1. Conséquences sociales<br />Les personnes dont la surdité n'est pas traitée et/ou corrigée ont souvent énormément de mal à prendre part à des activités sociales, même au sein de leur propre famille. Parmi les difficultés sociales fréquemment observées en cas de surdité non traitée, citons: -l'isolement et le retrait-la négligence -le quot;
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-la distraction/le manque de concentration -les problèmes au travail - risque d'abandon du travail ou de retraite anticipée les difficultés dans la vie sociale et une diminution des activités sociales -les difficultés de communication avec l'époux/épouse, les amis et les proches -les difficultés pour communiquer avec les enfants et les petits-enfants -le manque d'intimité -les troubles de la sexualité <br />Conséquences physiques<br />Non corrigée, la surdité entraîne souvent une série de problèmes physiques. D'une manière générale, les personnes dont la surdité n'est pas traitée se sentent physiquement moins bien que celles qui entendent normalement ou dont la surdité est corrigée/traitée. Parmi les principales conséquences, citons: -la fatigue ou l'épuisement -les maux de tête -les vertiges -la tension musculaire -le stress -les problèmes lors de la pratique d'un sport -les troubles alimentaires et/ou du sommeil -les maux d'estomac -l'hypertension artérielle -les troubles sexuels <br />Conséquences psychologiques<br />Une déficience auditive non traitée peut avoir de sérieux effets psychologiques négatifs.<br />Voici quelques-uns des troubles les plus fréquents: <br />-Sentiment de honte, de culpabilité et de colère-Gêne -Difficultés de concentration -Tristesse et dépression -Inquiétude et frustration -Anxiété et méfiance -Sentiment d'insécurité -Autocritique, faible estime de soi, manque de confiance En l'absence de traitement, les personnes malentendantes peuvent également se montrer irritables ou moins tolérantes vis-à-vis d'autrui. Certaines personnes développent même une personnalité paranoïde. <br />Conséquences psychologiques les plus graves<br />La déficience auditive peut dans certains cas entraîner des problèmes psychologiques graves. <br />Une perte d'acuité auditive diminue toujours la qualité de vie et pour la plupart des malentendants, la surdité n'est pas sans conséquences psychologiques, physiques et sociales. Dans certains cas, la surdité peut avoir des conséquences particulièrement invalidantes.Essayer de suivre une conversation et surmonter la crainte de se trouver dans certaines situations sociales peut provoquer un stress intense, au point d'entraîner des troubles psychologiques. Selon le Hearing Journal, la surdité peut aggraver une série de troubles: Troubles paniques Épisodes répétés et imprévisibles d'attaques de panique pouvant être déclenchés par certaines situations. Phobie sociale Crainte persistante de se retrouver dans certaines situations sociales pouvant être gênantes. Troubles obsessionnels compulsifs et/ou personnalité obsessionnelle-compulsive Comportements récurrents entraînant des pertes de temps et pouvant être très pénibles ou parfois très invalidants. Etat de stress post-traumatique Apparition de symptômes caractéristiques suite à l'exposition à un agent extrêmement stressant et traumatisant. C'est le cas des vétérans de la guerre du Vietnam portant des aides auditives et chez qui le vrombissement d'un hélicoptère déclenche une réponse émotionnelle inappropriée. Diverses formes d'anxiété Dues à des problèmes médicaux, effets psychologiques ou état général d'anxiété n'appartenant pas à une forme spécifique d'anxiété.<br />La déficience auditive affecte la santé psychologique, en particulier chez les jeunes<br />Un sondage détaillé a trouvé un lien entre la déficience auditive et le sentiment de solitude, détresse, dépression, anxiété et somatisation. Les jeunes sont plus affectés que les personnes âgées.<br />Selon un test auditif national effectué en Hollande parmi 1511 individus âgés de 18 à 70 ans, les jeunes personnes déficientes auditives sont plus susceptibles de souffrir de problèmes de santé psychologique que les personnes âgées. Les participants ont répondu à une série de test auditif en ligne ainsi que des questions liées à l’audition et à une auto-estimation de leur fonctionnement psycho-social.Les participants étaient divisés en des groupes âgés de 18 à 29 ans, 30 à 39 ans, etc. Le test indique que le plus jeune groupe présente une association évidente entre déficience auditive et solitude accrue. Parmi le groupe âgé de 30 à 39 ans, l’emphase était plutôt mise sur la détresse et la somatisation. Les 40-49 ans parlèrent le plus souvent de détresse, d’auto-efficacité et d’anxiété tandis que les 50-59 ans référaient à la somatisation en tant que caractéristique essentielle et que les 60-70 ans ne présentaient aucunes caractéristiques prépondérantes. Plus la déficience auditive est importante, moins la santé est bonne Parmi tous les groupes d’âge, une déficience auditive plus élevée équivalait à une moins bonne condition de santé générale. Par exemple, le risque de dépression grave augmente de cinq pour cent par dB de perte d’acuité auditive par individu. Similairement, la probabilité de somatisation et de détresse augmente de deux pour cent pour chaque dB de perte d’acuité auditive supplémentaire. La probabilité de se sentir seul augmentait de sept pourcent par dB de perte auditive supplémentaire. Les jeunes plus sévèrement touchés Des états de détresses légers font partis d’une vie normale et n’interfère pas avec le fonctionnement social normal. Cependant, des niveaux élevés de détresse accompagnés de symptômes tels que l’inquiétude, l’irritation, la tension, la faible concentration et l’insomnie peut pousser un individu à se retirer d’un rôle social majeur, tout spécialement au travail. Dès lors, l’impact de la déficience auditive chez les adultes de moins de 70 ans peut être plus important que chez les personnes âgées.Parmi les 1.511 répondants, 546 étaient des hommes et 965 des femmes avec un total de 355 qui utilisaient des appareils auditifs. Aucunes différences significatives n’étaient trouvées entre les réponses des femmes et des hommes de même groupe d’âge.<br />Le traitement de la déficience auditive<br />Certains types de déficiences auditives peuvent être guéris, d'autres traités.La plupart des surdités de transmission, localisées dans l'oreille externe ou moyenne, peuvent être guéries, soit par un traitement médical, soit par la chirurgie. La surdité de transmission est souvent temporaire, notamment lorsqu'elle est causée par le cérumen, mais il faut toutefois veiller à demander une aide médicale avant que l'oreille ne subisse des détériorations permanentes.Par contre, la surdité de perception ne peut être guérie, mais on peut en diminuer les effets grâce aux prothèses auditives ou aux implants cochléaires. Ce type de déficience auditive est dû à des problèmes localisés dans l'oreille interne et résulte le plus souvent de dommages subis par les minuscules cellules ciliées de la cochlée. Certains types de surdités de perception sont héréditaires.Si votre enfant souffre d'une surdité de perception, veillez à le doter de prothèses auditives. Celles-ci ne lui rendront pas l'ouïe mais l'aideront à exploiter au maximum ses capacités auditives résiduelles.L'implant cochléaire est un autre remède à la surdité perceptive. Cet implant chirurgical se pratique dans certains cas de déficience auditive profonde et de surdité. L'implant cochléaire est un appareil qui transforme le son en impulsions électroniques qui sont ensuite transmises à la cochlée, partie de l'oreille interne<br />Les traitements de la surdité<br />Il existe aujourd'hui un arsenal thérapeutique complet que l'on peut opposer aux différentes formes de surdité, chez l'enfant comme chez l'adulte. Ils sont bien sûr différents selon le type d'atteintes.<br />Les traitements préventifs de la surdité<br />Il ne faut pas oublier que, dans le cas des déficiences auditives, le premier traitement, et de loin le plus efficace, reste la prévention ! Ainsi, il est primordial d'éviter les situations ou événements à risque. On retiendra, en dehors des expositions professionnelles (chasseurs, militaires, chaudronniers...), tout traumatisme sonore, ponctuel ou répété. Certains pourront être ressentis comme quot;
douloureuxquot;
(coups de feu, explosion de pétards...) et chacun cherchera naturellement à les éviter. Mais il en est d'autres, plus pernicieux, comme la fréquentation régulière de discothèques, les concerts (en tant que spectateur ou musicien), une écoute à fort volume (surtout avec un casque ou des écouteurs) de la radio ou de la télévision... Ménagez vos oreilles ! Rappelons également que certains médicaments peuvent être toxiques pour les oreilles (aminosides, aspirine à forte dose...) et que, de manière générale, l'automédication est à éviter.<br />Les médicaments<br />Certains médicaments permettent d'agir sur les causes de la surdité de transmission. C'est le cas des anti-inflammatoires et des antibiotiques lors d'une otite aiguë. D'autres, notamment dans les cas de surdité de perception, viseront à améliorer la vascularisation et l'oxygénation des cellules de l'oreille interne.<br />La chirurgie de la surdité<br />Certaines causes de surdité sont accessibles à un geste chirurgical qui peut mettre fin à la déficience auditive. Les surdités de transmission, atteignant l'oreille externe ou moyenne (otospongiose, disjonctions tympano-ossiculaires...), sont les plus à même de recevoir un tel traitement.<br />Les prothèses auditives<br />Cette parade à la surdité, dont l'ancêtre n'est autre que le cornet d'oreille, a connu dans les dernières décennies une évolution spectaculaire. On est loin aujourd'hui des prothèses auditives encombrantes et peu efficaces d'il y a 30 ans. C'est dans un souci de miniaturisation et d'optimisation de leurs capacités que ces prothèses sont aujourd'hui créées. Indiquées aussi bien pour une surdité de transmission que pour une surdité de perception, elles sont plus ou moins complexes et de tailles variables.<br />Prothèses intra-canal, intra-auriculaire, intra-conque, rétro-auriculaire : ces appareils, au fonctionnement et au réglage relativement simples, permettent parfois de récupérer une audition quasi normale, tandis que leur esthétique soignée les rendra à peine visibles. Pour les férus de technologie : il existe désormais des prothèses auditives pouvant transmettre directement dans l'oreille les sons de la télévision, du téléphone portable ou encore d'un baladeur numérique (mp3) via un système de liaison sans fil (Bluetooth).<br />Les prothèses auditives ont une durée de vie d'environ cinq ans et coûtent en moyenne entre 1 000 et 2 000 €. Si elles sont prescrites par un médecin et inscrites sur une liste spécifique (LPP), elles sont prises en charge à 65% par la Sécurité sociale (sur la base de tarifs qui varient selon l'âge et le type de handicap). Selon le contrat que vous avez souscrit, les frais non pris en charge par la Sécurité sociale peuvent être remboursés par votre mutuelle santé.<br />L'implant cochléaire<br />Ce type d'implant, dont le premier modèle a été inventé en 1957, est destiné aux personnes souffrant d'une surdité profonde ou totale (environ 50 000 personnes en France), mais dont le nerf auditif est intact. Il s'agit d'un appareil comportant un micro externe (situé derrière l'oreille) couplé à un émetteur, et une source de réception interne. Cette dernière se prolonge jusque dans l'oreille interne pour y apporter les stimulations électriques qui seront conduites jusqu'au cerveau par le nerf auditif. Indiqué aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte, cet implant est mis en place lors d'une intervention chirurgicale. Il fait ensuite l'objet de réglages personnalisés. La personne appareillée bénéficie d'une rééducation pour s'habituer à sa nouvelle audition.<br />Les suppléances fonctionnelles<br />Il existe un ensemble de méthodes, essentiellement visuelles, destinées à aider la personne sourde dans sa communication avec le monde extérieur. Ces techniques, regroupant la lecture labiale et les systèmes d'expression gestuelle, seront d'autant plus utiles que la surdité est importante. Quelques exemples : le langage parlé complété (LPC), l'alphabet des kinèmes assistés (AKA), la langue des signes (différente selon les pays), le français signé... Loin d'être en concurrence comme on le pensait autrefois, ces différentes méthodes sont complémentaires. De nombreuses associations organisent des ateliers et des stages d'initiation.<br />La lecture labiale est particulièrement efficace, mais elle est très difficile à acquérir. Un travail auprès d'un orthophoniste ou d'un phoniatre permet d'en apprendre les bases.<br />