12. -
La mondialisation n’est pas nouvelle
-
La mondialisation est aussi un processus culturel
-
La mondialisation, dans sa dimension économique, ne débouche pas
que sur une augmentation des exportations Ex: FMN
-
Effets de la mondialisation complexes, variés et discutés
14. 1.1
QUELLE MONDIALISATION?
Quels indicateurs pour mesurer l’évolution du commerce international?
1. Evolution des
exportations
mondiales
1950
6,2E+10
2010
1,5274E+13
Graphique construit à partir des données de l’OMC (en $ US prix courants)
En $ US courants, les exportations mondiales ont été multipliées par 246
entre 1950 et 2000
17. 3. Comparaison évolution du PIB / évolution des
exportations
Ex. En 2005, PIB mondial = + 3% ; Exportations mondiales = + 6%
Depuis début 19ème s. : PIB: X 60; Exportations: X 1000
18. AUTRES INDICATEURS
• Balance commerciale (BC) : X – M (biens)
• Balance des Transactions courantes (BTC): X – M (biens et
services)
• Taux de couverture: X / M x 100 (marchandises)
Question : Que peut-on dire sur la valeur de BTC et du taux de
couverture si BC est positive?
18
20. Mais ces indicateurs quantitatifs ne permettent pas de
souligner des aspects importants de mondialisation
actuelle.
21.
22. 3 configurations pour lesquelles on définira:
1.
Le contexte international: mondialisation n’est pas un
phénomène « naturel »
2.
L’objet de la mobilité: ce qui bouge diffère selon les
époques Ex. mouvements de capitaux
3.
Forme des échanges internationaux: à chaque époque,
quel est le moyen le plus fréquent – ou spécifique –
d’échanger
4.
Espace économique pertinent: à quelle échelle se situe
le pouvoir? Est-ce que c’est l’Etat-Nation qui le
concentre?
5.
Quelle régulation? Qui peut émettre des règles et
comment?
22
23. Configuration internationale
(jusque fin 60’s)
Forme des
échanges
internationa
ux
Objet de la
mobilité
Espace
économique
pertinent
Mode de
régulation
Contexte
politique
international
Configuration
multi-nationale
(jusque début 80’s)
Echange de biens,
mais pas de
circulation des
capitaux
et des hommes
Investissements directs
à l’étranger (à
finalité
productive),
échanges intra-FMN
Biens
Idem + Moyens de
production
Idem + Capitaux financiers
Multinationalité avec
ancrage dans un
Etat
Global : déconnexion du pays
d’origine
Collusion firmes-Etats
A définir (Taxe Tobin…).
Sanctions des
investisseurs contre les
Etats
Keynésianisme
Vague libérale
Etat-Nation : les
entreprises
produisent à partir
d’un pays bien
identifié
Etat à travers
les droits de douane
Organisations
internationales
visant à baisser les
droits de douane
Configuration globale
(début 80’s – aujourd’hui)
Capitaux financiers à la
recherche d’un retour sur
investissement.
Importance des zinzins
23
24. 1.2 QUELLES SONT LES CAUSES
DE LA MONDIALISATION?
1
Une politique de libéralisation des échanges
1947Création du Gatt dans le cadre d’un grand
tryptique : ONU, BIRD et FMI, OIC (Organisation
Internationale du Commerce) : il faudra attendre
1994 pour que le projet d’OIC se concrétise.
1994 conférence de Marrakech où GATT devient OMC
Pascal Lamy, Président de l’OMC
depuis 2005 et jusqu’en août 2013
25. 3 concepts essentiels de la politique du GATT:
- la non-discrimination avec la clause de la nation la plus favorisée :
négociation d’un pays avec celui qui a le plus intérêt à ce que ses
frontières s’ouvrent : les avantages obtenus par celui-ci doivent être
étendus à tous les membres
- la transparence : obligation faite aux parties contractantes de notifier
leurs mesures commerciales
- la consolidation : idée qu’on ne peut revenir sur un avantage acquis.
On ne peut plus relever un droit de douane quand on l’a baissé, sauf
à accorder au partenaire lésé une compensation
Sur les dix premières années, le GATT fera baisser les droits de douane
de 25% en moyenne
26.
27. GATT / OMC: quelles différences?
Des différences institutionnelles
- OMC est une véritable organisation internationale, au même titre que
l’ONU
-
conférence ministérielle qui doit réunir les ministres concernés au
moins tous les deux ans
-
Création de l’ORD
Des différences dans les objets de travail
-
Droit sur propriété intellectuelle et vivant
-
Santé, environnement, etc
28. Conférence de Seattle (2000) est un échec qui va laisser des traces
Forte contestation des alters
les PVD contestent, pour la première fois, fortement les méthodes de
travail : les vraies discussions n’ont pas lieu au sein du conseil
général, où tous les membres sont présents, mais dans les
« chambres vertes » où le directeur général réunit les représentants
des grandes puissances.
Volonté d’aborder les normes sociales (Clinton) qui est rejetée par
l’Inde et PVD.
29. Le règlement des conflits sous le GATT :
- groupe d’experts qui émettait un avis.
- Accord des deux parties nécessaires pour faire
appliquer les décisions.
- Pas de date butoir pour fin de l’examen de
procédure.
- Des conflits qui dégénéraient souvent, mesures de
rétorsions, contre-rétorsions mal contrôlées par le
GATT
Mise en place de l’ORD :
- délais maximaux
- la partie condamnée ne peut pas refuser les
conclusions des experts :
- Si non respect des recommandations,
compensations commerciales à accorder au pays
lésé. Si pas respecté, le pays lésé peut mettre en
place des sanctions.
30. EXEMPLES DE DOSSIERS DE L ORD
Refus US, en vertu de la loi anti-castriste Helms-Burton, de
commercialisation de Havana Club racheté par pernod ricard :
victoire de ce dernier
Thon mexicain: victoire mexicaine
Refus de l’Europe d’importer bœuf US aux hormones en vertu du
principe de précaution : ORD donne raison aux US
36. 5
Les dotations factorielles et avantages comparatifs
Adam Smith et les avantages absolus: dans l’exemple ci-dessous, les
deux pays ont-ils intérêt à se spécialiser dans une production puis à
l’exporter?
Angleterre
Portugal
Drap
100
90
Vin
120
80
Unités: hommes-années
37. -
La théorie ricardienne
(1817)
Principe des « avantages
comparatifs »: deux pays
peuvent échanger même
si l’un des deux a un coût
de production supérieur
pour tous ses biens
37
38. Unités: hommes années
Angleterre
Portugal
Drap
100
90
Vin
120
80
Pourquoi chaque pays a-t-il intérêt à se spécialiser?
-Angleterre veut produire 1 unité de vin de plus 120 hommes année pris sur
production de drap, cad 1,2 unité de drap en moins (120/100). Si GB veut
augmenter prod de drap d’une unité, il suffira d’abandonner 0,83 vin (100/120)
- Portugal: situation différente: pour augmenter production de vin d’une unité,
abandon de 0,88 unité de drap (80/90). Une unité de drap y vaut 1,125 unité de vin
38
39. Comparativement, le vin est plus difficile à produire que le drap
en GB, c’est l’inverse au Portugal
Portugal produira du vin: contre une unité de vin, il obtiendra 1,2
unité de drap en GB, contre 0,88 chez lui
GB produira des draps: une unité de drap contre 1,125 unité de
vin, au lieu de 0,83 chez elle
Chaque pays se spécialise dans le domaine où il a l’avantage
comparatif le plus élevé
39
40. David Ricardo, économiste ANGLAIS de la première moitié du XIXème
siècle, est à l’origine de la théorie des avantages comparatifs,
montrant que le commerce international est profitable à tous les
pays et qu’un pays a intérêt à se spécialiser là où il est le meilleur
ou le moins mauvais. Pour bien comprendre cette théorie, il faut
comprendre qu’elle est un prolongement de la théorie des
avantages absolus d’Adam Smith. Pour ce dernier, un pays importe
s’il peut trouver un bien moins cher à l’étranger, et il exporte un
produit s’il est le meilleur dans cette production. Mais poussée à
bout, cette logique conduirait à des échanges relativement rares,
surtout si l’on considère un grand nombre de pays échangeant. A
la limite, un pays n’étant le meilleur nulle part ne pourrait pas
exporter. Ricardo veut montrer qu’un pays peut le faire, même si
ses coûts sont supérieurs pour toutes les productions. Il base alors
son argumentation sur le cas fictif d’un commerce entre
l’Angleterre et le Portugal (voir tableau ci-contre). Quel que soit le
bien, drap ou vin, les coûts de production mesurés en hommesannée (nombre d’hommes nécessaires par année pour produire
une unité du bien) sont inférieurs au Portugal. Dès lors, pourquoi
le Portugal importerait-il des biens d’Angleterre ? C’est ce que
Ricardo va s’atteler à expliquer. L’Angleterre va se spécialiser
dans la production où elle est le moins mauvaise, c’est-à-dire dans
le drap, puisque cette production coûte moins cher chez elle que
le vin alors que c’est l’inverse au Portugal. Le Portugal va quant à
41. Pour simplifier le raisonnement, nous allons maintenant comparer
la situation pour les deux pays en autarcie et avec échange.
L’objectif de Ricardo est de montrer que l’échange est
préférable à l’autarcie pour les deux pays. Commençons par le
cas du Portugal, qui est évidemment le plus problématique
puisqu’on pourrait penser qu’il n’a aucun intérêt à importer
d’Angleterre. Le Portugal peut mobiliser 800 hommes. En
autarcie, on suppose qu’il utilise la moitié pour le drap, l’autre
moitié pour le vin. Avec 400 hommes, il produit 5 unités de vin
(400 / 80) et 4,44 unités de drap ( 400 / 90). En économie
ouverte, le Portugal va se spécialiser dans le vin et y consacrer
ses 800 hommes. Il produit alors 10 unités de vin (800 / 80).
Pour faciliter la comparaison avec la situation d’autarcie, on
considère qu’il garde 5 unités de vin pour sa consommation
domestique et qu’il exporte le reste, soit 5 unités de vin. En
Angleterre, ces unités de vin vont être échangées contre du
drap. Combien d’unités de drap obtiendra-t-il contre chaque
unité de vin. Puisqu’en Angleterre une unité de vin coûte 120 et
une unité de drap 100, chaque unité de vin s’échange contre
1,2 unité de drap. Le Portugal obtiendra donc 6 unités de drap
contre ses 5 unités de vin. On peut dès lors résumer la situation
42. Si on suit maintenant le même raisonnement pour
l’Angleterre avec une hypothèse de 1000 hommes
disponibles, le pays disposera en autarcie de 5 unités
de drap (500 / 5), tandis que les 500 hommes mobilisés
pour le vin produiront 4,16 unités (500/120). En
économie ouverte, l’Angleterre se spécialise dans le vin
et en produit 10 unités. Pour favoriser la comparaison
avec l’autarcie, on suppose encore une fois qu’il en
conserve 5 unités pour la consommation domestique et
exporte le reste vers le Portugal où 5 unités seront
échangées contre du vin. Une unité de drap coûtant 90
et une unité de vin 80, chaque unité de drap vaut 1,125
unité de vin. Les 5 unités de drap s’échangeront donc
contre 5,625 unités de vin et l’Angleterre est elle aussi
gagnante au libre-échange, comme le résume le tableau.
Angleterre
Vin
Drap
Autarcie
4,16
5
Ouverture
5,625
5
43. LIMITES DU MODELE DE RICARDO
- Seules les marchandises circulent, pas de
mobilité du capital
- Pas de prise en compte du taux de change
- Pas de coûts de transport
- N’explique pas le commerce intra-branche
44. -
Le modèle HOS (Heckscher-Ohlin-Samuelson)
Spécialisation est expliquée par l’ « abondance relative d’un facteur de production »
(travail ou capital)
Continuité de Ricardo, mais on explique l’origine de l’avantage comparatif
-
Vérifications statistiques
Paradoxe de Leontief en 1956: Les Etats-Unis sont abondants en capital par rapport au travail.
Or, ils exportent des biens plus intensifs en travail que ceux qu’ils importent
Pour Leontief, lié à l’efficacité du travail. Les Etats-Unis exportent des biens intensifs en
travail qualifié
44
46. 2.1 LES AVANTAGES DU LIBRE-ÉCHANGE
1
LE LIBRE-ECHANGE EST FACTEUR DE
CROISSANCE
Q1 : Faites une phrase
avec la donnée
entourée.
Q2 : Les données
plaident-elles en faveur
d’un lien entre libreéchange et croissance ?
48. QUEL A ÉTÉ L’EFFET DU COMMERCE INTERNATIONAL SUR LA CROISSANCE
FRANÇAISE EN 2011?
49. COMMENT EXPLIQUER CES EFFETS DU LIBREÉCHANGE SUR LA CROISSANCE?
-
Economie d’échelle: Production à plus grande échelle permet de
baisser les coûts unitaires
-
Diffusion d’innovations de procédé
-
Spécialisation: deux effets: on utilise davantage les compétences
spéciifques des différents pays; on incite à la création d’avantages
comparatifs
-
DIPP: les différents composant d’un même produit peuvent être
dispatchés à travers le monde en fonction des compétences
50. 2
LE LIBRE-ECHANGE CONDUIT A UNE BAISSE DES PRIX POUR LE
CONSOMMATEUR
Quel consommateur avons-nous rencontré qui
profitait largement des consommations importées?
51. 3
LE LIBRE-ECHANGE AUGMENTE LA DIVERSITE DES PRODUITS
Clé de l’analyse: les produits ne sont pas homogènes, mais
différenciés
Consommateurs achètent des biens importés à cause d’un
« goût pour la variété » (Lassudrie-Duchêne)
Ex. Français achètent des voitures haut de gamme
allemandes, Allemands des moyennes gammes françaises
52. 4
LE LIBRE-ÉCHANGE FAVORISE LA
DIFFUSION TECHNOLOGIQUE
La théorie du cycle de vie des produits
(Vernon)
- Plus on avance dans le tps, plus la diffusion est importante, plus
la concurrence se fait par les prix, plus le travail est standardisé,
plus le nb d’entreprises est grand. Mais il y a aussi une
transformation dans la localisation géographique.
53. - Introduction: produit et vendu dans le pays innovateur
- croissance: exportation vers des pays ayant des consommateurs aisés
- maturité: arrivée de concurrents sur les marchés étrangers. Implantation de
filiales par le pays innovateur
- déclin: bien produit par des pays émergents (main d’œuvre peu qualifiée et peu
coûteuse) et importé par le pays innovateur
53
61. •
Le retour du « protectionnisme éducateur »
Doc : Protectionnisme et industries naissantes
Q : L’argument de l’industrie naissante est-il valable uniquement pour
les PVD ?
62. •
Le protectionnisme pour enrayer la baisse des salaires dans les
pays développés
Doc : Le protectionnisme, solution à la concurrence internationale
entre salariés ?
Certains économistes estiment que le protectionnisme est la seule
façon d’empêcher la baisse de la part des salaires dans la valeur
ajoutée des pays développés, liée à la concurrence entre salariés de
divers pays. Keynes doutait qu’il soit possible de concilier libreéchange et plein emploi, car les actions de relance de la demande
impulsées par l’Etat sont rendues inefficaces par l’ouverture
internationale. Mais seul un ensemble de grande taille, comme les
Etats-Unis ou l’Union européenne, peut envisager ce type de
protectionnisme.
Q1 : Pourquoi la relance de la demande par l’Etat serait-elle inefficace
en économie ouverte ?
63. Les limites du protectionnisme
•
Risque d’augmentation des prix pour
(schizophrénie du consommateur-producteur)
le
consommateur
•
Risque de mesures de rétorsion
•
Renchérissement du coût des composants importés et intégrés dans
les productions nationales
66. 3.1 COMMENT LES ENTREPRISES DECIDENTELLES DE LEUR STRATEGIE?
Doc : Pluralité des stratégies
Q1 : Qu’est-ce qui pourrait pousser une entreprise à se multinationaliser
dans le cadre d’une « stratégie d’approvisionnement » ?
Q2 : Parmi ces stratégies, lesquelles correspondent à un désir de
l’entreprise d’accéder au marché sur lequel elles s’implantent ?
Q3 : Expliquez l’ « effet de contagion »
67. DOC : UN JEU DE LEGO
Q1 : Expliquez le titre de cet article.
Q2 : Quelles sont les compétences propres aux
entreprises qui passent par des OEM ou ODM (Dell par
exemple) ?
Q3 : Le processus ici décrit renforce-t-il la spécialisation
internationale du travail ?
Q4 : Pourquoi les ODM et OEM ne sont-ils plus « les
sous-traitants faibles, captifs et dépendants qu’ils
furent jadis » ?
68. Doc : American Apparel ou quand le coût
n’explique pas tout
Q1 : Qu’est-ce qui rend la firme
compétitive ?
Q2 : Quels coûts la firme
économise-t-elle par rapport à une
production en Chine ?
Q3 : Quel autre groupe de textile a
en partie inspiré cette stratégie ?
69. Les stratégies de différenciation
Le but est de produire une offre spécifique qui fasse accepter
au client de payer un sur-prix.
Rentabilité non liée au volume
critères de différenciation
1.La différenciation par le produit
Performance, qualité, longévité, sécurité, etc.
2.La différenciation par les services
Ex. Fnac et professionnalisme de ses vendeurs
3.La différenciation par la marque et l’image
69
70. Intérêts…
-
permet de se soustraire à la concurrence
…et limites des stratégies de différenciation :
-
risque d’imitation (Ex. club med)
-
Difficulté à trouver une différenciation significative et
plébiscitée par les clients
71. 3.2 QUELLES CONSÉQUENCES SUITE A
L’INTERNATIONALISATION DE LA PRODUCTION?
•
DIPP: des produits
« Made in Monde »
74. Doc : FTN et Etats dans la configuration
globale selon C.A. Michalet
Q1 : Expliquez la phrase soulignée
Q2 : Que peuvent faire les Etats pour
« séduire » les multinationales ?