1. 1
Homme 32 ans, traumatisme du coude gauche
Mécanisme
Chute (membre supérieur axé en extension)
Douleur et impotence immédiates
Examen
Impotence quasi complète
Radiographies de profil et 3/4
Coude 1
3. 3
A – Radiographies normales
B – Hémarthrose
C – Fracture apophyse coronoïde de l’ulna
D – Fracture de la tête radiale
E – Fracture dite des Marquises (Nuku Hiva Burst Fracture)
(2 propositions exactes)Question
4. 4
A – Radiographies normales
B – Hémarthrose
C – Fracture apophyse coronoïde de l’ulna
D – Fracture de la tête radiale
E – Fracture dite des Marquises (Nuku Hiva Burst Fracture)
Réponse
11. 11
Distension capsulaire par l’hémarthrose
Responsable d’un refoulement des liserés graisseux
En rapport avec une fracture de la tête radiale
Commentaires
Hinweis der Redaktion
Il s’agit d’un homme de 32 ans, traumatisé du coude gauche, dans les suites d’une chute, membre supérieur axé en extension. La douleur a été intense et immédiate.
L’examen clinique est très limité et révèle une impotence complète.
Nous vous présentons des radiographies du coude gauche de profil et en face oblique.
Deux propositions sont exactes parmi les 5 propositions suivantes.
Les bonnes réponses sont B et D
L’incidence de profil objective une hémarthrose avec horizontalisation pathologique du liseré graisseux antérieur [première flèche jaune].
Cette hémarthrose est expliquée par la présence d’une fracture de la tête radiale bien visible sur la seconde incidence oblique, enfilant parfaitement l’interligne condylo-radial [seconde flèche courbe].
La présence d’une hémarthrose est un des éléments sémiologiques qui doit entraîner :
- une lecture répétée des clichés réalisés,
- éventuellement un bilan complémentaire à la recherche d’une fracture articulaire.
Néanmoins, hémarthrose n’est pas obligatoirement synonyme de fracture. En effet, il existe :
- des fractures sans hémarthrose, notamment en cas de rupture capsulaire;
- des hémarthroses sans fracture, notamment en cas de pathologie synoviale hémorragique ou d’hémopathie.
Ce patient a présenté une chute avec réception sur le bras gauche en extension.
L’ examen clinique révèle une attitude bilatérale vicieuse en flexion des deux coudes associée à des douleurs importantes.
Vous disposez de clichés comparatifs de profil sur lesquels vous notez des modifications des liserés graisseux antérieurs et postérieurs [flèches jaunes], témoignant d’une hémarthrose bilatérale sans fracture évidente.
Ce même patient a bénéficié compte tenu du tableau clinique d’un bilan tomodensitométrique bilatéral des coudes. Ce dernier écarte l’hypothèse d’une fracture articulaire aussi bien à droite qu’à gauche.
L’échographie confirme l’hémarthrose bilatérale avec épanchement hypo-échogène intra-articulaire [étoile jaune].
La reprise de l’anamnèse fait état d’une hémorragie dentaire dans l’adolescence. Après avis hématologique, le diagnostic est celui d’une maladie de Willebrand.
Ce cas illustre la possibilité d’une hémarthrose du coude sans fracture articulaire.
Cet autre patient a présenté une chute avec choc direct olécranien. L’ examen clinique révèle un volumineux hématome postérieur péri-olécranien.
Vous disposez de clichés de face et profil sur lesquels vous identifiez sans difficulté une fracture olécranienne horizontale déplacée sans modification des liserés graisseux. La rupture capsulaire postérieure est responsable d’une diffusion péri-articulaire de l’hémarthrose expliquant l’hématome clinique et l’absence d’épanchement intra-articulaire. Ce cas illustre la possibilité de fracture articulaire sans hémarthrose.
Ce bilan tomodensitométrique d’un patient traumatisé du coude avec fracture de la tête radiale permet d’apprécier les modifications des liserés graisseux liées à l’hémarthrose. La reconstruction sagittale objective une hémarthrose avec distension capsulaire [ligne jaune pointillée] qui refoule les coussinets graisseux antérieur et postérieur [remplissage jaune + étoiles].
Les différents reconstructions analysent parfaitement le trait de fracture de la tête radiale [ligne jaune pointillée] .