2. INTRODUCTION
Tout au long de l’année, dans le cadre de l’enseignement relatif à la sociologie de la
formation, certaines questions sur les jeunes et leur entrée dans la vie adulte ont
retenu mon attention. J’ai été intriguée par les changements que l’on connaît en
France au lendemain des chocs pétrolier des années 70. Bien entendu, les
bouleversements économiques m’étaient connus. En revanche, je n’avais pas établi
de corrélation avec les transformations qui ont suivies au sein de l’institution scolaire.
Il m’est donc apparu intéressant de chercher à comprendre pourquoi et comment les
phénomènes, que nous connaissons, aujourd’hui, en termes d’insertion
professionnelle, prennent leurs sources il y a plus de vingt années de cela.
La société étant perpétuellement en mutation, la question est de savoir comment les
jeunes s’y adaptent et quelle place ils y prennent. En clair : quelle est l’évolution du
rapport au travail des jeunes ?
Les dispositifs d’aide à l’insertion sont conçus pour accompagner vers l’emploi la
minorité des jeunes les plus démunis en capital social et scolaire et, en réalité,
constituent une des ressources majeures d’accès au salariat pour la plupart des
jeunes actifs sortant du système scolaire.
De nombreuses analyses ont été menées sur ce sujet et elles participent toutes à
mettre globalement en relief les transformations sociales, particulièrement la relation
de plus en plus étroite entre école et entreprise.
2
3. 1. Situation du marché de l’emploi en France
Depuis les chocs pétroliers des années 70, crises qui révèlent finalement
l’essoufflement du taylorisme, un climat d’incertitude s’est installé entraînant
l’exigence d’adaptabilité et de flexibilité tant au plan de l’organisation du travail qu’au
plan des différents investissements (matériels et immatériels) pour y faire face. De ce
fait, les grandes entreprises « se mondialisent, se délocalisent, s’externalisent,
s’atomisent, se dématérialisent, se transversalisent, se tertiarisent, se servicialisent,
se coalisent et se désocialisent ». Tout cela a pour principale conséquence la
réduction des effectifs salariés, et c’est sans compter sur la modernisation
technologique, qu’on connaît dès le début des années 80, qui accroît les
licenciements. Par conséquent, on assiste à l'accablement des conditions
d’embauche, non seulement par un degré d’exigences accru en qualifications
techniques mais par l’explosion d’exigences sociales très sélectives. Les
recrutements d’ouvriers se déplacent ainsi vers des niveaux plus élevés de
l’enseignement technique, à l’instar des autres formations qui se voient réclamer un
niveau constamment revu à la hausse. Parallèlement, les employeurs exigent de
plus en plus de qualités individuelles et morales.
Emergence du chômage de masse, précarisation du marché de l’emploi, essor d’une
concurrence effrénée face à l’emploi…telle est la réalité aux début des années 90,
pourtant il ne s’agit pas pour autant d’un effondrement du marché de l’emploi mais
plutôt de sa métamorphose. C’est l’heure de la restructuration et cependant la faible
compensation entraînée par la tertiarisation ne comble pas tout. Dès lors, peut-on
parler d’éclatement du système d’emploi « à la française » ? On entend par ce
système d’emploi, un système référencé au contrat de travail typique, à durée
illimitée et à plein temps qui donne accès à la protection sociale. Or c’est l’éclatement
progressif des conditions d’emploi des travailleurs qui permet de préserver le
système d’emploi : les jeunes étant relégués aux emplois subalternes. D’ailleurs, ils
ne sont pas les seules victimes car globalement seuls les 24-50 ans travaillent. Mais
cela ne signifie pas pour autant qu’on sacrifie nos jeunes. Il reste néanmoins vrai que
les jeunes ne se voient pas faciliter pour autant leur intégration à une vie plus stable.
3
4. 2. l’insertion juvénile, selon les logiques de construction des trajectoires
Dans son article, C. Nicole-Drancourt présente une enquête dont l’objectif est de
comprendre ce qui est observé et non pas d’expliquer en cherchant les causes. Il
s’agit donc d’en reconnaître les logiques des trajectoires individuelles. Il convient de
considérer les pratiques juvéniles dans la « spécificité des rapports sociaux qui
caractérisent cette période de la vie ». C. Nicole-Drancourt propose une typologie
fournissant un cadre d’analyse des comportements des jeunes enquêtés, dans le but
de mieux appréhender les logiques de construction de l’insertion.
• 1er groupe : les femmes en insertion stable
Il s’agit là de femmes n’ayant jamais travaillé. Malgré des situations d’emploi parfois
médiocres, de lourdes charges familiales et bien qu’elles ne soient pas forcément
plus diplômées que les autres, elles ne conçoivent pas d’être femmes au foyer. Plus
le rejet de cette situation est fort, plus le rapport à l’activité l’est en retour. Quant à la
rapidité de l’insertion, elle s’explique parce que ces jeunes femmes saisissent toutes
les opportunités d’emploi dès la première insertion. En outre, les stratégies familiales
permettent le maintien régulier de l’activité. On retiendra que la formation, le statut
professionnel ou le salaire de ces femmes sont souvent d’un niveau supérieur à ceux
de leur conjoint. De plus, les négociations conjugales aboutissent à l’organisation de
la famille selon les contraintes féminines, d’ailleurs, ces femmes maîtrisent
parfaitement le calendrier familial et, en particulier, celui des naissances.
• 2ème groupe : les femmes en insertion précaire
malgré la spécificité de chaque itinéraire, tous leurs parcours alternent des périodes
d’activité et des périodes de non-emploi longues et récurrentes. Pourtant, leur
rapport à l’activité est fort. En fait, ces jeunes femmes n’arrivent pas à affronter les
obstacles qui s’accumulent dès la fin de leur formation. Ayant échoué à s’insérer
rapidement, leur activité devient vite dépendante au sein de la famille, et non pas
autonome comme les femmes du groupe précédent. Dès lors, elles vont enchaîner
les emplois précaires et les périodes de non-emplois selon les incidents familiaux.
Pourtant, à terme, la logique de construction des trajectoires va finir par prévaloir sur
celle de la dépendance. Ces femmes vont en effet utiliser les périodes de non-emploi
pour avoir un enfant ou encore se réorienter. Par conséquent, la logique
4
5. d’engagement professionnel va primer et un processus positif va s’amorcer pour
conduire à la stabilisation professionnelle. On peut en conclure que la précarité
d’emploi leur a donné le temps d’apprendre à être autonomes.
• 3ème groupe : les hommes en insertion stable
Ces jeunes gens ont un fort rapport à l’activité. L’emploi est conçu comme le principal
vecteur de réalisation personnelle. Certains d’entre eux sont très mobiles, ils
changent délibérément d’emplois pour mieux se trouver et acquièrent des qualités de
souplesse et d’adaptation. Ces atouts, qui leur permettent de maintenir une activité
stable, sont donc le « produit d’aptitudes et d’apprentissages sociaux acquis ».
D’autres sont moins mobiles et moins ambitieux mais plus raisonnables (leur rapport
à l’activité est suffisamment fort), ils vont se satisfaire des opportunités qu’ils
estiment compatibles avec leurs atouts. Dans les deux cas, on note un rapport fort à
l’activité et une logique d’enchaînement vers la stabilisation professionnelle.
• 4ème groupe : les hommes en insertion précaires
Comme pour les femmes du deuxième groupe, leurs itinéraires alternent des emplois
précaires et de longues périodes d’inactivité. Mais la comparaison s’arrête là. Ce qui
prime, c’est la quête identitaire qui, selon ces hommes, ne passe pas par le travail.
Leur rapport à l’activité est très faible. Cette recherche d’eux-mêmes jusqu’à un âge
avancé explique que le « savoir être » attendu par les employeurs en plus du
« savoir-faire » leur fasse défaut. C’est l’errance de ces jeunes qui instaure la
précarité. Mais, comme pour les femmes, cet enchaînement négatif cesse avant la
trentaine. Les jeunes hommes ont alors pu mûrir et acceptent de « canaliser leur
recherche existentielle dans des engagements plus conformes et plus traditionnels ».
un moratoire expérimental semble leur être nécessaire pour « être adultes ». Dans
ce cas, la précarité comporterait une dimension stratégique et contribuerait à
l’intégration de ces jeunes gens.
Finalement, ce que C. Nicole-Drancourt démontre peut se résumer ainsi : les modes
d’insertion juvénile seraient à comprendre « en termes de gestion sexuée de
processus complexes d’inscription et d’intégration sociale ». Les individus participent
donc à la définition des contraintes sociales et leurs décisions sont socialement
construites. Par conséquent, selon les trajectoires individuelles, les mêmes
5
6. ressources et les mêmes contraintes n’auront pas le même impact ni la même
signification. C’est pourquoi, selon C. Nicole-Drancourt, l’insertion des jeunes ne peut
être appréhendée « qu’à travers les logiques de construction de leurs propres
trajectoires ».
3. Que fait-on en France pour l’insertion de ces jeunes ?
Les espaces d’activités juvéniles n’ont jamais appartenu au « noyau dur du salariat
moderne » et la nouvelle donne productive et économique n’ouvre pas les portes du
marché primaire aux jeunes actifs. Mais ceci n’est pas une nouveauté ou un
phénomène propre aux années 80-90 : les jeunes ne sont pas plus exclus
aujourd’hui qu’hier. Aussi la société française tend à mobiliser l’ensemble des jeunes
dans une logique d’engagement professionnelle, soit en les scolarisant soit en
institutionnalisant en termes d’activité la position de tous les jeunes non scolarisés.
L’un dans l’autre, cela aboutit à la quasi-disparition des jeunes recensés en
« inactivité » dès le début des années 80.
Dans les années 80 et 90, au moment où le chômage et la diversification des formes
d’emploi minent les fondements de la société salariale, le jeune dit « précaire » est
au centre de toutes les recherches sociologiques. Ces jeunes précaires sont des
jeunes non scolarisés et en situation d’emploi atypique. Or, il est évident là encore
que ces jeunes sont quantitativement minoritaires dans une jeunesse (entendons par
là les 12-25 ans) mobilisée à plus de 60% dans des structures de formation initiale,
d’autant qu’on connaît alors une massification et une démocratisation de
l’enseignement et des projets politiques tel que « 80% d’une classe d’âge au niveau
bac pour l’an 2000 ». Cela dit, le jeune en difficulté est aujourd’hui la figure
emblématique du jeune travailleur dans une société en pleine mutation qui casse le
système d’emploi unique de la société salariale classique au profit d’un système
d’emplois pluriels qui multiplie les emplois tremplins et les emplois satellites aux
marges de l’emploi classique.
Les marchés réservent leurs meilleurs emplois, en matière de stabilité, de salaires,
de conditions de travail et d’avantages sociaux, à quelques uns. Pour les jeunes, le
préjudice se traduit par proportionnellement moins d’emplois classiques et plus
d’embauche sur des espaces « d’emploi spécifique ».
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7. Les jeunes disponibles sur le marché du travail sont de plus en plus « déqualifiés »
par rapport à la moyenne des jeunes débutants. Or il existe une différence non
négligeable entre les « actifs débutants » et les « actifs jeunes ». Cette différence est
due au fait que le mouvement de démocratisation de l’enseignement est plus rapide
que celui de certification de la main d’œuvre. En clair, l’allongement de la scolarité se
mêle au tarissement de la population des jeunes inactifs : la baisse des jeunes
sortant de bas niveau de qualification est moins rapide que la baisse de la population
globale des jeunes travailleurs. Paradoxalement, la part relative des jeunes actifs
non qualifiés tend à augmenter car leur présence se développe en proportion alors
qu’elle diminue en effectif. En effet, dans les années 90, près de 70% des jeunes
actifs ont ainsi un niveau inférieur au CAP/BEP alors que 45% seulement des jeunes
sortants du système éducatif sont dans cette situation. D’autre part, la hausse
globale des certifications des jeunes a un effet pervers puisqu’elle renforce la
stigmatisation des jeunes actifs peu qualifiés : les employeurs se servent trop
facilement de l’argument pour juger les jeunes non qualifiés d’inemployables. Plus
les jeunes sont issus de milieux défavorisés, plus ils sont soumis à des conditions de
vie précaires économiquement, socialement et affectivement, et plus les probabilités
de poursuivre une scolarité longue sont faibles pour eux. Alors que la structure des
emplois sur l’ensemble de la population active évolue vers le haut depuis des
années, la structure de la population juvénile ne change pas. Cette stagnation des
actifs jeunes à la base de l’échelle des professions est le reflet d’une réalité : les
moins de 25 ans se retrouvent sur le marché du travail parce qu’en recherche
d’emploi et/ou en échec scolaire.
L’intégration des jeunes n’est jamais passée par leur accès au salariat moderne mais
par la mise en œuvre d’un processus y conduisant : il s’agit du processus de
socialisation professionnelle. Aussi ce qui est intéressant ce n’est pas le marché du
travail en soi mais l’accès à ce marché. Or la nouvelle donne productive, lancée à
partir des années 70, bouleverse le processus de mise au travail des jeunes : ni
l’école ni l’emploi ne prennent en charge la socialisation professionnelle. La crise
économique et les mutations qui l’accompagnent laissent les jeunes travailleurs en
manque d’espaces d’accueil pour s’expérimenter. Mal encadrés par l’école,
l’entreprise ou le tissu social et familial, les jeunes devront faire preuve de
débrouillardise et prendre en charge, seuls, la question de leur mise au travail.
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8. 4. La contribution de l’Etat
L’augmentation du chômage juvénile, l’accentuation du turn-over chez les jeunes, le
relâchement de la liaison formation/emploi génèrent en effet de fortes inquiétudes.
Elles s’accompagnent d’un sentiment de malaise envers l’école et sa capacité à
répondre aux besoins du marché du travail. Par conséquent, depuis les années 70-
80, les gouvernements successifs mettent en place des dispositifs d’aide à l’emploi
en direction des jeunes. La priorité de l’Etat est l’abaissement du chômage juvénile.
On considère alors que les offres d’emploi existent mais que certains jeunes n’ont
pas les qualifications suffisantes. Dès lors, les efforts vont se concentrer sur la
requalification des jeunes. Or, en formulant les problèmes en termes de formation et
non en termes de socialisation, l’efficacité des dispositifs ne peut être qu’affaiblie.
Dans son article, G. Mauger nous rappelle que B. Schwartz a proposé au
gouvernement son rapport sur l’insertion sociale et professionnelle des jeunes en
1981. Derrière la volonté d’articuler insertion sociale et insertion professionnelle, il a
tenté de faire admettre la double dimension formation/socialisation dans l’élaboration
des futurs dispositifs d’aide à l’emploi des jeunes. Les dispositifs jeunes ont pour
principal objectif à l’époque de requalifier les jeunes insuffisamment scolarisés pour
les aider à s’insérer professionnellement. Dès lors, tout jeune non inscrit dans un
processus d’insertion sera pensé comme étant « exclu ». Mais le chômage étant de
plus en plus menaçant dans les années 80, on se concentre sur la notion
d’employabilité des jeunes. Ce faisant, on ne pense pas simultanément la dimension
sociale et professionnelle de l’insertion des jeunes. Certaines mesures phares,
comme la mission « Nouvelles Qualifications » ou le « Crédit Formation
Individualisé » créés en 1989, chercheront à retrouver une cohérence d’action.
Néanmoins ces mesures ne sont reconduites qu’en partie par la loi quinquennale de
1993. L’Etat met alors en place deux types de politiques d’insertion : une à l’égard
des entreprises pour les inciter à embaucher des jeunes, l’autre à l’égard des jeunes
pour améliorer leur employabilité. Les dispositifs mis en place ont pour objectifs de
faire baisser le coût du travail juvénile et de favoriser financièrement l’embauche des
jeunes par des primes et des contrats « aidés ». En outre, l’alternance devient un
enjeu central du rapprochement école/entreprise. En 1983, le rapport Prost propose
d’élever les connaissances des jeunes et de réunifier le système éducatif technique
et général. On prolonge les filières professionnelles vers le supérieur, en créant des
8
9. diplômes professionnels et techniques de haut niveau et en multipliant les
passerelles vers les formations classiques. Pour mieux professionnaliser les études
et articuler plus étroitement l’enseignement aux contenus des emplois, « l’alternance
sous statut scolaire » est envisagée avec l’introduction de séquences éducatives en
entreprise, inclues dans les cursus de formation technique et professionnelle (CAP,
BEP, BT, Bac Pro, BTS, DESS, etc.). En 1997 on élabore les stages diplômants
ayant pour but de rapprocher l’Université et l’entreprise. Enfin, toujours dans le cadre
des efforts en matière d’insertion juvénile, l’Etat met en place dès 1983 un processus
de décentralisation accordant aux conseils régionaux un rôle croissant dans
l’élaboration des politiques de formation professionnelle des jeunes.
Sur le marché du travail, il s’agit de développer des structures d’accueil spécifiques
aux jeunes de 15 à 25 ans non scolarisés : d’où les Permanence d’Accueil,
d’Information et d’Orientation (PAIO) et les Missions Locales (ML). Ce programme
aboutit en 1984 aux dispositifs 16/25 ans de formation en alternance. Soit sous statut
de stagiaires de la formation professionnelle (SIVP, TUC), soit sous statut de salariés
(contrats emploi/adaptation, contrats de qualification, apprentissage), les jeunes se
voient offrir des emplois à durée déterminée (à temps plein ou à temps partiel) qui
imposent une contrepartie en formation à l’employeur. Dans le secteur privé, il s’agit
essentiellement de contrats en alternance (de qualification, d’adaptation ou
d’apprentissage) alors que, dans le secteur public et associatif, il s’agit
essentiellement de contrats d’expérience d’emploi (contrats emploi/solidarité, contrat
emploi de ville puis contrat « emplois-jeunes »).
Au début des années 90, les pouvoirs publics veulent que les entreprises s’engagent
plus et surtout mieux. Les employeurs qui utilisent les mesures sont en effet
nombreux : de juin 1986 à juin 1989, 70% des jeunes entrant dans la vie active
passent par une ou plusieurs mesures du dispositif, ce qui montre l’importance de
l’offre sur les marchés. Néanmoins, dans la majeure partie des cas, les employeurs
qui font appel à ces dispositifs le font en les détournant de leur fonction initiale, c’est-
à-dire en cherchant à les adapter à leurs préoccupations de flexibilité, loin des
objectifs de leur mission d’ « entreprise formatrice ».
9
10. CONCLUSION
Les parcours de vie des jeunes de moins de 25 ans, disponibles sur le marché du
travail, sont la preuve d’une socialisation professionnelle difficile de nos jours. Tout
porte à croire qu’en dépit de diplômes négociables et d’espaces de préparation à
l’emploi les jeunes se frayent eux-mêmes un parcours lent et progressif vers la mise
au travail. Aussi, selon C. Nicole-Drancourt et L. Roulleau-Berger, on peut analyser
beaucoup de parcours jeunes comme une recherche active de nouveaux espaces de
socialisation susceptibles de leur apprendre l’usage d’une société qu’ils cherchent à
intégrer et non à fuir.
Depuis 25 ans, l’action publique en direction des jeunes se centre prioritairement sur
la mobilisation du système éducatif. Dans les efforts pour articuler politiques d’emploi
et politiques éducatives, les premières passent par les secondes et non l’inverse.
10
11. BIBLIOGRAPHIE
Nicole-Drancourt C. et Roulleau-Berger L.,
« L’insertion des jeunes en France »,
PUF, réédition 2002
Nicole-Drancourt C. et Roulleau-Berger L.,
« Les jeunes et le travail »,
PUF, 2001.
Nicole-Drancourt C.,
« Mesurer l’insertion professionnelle »,
In Revue française de la sociologie, n°XXXIII, 1992.
Mauger G.,
« Les politiques d’insertion :
Une contribution paradoxale à la déstabilisation du marché du travail ».
Maruani M. et Reynaud E.,
« Sociologie de l’emploi »,
La Découverte, 2001.
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