1. Image comparée
des principaux
présidentiables
Janvier 2012
Sondage réalisé par pour
2. Fiche technique
Enquête réalisée par internet les 18 et 19 janvier 2012
Soit, avant le meeting de François Hollande au Bourget
Recueil
Echantillon de 974 personnes représentatif de la
population française âgée de 18 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon est assurée par la
méthode des quotas appliqués aux variables suivantes :
sexe, âge, profession du chef de famille et profession de
l’interviewé après stratification par région et catégorie
Echantillon
d’agglomération.
Les personnes interrogées l’ont été par Internet, après
avoir été préalablement recrutées par téléphone afin
d’éviter les biais inhérents aux access panels.
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3. Synthèse de Gaël Sliman. Enseignements clés.
Les Français interrogés dans ce sondage l’ont été juste avant le premier grand meeting de
campagne de François Hollande au Bourget. Sans préjuger de l’impact de ce meeting, les
résultats de l’enquête montrent qu’il n’était pas du tout vain pour le candidat socialiste de
s’adresser à ses électeurs potentiels. Si Hollande dominait nettement la concurrence - et tout
particulièrement Sarkozy - en termes de crédibilité sur les principales thématiques clés de la
présidentielle, son image manquait encore de « présidentiabilité ». Bayrou, en particulier,
représente ou représentait un danger bien réel pour le champion du PS, constituant une
alternative à Sarkozy presque aussi forte que celle qu’incarnait Hollande.
Le Bourget n’était donc pas vain pour Hollande, ce meeting lui permettra sans doute de
solidifier un potentiel électoral élevé mais encore fragile.
Pour Nicolas Sarkozy, le résultat n’est (presque) que négatif : encore solide sur sa stature
présidentielle (premier), le chef de l’Etat est largement dominé sur toutes les attentes
thématiques clés de la présidentielle, non seulement par Hollande (premier 7 fois sur 9), mais
aussi très souvent par Bayrou qui lui ravit à cinq reprises la deuxième place. Plus fâcheux
encore pour lui, Marine Le Pen le devance sur ses thématiques autrefois fétiches : l’insécurité et
l’immigration. Elle est première devant Hollande sur ces deux sujets, le Président n’occupant
que la troisième place.
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4. Synthèse de Gaël Sliman (1/3)
1 - Crédibilité comparée des 4 principaux candidats sur les thématiques clés de la présidentielle :
Hollande écrase la concurrence, Bayrou devance souvent Sarkozy pour la deuxième place. Marine
Le Pen domine sur l’insécurité et l’immigration.
Sur 7 des 9 thématiques abordées dans notre enquête, Hollande devance le plus souvent Bayrou,
Sarkozy n’étant le plus souvent classé que 3ème ou 4ème. Sur les trois priorités les plus importantes des
Français pour l’élection – le chômage, l’éducation et le pouvoir d’achat – le candidat socialiste se
classe premier, devançant de 12 (l’école) à 21 points (le chômage) ses principaux rivaux. Bayrou
parvient à se hisser deux fois sur trois à la seconde place (sur l’école et le pouvoir d’achat) devançant
Sarkozy. Sur les autres thématiques majeures – croissance économique et lutte contre la dette –
Hollande est encore premier, dans un cas devant Sarkozy (33% contre 26% sur la croissance), dans
l’autre devant Bayrou (31% contre 28% sur la dette). Les deux seules thématiques où Hollande
n’occupe pas la première place sont l’insécurité et l’immigration, chasses gardées habituelles de
Sarkozy. Mais sur ces thématiques, ce n’est plus le Président qui domine, mais Marine Le Pen qui se
classe première, 5 points devant Hollande. Nicolas Sarkozy n’occupe que la troisième place sur ces
thématiques.
Cette écrasante domination du candidat socialiste, en ligne avec sa très nette avance dans les
intentions de vote masque en fait une certaine fragilité : sa domination reposait, avant son meeting
du Bourget, sur de fragiles fondamentaux liés avant tout à l’antisarkosysme.
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5. Synthèse de Gaël Sliman (2/3)
2 – Critères de « présidentiabilité » : avant le meeting du Bourget Hollande peinait à faire la
différence avec ses rivaux
Avant le Bourget, le candidat socialiste, archi-favori de l’élection était nettement battu par Nicolas
Sarkozy (39% contre 46%) en ce qui concerne « sa stature de président de la République » et ne
devançait qu’à peine sur ce critère François Bayrou (2 points).
En ce qui concerne sa capacité à « apporter des réponses aux problèmes des Français », ce n’était
guère mieux : si Hollande dominait très largement Sarkozy (41% contre 23%), il ne parvenait pas à
faire mieux que Bayrou, 1er ex-aequo avec lui sur ce critère.
Enfin, sur le dernier critère d’évaluation testé, la « capacité à incarner le changement », Hollande
parvenait enfin à être seul premier mais à relativement faible distance des deux rivaux pour la place
de « troisième homme », Marine Le Pen et François Bayrou deuxième ex-aequo à 8 point de lui avec
38%.
Plus globalement, les « champions » de l’élection de 2012 suscitent nettement moins
d’enthousiasme que leurs prédécesseurs de 2007.
A quasi-pareille époque (décembre 2006), il y a cinq ans, Nicolas Sarkozy, François Bayrou, Ségolène
Royal et Jean-Marie Le Pen recueillaient en moyenne une douzaine de points de plus sur chacun des
trois critères de « présidentialité » évalués dans l’enquête (46% contre 34% aujourd’hui).
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6. Synthèse de Gaël Sliman (3/3)
Si Marine Le Pen (+1 point en moyenne sur les trois critères par rapport aux scores de son père en
2007) et François Bayrou (-4 points en moyenne) sont assez stables, les champions du PS et de l’UMP
se sont effondrés.
Sarkozy Président a perdu en moyenne 32 points sur nos trois critères d’évaluation. C’est colossal
mais ce n’est pas une surprise (même si les 21 points de perdus sur sa « stature de Président »
constituent plutôt une mauvaise nouvelle pour lui) au regard de l’usure du pouvoir, de son
impopularité et du désir d’alternance puissant mesuré à longueur d’enquêtes. Pour Hollande, en
revanche, le fait que son niveau de janvier 2007 soit nettement plus faible que celui de Royal à
pareille période est (ou était) nettement plus préoccupant : elle avait plus que lui « la stature d’un
Président » (56% contre 39%), était perçue comme apportant davantage « des réponses aux
problèmes des Français » (55% contre 41%) et comme incarnant davantage « le changement » (63%
contre 46%).
Il est probable que le meeting du Bourget aura largement modifié ces perceptions qui traduisaient
certainement une certaine frustration par rapport à un candidat jusqu’alors peu audible depuis sa
victoire à la primaire, sinon sur des polémiques.
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7. Critères de « présidentiabilité » des principaux candidats
Pour chacun des qualificatifs suivants, dites-moi s’il s’applique selon vous bien ou mal à…
A la stature d’un Président de la République Apporte des réponses aux problèmes des
Français
46% 41%
39% 23%
37%
3 1 2 3 1 2
4. M. Le Pen : 13%
Incarne le changement
46%
38%
19%
3 1 2
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8. Critères de « présidentiabilité » des principaux candidats
selon l’intention de vote
Pour chacun des qualificatifs suivants, dites-moi s’il s’applique selon vous bien ou mal à…
H. Hollande F. Bayrou N. Sarkozy M. Le Pen
A la stature d’un président de la
39% 37% 46% 13%
République
Electeurs de F. Hollande 74% 42% 27% 4%
Electeurs de F. Bayrou 32% 72% 52% 10%
Electeurs de N. Sarkozy 5% 23% 92% 9%
Electeurs de M. Le Pen 7% 28% 53% 57%
Apporte des réponses aux
problèmes des Français
41% 41% 23% 23%
Electeurs de F. Hollande 77% 38% 2% 8%
Electeurs de F. Bayrou 32% 82% 15% 20%
Electeurs de N. Sarkozy 10% 30% 79% 26%
Electeurs de M. Le Pen 6% 34% 37% 78%
8
9. Critères de « présidentiabilité » des principaux candidats
selon l’intention de vote
Pour chacun des qualificatifs suivants, dites-moi s’il s’applique selon vous bien ou mal à…
H. Hollande F. Bayrou N. Sarkozy M. Le Pen
Incarne le changement 46% 38% 19% 38%
Electeurs de F. Hollande 87% 34% 7% 23%
Electeurs de F. Bayrou 42% 78% 17% 37%
Electeurs de N. Sarkozy 15% 33% 52% 45%
Electeurs de M. Le Pen 11% 38% 27% 86%
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10. Crédibilité comparée des candidats sur 9
thématiques clés
Parmi les candidats suivants, lequel jugez-vous le plus crédible sur les sujets suivants :
H. Hollande F. Bayrou N. Sarkozy M. Le Pen
La pauvreté et la précarité 53% 19% 9% 10%
Le pouvoir d’achat 40% 21% 19% 9%
Le chômage 42% 17% 19% 12%
L’école et l’éducation 40% 28% 15% 8%
La croissance économique 33% 22% 26% 6%
L’insécurité 26% 9% 23% 31%
Les impôts et les taxes 40% 22% 19% 8%
La dette publique de la France 31% 28% 23% 8%
L’immigration 32% 9% 13% 37%
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