Portrait de Petre Metu, l'ancien international roumain atteint de la maladie ...
Up and Under Hors série spécial rugby féminin
1. Le webzine des sites de rugby indépendants / @magUpAndUnder / septembre 2014
Les fill es et le rugby une histoire d'amour qui dure / Un coeur gros comme ça
Allez les Bl eues ! / Ne pas vendre les bois du caribou / Résultats & statistiques
Parcours sans faute / Mesdames de bronze / manon André / Les Bleues Bell es Girls
Lettre à la FFR / Emily Scarratt / Top 8, Elite 2 et fédérale, tous les programmes
Wrwc, 6 Nations, Elite, Fédérale, ...
Les filles jouent,
La France vibre.
2. à deux doigts
Up&Under n'a pas attendu la Coupe du Monde pour
être fan de rugby féminin, de ses joueuses et de ses
clubs qui oeuvrent au quotidien pour permettre aux
filles de s'adonner à leur passion. C'est pourquoi il nous
est apparu comme une évidence de leur consacrer un
numéro spécial.
Dans ces pages, nous vous proposons donc de revivre
la formidable épopée de ces Bleues, qui au-delà de leur
3ème place, ont su conquérir les coeurs des supporters
et les faire vibrer avec leur jeu, leur engagement, leur
combativité et leur générosité.
Et parce que le rugby féminin ne se résume pas à
l'équipe de France, sa magnifique vitrine, ce numéro
est aussi l'occasion de vous présenter les championnats
dont les coups d'envoi vont être sifflés dès le 21 septem-bre,
ainsi que les calendriers complets du Top 8 et de
l'Elite 2 - Armelle Auclair.
En ce début de saison, nous reformulons le voeu que la
FFR agisse concrètement pour soutenir réellement le
rugby féminin et l'aide à se développer, l'engouement et
le succès populaire n'étant désormais plus à démontrer.
Ce sera d'ailleurs une condition de sa réussite future à
l'échelon international, les Anglaises et les Irlandaises
ayant déjà pris de réelles mesures pour franchir un
nouveau palier.
Le Tournoi des 6 Nations 2015 s'annonce en effet plus
relevé que jamais et nul doute que nos Bleues auront à
coeur de confirmer leur Grand Chelem.
En attendant, et à défaut de pouvoir suivre les matches
des championnats de l'Elite sur écran,
rendez-vous sur le bord des terrains !
Sophie bajadita.com
3. 5
Les joueuses
du XV
bajadita
25 lettre
à la ffr
bajadita
10
9 All ez
14
Les Bl eues
Bell es Girls
bajadita
La Coupe
du Monde en
chiffres
bajadita
21
27 André
Emily Scarratt
veut faire
tomber
les clichés
XV Ovalie
Manon
bajadita
les Bl eues !
Renvoi aux 22
13 Un coeur
gros comme ça
XV Ovalie
12 Ne pas vendre
les bois du
Caribou avant...
XV Ovalie
23 lettre
aux bleues
bajadita
18 Mesdames
de bronze
XV Ovalie
4
Les fill es et
le rugby,
une histoire
d'amour qui dure
bajadita
11
WRWC 2014
Parcours sans
faute pour
les Bl eues
bajadita
16 C'est vraiment
féminin, et
c'est vraiment
du rugby !
Renvoi aux 22
24 Les Anglaises
deviennent pro
bajadita
29
Championnat
bientôt
la reprise
bajadita
4. Si les filles jouent à la Barette depuis 1888, les premières équipes de rugby féminin apparaissent
en France en 1965, sous l’impulsion de jeunes lycéennes ou universitaires (pour la plupart),
désireuses de contribuer de manière concrète à la vaste campagne menée par l’UNICEF contre « la
faim dans le monde ». C’est la première apparition en France d’équipes complètes à XV entraînées
souvent par des équipes masculines.
4
Les filles & le rugby
une histoire d’amour qui dure…
Au fil des ans, quelques équipes
s’organisent en association loi 1901
pour pratiquer le rugby.
C’est à la demande de ces clubs que naît,
en 1970, l’ASSOCIATION FRANCAISE DE
RUG BY FEMININ (AFRF ) avec des statuts
officiellement déclarés en préfecture de
Toulouse. La jeune association réunit alors
douze équipes sur la trentaine recensée
en France : Tarbes, Pau, Villemur, Béziers,
Châteaurenard, Bourg-en-Bresse,
Toulouse, Freneuse, Paris, Carqueiranne,
Bagnères-de-Bigorre et Carmaux.
Dès 1973, l’AFRF tente, par des contacts
réguliers, de dialoguer avec la Fédération
Française de Rugby, mais ce n’est que le
26 octobre 1982 qu’un protocole d’accord
est conclu. C’est cette même année
qu’Henri Fléchon crée l’équipe de France
féminine, avec l’aval de la FFR . Elle est
entraînée par Jacky Leterre et Claude
Izoard.
Le 16 décembre 1983, le Ministre de la
Jeunesse, des Sports et des Loisirs donne
son agrément sur le plan national, le N°
1.S.131. Le 23 mai 1984, l’Association
Française de Rugby Féminin devient alors
la FEDERATION FRANCAISE DE RUG BY
FEMININ .
En juillet 1989, au cours du Congrès de
Bordeaux, le Président Albert Ferrasse
fait officialiser l’intégration du rugby
féminin au sein de la FFR en créant
une commission féminine. Depuis cette
date, les équipes féminines et les clubs
féminins font partie intégrante de la
Fédération Française de Rugby. A cette
époque, le rugby féminin compte environ
500 licenciées réparties dans 20 clubs.
On en recense, en mars 2006, plus de 5
000 réparties dans 168 clubs dans toute la
France, et environ 13 000 aujourd’hui.
La nouvelle et dernière étape marquante
de l’histoire du rugby féminin est
l’obtention, en janvier 2000, du statut de
Sport de Haut Niveau.
Trois compétitions officielles rythment la
vie de l’Equipe de France Féminine :
• Depuis 1991, la Coupe du Monde, dont
la première a été officiellement reconnue
par le Board en 1998, a lieu tous les
quatre ans. La France ne l’a jamais encore
soulevée.
• Depuis 1995, le championnat d’Europe
FIRA . La France a remporté le titre en
1986, 1999, 2000 et 2004.
• Le Tournoi des V Nations, qui a débuté
en 1999, devenu Tournoi des VI nations en
2001. Dans le cadre de cette compétition,
l’Equipe de France Féminine s’est adjugée
en 2002 son premier Grand Chelem, un
second en 2004 , un troisième en 2005 et
un quatrième en 2014.
Quant aux clubs, à compter de
septembre 2014, leurs équipes sont
réparties en deux divisions « Elite » : le
Top 8 (ex Top 10) et l’Elite 2 « Challenge
Armelle Auclair ». Le reste des équipes,
qui, jusqu’à présent, évoluaient en
Fédérales 1, 2 et 3, va constituer une
poule unique appelée
« Fédérale ».
Carole Durand-Laurier, Laurence Gagliardini ,
Marjorie Hans , Annabel Donnadieu et Annick Hayraud
Coupe d’Europe 1999
Sophie bajadita.com
Photos : Collection de l’ex internationale Carole Durand-Laurier
5. A moins de 30 jours du coup d'envoi des premiers matches de la Coupe du
Monde, la préparation des Bl eues s'intensifie. Les joueuses et le staff se
sont retrouvés à Tignes, du 16 au 22 juin, pour leur second stage de prépa.
Le 1er juillet, elles se sont déplacées à Valladolid pour un match
amical contre l'Espagne, qu'elles ont remporté 37 à 3. Elles ont
ensuite battu, le 4 juillet, en match amical toujours, l'Afrique du
Sud à Marcoussis, 46 à 8 (7 essais au compteur).
5
Dernière étape : le stage, du 13 au 20 juillet, à Falgos.
Contrairement aux deux stages précédents, plus axés sur la
prépa physique, celui-ci sera centré sur le jeu et la préparation
stratégique.
WRWC 2014
les joueuses
Les 26 joueuses
convoquées pour la
Coupe du Monde
AGRICO LE Sandrine (Rennes),
ANDRE Manon (Blagnac-Saint-Orens),
ARRICASTRE Lise (Lons),
CHOBET Christelle (Lons),
DENADA Ï Marine (Montpellier),
DIA LLO Coumba (Bobigny),
DJOSSOUVI Koumiba (Montpellier),
EZANNO Hélène (Lille),
GRAND Laetitia (Lons),
GRASSINEAU Camille (Bordeaux),
GUIG LION Elodie (Perpignan),
IZAR Shanon (Lille),
KOITA Assa (Bobigny),
LADAGNOUS Caroline (Lons),
LE DUFF Christelle (Perpignan),
LIEVRE Marion (Bobigny),
MAYANS Marjorie (Blagnac-Saint-
Orens),
MIGNOT Gaëlle (Montpellier),
N’DIAYE Safi (Montpellier),
PORTARIES Elodie (Montpellier),
POUB LAN Elodie (Montpellier),
RABIER Sandra (Ovalie Caennaise),
RIVOA LEN Yanna (Lille),
SA LLES Laetitia (La Valette),
TREMOU LIERE Jessy (Romagnat),
TRONCY Jennifer (Montpellier).
6. 6
Sandrine
AgricolE
34 ans, centre,
Stade Rennais.
78 sélections*.
Lise
Arricastre
23 ans, pilier gauche,
RC Lons.
19 sélections*.
Manon
André
27 ans, 3ème ligne,
Blagnac-Saint-Orens Rugby.
37 sélections*.
Christell e
Chobet
27 ans, pilier,
RC Lons.
31 sélections*.
Études en kinésithérapie.
Commence le rugby à 11 ans.
Fan de la passe au pied.
Peintre en bâtiment.
Commence le rugby à 12 ans, en
UNSS au collège.
Fan du raffût.
Éducatrice socio-sportive.
Commence le rugby à 20 ans.
Fan de la prise d’intervalles et
du coup d'envoi.
Ambulancière.
Commence le rugby à 16 ans.
Fan de la chistéra.
WRWC 2014
les joueuses
Marine
De Nadai
26 ans, 2ème ligne,
Montpellier HRC .
23 sélections*.
Cumba
Diall o
23 ans, 3ème ligne,
AC Bobigny.
22 sélections*.
Assistante d’éducation.
Découvre le rugby à 5 ans,
en accompagnant son père
à un entraînement.
Fan de contre-ruck.
Etudiante.
Commence le rugby à 19 ans,
grâce à son ancien professeur de
sport. Fan du raffût (de Nelson
Mandela et de Serena Williams).
Koumiba
Djossouvi
31 ans, 3ème ligne,
Montpellier HRC .
14 sélections*.
Hélène
Ezanno
29 ans, pilier,
Lille MRCV .
31 sélections*.
Professeur de sports adaptés.
Commence le rugby avec
Yannick Nyanga, à la fac,
à 24 ans.
Fan de placage.
Ingénieur de recherche au
CNRS . Commence le rugby
il y a 6 ans, lors d’un tournoi au
sein de son école d’ingénieur
(Les Ovalies de Beauvais).
Fan de porté en touche et de
mêlée.
* Nombre de sélections avant la Coupe du Monde.
7. 7
Laetitia
Grand
23 ans, 3ème ligne,
RC Lons.
16 sélections*.
El odie
Guiglion
24 ans, ailier,
USAP .
10 sélections*.
Camill e
Grassineau
23 ans, ailier,
Stade Bordelais.
9 sélections*.
Shanon
Izar
21 ans, ailier,
Lille MRCV .
7 sélections*.
Serveuse.
Commence le rugby à 7 ans à
l'école de rugby de Montréjeau.
Fan de la passe au pied.
Commencé le rugby à 7 ans.
Fan de cadrage débordement.
Apprentie BPJEPS Sports
collectifs. Commencé le rugby
à 18 ans, lorsqu’elle arrive sur
Bordeaux.
Fan de beau placage offensif.
Etudiante.
Commencé le rugby à 19 ans,
en club, mais suivait déjà les
matches de son frère.
Fan de la chistéra.
WRWC 2014
les joueuses
Assa
Koita
2ème ligne,
AC Bobigny.
22 sélections*.
Caroline
Ladagnous
25 ans, arrière,
RC Lons.
39 sélections*.
Assistante d’éducation.
Commence le rugby à 16 ans.
Fan de percussions et de
placages (de Mohamed Ali,
Nelson Mandela et Martin
Luther King).
Militaire.
Commence le rugby à 18 ans,
par curiosité.
Fan du « ramassage des
pâquerettes. »
Christell e
LeDuff
31 ans, demi d’ouverture
ou centre, USAP .
64 sélections*.
Marion
Lièvre
23 ans, ailière,
AC Bobigny.
8 sélections*.
Éducatrice au Comité
de Rugby du Pays Catalan.
Commence le rugby il y a
23 ans.
Fan de la passe au pied.
Étudiante en kinésithérapie.
Commence le rugby il y a 5
ans, à la fac.
Fan du double appui.
* Nombre de sélections avant la Coupe du Monde.
8. 8
Marjorie
Mayans
23 ans, centre,
Blagnac-Saint-Orens
Féminin Rugby.
18 sélections*.
Safi
N’Diaye
26 ans, 3ème ligne,
Montpellier HRC .
24 sélections*.
Gaëll e
Mignot
26 ans, talonneur,
Montpellier HRC .
39 sélections*.
El odie
Portaries
24 ans, pilier,
Montpellier HRC .
26 sélections*.
Étudiante.
Commence le rugby à 10 ans,
en allant voir jouer son frère.
Fan de plaquage (et de Jonny
Wilkinson).
Educatrice spécialisée.
Commence le rugby à 12 ans,
à Castres, par hasard.
Fan de percussions.
Éducatrice sportive.
Commence le rugby à 7 ans
(famille de rugbymen).
Fan de lancer en touche.
Agent de sécurité incendie.
Commence le rugby
à 8 ans, en suivant un copain
à l’entraînement.
Fan de la passe sur le pas.
WRWC 2014
les joueuses
El odie
Poublan
25 ans, centre,
Montpellier HRC .
39 sélections*.
Sandra
Rabier
29 ans, 2ème ligne,
Ovalie Caennaise.
62 sélections*.
Éducatrice sportive.
Commence le rugby à 7 ans,
en regardant jouer son père.
Fan de chistéra.
Militaire dans la Marine.
Commence le rugby à 9 ans,
avec son père, pratiquant et
bénévole au Rugby Club Bocage
Virois.
Fan de raffût.
Yanna
Rivoalen
25 ans, demi-de-mêlée,
Lille MRCV .
10 sélections*.
Laetitia
Sall es
31 ans, talonneur,
RC La Valette.
87 sélections*.
Professeur d’EPS .
Commence le rugby à 19 ans,
après être passée par
l’association sportive du lycée
et de l’université.
Fan de « fixer pour faire jouer ».
Professeur d’EPS .
Commence le rugby à 13 ans,
grâce à ancien joueur du Stade
Toulousain M. Serge Gabernet.
Fan de lancer.
* Nombre de sélections avant la Coupe du Monde.
9. 9
WRWC 2014
les joueuses
Jessy
Trémoulière
21 ans, demi d’ouverture
ou arrière, Romagnat.
29 sélections*.
Jennifer
Troncy
27 ans, demi-de-mêlée,
Montpellier HRC .
44 sélections*.
Étudiante.
Commence le rugby à 16 ans,
lors d’une journée d’initiation
rugby au lycée. Fan de raffût.
Éducatrice sportive.
Commence le rugby à 7 ans,
grâce à son frère jumeau.
Fan de la chistéra.
Classement final
Stats joueuses & équipes
12ème Kazakhstan
11ème Samoa
10ème Afrique du Sud
9ème Espagne
8ème Pays de galles
7ème Australie
6ème Etats-Unis
5ème Nouvelle-Zélande
4ème Irlande
3ème France
2ème Canada
1ère Angleterre
joueuses equipes points
Emily Scarratt Angleterre 70
Magali Harvey Canada 61
Kelly Brazier Nouvelle Zélande 45
Niamh Briggs Irlande 40
Ashleigh Hewson Australie 39
joueuses equipes essais
Shakira Baker Nouvelle Zélande 6
Selica Winlata Nouvelle Zélande 6
Honey Hireme Nouvelle Zélande 5
Tricia Brown Australie 4
Sioned Harries Pays de Galles 4
equipes Points
Nouvelle Zélande 245
Angleterre 184
France 139
Canada 113
Irlande 105
WRWC2014
les chiffres
Physiquement et
techniquement, on a
beaucoup évolué, dans le
déplacement des joueuses,
du ballon, … la mayonnaise
prend bien avec les deux
générations, sportivement
et humainement.
La Coupe du Monde, c’est
un élément mobilisateur
fort. L’aboutissement de 4
ans de travail, la validation
de tout le travail réalisé."
Christelle Le Duff
,,
* Nombre de sélections avant la Coupe du Monde.
10. All ez
les Bleues !
Le 1er août débute au CNR de Marcoussis la coupe du monde de rugby féminin. Douze
équipes vont en découdre pendant un peu plus de quinze jours jusqu’à la finale
prévue le 17 août au Stade Jean-Bouin de Paris. Quelle nation succèdera à la Nouvelle-
Zélande ? Les Black Ferns sont, cette fois encore, les favorites de la compétition.
Mais nos Françaises, sacrées dans le dernier Tournoi, avec un grand chelem à la clé,
peuvent nourrir de légitimes ambitions. Après tout, elles joueront à domicile.
Encore que cet avantage ne soit quelque
peu à nuancer du fait de la localisation
des matchs qui se dérouleront pour
l’essentiel à Marcoussis.
On aurait pu rêver mieux pour une coupe
du Monde, sachant que les stades ne sont
pas franchement débordés d’occupation
à cette période de l’année. Peur de ne
pas remplir les gradins ? Indisponibilité
des enceintes pour cause de repos de
pré-saison pour les pelouses ? Quoi
qu’il en soit, le système de navettes
gratuites mises en place au bénéfices des
détenteurs de billets ne palliera pas le
manque de visibilité assez dommageable
pour des athlètes qui le méritent
amplement.
Après une phase de préparation intensive,
les joueuses de l’équipe de France sont
prêtes à vivre une belle aventure qu’on
leur souhaite de terminer de la plus
10
belle des manières, par un titre mondial.
Pour cela, il leur faudra franchir la
phase de poule. Le groupe des bleues
est à leur portée. A la différence de leurs
homologues masculines, les équipes
Sud-Africaine et Australienne qui seront
opposées aux Françaises sont loin d’être
des ogresses.
En match de préparation, l’équipe de
Gaëlle Mignot a ainsi très largement battu
les Sud-Africaines (46-8).
C’est ensuite que le véritable challenge
devrait se présenter, avec la perspective
d’affronter peut-être l’Angleterre et
certainement la Nouvelle-Zélande pour
remporter la compétition. Adversaire
traditionnelle des Françaises, qu’elles
jouent régulièrement depuis 1991, la
sélection anglaise s’est inclinée devant les
tricolores à l’occasion du dernier tournoi.
Mais elles arrivent bien préparées et
ambitieuses. Quant aux « Black ferns »
néo-zélandaises, elles paraissent quasi-intouchables,
elles qui ont remporté les
quatre derniers titres mondiaux. Mais sur
un match, dans la magnifique enceinte
du Stade Jean-Bouin, qui sait si nos
Françaises ne parviendront pas à créer
l’exploit ?
Avec l’état d’esprit affiché depuis le
début de leur préparation, les qualités
individuelles et collectives qui les
caractérisent et, souhaitons-le, un brin
de réussite, cette fameuse « chance
du champion » avec laquelle rien n’est
impossible, nul doute que nos Françaises
sauront aller le plus loin possible dans
la compétition et, peut-être, apporter
un premier trophée mondial au rugby
français.
Allez les bleues !
Antoine renvoiaux22.fr
Photo : equipesdefrance.fr
11. WRWC2014
Parcours sans faute pour les Bl eues
On se doutait bien que cette rencontre
serait la moins facile de la poule. Après
avoir surclassé le Pays de Galles et
l’Afrique du Sud, les Bleues s’attaquaient
en effet à un autre morceau de choix.
D’autant plus qu’elles n’avaient plus
rencontré l’adversaire du jour depuis le
match de classement pour la 3ème place de
la dernière Coupe du Monde, en 2010, en
Angleterre… match qui s’était de surcroît
soldé par une victoire des Australiennes
22 à 8.
A Marcoussis, il aura donc fallu 30
bonnes minutes pour que les Bleues
réussissent à se libérer, juste après le
carton jaune infligé à Shannon Parry, et
surtout le 1er essai de pénalité obtenu 5
minutes après. 30 minutes compliquées
tant les Wallaroos ont fait bloc et se sont
évertuées à priver les Bleues de ballons,
mais dont la défense, très solide, solidaire
et agressive, bref, intraitable, a permis de
n’encaisser aucun essai.
C’est alors que les Bleues ont fait parler la
puissance de leur pack, sous l’impulsion
11
d’une Safi N’Diaye toujours aussi
impressionnante, balayant les Wallaroos
sur leur passage, pour concrétiser cette
domination en marquant un second
essai en force signé Gaëlle Mignot, sur
un ballon porté, à la 49e minute. Le score
de 17 à 3 n’évoluera plus jusqu’au coup
de sifflet final, en dépit d’occasions qui
n’arriveront pas à franchir la ligne.
On pourra regretter leur insistance à
jouer au pré, dans l’axe, à se priver de
l’alternance dans le jeu qui avait jusqu’à
présent fait merveille, alors que des
solutions semblaient se proposer sur les
extérieurs.
Mais l’essentiel est fait, et bien fait : les
Bleues, qui terminent, avec 14 points,
premières de leur poule et de l’ensemble
des poules (Irlande 13 points, Angleterre
12 points), sans avoir encaissé un seul
essai, accèdent à la demi-finale à Jean
Bouin, et rencontreront les Canadiennes
(sorties meilleures deuxièmes avec 13
points), tandis que l’autre demi-finale
opposera l’Angleterre
à l’Irlande. L’hémisphère nord semble être
déjà le premier vainqueur de cette Coupe
du Monde, les Black Ferns, quadruple
championnes du monde, battues par les
Irlandaises, ayant en effet été sorties, à
la surprise générale, de la course au titre
par le match nul 13 à 13 des Anglaises
face aux Canadiennes.
La route vers la finale semble donc toute
ouverte aux Bleues, plus favorites que
jamais. Nul doute qu’elles ne négligeront
pas cette belle équipe canadienne (qui
dispose de joueuses de talent à l’image de
l’ailière Magali Harvey), qu’elles avaient
battue en test-match 27 à 19 à Pontarlier
le 2 novembre dernier, mais qui avait pris
sa revanche à Amnéville 3 jours plus tard
en remportant le match 11 à 6.
Le challenge va donc être relevé, de haute
intensité compte tenu des enjeux, mais au
vu de l’état d’esprit, de sa capacité à bien
gérer la pression (sportive et médiatique),
des talents et du jeu de l’équipe de
France, il semble largement à sa portée !
Sophie bajadita.com
Photo : twimg.com
12. Ne pas vendre
les bois du caribou avant…
Les femmes de François Ratier auront les
crocs. Lui le sélectionneur charentais qui
le 11 Août 2013 décrochait la Nations Cup
avec ses protégées face à l'Angleterre.
Pas de longs discours pour lui mercredi,
si ce n'est celui de rappeler aux "Rouge
et Blanche" que la planète ovale les voit à
l'aéroport Charles de Gaule jeudi matin,
parce que les Bleues sont fortes, parce
qu'elles jouent à domicile. Cependant ce
rôle d'outsider conviendra à merveille aux
12
canadiennes, un peu comme il conviendra
aux irlandaises face aux anglaises. Faciles
vainqueurs du Samoa et de l'Espagne
lors des deux premiers matchs de poule,
tenant en échec les anglaises dans un
étrange match nul envoyant les Blacks
Ferns sur la bande d'arrêt d'urgence,
les canadiennes scorent 86 points en 3
matchs pour 27 pions encaissés.
Déçues de leur dernière Coupe du
Monde où elles terminèrent à la sixième
place, alors que quatrième lors des trois
précédentes éditions, les canadiennes
veulent jouer les troubles faits grâce à
leur agressivité et leur bon jeu d'avants,
deux armes que les Bleues manient à
merveille...La Coupe du Monde en France
était le principal objectif de François
Raiter depuis sa prise de fonction, ses
joueuses veulent la lui offrir...Les Bleues
sont prévenues !
Demandez le programme !
Greg XVOvalie.com
Photo : Ron Leblanc
13. WRWC2014 Un coeur gros comme ça !
13
J'avoue ne pas eu avoir envie d'écrire hier soir à l'issue de cette défaite, qui, je ne pensais
pas, pouvait moi aussi, me marquer. Au fil de cette compétition, j'ai appris à regarder ce
rugby fait d'envie, de dépassement de soi, d'abnégation, de jeu à la main, de jeu debout, de
relances depuis son camp, bref ce rugby fait d'ingrédients qu'eurent jadis nos garçons.
J'avoue, comme beaucoup, avoir suivi cet élan, cet engouement, car le Mondial était organisé
en France, mais il est vrai que je ne prêtais pas suffisamment attention à vous, si ce n'est
le dernier Tournoi des VI que vous avez emporté haut la main. Est-ce vraiment ma faute ?
Est-ce votre faute ? Je vais mettre cela sur le dos de la Fédération Française de Rugby et
des diffuseurs qui pour moi ne promeuvent pas assez votre section.
Hier soir comme tout un chacun, j'avais fait de votre rendez-vous la priorité de ma
journée. Il me tardait de rentrer pour m'installer confortablement dans mon canapé
suédois pour souffrir avec vous. Quelques jours auparavant, sur ce site, j'avais prévenu
qu'il ne fallait pas vendre les bois du caribou...Depuis la fin des matchs de poule, Sandrine
Agricole et ses soeurs d'armes rappelaient à l'ordre tous ces journalistes qui voyaient
déjà se profiler un crunch en finale. Je me faisais du souci dès le coup d'envoi, je vous
ai senti plus nerveuses qu'à l'accoutumée, renvoyant au pied là où il y a quelques temps
vous auriez tenté une relance à la main, l'adversaire coriace y était pour beaucoup certes.
Mais en même temps, je me rassurais du fait que notre défense était imperméable...C'était
sans compter les deux coups de poignard canadien, un par Elisa Alarie qui s'extirpa au ras
de la mêlée prenant le périphérique toute seule et l'autre splendide de Magali Harvey partie
de son camp pour finir 90 mètres plus loin. Un net écart de 12 points et je ne donnais
plus très cher de votre peau, de notre peau.
C'est alors qu'un surprenant Jean-Bouin poussa encore plus fort derrière
vous, entonnant une Marseillaise qui vous révolta. Deux essais sur ballon porté
#MadeInBleueFéminine suffisent à entretenir l'espoir d'un retour fantastique. Mais le jeu au
pied aura été votre talon d'Achille tout au long de la compétition et comme un symbole,
une transformation manquée de Sandrine Agricole brisa votre rêve, notre rêve, de vous
voir prolonger ce match.
Même dans vos réactions d'après-match et malgré votre tristesse, vous êtes restées dignes,
vous avez tenté de garder ce sourire, le même qui illuminait vos visages ébahis de voir
tant de gens derrière vous. J'ai eu moi-même du mal à me contenir tant votre tristesse
n'avait rien d'un maquillage de façade. Je me lève ce matin avec un mal au coeur qui ne m'a
pas quitté. Je n'ai pas envie de vous dire "À dans quatre ans !" sinon nous aurions manqué
quelque chose. J'ai envie de vous dire à très bientôt, et je souhaite de tout mon coeur
que votre combat pour votre reconnaissance ne dure qu'un temps, un bref temps, vous le
méritez tellement.
Greg XVOvalie.com
greg
14. Qui aurait parié
qu’en pleine semaine
du 15 août à Paris,
le stade Jean Bouin
serait plein ?
I l faut l’avouer, pas grand monde. Mais
le XV de France féminin en rêvait et
les filles ont concrétisé une partie leur
souhait. P remier but atteint : Etre en ½
finale de LEUR coupe du monde ; elles
l’ont fait grâce à un parcours exemplaire
en phases de poule.
Mais au-delà de ce parcours et de ses
résultats sportifs, les filles du XV de
France ont su séduire et conquérir un
public. Et elles partent de loin. Je n’hésite
pas à dire que nombreux sont ceux, au
sein même des instances dirigeantes,
qui pensaient et qui pensent que le rugby
n’est pas un sport de filles. Il est certain
que le casque et le protège-dents font
rarement partis de l’attirail d’un sac
à main de gonzesse et beaucoup de
détracteurs ironiques ont vite assimilé
les plaquages vigoureux de nos avants, à
des bains de boue raffermissants pour la
peau…
Certains sont même venus au stade
avec un air goguenard, par voyeurisme
probablement, afin de satisfaire leur
mâle certitude. Ils se manifestèrent par
des blagues de gradins au goût douteux
: «Poussez madame, poussez! » lors
des mêlées ou « On avait dit, pas les
vêtements », à l’occasion de plaquages-découpages
musclés. Par bonheur,
l’immense majorité a su conserver les
blagues habituelles unisexes (« Découpe-la
», « On connait ton adresse »,
« Depuis le début » …), adoubant ainsi
le rugby féminin comme étant légal du
rugby masculin. E t bêtise de certains et
méconnaissance totale des autres, n’ont
pas empêché nos Bleues Belles Girls
d’être dans le dernier carré du mondial et
surtout de se faire connaître et de se faire
aimer. A ce titre, les réseaux sociaux ont
parfaitement joué leur rôle. Il est vrai que
les Bleues Belles Girls séduisent et savent
entretenir cette séduction, sur le plan
sportif tout d’abord, mais aussi sur le plan
communication.
Les joueuses sont proches de leur groupe,
de leur public et elles le veulent.
Chacun a besoin de cet échange, les
joueuses et le public. On entend bien que
Les Bleues Belles Girls
#MadeInBleuesDeFrance
14
15. Les Bleues Belles Girls
#MadeInBleuesDeFrance
les réponses aux questions des un(e)
s et des autres sont spontanées, sans
calcul. Ces sportives de haut niveau sont
humaines et chaleureuses, bien loin de
certain(e)s qui vivent plus pour leurs
caprices ou pour leur image sur papier
glacé. Elles, sont dans la réalité, dans
la simplicité et ont l’avantage de faire
rêver. Du coup, le public les protège et
les encense, bien loin de l’hypocrisie de
certains instances qui s’auto-congratulent
et récupèrent bien vite un succès qui n’est
pas leur.
Même après la défaite face au Canada,
leur dignité force l’admiration. Longtemps
le public est resté et les a accalmées, une
fois la fin du match sifflé. Chacune s’est
d’abord ressourcée dans son clan, dans
sa famille éparpillée à chaque coin du
stade, avant de signer des autographes
ou de répondre aux sollicitations des
fans. Jeudi, la gueule de bois a certes dû
être difficile à faire passer, mais elles se
sont remobilisées, elles se sont promis
d’accrocher cette 3ème place et le public
15
les a suivies avec un enthousiasme non
retombé. Jamais je n’avais vu et entendu
une telle ferveur à l’occasion d’un match
de rugby et aujourd’hui mon absence de
voix est là pour me rappeler l’immense
plaisir que j’ai eu d’avoir été la 16ème
Femme. I l n’y a eu aucune langue de bois
de leur part. Les Bleues Belles Girls ont,
non seulement réagi et gagné, mais elles
l’ont fait aussi avec la manière. Il fallait
en avoir des tripes pour relancer le jeu
à la 79ème minute quand on mène de 2
points!!! Tout était possible : un en-avant,
un grattage irlandais qui relance l’ultime
offensive des filles au trèfle, une perte de
balle… Non, au lieu de conserver le cuir
et de botter en touche comme le hurlait
le banc et tous ceux présents, elles ont
relancé et marqué un essai à la 81ème
minute !
C’était leur volonté, leur plaisir, leur
match. Qu’on arrête de leur parler de
« lot de consolation ». Elles n’ont pas à
être consolées ; en 2 semaines elles ont
grandi, se sont fait connaître et surtout
se sont faites respectées.Ce maillot bleu,
c’est leur fierté, leur seconde peau, leur
rêve de gosse.
« Les filles, dessinez-moi un ballon »,
aurait pu leur demander le Petit Prince.
Ce ballon serait fait de leur amitié et de
leur courage, de leur sueur et de leur
rage. Ce ballon aurait la forme de leur
sourire et leurs larmes. A ujourd’hui et
demain, il aura la couleur bleue de leur
coeur, blanc de leur esprit et rouge de
leur combat.
Les Bleues Belles Girls ont écrit une
magnifique histoire humaine, une histoire
de rugby, tout court. Elles ont écrit leur
Présent, laissons-leur écrire l’Avenir
avec toujours le même enthousiasme et
espérons, le même soutien, et souhaitons
qu’à l’automne 2015, il y en est une autre
à écrire, toute aussi belle…
Mais çà, c’est une autre histoire…
de rugby…
Sabine bajadita.com
Photo : ffr.fr
16. C’est vraiment féminin,
et c’est vraiment du rugby
Malheureusement, un faux-pas en demi-finale
16
face aux Canadiennes a brisé le rêve
de titre mondial de Gaël Mignot et ses
coéquipières. Pourtant, l’obstacle nord-américain
semblait largement à la portée
des Françaises. Plusieurs motifs ont pu
expliquer ce revers largement évitable,
même si la valeur des canadiennes était
indiscutable tout comme leur succès
devant les bleues.
On peut estimer en premier lieu que
le soudain engouement médiatique
et populaire autour de cet événement
pourtant débuté dans un relatif anonymat
et diffusé sur une chaîne confidentielle
du service public, a possiblement eu un
impact psychologique sur les bleues.
Avec l’élimination des Black Ferns et les
perspectives soudaines de trophée pour
des Françaises jusque là focalisées sur
le podium davantage que sur le titre,
Safi N’Diaye et ses copines se sont vues
attribuer l’étiquette de favorites. Inutile
de dire combien cette situation a pu
accroître considérablement la pression
pesant sur elles.
Crispées en début de match face au
Canada, faisant des fautes de main et
des choix tactiques discutables, elles ont
en outre été mises en difficulté dans un
secteur qui figurait pourtant au nombre
de leurs points fort, à savoir la mêlée.
En délicatesse collectivement, les bleues
ont également souffert d’une trop grande
inconstance au pied. La défaillance
individuelle de Sandrine Agricole devant le
Canada ne doit pas occulter les carences
régulièrement observées dans ce secteur
depuis le début de la compétition.
Enfin, sans minimiser les prestations de
sa remplaçante Jennifer Troncy, l’absence
de Marie-Alice Yahé, qui a dû mettre
prématurément un terme à sa carrière
avant le début de la compétition, a privé
le XV de France d’une demi-de-mêlée
expérimentée et sans doute mieux armée
pour gérer les temps faibles de son
équipe.
Malgré tout, contre le Canada comme
lors des matchs de poules face au Pays
de Galles et l’Australie, les bleues ont
su accélérer et retrouver leur rugby en
jouant au ras et en privilégiant le combat
pour fixer leurs adversaires dans l’axe et
progresser tout en minimisant les risques
de contre, avant, le cas échéant, d’écarter
le ballon. Cette tactique faillit être payante
mais, trop tardive, elle laissa les bleues
à deux points des Canadiennes. Lors de
la petite finale, les joueuses de Nathalie
Amiel ont également été secouées et
même menées au score. Heureusement,
jamais décrochées, elles sont parvenues
en définitive à prendre le dessus sur
l’Irlande.
Une défaite aurait certainement gâché ce
qui fut, pendant quinze jours une fête du
rugby féminin et plus particulièrement
de celui de France. La troisième place
obtenue sur des vertus de combat autant
que sur le talent des joueuses de cette
équipe valide les efforts consentis par ces
amatrices pour atteindre l’objectif qu’elles
s’étaient assigné.
On serait tenté d’ajouter que ce podium
mondial permet au rugby féminin français
Au terme d’un match
compliqué contre de
coriaces Irlandaises
qui n’étaient pas là par
hasard, l’équipe de
France féminine de
rugby a remporté la
petite finale de la coupe
du monde. La satisfaction
légitime d’une troisième
place obtenue pour la
première fois depuis
2006 est naturellement
occultée par l’espoir
de titre qui animait les
bleues après l’élimina-tion
en phase qualifica-tive
de la Nouvelle
Zélande, archi-favorite
de la compétition.
17. C’est vraiment féminin,
et c’est vraiment du rugby
d’envisager positivement l’avenir. Il est
malheureusement assez douteux que la
belle aventure des bleues change quoi que
ce soit à la situation peu enviable dans
laquelle il se trouve. Comme on l’a évoqué
sur www.Renvoiaux22.fr au lendemain du
grand Chelem obtenu en début d’année ou
comme l’a décrit très précisément Sophie
Surrullo sur le site www.Bajadita.com,
la fédération française n’a pas fait grand
chose pour favoriser l’essor du rugby
féminin de haut niveau.
Pis, la réforme des championnats
intervenue l’an passé provoque un
nivellement par le bas et prive les
meilleures françaises des conditions
nécessaires à leur épanouissement
technique et tactique.
Sur le plan médiatique, s’il faut certes
saluer les efforts du service public qui a
diffusé les matchs des bleues dans cette
compétition et lors du dernier Tournoi,
on peut craindre que l’ovalie féminine
ne retourne à l’anonymat sitôt la Coupe
du monde repartie vers l’Angleterre,
vainqueur du Canada en finale.
Certains signes sont encourageants,
comme le recrutement de Marie-Alice
Yahé par Canal plus en qualité de
consultante, ou les nombreuses marques
de soutien manifestées par les joueurs
professionnels français dans les médias et
sur les réseaux sociaux.
Indubitablement, le rugby pratiqué par les
bleues pendant la quinzaine ont régalé
ceux que le rugby « rentre-dedans » de
leurs collègues du Top14 finit par lasser.
Néanmoins, la belle bataille remportée
par le XV de France Féminin après quinze
jours de joutes splendides, loin d’être
un aboutissement, n’est qu’une étape
vers une réelle reconnaissance de ce
sport. D’autres combats seront à livrer.
Le problème est qu’ils devront l’être en
premier lieu contre la fédération chargée
de le promouvoir.
On s’en voudrait de terminer ce billet sur
une note négative. Aussi adressons-nous
les plus chaleureuses félicitations aux
tricolores et leur souhaitons de continuer
à faire la démonstration que, n’en déplaise
à certains, leur sport est vraiment féminin.
Et que c’est vraiment du rugby.
17
Antoine renvoiaux22.fr
Photo : ffr.fr/ florettepaquerette.com/ twimg.com/ phots.be.com/ rwcwomens.com
18. WRWC2014
Mesdames de bronze !
Marjorie Mayans.
Difficile de se remobiliser après la
déconvenue canadienne d'une demi-finale
restée en travers de la gorge, mais les
Bleues se devaient d'aller chercher cette
médaille pour ses soutiens, pour ses
supporters, pour elles, pour ses retraitées
et pour son avenir. Le public de Jean-
Bouin répondit encore présent, fidèle
depuis le début de ses phases finales,
entonnant une Marseillaise à tue tête.
Les françaises sont prises à la garguante
dès le coup d'envoi, elles renversent
tour à tour de puissantes irlandaises qui
investissent la ligne d'en-but française.
Elles craqueront une première fois sur un
essai de Briggs avant de se révolter sur
fameux ballon porté dont elles useront
18
voire même abuseront tout au long de la
partie.
Malgré le retour au score des tricolores,
les irlandaises sentent les Bleues fragiles
psychologiquement et imposent une
défense inversée qui coûtera sa place à
Sandrine Agricole dont les côtes céderont
partiellement.
Son remplacement est inéluctable, elle
quitte le terrain sur civière pour son
dernier match. Plus tard Trémoulière,
sa partenaire de chambre lui rendra
hommage en inscrivant un essai tout en
larmes qu'elle lui dédiera. L'instant est
poignant.
Les Françaises sont agressives dans le
sillage d'une Marjo Mayans dézinguant
ses adversaires avec férocité. Mais en fin
de première, la défense bleue craquera
à nouveau laissant la trois-quart centre
Davitt profiter d'un rebond favorable et
d'un télescopage bleu pour inscrire le
deuxième essai du Trèfle.
Bien qu'inscrit en fin de première, cet
essai ne fragilisera pas le mental de nos
filles bien au contraire.
Elodie Guiglion inscrira un doublé
permettant à la France de monter sur la
troisième marche du podium, laissant
le XV du Trèfle sur les bas-côté et
derrière le Canada second et l'Angleterre
Championne du Monde.
Photo : who-when-where-photo.blog.leparisien.fr
Greg XVOvalie.com
19. ,, Je crois que les gens ne comprennent pas à quel point
toutes les joueuses sur le terrain sont importantes.
Ils voient juste la finition,
mais le reste de l'équipe fait un travail aussi important.
Magali Harvey
20. 20
L'ailière Magali Harvey
élue meilleure joueuse de l'année
C'est à l'école secondaire que la québécoise Magali Harvey découvre le rugby, elle qui
avait commencé par jouer au soccer. Agée de 24 ans, elle évolue en tant qu'arrière ou
ailière dans le Club de rugby de Québec et au sein de l'équipe nationale du Canada de
rugby à XV féminin.
Elle joue également pour l'équipe nationale à 7 depuis septembre 2010 lors du
tournoi de Las Vegas, où elle fait son entrée. Elle a d'ailleurs marqué une pause dans
ses études à l'Université St. Francis Xavier pour faire partie de l'équipe qui ira aux
Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016.
Sophie bajadita.com
Photos : ipcdn.ca/ postmediaprovince.files.wordpress.com/ twimg.com/
21. Emily Scarratt
veut faire tomber les clichés !
21
La talentueuse centre anglaise, toute
récente détentrice de la dernière Coupe
du Monde organisée à Paris, souhaite
profiter de l'engouement provoqué
par cette compétition, pour changer la
perception du rugby féminin dans son
pays.
"Laisse le rugby aux hommes!". Voilà ce
que toute rugbywoman a dû entendre au
moins une fois dans sa vie, Emily ne s'en
cache pas. Son adolescence ne fût pas
facile, entourée par ces mecs aux regards
machistes. Emily a su faire abstraction
de tout cela, elle qui à l'époque, se lança
dans ce sport qui en 10 ans a vu doubler
son nombre de licenciées. Une industrie
fleurissante comme on dit...
Emily peut faire valoir ses propres
arguments pour convaincre, scorant pas
moins de 16 points sur les 21 victorieux
en Finale contre le Canada, et affichant un
79% de réussite au pied (un peu mieux que
Jonny Wilkinson lors de sa dernière Coupe
du Monde).
Ces attitudes machistes envers moi
ne me dérangent pas, au contraire
elles me motivent pour les affronter.
Toute personne qui pense
que les femmes ne devraient pas jouer
au rugby n'a jamais vu un match féminin.
Je ne peux que lui conseiller
d'en regarder un. Si c'est un vrai fan
de rugby, il appréciera".
,,
22. Emily Scarratt
veut faire tomber les clichés !
22
Greg XVovalie.com
Loin des stéréotypes, Emily grandit
dans la ferme de ses parents près du
Leicestershire. "J'ai commencé le rugby
à cinq ans. Mon frère Joe, de trois ans
mon aîné et mon père, avions l'habitude
de descendre à Leicester Forest quand
mon frère avait huit ans. Je n'avais pas
l'intention de jouer au rugby, c'était
histoire de passer le temps. Quand un
jour, un des coaches, m'a demandé si je
voulais faire quelques passes avec lui, et
en pratiquant, je me suis rendu compte
que c'était finalement pas si mal."
Jusqu'à son douzième anniversaire, Emily
jouait dans des équipes de garçons avant
d'intégrer une équipe féminine. Emily
avait un certain gabarit et rencontrait des
moqueries de la part de ses camarades
de classe qui comprenaient pas que ces
Photo : independent.co.uk/ telegraph.co.uk Source : rugbymail.com
principales préoccupations n'étaient pas
ses vêtements, son petit-copain ou encore
son maquillage. "Cela ne m'intéressait
pas vraiment, à l'inverse de la majorité
des filles ce n'était pas le coeur de mes
préoccupations. Moi j'adorais jouer au
rugby".
Malgré des audiences records et un
engouement sans précédent, le chemin
vers la reconnaissance du rugby féminin
est encore long. 48h après avoir remporté
le graal à Paris, Emily Scarratt enfilait
son costume de professeur de sport
dans un collège de Birmingham. Sauf
que le périple vers le professionnalisme
peut s'accompagner de changements
physiques, à l'image des carrures mâles
qui ont pris un sacré coup de muscle en
l'espace de vingt ans.
Tu dois être costaud
pour faire du rugby,
mais le fait que nous
soyons des femmes
ne veut pas dire que
nous pouvons pas être
physiquement
sur-développées
mais personnellement,
je n'ai pas envie
de ressembler à ça.
Je veux continuer
à porter mes robes et
être belle..."
Pas de doute là-dessus,
Emily est toujours aussi belle...
,,
23. Lettre aux Bl eues
23
Ca y est, la vague est passée. Après le temps de l’action, voici celui de la réflexion… et de la réaction :
exprimer et vous dire les émotions et sentiments qui m’ont animée tout au long de cette Coupe du Monde.
1 Le plaisir
De vous voir jouer, comme à chaque fois. Avec cette envie, ce coeur, cette détermination et cette force collective
qui vous caractérisent, comme à chaque fois. Le plaisir également de voir et de vivre l’enthousiasme de
spectateurs, de téléspectateurs et de vos pairs, qui découvraient ou redécouvraient que le rugby féminin était
plaisant, intéressant, passionnant à regarder, autant voire même plus parfois que le rugby masculin devenu
trop souvent frileux et formaté. Grâce à votre Grand Chelem et à cette 3ème place, vous avez définitivement fait
gagner à votre sport ses lettres de noblesse et montré que vous pouviez créer, vous aussi, à Marcoussis et Jean
Bouin comme vous l’aviez fait à Grenoble, Blagnac ou Pau, des ambiances de feu, dans des stades pleins.
2 La joie
Bien évidemment, à chacune de vos envolées, à chacun de vos points marqués, à chacune de vos victoires.
3 La tristesse
De ce match face aux Canadiennes, qui vous a échappé de si peu ...
4 La fierté
Parce que vous portez toujours haut et fort votre sport et vos couleurs, toujours avec envie, détermination,
disponibilité, intelligence, spontanéité ... et sourires, malgré la pression et même dans la défaite. Votre plaisir
de jouer, les filles, est littéralement contagieux !
5 La surprise
De voir autant de médias s’intéresser enfin à vous, même si parfois ils l’ont fait avec beaucoup de maladresse,
découvrant, pour la plupart, le rugby féminin, son univers et ses spécificités.
Cette nouvelle couverture médiatique, vous la valez bien. Nous le savions depuis longtemps. Il n’en manquait
plus à certains que la preuve. C’est chose faite. Les audiences télé et le nombre de spectateurs à Marcoussis
et à Jean Bouin en attestent sans doute possible. Je souhaite à présent qu’elle perdure et que le rugby féminin,
après avoir été ainsi mis en lumière, ne retombe pas dans l’ombre.
Quoi qu’il en soit, nous serons toujours derrière vous. Rendez-vous en septembre pour le coup d’envoi de vos
championnats respectifs. En attendant, savourez bien cette 3ème place, que vous êtes allées chercher avec
talent, coeur et panache. Il ne me reste qu’à vous remercier de nous avoir fait autant vibrer, dans une ambiance
incroyable. Vous avez été une formidable vitrine pour votre sport et pour tous ces clubs, trop souvent oubliés, qui
oeuvrent au quotidien, de manière totalement bénévole, à faire vivre le rugby à XV féminin, que ce soit en Elite 1,
en Elite 2 – Armelle Auclair ou en fédérales, contre vents et marées. Si vos aînées ont été des pionnières,
et ont contribué à faire vivre le rugby féminin, vous avez apporté, de fort belle manière, votre pierre à l’édifice
et à l’histoire de votre sport.
Sophie bajadita.com
Sophie
24. Les anglaises
deviennent professionnelles !
Douze joueuses du squad féminin anglais
vainqueur à Paris vont se voir offrir des contrats
fédéraux avec la RFU portant à vingt le nombre
de joueuses professionnelles potentiellement
sélectionnables pour les Jeux Olympiques de Rio
Elles seront au nombre de vingt :
le squad du Rugby à VII féminin ainsi
que 12 joueuses ayant remporté la
dernière Coupe du Monde à Paris. On
vous parlait hier, lors de notre focus sur
Emily Scarratt, que le chemin vers le
professionnalisme serait long. Forcé de
constater qu'il va être bien plus court pour
certaines.
Cette décision de créer des contrats
fédéraux dans le rugby féminin anglais
est motivée par l'envie de la Fédération
de garder toutes ses chances de succès
face aux autres nations. Des anglaises
24
Greg XVovalie.com
Photo : : dailymail.co.uk
championnes à Paris, beaucoup sont
étudiantes, professeurs, coach personnel,
plombier même.
Elles ont dû sacrifier leur emploi, prenant
des jours chômés non payés, pour pouvoir
disputer cette compétition.
Désormais avec ces contrats, les filles
pourront s'entraîner 5 jours par semaine à
Twickenham, prétendre ainsi à un succès
dans les World Seven Series, se qualifier
pour les JO de Rio sous l'Union Jack et
jouer à XV à un haut niveau.
Un exemple à suivre pour la France ?
25. Lettre à la ffr
25
Quel contraste ! Alors que les Anglaises ont été sacrées championnes du monde, la RFU annonce
d’ores et déjà la mise sous contrat pro de 20 joueuses à 7, dont 12 évoluent avec le XV de la Rose.
Non seulement la RFU prépare de la plus belle des manières son équipe à 7 pour les prochains JO,
mais elle donne également aux joueuses du XV concernées des conditions optimisées pour asseoir leur
suprématie, si besoin en était, dans leurs rencontres à XV. Un acte concret et pragmatique, doublé
d’une portée hautement symbolique : celle d’une belle reconnaissance et d’un témoignage fort de
l’estime réelle portée à leur rugby féminin.
De l’autre côté de la Manche, chez nous les Gaulois donc, la principale action notable entreprise par la
FFR pour aider nos internationales à gagner le titre suprême a été de réduire de manière drastique
les matches joués en Elite 1, avec le Top 10 réparti en deux poules de cinq, pour leur donner ainsi de
meilleures conditions de préparation. C’est en tous les cas l’argument majeur que vous avez donné
pour justifier cette réforme de l’élite, décidée sans consulter les clubs, avant l’été 2013 .
Or, force est malheureusement de constater que, sans minimiser la très belle performance des Bleues,
cela n’aura servi à rien, si ce n’est à déstabiliser les clubs de l’élite concernés et le championnat. Le
Stade Bordelais et Lons en ont durement subi les conséquences.
Il suffit en effet de regarder le palmarès de l’équipe de France Féminines pour le constater :
1ère Coupe du Monde à Cardiff en 1991 : France 3ème
2ème Coupe du Monde à Edimbourg en 19 94 : France 3ème
3ème Coupe du Monde à Amsterdam en 19 98 : France 8ème (sur 16 nations engagées)
4ème Coupe du Monde à Barcelone en 2002 : France 3ème (sur 16 nations engagées)
5ème Coupe du Monde en 2006 à Edmonton : France 3ème
6ème Coupe du Monde en 20 10 à Londres : France 4ème
7ème Coupe du Monde en 20 14 à Paris : France 3ème
En quoi cette réforme a t-elle donc aidé nos internationales à faire mieux que leurs aînées ? Comment
imaginer une équipe de France forte avec des championnats affaiblis par manque de temps de jeu en
compétition ? Le jeu en valait-il la chandelle ?…
Et que penser de la réforme des championnats de fédérales, décidée elle aussi à la fin du mois de juin
de manière unilatérale, sans que les clubs concernés ne soient consultés, qui déstabilise à la fois ces
clubs et risque de mettre en danger la santé des joueuses, voire de les dégoûter de jouer au rugby
?… Avec des équipes qui jusqu’à présent jouaient à 12 et qui vont devoir constituer des équipes pour
jouer à 15, en se mettant à jouer un autre rugby, avec simplement deux mois pour s’organiser ? Vous
auriez voulu décourager les filles de jouer au rugby et les clubs qui les accueillent, vous n’auriez pas
mieux fait.
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26. Lettre à la ffr
26
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Que penser enfin d’une fédération qui a clamé haut et fort pendant 10 jours son amour du rugby
féminin, fédé pourtant grande absente de l’intégration d’un plan de féminisation dans les fédérations
où 4 fédé sont déjà engagées (foot, basket, hand et cyclisme), et qui ne compte que deux femmes sur
37 dans son comité directeur et une femme sur 23 élus au bureau fédéral ?…
France Féminines a réalisé un très beau parcours, fait vibrer et soulevé les foules. Grâce à cette
Coupe du Monde et à sa médiatisation, le public a pu découvrir ou redécouvrir que le rugby féminin
était un sport à part entière, plaisant et passionnant à regarder. C’est une belle victoire. Parce que
cette équipe a été une vitrine incroyable pour son sport et tous ces clubs, qui oeuvrent au quotidien,
de manière totalement bénévole, à faire vivre le rugby à 15 féminin, que ce soit en Elite 1, en Elite 2
– Armelle Auclair ou en fédérales. Les taux d’audience record et les stades pleins en sont désormais,
la preuve irréfutable. Vous ne pourrez donc plus dire que le rugby féminin ne se vend pas (d’ailleurs,
vous auriez été surpris, je pense, du nombre de vente de tee-shirts, maillots ou autres goodies à
l’effigie de la Coupe du Monde et de France Féminines si vous aviez eu l’idée d’en proposer à Jean
Bouin). Non seulement il a conquis de nombreux adeptes, mais il a définitivement gagné ses lettres de
noblesse.
Le problème reste que sans votre soutien clairement affiché, réel et surtout concret, cette
médiatisation va très rapidement s’essouffler et l’engouement retomber, alors que les filles ont
conquis, avec leur jeu, leur envie, leur fraîcheur et leur panache (qui font tant défaut à notre
XV masculin), un large public et sans doute suscité des « vocations » de joueuses. Ils pourraient
continuer, par exemple, avec la diffusion de tous les matches du Tournoi des 6 Nations au lieu de
deux, de celle des matches de phases finales de l’Elite 1, en les organisant en lever de rideau de
matches du Top 14 (et ne venez pas me dire qu’elles vont abîmer la pelouse, celle de Jean Bouin
était pratiquement intacte après 3 matches d’affilée), ou par la diffusion en streaming vidéo live
de certaines affiches du Top 8. Ou encore, et c’est la moindre des choses, par une communication
régulière sur ces championnats qui méritent d’être valorisés. Bref, il y a plein de choses à faire pour
toutes ces joueuses (plus de 12 000 licenciées) et leur public, il suffit de le vouloir. Surtout, n’attendez
pas que le retard accumulé ne puisse plus être comblé.
Parce que messieurs, vous l’avez vécu en direct pendant 10 jours : le rugby féminin, c’est du rugby,
et c’est féminin ! Et c’est ça qui plait !
Sophie
Sophie bajadita.com
27. andré manon J'ai l'impression
que l'on n'a pas tout perdu.
Parler avec Manon André de l'association Rebonds! où elle travaille en tant qu'éducatrice
socio-sportive depuis 6 ans nous a immanquablement conduites à évoquer la Coupe du Monde,
les clubs et le devenir du rugby féminin que les Bleues ont porté, durant 10 jours, haut et fort.
C'est déjà la reprise avec ton club, le
Blagnac-Saint-Orens-Rugby Féminin ?
Oui, j'ai eu une petite semaine de répit
juste après la Coupe du Monde, on a
fait un stage ce week-end et le début du
championnat va vite arriver. (NDLR Le Top
8 reprend le 21 septembre et le BSORF
affrontera l'Ovalie Caennaise).
Dans un Top 8, nouvelle configuration
à nouveau...
Effectivement, puisque l'on revient à 8
équipes au lieu de 10.
Comment s'est passé ton retour
après cette Coupe du Monde ?
Ca a été difficile de se dire que c'est fini.
J'avais déjà participé à la Coupe du Monde
27
en 2010 et je m'étais dit que pendant 4
ans, j'allais me donner les moyens de
faire celle-ci. Dans ma tête, j'avais donc
un objectif sur 4 ans, jusqu'au 18 août, et
me dire que ça y est c'est fini, j'ai atteint
mon objectif... avec en plus cet événement
qui a été grandiose, et une grosse
déception de ne pas pouvoir aller en finale
et être championnes du monde...
Ca a été beaucoup d'émotions sur les
huit derniers mois. C'est aussi 4 ans qui
s'achèvent, j'ai un peu de mal à dire que
c'est fini, et en même temps j'essaie
de laisser durer le plaisir. En fait, c'est
impossible de couper d'un coup et de
passer à autre chose.
Même si j'ai repris presque de suite le
travail et mes entraînements avec le club.
J'ai eu très peu de répit en fait.
J'ai l'impression qu'il s'en ait fallu
de peu pour que vous alliez en finale.
Qu'est-ce qui vous a manqué ?
On perd sur 10 minutes de temps de
jeu où on prend deux essais, c'est très
déstabilisant. Mais pour moi, on ne perd
pas que sur ces 10 minutes, en première
mi-temps on a eu des temps forts et on
n'a pas réussi à concrétiser, on a fait des
erreurs stratégiques, et après on relève
la tête sur la fin de la seconde mi-temps,
mais c'est trop tard.
Je n'ai pas de regret sur la préparation de
ce match avec le groupe. Ce sont surtout
des erreurs stratégiques sur le moment.
(silence) Et puis, c'est une équipe en face
qui ne démérite pas ! On ne s'était pas
donné cette issue. On avait tous les
outils. C'est très décevant. Parfois, dans
28. andré manon J'ai l'impression
que l'on n'a pas tout perdu.
ces périodes-là, on rêve de matches, de
compositions d'équipe, ... Et quand je me
suis réveillée le lendemain matin, je me
suis dit "ah non, ce n'était pas un rêve, on
a vraiment perdu".
On a su relever la tête rapidement
pour aller décrocher cette 3ème place et
on s'est fait plaisir sur ce match.Cela
aurait été fantastique, cela aurait été
l'apothéose de gagner.
Passer de l'ombre à la lumière... ce
n'est pas évident. Vous avez bien géré
cette nouvelle pression.
Et vous avez fait découvrir le rugby
féminin, vous avez offert beaucoup
d'émotions.
J'espère que cela va être suivi d'effet,
par la FFR et par les médias notamment.
Oui, j'ai l'impression que l'on n'a pas tout
perdu. Il y a cette 3ème place, mais il y a
eu aussi cette lumière médiatique sur le
rugby féminin, même si je pense qu'elle
va retomber. Au moins, les gens savent
que le rugby féminin existe. Après, si la
fédé continue à communiquer sur nous
28
Manon André et
Marjorie Mayans.
Sophie bajadita.com
Photo : : Serge Gonzalez/ rugbyrama.fr
comme ils l'ont fait pour cet événement et
les médias, à votre image, à s'intéresser à
nous, peut-être qu'il sera possible que le
public puisse continuer à nous regarder.
Que penses-tu des joueuses à 7
anglaises qui viennent de passer pro
dont 12 font partie du XV de la Rose ?
Ca prouve que c'est par la
professionnalisation que le rugby féminin
pourra élever son niveau. Ceci dit, les
Anglaises avaient déjà beaucoup plus
de moyens techniques que nous. Si
j'ai bien compris, elles n'étaient pas
professionnelles, mais elles avaient à
disposition toute l'année un préparateur
physique et des accès à des salles de
sport.
Nous, on se paie une salle de sport, on
reçoit des programmes physiques par
internet et on se prépare toutes seules.
Ces préparations individualisées, je pense
que c'est la petite différence qui peut
faire le résultat au final. Le fait qu'elles
soient pro, cela confirme que les résultats
passent aussi par là. Même si je sais
aussi que si on passait pro, les valeurs
humaines auxquelles je suis très attachée,
se dilueraient parce que le plaisir de jouer
ne serait plus le seul moteur.
Après, quand je vois les états physiques
et mentaux dans lesquels je me suis mise
pour préparer cette Coupe du Monde,
parce que j'ai enchaîné préparation
physique, travail, vie familiale, etc., je me
dis que parfois, ce n'est pas humain.
On se fait mal. Etre pro pourrait réduire
ça. J'ai donc un peu peur de la dérive liée
à l'argent, mais d'un autre côté on sait
toutes d'où on vient.
Manon, le mot de la fin...
On parlait de la grosse médiatisation.
J'espère que cela portera ses fruits dans
les clubs. Parce que c'est la base pour
avoir une équipe nationale performante.
J'espère que les clubs auront les moyens
et que l'on continuera à s'intéresser à
nous.
29. Championnats féminins :
c'est bientôt la reprise !
Up&Under vous dit tout ce qu'il faut savoir sur le Top 8,
l'Elite 2 - Armelle Auclair et la Fédérale unique : clubs,
stades où aller voir jouer les filles et calendriers.
29
Manon André et
Marjorie Mayans.
Sophie bajadita.com
Elite 1
C'est le 21 septembre que le coup d'envoi
de la nouvelle saison du Top 8 va être donné.
Les clubs en lice
Montpellier
USAP XV Féminin Roussillon
Blagnac Saint-Orens Rugby Féminin
Stade Rennais Rugby
Lille Métropole RC Villeneuvois
L'Ovalie Caennaise
AC Bobigny 93 Rugby
Rugby Club Valettois Revestois
Où all er les voir jouer ?
Stade Sabathe, 18 rue Saint Cleophas, Montpellier
Stade Roger Ramis, 4 rue du Vilar, Perpignan
Stade Ernest Argelès, Descente du Ramier, Blagnac
Stade Alain Crubille, rue du Patis Tatelin, Champ Orand, Rennes
Stade E. Thery, rue de Ticleni, Villeneuve d'Ascq
Stade Helitas, avenue Albert Sorel, Caen
Stade Henri Wallon, avenue du Président Allende, Bobigny
Stade Félix Rougier, avenue François Duchatel, La Valette du Var
30. Championnats féminins :
c'est bientôt la reprise !
30
Sophie bajadita.com
PROGRAMME
Calendrier de la saison (phase de qualification).
Attention, les horaires sont susceptibles d'être parfois modifiés
21/09
USAP XV Féminin / Lille Métropole RC Villeneuvois 11 h
Montpellier / Stade Rennais Rugby 13 h
Blagnac Saint-Orens Rugby Féminin / L'Ovalie Caennaise 14 h 30
Rugby Club Valettois Revestois / AC Bobigny 93 Rugby 15 h
28/09
AC Bobigny 93 Rugby / Montpellier 15 h
Stade Rennais Rugby / USAP XV Féminin 15 h
Lille Métropole RC Villeneuvois / Blagnac Saint-Orens Rugby Féminin 15 h
L'Ovalie Caennaise / Rugby Club Valettois Revestois 12 h
12/10
USAP XV Féminin / AC Bobigny 93 Rugby 15 h
Blagnac Saint-Orens Rugby Féminin / Stade Rennais Rugby 15 h
L'Ovalie Caennaise / Lille Métropole RC Villeneuvois 15 h
Montpellier / Rugby Club Valettois Revestois 15 h
19/10
AC Bobigny 93 Rugby / Blagnac Saint-Orens Rugby Féminin 15 h
Stade Rennais Rugby / L'Ovalie Caennaise 15 h
Montpellier / USAP XV Féminin 15 h
Rugby Club Valettois Revestois / Lille Métropole RC Villeneuvois 15 h
26/10
L'Ovalie Caennaise / AC Bobigny 93 Rugby 15 h
Lille Métropole RC Villeneuvois / Stade Rennais Rugby 15 h
Blagnac Saint-Orens Rugby Féminin / Montpellier 15 h
USAP XV Féminin / Rugby Club Valettois Revestois 15 h
31. Championnats féminins :
c'est bientôt la reprise !
09/11
AC Bobigny 93 Rugby / Lille Métropole RC Villeneuvois 15 h
Montpellier / L'Ovalie Caennaise 15 h
USAP XV Féminin / Blagnac Saint-Orens Rugby Féminin 15 h
Rugby Club Valettois Revestois / Stade Rennais Rugby 15 h
23/11
Stade Rennais Rugby / AC Bobigny 93 Rugby 15 h
L'Ovalie Caennaise / USAP XV Féminin 15 h
Lille Métropole RC Villeneuvois / Montpellier 15 h
Blagnac Saint-Orens Rugby Féminin / Rugby Club Valettois Revestois 15 h
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Matches retour
30/11
Stade Rennais Rugby / Montpellier 15 h
Lille Métropole RC Villeneuvois / USAP XV Féminin 15 h
L'Ovalie Caennaise / Blagnac Saint-Orens Rugby Féminin 15 h
AC Bobigny 93 Rugby / Rugby Club Valettois Revestois 15 h
14/12
Montpellier / AC Bobigny 93 Rugby 15 h
USAP XV Féminin / Stade Rennais Rugby 15 h
Blagnac Saint-Orens Rugby Féminin / Lille Métropole RC Villeneuvois 15 h
Rugby Club Valettois Revestois / L'Ovalie Caennaise 15 h
21/12
AC Bobigny 93 Rugby / USAP XV Féminin 15 h
Stade Rennais Rugby / Blagnac Saint-Orens Rugby Féminin 15 h
Lille Métropole RC Villeneuvois / L'Ovalie Caennaise 15 h
Rugby Club Valettois Revestois / Montpellier 15 h
32. Championnats féminins :
c'est bientôt la reprise !
11/01
Blagnac Saint-Orens Rugby Féminin / AC Bobigny 93 Rugby 15 h
L'Ovalie Caennaise / Stade Rennais Rugby 15 h
USAP XV Féminin / Montpellier 15 h
Lille Métropole RC Villeneuvois / Rugby Club Valettois Revestois 15 h
18/01
AC Bobigny 93 Rugby / L'Ovalie Caennaise 15 h
Stade Rennais Rugby / Lille Métropole RC Villeneuvois 15 h
Montpellier / Blagnac Saint-Orens Rugby Féminin 15 h
Rugby Club Valettois Revestois / USAP XV Féminin 15 h
29/03
Lille Métropole RC Villeneuvois / AC Bobigny 93 Rugby 15 h
L'Ovalie Caennaise / Montpellier 15 h
Blagnac Saint-Orens Rugby Féminin / USAP XV Féminin 15 h
Stade Rennais Rugby / Rugby Club Valettois Revestois 15 h
12/04
AC Bobigny 93 Rugby / Stade Rennais Rugby 15 h
USAP XV Féminin / L'Ovalie Caennaise 15 h
Montpellier / Lille Métropole RC Villeneuvois 15 h
Rugby Club Valettois Revestois / Blagnac Saint-Orens Rugby Féminin 15 h
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Phases finales
A l'issue des phases de poule, les clubs classés 1er, 2ème, 3ème et 4ème seront qualifiés pour les demi-finales.
L'équipe classée 8ème affrontera en match de barrage d'accession la 1ère du championnat de l'Elite 2
pour assurer son maintien ou descendre.
Les 1/2 finales (1er VS 4ème et 2ème VS 3ème) sont prévues le 26 avril, la finale le 3 mai, sur terrain neutre.
Le match de barrage aura lieu, quant à lui, le 10 mai.
33. Championnats féminins :
c'est bientôt la reprise !
ELITE 2 - Challenge Armelle Auclair
Cette saison, l'Elite 2 compte 16 clubs, répartis en deux poules géographiques de 8.
Elle accueille les deux équipes ayant terminé 8ème et 9ème du Top 10 (2x5) 2013-2014 (Stade Bordelais et Lons) et 6 équipes
du championnat de Fédérale 1 2013-2014 (RC Sélestat Giessen, AS Rouen Université Club, Maison Lafitte Saint Germain Poissy,
US Neracaise, Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby, Castres Rugby féminin).
Comme pour l'Elite 1, le coup d'envoi va être sifflé le 21 septembre.
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Les clubs en lice / POULE 1
Rugby Sassenage Isère
Lyon OL U
RC Sélestat Giessen
RC Chilly Mazarin
CSM Genevillois
Ovalie Romagnatoise Clermont Auvergne
AS Rouen Université Club
Maison Lafitte Saint Germain Poissy
Les clubs en lice / POULE 2
Stade Toulousain Rugby Féminin
Castres Rugby Féminin
Stado Tarbes Pyrénées Rugby
RC Lonsois
AS Bayonnaise
US Neracaise
Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby
Stade Bordelais ASPTT
Où all er les voir jouer ?
Stade des Iles, rue du 8 mai 1945, Sassenage
Matmut Stadium, rue Oradour-sur-Glane, Venissieux
Stade Grubfeld, rue des Sapins, Sélestat
Complexe sportif Jesse Owens, rue de l'Europe, Chilly Mazarin
Stade Claude Luboz, Parc des Sports, 201 ave Laurent Cély, Gennevilliers
Stade des Pérouses, avenue des Pérouses, Romagnat
Stade de l'ASRUC , 37 rue de la Croix Vauboix, Mont Saint Aignan
Stade Parc des Sports, avenue Desaix, Maison Lafitte
Où all er les voir jouer ?
Stade Ernest wallon, 114 rue des Troènes, Toulouse
Stade du Rey, rue du Rey, Castres
Stade Maurice Trelut, boulevard du 8 mai 1945, Tarbes
Stade municipal de Lons, avenue de Pau, Lons
Stade Christian Belascain, avenue André Grimard, Bayonne
Stade André Duprat, boulevard Pierre de Coubertin, Nérac
Stade Bernard Laporte, avenue Flandres Dunkerque, Gaillac
Stade Sainte Germaine, rue Ferdinand de Lesseps, Le Bouscat
34. Championnats féminins :
c'est bientôt la reprise !
poule 1
Rugby Sassenage Isère / Lyon OL U 15 h
RC Sélestat Giessen / RC Chilly Mazarin 15 h
CSM Genevillois / Ovalie Romagnatoise Clermont Auvergne 15 h
AS Rouen Université Club / Maison Lafitte Saint Germain Poissy 15 h
poule 2
Stade Toulousain Rugby Féminin / Castres Rugby Féminin 15 h
Stado Tarbes Pyrénées Rugby / RC Lonsois 15 h
AS Bayonnaise / US Neracaise 15 h
Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby / Stade Bordelais ASPTT 19 h 30
poule 1
Maison Lafitte Saint Germain Poissy / Rugby Sassenage Isère 15 h
Lyon OL U / RC Sélestat Giessen 5 h
RC Chilly Mazarin / CSM Genevillois 15 h
AS Rouen Université Club / Ovalie Romagnatoise Clermont Auvergne 15 h
poule 2
Stade Bordelais ASPTT / Stade Toulousain Rugby Féminin 15 h
Castres Rugby Féminin / Stado Tarbes Pyrénées Rugby 15 h
RC Lonsois / AS Bayonnaise 15 h
Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby / US Neracaise 15 h
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PROGRAMME du 21/09
Calendrier de la saison (phase de qualification).
Attention, les horaires sont susceptibles d'être parfois modifiés
PROGRAMME du 28/09
35. Championnats féminins :
c'est bientôt la reprise !
poule 1
RC Sélestat Giessen / Maison Lafitte Saint Germain Poissy 15 h
CSM Genevillois / Lyon OL U 15 h
Ovalie Romagnatoise Clermont Auvergne / RC Chilly Mazarin 15 h
Rugby Sassenage Isère / AS Rouen Université Club 15 h
poule 2
Stado Tarbes Pyrénées Rugby / Stade Bordelais ASPTT 15 h
AS Bayonnaise / Castres Rugby Féminin 15 h
US Neracaise / RC Lonsois 15 h
Stade Toulousain Rugby Féminin / Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby 15 h
poule 1
Maison Lafitte Saint Germain Poissy / CSM Genevillois 15 h
Lyon OL U / Ovalie Romagnatoise Clermont Auvergne 15 h
Rugby Sassenage Isère / RC Sélestat Giessen 15 h
AS Rouen Université Club / RC Chilly Mazarin 15 h
poule 2
Stade Bordelais ASPTT / AS Bayonnaise 15 h
Castres Rugby Féminin / US Neracaise 15 h
Stade Toulousain Rugby Féminin / Stado Tarbes Pyrénées Rugby 15 h
Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby / RC Lonsois 15 h
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PROGRAMME du 12/10
PROGRAMME du 19/10
36. Championnats féminins :
c'est bientôt la reprise !
poule 1
Ovalie Romagnatoise Clermont Auvergne / Maison Lafitte Saint Germain Poissy 15 h
RC Chilly Mazarin / Lyon OL U 15 h
CSM Genevillois / Rugby Sassenage Isère 15 h
RC Sélestat Giessen / AS Rouen Université Club 15 h
poule 2
US Neracaise / Stade Bordelais ASPTT 15 h
RC Lonsois / Castres Rugby Féminin 15 h
AS Bayonnaise / Stade Toulousain Rugby Féminin 15 h
Stado Tarbes Pyrénées Rugby / Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby 15 h
poule 1
Maison Lafitte Saint Germain Poissy / RC Chilly Mazarin 15 h
Rugby Sassenage Isère / Ovalie Romagnatoise Clermont Auvergne 15 h
RC Sélestat Giessen / CSM Genevillois 15 h
AS Rouen Université Club / Lyon OL U 15 h
poule 2
Stade Bordelais ASPTT / RC Lonsois 15 h
Stade Toulousain Rugby Féminin / US Neracaise 15 h
Stado Tarbes Pyrénées Rugby / AS Bayonnaise 15 h
Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby / Castres Rugby Féminin 15 h
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PROGRAMME du 26/10
PROGRAMME du 9/11
37. Championnats féminins :
c'est bientôt la reprise !
poule 1
Lyon OL U / Maison Lafitte Saint Germain Poissy 15 h
Ovalie Romagnatoise Clermont Auvergne / RC Sélestat Giessen 15 h
RC Chilly Mazarin / Rugby Sassenage Isère 15 h
CSM Genevillois / AS Rouen Université Club 15 h
poule 2
Castres Rugby Féminin / Stade Bordelais ASPTT 15 h
US Neracaise / Stado Tarbes Pyrénées Rugby 15 h
RC Lonsois / Stade Toulousain Rugby Féminin 15 h
AS Bayonnaise / Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby 15 h
poule 1
Lyon OL U / Rugby Sassenage Isère 15 h
RC Chilly Mazarin / RC Sélestat Giessen 15 h
Ovalie Romagnatoise Clermont Auvergne / CSM Genevillois 15 h
Maison Lafitte Saint Germain Poissy / AS Rouen Université Club 15 h
poule 2
Castres Rugby Féminin / Stade Toulousain Rugby Féminin 15 h
RC Lonsois / Stado Tarbes Pyrénées Rugby 15 h
US Neracaise / AS Bayonnaise 15 h
Stade Bordelais ASPTT / Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby 15 h
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PROGRAMME du 23/11
Matches retour
PROGRAMME du 9/11
38. Championnats féminins :
c'est bientôt la reprise !
poule 1
Rugby Sassenage Isère / Maison Lafitte Saint Germain Poissy 15 h
RC Sélestat Giessen / Lyon OL U 15 h
CSM Genevillois / RC Chilly Mazarin 15 h
Ovalie Romagnatoise Clermont Auvergne / AS Rouen Université Club 15 h
poule 2
Stade Toulousain Rugby Féminin / Stade Bordelais ASPTT 15 h
Stado Tarbes Pyrénées Rugby / Castres Rugby Féminin 15 h
AS Bayonnaise / RC Lonsois 15 h
US Neracaise / Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby 15 h
poule 1
Maison Lafitte Saint Germain Poissy / RC Sélestat Giessen 15 h
Lyon OL U / CSM Genevillois 15 h
RC Chilly Mazarin / Ovalie Romagnatoise Clermont Auvergne 15 h
AS Rouen Université Club / Rugby Sassenage Isère 15 h
poule 2
Stade Bordelais ASPTT / Stado Tarbes Pyrénées Rugby 15 h
Castres Rugby Féminin / AS Bayonnaise 15 h
RC Lonsois / US Neracaise 15 h
Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby / Stade Toulousain Rugby Féminin 15 h
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PROGRAMME du 14/12
PROGRAMME du 21/12
39. Championnats féminins :
c'est bientôt la reprise !
poule 1
CSM Genevillois / Maison Lafitte Saint Germain Poissy 15 h
Ovalie Romagnatoise Clermont Auvergne / Lyon OL U 15 h
RC Sélestat Giessen / Rugby Sassenage Isère 15 h
RC Chilly Mazarin / AS Rouen Université Club 15 h
poule 2
AS Bayonnaise / Stade Bordelais ASPTT 15 h
US Neracaise / Castres Rugby Féminin 15 h
Stado Tarbes Pyrénées Rugby / Stade Toulousain Rugby Féminin 15 h
RC Lonsois / Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby 15 h
poule 1
Maison Lafitte Saint Germain Poissy / Ovalie Romagnatoise Clermont Auvergne 15 h
Lyon OL U / RC Chilly Mazarin 15 h
Rugby Sassenage Isère / CSM Genevillois 15 h
AS Rouen Université Club / RC Sélestat Giessen 15 h
poule 2
Stade Bordelais ASPTT / US Neracaise 15 h
Castres Rugby Féminin / RC Lonsois 15 h
Stade Toulousain Rugby Féminin / AS Bayonnaise 15 h
Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby / Stado Tarbes Pyrénées Rugby 15 h
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Sophie bajadita.com
PROGRAMME du 11/01
PROGRAMME du 18/01
40. Championnats féminins :
c'est bientôt la reprise !
poule 1
RC Chilly Mazarin / Maison Lafitte Saint Germain Poissy 15 h
Ovalie Romagnatoise Clermont Auvergne / Rugby Sassenage Isère 15 h
CSM Genevillois / RC Sélestat Giessen 15 h
Lyon OL U / AS Rouen Université Club 15 h
poule 2
RC Lonsois / Stade Bordelais ASPTT 15 h
US Neracaise / Stade Toulousain Rugby Féminin 15 h
AS Bayonnaise / Stado Tarbes Pyrénées Rugby 15 h
Castres Rugby Féminin / Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby 15 h
poule 1
Maison Lafitte Saint Germain Poissy / Lyon OL U 15 h
RC Sélestat Giessen / Ovalie Romagnatoise Clermont Auvergne 15 h
Rugby Sassenage Isère / RC Chilly Mazarin 15 h
AS Rouen Université Club / CSM Genevillois 15 h
poule 2
Stade Bordelais ASPTT / Castres Rugby Féminin 15 h
Stado Tarbes Pyrénées Rugby / US Neracaise 15 h
Stade Toulousain Rugby Féminin / RC Lonsois 15 h
Deuxième Union Athlétique Gaillacoise Rugby / AS Bayonnaise 15 h
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Sophie bajadita.com
PROGRAMME du 08/03
PROGRAMME du 29/03
41. Championnats féminins :
c'est bientôt la reprise !
Phases finales
A l'issue des matches de poules, les clubs classés 1er, 2ème, 3ème et 4ème de chaque poule seront qualifiés
pour les 1/4 finales qui auront lieu le 5 avril :
Les 1/2 finales sont prévues le 26 avril, la finale le 3 mai.
FFEM - Fédérale Féminine à XV
Suite à la réforme des compétitions féminines, les championnats de Fédérale 1, Fédérale 2 et Fédérale 3 Féminine
ont été supprimés. La FFR a créé un championnat unique appelé Championnat Fédérale Féminine à XV.
Ce championnat unique regroupe 13 poules de 8 équipes,
à l'exception des poules 8 et 12 qui en comptent 10 et de la poule 11 qui n'en comporte que 6.
On nous avait annoncé 113 équipes, il semblerait qu'il n'y en ait plus que 106 à ce jour.
41
Sophie bajadita.com
le 1er de la poule 1 > sera opposé au 4ème de la poule 2
le 2ème de la poule 1 > sera opposé au 3ème de la poule 2
le 3ème de la poule 1 > sera opposé au 2ème de la poule 2
le 4ème de la poule 1 > sera opposé au 1er de la poule 2
L'équipe vainqueur du championnat de l'Elite 2
Photo : Anthony Georgis/ fbcdn.net
>
la 8ème du Top 8 pour accéder à l'Elite 1
affrontera en match de barrage d'accession ou se maintenir.
A noter que les deux équipes classées 8ème de leur poule seront reléguées en Fédérale Féminine à XV.
Les finalistes du championnat de France de Fédérale Féminine à XV accèderont, quant à elles, à l'Elite 2.
La première journée aura lieu
le 21 septembre > pour les poules 1, 2, 3, 4, 6, 7, 8, et 12.
le 28 septembre > pour les poules 5, 9, 10, 11 et 13.
Pour tout savoir sur cette réforme et ses conséquences,
rendez-vous dans le numéro 7 d'Up&Under sorti au mois de juillet ou sur bajadita.com
42. les auteurs qui contribuent
régulièrement à up&under
Création et réalisation graphiques de ce numéro : Olivier / Tahaacrea.com
bajadita.com
Bajadita est un site de rugby indépendant.
Plus qu’un site de résultats bruts, Bajadita
vous propose des articles de fond et d’analyse
des rebonds ovales.
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2012. Toute l'actualité sur le rugby japonais / Brave
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Un regard décalé sur le rugby, son actualité
nationale et internationale, son histoire et sa
culture.
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Né en Juin 2013, lexvnz.com est un
webzine interactif et indépendant dédié
au rugby néo-zélandais, qui méritait bien
d’avoir une tribune en France
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sur le XV de France, des résultats, des bons plans.
XV Ovalie ou l'indispensable blog rugby à mettre dans vos signets !
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C'est (presque) l'intégralité des données concernant les finales
des championnats de France de rugby toutes catégories
depuis sa création en 1892, de la 1ère division à la 4ème série
en passant par les juniors Balandrade...
Renvoi aux 22
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sites consacrés au rugby, le traitement réservé à sa pratique en dessous de
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