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Les Origines

Le RAFM est une Organisation Internationale africaine à but non lucratif, incorporé
au Canada par Lettres Patentes Nº452646-5 du 22 juillet 2009 du Ministère de
l’Industrie du Canada. Le RAFM dont le Secrétariat est établi à Yaoundé et autorisé
au Cameroun par Arrêté N° 0000036/A/MINATD/DAP/SDLP/SAC du 31 mars 2011 du
Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Le RAFM est
représenté au Cameroun par son Directeur Général, le Dr. Mariteuw Chimère Diaw
et par la Présidente de son Conseil d’Administration, Madame Angéline NdoEngolo,
tel que précisé par la note officielle 0003009 L/MINATD/DAP/SDLP/SAC du 21
novembre 2011.


La Forêt Modèle : un modèle de gouvernance
innovant
Les Forêts Modèles sont, en fait, un modèle original et unique de gouvernance
territoriale à grande échelle qui inclut aussi bien les forêts que tous les autres modes
d’utilisation des terres et des ressources (agriculture, mines, eaux, pêche et énergie,
par exemple). Les Forêts Modèles sont aussi un modèle de partenariat volontaire
entre tous les acteurs d’un territoire dans le but d’assurer le développement durable
du territoire sur la base de programmes, de projets et d’activités conjointes et
solidaires. La Forêt Modèle n’est donc pas un projet éphémère, mais un projet de
vie, une approche et un processus du très long terme sur lequel il est possible de
construire la durabilité des communautés et de leur environnement. Les Forêts
Modèles sont toutes basées sur les mêmes principes de base (Partenariats,
Territoires, Durabilité, Gouvernance, Programme d’activité et Réseautage) tout en
restant autonomes et ancrées dans les priorités localement établies. Cet alliage de
l’éthique et de la flexibilité a contribué au succès important du concept Forêts
Modèles à travers le monde.


Les origines des Forêts Modèles
Les Forêts Modèles existent dans le monde depuis 20 ans, et en Afrique depuis
environ 8 ans. D’abord expérimenté au Canada au début des années 90 en réponse
aux conflits qui opposaient divers acteurs de la gestion des forêts, le concept Forêt
Modèle est un des produits du Sommet de la Terre de Rio en 1992, où il fut proposé
par le Canada à la communauté internationale. En 1994, la Russie et le Mexique se
joignent au Canada pour fonder le Réseau International de Forêts Modèles (RIFM).
Depuis lors, près de 70 Forêts Modèles couvrant plus de 100 millions d’hectares se
sont établies dans une trentaine de pays sur tous les continents. Ainsi, une
communauté de pratique originale s’est progressivement constituée autour du RIFM
pour former un des plus vastes réseaux mondiaux d’apprentissage et d’entraide
travaillant effectivement sur le terrain et touchant presque tous les domaines de
gestion de la biodiversité, de gouvernance territoriale et de développement durable.
Le RIFM est organisé aujourd’hui sur la base de réseaux régionaux qui contribuent au
caractère horizontal et intégratif de son approche de la durabilité. Six réseaux
régionaux travaillent dans ce sens avec le Secrétariat du RIFM établi à Ottawa : le
Réseau Ibéro-américain de Forêts Modèles basé à Turrialba, Costa Rica ; le Réseau
Canadien de Forêts Modèles, à Ottawa au Canada ; le Réseau Africain de Forêts
Modèles, Yaoundé, Cameroun ; le Réseau Méditerranéen de Forêts Modèles établi à
Valladolid, Espagne ; le Réseau Régional Asie de Forêts Modèles à Beijing en Chine et
le Réseau des Paysages de la Mer Baltique (Baltic Landscapes Network), établi en
Pologne et soutenu par l’Union Européenne. Cette carte du réseau international est
en constante évolution.


Les débuts des Forêts Modèles au Cameroun
Le Cameroun est le pays de naissance des Forêts Modèles en Afrique. En 2003, sur
l’initiative du CIFOR et du Secrétariat du RIFM, un atelier présidé par l’Inspecteur
Général du Ministère de l’Environnement et des Forêts (MINEF) est organisé à
Nkolbisson et recommande le développement du concept et son intégration à la
politique forestière et environnementale du Cameroun. La même année, une
délégation comprenant des représentants du MINEF, de la COMIFAC, du CIFOR et de
l’ACDI au Cameroun visite une Forêt Modèle canadienne en marge du congrès
forestier mondial qui se tient cette année là dans la ville de Québec. En 2004, un
Consortium présidé par le MINEF et comprenant les organisations précitées ainsi que
la FAO et l’UICN/CEFDHAC organise une dizaine de réunions mensuelles ainsi qu’une
compétition nationale visant la sélection d’une Forêt Modèle pilote au Cameroun.
Dix sites participent à ce processus à l’issue duquel les sites de Dja et Mpomo et de
Campo-Ma’an sortent en
tête.      Ainsi, par lettre
ministérielle      N°1108/L/
MINFOF/SG/ DCP/CCOOP
du 22 août 2005, envoyée
sous le couvert du Dr.
Chimère Diaw, promoteur
du concept au CIFOR, le
Cameroun va adhérer
officiellement au Réseau
International de Forêts
Modèles en désignant
comme membres les sites
pilotes de Campo-Ma’an et
de Dja et Mpomo.                              Le Dr Chimère Diaw remet le dossier ‘‘ Forêt
                                                 Modèle’’ au premier Ministre Chef du
                                                    gouvernement camerounais
                                                           Le 05 mai 2005




                                          -2-
L’expansion des Forêts Modèles en Afrique
De 2005 à 2010, l’initiative africaine de Forêts Modèles restera limitée au Cameroun.
Cependant, des changements décisifs prennent place à la fin de cette période. Suite
à un changement de politique du CIFOR, les Forêts Modèles s’autonomisent en mars
2008 pour se constituer en initiative autonome pour un Réseau de Forêts Modèles
en Afrique (IFMA). Un an plus tard, en 2009, IFMA est transformé en un programme
officiel du RIFM, administré par son Secrétariat à Ottawa (Ressources Naturelles
Canada) pour appuyer le développement d’un réseau de Forêts Modèles en Afrique,
notamment en Afrique Centrale. Le Réseau Africain de Forêts Modèle se constitue
dans la même période, et renforce son Secrétariat basé à Yaoundé,
Cameroun.Depuis lors, le RAFM est en extension continue ; il compte maintenant 8
Forêts Modèles en construction dans quatre pays et reçoit de fortes demandes
issues d’autres pays. Le premier pays d’extension est sans conteste la République
Démocratique du Congo avec quatre Forêts Modèles en construction dans les
provinces du Bas-Congo, de l’Équateur, du Nord Kivu et du Sud Kivu. La République
Centrafricaine en compte une à la Lobaye et le Rwanda une à Gishwati. Des
initiatives importantes sont en cours au Congo et au Sénégal tandis que de fortes
manifestations d’intérêts sont venues de pays tels que la Sierra Léone, le Gabon, le
Burundi, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Nigéria. Par ailleurs, les trois Forêts Modèles
de Tunisie, du Maroc et d’Algérie, rattachées au Réseau Méditerranéen de Forêts
Modèles, entretiennent des relations étroites avec le RAFM dans une perspective
d’intégration prochaine au réseau.


Une initiative soutenue par les Etats

Le Réseau Africain des Forêts Modèles bénéficie d’un appui gouvernemental
remarquable. Car la création d’une Forêt Modèle dans un pays est un processus
porté par l’Etat. Celui-ci adhère de façon officielle à l’initiative Forêt Modèle par une
lettre ministérielle. Cette adhésion est matérialisée par la désignation du (des) sites
Forêt(s) Modèle (s). Cette particularité de l’approche Forêt Modèle crée un lien
entre les politiques locales et les politiques nationales, facilitant l’intégration du
processus dans les orientations décrites par les États dans leur Document
Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté et dans les Objectifs de
Développement du Millénaire (ODM).




                                          -3-
Au Cameroun, comme nous l’avons vu, la dynamique Forêt Modèle a bénéficié de
l’appui institutionnel du Premier Ministère et de l’appui technique de plusieurs
ministres en charge de l’environnement, des forêts et la faune. Le RAFM collabore
également avec plusieurs autres ministères et cette collaboration est destinée à
s’élargir avec les projets en cours de développement.




     Le Président Paul Biya accueilli par Mme Angéline Ndo, PCA du RAFM, lors de sa visite du Stand
                       du RAFM au Comice Agropastoral d’Ebolowa, Janvier 2011


En République Centrafricaine, l’initiative Forêt Modèle est portée par le Premier
Ministère. Ainsi, le 06 octobre 2011, le Premier Ministre S.E. Faustin TOUADERA a
annoncé la création du Comité
Interministériel chargé de la
construction     des     Forêts
Modèles      en     République
Centrafricaine. Le mandat de
ce comité consiste à proposer
une vision globale visant à
positionner les Forêts Modèles
comme          moteur       de
développement économique
et permettant à la RCA de
trouver des solutions aux           Audience accordée au Dr Chimère Diaw, par le Premier
                                    Ministre de la République de Centrafrique, S.E Faustin
problèmes de développement                                 Touadera
dans les zones rurales du
pays.




                                                 -4-
Au Rwanda, l’initiative est conduite par le Ministère de Ressources Naturelles
(MINIRENA). Engagé depuis 2011, le Réseau Africain de Forêts Modèles (RAFM) en
                                                     partenariat avec l’Union
                                                     Internationale pour la
                                                     Conservation de la Nature
                                                     (UICN)       et    l’ICRAF
                                                     accompagnent             le
                                                     gouvernement     Rwandais
                                                     dans la mise en place de
                                                     son programme national de
                                                     restauration des paysages
                                                     forestiers et d’appui aux
                                                     initiatives             de
                                                     développement local inscrit
                                                     dans sa stratégie de
                                                     réduction de la pauvreté
                                                     horizon 2020.
Visite de terrain en compagnie de Son Excellence Stanislas
     Kamanzi (MINIRENA) et Dr Chimère Diaw (RAFM)




En République Démocratique du Congo, la dynamique Forêt Modèle est supportée
par le Ministère de l’Environnement, de la Conservation de la Nature et du
Tourisme.
En date du 28 octobre 2011, un
protocole de collaboration entre le
Ministre de l’Environnement, de la
Conservation, de la Nature et du
Tourisme et le Directeur général
du Réseau Africain des Forêts
Modèles, le Dr Chimère Diaw, a
été signé. Cet accord assure
l’engagement du gouvernement
de la République démocratique du
Congo représenté par le MECNT à
soutenir le processus Forêt
Modèle dans les paysages de la        Audience accordée au Dr Chimère Diaw, par le Ministre de
RDC.Le Ministre du MECNT a             l’Environnement, de la Conservation, de la Nature et du
d’ailleurs désigné un point focal          Tourisme de la RDC, S.E José Endudu Bononge.
national pour les Forêts Modèles,
en la personne de Sébastien Malélé, directeur de la Direction des Inventaires et
Aménagements Forestiers, un des départements les plus actifs au sein du MECNT.


Le Réseau Africain des Forêts Modèles a tenu son Conseil d’Administration à
Brazzaville du 22 au 25 octobre 2012. En marge de celui-ci, une audience a été
accordée à Monsieur Peter Besseau, Directeur General du Réseau International des


                                             -5-
Forêts Modèles par le Ministre du Développement Durable, de l’Economie
Forestière et de l’Environnement de la République du Congo, S.E Henri Djombo. Au
terme de cet échange qui portait sur le processus Forêt Modèle en Afrique, le
territoire de Dimonika a été désigné par le Ministre pour servir de cadre
d’expérimentation à l’implémentation du concept Forêt Modèle au Congo.




  Audience accordée au Directeur du Réseau International des Forêts
 Modèles, à la PCA du RAFM, Madame Angéline Ndo et au Directeur du
   RAFM par le Ministre du Développement Durable, de l’Economie
     Forestière et de l’Environnement de la République du Congo
                          S. E. Henri DJOMBO




Le 12 Octobre 2012, en marge
du XIVe Sommet de la
Francophonie tenu à Kinshasa
du 12 au 14 octobre, le Réseau
Africain des forêts Modèles a
participé à la première édition
de la foire de l’Economie Verte
tenue au jardin botanique de
Kinshasa. A cette occasion, il a
reçu la visite de l’ Honorable
Bernard Valcourt, ministre
canadien de la francophonie.

                                    Visite du Ministre Canadien de la Francophonie H. Bernard
                                    Valcourt au stand du Réseau Africain des Forêts Modèles.
                                               Jardin Botanique, FEVERT, Kinshasa




                                          -6-
Une organisation qui œuvre à la durabilité
              environnementale
              Préserver les forêts du bassin du Congo en particulier et les écosystèmes africains en
              général est un défi majeur pour tous les acteurs de développement. Les forêts et les
              terres agricoles d’Afrique occupent aujourd’hui une place stratégique face aux
              enjeux de changements climatiques, de reforestation, de commerce de carbone et
              d’essor des biocarburants. Le Réseau Africain, face à ces enjeux, entreprend des
              actions concrètes pour assurer la gestion pérenne des ressources naturelles, et
              garantir la gestion durable de l’environnement. Divers programmes d’activités sont
              mis en œuvre dans ce cadre. Quelques exemples :

              La restauration des paysages au Rwanda

              Le Rwanda, dans sa stratégie de réduction de la pauvreté à l’horizon 2020, a inscrit
              un programme national de restauration des paysages forestiers et d’appui aux
              initiatives de développement local. Le Réseau Africain de Forêts Modèles en
              partenariat avec l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et
              l’ICRAF l’accompagne dans la mise en place de ce programme depuis 2011.

              Le projet « Restauration des Paysages Forestiers en
              articulation avec la construction d’une Forêt Modèle au
              Rwanda » est financé par le programme IFMA de
              Ressources Naturelles Canada. Il est mis en œuvre
              conjointement par l’UICN, le RAFM et le Ministère de
              Ressources Naturelles (MINIRENA). Dans cette
              coordination, le RAFM est chargé d’appuyer le Rwanda
              pour faire la jonction entre l’agroforesterie et la
              gouvernance des territoires forestiers. Comme point
              d’entrée des activités de restauration, le MINIRENA a
              choisi le paysage de Giswhati. Dans la lancée des
              premières activités de concertation avec les parties prenantes gouvernementales et
              locales, un financement a été
ysage de la   accordé par le RIFM à ICRAF pour le
              démarrage      des     activités    de
              reforestation autour du Lac de
              Giswhati avec l’appui technique du
              RAFM sur les questions de
              gouvernance locale.
              Ce projet de restauration du
              paysage de Giswhati et de la Forêt
              Modèle du Nord-Ouest du Rwanda
              en construction (FMN-ORc) est une
              approche       centrée      sur      la
              conservation      et    l’exploitation
              durable des produits et services


                                                      -7-
naturels intégrés dans le processus de développement local et de politique nationale
et internationale. Afin de l’inscrire dans la durabilité, il importe avant tout de
consolider la gouvernance locale, de manière à privilégier les secteurs bois, énergie,
agriculture, artisanat, etc., impliquant les acteurs locaux. Placée au cœur des
préoccupations gouvernementales, celle-ci permettra de mettre en œuvre les
actions appropriées de renforcement des capacités des acteurs nationaux et locaux
pour conjuguer efficacement les actions en faveur de la lutte contre la pauvreté et
de la protection de l’environnement (réduction de la sédimentation et restauration
du Lac Karago) – une bonne occasion pour le gouvernement et ses partenaires de
conjuguer conservation et développement au Rwanda.
Des actions à l’éducation environnementales entreprises en RDC

Pour le Réseau Africain de Forêts Modèles, l’émergence d’une économie verte qui
vise à créer des richesses, réduire l’impact écologique, offrir l’équité sociale, léguer
une planète vivante aux générations
futures, nécessite d’imprégner très
tôt les jeunes des questions liées à
l’environnement pour assurer une
gestion plus responsable des
ressources naturelles et une
durabilité à long terme.

Car l’avenir, c’est maintenant




                                          Echanges entre Julie Gagoe, Responsable Études et
                                                 Partenariat du RAFM et les écoliers.




                                         -8-
L’émergence au cœur du programme
           économique du RAFM
Une organisation se juge à ce qu’elle fait. Les programmes du RAFM en cours au
Rwanda, en RDC et en RCA ont tous une double composante ; la première relative au
cœur de métier de toutes les Forêts Modèles, la gouvernance représentative et
participative, et la seconde dégagée par les priorités africaines du RAFM :
l’émergence économique verte et solidaire des zones rurales et périurbaines
africaines.


Un Agenda de Développement de l’économie
locale Unique
L’une des principales leçons que le RAFM a tiré des huit premières années de
fonctionnement des Forêts Modèles camerounaises, c’est la nécessité de fusionner
la mise en place des structures de gouvernance de la Forêt Modèle avec des projets
concrets de développement économique fondés sur les capacités locales et
l’entreprenariat. Pour le RAFM en effet, la gouvernance des Forêts Modèles doit se
structurer autour de la gouvernance de l’économie locale en complément au modèle
de base de gouvernance représentative des Forêts Modèles. Ainsi, des projets
concrets et des activités économiques doivent compléter le dialogue multi-acteurs
de la structure de gouvernance afin de matérialiser les valeurs des Forêts Modèles et
le potentiel immense de nos campagnes et des savoirs locaux. Dans le contexte
africain, l’ « engagement vers la durabilité », ne peut être effectif que si la situation
socioéconomique des populations locales est améliorée et si un programme
d’émergence économique est mis en place.

Le Réseau Africain de Forêts Modèles a développé son agenda économique, le ‘‘One
Programme’’, sur cette base. Cet agenda vivant est destiné à s’améliorer et s’adapter
aux expériences et perspectives du réseau. Le ‘‘One Programme’’ est basé sur les
partenariats. C’est un instrument d’alignement des partenariats, des rôles et des
visions stratégiques vers l’atteinte des priorités des Forêts Modèles. Il ne s’agit pas
pour une organisation de faire tout le travail, mais de créer les modèles, élaborer les
stratégies et les dynamiques qui permettent à des partenariats multiples de se
mettre en place dans des domaines variés. Le One Programme ne dicte pas la
marche à suivre aux Forêts Modèles, mais se nourrit de leurs expériences pour
mieux les alimenter en ressources stratégiques de divers ordres. C’est un instrument
de coordination visant à permettre aux divers partenaires et intervenants de mieux
systématiser leurs interventions pour atteindre des résultats concrets et
convergents : c’est un maillage qui est possible grâce à l’approche Forêt Modèle.

Les activités menées vont de l’appui scientifique, technique et financier aux projets,
à la recherche-action, l’encadrement des stagiaires ou la capacitation des acteurs
locaux. Pour mener à bien cet ambitieux programme, le Secrétariat du RAFM
travaille avec des dizaines de partenaires, comme, par exemple, la Forêt Modèle du


                                          -9-
Lac St Jean sur la Stimulation de l’entreprise par les partenariats (STEP), l’UICN et
VSO sur le Suivi Évaluation Participatif (SEP), Agro PME sur la Création et Conduite
d’entreprises (CCE), PlaNet Finance en matière de micro-finance et
d’accompagnement des petits entrepreneurs et éco-entrepreneurs, l’Université de
Yaoundé 1 et AGRIBIOCAM sur l’éco-agriculture et les bio-fertilisants, RADER (eau et
énergie rurale), Le parc National Campo-Ma’an et WWF sur l’Eco-tourisme et le
projet international « Musée de l’Arbre », ACREST sur les énergies renouvelables.

La figure ci-dessous montre les cinq (5) domaines stratégiques du One Programme
auxquels sont associés des thématiques transversales et des outils et programmes.




Quelques activités phares du One Programme

L’École Pratique Itinérante de Forêts Modèles (EPI)
Fondées sur la formation en création et conduite d’entreprises, cette école a depuis
2011 donné la possibilité à plus de 150 acteurs ruraux et Experts Facilitateurs
Locaux, en majorité des femmes, d’acquérir des connaissances, d’apprendre
comment mettre en place une entreprise, d’aller vers les marchés, et créer de la
richesse de façon durable.

Le RAFM travaille avec une orientation à la fois verte, environnementale, et sociale
c’est-à-dire basée sur la solidarité entre différentes chaines de valeur et sur la
production des richesses socialement durable. Cette approche est assez unique. Elle
est totale et donne une grande importance aux micros entreprises et à la petite
exploitation agricole tout en travaillant avec les grandes entreprises dans les Forêts



                                        - 10 -
Modèles, afin d’aider ces dernières à renforcer leur modèle de responsabilité sociale
des entreprises.

La recherche du profit maximum de quelques-uns n’est pas l’objectif principal visé.
Son approche, c’est que les gens fassent du profit, mais de telle manière que des
éléments de dynamisation et de stimulation de l’économie aient des répercussions
sur les chaînes de valeur et sur plusieurs secteurs de l’économie, et que ces secteurs
génèrent des entrepreneurs. La vision sociale d’entreprise n’est pas une vision de
réallocation de l’économie mais de développement des opportunités pour plusieurs.

Le projet de Label « Model Forests Green Business »
Depuis 2011, le Secrétariat du RAFM a entamé une démarche de création de ce label
basée sur la recherche- action. Cette démarche est actuellement testée autour de six
produits des Forêts Modèles dont le miel, le Njansang, les stylos haut de gramme
fabriqués à partir des rebuts de bois, le moringa et le moabi. C’est une dynamique
qui est à la fois pédagogique et pratique. Le choix de mise en œuvre de cette
initiative n’est pas une fantaisie, un label de plus dans la jungle des labels de gestion
forestière. Le label Forêt Modèle est plutôt un levier de construction des
dynamiques de l’économie locale. C’est un processus structurant et endogène, un
choix des acteurs locaux à s’auto-construire et produire de la
qualité environnementale, sociale, culturelle, économique ; de faire valoir leur
qualité de gouvernance et la forte participation des femmes et des peuples
autochtones à ces productions dans une optique de conquête de marchés. En retour,
les perspectives de marché deviennent un incitant majeur pour les acteurs locaux
qui ont intérêt à produire de la qualité et à respecter l’environnement. Nous avons
dès lors une stratégie de construction interne de la qualité qui aide à combler les
déficits de gouvernance et de durabilité qui ont été des freins à la décentralisation
dans la sous région. Cette approche qui vise à relever le niveau des productions
dans les forêts modèles se veut d’être :
  Un outil de gouvernance et de durabilité,
  Un outil de marché et de communication,
  Un outil de valorisation des productions et savoirs traditionnels locaux.

Le programme d’Études et de Recherche d’innovations
Près de 60 étudiants et stagiaires, de la Maitrise au PhD, en provenance du
Cameroun, du Canada, de RDC, de RCA, du Congo, d’Allemagne/Bolivie, des USA et
d’Italie/France, ont été encadrés, soutenus financièrement et formés par le SRAFM
dans le cadre du One Programme au cours des trois dernières années. Leur travail a
touché une large gamme de questions importantes sur les filières de produits
forestiers non ligneux, ligneux et agricoles, l’écotourisme, l’adaptation au
changement climatique et la REDD, la tenure foncière et la légalité, de même que les
systèmes culturaux, les biofertilisants, la pêche et les produits du patrimoine, entre
autres.




                                         - 11 -
Le programme VaRNaST de Valorisation des Ressources Naturelles et
des Savoirs Traditionnels

Le programme VaRNaST, initié par une femme leader communautaire et un chef
traditionnel, cherche à promouvoir et valoriser les filières de PFNL dans les Forêts
Modèles, à créer deux parcs sacrés au sein de celles-ci, tout en communiquant et en
travaillant à la sécurisation des droits des communautés et à l’identification et à la
sécurisation des droits de propriétés intellectuelles et des savoirs communautaires.
Le programme VaRNaST travaille étroitement avec d’autres composantes du One
Programme (Label, Patrimoine, Banques de données) et sera renforcé par le
programme de Recherche Action sur la Propriété Intellectuelle et l’Accès et le
Partage des Avantages (APA) lance en 2012 par deux experts consultants du RAFM.


Le SEP, Un Système d’Évaluation Participatif et Autocorrectif




                                        - 12 -
Le musée de l’arbre dans le Parc National Campo Ma’an
Un projet d’économusée a commencé à être élaboré pour le Parc National de
Campo-Ma’an, en collaboration avec le directeur du service de conservation du parc.
Le but de ce projet d’écomusée, sur la base du projet de musée de l’arbre qui a été
réalisé, est de développer et promouvoir des circuits écotouristiques générateurs de
valeur économique pour les parties prenantes du Parc National de Campo-Ma’an
(PNCM). Particulièrement, le projet en construction viserait à sensibiliser les parties
prenantes sur le projet, à effectuer l’inventaire bioécologiques des ressources et
attraits touristiques, culturels, historiques et autres, d’assurer la création et la
valorisation des circuits écotouristiques, le renforcement des capacités des parties
prenantes ainsi que le marketing du site de Campo-Ma’an. La mission récente des
étudiants-stagiaires et experts en éco-tourisme à travers le projet STEP et les
rapports qui seront produits permettront de compléter ce projet dans le but de le
proposer à des partenaires.




        Arbre Roi de Dipikar après le passage du peintre dans le cadre du projet écomusée




Le Projet B-Adapt : Booster le Business local pour la Sécurité
Alimentaire et la Résilience Climatique

Le Gouvernement du Canada, à travers l’Agence Canadienne de Développement
International, appuie ce projet. Il est porté au Cameroun par le Réseau Africain de
Forêts Modèles et Cuso International en partenariat avec VSO Cameroun. Le projet
B-ADAPT est mis en œuvre depuis janvier 2013 dans les Forêts Modèles de Dja &
Mpomo (FOMOD) et de Campo-Ma’an (CAMAMF) au Cameroun. Il vise à mettre sur
pied un système d’accompagnement technique, de livraison de services et de
création d’entreprises commerciales rentables gérées par les acteurs
communautaires en vue d’augmenter leur sécurité alimentaire, la résilience de leurs
systèmes de productionet leur développement économique. Les bénéficiaires directs
seront plus de 2200 producteurs et productrices agricoles ruraux - surtout les
femmes, les jeunes et les communautés autochtones - qui constituent le fondement



                                            - 13 -
du système agro-alimentaire de la région. Près de 27 000 personnes en seront des
     bénéficiaires indirects.
     Le projet viendra en appui à la politique gouvernementale camerounaise de relance
     de l’agriculture en lien avec le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural
     (MINADER), le Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) et le
     Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDED). Au niveau
     local, le projet assurera un soutien aux services communaux par l’appui à 11 agents
     techniques de l’État qui travailleront directement avec 22 Experts Facilitateurs
     Locaux et 200 « producteurs modèles », vulgarisateurs des innovations portées par
     le projet. Onze unités de transformation des PFNL et Onze unités d’élevages non
     conventionnels sont également prévues, ainsi que des centres de stockage et un
     système de transport, de commercialisation et de production durable de semences.
     Quelques réalisations de terrain (2011-2012)


• Plusieurs unités de production d’escargots géants   • Une unité de fabrication des stylos en bois (relancée,
                     CAMAMF                                                   FOMOD

  (1 campement de 50 pygmées Bagyeli et 8               2 tourneurs, 1 gestionnaire)
  ménages bantous)                                    • Une pépinière de production des semences
• Une pépinière de production des semences              améliorées d’arbre sauvage (2 employés)
  améliorées d’arbres sauvages (2 forêts              • 04 pépinières d’arbre fruitier et Moringaoliféira (8
  communautaires, 400 personnes)                        producteurs)
• Création des plantations villageoise de             • 04 champs de Moringaoliféira (8 producteurs)
  cocoteraies (200 plants à Bongahélé, 8 jeunes).     • 10 plantations de banane plantain (15 hectares avec
• 87 micros projets féminins de la Plateforme des       macabo et pistache inclus, 20 femmes)
  femmes Rurales de la CAMAMF (PLAFFERCAM)            • 02 projets d’élevage des escargots (2 producteurs)
• Six unités de culture des champignons et une        • 01 projet de culture des champignons (2
  ferme école (7 productrices)                          productrices)
                                                      • 04 projets de collecte stockage et commercialisation
Nombre d’emplois directs : 304                          des PFNL de production massive
Total :
Nombre de bénéficiaires directs : 614                 • 02 projets de fabrication des meubles en rotin (6 - 2
Nombre de bénéficiaires indirects : 2066
                                                        artisans avec leurs équipes)
Revenu annuel potentiel estimé des
 projets consolidés (2 prochaines années) :           • 01 projet de fabrication des objets en tissus d’écorce
 38 000 000 FCFA par an en moyenne.                     de bois (1 artisan + ouvrier)
Bénéficiaires inestimables : Communautés              • 02 projets de fabrication de miel
                                                      • Un centre de transformation des PFNL en huile
Au total 34 groupes de femmes et une                    essentiel (inclut production de beurre de Cacao).

                                                      Nombre d’emplois directs : 70
communauté bagyeli pour les escargots                 Total :
                                                      Nombre de bénéficiaires : 191
et 8 groupes de femmes pour les
                                                      Nombre de bénéficiaires indirects : 860
champignons, soit un total de près de
                                                      Revenu annuel potentiel estimé des différents
                                                      projets : 30 000 000 FCFA par an en moyenne.
150 femmes et pygmées bagyeli

                                                      Bénéficiaires inestimables : Communautés
Au total :
12 Sessions de Formation (8 mois) par l’École Pratique Itinérante (EPI)
158 acteurs des FM formés et accompagnés en création et conduite d’entreprises
(EFL et porteurs de projets)




                                                  - 14 -
Le RAFM est une organisation qui mérite la confiance
                 des donateurs et partenaires




Le RAFM assure une gestion efficiente et transparente des ressources
financières des partenaires et donateurs. Il a un système d’audits internes
mensuels et d’audit externe annuel. Il s’est doté d’un logiciel de comptabilité
ayant la capacité de gérer de façon détaillée et simultanée une dizaine de
projets. Le système de rapprochement bancaire assure le suivi minutieux
des fonds alloués par les partenaires. Le RAFM met à la disposition des
partenaires les rapports techniques et financiers montrant la traçabilité des
fonds mis à sa disposition pour la réalisation des activités. C’est aussi une
organisation apprenante caractérisée par une administration horizontale
régie par un code d’éthique. Avec une équipe multiculturelle, jeune,
dynamique et travaillant dans un climat social serein, le RAFM est un
modèle d’engagement total pour le partenariat gagnant-gagnant.


                                  Secrétariat du RAFM
                        Dragages, Carrefour Ministère de la Ville
                    BP 33678, Yaoundé, Cameroun +237 77 69 68 04
         gmato@africanmodelforests.org/regional-office@africanmodelforests.org
                         http://www.africanmodelforests.net/
                             http://www.cafm-event.com/
                                  http://www.imfn.net/

           https://www.facebook.com/pages/RAFM-Reseau-Africain-de-Forets-
                              Modeles/202000019814792

  https://www.facebook.com/pages/CAFMConf%C3%A9rence-Africaine-de-For%C3%AAts-
                          Mod%C3%A8les/250372701683373

                 https://www.facebook.com/events/223340751072745/




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  • 1.
  • 2. Les Origines Le RAFM est une Organisation Internationale africaine à but non lucratif, incorporé au Canada par Lettres Patentes Nº452646-5 du 22 juillet 2009 du Ministère de l’Industrie du Canada. Le RAFM dont le Secrétariat est établi à Yaoundé et autorisé au Cameroun par Arrêté N° 0000036/A/MINATD/DAP/SDLP/SAC du 31 mars 2011 du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Le RAFM est représenté au Cameroun par son Directeur Général, le Dr. Mariteuw Chimère Diaw et par la Présidente de son Conseil d’Administration, Madame Angéline NdoEngolo, tel que précisé par la note officielle 0003009 L/MINATD/DAP/SDLP/SAC du 21 novembre 2011. La Forêt Modèle : un modèle de gouvernance innovant Les Forêts Modèles sont, en fait, un modèle original et unique de gouvernance territoriale à grande échelle qui inclut aussi bien les forêts que tous les autres modes d’utilisation des terres et des ressources (agriculture, mines, eaux, pêche et énergie, par exemple). Les Forêts Modèles sont aussi un modèle de partenariat volontaire entre tous les acteurs d’un territoire dans le but d’assurer le développement durable du territoire sur la base de programmes, de projets et d’activités conjointes et solidaires. La Forêt Modèle n’est donc pas un projet éphémère, mais un projet de vie, une approche et un processus du très long terme sur lequel il est possible de construire la durabilité des communautés et de leur environnement. Les Forêts Modèles sont toutes basées sur les mêmes principes de base (Partenariats, Territoires, Durabilité, Gouvernance, Programme d’activité et Réseautage) tout en restant autonomes et ancrées dans les priorités localement établies. Cet alliage de l’éthique et de la flexibilité a contribué au succès important du concept Forêts Modèles à travers le monde. Les origines des Forêts Modèles Les Forêts Modèles existent dans le monde depuis 20 ans, et en Afrique depuis environ 8 ans. D’abord expérimenté au Canada au début des années 90 en réponse aux conflits qui opposaient divers acteurs de la gestion des forêts, le concept Forêt Modèle est un des produits du Sommet de la Terre de Rio en 1992, où il fut proposé par le Canada à la communauté internationale. En 1994, la Russie et le Mexique se joignent au Canada pour fonder le Réseau International de Forêts Modèles (RIFM). Depuis lors, près de 70 Forêts Modèles couvrant plus de 100 millions d’hectares se sont établies dans une trentaine de pays sur tous les continents. Ainsi, une communauté de pratique originale s’est progressivement constituée autour du RIFM pour former un des plus vastes réseaux mondiaux d’apprentissage et d’entraide travaillant effectivement sur le terrain et touchant presque tous les domaines de
  • 3. gestion de la biodiversité, de gouvernance territoriale et de développement durable. Le RIFM est organisé aujourd’hui sur la base de réseaux régionaux qui contribuent au caractère horizontal et intégratif de son approche de la durabilité. Six réseaux régionaux travaillent dans ce sens avec le Secrétariat du RIFM établi à Ottawa : le Réseau Ibéro-américain de Forêts Modèles basé à Turrialba, Costa Rica ; le Réseau Canadien de Forêts Modèles, à Ottawa au Canada ; le Réseau Africain de Forêts Modèles, Yaoundé, Cameroun ; le Réseau Méditerranéen de Forêts Modèles établi à Valladolid, Espagne ; le Réseau Régional Asie de Forêts Modèles à Beijing en Chine et le Réseau des Paysages de la Mer Baltique (Baltic Landscapes Network), établi en Pologne et soutenu par l’Union Européenne. Cette carte du réseau international est en constante évolution. Les débuts des Forêts Modèles au Cameroun Le Cameroun est le pays de naissance des Forêts Modèles en Afrique. En 2003, sur l’initiative du CIFOR et du Secrétariat du RIFM, un atelier présidé par l’Inspecteur Général du Ministère de l’Environnement et des Forêts (MINEF) est organisé à Nkolbisson et recommande le développement du concept et son intégration à la politique forestière et environnementale du Cameroun. La même année, une délégation comprenant des représentants du MINEF, de la COMIFAC, du CIFOR et de l’ACDI au Cameroun visite une Forêt Modèle canadienne en marge du congrès forestier mondial qui se tient cette année là dans la ville de Québec. En 2004, un Consortium présidé par le MINEF et comprenant les organisations précitées ainsi que la FAO et l’UICN/CEFDHAC organise une dizaine de réunions mensuelles ainsi qu’une compétition nationale visant la sélection d’une Forêt Modèle pilote au Cameroun. Dix sites participent à ce processus à l’issue duquel les sites de Dja et Mpomo et de Campo-Ma’an sortent en tête. Ainsi, par lettre ministérielle N°1108/L/ MINFOF/SG/ DCP/CCOOP du 22 août 2005, envoyée sous le couvert du Dr. Chimère Diaw, promoteur du concept au CIFOR, le Cameroun va adhérer officiellement au Réseau International de Forêts Modèles en désignant comme membres les sites pilotes de Campo-Ma’an et de Dja et Mpomo. Le Dr Chimère Diaw remet le dossier ‘‘ Forêt Modèle’’ au premier Ministre Chef du gouvernement camerounais Le 05 mai 2005 -2-
  • 4. L’expansion des Forêts Modèles en Afrique De 2005 à 2010, l’initiative africaine de Forêts Modèles restera limitée au Cameroun. Cependant, des changements décisifs prennent place à la fin de cette période. Suite à un changement de politique du CIFOR, les Forêts Modèles s’autonomisent en mars 2008 pour se constituer en initiative autonome pour un Réseau de Forêts Modèles en Afrique (IFMA). Un an plus tard, en 2009, IFMA est transformé en un programme officiel du RIFM, administré par son Secrétariat à Ottawa (Ressources Naturelles Canada) pour appuyer le développement d’un réseau de Forêts Modèles en Afrique, notamment en Afrique Centrale. Le Réseau Africain de Forêts Modèle se constitue dans la même période, et renforce son Secrétariat basé à Yaoundé, Cameroun.Depuis lors, le RAFM est en extension continue ; il compte maintenant 8 Forêts Modèles en construction dans quatre pays et reçoit de fortes demandes issues d’autres pays. Le premier pays d’extension est sans conteste la République Démocratique du Congo avec quatre Forêts Modèles en construction dans les provinces du Bas-Congo, de l’Équateur, du Nord Kivu et du Sud Kivu. La République Centrafricaine en compte une à la Lobaye et le Rwanda une à Gishwati. Des initiatives importantes sont en cours au Congo et au Sénégal tandis que de fortes manifestations d’intérêts sont venues de pays tels que la Sierra Léone, le Gabon, le Burundi, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Nigéria. Par ailleurs, les trois Forêts Modèles de Tunisie, du Maroc et d’Algérie, rattachées au Réseau Méditerranéen de Forêts Modèles, entretiennent des relations étroites avec le RAFM dans une perspective d’intégration prochaine au réseau. Une initiative soutenue par les Etats Le Réseau Africain des Forêts Modèles bénéficie d’un appui gouvernemental remarquable. Car la création d’une Forêt Modèle dans un pays est un processus porté par l’Etat. Celui-ci adhère de façon officielle à l’initiative Forêt Modèle par une lettre ministérielle. Cette adhésion est matérialisée par la désignation du (des) sites Forêt(s) Modèle (s). Cette particularité de l’approche Forêt Modèle crée un lien entre les politiques locales et les politiques nationales, facilitant l’intégration du processus dans les orientations décrites par les États dans leur Document Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté et dans les Objectifs de Développement du Millénaire (ODM). -3-
  • 5. Au Cameroun, comme nous l’avons vu, la dynamique Forêt Modèle a bénéficié de l’appui institutionnel du Premier Ministère et de l’appui technique de plusieurs ministres en charge de l’environnement, des forêts et la faune. Le RAFM collabore également avec plusieurs autres ministères et cette collaboration est destinée à s’élargir avec les projets en cours de développement. Le Président Paul Biya accueilli par Mme Angéline Ndo, PCA du RAFM, lors de sa visite du Stand du RAFM au Comice Agropastoral d’Ebolowa, Janvier 2011 En République Centrafricaine, l’initiative Forêt Modèle est portée par le Premier Ministère. Ainsi, le 06 octobre 2011, le Premier Ministre S.E. Faustin TOUADERA a annoncé la création du Comité Interministériel chargé de la construction des Forêts Modèles en République Centrafricaine. Le mandat de ce comité consiste à proposer une vision globale visant à positionner les Forêts Modèles comme moteur de développement économique et permettant à la RCA de trouver des solutions aux Audience accordée au Dr Chimère Diaw, par le Premier Ministre de la République de Centrafrique, S.E Faustin problèmes de développement Touadera dans les zones rurales du pays. -4-
  • 6. Au Rwanda, l’initiative est conduite par le Ministère de Ressources Naturelles (MINIRENA). Engagé depuis 2011, le Réseau Africain de Forêts Modèles (RAFM) en partenariat avec l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et l’ICRAF accompagnent le gouvernement Rwandais dans la mise en place de son programme national de restauration des paysages forestiers et d’appui aux initiatives de développement local inscrit dans sa stratégie de réduction de la pauvreté horizon 2020. Visite de terrain en compagnie de Son Excellence Stanislas Kamanzi (MINIRENA) et Dr Chimère Diaw (RAFM) En République Démocratique du Congo, la dynamique Forêt Modèle est supportée par le Ministère de l’Environnement, de la Conservation de la Nature et du Tourisme. En date du 28 octobre 2011, un protocole de collaboration entre le Ministre de l’Environnement, de la Conservation, de la Nature et du Tourisme et le Directeur général du Réseau Africain des Forêts Modèles, le Dr Chimère Diaw, a été signé. Cet accord assure l’engagement du gouvernement de la République démocratique du Congo représenté par le MECNT à soutenir le processus Forêt Modèle dans les paysages de la Audience accordée au Dr Chimère Diaw, par le Ministre de RDC.Le Ministre du MECNT a l’Environnement, de la Conservation, de la Nature et du d’ailleurs désigné un point focal Tourisme de la RDC, S.E José Endudu Bononge. national pour les Forêts Modèles, en la personne de Sébastien Malélé, directeur de la Direction des Inventaires et Aménagements Forestiers, un des départements les plus actifs au sein du MECNT. Le Réseau Africain des Forêts Modèles a tenu son Conseil d’Administration à Brazzaville du 22 au 25 octobre 2012. En marge de celui-ci, une audience a été accordée à Monsieur Peter Besseau, Directeur General du Réseau International des -5-
  • 7. Forêts Modèles par le Ministre du Développement Durable, de l’Economie Forestière et de l’Environnement de la République du Congo, S.E Henri Djombo. Au terme de cet échange qui portait sur le processus Forêt Modèle en Afrique, le territoire de Dimonika a été désigné par le Ministre pour servir de cadre d’expérimentation à l’implémentation du concept Forêt Modèle au Congo. Audience accordée au Directeur du Réseau International des Forêts Modèles, à la PCA du RAFM, Madame Angéline Ndo et au Directeur du RAFM par le Ministre du Développement Durable, de l’Economie Forestière et de l’Environnement de la République du Congo S. E. Henri DJOMBO Le 12 Octobre 2012, en marge du XIVe Sommet de la Francophonie tenu à Kinshasa du 12 au 14 octobre, le Réseau Africain des forêts Modèles a participé à la première édition de la foire de l’Economie Verte tenue au jardin botanique de Kinshasa. A cette occasion, il a reçu la visite de l’ Honorable Bernard Valcourt, ministre canadien de la francophonie. Visite du Ministre Canadien de la Francophonie H. Bernard Valcourt au stand du Réseau Africain des Forêts Modèles. Jardin Botanique, FEVERT, Kinshasa -6-
  • 8. Une organisation qui œuvre à la durabilité environnementale Préserver les forêts du bassin du Congo en particulier et les écosystèmes africains en général est un défi majeur pour tous les acteurs de développement. Les forêts et les terres agricoles d’Afrique occupent aujourd’hui une place stratégique face aux enjeux de changements climatiques, de reforestation, de commerce de carbone et d’essor des biocarburants. Le Réseau Africain, face à ces enjeux, entreprend des actions concrètes pour assurer la gestion pérenne des ressources naturelles, et garantir la gestion durable de l’environnement. Divers programmes d’activités sont mis en œuvre dans ce cadre. Quelques exemples : La restauration des paysages au Rwanda Le Rwanda, dans sa stratégie de réduction de la pauvreté à l’horizon 2020, a inscrit un programme national de restauration des paysages forestiers et d’appui aux initiatives de développement local. Le Réseau Africain de Forêts Modèles en partenariat avec l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et l’ICRAF l’accompagne dans la mise en place de ce programme depuis 2011. Le projet « Restauration des Paysages Forestiers en articulation avec la construction d’une Forêt Modèle au Rwanda » est financé par le programme IFMA de Ressources Naturelles Canada. Il est mis en œuvre conjointement par l’UICN, le RAFM et le Ministère de Ressources Naturelles (MINIRENA). Dans cette coordination, le RAFM est chargé d’appuyer le Rwanda pour faire la jonction entre l’agroforesterie et la gouvernance des territoires forestiers. Comme point d’entrée des activités de restauration, le MINIRENA a choisi le paysage de Giswhati. Dans la lancée des premières activités de concertation avec les parties prenantes gouvernementales et locales, un financement a été ysage de la accordé par le RIFM à ICRAF pour le démarrage des activités de reforestation autour du Lac de Giswhati avec l’appui technique du RAFM sur les questions de gouvernance locale. Ce projet de restauration du paysage de Giswhati et de la Forêt Modèle du Nord-Ouest du Rwanda en construction (FMN-ORc) est une approche centrée sur la conservation et l’exploitation durable des produits et services -7-
  • 9. naturels intégrés dans le processus de développement local et de politique nationale et internationale. Afin de l’inscrire dans la durabilité, il importe avant tout de consolider la gouvernance locale, de manière à privilégier les secteurs bois, énergie, agriculture, artisanat, etc., impliquant les acteurs locaux. Placée au cœur des préoccupations gouvernementales, celle-ci permettra de mettre en œuvre les actions appropriées de renforcement des capacités des acteurs nationaux et locaux pour conjuguer efficacement les actions en faveur de la lutte contre la pauvreté et de la protection de l’environnement (réduction de la sédimentation et restauration du Lac Karago) – une bonne occasion pour le gouvernement et ses partenaires de conjuguer conservation et développement au Rwanda. Des actions à l’éducation environnementales entreprises en RDC Pour le Réseau Africain de Forêts Modèles, l’émergence d’une économie verte qui vise à créer des richesses, réduire l’impact écologique, offrir l’équité sociale, léguer une planète vivante aux générations futures, nécessite d’imprégner très tôt les jeunes des questions liées à l’environnement pour assurer une gestion plus responsable des ressources naturelles et une durabilité à long terme. Car l’avenir, c’est maintenant Echanges entre Julie Gagoe, Responsable Études et Partenariat du RAFM et les écoliers. -8-
  • 10. L’émergence au cœur du programme économique du RAFM Une organisation se juge à ce qu’elle fait. Les programmes du RAFM en cours au Rwanda, en RDC et en RCA ont tous une double composante ; la première relative au cœur de métier de toutes les Forêts Modèles, la gouvernance représentative et participative, et la seconde dégagée par les priorités africaines du RAFM : l’émergence économique verte et solidaire des zones rurales et périurbaines africaines. Un Agenda de Développement de l’économie locale Unique L’une des principales leçons que le RAFM a tiré des huit premières années de fonctionnement des Forêts Modèles camerounaises, c’est la nécessité de fusionner la mise en place des structures de gouvernance de la Forêt Modèle avec des projets concrets de développement économique fondés sur les capacités locales et l’entreprenariat. Pour le RAFM en effet, la gouvernance des Forêts Modèles doit se structurer autour de la gouvernance de l’économie locale en complément au modèle de base de gouvernance représentative des Forêts Modèles. Ainsi, des projets concrets et des activités économiques doivent compléter le dialogue multi-acteurs de la structure de gouvernance afin de matérialiser les valeurs des Forêts Modèles et le potentiel immense de nos campagnes et des savoirs locaux. Dans le contexte africain, l’ « engagement vers la durabilité », ne peut être effectif que si la situation socioéconomique des populations locales est améliorée et si un programme d’émergence économique est mis en place. Le Réseau Africain de Forêts Modèles a développé son agenda économique, le ‘‘One Programme’’, sur cette base. Cet agenda vivant est destiné à s’améliorer et s’adapter aux expériences et perspectives du réseau. Le ‘‘One Programme’’ est basé sur les partenariats. C’est un instrument d’alignement des partenariats, des rôles et des visions stratégiques vers l’atteinte des priorités des Forêts Modèles. Il ne s’agit pas pour une organisation de faire tout le travail, mais de créer les modèles, élaborer les stratégies et les dynamiques qui permettent à des partenariats multiples de se mettre en place dans des domaines variés. Le One Programme ne dicte pas la marche à suivre aux Forêts Modèles, mais se nourrit de leurs expériences pour mieux les alimenter en ressources stratégiques de divers ordres. C’est un instrument de coordination visant à permettre aux divers partenaires et intervenants de mieux systématiser leurs interventions pour atteindre des résultats concrets et convergents : c’est un maillage qui est possible grâce à l’approche Forêt Modèle. Les activités menées vont de l’appui scientifique, technique et financier aux projets, à la recherche-action, l’encadrement des stagiaires ou la capacitation des acteurs locaux. Pour mener à bien cet ambitieux programme, le Secrétariat du RAFM travaille avec des dizaines de partenaires, comme, par exemple, la Forêt Modèle du -9-
  • 11. Lac St Jean sur la Stimulation de l’entreprise par les partenariats (STEP), l’UICN et VSO sur le Suivi Évaluation Participatif (SEP), Agro PME sur la Création et Conduite d’entreprises (CCE), PlaNet Finance en matière de micro-finance et d’accompagnement des petits entrepreneurs et éco-entrepreneurs, l’Université de Yaoundé 1 et AGRIBIOCAM sur l’éco-agriculture et les bio-fertilisants, RADER (eau et énergie rurale), Le parc National Campo-Ma’an et WWF sur l’Eco-tourisme et le projet international « Musée de l’Arbre », ACREST sur les énergies renouvelables. La figure ci-dessous montre les cinq (5) domaines stratégiques du One Programme auxquels sont associés des thématiques transversales et des outils et programmes. Quelques activités phares du One Programme L’École Pratique Itinérante de Forêts Modèles (EPI) Fondées sur la formation en création et conduite d’entreprises, cette école a depuis 2011 donné la possibilité à plus de 150 acteurs ruraux et Experts Facilitateurs Locaux, en majorité des femmes, d’acquérir des connaissances, d’apprendre comment mettre en place une entreprise, d’aller vers les marchés, et créer de la richesse de façon durable. Le RAFM travaille avec une orientation à la fois verte, environnementale, et sociale c’est-à-dire basée sur la solidarité entre différentes chaines de valeur et sur la production des richesses socialement durable. Cette approche est assez unique. Elle est totale et donne une grande importance aux micros entreprises et à la petite exploitation agricole tout en travaillant avec les grandes entreprises dans les Forêts - 10 -
  • 12. Modèles, afin d’aider ces dernières à renforcer leur modèle de responsabilité sociale des entreprises. La recherche du profit maximum de quelques-uns n’est pas l’objectif principal visé. Son approche, c’est que les gens fassent du profit, mais de telle manière que des éléments de dynamisation et de stimulation de l’économie aient des répercussions sur les chaînes de valeur et sur plusieurs secteurs de l’économie, et que ces secteurs génèrent des entrepreneurs. La vision sociale d’entreprise n’est pas une vision de réallocation de l’économie mais de développement des opportunités pour plusieurs. Le projet de Label « Model Forests Green Business » Depuis 2011, le Secrétariat du RAFM a entamé une démarche de création de ce label basée sur la recherche- action. Cette démarche est actuellement testée autour de six produits des Forêts Modèles dont le miel, le Njansang, les stylos haut de gramme fabriqués à partir des rebuts de bois, le moringa et le moabi. C’est une dynamique qui est à la fois pédagogique et pratique. Le choix de mise en œuvre de cette initiative n’est pas une fantaisie, un label de plus dans la jungle des labels de gestion forestière. Le label Forêt Modèle est plutôt un levier de construction des dynamiques de l’économie locale. C’est un processus structurant et endogène, un choix des acteurs locaux à s’auto-construire et produire de la qualité environnementale, sociale, culturelle, économique ; de faire valoir leur qualité de gouvernance et la forte participation des femmes et des peuples autochtones à ces productions dans une optique de conquête de marchés. En retour, les perspectives de marché deviennent un incitant majeur pour les acteurs locaux qui ont intérêt à produire de la qualité et à respecter l’environnement. Nous avons dès lors une stratégie de construction interne de la qualité qui aide à combler les déficits de gouvernance et de durabilité qui ont été des freins à la décentralisation dans la sous région. Cette approche qui vise à relever le niveau des productions dans les forêts modèles se veut d’être :  Un outil de gouvernance et de durabilité,  Un outil de marché et de communication,  Un outil de valorisation des productions et savoirs traditionnels locaux. Le programme d’Études et de Recherche d’innovations Près de 60 étudiants et stagiaires, de la Maitrise au PhD, en provenance du Cameroun, du Canada, de RDC, de RCA, du Congo, d’Allemagne/Bolivie, des USA et d’Italie/France, ont été encadrés, soutenus financièrement et formés par le SRAFM dans le cadre du One Programme au cours des trois dernières années. Leur travail a touché une large gamme de questions importantes sur les filières de produits forestiers non ligneux, ligneux et agricoles, l’écotourisme, l’adaptation au changement climatique et la REDD, la tenure foncière et la légalité, de même que les systèmes culturaux, les biofertilisants, la pêche et les produits du patrimoine, entre autres. - 11 -
  • 13. Le programme VaRNaST de Valorisation des Ressources Naturelles et des Savoirs Traditionnels Le programme VaRNaST, initié par une femme leader communautaire et un chef traditionnel, cherche à promouvoir et valoriser les filières de PFNL dans les Forêts Modèles, à créer deux parcs sacrés au sein de celles-ci, tout en communiquant et en travaillant à la sécurisation des droits des communautés et à l’identification et à la sécurisation des droits de propriétés intellectuelles et des savoirs communautaires. Le programme VaRNaST travaille étroitement avec d’autres composantes du One Programme (Label, Patrimoine, Banques de données) et sera renforcé par le programme de Recherche Action sur la Propriété Intellectuelle et l’Accès et le Partage des Avantages (APA) lance en 2012 par deux experts consultants du RAFM. Le SEP, Un Système d’Évaluation Participatif et Autocorrectif - 12 -
  • 14. Le musée de l’arbre dans le Parc National Campo Ma’an Un projet d’économusée a commencé à être élaboré pour le Parc National de Campo-Ma’an, en collaboration avec le directeur du service de conservation du parc. Le but de ce projet d’écomusée, sur la base du projet de musée de l’arbre qui a été réalisé, est de développer et promouvoir des circuits écotouristiques générateurs de valeur économique pour les parties prenantes du Parc National de Campo-Ma’an (PNCM). Particulièrement, le projet en construction viserait à sensibiliser les parties prenantes sur le projet, à effectuer l’inventaire bioécologiques des ressources et attraits touristiques, culturels, historiques et autres, d’assurer la création et la valorisation des circuits écotouristiques, le renforcement des capacités des parties prenantes ainsi que le marketing du site de Campo-Ma’an. La mission récente des étudiants-stagiaires et experts en éco-tourisme à travers le projet STEP et les rapports qui seront produits permettront de compléter ce projet dans le but de le proposer à des partenaires. Arbre Roi de Dipikar après le passage du peintre dans le cadre du projet écomusée Le Projet B-Adapt : Booster le Business local pour la Sécurité Alimentaire et la Résilience Climatique Le Gouvernement du Canada, à travers l’Agence Canadienne de Développement International, appuie ce projet. Il est porté au Cameroun par le Réseau Africain de Forêts Modèles et Cuso International en partenariat avec VSO Cameroun. Le projet B-ADAPT est mis en œuvre depuis janvier 2013 dans les Forêts Modèles de Dja & Mpomo (FOMOD) et de Campo-Ma’an (CAMAMF) au Cameroun. Il vise à mettre sur pied un système d’accompagnement technique, de livraison de services et de création d’entreprises commerciales rentables gérées par les acteurs communautaires en vue d’augmenter leur sécurité alimentaire, la résilience de leurs systèmes de productionet leur développement économique. Les bénéficiaires directs seront plus de 2200 producteurs et productrices agricoles ruraux - surtout les femmes, les jeunes et les communautés autochtones - qui constituent le fondement - 13 -
  • 15. du système agro-alimentaire de la région. Près de 27 000 personnes en seront des bénéficiaires indirects. Le projet viendra en appui à la politique gouvernementale camerounaise de relance de l’agriculture en lien avec le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER), le Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) et le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDED). Au niveau local, le projet assurera un soutien aux services communaux par l’appui à 11 agents techniques de l’État qui travailleront directement avec 22 Experts Facilitateurs Locaux et 200 « producteurs modèles », vulgarisateurs des innovations portées par le projet. Onze unités de transformation des PFNL et Onze unités d’élevages non conventionnels sont également prévues, ainsi que des centres de stockage et un système de transport, de commercialisation et de production durable de semences. Quelques réalisations de terrain (2011-2012) • Plusieurs unités de production d’escargots géants • Une unité de fabrication des stylos en bois (relancée, CAMAMF FOMOD (1 campement de 50 pygmées Bagyeli et 8 2 tourneurs, 1 gestionnaire) ménages bantous) • Une pépinière de production des semences • Une pépinière de production des semences améliorées d’arbre sauvage (2 employés) améliorées d’arbres sauvages (2 forêts • 04 pépinières d’arbre fruitier et Moringaoliféira (8 communautaires, 400 personnes) producteurs) • Création des plantations villageoise de • 04 champs de Moringaoliféira (8 producteurs) cocoteraies (200 plants à Bongahélé, 8 jeunes). • 10 plantations de banane plantain (15 hectares avec • 87 micros projets féminins de la Plateforme des macabo et pistache inclus, 20 femmes) femmes Rurales de la CAMAMF (PLAFFERCAM) • 02 projets d’élevage des escargots (2 producteurs) • Six unités de culture des champignons et une • 01 projet de culture des champignons (2 ferme école (7 productrices) productrices) • 04 projets de collecte stockage et commercialisation Nombre d’emplois directs : 304 des PFNL de production massive Total : Nombre de bénéficiaires directs : 614 • 02 projets de fabrication des meubles en rotin (6 - 2 Nombre de bénéficiaires indirects : 2066 artisans avec leurs équipes) Revenu annuel potentiel estimé des projets consolidés (2 prochaines années) : • 01 projet de fabrication des objets en tissus d’écorce 38 000 000 FCFA par an en moyenne. de bois (1 artisan + ouvrier) Bénéficiaires inestimables : Communautés • 02 projets de fabrication de miel • Un centre de transformation des PFNL en huile Au total 34 groupes de femmes et une essentiel (inclut production de beurre de Cacao). Nombre d’emplois directs : 70 communauté bagyeli pour les escargots Total : Nombre de bénéficiaires : 191 et 8 groupes de femmes pour les Nombre de bénéficiaires indirects : 860 champignons, soit un total de près de Revenu annuel potentiel estimé des différents projets : 30 000 000 FCFA par an en moyenne. 150 femmes et pygmées bagyeli Bénéficiaires inestimables : Communautés Au total : 12 Sessions de Formation (8 mois) par l’École Pratique Itinérante (EPI) 158 acteurs des FM formés et accompagnés en création et conduite d’entreprises (EFL et porteurs de projets) - 14 -
  • 16. Le RAFM est une organisation qui mérite la confiance des donateurs et partenaires Le RAFM assure une gestion efficiente et transparente des ressources financières des partenaires et donateurs. Il a un système d’audits internes mensuels et d’audit externe annuel. Il s’est doté d’un logiciel de comptabilité ayant la capacité de gérer de façon détaillée et simultanée une dizaine de projets. Le système de rapprochement bancaire assure le suivi minutieux des fonds alloués par les partenaires. Le RAFM met à la disposition des partenaires les rapports techniques et financiers montrant la traçabilité des fonds mis à sa disposition pour la réalisation des activités. C’est aussi une organisation apprenante caractérisée par une administration horizontale régie par un code d’éthique. Avec une équipe multiculturelle, jeune, dynamique et travaillant dans un climat social serein, le RAFM est un modèle d’engagement total pour le partenariat gagnant-gagnant. Secrétariat du RAFM Dragages, Carrefour Ministère de la Ville BP 33678, Yaoundé, Cameroun +237 77 69 68 04 gmato@africanmodelforests.org/regional-office@africanmodelforests.org http://www.africanmodelforests.net/ http://www.cafm-event.com/ http://www.imfn.net/ https://www.facebook.com/pages/RAFM-Reseau-Africain-de-Forets- Modeles/202000019814792 https://www.facebook.com/pages/CAFMConf%C3%A9rence-Africaine-de-For%C3%AAts- Mod%C3%A8les/250372701683373 https://www.facebook.com/events/223340751072745/ - 15 -