle, puisqu’il y a 25 ans il n’y avait quasiment pas de photo dans le journal.» Louis Dreyfus a conclu en affirmant que les trois facteurs de la dynamique du groupe sont le rythme d’innovation («Pour chacune de nos marques, on demande à nos équipes d’inven- ter des formats, des innovations à peu près tous les trois mois»), l’association du collectif («accords d’entreprise innovants, relations sociales apaisées permettant d’inventer la suite») et le fait de s’inscrire aujourd’hui dans une logique structurellement bénéficiaire, ce qui est loin d’avoir été le cas (entre 2001 et 2011, le Monde a perdu en moyenne 10 M€ par an), et donc porteur d’espoir pour tous . Voir la présentation de Louis Dreyfus sur le site OJD.com
  • 12. L E B A L D E S Multi-Étoilés SUR LES 7 TITRES, 4 SITES ET 1 APPLI AYANT REÇU UNE ÉTOILE EN 2015 SEULS LE SITE LEQUOTIDIENDUMEDECIN.FR ET L’APPLI TÉLÉ LOISIRS VIENNENT RENOUVELER CE PALMARÈS QUI RÉCOMPENSE LES MEILLEURES PERFORMANCES DE DIFFUSION ET DE FRÉQUENTATION SUR UNE ANNÉE ET SUR CINQ ANS. TOUS LES AUTRES SONT DÉJÀ MULTI-ETOILÉS. CES «ABONNÉS» AUX ÉTOILES DE L’OJD SONT TOUS DES TITRES ET DES SITES QUI CULTIVENT LEUR PROXIMITÉ AVEC LEURS LECTEURS ET ÉVOLUENT EN LEUR PROPOSANT DES INNOVATIONS. LA PRESSE ÉCRITE SOIGNE AUSSI PARTICULIÈREMENT SA DISTRIBUTION TENTANT DE PALLIER LA PERTE DE 3880 POINTS DE VENTE EN CINQ ANS*. *Source Presstalis Primés 2015 : Les multi-étoilés La Nouvelle République du Centre-Ouest Dimanche 2010 / 2014 / 2015 Les Échos 2000 / 2001 / 2010 / 2013 / 2014 / 2015 Santé Magazine 2004 / 2013 / 2014 / 2015 Cuisine Actuelle 1992 / 2009 / 2015 Le Journal du Pâtissier 2000 / 2011 / 2012 / 2013 / 2014 / 2015 La Semaine de l’Allier 2012 / 2014 / 2015 Valeurs Actuelles 2013 / 2014 / 2015 lemonde.fr 2009 / 2010 / 2015 leboncoin.fr 2012 / 2013 / 2014 / 2015 lefigaro.fr 2012 / 2013 / 2014 / 2015 TITRES / SITES ÉTOILÉS ANNÉES L E S É T O I L E S ©OJD/Claire-LiseHavet
  • 13. Le palmarès(chiffres 2014 - en valeur absolue) D E L ’ O J D 2015 CATEGORIE TITRE GAIN GRAND PUBLIC (Diffusion Individuelle France Payée) Presse quotidienne et 7e Jour La Nouvelle République Dimanche 2 347 ex. Presse Magazine • Hebdomadaires Valeurs Actuelles 14 266 ex. • Mensuels Cuisine Actuelle 20 233 ex. Constance dans le succès (Évolution 2014 vs 2011) • Presse Quotidienne Les Échos 8 167 ex. • Presse Hebdomadaire Régionale La Semaine de l’Allier 1 019 ex. • Presse Magazine Santé Magazine 60 833 ex. PRESSE PROFESSIONNELLE (Diffusion Totale Payée) Constance dans le succès (Évolution 2014 vs 2011) Le Journal du Pâtissier 1 839 ex. SITES GRAND PUBLIC ET SITES PROFESSIONNELS (Total des visites annuelles) Sites Grand Public et Sites Professionnels • Sites Actualités/Infos lemonde.fr 88 873 395 visites • Sites Autres Familles leboncoin.fr 61 277 230 visites Applis Grand Public et Applis Professionnelles Appli Tele-Loisirs.fr 113 829 616 visites Constance dans le succès (Évolution 2014 vs 2011) • Sites Grand Public Actualités/Infos lefigaro.fr 235 280 354 visites • Sites Professionnels Actualités/Infos lequotidiendumedecin.fr 4 322 867 visites Les Étoiles 2015 récompensent les meilleures progressions de diffusion réalisées en 2014 (France Individuelle payée pour la Presse Grand Public et Diffusion Totale Payée pour la Presse Professionnelle. Pour les sites et applis, c’est le cumul des visites annuelles qui est pris en compte.
  • 14. 14 L E S É T O I L E S ex.). L’hebdomadaire de droite a été récompensé chaque année depuis la mise en place, en janvier 2013, de la nouvelle stratégie éditoriale «autour du traitement approfondi des grands sujets sociétaux qui préoccupent les Français», précise son Directeur Général, Yves De Kerdrel. «C’est aussi le fruit d’une stratégie commerciale basée sur la prise en main de ce news désormais comme les autres, poursuit-il. Et cela à travers une politique de mise en place pragmatique auprès de la moitié des dépositaires français. C’est encore le résultat de liens étroits tissés avec nos abonnés qui se traduisent par un taux de réabonnement de 82%. C’est enfin le succès d’une stratégie digitale menée étape par étape qui a permis de rajeunir l’image de cet hebdomadaire qui fêtera ses 50 ans l’année prochaine et qui n’a jamais été aussi jeune et fringant », conclut-il. LES ENJEUX DE DEMAIN: 2015 se présente sous les meilleures auspices avec une poursuite de la très forte hausse des ventes et des abonnements, le lancement réussi de la collection de hors-série trimestriels et la montée en puissance du «halo digital» avec une newsletter quotidienne (lancée avant fin avril) qui fera le lien entre le papier et le mobile. >> Avec une augmentation de sa Diffusion Individuelle France Payée de +20164 exemplaires en 2014, Cuisine Actuelle (Presse magazine/ mensuels) déjà primée en 1992 et en 2009 reçoit sa troisième Étoile, devançant Top Santé (+18341 ex.) et Marmiton Magazine (+14168 ex.). «Début 2014, la rédaction a travaillé sur la refonte éditoriale du magazine pour mieux répondre aux attentes des lectrices, explique Claire Bernard Directrice marketing et développement Prisma média pole femmes. Cette réflexion a abouti à la création de cahiers régionaux dont le contenu valorise les richesses de nos régions : les spécialités culinaires et les producteurs locaux sont mis à l’honneur dans un cahier dédié très qualitatif. Ces coups de cœur de la rédaction vont jusqu’à la personnalisation des couvertures qui deviennent “régionales” le temps de chaque parution. Et pour amplifier ces temps forts mensuels, Cuisine Actuelle est soutenu par de l’affichage régional. Dans le même temps, et pour que le magazine renforce son côté écrin, la qualité du papier a été améliorée donnant ainsi plus d’éclat aux photos de recettes, pour plus de gourmandise !» Au final, Cuisine actuelle affiche une DIFP 2014 en en progression de 15,44% versus 2013 et «une DFP à +17% quand l’univers de concurrence est à moins 5% », poursuit Claire Bernard. Six fois par an, le hors-série poursuit son installation (+2% à 138000 ex.), tandis que le trimestriel Pâtisserie de Cuisine Actuelle, lancé en mars 2013, affiche 53000 exemplaires de DFP. Cuisine Actuelle est aussi une marque forte sur le digital avec un site qui dépasse les 700K VU chaque mois et une communauté Facebook qui ne cesse de progresser, avec 120000 fans début avril. LES ENJEUX DE DEMAIN: En 2015, d’autres nouveautés cuisine actuelle sont prévues... >> Déjà récompensés en 2000, 2001, 2010, et chaque année depuis 2013, Les Échos semblent avoir pris un abonnement aux Étoiles de l’OJD. Étoilés cette année pour La Constance dans le succès dans la famille de la Presse Quotidienne, le quotidien économique a vu sa Diffusion France Payée augmenter de 1,24% en 2014 versus 2013. Presse Grand Public >> La Nouvelle République Dimanche remporte sa troisième Étoile (après 2010 et 2014) pour la progression de sa Diffusion Individuelle France Payée de 2346 exemplaires sur un an. Elle devance La Voix du Nord Lundi (+1819 ex.) et Les Échos (+1453 ex.). Cette nouvelle Étoile récompense un travail méthodique et collectif, rédaction, ventes et marketing. Fort de la restitution d’études panels, il a été validé de consacrer d’avantage de pagination à l’actualité locale sur des villes ou des communes jugées à potentiel et de réorienter le contenu des pages magazines de fin de journal vers des développements plus régionaux sous forme de séries ou de feuilletons (historiques, grands faits divers, collectionneurs, communes remarquables…). En parallèle, un plan d’action commercial a été mis en œuvre pour renforcer les positions du quotidien du 7e jour sur le territoire, par la création de nouveaux points de vente et de nouvelles tournées de portage. Ce plan a été accompagné d’un programme de communication et d’animation soutenu. LES ENJEUX DE DEMAIN: Accentuer le développement en densifiant les tournées de portage existantes via des opérations de télémarketing et en upgradant l’offre grâce aux versions numériques. >> Valeurs Actuelles a vu sa Diffusion Individuelle France Payée progresser de 15,8% en 2014 et reçoit de ce fait sa troisième Étoile dans la catégorie Presse Magazine/Hebdomadaires. Etaient également nominés dans la catégorie : Closer (+12251ex.) et Paris Match (+3 071 La Nouvelle République Dimanche Valeurs Actuelles Cuisine Actuelle Les Échos
  • 15. >> Quatrième étoile pour Santé Magazine (Presse magazine/Constance dans le succès) déjà récompensée en 2004, 2013 et 2014. Etaient aussi nominés : Valeurs Actuelles (+28416 ex. en 2014 versus 2010) et Disney Princesse (+11857 ex.). «Nous sommes passés d’un marché ciblé santé au grand marché des féminins : la santé est désormais au cœur de tous les sujets (psycho, alimentation, forme, sport…) et cet élargissement du cadre nous donne l’occasion d’étendre nos contenus et donc notre lectorat», expose Véronique Faujour, Directrice Générale d’Uni-Editions. Autre ingrédient structurant : la volonté de ne plus faire de « nouvelles formules ». «Il suffit de prendre conscience que tous les jours il y a un sujet d’actu autour de la santé pour comprendre que les évolutions éditoriales sur ce marché sont constantes, à chaque numéro», explique-t-elle. Les recettes du succès de Santé Magazine tiennent donc à «une adaptation numéro par numéro et à une agilité de la rédaction en chef à modifier les angles et les sujets rapidement». La diffusion est aussi boostée par la promotion. «Nous tablons depuis cinq ans sur celle sur le lieu de vente et sur la TV : une combinaison qui allie trafic et conversion en ventes effectives dans les points de vente», déclare-t-elle LES ENJEUX DE DEMAIN: Si en 2014, Santé Magazine a rénové son site internet, il sera de nouveau modernisé en 2015 en intégrant, cet été, un volet communautaire pour mettre en avant l’expertise de la marque et l’expérience des internautes. >> Sixième Étoile pour Le Journal du Pâtissier, déjà récompensé en 2000, puis chaque année depuis 2011. Avec un gain de 1839 exemplaires en 2014/2010 de sa Diffusion Totale Payée, «la Bible du pâtissier» devance dans la catégorie Constance dans le succès PLM-Production Laitière Moderne (+774ex.) et Marketing Magazine (+1293ex.). Ces dernières années, la progression du Journal du Pâtissier avait plutôt été portée par les abonnements en France. En 2014, la diffusion France payée continue de progresser (+3,04%) mais bien moins rapidement que la diffusion à l’étranger (+8,75%). Ainsi, Le Journal du Pâtissier s’est développé en Amérique du Nord, en Asie et en Europe (notamment en Suisse et Belgique). Le magazine professionnel reste porté par l’engouement autour la pâtisserie française. 15 Dans le même temps, la DFP de la Presse Quotidienne a baissé de 3,3% (-4,1% pour la PQN). Cette progression du quotidien s’accompagne d’une augmentation des visites mensuelles (+13,74% pour lesechos.fr, +19,97% pour le site mobile, +18,42% pour l’appli). Cerise sur le gâteau, le groupe a annoncé que pour la première fois depuis 7 ans, il était bénéficiaire en 2014. Autant de bonnes nouvelles méritaient bien un entretien avec Francis Morel, PDG du groupe depuis septembre 2011 qui a été l’artisan du changement de business model (voir interview Page 21). >> Une troisième Étoile pour La Semaine de l’Allier, déjà primée en 2012 et 2014. Elle devance dans la catégorie Presse Hebdomadaire Régionale/Constance dans le succès, Le Démocrate Indépendant de Bergerac (+863 ex.) et L’Abeille de la Ternoise (+832 ex.). L’hebdomadaire départemental qui vient de fêter son 10e anniversaire, travaille «son côté fédérateur et sa proximité avec les lecteurs, d’autant plus en période d’élections municipales», expose son fondateur, Jean de Charon. Le prix est resté inchangé à 1,20 € et le journal a poursuivi sa mise en place en GMS. Comme prévu, le site a été renforcé, ce qui a augmenté sa fréquentation : 40000 visiteurs uniques chaque mois.’ LES ENJEUX DE DEMAIN: Une valorisation de la lecture du journal en ligne (via davantage de renvois du print vers le numérique qui proposera des articles originaux) et la mise en place d’un nouveau site dès le mois de mai, en favorisant le développement de l’aspect communautaire en lien étroit avec Facebook. Fin 2015, La Semaine de L’Allier fera évoluer sa maquette, à l’occasion du changement de mode d’impression. D E L ’ O J D Presse Professionnelle Le Journal du Pâtissier LES ENJEUX DE DEMAIN: Continuer à porter et à transmettre cet artisanat made in France. La Semaine de l’Allier Santé Magazine 2015
  • 16. EN 2014, 149 TITRES DE PRESSE PAYANTE ET 169 SITES ET APPLIS DE PRESSE ONT VU LEUR DIFFUSION OU LEUR FRÉQUENTATION PROGRESSER. BRAVO AU TOP 12 QUI A REÇU, DANS LA JOIE, UNE ETOILE DE L’OJD ! Les Échos L E S É T O I L E S Après les efforts, le réconfortet… la reconnaissance... La nouvelle République Dimanche Cuisine Actuelle ©OJD/Claire-LiseHavet
  • 17. 2015 Valeurs Actuelles La Semaine de l’Allier D E L ’ O J D Santé Magazine
  • 18. L E S É T O I L E S lemonde.fr Le Journal du Patissier lequotidiendumedecin.fr lefigaro.fr ©OJD/Claire-LiseHavet
  • 19. D E L ’ O J D 2015 leboncoin.fr Appli Télé Loisirs UNE ÉTOILES DE L’OJD, C’EST UN SUCCÈS MÉRITÉ PAR L’ENSEMBLE DES ÉQUIPES : RÉDACTION, MARKETING, DISTRIBUTION…, ONT SOULIGNÉ LES DIRIGEANTS VENUS CHERCHER LEUR TROPHÉE.
  • 20. >> Avec près de 89 M de visites supplémentaires en un an, lemonde.fr, primé dans la catégorie site d’informations reçoit sa troisième Étoile, ayant déjà été récompensé en 2009 et 2010. Il récolte les fruits des innovations menées en 2014 sur le fond et la forme. Des «chaînes» thématiques ont été créées avec Campus, Pixel, Le Monde Afrique ou encore M le Mag. De nouveaux formats éditoriaux ont été lancés : le «hors format» qui permet de réaliser des mises en scènes ad-hoc de l’information en plein écran, notamment pour Pixels et sa chronique des (r)évolutions numériques, ou encore les Décodeurs, le blog qui a accédé au rang de rubrique dédiée à la vérification, à la contextualisation et à l’exploitation des données. Beaucoup de ces nouveaux formats ont été testés lors des municipales, de même que les fils info entre la rédaction et les internautes, ou entre les internautes. Ce travail s’est poursuivi lors des départementales. LES ENJEUX DE DEMAIN: Mener à bien un projet sur la data autour des 36000 communes de France et donner accès au public à des bases structurées. Continuer à mettre l’accent sur la vidéo, notamment à travers de nouveaux formats. Lancer une nouvelle appli en mai. >> Récompensé chaque année depuis 2012, leboncoin.fr, remporte sa quatrième Étoile (dans la catégorie des sites Grand Public et professionnels/autres familles). Ce site est devenu le réflexe d’un Français sur trois pour résoudre les questions de la vie quotidienne, faire des achats ou des ventes à la fois pratiques et utiles. Le site permet aussi de rechercher un logement ou un emploi… L’offre de services s’est progressivement développée pour atteindre quelque 220000 propositions. L’accès gratuit, la simplicité d’usage, l’ancrage local, le nombre et la diversité des annonces contribuent à la progression de l’audience du Bon Coin, multipliée par 4 en 5 ans. Près de 2 millions d’utilisateurs se rencontrent chaque jour en toute confiance pour effectuer une transaction. LES ENJEUX DE DEMAIN: Mettre encore plus efficacement en relation les vendeurs et les acheteurs en renforçant les possibilités offertes par les supports mobiles et les tablettes. Recruter plus de 100 personnes, dont près de la moitié d’ingénieurs et de développeurs, des commerciaux, des chefs de produits web et mobile, ainsi que des analystes. >> Récompensée dans la catégorie Applis Grand Public et Applis Professionnelles pour une augmentation de près de 114M de visites en un an, l’application Télé-Loisirs est un guide télé complet, accessible en un clic ! Plusieurs innovations lui ont permis de conforter, en 2014, sa position d’application leader dans le domaine du divertissement : l’intégration de la télécommande et de la sélection VOD d’Orange, un guide du replay toutes plateformes confondues, une rubrique Vidéos intégrée à la section News, sans oublier l’espace spécial Coupe du Monde qui permettait de consulter directement toutes les infos et vidéos de la rédaction de Télé-Loisirs sur le mondial. Un widget «Programme du soir» et «News» est proposé sur iPhone. LES ENJEUX DE DEMAIN: Aller plus loin dans la personnalisation, comme avec la fonctionnalité Watchlist, intégrée en mars dernier qui permet de suivre ses programmes, séries et stars préférées pour ne rater aucun de leur passage à la télévision. >> Étoilé chaque année depuis 2012, lefigaro.fr est récompensé une nouvelle fois pour sa constance dans le succès pour un gain de plus de 235 M de visites en 2014 versus 2010. En novembre 2013, le site avait été refondu dans une version qui misait davantage sur l’information, la vidéo et la photo, pour tenir compte des attentes et modes de consommation de l’information sur internet. L’année 2014 a vu la refonte ou le lancement de nouvelles verticales (Madame Figaro, Immobilier, Jardin…) et de plusieurs plateformes : le site de débats Figaro Vox, puis les Scans politique (mars), sport (mai) et télévision (septembre). LES ENJEUX DE DEMAIN: Continuer à recruter des abonnés et proposer des contenus encore plus exclusifs à travers l’offre numérique payante, Le Figaro Premium, lancée le 13 avril. Le nouveau site donne accès en illimité à tous les articles du figaro.fr, aux articles du quotidien et des magazines, à une version PDF du quotidien dès la veille à 22h, ainsi qu’à des reportages, enquêtes et analyses en exclusivité. >> Avec plus de 4, 3 M de visites gagnées entre 2014 et 2010, lequotidienduMédecin.fr est Étoilé dans la catégorie Sites Professionnels Actualités/Info. Le passage de l’abonnement quotidien papier à l’abonnement quotidien numérique avec deux suppléments papier bihebdomadaires, en janvier 2013, a rencontré un vrai succès auprès de ses abonnés. A la même époque, le quotidien a mis en place une rédaction unique papier et numérique, renforcé les équipes éditoriales et celles dédiées au site. La fréquentation du site, refondu début 2012, a bénéficié de la prise en considération des attentes de tous les lecteurs du site (abonnés mais aussi inscrits) et du travail réalisé pour fédérer autour de lui une communauté active de médecins. LES ENJEUX DE DEMAIN: Faire passer l’ensemble des sites du groupe à l’OJD et conforter la place du portail BtoB. 20 Sites Grand Public et sites Professionnels lemonde.fr leboncoin.fr Télé-Loisirs lefigaro.fr lequotidienduMédecin.fr
  • 21. 18H» qui est placée sous la responsabilité des grandes plumes des Échos, lesquelles font res- sortir l’actualité importante de la journée.’ Cette Étoile récompense aussi un changement de business model qui a eu des implications sur l’organisation du groupe, sur tous ses services, sur les contenus et qui semble porter ses fruits, le groupe ayant renoué avec les profits en 2014. Non seulement, le groupe est bénéficiaire en 2014 mais l’ensemble des activités du groupe a amélioré ses résultats par rapport à 2013. Le paywall que nous avons instauré fin 2012 est clai- rement couronné de succès et a contribué forte- ment au développement de nos abonnements. Aujourd’hui, les abonnements purement digitaux représentent environ 20% de notre diffusion. LA VÉRITÉ DES CHIFFRES : Que s’est-il passé d’important en 2014 pouvant expliquer ces évolutions très positives ? FRANCIS MOREL : Nous sommes Étoilés pour notre constance dans le succès, sur une période couvrant cinq années. 2014 n’a donc été que la continuation des années précédentes. L’augmentation de la diffusion sur l’année est quasiment de même importance qu’en 2013 et 2012. La nouvelle formule des Échos lancée fin 2012 a été un très grand succès et quand nous interrogeons nos lecteurs, ils nous disent qu’ils considèrent à la fois que le journal est très sérieux et pas austère. Il y a tout de même eu quelques changements en 2014… L’initiative la plus importante a été le lance- ment d’une nouvelle appli mobile Les Échos Live*, un produit très addictif et une bonne porte d’entrée pour le journal. Nous avons également complètement repensé nos news- letters et créé deux rendez-vous forts : «La Matinale» qui reprend des articles de nos cor- respondants à l’étranger et les trois informations de la nuit qu’il faut connaître et «La news de Dans ce nouveau business model, qu’est-ce qui a été le plus difficile à mettre sur pied et a contrario le plus facile ? La plus grande difficulté a été au niveau éco- nomique. Il a fallu faire passer à la fois le mes- sage des économies nécessaires qui se sont tra- duites par un plan de départ et parallèlement communiquer sur un plan de développement et d’innovation. Mener les deux à la fois a été compliqué, mais c’est sans doute ce qui a fait le succès, à la fois une gestion très rigoureuse et de l’innovation pour booster l’activité, car sans innovation, on est toujours rattrapé. Quels sont vos projets de développement pour 2015 et les enjeux de demain ? Poursuivre le développement numérique avec, FRANCIS MOREL (LES ÉCHOS) «Lepaywall acontribué fortementau développement denos abonnements.» DÉJÀ MULTI-ETOILÉS, LES ÉCHOS SONT, UNE NOUVELLE FOIS, RÉCOMPENSÉS DANS LE PALMARÈS 2015 DE L’OJD POUR LA CONSTANCE DANS LE SUCCÈS (VOIR P. 14). UN SUCCÈS QUI NE FAIBLIT PAS DEPUIS LE LANCEMENT RÉUSSI DE LA NOUVELLE FORMULE DU QUOTIDIEN ÉCONOMIQUE EN NOVEMBRE 2012, UN MOIS APRÈS AVOIR REPENSÉ SON SITE PORTAIL. 2014 A ÉTÉ UNE BONNE ANNÉE AUSSI BIEN POUR LE QUOTIDIEN PAPIER (+1,24% D’AUGMENTATION DE LA DIFFUSION FRANCE PAYÉE) QUE POUR L’ACTIVITÉ NUMÉRIQUE : (+13,74% POUR LES VISITES MENSUELLES DU SITE LESECHOS.FR, +19,97% POUR LE SITE MOBILE, +18,42% POUR L’APPLI) PERMETTANT AU GROUPE, DE RENOUER AVEC LES BÉNÉFICES. SON PDG, FRANCIS MOREL, EXPOSE LES PROJETS 2015 DONT LES ECHOS START QUI A POUR OBJECTIF D’AIDER LES JEUNES SORTANT DE L’UNIVERSITÉ À ENTRER DANS LA VIE ACTIVE. SORTIE : À LA RENTRÉE. Année 2014 2013 2012 Moyenne annuelle (en nombre d’ex.) 21 842 14 990 9 816 VERSIONS NUMÉRIQUES INDIVIDUELLES VENTES AU NUMÉRO INDIVIDUELLES Pourcentage d’évolution vs année précédente 45,71 52,66 Moyenne annuelle (en nombre d’exemplaires) 16 999 19 560 22 897 21
  • 22. 22 en particulier, le développement du mobile et sa rentabilisation. Nous avons des projets qui verront le jour à l’automne car le mobile est la deuxième révolution numérique. Elle sera encore plus importante que la première car on vit avec son mobile et tout passe par lui. À court terme, nous allons aussi développer un projet en direction des jeunes, Les Echos Start, qui sera lancé en septembre-octobre prochains. Il n’est pas destiné à ceux qui entrent à l’université comme c’est le cas dans d’autres journaux mais à aider les jeunes à passer de la vie étudiante à la vie active. Le but est de leur donner l’habi- tude de lire un site (ou un journal) qui sera, demain, le compagnon de leur vie profession- nelle. Ce sera une activité essentiellement numérique pour laquelle nous allons engager une équipe éditoriale, le langage et l’écriture étant différent. Nous signerons aussi de nom- breux partenariats avec des sites intéressant cette population. Enfin, en ce qui concerne les services, ils seront regroupés en juin sur lese- chos.fr, au sein d’une nouvelle plateforme Les Échos Solutions qui permettra de développer ses affaires, de simplifier ses formalités, d’opti- miser son marketing, d’avoir accès à des for- mations ou des événements… Nous regrou- pons ainsi une quinzaine de services btob sur lesquels nous sommes les seuls à être légitimes et compétents et qui sont complémentaires à l’ensemble des activités du groupe qui repose sur deux jambes : l’info et les services. * Les Échos Live sont une appli d’infos en temps réel, avec une rédaction très condensée (600 signes par article) donnant l’actualité chaude avec possibilité de la partager sur les réseaux sociaux. MERCI LES VENTES NUMÉRIQUES ! En 2014, le quotidien a enregistré sa meilleure diffusion (Print+Digital) des dix dernières années. Le mérite en revient principalement aux ventes d’exemplaires numériques qui, depuis novembre 2013, ont dépassé les ventes en kiosque. En 2014, les versions numé- riques individuelles représentent 23,72% de la diffusion individuelle pour 18,46 % pour les ventes au numéro (33,87% pour les abonne- ments individuels, 23,94% pour le portage). L’étude sur les nouveaux usages des «Decisions Makers*» a notamment permis aux Échos de «se forger un certain nombre de convictions et nous a amené à des choix structurants sur les contenus, les produits et l’organisation», a expliqué Christophe Victor. Ainsi, le scope éditorial a été élargi au-delà du spectre initial qui était celui de l’information économique pour traiter toute l’info. Au niveau du print, Les Échos ont lancé depuis un peu plus d’un an, une extension par des cahiers : Les Échos business (le lundi), l’entreprenariat (le mardi et le jeudi), les collectivités locales et le business avec la sphère publique (le mercredi) et les loisirs et les sorties (le vendredi avec Les Échos week-end). «On a fait le choix d’amener plus de contenu sur le site, par exemple les faits de société, le sport, renforcé le contenu culturel et le contenu loisirs», a ajouté Christophe Victor. «Cela se traduit par un trafic sur le site (en octobre 2014) qui est à hauteur de 53% sur l’actu éco, à 37% sur l’actu générale et 10% sur la sphère personnelle.» De nouvelles applications, de nouvelles newsletters, des Intranet pour les entreprises ont aussi été développés sur les médias digitaux. Le Directeur Général des Échos avait aussi annoncé la création de la nouvelle plateforme «les Échos Solutions», devant réunir à partir de juin les 15 services btob. L’IMPACT DU PAYWALL : 30% DE CONTRIBUTION AUX ABONNEMENTS DIGITAUX «L’impact du paywall, c’est 50000 nouveaux inscrits en 2014 et 30% de contribution aux abonnements digitaux», a précisé le DG des Échos, dévoilant qu’«entre 2011 et 2014, les abonnements purement digitaux étaient passés d’un peu plus de 6000 à 23000». Autre information, la transformation du site web, repensée en juin 2014 en fonction du mobile (menu, navigation, design) a fait exploser les compteurs. «Alors que la consultation du site par l’intermédiaire du mobile était de 12% en octobre 2013, elle était déjà à 24% en octobre 2014. Nous serons à 30% d’ici à la fin de l’année et envisageons 50% à fin 2015», a-t-il déclaré. Les Échos ont également repensé intégralement leurs applications et leurs newsletters (17 au total). Ces évolutions ont impliqué des changements très importants au niveau de l’organisation avec côté rédaction, la création d’un hub sous la responsabilité du rédacteur en chef, avec des structures unifiées print +numérique, mais un desk mobile spécifique. «En 2015, 23% de notre CA se fera en numérique contre 10% en 2011», avait conclu Christophe Victor (24% en 2015 pour les services versus 17% en 2011. «L’objectif est d’être à 1/3 en 2017, à la fois au niveau du numérique et des services.» *Ceux qui entreprennent, managent, créent, innovent, prennent des décisions et sont tournés vers l’action. 23,94% Portage 23,72% Versions numériques individuelles 33,87% Abonnements individuels 18,46 % Ventes au numéro La Diffusion France Individuelle des Échos L’élargissement du scope éditorial INTERVENANT À L’IREP LORS DU SÉMINAIRE MÉDIAS DE DÉCEMBRE, CHRISTOPHE VICTOR, DIRECTEUR GÉNÉRAL DES ÉCHOS ET FABRICE FÉVRIER, DIRECTEUR STRATÉGIE ET MARKETING, ONT EXPLIQUÉ COMMENT LES ÉTUDES QUANTI ET QUALI MENÉES DEPUIS TROIS ANS SOUS FORME DE TRACKING PERMANENT POUR SUIVRE LA CIBLE DES ÉCHOS – LES « DECISIONS MAKERS » – AVAIENT PERMIS DE NOURRIR LA MISE EN PLACE D’UNE NOUVELLE PLATEFORME DE MARQUE ET IMPACTÉ LE CONTENU.
  • 23. S ans le moindre suspens, Philippe Rincé, dont il avait été annoncé qu’il prendrait la succession de Patrick Bartement (lequel avait quitté ses fonctions au 1er février 2015), a été officiellement nommé, Directeur Général de l’OJD par le Conseil d’Administra- tion qui s’est tenu le 5 mars dernier. Après un long parcours en presse quotidienne où il exerça notamment les fonctions de Directeur Commercial des Quotidiens Nantais, Philippe Rincé a rejoint l’OJD en 1997. Il en était jusqu’ici le Directeur adjoint. Au sein de l’Asso- ciation, il participe activement à l’automatisa- tion du traitement des données, à la mutation de l’OJD vers le numérique et à son dévelop- pement dans les pays du Maghreb. Aux côtés de Stéphane Bodier, Président, Phi- lippe Rincé a notamment en charge le dossier de la modernisation des contrôles de la Presse Payante et Gratuite. ment a initiés et accompagnés. «Il n’est pas toujours facile, il est même rugueux le bougre, [mais] il fallait un caractère fort pour transfor- mer l’OJD et affronter les éditeurs récalcitrants», a reconnu Xavier Dordor. «Grâce à toi, l'OJD est une association moderne, solide, au cœur des nouveaux enjeux du monde des mÉdias», a ajouté Stéphane Bodier, président de l’OJD. Maintenant que Patrick Bartement a passé le flambeau à Philippe Rincé, Stéphane Bodier a formé un vœu pour son «ami et maître» : «Maintenant que tu as enfin un peu de temps, que tu puisses te mettre à écrire cette histoire de la presse française que tu connais si bien, dont tu aimes tant parler et que, nous tous, nous rêvons de lire.» 23 A la fin du palmarès, une Etoile restait à distribuer. Un oubli ? Plutôt la naissance d’une nouvelle catégorie : «Cette Étoile a une histoire unique. Elle démarre en 1995, elle pourrait avoir le titre d’hyper constance dans le succès !», a expliqué Xavier Dordor. Appelé cette année, par Stéphane Bodier et Philippe Rincé, pour remettre, les Etoiles sur un rythme soutenu, le Directeur Général de CB Media et ancien Président de l’OJD, a rappelé qu’il était à l’origine de l’arrivée de Patrick Bartement, à l’OJD. Il y aura passé 20 ans comme Directeur Général. Cette aventure a commencé sur une conviction portée haut et fort – «Je vous ai apporté une lettre vous expliquant pourquoi je suis le candidat idéal», avait affirmé Patrick Bar- tement pour décrocher le poste. En 20 ans, bien des étapes ont été passées à l’OJD pour s’adap- ter à l’évolution du marché de la presse. «On avait avec Jean Miot, inventé le concept du dénombrement. Geoffroy Pinoncelly et Patrick Bartement ont inventé celui de la certification, certification des productions de datas presse et hors presse avec le succès que l’on sait. Le mar- ché digital est aujourd’hui largement inscrit à l’OJD. Les autres pays regardent cet Ovni, on te le doit Patrick», a ajouté Xavier Dordor. Intégrer la presse gratuite, convaincre les édi- teurs qu’internet et la digitalisation fera partie du futur de la presse et que le contrôle des fré- quentations digitales sera aussi important que pour le papier, monter de nouveaux outils pour contrôler le trafic des sites, donner du sens et de la vérité aux données digitales des marques médias… Autant de défis que Patrick Barte- D’abord très ému, Patrick Bartement a su faire rire Xavier Dordor, Philippe Rincé, Stéphane Bodier et la salle en rappelant «ses 20 années exceptionnelles de sa vie dans le monde des médias et surtout de la presse écrite». Momentd’émotionSTÉPHANE BODIER A TENU À REMERCIER PATRICK BARTEMENT POUR SES 20 ANNÉES CONSACRÉES À L’OJD. LUI QUI EN AVAIT TANT DISTRIBUÉ EST DONC REPARTI AVEC UNE ETOILE HONORIFIQUE. devientofficiellementDirecteurGénéraldel’OJD PHILIPPE RINCÉ ©OJD/Claire-LiseHavet
  • 24. D O S S I E R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L e numérique fait désormais pleinement partie de l’univers de la consommation de la presse. Les lecteurs ont pris l’habitude de consulter leurs titres de presse sur ordinateur, sur tablette et, de plus en plus, sur téléphone mobile. En 2014, 71,3 millions de versions numériques ont ainsi été consultées (+59,8% par rapport à 2013). Les kiosques numériques repré- sentent un peu plus de 4% des versions numériques contrôlées par l’OJD. Ils ont permis de développer de nouveaux usages. Le maintien en vente des anciens numéros crée un effet bibliothèque qui favorise la consommation de longue traine. Sur les quotidiens du matin, ePresse constate par exemple une importante consommation à partir de leur mise en ligne à 23 heures. «Le numérique doit rendre des services que la distribution traditionnelle ne rend pas, par exemple pour trouver France Antilles Guadeloupe, Le Journal du Médoc… ou la presse spécialisée qui n’est pas distri- buée dans de nombreux points de vente», souligne Philippe Jannet, Directeur Général d’ePresse.fr. Le développement du parc de tablettes a contribué à développer les usages, mais pas seulement. «La crois- sance des kiosques numériques est dé-corrélée de la croissance des usages sur tablette. Il y a encore une part de marché à évangéliser», affirme Aymeric Bauguin, Directeur Général de Relay.com. Même si le dévelop- pement des usages est bien réel, il ne se traduit pas directement sur les perspectives économiques : «On est sur un marché compliqué, qui stagne et peine à trouver son champion national», observe pourtant Phi- lippe Jannet. La concurrence reste donc forte et l’arrivée de nou- veaux acteurs internationaux ou nationaux n’est pas de nature à faire tomber la pression. D’autant que les tentatives de rapprochement entre acteurs français ont jusqu’ici échoué… Après Apple et son Newss- tand, Google a lancé en mai 2014 son Google Play Kiosque. Le canadien Press Reader veut renforcer ses positions en France. Il a déjà signé plusieurs accords avec la presse nationale et régionale, et mise aussi sur les ventes par tiers. L’américain Zinio, encore peu présent en France, a conclu en mars dernier un accord stratégique avec Relay.com. Certains kiosques sont très spécialisés, comme Scopalto, spé- cialisé dans les revues d’art et les magazines cultu- rels francophones. D’autres acteurs se positionnent sur l’achat à l’article, comme Jol Store ou bientôt le néerlandais Blendle. Leskiosquesnumériques LES KIOSQUES NUMÉRIQUES BÉNÉFICIENT DU DÉVELOPPEMENT DES USAGES DU NUMÉRIQUE. SI LE SECTEUR A GAGNÉ EN MATURITÉ, IL RESTE TRÈS DISPUTÉ, NOTAMMENT FACE AU RENFORCEMENT DE LA CONCURRENCE INTERNATIONALE. LA MONTÉE EN PUISSANCE DU MOBILE DANS LA CONSOMMATION DE LA PRESSE POURRAIT CHANGER LA DONNE. Toujours en attente d’un champion national…
  • 25. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La distribution est aussi un enjeu de taille. Depuis octobre 2014, Relay.com propose des cartes prépayées en plus de ses offres à l’acte et de ses forfaits. Le kiosque s’est aussi lancé dans la vente de supports numériques. «Nous rematérialisons dans le point de vente une offre au service d’un écosystème complet sur la lecture numérique. Nos offres de tablettes et liseuses disponibles dans le réseau Relay et sur relay.com contri- buent de manière importante à l’acquisition de clients», précise Aymeric Bauguin. L’enjeu des ventes par tiers L’une des évolutions récentes du marché des kiosques numériques se situe du côté des ventes numériques par tiers, que les voyagistes et cer- tains éditeurs ont aussi commencé à s’appro- prier, notamment Mondadori France autour de ses titres auto. PressReader a beaucoup déve- loppé cette activité avec des sociétés de jets pri- vés et de yatchs et avec les hôtels. Après deux accords avec les chaînes Shangri-La et Intercon- tinental, le kiosque canadien a noué en novem- bre 2014 un partenariat avec Accor, qui va monter en puissance jusqu’à la mi-2015. «Les hôtels offrent gratuitement ce service à leurs clients. L’usage dépend de la qualité de la connexion internet et de la manière dont chaque hôtel en fait la promotion auprès de leurs clients, constate Nikolay Malyariv, responsa- ble des contenus de PressReader. Certains le proposent sur la page d’accueil de la connexion wifi. Les clients peuvent télécharger l’application, ce qui aussi est un moyen de recruter des utilisa- teurs individuels». Ce que le client a lu reste dans l’application quand le client quitte l’hôtel. Dans cet univers encore en consolidation, chacun fourbit ses armes pour proposer la bonne offre ou nouer les bonnes alliances. Si un acteur comme Google reste encore assez marginal, nul doute qu’il faille le prendre très au sérieux. De même que les nouvelles start-up qui sauront se position- ner en challenger. Pour tous, la prochaine étape consistera sans nul doute à faciliter la consomma- tion de la presse sur le mobile. Les derniers résul- tats de One Global l’on encore montré : c’est sur ce support que la consommation de la presse enregistre les plus fortes progressions. Un élargissement de l’offre Les éditeurs ayant compris l’intérêt de multiplier les canaux de distribution, les principaux kiosques ont pu élargir progressivement leur catalogue : plus de 1500 titres pour Lekiosk, dont certains magazines étrangers en exclusivité comme Time ou The Economist, grâce à des accords négociés par les équipes du groupe à l’international ; environ 500 pour ePresse.fr, ini- tialement spécialisé sur la presse quotidienne (à l’exception du Monde) et qui a progressivement intégré des magazines grand public et profes- sionnels. Et même 6000 titres en 33 langues sur Relay.com depuis l’accord stratégique conclu en mars avec Zinio. Les offres commerciales ont été affinées, notam- ment en ce qui concerne les forfaits. Exit les offres illimitées ! Les deux offres principales sont propo- sées autour de 10€ pour 10 magazines par mois, et entre 15 et 19,99€ mensuels pour 20 à 25 magazines par mois. «Nous avons lancé, au début de l’été 2014, des offres à 5 titres pour 5€ par mois qui marchent bien. Nous nous bat- tons aussi sur le volet BtoB avec des offres multi- titres très personnalisées. Par exemple, 10 abon- nements avec Les Échos, Challenges et Capital. On peut aussi avoir un abonné à 10 journaux et un abonné avec des crédits», détaille Philippe Jannet. Lekiosk a noué un accord avec SFR pour offrir 5 crédits aux clients de l’opérateur télé- coms. Des négociations sont en cours avec des opérateurs internationaux. L’expérience utilisateur pour fidéliser Quand les différences entre catalogues s’ame- nuisent, c’est l’expérience lecteur qui permet de recréer de la différence. «Il faut désormais moins de 30 secondes pour télécharger un magazine, même avec une connexion de mauvaise qua- lité. Nous cherchons toujours à faire évoluer le produit pour améliorer la relation avec l’utilisa- teur. Sinon, on développe la curiosité mais on ne fidélise pas. Un possesseur de smartphone utilise en moyenne 6 applications. Il faut tout faire pour devenir la ‘killer app’ qui créera son enga- gement», affirme Ari Assuied. Relay.com pro- 25 posait déjà une «surcouche XML» pour ses 100 best-sellers, qui permet de lire les articles séparé- ment. Au printemps, il a adopté la technologie Zinio qui permet d’optimiser les formats, d’avoir une lecture plus immersive et un mode de lec- ture individuelle qui pourra être élargi à l’ensem- ble de ses titres de presse français. Il devient aussi essentiel de pousser le bon contenu à l’utilisateur. Dès juin 2014, Lekiosk a lancé un système de recommandation. La nou- velle application qui sera mise en place mi-2015 par Viapresse proposera aux éditeurs d’utiliser le numérique et la data pour faire découvrir leurs titres au plus grand nombre et recruter de nou- veaux abonnés. «Chaque semaine, nous offri- rons à nos clients la possibilité de découvrir un magazine en fonction de leur profil de lecteur. Ils se verront ensuite proposer des offres d’abonne- ment. Il y aura une fonction de partage pour transformer les clients en ambassadeurs auprès de leurs amis. Un système de capping évitera les abus sur la circulation gratuite des titres», explique Sophie Thouvenin, directrice des opérations. AYMERIC BAUGUIN «Nos offres de tablettes et liseuses en points de vente contribuent de manière importante à l’acquisition de clients.» PHILIPPE JANNET «En BtoB, nous avons lancé des offres multi-titres très personnalisées associant plusieurs titres ou des crédits.» SOPHIE THOUVENIN «Dans la nouvelle appli, une fonction de partage transformera les clients en ambassadeurs auprès de leurs amis.» «Il faut tout faire pour devenir la ‘killer app’ qui créera l’engagement de l'utilisateur de smartphone.» ARI ASSUIED
  • 26. n e w s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Publication 15/17 rue des Mathurins 75009 Paris Site internet : www.ojd.com Directeur de la publication : Philippe Rincé (pr@ojd.com) Rédactrice en chef : Françoise Vidal (francoise.vidal@ojd.com) Co-rédaction : Christine Monfort Réalisation : FIVE Directeur Artistique : Sylvain Bailly Versionsnumériques Ce qui va changer... TRVN, OFFRES CONTIGÜES ET BUNDLE : PLUSIEURS MODIFICATIONS RÉGLEMENTAIRES ONT ÉTÉ VOTÉES EN ASSEMBLÉE GÉNÉRALE mixant le print et le numérique, non juxtapo- sés. Par exemple, les cinq premiers jours de la semaine, vous êtes livrés de votre quoti- dien en numérique (avec l’avantage de l’avoir dès 22H30 le soir pour un journal du matin) et le week-end vous le recevez dans sa forme papier traditionnelle, avec son sup- plément magazine. Si dans cette offre contigüe, on appliquait à la lettre le règle- ment actuel, seuls les deux exemplaires de fin de semaine entreraient dans la diffusion, ce qui ne correspondrait ni à l’usage, ni à la réalité. Dans l’exemple cité ci-dessus, la nou- velle réglementation permettra la prise en compte de 7 exemplaires, 5 numériques et 2 papiers. Pour ce faire, l’éditeur devra res- pecter une nouvelle norme tarifaire. Son offre contiguë devra obligatoirement propo- ser un tarif 10% plus cher que l’élément constitutif de l’offre la plus chère isolément. Pour faire simple, si l’abonnement fin de semaine est à 100€, il faut que l’offre contigüe soit vendue au minimum à 110€. Les offres bundle qui concernent davantage la presse magazine offrent la possibilité aux éditeurs de mixer les produits dans des duos print + numérique. Par exemple, un titre féminin en papier et un titre people ou santé en numérique. Le prix payé pour l’offre bundle doit être supérieur de 10% au moins du prix de l’abonnement print ou numérique (le plus cher). L e premier changement concerne le TRVN (le tarif de référence des ver- sions numériques). Jusqu’à présent, pour être prises en compte dans la diffusion payante, les VN ne devaient pas être ven- dues à un prix inférieur à 25% de la valeur faciale du titre Print. Pour tenir compte des nouvelles pratiques de diffusion – les quoti- diens étant commercialisés en grande partie sous forme d’abonnements – il a été décidé que le taux de 25 %, en ce qui concerne ces souscriptions numériques s’appuierait désor- mais sur le tarif de référence des abonne- ments Print, tel qu’il est défini dans le règle- ment d’application. Pour les ventes numériques à l’acte, la base actuelle du TRVN reste inchangée. Cette nouvelle assiette du TRVN va permet- tre à un grand nombre de titres et notam- ment de quotidiens de se confronter aux grands services de type Netflix, Spotify, Dee- zer… qui sont commercialisés entre 7 et 9€ et qui deviennent de plus en plus concurrents directs de la Presse dans les arbitrages domestiques. La seconde nouveauté concerne les offres contigües et bundle. Quand on vend un abonnement print + numérique, seul l’exem- plaire print était jusqu’ici pris en compte dans la diffusion. Or, dans le courant de l’année dernière, ont émergé de nouvelles offres Cette première certification est l’aboutissement d’un travail commencé en septembre 2012. Elle a été rendue possible grâce au soutien de Mr Maher Ben Salem Président de l’Association Tunisienne de l’Audimétrie (ATA). L’objectif, à terme est d’aboutir à la création d’un OJD Tunisie comme il existe un OJD Maroc (depuis juin 2004). LES 7 TITRES CONTRÔLÉS SONT : • Quatre titres édités par la maison d’édition Méditerranée (MESB de Mme Senda Baccar) à savoir : deux mensuels payants - Livret Santé (Le magazine du mieux vivre) et Sanafa - Sanafa Cuisines du sud (magazine culinaire) – et deux mensuels professionnels gratuits - Medic’Info et Pharm’Info destinés l’un aux professionnels de la médecine, l’autre à ceux de la pharmacie. • Le bimestriel gratuit Tendance, fondé par Mr Jalel Belkhodja et dirigé par Mme Valérie Belkhodja, • Le mensuel payant Entreprises, entièrement consacré au monde de l’entreprise et des affaires dirigé par Mr Nabil Allani. • Le magazine mensuel gratuit d’offres d’emploi Keejob dirigé par Mr Maher Ben Salem. Première CERTIFICATION en TUNISIE LE 20 JANVIER DERNIER, POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS L’HISTOIRE DE LA TUNISIE, L’OJD A CERTIFIÉ LA DIFFUSION DE SEPT TITRES. LES VERSIONS NUMÉRIQUES CONFIRMENT LEUR SUCCÈS En millions d’exemplaires En un an, selon le 25e Observatoire de l’OJD, les Versions numériques ont progressé de 59,8%. Elles sont ainsi passées de 44,6 millions d’exemplaires (dont 3,2% de ventes par tiers) en 2013 à 71,3 M d’ex. (dont 7,5% de ventes par tiers) en 2014. Cette progression a impacté l’ensemble des familles comme le montre le graphique ci-dessus. PQN PQRD +PQ 7e Presse Magazine Presse Professionnelle PHR